A l’initiative des Naturalistes de Mayotte et du centre de documentation pédagogique du Rectorat de Mayotte, plusieurs acteurs réunis autour du Réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte comme le Parc naturel marin de Mayotte, le Conseil Départemental de Mayotte avec notamment le service de la DEDDE, Oulanga Na Nyamba et Mayotte Nature Environnement, se sont réunis autour d’un projet commun. Ce projet était de créer et diffuser une mallette pédagogique sur la thématique « tortues marines à Mayotte ». Ainsi 100 mallettes sont disponibles sur le territoire à travers les structures participantes, les CDI, les circonscriptions de l’île, le CDP et le Réseau EEDD 976. Des exemplaires sont disponibles en prêt au niveau du centre de documentation pédagogique de Mayotte situé dans le lycée de Dembéni et dans le centre de ressources du Réseau EEDD 976 situé à Combani.
Cette mallette comprend un livret de l’apprenant, un guide de l’enseignant/animateur, un jeu de 7 familles ainsi qu’une clé USB comprenant une quarantaine de ressources. D’ici la fin de l’année, de nouveaux outils verront le jour tel un kamishibaï et un puzzle et seront ajoutés aux mallettes pédagogiques.L’objectif de cette mallette pédagogique « tortues marines à Mayotte » est de mettre à disposition des enseignants (1er et 2nd degré) de l‘académie de Mayotte et des animateurs natures des outils pédagogiques dédiés à la thématique pour faire connaître les tortues au plus grand nombre et ainsi les protéger.
Le Réseau EEDD 976 et ses partenaires organise une formation à la prise en main de la mallette pédagogique le mercredi 11 octobre 2023 à la MJC de Combani, de 8h à 12h (places limitées – inscription obligatoire). Lors de la formation, une démonstration de plusieurs outils sera proposée. Les éléments et les modalités d’inscriptions sont diffusés sur le site du Réseau EEDD 976 (www.reseaueedd976.com).
La coopérative Taxi Vanille 976 organise et convie tous ses adhérents à une réunion le jeudi 31 août. Le début de la réunion est fixé à 8h30, à la salle de délibérations de la CCI, place Mariage à Mamoudzou. L’ordre du jour portera sur la présentation de la matinale des innovations techniques de Taxi Vanille, prévue le 7 septembre au conseil départemental et sur la vente de polos aux adhérents. Pour tous renseignements, contactez la coopérative au 0639 03 33 33 ou àcontact@taxivanille976.com.
Le département de Mayotte et l’Etat s’accordent sur la nécessité de baisser l’octroi de mer sur 11 produits de consommation courante dans l’île, en vue d’endiguer l’inflation galopante. De l’aveu même du président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, celle-ci connaîtrait une augmentation de 4,8 % entre l’année 2021 et 2022. Une situation intenable pour les petits ménages qui contraint les pouvoirs publics à réagir pour éviter une révolte sociale. Ainsi est né le bouclier qualité prix (BQP+).
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La mesure est annoncée à grand renfort médiatique, dans le hall attenant à l’hémicycle Younoussa Bamana, à Mamoudzou. Assis à la même table le jeudi 13 juillet 2023, le chef de l’exécutif local, Ben Issa Ousseni, le préfet Thierry Suquet, délégué du gouvernement à Mayotte, et trois leaders de la grande distribution à Mayotte, les groupes Sodifram, Bourbon Distribution Mayotte (BDM) et Somaco. Ces acteurs ont paraphé le prolongement du BQP+ à Mayotte, actant la baisse des prix de 75 produits de consommation courante sur l’île.
Premier à s’exprimer sur l’objet de cette rencontre, le président du Conseil départemental de Mayotte annonce la couleur : « Le département de Mayotte poursuit sa politique de développement économique du territoire et le dispositifoctroi de mer, qui joue un rôle moteur dans le soutien du développement des entreprises, en témoigne. Outre les aides au développement classiques, le département dispose de la faculté d’orienter l’octroi de mer vers des objectifs économiques régionaux, notamment en déployant des mesures de baisse de taux sur les secteurs économiques prioritaires mais aussi en exonérant des équipements de production au bénéfice des entreprises ». Il cite pour exemple, le montant annuel des exonérations à destination des entreprises locales qui est estimé à 14 millions d’euros. Un chiffre non négligeable, selon lui, qui témoigne de l’importance de ce dispositif pour le développement de filières économiques régionales sans toutefois cacher le fait que la mise en œuvre de ce dispositif ne rencontrerait pas l’adhésion de la population mahoraise depuis un certain nombre d’années. Dans ce domaine de la lutte contre la vie chère, l’ambition affichée par le 101ème département français à travers ces différentes mesures est de diminuer les écarts de prix entre la métropole et Mayotte. Mais celles-ci, visiblement, ne se répercutaient pas sur les prix des produits de consommation courante, d’où la colère des ménages locaux.
Renforcement du dispositif BQP + pour pallier la hausse de l’inflation auprès des ménages
« Ce sentiment général d’exaspération de la population locale sur la cherté des produits se vérifie malgré les baisses de l’octroi de mer sur les prix des denrées de première nécessité comme le riz et lesmabawas » admet Ben Issa Ousseni. Il rajoute que c’est donc dans un contexte de hausse de l’inflation à Mayotte qui a progressé de 4,8 % entre 2021 et 2022, impactant les petits ménages mahorais, que le département et l’Etat se sont engagés à renforcer le dispositif BQP + dès décembre 2022 sur les 11 produits de première nécessité. « En simultané, le département a baissé le taux de l’octroi de mer à 0 % sur le prix de ces produits, après 6 mois d’application, le bilan est prometteur. En effet, sur ces 11 produits du BQP +, 6 d’entre eux ont enregistré une baisse du prix au détail ce qui confirme l’efficacité de la démarche partenariale entre d’un côté le département et l’Etat et de l’autre l’ensemble des distributeurs. Aujourd’hui, après de multiples négociations nous envisageons de reproduire la mesure dans le cadre de l’accord de modération de prix».
