La commune de Mamoudzou est normalement privée d’alimentation en eau potable, tous les jours, de 16h à 8h, en raison du niveau faible de la ressource à Mayotte. Toutefois, depuis quelques jours, ces interruptions se font également plus tôt dans la journée, comme c’était le cas dans le village de M’tsapéré, le week-end dernier, où l’eau potable n’était plus distribuée dès la fin de matinée, deux jours de suite. Les coupures se sont étendues au reste de la commune (sauf Vahibé et les deux Tsoundzou) en ce début de semaine. Selon la Société mahoraise de eaux (SMAE), dans un communiqué de ce mardi, « les perturbations se traduisent par des baisses de pression et des manques d’eau ». Elles seraient dues à deux éléments, « une réparation de fuite sur la conduite principale de distribution vers Koungou à partir de Maji-Haut » et « un déséquilibre entre des consommations très élevées et la production ».
Pour ce dernier, le choix est fait d’interrompre l’alimentation en eau de « manière anticipée » pour éviter que les réservoirs ne descendent pas à un niveau trop bas.
Ce mercredi 30 août, Indira Ampiot participera à une séance de dédicaces. Petite ou grande fan, dès 10h, il vous sera possible de la rencontrer, d’échanger quelques mots avec celle qui a été élue la plus belle femme de France et de repartir avec une dédicace. Cette séance se déroulera au magasin Adopt du Carrefour, à Mamoudzou. Dans la soirée, la jeune reine de beauté assistera au concours de Miss Mayotte 2023, qui fait son grand retour après deux ans d’absence.
Événement culturel de la rentrée, Sanaa se déroulera le 31 août, 1er et 2 septembre prochains pour sa deuxième édition. Ce festival international des arts, organisé par la ville de Mamoudzou, accueillera dix-huit artistes qui se produiront sur la scène installée pour l’occasion sur le parking du marché couvert. Les artistes Magic System, Koba LaD, Franglish ou encore Ronisia font partie des artistes internationaux attendus en cette fin de semaine.
Pour sa deuxième édition, la programmation du festival Sanaa capitalise sur « la musique à tendance urbaine et World music », précise Dhoul-Mahamoud Mohamed, adjoint à la culture lors d’une conférence de presse, ce mardi matin. L’ambition de ce projet est de réunir à la fois des artistes habitués des grands festivals nationaux et des talents locaux. Cinq artistes internationaux, trois régionaux et dix locaux performeront donc sur scène, cette année. Franglish, le rappeur Koba LaD, Ronisia et surtout le groupe ivoirien Magic System seront de la partie, tandis que le chanteur Goulam ou la Mahoraise Zily défendront une scène régionale tout aussi populaire.
Du jeudi 31 août au samedi 2 septembre, les trois jours de festival offriront la possibilité d’assister aux concerts qui seront une nouvelle fois gratuits. Entre cinq et sept artistes sont programmés chaque soir, l’occasion pour les spectateurs de découvrir un subtil mélange de musique hip-hop, afrobeat, reggae ou encore de rap.
77.000 personnes attendues
Lors de la première édition, 64.000 entrées cumulées avaient été comptabilisées pour les trois soirées. Cette année, la ville estime qu’elle devrait accueillir 77.000 personnes. Accessible à toutes et tous, l’accès au festival pourra se faire par deux entrées, une au nord et une seconde au sud. « Afin d’éviter de mélanger les flux, ceux qui doivent repartir au nord, sortiront au nord et inversement au sud », note Fatou Chauveau, directrice générale adjointe à l’action territoriale et internationale. Chaque soir, le pic maximal de 15.000 spectateurs en simultané dans la zone ne pourra être dépassé. Au-delà, « les accès seront bloqués jusqu’à ce qu’on ait assez de spectateurs qui soient sortis pour pouvoir faire rentrer de nouveaux », complète-t-elle.
Avec un budget avoisinant les 500.000 euros et le choix d’une entrée gratuite, la ville de Mamoudzou compte sur ses treize partenaires pour financer ce projet. « Le gros du budget n’est pas forcément réparti au niveau du cachet des artistes, il est plutôt réparti sur la partie VHR, donc ce qui concerne les voyages, l’hébergement et la restauration », complète la directrice générale adjointe. En effet, en sus du cachet, l’organisation prend en charge tous les frais attenants à la participation de l’artiste.
Une sécurité au rendez-vous
L’année passée, un mouvement de foule et la délinquance avaient terni le dernier soir du festival. Cette année, dans le but que cette situation ne se reproduise pas, des modérateurs seront dans la fosse aux côtés des spectateurs, afin de veiller à ce que les concerts se déroulent sans encombre. Ils pourront ainsi « expliquer au cas où ils se produiraient des mouvements, quels sont les gestes à adopter pour ne pas connaitre ce même problème », rassure l’élu. La ville rappelle également que de nombreux moyens de sécurité seront déployés, avec vingt-cinq unités de police municipale, deux escadrons de la gendarmerie – ce qui représente environ trente unités par soir – et quinze unités de la police nationale. « Nous avons également fait appel à de la sécurité privée », ajoute la directrice. Une trentaine d’agents de sécurité seront alors déployés le jeudi et 45 lors des deux autres soirées.
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Ce jeudi,18h : DJ Bouyon
Ce jeudi, 19h30 : Dadiposlim
Ce jeudi, 20H15 : Eze-boy et Madi
Ce jeudi, 21h05 : T-Matt
Ce jeudi, 21h55 : El Djine
Ce jeudi, 22h45 : Goulam
Ce vendredi, 18h : DJ Innocent
Ce vendredi, 19h30 : N-Pro Game
Ce vendredi, 20h15 : Zily
Ce vendredi, 21h05 : DJ Set
Ce vendredi, 21h35 : Magic System
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Ce samedi, 18h : DJ Sweety
Ce samedi, 19h : Simao Poulo
Ce samedi, 20h : Youbbee
Ce samedi, 20h50 : Ronisia
Ce samedi, 21h35 : Meiitod
Ce samedi, 22h15 : Franglish
Ce samedi, 22h45 : Koba LaD
Le rappeur Koba LaD clôturera l’événement
Les concerts auront lieu de 18h à 23h30, jeudi 31 août, vendredi 1e et samedi 2 septembre, sur le parking du marché couvert. La programmation prévue le jeudi 31 août : 18h : DJ Bouyon, 19h30 : Dadiposlim, 20H15 : Eze-boy et Madi, 21h05 : T-Matt, 21h55 : El Djine, et 22h45 : Goulam.Vendredi 1e septembre : 18h : DJ Innocent, 19h30 : N-Pro Game, 20h15 : Zily, 21h05 : DJ Set, et 21h35 : Magic System. Samedi 2 septembre : 18h : DJ Sweety, 19h : Simao Poulo, 20h : Youbbee, 20h50 : Ronisia, 21h35 : Meiitod, 22h15 : Franglish, et 22h45 : Koba LaD.
