Accueil Blog Page 222

« Mama Mlezi » : la femme mahoraise mise à l’honneur

-
mama-mlezi-la-femme-mahoraise-mise-a-lhonneur
La bibliothèque municipale de Cavani a accueilli, jeudi 31 août, la conférence autour du livre-photos Mama Mlezi.

L’association Mlezi Maore a organisé, ce jeudi 31 août, une rencontre littéraire au sein de la bibliothèque municipale de Cavani, pour fêter la sortie du livre-photos Mama Mlezi. Au programme de cette matinée, la présentation du livre avec des interventions de spécialistes et des échanges avec le public. Cet événement était l’occasion de débattre autour de grandes thématiques de société en lien avec la place de la femme à Mayotte.

Le son des m’biwi résonnent avec frénésie, l’ambiance est bon enfant et tous les invités sont heureux d’assister à cet événement très spécial pour la sortie du livre-photos Mama Mlezi. Placée sous le thème de la femme mahoraise, cette rencontre s’est déroulée au sein de la bibliothèque municipale de Cavani, ce jeudi. Sociologues, directeurs d’associations, acteurs du social, lycéens ou simples intéressés… tous ont écouté avec attention les échanges qui ont duré toute la matinée.

Un livre haut en couleur

Il suffit de feuilleter le livre Mama Mlezi pour comprendre que le travail du photographe Jean-Louis Saiz était minutieux. Des dizaines de photos de femmes mahoraises de tout âge composent ce livre haut en couleur et en sourires. « Derrière le travail artistique, il a fallu discuter, approcher et prendre en compte l’histoire de celles qui ont été prises en photo et la question du droit à l’image est centrale », a expliqué Jean-Louis Saiz, présent en visioconférence. Cette question du droit à l’image était justement le thème d’une des deux grandes questions qui ont rythmé l’événement ; « La place de la femme et le droit de disposer de son image ». Taslima Soulaimana, directrice de la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) était le grand témoin de cet événement.

Plusieurs interventions se sont enchaînées en l’espace de quelques heures, comme celle d’Abdallah Combo, sociologue mahorais. Il est revenu sur la récente polémique autour d’une jeune femme arrêtée à Aurillac pour avoir marché seins nus dans la rue. « Il y a une grande réflexion à avoir sur le fait de disposer de son corps, d’autant plus en tant que femme (…) Encore aujourd’hui à Mayotte, les mères contrôlent le corps de leurs filles par rapport à leurs relations amoureuses… ça interroge cette question de l’image et de la place de la femme », a-t-il expliqué à l’audience majoritairement composée de jeunes lycéennes. Ces dernières ont d’ailleurs activement participé aux échanges et sont revenues à plusieurs reprises sur le principe de publier des images sur les réseaux sociaux. « Pour moi, ce ne sont pas les réseaux sociaux le problème, mais l’utilisateur qui les poste », a expliqué une élève de terminale, assise au fond de la salle. D’autres jeunes ont rebondi sur cette affirmation, afin de faire part de leur avis parfois contradictoire – le tout dans une ambiance bienveillante. Djemilah Hassani, membre de l’association Femmes d’Avenir, a conclu cet échange sur l’importance de « se demander ce que l’on veut mettre sur les réseaux sociaux comme c’est le cas pour Mayotte par exemple. Je m’adresse aux jeunes et je veux leur dire qu’il faut travailler avec l’image comme on doit le faire pour valoriser Mayotte ».

Entre traditions et injonctions

Mayotte était au cœur de tous les débats et plus spécifiquement, les traditions qui parfois déroutent ou questionnent la jeune génération. La deuxième partie de la matinée était placée sous le thème « La place de la femme dans la société mahoraise entre émancipation, libertés et pression sociale ». Une jeune femme membre de l’association Haki Za Wanatsa a ouvert la discussion, « La femme mahoraise vit avec des injonctions à travers lesquelles elle doit s’accomplir ». Elle a insisté sur le fossé existant entre l’Hexagone et Mayotte pour les femmes. « La femme mahoraise a le poids de toute une famille et se retrouve souvent livrée à elle-même (…) 27% des femmes mahoraises ont un emploi ici contre 63% en métropole et on ne voit toujours aucune femme maire d’une des 17 communes de Mayotte ». Ce à quoi a réagi Nadia Djoumoi, directrice de la mission locale de Mayotte, « ce qui retient les femmes c’est la question de la charge mentale et ce n’est pas une nouvelle maladie occidentale (…). Lorsqu’une jeune femme arrive en mission locale, les premières questions sont en lien avec sa famille… des questions auxquelles les hommes n’ont, eux, pas à répondre ». Les échanges se sont poursuivis avec plusieurs femmes faisant part de leur expérience personnelle en tant que mère, épouse ou simple adolescente en construction. Toutes étaient émues et fières de participer à ce moment de partage. Taslima Soulaimana a, elle, clôturé son discours à travers la notion d’émancipation, « c’est à chacun de nous de prendre conscience des injonctions imposées aux femmes et de faire en sorte que les foyers changent. Il faut que les femmes s’émancipent ! ».

La rencontre s’est clôturée avec les mots de Hughes Makengo, directeur général de Mlezi Maore, « ce livre c’est l’histoire d’un homme qui consacre son travail aux femmes ». Ce à quoi le sous-préfet de Mayotte, Cédric Kari-Herkner, a ajouté, « ce livre est l’image de ce qui peut et doit être amélioré à Mayotte, cette nouvelle génération de femmes ne connaîtra pas le même avenir que leur mère (…) La femme à Mayotte, comme ailleurs, est l’avenir de l’homme ! ».