Pour s’assurer d’atteindre l’objectif recherché en premier lieu à travers cet accord, les pouvoirs publics ont décidé d’étendre leurs actions sur l’ensemble des commerces du territoire, quelle que soit la taille de la structure, d’augmenter le nombre de surfaces de vente intégrées dans le BQP pour mailler d’avantage le territoire, intégrer toutes les surfaces de vente de grands distributeurs, réduire significativement le taux de rupture des produits du BQP+ qui, pour certaines surfaces, peut s’élever à 50 %. Il est à retenir que ce nouvel accord de modération permet de mettre en place 4 mesures concrètes, un BQP supermarchés avec 75 produits (contre 150 dans le département voisin de La Réunion), un BQP commerces de proximité composé de 20 produits de grande consommation avec une extension aux surfaces de vente de 150 m² et plus. A titre d’exemple, le Président Ben Issa Ousseni a expliqué que pour BDM, cela représente 16 magasins supplémentaires dont une grande majorité en dehors de l’agglomération de Mamoudzou. Le nouvel accord permet aussi de maintenir 11 produits présents dans le BQP+ au sein du BQP supermarchés et du BQP commerces de proximité, ce qui se résume pour le département de Mayotte à une reconduction de la baisse de l’octroi de mer sur les 11 produits cités.
La Compagnie Kazyadance – Le Royaume des Fleurs propose un festival du jeudi 24 au samedi 26 août, dans le quartier de La Vigie en Petite-Terre. Une trentaine d’artistes sillonneront les hauteurs de La Vigie dans le cadre de la Résidence des Scénos Urbaines 2023. Ce projet artistique et culturel s’inscrit dans le cadre d’une action de gestion urbaine de proximité, en lien avec l’histoire du quartier et le programme de rénovation urbaine du quartier. Accompagnée par la Direction des affaires culturelles de Mayotte et la communauté de communes de Petite–Terre, ce festival est le fruit d’un travail complet mis en œuvre depuis le 1er août. Grâce au lien suivant, il est possible de visualiser un journal quotidien de la résidence et suivre le déroulé des activités : urbanscenos.org/aout-2023, mais également porter unregard sur le quartier de la Vigie et ces habitants qui prennent un immense plaisir à découvrir l’art contemporain.
Dans le cadre de la réalisation des études pré-opérationnelles de RHI (résorption d’habitat indigne), la commune de Sada, en collaboration avec le bureau d’étude MZE Conseil, organise une réunion publique, afin de présenter le contenu de la mission, les étapes et les objectifs de l’étude. Cette réunion aura lieu le mardi 29 août à partir de 9 h à la place publique de Mangajou pour présenter la RHI quartier Citadelle (Tchétchénie). À la suite de cette réunion publique, le bureau d’étude MZE Conseil réalisera des enquêtes dans chaque quartier concerné dans le but de mettre en place un projet d’aménagement et ainsi lutter contre l’habitat indigne.
Face aux coupures d’eau mises en place sur l’île, l’agence régionale de santé de Mayotte diffuse ses recommandations sanitaires. « Pour boire, faire à manger, se brosser les dents, utilisez de l’eau potable », rappelle l’institution sur ses fiches. L’Agence recommande de ne pas consommer l’eau du robinet durant les 6 premières heures après la remise en eau lors des coupures nocturnes et de ne pas la consommer durant les 12 premières heures après la remise en eau, à partir de 24 heures de coupure. L’eau du robinet peut être portée à ébullition et bouillie pendant cinq minutes. Une fois refroidie, elle peut être stockée dans un récipient propre, fermé et à l’abri de la chaleur. « L’eau potable de ne doit pas être stockée plus de 48 heures pour les usages alimentaires », précise l’ARS. L’eau de rivière, du puits et de pluie ne doit pas être utilisée pour boire, cuisiner et se brosser les dents. Afin d’éviter la transmission des maladies en période de pénurie d’eau, l’Agence transmets les bons gestes à appliquer pour l’hygiène des mains. « Nettoyez-vous les mains plusieurs fois par jour », souligne-t-elle. Il est suggéré de se laver les mains après le passage aux toilettes et avant de boire, manger ou de cuisiner.
Dans le cadre du projet de reboisement et de remobilisation des acteurs de la ressource en eau dans le bassin versant de M’bouanatsa, porté par la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) et le Groupement intercommunal des agriculteurs du sud de Mayotte (GIASM), vous êtes conviés à participer à une sortie découverte du bassin de M’bouanatsa pour échanger sur les enjeux de la ressource et les alternatives proposées par le GIASM. Le rendez-vous est fixé ce samedi 26 août, au premier faré de M’bouanatsa en venant de M’zouazia à partir de 7h30. Cette action est menée dans le cadre du projet « Reboisement & Ressource en eau – M’bouanatsa » financé par le Conseil départemental de Mayotte et la Communauté de communes du Sud.
Électricité de Mayotte poursuit sa stratégie de rapprochement auprès de ses clients. Après Combani, Chirongui et le marché de Mamoudzou, le fournisseur d’électricité en partenariat avec la mairie du nord de Mayotte a inauguréce mardi la borne de M’tsamboro, opérationnelle depuis le 14 août.« C’est une concrétisation de plusieurs années et c’est une immense fierté d’inaugurer, aujourd’hui, cette septième borne ici, à M’tsamboro. Notre volonté est de rendre service à la population et simplifier leurs démarches grâce aux avancées numériques, d’être au plus proche des Mahorais tout simplement », s’est félicité Claude Hartmann, le directeur d’EDM. Aux côtés de ce dernier, EchatMagoma, délégué territoriale, LaïthidineBen Saïd, le maire de M’tsamboro, Cédric Kari-Herkner, le sous-préfet de Mayotte en charge de la cohésion sociale, l’égalité des chances et la politique de la ville,et Abdoul Kamardine, le conseiller départemental du canton de M’tsamboro, ont procédé au coupage du ruban.