Le boulevard Mawana-Madi bloqué chaque soir
Pendant la durée du festival, la circulation sera modifiée, voire restreinte dans la zone. Le festival se déroulera sur le parking du marché couvert. Il est donc nécessaire de réglementer la circulation et le stationnement pour son organisation. Le stationnement sera interdit du 25 août à 7h au 3 septembre 2023 à 1h du matin sur le parking du marché couvert de Mamoudzou. Du 29 août à 7h au 3 septembre à 1h, il sera interdit sur le parking du ponton de plaisance entre le camion blanc et le camion rouge, le parking devant le restaurant 5/5, les parkings amphidrome « Quai Colas » et la place de la République ainsi que tout l’espace piéton attenant au marché couvert et l’office du tourisme. Afin de pallier la baisse du nombre de places de stationnement, les parkings place Mariage et place Zakia Madi (ancien marché) seront exceptionnellement gratuits du 27 août à minuit au 3 septembre à 1h.
La circulation sera réglementée voire interdite si nécessaire du 31 août au 2 septembre de 17h30 à 1h sur le boulevard Mawana-Madi, depuis le rond-point « SFR » à Kaweni jusqu’au rond-point Zéna M’déré incluant l’accès à l’amphidrome (quai Colas), l’avenue Abdoul-Bastoi Omar à l’angle du bâtiment BFC au niveau du rond-point Zena M’déré, la montée « Caribou » jouxtant les 4 frères et les entrées et sorties des barges piétonnes et de l’amphidrome « quai Colas ».
Les accès aux barges seront modifiés du 31 au 2 septembre de 18h à 1h, les entrées et sorties des barges des véhicules légers se feront du côté 5/5 – camion rouge, le parking du ponton servira de zone d’attente pour les véhicules au départ de la Grande Terre, les points Taxis seront positionnés au parking Taxis sud et place Zakia Madi. Des déviations seront mises en place sur les diverses voies mentionnées précédemment et sur les voies sécantes à celles-ci de façon à ne pas gêner les usagers. Toutefois, ces dispositions ne sont pas applicables aux véhicules d’utilité de service public, de la police nationale, municipale, des secours mais aussi des organisateurs et des autorités.
Malgré leur cinquième position, Hazir Inoussa, Chloé Combes, Soyifidine Saïd et Nasrane Bacar ont gardé le sourire à la sortie de leur 4x400 mètres.
Après un week-end encourageant (douze médailles), la délégation mahoraise a piétiné sur le plan comptable avec seulement deux breloques supplémentaires pour la journée de lundi. L’entrée en lice de l’athlétisme, ce mardi 29 août, a apporté un nouveau souffle, grâce notamment à l’énorme performance de Soyifidine Saïd sur le 400 mètres haies.
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Il aura fallu attendre l'examen de la photo-finish par les juges des Jeux des Îles de l'océan Indien pour que Nasrane Bacar soit officiellement médaillée.
Soyifidine Saïd apporte la première médaille d'or à Mayotte après sa démonstration sur le 400 mètres haies.
En argent sur le 100 mètres, Nasrane Bacar aura la possibilité d'apporter une nouvelle médaille à la délégation mahoraise sur le 200 mètres.
« Faut pas lâcher ! » À peine la ligne d’arrivée franchie, Soyifidine Saïd exulte en ce mardi 29 août. Le jeune homme originaire de Kawéni sait qu’il vient de débloquer le compteur de Mayotte, ce mardi matin, avec sa victoire sur le 400 mètres haies dans ces onzièmes Jeux des Îles de l’océan Indien. Et par la même occasion de permettre au 101e département de pousser un grand ouf de soulagement, bon dernier jusque-là au classement des breloques. « Je n’ai pas les mots… », dit-il encore essoufflé après sa course – supersonique – en 51’55 (son temps de référence s’élève tout de même à 50’76). « Je suis très heureux de ramener cette première médaille, cela va motiver les autres athlètes. »
Dans les rangs de sa sélection, les sourires sont sur tous les visages. « Il m’a dit qu’il n’avait jamais autant stressé, mais il a très bien géré », confie le président du comité départemental d’athlétisme de Mayotte, Sébastien Synave. Hasard ou non, le héros du jour se voit revêtir d’or par la vice-présidente du conseil départemental en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, Zouhourya Mouayad Ben, qui n’hésite pas à l’applaudir au moment de lui passer la médaille autour du cou. Un joli clin d’œil !
Qualifiée facilement en finale du 100 mètres (11’77) un peu plus tôt dans la matinée, Nasrane Bacar prend quant à elle l’argent pour seulement deux petits centièmes sur la Mauricienne Oceanne Moirt (11’83 contre 11’85). Pas forcément ravie de ses sensations, la championne du France du 60 mètres en salle à Miramas en 2019 se sent frustrée, « même si la Malgache (Claudin Nomenjanahary) était imbattable (première en 11’42) ». « Techniquement, c’était dégueulasse », lâche la trentenaire, attendue les 31 août et 1er septembre sur le 200 mètres.
Le sprint masculin dans le brouillard
Cette première journée sur la piste du stade Alarobia symbolise également l’entrée en lice du porte-drapeau mahorais, Djassim Ahamada. En manque de compétition et de rythme, celui-ci ne réussit pas à se qualifier pour la finale du 100 mètres. « Je n’ai pas su me relâcher, mais je me sens quand même en forme. » Rassurant en vue de sa participation au saut en longueur (champion en 2015 à La Réunion) et au 4×100 mètres.
Concernant ce relais, une autre inconnue subsiste du côté de Kamel Zoubert. À cause d’une déchirure de trois centimètres aux ischios contractée le 4 juin dernier, la pépite de l’athlétisme mahorais ronge son frein. « Il n’est pas toujours remis », regrette Sébastien Synave. « On le préserve. En tout cas, il ne sera pas aligné sur le 200 mètres. » Mayotte perd là une belle chance de podium, sur une distance que le licencié du Racing Mamoudzou maîtrise parfaitement.
Raphaël Mohamed en favori
Indépendamment de ces pépins physiques, les autres chances de médaille reposent sur les épaules de Raphaël Mohamed, engagé sur le 110 mètres haies. « Sur le papier, c’est le meilleur parmi les engagés, surtout depuis le forfait du concurrent mauricien. » Ainsi que sur Hazir Inoussa, inscrit sur le 400 mètres. « Face à lui, il y a du lourd… On verra ce qu’il fait en série. »
Engagé sur le 4×400 mètres mixte ce mardi en fin d’après-midi avec Nasrane Bacar, Soyifidine Saïd et Chloé Combes (septième du 10.000 mètres couru le matin-même en 40’29’’), le spécialiste de la distance prend ce relais avec philosophie. « J’avais une grosse envie de courir, c’était un moyen de rentrer dans la compétition sachant que demain (ce mercredi 30 août), l’ambiance sera autre. Aujourd’hui, c’était comme des interclubs. J’ai fait du mieux pour mes camarades. » Classée sixième devant les Comores, Mayotte peut toutefois se satisfaire d’avoir présenté une équipe au départ et d’avoir concouru.