Philippe Vigier : « Accordez au moins que le chemin on l’emprunte »

-
Le nouveau ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier, faisait son premier déplacement à Mayotte, ce samedi. Ici, à proximité de Jimawéni, sur la commune de Sada, où un osmoseur qui traite de l'eau de mer va être installé dans les prochains mois.

En visite à Mayotte pour la première fois en tant que ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier a fait plusieurs annonces en rapport avec la crise de l’eau, ce samedi matin, dont la distribution de deux litres d’eau par jour aux plus vénérables (voir encadré). Il a répondu également à nos questions sur le prix des bouteilles d’eau, en promettant « de faire pression sur les distributeurs ». Côté syndicat des Eaux de Mayotte, le débat est toujours « ouvert », apparemment, sur la question des factures d’eau (voir encadré).

Flash Infos : Vous avez annoncé que des bouteilles d’eau seront distribuées aux personnes vulnérables (voir encadré). Les Mahorais vous attendent sur un autre point important, c’est le prix des bouteilles d’eau. Le pack de bouteilles de 1,5 litre est souvent entre cinq et six euros. Est-ce que l’État fera un effort là-dessus ?

Philippe Vigier : Merci d’avoir souligné ce premier effort. 60.000, voire 70.000 litres par jour, vous savez ce que ça représente en termes d’efforts financiers. On le fera pour tous les publics vulnérables. Il n’y en aura pas un qui n’aura pas de l’eau de qualité à boire pour ces prochaines semaines. Concernant les prix des bouteilles, vous savez qu’ils sont bloqués [N.D.L.R. depuis un décret du 18 juillet, les prix ne peuvent grimper au-dessus de leurs niveaux en juin]…

F.I. : Mais à des prix indécents.

P.V. : Il y aura un nouveau décret préfectoral qui devrait minorer ce coût [N.D.L.R. ce futur décret étendra le premier à d’autres marques, mais il ne fera pas baisser les prix]. J’en appelle à l’esprit de responsabilité. L’État fait tout son chemin. Lorsqu’on met onze millions d’euros pour un osmoseur, trente millions d’euros pour des travaux. C’est nous qui payons, c’est vous, c’est moi. Chacun doit faire un effort de responsabilité. De même ceux qui sont en gestion de l’ensemble des services de l’eau sur ce territoire. Il y a des engagements que je prends et je tiendrais, et d’autres que je ne peux pas prendre parce que je ne suis pas le seul décisionnaire.

F.I. : Vous savez combien coûtent ces packs en métropole (entre 1,05€ et 1,30 € pour les moins chers). Ici, nous sommes dans le département le plus pauvre de France et nous sommes en pénurie d’eau.

P.V. : Vous m’accorderez que je ne suis pas le distributeur. Je le répète fortement. On va faire en sorte de faire pression sur les distributeurs. Comme je le dis dans les outre-mer, avec Bruno Lemaire [ministre de l’Économie et des Finances], on a lancé une mission contre les monopoles, pour lutter contre la vie chère. Vous pouvez compter sur moi là-dessus. Mais je ne vais pas vous apporter une réponse aujourd’hui que je ne peux pas honorer. On ne peut pas mentir aux Mahorais. Je suis là pour leur apporter des mesures concrètes. Accordez au moins que le chemin on l’emprunte. Vous ne pouvez pas tout balayer d’un revers de main. Quarante millions d’euros mis sur une table, je veux bien que vous me disiez dans les dix dernières années, si ça a été fait ou pas.

F.I. : C’est du rattrapage. Ce sont des choses déjà envisagées qui auraient dû sortir bien avant. Et ce ne sera pas prêt tout de suite. On va passer à des coupures d’eau de 48 heures et j’imagine que l’osmoseur ne sera pas prêt lundi (il est prévu pour janvier 2024).

P.V. : Je vais vous rappeler une chose, ce sont les collectivités qui sont responsables de l’eau. L’État vient soutenir. Ce n’est ma responsabilité, la délivrance de l’eau. On est là pour aider techniquement et je crois très largement financièrement, avec un plan qu’on va vérifier. J’espère que vous serez présents à chaque fois que je revendrais. Mon conseiller spécial eau sera là dans quinze jours, trois semaines, j’espère que vous l’accompagnerez. Et vous verrez qu’à partir d’aujourd’hui, ça va changer. On va surveiller, contrôler. J’espère que vous direz bien aux Mahoraises et Mahorais que jamais tel plan n’a été lancé. L’effort que nous faisons sur l’eau, ce sont plusieurs millions d’euros. Il y a eu une décision au plus haut niveau, on a pris en compte totalement ces questions-là. D’autant que le réchauffement climatique est là, donc ça exige d’être à la hauteur de ce font les Mahoraises et Mahorais en étant résilients, courageux et en acceptant encore qu’on leur coupe l’eau.