Lundi soir, des tirs de kalachnikov ont causé la mort de Fayed, un garçon de dix ans, alors qu’il se trouvait dans la voiture de son oncle. Selon le préfet du Gard, Jérome Bonet, et la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, il pourrait s’agir d’un dommage collatéral d’un règlement de comptes sur fond de trafic de drogues.
« Je confirme le décès de cet enfant de dix ans et les blessures par arme à feu de son oncle, dont les jours ne sont plus en danger », a indiqué la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, lors d’une conférence de presse, mardi matin. La veille, vers 23h, une voiture a fait l’objet de tirs de kalachnikov dans le quartier Pissevin, à Nîmes. Un oncle de 28 ans et ses deux neveux de 7 et 10 ans se trouvaient à l’intérieur. Même si le chauffeur a réussi à atteindre le service des urgences de l’hôpital le plus proche, le plus âgé des enfants, Fayed, n’a pas survécu.Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, le garçon et son frère font partie d’une fratrie originaire de Poroani. Les trois rentraient d’un restaurant et le véhicule était en train d’être garé quand il a été pris pour cible par des individus. Au cours de son intervention sur les chaînes nationales, le Parquet a fait le lien avec un conflit sur fond de drogues. « C’est une famille sans difficultés, absolument pas connue pour être impliquée dans quelques trafics que ce soient », a affirmé toutefois Cécile Gensac.
« Un drame qui ne restera pas impuni »
Aucune information sur d’éventuels auteurs n’a été donnée, hormis le fait que leur véhicule a été retrouvé calciné au cours de la nuit.« C’est un immense drame qui ne restera pas impuni. La police a déjà interpellé de nombreux trafiquants ces dernières semaines et va intensifier sa présence avec fermeté », a réagi Gérald Damarnin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, ce mardi. Les bandes dans les villes de la sud de la France se livrent à une véritable guerre de territoire, ces derniers mois. A Nîmes, celles des cités Valdegour et Pissevin sont réputées comme les plus violentes, rapportent nos confrères du Midi libre.
Nîmes : un enfant de 10 ans tué lors de ce qui semble être un règlement de comptes entre trafiquants. C’est un immense drame qui ne restera pas impuni. La police a déjà interpellé de nombreux trafiquants ces dernières semaines et va intensifier sa présence avec fermeté.
Les collectifs ont souhaité rencontrer les élus en cette semaine de rentrée. Une réunion était organisée, ce mardi après-midi, à la mairie de Mamoudzou.
En pleine semaine de rentrée, les collectifs mahorais ont rencontré quelques élus mahorais pour leur faire part de leurs revendications. Ce mardi après-midi, à la mairie de Mamoudzou, ils les ont interpelés sur cette nouvelle rentrée où les classes sont toujours surchargées et le visa territorialisé qu’ils souhaitent voir supprimer. Ils devaient rencontrer le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, dans la foulée.
Quelques maires ont accepté l’invitation, comme ici le maire de Tsingoni, Issilamou Hamada, qui prend la parole.
S’il y a bien une chose sur laquelle les élus et les collectifs comptent faire front commun, c’est la fin du visa territorialisé. Alors que les deuxièmes entreprennent le blocage du bureau des étrangers depuis un mois maintenant, ils réclament plus que jamais la fin dece document administratif qui empêche des étrangers en situation régulière de quitter le territoire mahorais. Ils l’ont de nouveau fait savoir aux maires mahorais, ce mardi après-midi, au cours d’une rencontre à la mairie de Mamoudzou.« Il faut l’arrêt immédiat de ce titre qui est discriminatoire. On n’est pas traité de la manière entre départementsfrançais », déplore la présidente du Collectif des citoyens 2018, Safina Soula. Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, lui donne raison. Il ajoute même que les maires pourraient être amenés « à saisir le Conseil d’État » pour trancher sur cette question. Alors que l’île connaît une immigration importante, les deux parties réunies ce jour-là verraient d’un bon œil que le poids démographique soit partagé à l’échelle nationale.
Sur ce sujet-là, les collectifs espèrent toujours convaincre l’État. Ils devaient d’ailleurs rencontrer le préfet de Mayotte, à la suite des élus, avec leurs doléances sous le bras. Ce ne devrait pas être chose aisée, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer leur ayant déjà refusé leur demande concernant ce visa. « Il dit que ça va provoquer un appel d’air. Mais l’appel d’air est déjà là », fulmine Safina Soula, la présidente du Collectif des citoyens 2018. En parallèle, la délégation qui l’accompagne souhaite que les municipalités soient sollicitées pour émettre un avis sur telle ou telle demande de titre afin de vérifier si le candidat est bien un résident de la commune indiquée. Plusieurs maires s’y sont aussi montrés favorables.
Le poids important des écoles
Concernant les écoles surchargées, la marge de manœuvre est là limitée. « On est tous d’accord pour dire qu’on ne peut plus avoir 36-37 élèves par salle de classe. Il faut mettre fin aux rotations », concède le maire de Mamoudzou. Il promet de travailler « sur l’harmonisation des critères d’admission » entre les communes, « chose que nous n’avons pas faite ». Les collectifs ont trois revendications principales, que « chaque élève étranger inscrit, doit justifier d’un titre de séjour régulier et d’une adresse de domiciliation valide et d’un carnet de vaccination à jour », « le respect de la limitation du nombre d’enfants inscrits par classe, à l’effectif de 25 élèves maximum » et que « les écoles ouvertes accueillant les élèves doivent être alimentées en eau durant les heures de cours ». Dans les faits, le cadre législatif oblige les mairies à inscrire les élèves qui se présentent à elles. Si elles ne font pas, le maire peut être poursuivi. « Il faut que nos maires réagissent, parce que je n’accepterai pas que l’avenir de nos enfants soit ruiné »,prévient Sylviane Amavi, du Collectif des citoyens de Mayotte. Sur la gestion de leurs écoles, les maires répondent qu’ils font avec leurs moyens. « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas le résultat qu’il faut, qu’on n’est pas capable d’hausser le ton », se défend Mouslim Abdourahamane, le maire de Bouéni. Comme les collectifs le souhaitent, il dit « vouloir mettre fin aux rotations ». Sur le terrain, les constructions d’écoles ou salles de classe peinent à suivre la croissance du nombre d’élèves.