Toujours est-il que ces premiers pas restent encourageants pour l’athlétisme mahorais. Surtout que Soultoini Ali (champion en titre au lancer de javelot à Maurice) doit lui aussi faire son apparition dans l’arène ! « Vive Mayotte et let’s go, faut croire en vous », répète Soyifidine Saïd. Un message plein d’ambition qui risque, à coup sûr, de transcender ses coéquipiers, mais aussi de faire déjouer les pronostics de Sébastien Synave qui prédisait entre quatre et cinq médailles pour ses protégés. Le reste appartiendra à l’Histoire.
Le passif du prévenu en matière d’agression sexuelle a poussé les enquêteurs à l’interpeller, il y a un an. Les juges l’ont finalement libéré, ce mardi, estimant que la preuve de sa culpabilité n’était pas faite.
En détention depuis un an, un homme de 35 ans a été relaxé, ce mardi 29 août. Il était jugé en lien avec une agression sexuelle en mai 2022 commise à Mamoudzou, par le tribunal correctionnel. Seulement voilà, le tatouage de lion qui ne correspond pas à celui décrit par la victime, l’absence d’ADN et son discours parfois incohérent n’ont pas permis d’établir sa culpabilité.
C’est un véritable cauchemar qu’a vécu la victime, le soir du 22 mai 2022. A Mamoudzou, à proximité du carrefour en haut de la côte Sogea, alors que la nuit est tombée depuis peu, la jeune femme de 25 ans a croisé la route de deux hommes, qu’elle estime « d’un 1,80m » pour l’un et d’une taille plus petite pour l’autre. Alcoolisés, ils s’approchent d’elle et l’un d’eux sort un couteau au manche noir pour la menacer. « Ce n’est pas la peine de pleurer, ça va bien se passer », aurait dit le plus grand. Mise à l’écart de la route, puis à genoux, les deux hommes en profitent pour commencer à lui toucher les seins. « Le plus grand a sorti son sexe et l’a mis contre sa bouche », raconte Ivan Mercier-Bosni, le président du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin. La scène aurait duré plusieurs minutes et c’est en état de choc que cette femme s’est retrouvée au centre hospitalier. De cet acte, elle se rappelle l’odeur alcoolisé et un tatouage « artisanal » sur l’épaule droite de l’agresseur, « un cœur avec des ailes ».
Plusieurs éléments ont alors poussé les policiers à s’intéresser à un homme qu’ils connaissent bien. Le prévenu, âgé de 35 ans, est connu pour son comportement erratique. En outre, cet habitant de Passamaïnty a déjà sévi dans ce quartier et a également fait de la prison pour des agressions sexuelles. L’enquête permet, quatre mois plus tard, d’organiser une reconnaissance d’abord sur photos, puis derrière une glace sans tain. Au milieu de quatre hommes ainsi alignés, elle reconnaît le prévenu comme son agresseur le plus grand. Originaire de Mamoudzou, l’homme a vécu à Marseille et est passé par un séjour en hôpital psychiatrique. Alors que ses envies de carrière militaire se sont révélées une impasse, il est revenu à Mayotte, où il habite avec sa mère. Ce retour au domicile familial n’a pourtant pas eu l’effet escompté. Ses proches ont décrit un changement de comportement. Sous médicaments normalement, il boit « quatre à cinq bières par jour ». « C’est la solitude du poète comme ils disent », explique, à la barre, ce chômeur qui n’a pas terminé sa formation de carreleur au RSMA. « Sa mère a raconté qu’elle s’enfermait parfois dans sa chambre », lit le président du tribunal correctionnel. Des précédentes condamnations l’ont également amené à Majicavo. Il a été d’ailleurs jugé deux jours, après les faits. Quand le juge demande au prévenu son rapport avec les femmes, ce dernier admet « [qu’il] drague. Mais si elle refuse, je me taille ».
« Je marche tout seul »
Ses premières déclarations et ses propos sur « un hélicoptère qui [le] suit » ou « la Soupe aux choux » ne l’aident pas à se défendre. Plutôt que de s’adresser aux juges, il grommelle en tournant sa tête vers la gauche, disant vouloir s’adresser à la petite caméra, qui pourtant ne fonctionne pas. Une certitude selon lui, il n’a jamais agressé sexuellement cette femme. « Je marche tout seul », fait-il remarquer, ce qui exclut à ses yeux la présence d’un complice. Même le mode opératoire ne lui est pas familier. « Il n’a jamais fait usage d’un couteau. Il a été condamné pour une agression avec arme parce qu’il a lancé un caillou », plaide maître Aurore Baudry. L’ADN non plus n’a rien apporté. Seul celui de la jeune femme apparaît sur ses vêtements. Enfin, s’il a bien un tatouage sur l’épaule droite, il s’agit d’un lion et pas d’un cœur avec des ailes. Le substitut du procureur de la République, Tarik Belamiri, n’exclut pas l’altération du discernement (ce qui réduit la peine d’un tiers) au vu des expertises psychiatriques. Il demande cependant la peine maximale pour l’agression sexuelle sous la menace d’une arme et en récidive légale, soit dix ans (en incluant la réduction pour le discernement). Les juges ne l’ont pas suivi, estimant qu’en raison du manque de preuves, le doute doit bénéficier au prévenu.
Alors qu’il en a la possibilité, le Parquet n’a pas encore décidé s’il allait faire appel de la décision. Soulagé, le relaxé est retourné à Majicavo, cette fois, pour reprendre ses affaires.
Le politique Daniel Zaïdani jugé en mars 2024
Le conseiller départemental du canton de Pamandzi, Daniel Zaïdani, devait être initialement jugé, ce mardi 29 août, dans l’affaire des concerts du groupe Sexion d’Assaut à Diego-Suarez (Madagascar) et aux Comores, en 2012. Il lui est reproché d’avoir fait venir dans l’océan Indien et rétribuer le collectif de rappeurs aux frais du conseil général de Mayotte dont il a été président de 2011 à 2015. Trois autres faits sont visés par la prévention. Il y a d’abord ce repas de rupture du jeun organisé chez lui, aux frais du Département, des voitures de fonction mises à disposition de collaborateurs qui n’en ont pas le droit et un marché public concernant deux véhicules achetés par le CD sans appel d’offres.
Les deux coprévenus, poursuivis pour des complicités, étaient également présents. Les trois (seul Daniel Zaïdani est sous contrôle judiciaire) se retrouveront le 19 mars 2024, lors d’une audience moins chargée en dossiers. « Je ne pense pas qu’on puisse aborder cette affaire en moins de trois heures », a reconnu Bruno Fisselier, le président du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi.