Deux litres par jour distribués aux plus vénérables

A peine descendu de l’avion, Philippe Vigier a annoncé plusieurs mesures à la presse pour répondre à la crise de l’eau. Il y a d’abord la décision de distribuer deux litres d’eau par jour « aux personnes les plus vénérables », notamment les personnes âgées. « 30.000 bénéficiaires sont déjà identifiés par l’Agence régionale de santé », précise le ministère des Outre-mer. La mesure pourrait mise en place « le 25 ou 26 septembre ». C’était déjà annoncé, mais le coût de l’osmoseur de 1.000 m3 d’eau (dans un premier temps) et son installation à Sada seront entièrement pris en charge par l’État. Le montant est fixé à onze millions d’euros et le début de la production en janvier 2024. Il y aura aussi « une aide pour les entreprises afin de compenser leurs coûts fixes sera mise en œuvre par la direction des finances publiques de Mayotte. Celle-ci concernera les entreprises dont l’activité est significativement empêchée ou dont l’activité est complètement arrêtée en raison des coupures d’eau ». Concernant les rampes, elles ne seront pas ouvertes 24h/24h suivant le souhait des élus mahorais. Elles ne devraient pas être en service la nuit par exemple. Enfin, le ministre promet d’être très vigilant sur à la fois la qualité de l’eau et sur le respect du contrat de progrès de 411 millions d’euros signé en 2022 entre l’État et le syndicat des eaux de Mayotte.

« Tous les élus sont favorables à la révision des factures »

Autre sujet qui intéresse les Mahorais, le paiement des factures alors que les foyers sont privés d’eau, soit de manière régulière, soit par des coupures anticipées comme ça a été le cas toute cette semaine à Mamoudzou. Le jeudi 24 août, Ibrahim Aboubacar, le directeur du syndicat de Mayotte, a reconnu que « le débat est ouvert » sur la question des factures. Interrogé ce samedi, Yanis Souhaili confirme que celle-ci se pose toujours au syndicat dont il est vice-président et à la Société mahoraise des eaux (SMAE, filiale de Vinci), le délégataire du syndicat. « Tous les élus sont favorables à la révision des factures », confirme l’avocat, arguant toutefois que le gel total des paiements est à exclure. Des négociations doivent avoir lieu avec la SMAE pour voir si une mesure au moins de réduction soit mise en place. Du fait de son importance, nous serons vigilants là-dessus.

Les coupures d’eau de 48h commencent ce lundi, avec un nouveau planning

-
les-coupures-deau-de-48h-commencent-ce-lundi-avec-un-nouveau-planning
1à3 - Tableau des nouvelles coupures d’eau, applicables dès ce lundi 4 septembre 4- Carte des zones pour le découpage des secteurs

Dès ce lundi 4 septembre, les habitants de Mayotte vont devoir s’adapter à un nouveau planning de coupure d’eau, à savoir 48h consécutives pour la majorité de l’île. Dans les zones de forte activité économique et administrative, Petite-Terre et les zones industrielles de Longoni et Kawéni, les coupures auront lieu tous les soirs, ainsi que le week-end.

Annoncées le 24 août dernier lors d’une conférence de presse, de nouvelles mesures drastiques sont mises en place dès ce lundi 4 septembre. Dans l’ensemble du département, l’eau sera coupée durant 48 h toutes les 24 h (2 jours/3). L’eau sera coupée à 16 h puis remise à la même heure 48 h plus tard. Dans les secteurs de forte activité situés dans les communes de Mamoudzou et de Koungou, ainsi qu’en PetiteTerre, l’eau sera coupée 5 fois par semaine de 16 h à 8 h avec une coupure supplémentaire de 36 h le week-end.

Selon le nouveau planning des tours d’eau diffusé ce vendredi, les mesures sont mises en place du lundi 4 septembre au 17 septembre. Les secteurs de coupures sont découpés en 5 zones : secteur 1 ; secteur 2 ; secteur 3 ; secteur nocturne et samedi ; secteur nocturne et dimanche (voir tableau). Cette nouvelle organisation doit réduire les prélèvements en retenues et garantir soixante heures de disponibilité d’eau par semaine et par habitant dans les prochaines semaines.

Des retenues collinaires au plus bas

Certes, les tours d’eau ont permis de réduire la consommation en eau du département d’un quart depuis le début de l’année, un nouvel effort va tout de même être demandé aux habitants de l’île avec l’application de ces nouvelles mesures. Avec environ 30 % de pertes d’eau sur le réseau et des retenues collinaires à leur plus bas niveau – Dzoumogné à 14 % et Combani à 24 % – un durcissement des tours d’eau est inévitable, car au rythme des prélèvements actuels et sans nouvelles restrictions, « la vidange complète des retenues interviendra fin septembre. Le département ne produira alors que 20 000 m³/jour d’eau, soit moins de la moitié des besoins en eau », annonce la préfecture.

Selon le bulletin de prévision saisonnière établi par Météo France, « la prévision sur Mayotte pour le trimestre septembre-octobre-novembre est marquée par de fortes incertitudes ». Cela est cependant caractéristique de la saison, même en présence d’influences marquées des phénomènes El Nino dans le Pacifique et d’une phase positive de l’IOD (Indian Ocean Dipole) dans l’Océan Indien. En conséquence, Météo France explique qu« il n’est pas possible de privilégier un scénario particulier ».

De son côté, l’Agence régionale de santé de Mayotte a rappelé, en début de semaine « qu’il n’y a pas de dégradation de la qualité de l’eau à l’heure actuelle ». Expliquant que, par principe de précaution, il est recommandé de faire bouillir l’eau pour la stériliser, après la coupure. Cette opération est à effectuer pendant les six premières heures après la remise en eau en cas de coupure nocturne et pendant les douze premières heures après une coupure de vingt-quatre ou quarante-huit heures. « Après cette manipulation, on est sûrs qu’il y aucun germe dans l’eau », avait complété le directeur de l’ARS, Olivier Brahic, lors d’une conférence de presse.