Pour son concurrent aux élection sénatoriales, Saïd Omar-Oili, les maires font pourtant le maximum, mais se sentent parfois démunis. Il rappelle, par exemple,« qu’un quart de son budget communal est déjà consacré aux écoles ».
Le Sun Jet, le restaurant de la plage Trévani, accueille ses clients dans un cadre paradisiaque. On peut y manger tout en se délectant de la vue sur la plage ou sur la piscine de l’hôtel.Connu pour son buffet à volonté le dimanche, le lieu propose le reste de la semaine une formule normale. « On veut que les gens passent un bon moment, dans un bon cadre et en mangeant bien ou en buvant un coup», déclare Daniel Madi Souffou, gérant du restaurant. Fervent défenseur d’une cuisine mixte, le restaurant propose des plats du monde entier, avec des spécialités réunionnaises, malgaches ou encore françaises. Les gérants se fournissent uniquement à Mayotte.
Les samedis soirs, vous pouvez faire du karaoké. « On essaie d’organiser des activités, parce qu’à Mayotte,on ne fait pas grand-chose», déplore le gérant. Le cadre est exaltant, face à la plage de Trévani, avec un accès direct, le lieu se veut paradisiaque mais aussi familial. Une aire de jeux est disponible pour les enfants. « Beaucoup viennent y passer leurs dimanches, afin de passer de bon moment en famille », soutient le restaurateur.
L’Hippocampe
Fameux restaurant de Kawéni, l’Hippocampe propose des plats traditionnels mahorais et métropolitains, dans une ambiance conviviale.Le chef cuisinier, Davy Lesches, a reçu il y a maintenant un an le titre de « maître-restaurateur ». C’est le seul titre reconnu par l’État dans le secteur de la restauration. Il garantit de la cuisine 100% faite maison. C’était la première fois que ce titre est attribué sur l’île. « Nous attendons d’avoir plus de concurrents », dit en souriant Davy Lesches, gérant de l’Hippocampe. Grâce à ce label, le restaurant assure utiliser des produits frais et locaux pour une cuisine haut de gamme. Remis par le préfet de Mayotte, le choix s’est porté sur eux par un audit extérieur, qui témoigne de sa renommée.
Car le restaurant est connu à Mayotte grâce à ses plats très bien présentés et décrits par beaucoup comme « la meilleure table de l’île aux parfums ». De l’escalope de foie gras à la salade burratta, l’établissement propose un cadre simple et familial, qui reste tout de même accueillant. Un menu à 39 euros avec entrée, plat et dessert, pour des produits locaux, le rapport qualité-prix bat des records ! Le restaurant encourage la formation des jeunes de Mayotte puisque tous les employés sont passés par le lycée hôtelier de Kawéni.
Le Faré
Institution de Petite-Terre depuis 1991, le Faré est connu pour ses tables qui donnent une vue sur la plage du mêmenomet qui sont à même le sable. Bar et restaurant, il est ouvert en service continu toute la journée. Parfait pour boire un verre avec ses amis mais aussi pour profiter d’un bon repas en famille. Situé sur la digue qui se trouve entre Labattoir et Dzaoudzi, son cadre est exceptionnel. La plage en accès direct, le restaurant vous accueille dans un faré qui rappelle la Polynésie.
Vous pouvez y déguster des spécialités de poisson comme le poisson sauce safranée, le mi-cuit de thon, le tartare de poisson ou encore les spaghettis aux crevettes, mais pas que. Le restaurant propose aussi des plats de viande traditionnels. La carte change en fonction des arrivages, puisqu’ils n’utilisent que des produits frais et locaux ! Le chef Yves accueille ses clients avec son équipe du mercredi au dimanche, midi et soir, pour un service rapide et efficace.
Exploitation agricole Avice
« C’était pour moi une priorité de faire moi-même la transformation des produits pour ensuite les utiliser dans des mets typiquement mahorais », affirme Irène Corinne Avice, directrice de l’exploitation. Vaches à lait, à viande, riz ou encore fruits, l’exploitation agricole Avice de Hajangoua fait un peu de tout.Les 32 hectares servent à élever des vaches laitières et à viande. Elle élève, traite, abat et vend ses produits. Concernant les produits laitiers tels que le lait caillé, le fromage et les yaourts, leur transformation est faite sur place. Irène, qui a repris l’exploitation de son père, l’a transformée. Désormais, elle vend toute sa production dans leur boutique ou la sert directement dans leur restaurant,le Miam-miam. « Je me suis rendu compte après le Covid-19 que beaucoup de produits ne partaient pas quand je me déplaçais sur les marchés, alors j’ai décidé de les servir sur place à mon restaurant ! », affirme la gérante.« Je veux pouvoir montrer avec mon exploitation que l’on peut manger local à moindre coût », ajoute l’agricultrice. Elle propose un buffet à volonté tous les midis. Pour quinze euros, vous pourrez déguster des plats locaux et typiques mahorais comme le kangué, le pilao ou encore les spécialités à la noix de coco. La ferme est aussi ouverte aux scolaires et aux touristes, qui peuvent venir admirer la production. Irene Corinne Avice accueille beaucoup de stagiaires du lycée de Coconi, mais aussi des maternelles et primaires qui viennent observer les animaux dans ce cadre atypique.