Pour rappel, l’ancien président du conseil départemental a été déjà condamné en appel, en juillet 2023, pour une histoire de terrains vendus par sa famille à la commune de Kani-Kéli, en 2015. Problème, quelques mois plutôt, la somme utilisée avait été versée à la commune du sud via une subvention départementale. Outre les 80.000 euros d’amende, la chambre d’appel a prononcé une peine de cinq ans d’inéligibilité à l’encontre du Pamandzien.
La future Maison France Services de Sada, construite en plein centre-ville, accueillera un bon nombre de services publics et un bureau de poste d’ici le premier trimestre 2024.
Afin d’offrir un service de proximité et une qualité de prestations à sa population, la commune de Sada se lance dans la construction d’une nouvelle Maison France services. Des services publics, le greffe du tribunal et un bureau de poste prendront place d’ici à 2024 dans ce nouveau bâtiment.
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Tadjidine Bacar, conducteur de travaux à Plac’OI, Mohamed Alloui, conseiller municipal à Sada, et Antoine Jeannerod, ingénieur travaux à ETG, lors d’une visite de chantier sur le site.
Il faut « apporter de la qualité de service et de la proximité à sa population », admet Mohamed Alloui, conseiller municipal à Sada, en charge de la construction de la Maison France Services.
A l’origine, sur le terrain où se construit la nouvelle Maison France services, se trouvait la MJC de Sada. Démolie sous l’impulsion de l’ancienne municipalité, cette structure est désormais implantée à Mangajou. Souhaitant poursuivre l’engagement pris, la municipalité a décidé de continuer le projet. Pour Mohamed Allaoui, conseiller municipal en charge du projet, « Sada a besoin d’accueillir des services publics. Ce bâtiment est construit pour apporter de la qualité de service et de la proximité à sa population ».
« Donner une nouvelle dynamique à Sada »
Cette nouvelle bâtisse, située au cœur de la ville de Sada, accueillera notamment un bureau de poste, le CCAS de Sada, un centre social et le greffe du tribunal. Labellisée dixième Maison France Services en 2022, les services installés dans les anciens locaux de l’état civil de la ville – Direction générale des Finances publiques (DGFIP), Pôle Emploi, Mission locale, caisse de sécurité sociale de Mayotte – prendront également place dans ce nouveau bâtiment. Cette bâtisse regroupera ainsi en un lieu tous ces services. Au rez-de-chaussée, les usagers pourront trouver le bureau de poste et un accueil général et dans les étages. « Il y aura des bureaux et des salles de réunion pour permettre aux partenaires d’accueillir leurs usagers », précise le conseiller municipal. Le dernier étage sera dédié à la salle polyvalente.
Pour l’élu, l’objectif de ce projet est de « donner une nouvelle dynamique à Sada, une nouvelle visibilité dans le bâti » et s’intègre dans un programme global de réflexion autour du logement, des écoles, des routes et de la nouvelle mairie. « Il y avait quelques inquiétudes au départ, lors de la disparition de la MJC », reconnait l’élu qui admet qu’une explication auprès des habitants de la ville a été nécessaire. Représentant un budget de plus de 2,6 millions d’euros, cette construction est financée par l’État, à hauteur de 1,5 millions d’euros, mais aussi par la communauté de communes du centre-ouest, par la caisse de sécurité sociale de Mayotte et par la ville de Sada.
Un coin de respiration
800 m² de services, c’est ce que proposera in fine le projet. « C’est un bâtiment de cinq niveaux construit en béton et paré d’un habillage en bois », explique Antoine Jeannerod, ingénieur travaux au bureau d’études ETG, membre du groupement de maitrise d’œuvre avec Oyat. L’ajout de ce matériau permettra ainsi de maitriser les apports solaires à l’intérieur, ce qui conduire à « une gestion raisonnée des consommations énergétiques du bâtiment », précise-t-il. Dans cette rue très dense en termes de constructions, peu d’espace de verdure existe. Afin d’y remédier, une zone arborée sera créée aux côtés de la construction. « C’est un choix de donner de la respiration, un peu d’espace de vie », admet l’élu. La livraison de la nouvelle Maison France services est prévue au cours du premier trimestre 2024.
Les abonnés de Comores télécom, ne pouvaient ni émettre des appels, encore moins se connecter sur internet depuis la nuit du 28 août. Ce n’est que le lendemain après-midi que la situation a commencé à revenir à la normale.
Si c’était à l’époque du monopole, le pays aurait certainement été plongé dans un black-out. Heureusement que depuis sept ans, le secteur des télécommunications s’est ouvert à la concurrence, avec l’arrivée de Telco Sa. Sans cela, les problèmes que les abonnés de Comores Télécom ont rencontré ce mardi soir auraient paralysé les trois îles comoriennes. Pendant presque douze heures, les clients de l’opérateur historique de Télécom ne pouvaient se connecter sur internet, excepté les lignes ADSL. Il était quasiment impossible d’émettre des appels, ni envoyer des textos. Ce calvaire qui a commencé à se faire ressentir la veille à 23h a pris fin ce 29 août, vers 11h, pour le réseau mobile. Le rétablissement du réseau cellulaire est intervenu une heure plus tard. Autrement dit, tous les abonnés de la première société comorienne de télécommunications étaient coupés du monde durant toute la matinée de ce mardi. Il faut dire que les perturbations ont été plus ou moins supportables pour une grande majorité de consommateurs, en particulier ceux qui utilisent une puce de Telco Sa. Ce second opérateur du groupe Telma a lancé ses activités localement en décembre 2016. Certes, les conditions d’octroi de sa licence ont toujours été critiquées, en raison des largesses accordées, mais l’arrivée de ce concurrent a quand même apporté son lot d’avantages. De l’avis de tous, la fin du monopole de Comores Télécom a incontestablement permis à la population de bénéficier des services de qualité et des tarifs plus ou moins abordables. Aussi, en cas de désagréments, le client peut basculer vers le concurrent comme ce fut le cas hier.
Surchauffe des équipements
D’ailleurs, les premiers internautes qui ont pu comprendre que le réseau de Huri avait un problème, sont les détenteurs d’une puce de Telco Sa. Des désagréments devenus de plus en plus fréquents au point de susciter la réaction de l’association comorienne des Tics. « Depuis le 28 août, à 23h jusqu’à ce jour 29 août, une panne majeure du réseau de télécommunication Huri affecte la population. Conséquemment, les appels, les sms et l’internet mobile 4,5 G étaient hors service, coupant les liens avec la population et les services associés au réseau Comores Télécom. II est 12h17, les services ont repris partiellement », a écrit l’Actic. Dans ce communiqué, l’association présidée par Hamidou Mhoma reconnaît que des telles pannes peuvent arriver, mais exhorte Comores Télécom à les minimiser et à améliorer davantage le réseau comme la direction de cette société l’avait assuré ces derniers temps. Un cabinet étranger avait récemment été recruté pour poser un diagnostic du réseau. Il a rendu son rapport, au moins de juillet, et non sans vanter la performance des équipements de Comores Telecom. « Des pannes récurrentes affectent le réseau Huri qu’il est urgent d’y remédier. Une autre panne de l’envergure du jour nous obligera à saisir les autorités compétentes pour demander des dédommagements en faveur des usagers », a prévenu l’association comorienne des Tics. Dans la foulée, l’opérateur historique a expliqué que les perturbations ressenties étaient causées par les intempéries du jour. Mais des sources internes indiquent d’autres motifs. Selon nos informateurs, les équipements de Comores Telecom avaient surchauffé, entrainant ce mini black-out. Cette thèse parait plus plausible puisque cela fait presque deux semaines que les abonnés de l’opérateur historique se plaignent quotidiennement de la mauvaise qualité des services.