Les 16 et 17 septembre, rendez-vous aux journées du Patrimoine

-

La 40ème édition des journées européennes du Patrimoine se déroulera le samedi 16 et le dimanche 17 septembre pour le grand public, et le vendredi 15 septembre pour les scolaires dans le cadre de l’opération « Levez les yeux ».

Ces journées ont pour objectif de montrer au plus grand nombre la richesse extraordinaire de notre patrimoine au travers de rendez-vous inédits, de visites insolites, et d’ouvertures exceptionnelles.

Deux thématiques sont mises à l’honneur cette année : le patrimoine vivant et le patrimoine des sports. Si à Mayotte le patrimoine vivant est une expérience quotidienne grâce à la passion pour le maintien et la transmission des traditions, parler de patrimoine des sports peut sembler plus surprenant. Et pourtant, cette année encore, associations et collectivités ont rivalisé d’imagination pour vous faire (re)découvrir les jeux anciens, le maniement du laka, ou encore les coulisses du football. Sans oublier les incontournables (expositions, visites de sites historiques, découverte des traditions chantées et dansées, des savoir-faire de l’artisanat et de la cuisine…).

Depuis un an, beaucoup d’événements positifs ont marqué le patrimoine culturel de Mayotte : allocation d’une aide de la Fondation du Patrimoine pour la restauration de l’usine sucrière d’Hajangoua, mobilisation des Mahoraises et des Mahorais pour la restauration du Minbar conservé au MuMA, constitutions de deux collections de référence sur le patrimoine sucrier de Mayotte au Pôle d’excellence rurale et au MuMA, inscription du Mbiwi à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel et lancement de plusieurs nouvelles fiches, recensement des pratiques sportives traditionnelles, fouilles archéologiques sur la mosquée de Tsingoni, mobilisation du RSMA pour l’entretien des sites patrimoniaux, début de la restauration de l’ancien tribunal de Mamoudzou, diagnostic archéologique sur l’entrepôt de l’usine de Soulou, étude historique sur le cimetière chrétien de Petite-Terre. Retrouvez le programme des journées européennes du patrimoine à Mayotte sur : https://openagenda.com/jep-2023-mayotte

L’Inrap à la découverte de la plus ancienne mosquée de France, à Tsingoni

-

Une équipe de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) fouille actuellement la mosquée ancienne de Tsingoni, dans le cadre des travaux de restauration et de valorisation du site. Cela fait suite à son classement au titre des monuments historiques en 2015. Cette fouille est réalisée sous la maîtrise d’ouvrage de la mairie de Tsingoni. Menée depuis le 3 juillet, l’opération porte tant sur les vestiges bâtis que sur les vestiges enfouis. L’objectif de cette intervention est de comprendre la genèse et l’évolution de ce bâtiment emblématique du patrimoine mahorais, en s’attachant à déterminer la succession des phases d’occupation et de construction. Les investigations, toujours en cours, sont également réalisées sur les abords de la mosquée ancienne et notamment dans l’emprise d’une aire funéraire.

Les fouilles actuelles mobilisent une équipe de huit personnes, composée de spécialistes en archéologie du bâti en archéologie funéraire et en relevé 3D et une restauratrice. Dans la salle de prière, les archéologues ont mis au jour de très nombreux trous de poteaux dans le sol du XVIe siècle, sans doute creusés pour soutenir des échafaudages lors d’une phase de reconstruction de l’édifice.

L’étude des maçonneries a livré les traces en négatif d’éléments de coffrage tissés en fibres et en matériaux d’origine végétale. La présence d’éléments de blocs de corail liés à des murs en grès de sable signale les murs de la première mosquée en pierre. Des enduits polychromes ont également été découverts sous les épaisses couches picturales qui recouvraient le mihrab. Le dégagement de ces couches a mis en évidence des frises sculptées d’entrelacs.

La fouille des murs a permis la découverte inattendue de fragments de papier ancien (proto-tapa) – peut-être une page de Coran –, associés à un clou, déposés dans une niche trilobée condamnée. Cette découverte peut être associée à un geste de protection du lieu de culte. À l’extérieur, les premiers sondages ont mis en évidence six sépultures aux défunts apparemment inhumés selon les rites musulmans puisqu’ils sont placés sur leur côté droit, la tête en direction de La Mecque. La datation de ces sépultures profondes est primordiale pour la chronologie du site.

Le CAM fait sa rentrée !

-

A l’occasion de la rentée, le club d’athlétisme de Mamoudzou (CAM) reprend également ses cours. La section « forme/santé » pour les 16 ans et plus, les séances auront lieu le dimanche de 7h15 à 9h15 au Douka Bé de Passamainty. Au programme : marche, renforcement musculaire et quelques grandes randonnées ponctuelles. La reprise aura lieu le dimanche 3 septembre. La section « sprint » reprendra le lundi 4 septembre. Les entrainements ont lieu au stade de Cavani de 17h15 à 18h15, le lundi, mercredi et vendredi. Ouvert au plus de 12 ans. La section « Trail », à partir de 16 ans fera sa reprise le mardi 5 septembre à Mahabou. Les entrainements sont prévus de 17h à 18h30, le mardi et jeudi à Mahabou et le vendredi à la MJC de Kawéni. Footing, fractionné, côtes et escaliers sont au programme. Du renforcement musculaire au collège de M’gombani de 9h à 10h est aussi organisé. La section « demi-fond » reprendra ses entrainements au stade de Cavani de 17h15 à 18h15, le mercredi et le vendredi. Retour à ces horaires le 6 septembre. Les enfants, à partir de 5 ans, pourront s’entrainer au collège de Kwalé de 9h à 10h30, le samedi (reprise le 9 septembre). Des entrainements ont également lieu les mardis et jeudis au collège de Majicavo Lamir, de 17h15 à 18h30 (reprise le 12 et 14 septembre).