La Citronnelle
Dans le sud de l’île, à Kani-Kéli, le restaurant La Citronnelle vous propose une cuisine traditionnelle dans un cadre chaleureux et tropical. Vous pourrez y déguster des spécialités mahoraises telles que le poulet coco ou le goulagoula au poisson. La gérante est passionnée et c’est de son esprit que sort l’idée de baser son restaurant sur la citronnelle. Le restaurant se spécialise dans la cuisine de l’épice aussi appelée «la verveine des Indes ». Des plats jusqu’aux desserts, vous ne mangerez nulle part ailleurs autant de spécialités à la citronnelle. Le flan, la glace ou encore le gâteau, elle est au rendez-vous.
Les propriétaires de l’établissement font eux-mêmes pousser la citronnelle dans le jardin du restaurant. « Les clients voient ce qu’il y a dans leur assiette ! », déclare un des gérants. Leurs poissons proviennent de pêcheurs locaux, puisqu’ils se fournissent à la coopérative des pêcheurs de Mayotte (Copemay). L’équipe vous accueille dans un cadre exceptionnel, un bungalow traditionnel avec une vue imprenable sur le mont Choungui. Totalement ouvert, avec uniquement un toit sur la tête, les clients peuvent se régaler dans un environnement très vert où la nature est reine. Avec un excellent rapport qualité-prix, les plats sont entre quinze et vingt euros, pour des produits locaux et des créations originales que vous ne goûterez nulle part ailleurs.
C’est pendant une patrouille de nuit que deux jeunes filles de Mohéli, âgées respectivement de 15 et 16 ans, ont vécu un cauchemar. Le parquet de Moheli évite de commenter cette affaire devenue sensible probablement en raison du statut des présumés auteurs.
Après le policier écrouédébut juin à Anjouan, pour viol présumé d’une migrante malgache, voilà encore deux gendarmes accusés d’agressions sexuelles, mais cette fois-ci sur des mineures. Les faits remontent au mercredi 9 août. Cette nuit-là, deux jeunes filles sortaient d’un « tamtam », une fête traditionnelle et rentraient à pied chez elles, à Fomboni, la capitale de l’île de Moheli. Mais sur le chemin du retour, les victimes respectivement âgées de 15 et 16 ans aperçoivent de loin deux hommes qui par la suite s’avèrent être des gendarmes en tenue civile. Après vérification, l’on apprend qu’ils étaient en pleine opération de patrouille nocturne. De suite, l’une des filles propose à sa compagne de prendre la fuite. Mais cette dernière refuse estimant qu’une telle tentative n’allait servir à rien. « Les tombeurs ont donc commencé à leur poser des questions sur ce qu’elles faisaient tard dans la nuit. Il était déjà 22h. Après avoir répondu, les deux hommes ont conduit la victime de 16 ans, dans un coin et l’auraient agressée à tour de rôle. Quant à sa copine, elle oppose un refus catégorique, se disant être prête à y laisser sa vie s’il le faut. « Vous me ferez tout ce que vous voudrez, mais jamais ça »,aurait-elle répondu aux gendarmes », a-t-on appris auprès d’une source proche du dossier.
Menace d’incarcération
Aux Comores, les victimes de violences sont priées de se rendre dans les services d’écoute des enfants et des femmes victimes de violence et de maltraitance. Ces structures (chaque île dispose une antenne) mises en place pour lutter contre ce fléau, travaillent avec des agents forméspour accompagner les victimes. C’est exactement ce que les jeunes filles ont fait. Le lendemain, soit donc le jeudi 10 août, elles se sont présentées au bureau du service d’écoute de Fomboni pour tout raconter. D’après nos informations, les présumés auteurs ont d’abord demandé les pièces d’identité. Mais les victimes ne les avaient pas sur elles. Ayant découvert cela, les patrouilleurs ont exigé donc des faveurs sexuelles, menaçant de conduire les filles dans les locaux de la gendarmerie, le soir même si elles n’acceptent pas d’obéir. Face à ces menaces, la victime de 16 ans s’y est résolue par peur. D’ailleurs,un certificat médical établi par un gynécologue aurait confirmé qu’il y a eu bel et bien pénétration, a-t-on appris. Pour l’heure, l’affaire est entre les mains de la justice et un juge d’instruction mène ses investigations. Toutefois, le parquet de Fomboni se refuse à tout commentaire. Flash Infos a écrit à la procureure, mais cette dernière n’a jamais donné suite à nos sollicitations. Aucune autre institution militaire n’a réagi non plus. Nous avons en tout cas appris que les présumés auteurs sont placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Badjo. Ce centre pénitencier, le seul que l’île possède, fait partie des prisons du pays les plus poreuses. D’ici combien de temps l’instruction prendra-t-elle fin ? Difficile de répondre car souvent, et c’est un constat qui fait l’unanimité, `les affaires d’agressions sexuelles et de viol prennent du temps. Les présumés auteurs peuvent passer plus d’une année en prison sans être jugés. En attendant l’audience, le service d’écoute des enfants et des femmes victimes et de maltraitance aide les victimes à bénéficier d’un suivi psychologique. Pour rappel, le nouveau code pénal adopté en 2020 par le parlement comorien a criminalisé les agressions sexuelles. Selon des statistiques publiées la semaine dernière, au total, 190 cas de violences ont été recensés en 2022, au niveau de la Grande Comore, 133 mineurs victimes sexuelles et 48 femmes victimes de violence.
Dans le cadre de la réalisation des études pré-opérationnelles de RHI (Résorption d’habitat indigne), la commune de Sada en collaboration avec le bureau d’étude MZE Conseil, organise deux réunions publiques, afin de présenter le contenu de la mission, les étapes et les objectifs de l’étude. La première se déroulera le mardi 29 août à partir de 9 h, à la place publique de Mangajou pour présenter la RHI quartier Citadelle (Tchétchénie). La deuxième a lieu le même jour, à partir de 15h, au parking Tiyoni en face de la BFC, pour présenter la RHI quartier Koutrouzatsini. Suite à ces réunions publiques, le bureau d’étude MZE Conseil réalisera des enquêtes dans chaque quartier concerné dans le but de mettre en place un projet d’aménagement et ainsi lutter contre l’habitat indigne.