Mais pendant ce temps, au lieu de se concurrencer pour une meilleure couverture réseau, les deux sociétés de téléphonies continuent à s’affronter par des tombolas interposées.
Le jeune rappeur Koba LaD fait partie des têtes d'affiche du festival Sanaa, à Mamoudzou, du jeudi 31 août au samedi 2 septembre.
La deuxième édition du festival Sanaa est centrée autour des musiques à tendance urbaine et World music. Cette année, cinq artistes internationaux, trois régionaux et dix locaux performeront sur scène. Les concerts gratuits auront lieu de 18h à 23h30, les jeudi 31 août, vendredi 1e et samedi 2 septembre, sur le parking du marché couvert. Franglish, le rappeur Koba LaD, Ronisia ou encore le groupe ivoirien Magic System font partie de la catégories des artistes internationaux attendus ce week-end.
La programmation prévue le jeudi 31 août est : DJ Bouyon, Dadiposlim, Eze-Boy & Madi, T-Matt, El Djine et Goulam. Vendredi 1e septembre, les artistes DJ Innocent, N-Pro Game, Zily, DJ Set et Magic System se produiront sur scène. Enfin, le samedi 2 septembre, le public pourra assister au concert de DJ Sweety, Simao Poulo, Youbbee, Ronisia, Meiitod, Franglish, et Koba LaD.
Ex-président du conseil général de Mayotte, Daniel Zaidani devra répondre en mars 2024 de détournement de fonds publics pour des concerts de Sexion d'assaut organisés aux Comores et à Madagascar en 2012.
Le conseiller départemental du canton de Pamandzi, Daniel Zaïdani, devait être initialement jugé, ce mardi 29 août, dans l’affaire des concerts du groupe Sexion d’Assaut à Diego-Suarez (Madagascar) et aux Comores, en 2012. Il lui est reproché d’avoir fait venir dans l’océan Indien et rétribuer le collectif de rappeurs aux frais du conseil général de Mayotte dont il a été président de 2011 à 2015. Trois autres faits sont visés par la prévention. Il y a d’abord ce repas de rupture du jeun organisé chez lui, aux frais du Département, des voitures de fonction mises à disposition de collaborateurs qui n’en ont pas le droit et un marché public concernant deux véhicules achetés par le CD sans appel d’offres.
Les deux coprévenus, poursuivis pour des complicités, étaient également présents. Les trois (seul Daniel Zaïdani est sous contrôle judiciaire) se retrouveront le 19 mars 2024, lors d’une audience moins chargée en dossiers. « Je ne pense pas qu’on puisse aborder cette affaire en moins de trois heures », a reconnu Bruno Fisselier, le président du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi.
Pour rappel, l’ancien président du conseil départemental a été déjà condamné en appel, en juillet 2023, pour une histoire de terrains vendus par sa famille à la commune de Kani-Kéli, en 2015. Problème, quelques mois plutôt, la somme utilisée avait été versée à la commune du sud via une subvention départementale. Outre les 80.000 euros d’amende, la chambre d’appel a prononcé une peine de cinq ans d’inéligibilité.
Dans le cadre de sa campagne environnementale, la commune de Chiconi organise une action de nettoyage de la baie de Chiconi, dimanche 3 septembre de 7h à 15h. Le départ sera donné à la place Sicotram. Avec vos familles, vos amis, vos collègues, réunissez-vous pour contribuer à la propreté de notre commune. Cette action est ouverte à tout public – scolaires, associations, la population de Chiconi et Sohoa – pour garantir des résultats efficaces et une mobilisation citoyenne autour d’une cause commune.
La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte pose les jalons d’une transformation remarquable pour le secteur du mariage en lançant une importante consultation publique. Cette initiative novatrice vise à la création d’un cluster mariage dynamique, qui célèbre les traditions de Mayotte et valorise son patrimoine culturel.
La CCIM prend des mesures audacieuses pour favoriser la collaboration entre tous les acteurs de l’industrie du mariage, des couples aux professionnels du mariage. La consultation publique vise à recueillir des idées et des points de vue afin d’élaborer une gamme complète de services de mariage innovants, garantissant un secteur du mariage florissant qui reflète l’identité unique de Mayotte.
Ce mardi matin, la commune de Sada organise une réunion publique de concertation dans le village de Mangajou. Cette réunion aura pour objectifs de vous présenter la réalisation des études pré-opérationnelles de résorption d’habitat indigne (RHI). Elle se déroulera le mardi 29 août, à partir de 9h à la place publique dit Chadzani à Mangajou, pour présenter la RHI Citadelle. Cette réunion est organisée en collaboration avec le bureau d’études Mzé Conseil, qui déroulera le contenu de la mission, les étapes et objectifs de l’étude. À la suite de cette réunion publique, le bureau réalisera des enquêtes dans chaque quartier concerné dans le but de mettre en place un projet d’aménagement et ainsi lutter contre l’habitat indigne.
Paulette Saïdani (né Paulette Henry) n’est plus. Celle que des générations de Mahoraises et de Mahorais ont appelé « Madame Paulette » s’en est allée paisiblement dans la nuit de dimanche, au milieu des siens, à Saint-Denis de La Réunion où elle résidait ces dernières années. Institutrice et première enfant de Mayotte diplômée de l’enseignement français, elle a en effet vu défiler sur les bancs de ses classes plusieurs centaines de jeunes filles et garçons exerçant (sur Petite et Grande-Terre) aujourd’hui diverses responsabilités, qui dans l’administration, qui dans le secteur privé. Des enseignants mahorais encore en exercice sur le territoire se souviennent également d’elle pour avoir exercé les fonctions de conseillère pédagogique au cours des années 80. Des hommages empreints d’émotions parviennent à ses proches pour saluer sa mémoire. Ses obsèques devraient se dérouler, jeudi en fin d’après-midi, en Petite-Terre, sur la base d’un programme qui sera communiqué ultérieurement.