Une visite éclair centrée sur l’eau pour Philippe Vigier

-
une-visite-eclair-centree-sur-leau-pour-philippe-vigier

La visite officielle du ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, se précise. En effet, il sera présent ce samedi 2 septembre sur l’île au lagon, pour une journée axée autour de l’eau et ses problématiques. L’arrivée du ministre est prévue en début de matinée et son programme débutera par la visite du site de la future unité de dessalement de 1.000 m3 à Jimaweni, commune de Sada. Par la suite, une présentation d’un chantier de forage est prévue, les enjeux de la ressource en eau seront le moment clé de la visite. Ce temps d’échanges aura lieu à la retenue collinaire de Combani, ce qui permettra de constater concrètement le manque d’eau. Enfin, le ministre se rendra à l’école élémentaire Lihadji, à Combani, où lui sera présenté l’installation d’une cuve pour la continuité scolaire.

Mayotte secouée par un séisme léger, ce jeudi

-

Un séisme léger, de magnitude 4,1 sur l’échelle de Richter, a été enregistré ce jeudi 31 août à 11h10. Dans son rapport préliminaire, le Revosima (Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte) explique que « l’épicentre a été localisé à 33 kms à l’est de Dzaoudzi, à 40 km de profondeur », ce qui correspond à une distance hypocentrale d’environ 52 km. Ce séisme a pu générer, dans les zones concernées « une accélération moyenne du sol de 5,2 mg, correspondant à une intensité macrosismique faiblement ressentie ». Suivant le type de sols, les intensités peuvent cependant avoir atteint localement l’intensité de secousse forte.

Électricité de Mayotte : « A EDM, les initiatives sont possibles et on peut les voir se réaliser rapidement »

-
electricite-de-mayotte-a-edm-les-initiatives-sont-possibles-et-on-peut-les-voir-se-realiser-rapidement
A 62 ans, Claude Hartmann s’apprête à faire une pause. Il compte ensuite faire des missions ponctuelles où il pourrait apporter son expérience dans le domaine de l’énergie.

A Mayotte depuis trois ans, Claude Hartmann effectue son dernier jour comme directeur général d’Électricité de Mayotte, ce vendredi. Dans un entretien, il revient sur l’évolution du fournisseur d’énergie qui reste en situation de quasi-monopole et qui a réussi à suivre une consommation qui augmente de 4% chaque année.

 

La chasse est lancée contre les fausses attestations d’hébergement

-
la-chasse-est-lancee-contre-les-fausses-attestations-dhebergement
Des contrôles après le dépôt d’un dossier d’admission au séjour pourraient avoir lieu, selon les nouvelles directives de la préfecture de Mayotte.

A la fin de l’opération Wuambushu, l’État avait jugé bon que la lutte contre l’immigration illégale à Mayotte devrait continuer sous une autre forme. Ce jeudi 31 août, la préfecture de Mayotte annonce que les contrôles seront renforcés pour vérifier les attestations d’hébergement.

 « J’ai envie de dire à la société mahoraise quand est-ce qu’elle prendra ses responsabilités notamment parce que certains de « ces bangas » (sic) sont loués par des marchands de sommeil. Il faut quand même les dénoncer, il y a des gens propriétaires, qui sont parfois des Mahorais qui louent à des femmes et des enfants seuls ces bidonvilles », avait constaté Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outremers, alors que les pelleteuses détruisaient les restes d’habitations en tôles dans le quartier Oupi, à Labattoir, en juin dernier. Le futur candidat à l’élection présidentielle de 2027 indiquait alors vouloir s’attaquer davantage à l’économie informelle et aux « marchands de sommeil ». Ce Wuambushu 2 se veut plus générateur d’enquêtes qu’une débauche de moyens matériels, comme l’ont été ces derniers mois. Par ailleurs, une quarantaine de camions, qui servaient au transport des gendarmes en renfort, ont été vus partants à Longoni, cette semaine.

« La réalité de la domiciliation est une condition de forme préalable à la délivrance d’un titre de séjour. Pour s’en assurer, les services instructeurs de la direction de l’immigration, de l’intégration et de la citoyenneté (DIIC) procéderont dorénavant, sur instruction préfectorale expresse, à des vérifications renforcées, tout particulièrement à l’égard des attestations d’hébergement », prévient ainsi la préfecture de Mayotte, dans un communiqué daté de ce jeudi. Ces documents peuvent ensuite être utilisés pour des demandes de titre de séjour. « A ce jour, près de 90 % des dépositaires de première demande de titre de séjour n’ont pas de logement propre, et sont hébergés par des tiers. Certains documents, rédigés sous la forme d’une attestation sur l’honneur, s’appuient sur de fausses déclarations, moyennant finance », font remarquer les services de l’État, avant de rappeler que ces écrits peuvent constituer un délit.