La vente de tickets pour la restauration scolaire (collations et repas chauds) pour l’année scolaire 2023-2024 se fera trois matins par semaine. Tous les lundis, de 7h30 à midi, la MJC de Mutsamoudou sera ouverte aux parents d’élèves du village et de ceux de Dapani. Ce sera les mardis, de 7h30 à midii, à l’hôtel de ville de Bandrélé pour les élèves de Nyambadao et Hamouro. Enfin, ce sera le même lieu et mêmes horaires, les mercredis cette fois, pour les élèves de Bandrélé et Bambo-ouest.
Le tarif des collations est de 32 euros (paiement annuel), 12,80 euros (le premier trimestre) ou 19,20 euros (les deuxième et troisième trimestres). Celui des repas chauds et collations est de 108,80 euros (paiement annuel), 44 euros (le premier trimestre), 30,40 euros (le deuxième trimestre) et 34,40 euros (le troisième trimestre). Contact régie municipale : 02 69 62 19 81.
Ce samedi 26 août, à 10h, la ville de Bouéni, la communauté de communes du Sud (CCSud) et l’Epfam ont le plaisir de convier la population à une réunion publique autour de la zone écotouristique d’Hagnoundrou, sur la base nautique du village. Le projet d’aménagement de la zone, prévu sur quinze hectares, doit concilier développement touristique et valorisation des qualités environnementales et paysagères du site. Il prévoit la création d’hébergements touristiques, le développement d’activités économiques et de loisirs (restauration, pôle VTT, ferme éducative, accrobranche) et la construction d’équipements publics : ponton de plaisance, base nautique, bassin de baignade, aires de jeux, desserte cyclable, farés…
L’Union Départementale des Associations Familiales (UDAF) de Mayotte est fière d’annoncer un moment significatif dans son parcours au service des familles de l’île. Suite à son récent déménagement, l’association a établi ses nouveaux locaux de sa nouvelle antenne dans la 3CO, au 17, rue Assani Allaoui, lot Sélémani, à Ouangani. Ce choix stratégique découle de l’engagement continu de renforcer sa présence et son soutien au sein de la communauté. La décision de déménager au centre de l’île a été motivée par la volonté de l’Udaf de rapprocher ses services de la population et de contribuer au désenclavement de la capitale, Mamoudzou. Cette nouvelle localisation permettra de promouvoir un accès plus aisé à ses services et d’offrir une expérience encore plus enrichissante pour les familles et les partenaires. Les services clés de l’Udaf, tels que la comptabilité, la communication, la direction, les ressources humaines, le REAAP et le réseau parentalité ont déjà été déménagés avec succès. Malgré ce changement, l’Union réaffirme son engagement envers les familles de Mayotte. Les services aux familles ainsi que le siège de l’organisme restent à leur adresse initiale, prêts à servir la communauté avec la même passion et dévouement. L’Udaf de Mayotte exprime sa profonde gratitude envers la confiance et le soutien constants de la communauté et des partenaires. Nous sommes impatients de poursuivre ce voyage ensemble dans nos nouveaux locaux, au cœur de Mayotte.
Alors qu’il souhaite rencontrer les maires de Mayotte, ce mardi après-midi, le Collectif des citoyens 2018 « déplore la saturation des établissements scolaires de Mayotte depuis plus de vingt ans. Le niveau scolaire des élèves au primaire, collège et lycée est catastrophique et décroit d’année en année ». Sa présidente, Safina Soula, en veut pour preuve les résultats du baccalauréat sur l’île. Pour rappel, en filière générale, 72,7 % des candidats mahorais ont eu le diplôme, cette année, contre 95,7% à l’échelle de tout le territoire français. 76,6 % ont été admis dans la voie technologique (89,5% au niveau national) et 64,9% en filière professionnelle (82,1% au niveau national).
Avec un nombre d’élèves en hausse, chaque année, les écoles mahoraises peinent il est vrai à accueillir tout le monde. Un système de rotation (où les élèves de maternelle ou primaire vont en classe soit le matin soit l’après-midi) s’est presque généralisé sur l’île. « Les communes n’arrivent pas à scolariser les flux d’enfants étrangers qui arrivent à Mayotte chaque année, ni construire le nombre d’écoles nécessaires pour les accueillir », rappelle la présidente du collectif, qui fait remarquer que cela joue sur l’attractivité de Mayotte.
Pointant « les inscriptions frauduleuses d’enfants en situation irrégulière », le collectif demande trois choses : que « chaque élève étranger inscrit, doit justifier d’un titre de séjour régulier et d’une adresse de domiciliation valide et d’un carnet de vaccination à jour », « le respect de la limitation du nombre d’enfants inscrits par classe, à l’effectif de 25 élèves maximum » et que « les écoles ouvertes accueillant les élèves doivent être alimentées en eau durant les heures de cours ».
Un mois après le licenciement d’un salarié de Totalénergies Mayotte pour un important transfert d’argent via Moneygram, les grévistes continuent leurs actions. Ces derniers ont bloqué le siège de l’entreprise situé aux Hauts-Vallons. Tôt ce lundi matin, les manifestants du syndicat majoritaire FO Total Mayotte, peu nombreux toutefois, ont bloqué le bâtiment. Par conséquent, les employés de l’entreprise sont restés devant les locaux une grande partie de la matinée car il leur était impossible d’y accéder. Depuis que le conflit autour du sort du pompiste de Kawéni a débuté, les mobilisations des grévistes sont fréquentes un peu partout sur l’île. Néanmoins, le mouvement peine à rassembler, à l’instar du blocage du siège, ce lundi matin, qui n’a pas réuni grand nombre de grévistes. La police était tout de même présente afin d’éviter tout débordement.
Alors que les grévistes demandent la réintégration du salarié, la direction a prévenu fin juillet « qu’elle ne lâchera pas sur le licenciement ».