Une vingtaine d’enseignants se sont réunis lundi 28 août, dès 9 heures, devant le rectorat de Mayotte. Ils ont répondu à l’appel à la grève de l’intersyndicale. Leurs revendications sont nombreuses, entre autres : la fermeture des écoles qui ne peuvent pas fournir de l’eau courante aux élèves, une requalification du statut des zones actuellement REP (réseau d’éducation prioritaire) à Mayotte en REP+, la mise en place de l’Avantage spécifique d’ancienneté (ASA) ou encore la création d’un plan de titularisation des contractuels. Une poignée d’enseignants ont donc manifesté devant le rectorat pendant une grande partie de la matinée.
Les deux prévenus ayant été confondus lors du test osseux, impossible de savoir s’ils sont bien âgés de 18 ans.
Deux jeunes ont été déférés devant le tribunal correctionnel, ce lundi 28 août. A l’origine de cette comparution immédiate, des faits de violence qu’ils auraientcommis fin juillet dans la station-service située entre Tsoundzou 1 et Passamaïnty. Au cours de l’attaque, le chien de l’agent de sécurité a même été tué à coups de machette.Après de longs échanges entre la juge, le procureur et les avocats des deux partis, le procès a finalement été reporté pour la deuxième fois – ceci dû à une erreur médicale lors des examens osseux.
Les deux jeunes entrent têtes baissées dans la salle du tribunal correctionnel de Mamoudzou. Menottés et quelque peu impressionnés, ils se placent directement à la barre pendant que la juge lit le rapport de police. Ils restent stoïques, aucun d’entre eux ne bouge et ose à peine répondre lorsque la juge s’adresse à eux. « Le 28 juillet dernier, vous avez tous les deux participé à des affrontements armés à la station-service de Tsoundzou, entrainant de graves violences matérielles. Un acte de cruauté a également été commis envers un animal. » Une vingtaine de jeunes auraient participé à ces troubles d’après les images de la caméra de surveillance de la station-service, ainsi que d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Mais avant de continuerle déroulé du procès, une question demeure : quel tribunal est àmême de juger le plus jeune des deux prévenus ? Cette question était déjà au cœur du débat lors de la première comparution immédiate. L’acte de naissance d’un des jeunes hommes indique qu’il serait né en 2006 alors que sa mère défend le contraire, tout comme un médecin. Afin de ne pas juger un mineur au tribunal judiciaire par erreur, un examen ostéo-cartilagineux de détermination d’âge ou plus communément appelé un «examen osseux» a été réalisé sur les deux jeunes hommes.
Un couac médical
Mais un léger bémol est venu contrecarrer le bon dérouler de l’audience, « il est précisé sur lerapport que l’examen osseux n’est pas exploitable car les deux prévenus auraient été confondus, est-ce bien cela ? ». La juge demande confirmation à la greffière puis à l’avocatqui lui affirment qu’un couac médical entache le dossier. L’option du renvoi à une date ultérieure est donc envisagée, afin de permettre aux prévenus de refaire l’examen. Mais l’avocat des deux prévenus, maître SoumetuiAndjilani, précise que selon lui, il reste malgré toutcompliqué de connaître l’âge exact du jeune car « d’après les médecins, une marge d’erreur allant d’un mois à trois ans est envisageable sur cet examen ».Il conclut ses propos sur la nécessité de renvoyer ce dossier au tribunal pour enfants (TPE) afin d’éviter de juger un mineur au tribunal correctionnel par erreur.
Difficile pour les juges de statuer, une longue concertation s’en suit.Après plusieurs dizaines de minutes d’attente, la présidente du tribunal annonce que le dossier est renvoyé au vendredi 1er septembre – de quoi laisser le temps au plus jeune des deux prévenus de réaliser une nouvelle fois l’examen osseux. Ce dernier est placé sous contrôle judiciaire avec obligation de se présenter tous les jours au commissariat et de réaliser l’examen osseux… Deux conditions qui peuvent mettre en péril le procès de vendredi prochain. Affaire à suivre…
L’AZAJC avait déjà organisé deux courses de 12 et 18 heures dans le cadre du club d’athlétisme, la barre des 24 heures est inédite !
Après deux éditions réservées aux licenciés, la course horaire « La Pouldo » s’ouvre au grand public,ce dimanche 2 septembre. Une compétitionbon enfant autour du lac Karihani, dans le centre de l’île,sillonnant un parcours compris entre 7km et… 165km ! Au départ de la MJC de Mroale, il s’agit de la plus longue course organisée à Mayotte et elle compte bien réunir petits et grands pour cette édition exceptionnelle.
Rendez-vous samedi 2 septembre à la MJC de Mroale, à partir de 11 heures.
Quoi de mieux qu’un trail alliant une ouverture au plus grand nombre et distance extrême ? La Pouldo a relevé le défi ! Ce sont 165km de course qui attendent les traileurs les plus aguerris, mais aussi beaucoup moins pour les simples débutants. En effet, la spécificité de cette course consiste à courir sur une boucle de sept kilomètres, en longeant le lac Karihani et avec la possibilité de répéter l’opération jusqu’à 24 fois (soit 165km maximum). « Les coureurs peuvent rejoindre la course toutes les heures et s’arrêter quand ils le souhaitent. C’est vraiment une course contre la montre, mais chacun se fixe ses propres limites et objectifs », explique Antoine Dutarte – l’un des organisateurs de l’événement.
Un entraînement pour les grands coureurs
Pour ce faire, les participants devront se rendre à la MJC de Mroale , à partir de 11 heures, samedi 2 septembre, et boucler leur(s) tour(s) avant midi le lendemain. La course est organisée par l’AZAJC (Association Zazatsara Athlétique Junior de Chiconi) et devrait rassembler une centaine de coureurs. Aucun prérequis n’est nécessaire, « tout le monde peut participer, qu’on soit un adepte de trail ou un coureur du dimanche », confirme Antoine Dutarte.
La Pouldo a nécessité une véritable organisation en amont et en demandera également sur le terrain : ravitaillements en eau et nourriture pendant 24 heures et accueil des nouveaux coureurs à chaque tour. Le circuit est, quant à lui, relativement simple, sans grand dénivelé. Il est même idéal pour les coureurs qui cherchent à s’entraîner pour le Grand Raid de la Réunion qui aura lieu entre le 19 et 22 octobre prochain –la distance totale du trail réunionnais est également de 165 km mais avec un dénivelé positif de 10.000 mètres.
En parallèle de La Pouldo, un stand de l’association Gepomay (Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte) accueillera les plus curieux pour échanger autour de la protection des oiseaux du lac Karihani. La course « La Pouldo » doit d’ailleurs son nom à cette traduction, le « lac aux poules d’eau ». Le directeur de l’association, Émilien Dautray, sera également présent et tentera de relever le défi des 165km.
Chaussez vos baskets, La Pouldo n’attend plus que vous !
Samedi 2 septembre, à partir de 11 heures, et jusqu’à dimanche, 11 heures, départ de « La Pouldo) depuis la MJC de Mroale, commune de Tsingoni. Tarif : 36 euros le dossard. Inscriptions sur le site http://www.sportpro.re/ ou par mail lapouldomayotte@gmail.com avant le 31 août.