Une expérimentation à Tsingoni

Le procédé que souhaite mettre en place la préfecture repose sur des contrôles effectués « après le dépôt d’un dossier d’admission au séjour auprès de la préfecture ». Cette dernière veut y associer les maires, puisqu’il est proposé que les contrôles de la préfecture soient « diligentés en coopération avec eux, ainsi que les polices municipales ». A Mayotte, ce type d’enquêtes n’est pas nouveau. Il y a quelques mois, la commune de Tsingoni a connu des barrages d’habitants voulant apporter leur soutien à l’opération Wuambushu, mais également mettre en exergue la présence de bidonvilles dans leur village. La municipalité de Tsingoni avait rencontré les manifestants et confirmé que des listes de possibles marchands de sommeil existaient. Ce serait même « une expérimentation » qui existe depuis l’année dernière. Depuis des mois, les collectifs mahorais demandent également de telles mesures. Autre commune où des affaires de ce genre sont sorties, cette année, Sada a vu ce mercredi Frédéric Sautron, le sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, « rencontrer les élus et la police municipale afin de planifier la mise en œuvre concrète de ces contrôles ». Un courrier préfectoral enjoint les autres maires à faire de même.

Dans son communiqué, la préfecture de Mayotte rappelle que « le délit d’établissement, d’usage d’attestation, de certificat inexact ou falsifié, pour obtenir un titre de séjour ou le bénéficie d’une protection contre l’éloignement, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende ».

Une enveloppe de 252 millions d’euros pour transformer Petite-Terre

-
une-enveloppe-de-252-millions-deuros-pour-transformer-petite-terre
Ibrahim Madi Mdahoma, premier adjoint au maire de Pamandzi, Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudzi-Labattoir et président de la communauté de communes de Petite-Terre, ainsi que Thierry Suquet, préfet de Mayotte, ont officiellement signé le contrat de relance et de transition écologique de Petite-Terre, ce mercredi.

Ce mardi, la communauté de communes de Petite-Terre a signé son contrat de relance et de transition écologique (CRTE). Cet engagement commun de l’État et de l’intercommunalité permet d’apporter des réponses concrètes aux besoins, tout en contribuant aux objectifs environnementaux, économiques et sociaux du territoire. Pour Petite-Terre, ce contrat représente un coût global de 252 millions d’euros.

une-enveloppe-de-252-millions-deuros-pour-transformer-petite-terre

Le contrat de relance et de transition écologique (CRTE) porté par la communauté de communes de Petite-Terre s’appuie sur le projet du territoire. Pour sa réalisation, trois axes de développement ont été retenus. « Le plan d’action que nous avons choisi et que signons ce jour est la traduction du projet du territoire, qui se décline en actions de la collectivité et des acteurs territoriaux », explique le président de la communauté de communes de Petite-Terre et maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd « S2O » Omar Oili.

Pourquoi s’engager dans un CRTE ?

La stratégie globale du contrat de relance et de transition écologique conclut entre la communauté de communes de Petite-Terre, les deux communes – Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi – et l’État, s’inscrit dans un contexte général de développement du territoire. Il y a bientôt deux ans, en octobre 2021, un protocole d’engagement avait été signé, mais ce n’est que maintenant que le CRTE est conclu. Un temps nécessaire pour permettre à l’intercommunalité de se concentrer sur les projets réalisables. Cet engagement contractuel est « le travail d’un territoire, un document de projet », qui pourra aborder des sujets de l’emploi, du tourisme, de l’équipement ou encore de la mobilité et de les regrouper « à l’intérieur d’un document unique », résume Thierry Suquet, préfet de Mayotte. Pour le président de l’intercommunalité, la conclusion de ce contrat conduira au fait que « la Petite-Terre d’ici dix ans, ce sera la petite pépite de Mayotte ».

Ce projet de territoire partagé à l’échelle intercommunale, donne des perspectives et engage des actions concrètes pour la vie quotidienne, dans une démarche environnementale. Le coût d’investissement de ce contrat est fixé à 252 millions d’euros et étend sa programmation de 2023 à 2026. « On a tout regroupé, on a des projets qui sont matures et qui sont prêts à être financés. Ça peut être des projets qui valent quelques centaines de milliers d’euros, jusqu’à des projets structurants », explique le préfet. Le CRTE fraichement signé, intègre quatre contrats et programme de l’État, notamment les projets portés par le Contrat de convergence et de transformation de Mayotte (prolongé jusqu’en 2023), le programme Action cœur de ville ou encore le projet de NPRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain).

Désenclaver le territoire

Au sein de ce CRTE, trois axes ont été retenus. Le premier est d’offrir aux habitants de Petite-Terre un accès à tous les services de base, « compatibles avec le statut d’un département français », précise le président de l’intercommunalité. Cela se traduira par l’amélioration de la qualité du parc de logement ou encore au travers de la résorption de l’habitat indigne. Le deuxième axe sera de favoriser la création d’emplois, au travers d’un développement économique raisonné et respectueux de l’environnement. Les objectifs sont au nombre de quatre : proposer une offre de formation en adéquation avec l’offre d’emploi, désenclaver Petite-Terre, renforcer son rôle de porte d’entrée de l’archipel et mettre en place les conditions pour un tourisme écoresponsable.