Wirdani Toibibou préconise de ne pas boire du tout l’eau du robinet à Mayotte. Le directeur du laboratoire EA2S Solutions analytiques indique « qu’il y a une prolifération de la bactérie Escherichia Coli et des bactéries coliformes ».
L’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte a prévenu il y a quelques semaines que l’eau courante à Mayotte est désormais « impropre à la consommation » directement après les coupures. Wirdani Toibibou, directeur du laboratoire EA2S Solutions analytiques à Passamaïnty, est lui très inquiet. D’après lui, la situation est plus grave que ce que laisse transparaître les services en charge de la gestion de l’eau. Il nous a reçus dans son laboratoire pour nous faire part des analyses d’eau qu’il a menées de son côté.
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Présence de bactéries coliformes (rouges) et de bactéries Escherichia Coli (violettes).
Une partie du laboratoire EA2S à Passamaïnty où des échantillons d’eau sont analysés.
Analyse d’un échantillon d’eau : dénombrement de bactéries Escherichia Coli et de bactéries Coliformes sur gélose chromogène.
La qualité de l’eau courante à Mayotte est préoccupante et ce n’est une surprise pour personne sur l’île. Si l’Agence régionale de Santé (ARS) conseille de ne pas consommer l’eau du robinet juste après une coupure, Wirdani Toibibou préconise, lui, de ne pas la boire du tout – peu importe l’heure de la journée. Ce scientifique mène des analyses pour des entreprises privées depuis quatre ans maintenant (secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie, de la restauration…). Il est en charge de vérifier le niveau analytique de l’eau et d’avertir le client en cas de problème. Si ses analyses au cours des dernières années étaient relativement normales, il constate un changement alarmiste depuis ces derniers mois. « Depuis que les coupures ont été instaurées, j’ai relevé des taux inquiétants vis-à-vis de la qualité de l’eau », affirme-t-il. « Ces derniers temps, la situation s’est fortement dégradée. On remarque de plus en plus de non-conformité dans nos interventions. On ne sait pas si c’est le réseau qui est trop vétuste pour bien stocker l’eau ou si c’est l’eau en elle-même… Ce qui est sûr c’est qu’il y a constamment des particules qui restent dans les conduites et qui sont directement envoyées vers le consommateur ».
Qu’est-ce qu’on y trouve ?
D’après le scientifique, la présence de certaines bactéries dans l’eau courante est tout à fait inédite à Mayotte. « Il y a une prolifération de la bactérie Escherichia Coli et des bactéries coliformes » (cf. photos). Si ces bactéries sont, la plupart du temps bénignes pour l’homme, certaines souches sont pathogènes et peuvent entraîner des complications médicales. Wardini Toibibou précise ; « Pathogènes ou non, ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas normal d’en trouver dans de l’eau provenant des robinets ». L’eau est toujours officiellement potable, mais il soutient qu’il est préférable de ne pas la boire. Les premiers signes qui doivent alerter sont des maux de ventre, des diarrhées, de la fièvre, ou encore la présence de sang dans les selles. A l’apparition de ces signes, il est fortement conseillé de substituer l’eau du robinet par de l’eau en bouteille.
Stocker l’eau, une fausse-bonne idée ?
L’autre grande problématique concerne le stockage. Les cuves de stockage d’eau fleurissent un peu partout sur l’île. Si ces réserves sont des solutions à court terme, elles s’avèrent être en réalité de véritables bombes à retardement d’un point de vue de santé publique. Wirdani Toibibou explique que des milliards de bactéries prolifèrent dans une eau stagnante, d’autant plus lorsque la température est élevée comme elle l’est à Mayotte : « Prenez l’exemple d’un seau, en à peine deux jours, un dépôt se forme en surface. Imaginez donc ce qui se forme dans une cuve de 3.000 litres qui stocke de l’eau pendant plusieurs semaines ». A court terme, il recommande un nettoyage quotidien des cuves nécessaire, voire obligatoire. Celui-ci doit se faire avec des produits désinfectants et de l’eau de javel, afin de tuer les bactéries les plus résistantes.
Comment les autorités encadrent-elles la consommation ?
Tout département français est soumis à un règlement administratif regroupant les règles générales d’hygiène. A Mayotte, le dernier règlement recensant ces normes date de novembre 2019. Le règlement sanitaire départemental (RSD) était alors adapté à une autre situation que celle d’aujourd’hui. Selon Wirdani Toibibou, « il faudrait que les autorités éclaircissent les normes du RSD à Mayotte au sujet de l’eau ». L’interdiction de certains formats de cuves de stockage pourrait être envisagée, entre autres. « La SMAE et l’ARS sont responsables de l’acheminement de l’eau jusqu’au compteur, mais après, c’est aux familles d’entretenir cette eau. Seulement, il faut qu’un encadrement légifère tout ça ». Le scientifique soutient que ces normes sont là pour protéger et non pas pour sanctionner la population.
La vente d’anti-diarrhéiques en augmentation
D’après le dernier rapport de Santé Publique France, datant du 17 août, aucune maladie n’a pour le moment été détectée à la suite d’une consommation de l’eau courante. Cependant, la vente d’anti-diarrhéiques a augmenté, la semaine dernière, et « le taux d’activité pour infections cutanées chez les médecins sentinelles est à un niveau élevé par rapport aux années précédentes ». L’évolution de la situation est surveillée de près par les autorités.
80.000 yaourts Oula sont produits chaque jour à l’usine de Kawéni de la Laiterie de Mayotte.
Depuis sa création, la Laiterie de Mayotte a beaucoup évolué. Avec ses marques et ses produits connus par toutes et tous, l’entreprise emblématique de l’île célèbre ses trente ans. En perpétuelle évolution grâce à ses investissements industriels, elle a produit seize millions de yaourts en 2022.
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« On est fiers de notre projet », annonce Emmanuel Clerc, directeur de la Laiterie de Mayotte depuis 2020.
La Laiterie de Mayotte est implantée à Kawéni depuis 1992.