Levée de rideau pour les artistes qui se sont produits tout au long du week-end écoulé dans le quartier de la vigie à Labattoir. Le chorégraphe Jeff Ridjalia été le dernier à restituer les travaux de ses ateliers développés autour de la thématique de scénos urbains, accompagné de danseurs vêtus de blouses blanches.
Dans le quartier de La Vigie à Labattoir, vendredi et samedi, il y avait une présence inhabituelle d’artistes vêtus de blouses blanches, des combinaisons d’astronautes déambulant dans les rues. Une première en ces lieux oubliés des pouvoirs publics, davantage connu pour des faits de délinquance. Jeff Ridjali a fait partie de ces artistes qui y ont élu domicile durant un mois, le temps de mener des ateliers thématiques destinés à démystifier l’image négative véhiculé ce quartier.
Sous le thème général de scènes urbains, le chorégraphe mahorais (qui a déjà vécu à Labattoir dans son adolescence) a choisi de tourner en dérision ces combinaisons que des bandes utilisent parfois durant leurs méfaits, dénaturant par leurs actes une tenue de travail prisée par différentes catégories de travailleurs. La danse, la parole et le geste pour simple arme pour combattre la violence contenue dans une jeunesse désœuvrée, sans perspective aucune de lendemains meilleurs. Il fallait oser le faire, ils l’ont fait et la magie de la danse a opéré et triomphé. « Les scénos urbains sous–entendent d’aller en quête vers notre public, de ramener le spectacle vers les gens, leur montrer à travers nos tenues que ces combinaisons sont destinées à autre chose qu’à agresser les populations», a expliqué Jeff Ridjali. Parties des rues sinueuses de La Vigie, le spectacle intitulé « Trappiste V » s’est élargi à la route nationale, le chorégraphe et ses danseurs baptisés du terme « anges » pour l’occasion ont montré que quelque chose d’autre que la violence gratuite était possible dans ce quartier.
Un jeune en proie à une forte curiosité se laisse entraîner par la troupe d’anges, se laisse capter par la musique et la danse au point qu’il renonce à la violence. Des adultes médusés par ce changement radical et instantané qui ont du mal à croire que «cette transformation magique soit réelle et durable » engagent la discussion avec les jeunes tortionnaires d’autrefois pour comprendre ce qui les motivait à faire le mal. Un dialogue intergénérationnel s’engage alors et l’ex–jeune délinquant converti au bien attire d’autres jeunes dans ce mouvement de transformation. Voilà en image comment les artistes voient la future métamorphose sociale et culturelle du quartier.
Alors que la délégation mahoraise regarde les autres équipes montées progressivement, Mayotte reste péniblement à la dernière place du classement des Jeux des Iles de l’océan Indien. Un blocage dû à une absence de médaille d’or et un concurrent seychellois plus fourni en médailles d’argent. Et c’est toujours le cas, ce mardi matin. Pourtant, le joueur du Vautour club de Labattoir, Ahmed Salim « Jordan Henri » Saïd (à droite sur la photo), a écrit un peu plus sa légende enportant son équipe jusqu’à la médaille d’argentau basket 3×3 à 41 ans. Mais les Malgaches, décidément trop forts dans cette nouvelle épreuve des Jeux (leur sélection féminine a l’or aussi), a survolé la finale (21-11). Côté filles, les Mahoraisesont perdu en petite finale contre les Maldives (15-19).
Dans les autres sports, l’équipe masculine de judo est allée chercher une médaille de bronze dans ce qui était son dernier jour de compétition.En football, le match nul entre Comores et La Réunion (1-1), ce lundi soir, élimine les Mahorais (qui n’ont pas marqué) du tournoi. Ce mardi, c’est au tour de l’athlétisme de rentrer en piste.
Alors qu’il prononçait un discours dans une mosquée, sur l’île d’Anjouan, le chef de l’État comorien, tout en reconnaissant la nécessité pour les musulmans de cohabiter avec les chrétiens, a imploréDieu pour qu’ilanéantisse les juifs.
Le président comorien a-t-il oui ou non tenu des propos antisémites ? Ce débat né suite à un post publié par une page satirique très suivie sur Facebook aurait peut-être pu passer inaperçu. Parce que non seulement, la séquence en question ne dure que trente secondes, mais bizarrement personne n’a fait de remarques sur cette partie du discours prononcé pourtant depuis plus de deux semaines. Le chef de l’État comorien, Azali Assoumani, dans une cérémonie marquant l’inauguration officielle d’une mosquée de vendredi à Maraharé, une localité d’Anjouan, avait fait une allocution dans laquelle il prônait la nécessité d’enseigner l’arabe dans les écoles comoriennes. Le président comorien, qui depuis février dernier dirige l’Union Africaine, a appelé à cette occasion les fidèles musulmans à éviter les dissensions et à s’unir tout en cohabitant avec les catholiques. «Car mêmeles juifs, que Dieu les décime, ne sont pas comme nous. Ils cultivent la discrétion jusqu’à devenir forts avant de se dévoiler. Ils détiennent l’économie et le monde », avait-il déclaré,insistant sur l’importance de vivre en paix avec les autres communautés dès lors que chacun respecte sa religion. Sur le coup, la déclaration toujours en ligne sur la page Facebook du gouvernorat d’Anjouan n’a pas fait l’objet d’une polémique. Il a fallu plus de cinq jours après ce discours,pour quedes gens commencent à se demander si Azali Assoumani a eu ou non des propos antisémites.
Condamnation classe politique
Au niveau de la classe politique comorienne, des leaders à l’instar de maître Saïd Larifou,fustigent énergiquement l’allocution du président de l’Union des Comores. «Les propos antisémites et abjects tenus dans une mosquée par Azali Assoumani, président de l’union Africaine, sont intolérables. Je les condamne fermement et demande à l’Union à l’Union Africaine de s’associer à l’indignation suscitée par ce scandale, cette décadence», a réagi l’avocat franco-comorien qui appelle l’organisation continentale à ne pas cautionner « les propos scandaleux, racistes et antisémites de son président ». Le fondateur du parti Ridja a dit ne pas être surpris.«Je l’ai déjà prévenu avant son intronisation à la présidence de cette institution qu’Azali Assoumani, adepte de doctrine de haine, de terreur dont sont victimes des Comoriens et par son intolérance, responsable personnellement des assassinats commis aux Comores n’est pas à la hauteur des missions assignées à cette grande institution panafricaine », a enchainé l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2019. Pour le parti Niabrikisheyikomori, ces propos sont inadmissibles et indignes de quelqu’un qui prétend parler au nom d’un peuple. « Le problème avec le colonel Azali Assoumani est qu’il adapte souvent son discours par rapport à l’interlocuteur en face. Ces propos sont effectivement antisémites, et toute forme de rejet de l’autre, et de stigmatisation est inacceptable», a martelé le premier secrétaire national du parti, Salim Youssouf Idjabou.