Le troisième sera de garantir aux habitants de Petite-Terre, un cadre de vie harmonieux avec une qualité environnementale et une préservation de la biodiversité. Concrètement, les premiers travaux qui seront lancés portent sur le projet de désenclavement du quartier de la Vigie. « Ça fait longtemps qu’on en parle, et nous venons de signer le marché », reconnait « S2O ». Les travaux vont commencer d’ici deux mois. L’année 2024 sera rythmée par le chantier lié à la réalisation de pistes cyclables. A terme, l’objectif est de faire de Petite-Terre, « un endroit où les gens ont envie de marche, de bouger, de faire du vélo en tout sécurité », admet Saïd Omar Oili. La globalité des projets inscrits dans ce contrat de relance seront réalisés selon la programmation définie.

 

L’étude des baleines à bosses, un grand projet pour Ceta’Maore

-
letude-des-baleines-a-bosses-un-grand-projet-pour-cetamaore
Une conférence animée par Ceta’Maore et Globice avait lieu, ce mercredi soir, à la Croisette, à Mamoudzou.

Chaque hiver austral, les baleines à bosses sont présentes dans les eaux du lagon, de juillet à octobre. Elles quittent les eaux polaires de l’Antarctique pour rejoindre les eaux tropicales afin de se reproduire ou donner naissance à un baleineau. Mais les connaissances sur ces géants des mers son maigres à Mayotte. Avec l’objectif de mettre en place un projet d’études, l’association Ceta’Maore et Globice ont animé une conférence sur l’étude de ces cétacés, ce mercredi soir.

A l’occasion du projet de coopération régionale Primo, Ceta’Maore et Globice, ont organisé une conférence ce mercredi soir, à la Croisette. Cet événement, et le travail commun des deux associations, ont pour objectif de mieux connaitre les baleines à bosses – ces grandes migratrices qui font escale à Mayotte – et ainsi, de mieux les protéger. Créée en 2021, l’association mahoraise a voulu apprendre de ses pairs. Elle est également membre du consortium Indocet, « qui réunit tous les chercheurs et associations qui étudient les dauphins et baleines de l’océan Indien », explique Cyrielle Randrianarivony, présidente et co-fondatrice de Ceta’Maore. C’est ainsi que l’association a sollicité l’ONG de La Réunion pour un accompagnement, avec le soutien de l’Europe.

Peu d’informations à jour

« Malheureusement à Mayotte, on a très peu d’informations à jour sur les mammifères marins, dauphins, baleines et dugongs, à l’inverse des tortues ou mangroves par exemple », admet la présidente. Ce projet permettra alors de pouvoir récolter des informations et les analyser. « L’idée, c’est vraiment de les accompagner sur tout ce qui est collecte de données et d’analyses et de définir des protocoles bien précis », complète Vanessa Estrade, chargée d’études à Globice. L’accompagnement se traduira par une proposition de protocoles qui pourraient être appliqués à Mayotte.

La conférence organisée ce mercredi soir a permis à l’ONG réunionnaise de montrer comment, après vingt ans de travail, l’association a pu élucider quelques mystères sur ces cétacés sur l’île Bourbon. Collecte de données grâce à une fiche et un GPS, acoustique, comportements des cétacés, pigmentation de la nageoire caudale ou encore cartographie de distribution des différentes espèces ont été expliqué aux spectateurs présents. « En rassemblant toutes ces informations sur les groupes observés et en le combinant avec la photo identification, cela permettra de suivre les populations des cétacés qui sont à Mayotte », explique la chargée d’études.

Les baleines se sentent-elles bien à Mayotte ?

Le projet d’identification et de développement des connaissances sur les cétacés fait partie intégrante des objectifs de Ceta’Maore, qui sont de connaitre, sensibiliser, accompagner et coopérer. Pour la présidente, « ce qu’on aimerait, c’est prendre en photo les baleines, savoir qui elles sont ». Grâce à la forme de leur nageoire caudale, leur queue et sa coloration, il est possible d’identifier les groupes de baleines. De ce fait, il est possible de voir si elles reviennent d’une année sur l’autre sur l’île ou non, « en gros savoir est-ce qu’elles se sentent bien chez nous ! », sourit-elle.

Une première étape théorique a été réalisée en février, où deux membres de Ceta’Maore se sont rendus à La Réunion auprès de Globice, grâce au financement de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Pour la deuxième étape, les équipes de l’ONG sont présents sur l’île pour découvrir les conditions in situ, le lagon et ses spécificités, « ça permet aussi de réajuster le protocole », précise Vanessa Estrade.

Actuellement, l’association embarque dans les bateaux des opérateurs qui le souhaitent et pendant ces sorties, connecte des données scientifiques et les traitent. « L’idée, c’est d’aller encore plus loin et de mettre en place d’autres actions scientifiques et d’études qui, pour le moment, n’existent pas à Mayotte », confie Cyrielle Randrianarivony. Au travers de ce compagnonnage, Ceta’Maore pourra être formé pour mettre en place ce projet d’identification des baleines à bosses, mais aussi étudier d’autres mammifères marins.

Deux nouveaux présidents à la Chambre d’appel de Mamoudzou

-
deux-nouveaux-presidents-a-la-chambre-dappel-de-mamoudzou
de gauche à droite, Aurélie Police, conseillère chargée du secrétariat général de la Cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion, Albert Cantinol, avocat général, Alain Châteauneuf, premier président de la Cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion, Cyril Ozoux, président de chambre d’appel, Chantal Combeau, nouvelle présidente de chambre d’appel, Vovogna Ramiandrisoa, nouvelle juge au tribunal judiciaire, Vincent Aldéano-Galimard, nouveau président de chambre d’appel, Nathalie Brun-Zahi, présidente de la chambre d’appel, et Catherine Vannier, présidente du tribunal judiciaire.