Le seul moment où il est possible d’apercevoir le produit, lors du conditionnement en pot.
Plusieurs arômes différents de yaourts peuvent être conditionnés le même jour.
En 2011, un atelier d’extrusion des bouteilles Yop a vu le jour à la Laiterie de Mayotte.
En 2025, la ligne de production sera complétement réorganisée.
Les fonds européens ont permis à l’usine d’investir pour avoir une puissance de froid plus importante et moins gourmande en énergie.
A travers ses marques, ses produits, la Laiterie de Mayotte s’est fait un nom au fil des années, notamment grâce aux produits Oula. « Depuis trente ans, il s’est passé bien des choses », relate Emmanuel Clerc, le directeur de l’entreprise depuis 2020. L’entreprise installée à Kawéni a transformé du lait pour la première fois en 1992, par la volonté de Jean Caillé. En 1994, devant une croissance d’activité qu’il fallait maîtriser, elle a été revendue à la Compagnie Laitière des Mascareignes, la Cilam, qui en est aujourd’hui toujours propriétaire. La gamme proposée par la Laiterie repose sur deux catégories, les produits laitiers frais et les glaces. Au total, ce sont donc six familles et une trentaine de produits qui sont proposés. « Désormais, on est sur un catalogue produit qui est à peu près complet dans les produits laitiers », positive le directeur.
Des outils identiques à ceux utilisés en métropole
En 2022, la Laiterie de Mayotte a produit seize millions de yaourts, ce qui représente une production de 2.200 tonnes. « Notre ambition, c’est de pouvoir produire entre 10 et 15.000 tonnes par an », espère le gérant. Cet objectif pourrait être atteint en investissant dans le prix et devrait être atteint à l’horizon 2030. En investissant quinze millions d’euros en quatre ans, l’entreprise fait le choix d’installer des outils identiques que ceux utilisés en métropole. Pour le directeur, « ce qui les distinguent, c’est la taille, mais le niveau technique est le même ». L’objectif recherché est de continuer à investir pour pouvoir baisser les coûts de fabrication et pouvoir rendre les produits laitiers accessibles au plus grand nombre.
La société kawénienne investit continuellement depuis 2008, afin d’accroitre ses capacités de production et préserver sa compétitivité. Deux phases ont eu lieu entre 2008 et 2018, avec entre autres, la création d’un atelier d’extrusion des bouteilles Yop, l’agrandissement du site et l’obtention de la certification ISO 9001. Une dernière phase en quatre étapes est actuellement lancée, elle s’achèvera en 2025. Elle marquera l’achèvement de la transformation totale du site de Kawéni, comme l’explique Emmanuel Clerc : « on était une activité artisanale, ou semi-industrielle. On devient maintenant un industriel à part entière, en gardant le niveau de qualité, notamment gustatif, qu’on avait dans l’artisanal ».
Ajouter de l’automatisation
Le plan de développement imaginé se déroule donc en quatre étapes et à ce jour, deux étapes ont d’ores et déjà été réalisées. En 2022, le nombre de cuves de fabrication est passé de six à neuf, augmentant le volume à 42 tonnes (24 par le passé). Cette année, tous les « process » de production de froid et de chaud de l’usine ont été remplacés et la chambre d’étuvage a été agrandie. Des travaux subventionnés en partie par le Feder (Fonds européen de développement régional), à hauteur de 1,1 million d’euros. « Les deux prochaines étapes, en 2024 et 2025, ça va être le changement de nos machines de conditionnement », annonce le directeur. La modernisation des lignes aura lieu, avec une augmentation à 16.000 pots et une réorganisation de la ligne bouteille pour la mise en place du bouchon solidaire. L’automatisation va réduire la pénibilité de certaines tâches et nécessitera la montée en compétences des équipes. Demain, la plupart des manutentionnaires deviendront pilote.
« On ne conçoit pas des investissements pour faire des économies sur nos charges, ce n’est pas du tout l’esprit », avertit Emmanuel Clerc. Les investissements industriels sont réalisés pour pouvoir répondre à la demande du marché. Ils permettent d’augmenter les cadences, d’automatiser certaines tâches grâce à la technologie, mais un besoin croissant de main d’œuvre est tout de même présent. L’entreprise compte désormais une cinquantaine de salariés.
Parmi les équipes, se trouvent de nombreux apprentis et, selon le directeur, « il y a une jeunesse, qui a besoin de s’ouvrir au monde du travail, et nous, on est une entreprise qui a besoin de jeunesse pour s’adapter à l’évolution de nos outils, notamment dans le numérique ».
Un Yop inédit pour les 30 ans
Le trentième anniversaire de la Laiterie a été l’occasion de laisser s’exprimer la créativité des élèves du lycée des Lumières de Kawéni. Ainsi, les étudiants en arts graphiques de la section STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués) se sont penchés sur l’identité graphique de l’entreprise. Cette étude a abouti à la création du logo inédit des trente ans. Les sections plus expérimentées ont pu collaborer à la création du packaging du Yop Ananas, parfum inédit, spécialement conçu pour l’anniversaire.
Pour célébrer dignement celui-ci justement, une soirée (sur invitation) est organisée, ce vendredi, sur le site de l’entreprise. Cet événement sera l’occasion de fêter cet anniversaire avec toute l’équipe de la Laiterie.
Et le besoin en eau ?
Pour fabriquer des yaourts, la Laiterie de Mayotte utilise notamment du lait en poudre et de l’eau. « On est un consommateur d’eau sur l’île, ça c’est sûr », avoue le directeur. Cette année, face au manque d’eau et à la potentielle pénurie d’eau, comment la Laiterie envisage-t-elle sa production ? « Quand il n’y aura plus d’eau, il n’y aura plus de yaourt, il n’y a pas d’alternative », concède-t-il. L’entreprise a mené une réflexion sur toutes les pistes d’économie de consommation d’eau et celle dispensable n’est plus consommée.