Silence des autorités
Nous avons essayé d’avoir une réaction du ministre comorien des Affaires islamiques, en vain. Toutefois, le théologien Mohamed Bajrafil, lui, a donné son point de vue. « Cette déclarationme surprend.
Voyez-vous, ce n’est pas de l’antisémitisme comme on l’entend et le voit en Europe. C’est bien toute autre chose. Ce sont des maladresses mélangées à de l’immobilisme religieux, qui se contente de répéter sans rien contextualiser», a conclu le théologien, selon qui Il faut bouger les choses, doucement et stratégiquement dans bien d’autres sujets comme celui du statut de la femme, chosifiée par certains, prétendument au nom de l’islam. Dans les sphères religieuses comoriennes, personne n’ose faire de commentaires. « C’est une fausse polémique, un sujet qui n’a pas sa place. Secundo, tout cela ne nous regarde pas, que le président soit anti ou pro (juifs). D’ailleurs, en prononçant de tels propos, il n’était animé par aucune mauvaise intention. Ce sont des choses insensées. Il faut donc tout ignorer», croit savoir un prédicateur qui a opté pour l’anonymat. Mais cette lecture, n’est pas partagée par YhoulamAthoumani, docteur en droit public installé en France. « Les propos tenus par le président Azali sur les juifs sont des propos antisémites, impardonnables et inhumains. La communauté internationale et l’Union africaine doivent fermement les condamnés », a-t-il écrit sur son mur Facebook, le 24 août.
Le directeur de l’Agence régionale de Santé, Olivier Brahic (au centre), a abordé les différents dispositifs pour prévenir une crise sanitaire. A sa droite, Gilles Cantal, le préfet en charge de la crise d’eau, a également dû répondre aux questions (nombreuses) sur les mesures préfectorales.
Pour faire le point sur les risques sanitaires, l’Agence régionale de santé a souhaité organiser une conférence de presse, ce lundi, pour la dissocier de celle du jeudi 24 août où de nouvelles mesures ont été annoncées concernant l’eau. Une volonté compliquée à respecter en présence du préfet de l’eau, Gilles Cantal, qui a dû répondre une nouvelle fois des décisions préfectorales (voir encadré).
Une cellule de crise mise sur pied
« Le premier risque est évidemment microbiologique. Il y a différents types de dispositifs pour que cette crise de l’eau ne se transforme pas en crise sanitaire », prévient Olivier Brahic, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte. Une cellule de crise a été mise en place à l’annonce des nouveaux tours d’eau, jeudi 24 août. Sur la qualité de l’eau, l’ARS va doubler ses contrôles de la qualité de l’eau et renforcer sa veille sanitaire. « On a un vrai enjeu de transparence », concède le chef de l’agence mahoraise.
Bouillir, à quoi ça sert ?
Quel est l’intérêt de faire bouillir l’eau ? Olivier Brahic a évidemment répondu à cette question, répétant « qu’il n’y a pas de dégradation de la qualité de l’eau à l’heure actuelle ».« Quand votre réseau est en eau, l’ensemble de vos canalisations montent en pression. Donc aucun germe ne peut y rentrer. Quand il y a des coupures, il n’y a plus cette pression, et donc potentiellement il y a des germes qui peuvent rentrer », explique-t-il. C’est donc par principe de précaution qu’il est recommandé de bouillir pour « stériliser » l’eau après la coupure d’eau (dans les six heures après les coupures nocturnes, dans les douze heures quand les interruptions atteignent vingt-quatre ou quarante-huit heures). « Après cette manipulation, on est sûrs qu’il y aucun germe dans l’eau. »
Pour le stockage, l’ARS préconise un petit jerrican qui stocke l’eau « pendant quarante-huit heures maximum ».
L’importance de se laver les mains
C’est une recommandation qu’il est parfois dure à entendre, surtout en cette période où il n’est pas aisé d’avoir de l’eau au robinet. Mais l’Agence régionale de la santé encourage vivement de continuer à se laver les mains pour éviter que des maladies puissent se propager, surtout que la crise de l’eau pourrait se coupler avec la saison des gastro-entérites. Selon l’Organisation mondiale de la santé, on réduit de moitié le risque de maladies en se lavant les mains ou en utilisant du gel hydroalcoolique. « Il faut rationnaliser le sujet. On n’a pas besoin de litres et de litres d’eau pour se laver les mains. On a besoin que d’un tiers d’une bouteille par jour », rappelle le directeur de l’ARS.
Une vaccination préventive
Aucun cas de fièvre typhoïde n’a été détecté pour l’instant. Toutefois, une campagne de vaccination préventive a été réalisée à Dzoumogné et Koungou, deux zones où des cas ont été détectés, l’an passé. Un stock de vaccins a été également fait au cas où pour l’hépatite A, la poliomyélite et le choléra. Alors que le centre hospitalier de Mayotte connaît une pénurie de soignants, « les renforts vont perdurer au cours des mois prochains », a précisé le directeur de l’ARS.
La peur des puits réouverts
C’est un sujet qui inquiète à l’ARS. Avec les coupures, certains habitants peuvent être tentés de rouvrir des puits autrefois condamnés. Si cela peut permettre d’avoir de l’eau dans les sanitaires, cela peut comporter un risque pour d’autres consommations. « L’eau n’y est pas potable », tient à souligner Olivier Brahic.
« C’est certainement la faute de l’État, mais pas que »
Préfet spécialement nommé pour faire face à la crise de l’eau, Gilles Cantal était également présent, ce lundi après-midi. Une aubaine pour des confrères absents lors de l’annonce des nouvelles mesures, la semaine précédente, un peu moins pour l’ARS qui voulait concentrer son discours sur les risques sanitaires. Car lors de son intervention, il a dû rappeler les différentes mesures données par la préfecture de Mayotte, le jeudi 24 août, ou faire le point sur les fameux osmoseurs qui ne devraient pas fonctionner avant la saison des pluies. Il a aussi admis que les pouvoirs publics ont une responsabilité dans cette crise de l’eau (au même moment, la préfecture de Mayotte communiquait une infographie pour inciter à réduire la consommation quotidienne de l’île d’un tiers).
#Eau | Retrouvez le tableau de bord hebdomadaire présentant le niveau de consommation d’eau, l’objectif de réduction ainsi que l’eau déjà économisée depuis les tours d’eau grâce à l’effort de tous. pic.twitter.com/72AqzSB6LG
«C’est certainement la faute de l’État, mais il n’y a pas que l’État »,reconnaît le préfet. Interrogé de nouveau sur la possibilité de distribuer des bouteilles d’eau comme ça peut être le cas, il répond directement : « Oui, il y a eu des distributions, mais pas forcément sur une période de trois mois et pour une population de 300.000 habitants », avantd’évoquer la constitution « d’un stock d’urgence » en cas d’épuisement continu de la ressource.