Devant les officiels et leurs proches, Vincent Aldéano-Galimard et Chantal Combeau ont intégré, ce jeudi, à Kawéni, leurs nouvelles fonctions présidents de la Chambre d’appel de Mamoudzou. A leurs côtés, la nouvelle juge du tribunal judiciaire, Vovogna Ramiandrisoa, a pu prêter serment.

La rentrée est aussi le moment des transferts dans la juridiction mahoraise. A la Chambre d’appel de Mamoudzou par exemple, deux nouveaux présidents ont eu le droit à leur audience d’installation, ce jeudi matin, dans la salle d’audience de la Chambre, en zone Nel. Arrivé il y a une semaine à Mayotte, Vincent Aldéano-Galimard était le conseiller chargé du secrétariat général de la cour d’appel de Paris. Agé de 46 ans, il aura la charge du droit civil à la cour d’appel, domaine qui était du ressort de Yann Cattin, qui part à la retraite. De son côté, Chantal Combeau connaît davantage le territoire, la juge de 52 ans était régulièrement présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou depuis deux ans. En passant à la Chambre d’appel, elle aura la lourde tâche de présider la cour d’assises.  « C’est une évolution logique de carrière. C’était un rêve de passer aux assises », déclare-t-elle après le protocole.

Du renfort au greffe

Avec ces deux nouveaux présidents, Cyril Ozoux est plutôt satisfait d’avoir un effectif au complet, notamment au service de greffe. « Il y quatre présidents de chambre, un avocat général, quatre greffiers et trois agents administratifs », détaille le président de la Chambre d’appel de Mamoudzou, qui promet huit nouvelles sessions d’assises, comme l’année précédente.

Une troisième personne a eu le droit aussi à son audition. Vovogna Ramiandrisoa était invitée à prêter serment devant Alain Châteauneuf, le premier président de la Cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion. La nouvelle juge ne sera pas loin, puisqu’elle intègre le tribunal judiciaire de Mamoudzou, lui aussi à Kawéni.

Des recrutements promis par Éric Dupond-Moretti

La loi d’orientation et de programmation 2023-2027 du ministère de la Justice prévoit la création nette au niveau national de 1.500 postes de magistrats et d’au moins 1.500 greffiers pour les cinq ans à venir. Pour la cour d’appel de Saint-Denis de La Réunion, dont les tribunaux de Mamoudzou dépendent, il y aura donc quinze magistrats et dix-sept greffiers en plus, tandis que treize attachés de justice arriveront également d’ici 2025. « Les recrutements des attachés de justice continueront après 2025, mais le nombre exact sera affiné après évaluation des besoins des juridictions », indique le ministère de la Justice. Il prévient aussi que « ces renforts seront affectés en priorité à la première instance car l’objectif poursuivi est bien de faire en sorte que les justiciables reçoivent une première décision de justice dans les plus brefs délais. Les moyens prévus par la loi de programmation auront ainsi vocation à diviser tous les délais de justice par deux ».

Jeux des Iles : un Soultoini Ali de nouveau en or

-
jeux-des-iles-un-soultoini-ali-de-nouveau-en-or

Une nouvelle médaille d’or pour Soultoini Ali ! Le lanceur de javelot mahorais (ici en 2019) domine toujours autant l’océan Indien. Ce jeudi, il a effectué un jet à 64,92m, sur le stade Alarobia de Tananarive. Le Mauricien Patrick Boulle (58m90) et le Malgache Donna Rakotoniaina (48m22) n’ont rien pu faire pour l’empêcher d’offrir une troisième médaille d’or à sa délégation, lors de ces onzièmes Jeux des Iles de l’océan Indien.

Hausse conséquente du prix des carburants et de la bouteille de gaz à Mayotte, dès ce vendredi

-
hausse-consequente-du-prix-des-carburants-et-de-la-bouteille-de-gaz-a-mayotte-des-ce-vendredi
Des contrôles après le dépôt d’un dossier d’admission au séjour pourraient avoir lieu, selon les nouvelles directives de la préfecture de Mayotte.

Le préfet de Mayotte fixe mensuellement les prix maximums des produits pétroliers. Sont concernés par cette mesure, le supercarburant sans plomb, le gazole routier et maritime, le mélange détaxé, le pétrole lampant, le gaz de pétrole liquéfié.

Pour le mois de septembre 2023, les prix de l’ensemble des produits pétroliers enregistrent une hausse conséquente. Cette augmentation est principalement expliquée par l’importante augmentation des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (+ 21% pour le gazole et + 10,7 % pour l’essence) et par une légère dépréciation de l’euro par rapport au dollar (- 1%) par rapport au mois d’aout 2023. De ce fait, les prix à la pompe sur l’île augmentent respectivement de 8 centimes pour l’essence (passant de 1,82 € à 1,90 €) et de 13 centimes pour le gazole (passant de 1,51 € à 1,64 €). S’agissant de la bouteille de gaz de 12 kg, le prix augmente d’un euro par rapport au mois dernier en raison de l’augmentation de 23 % des cours moyens du butane. Ainsi, le prix s’établit à 23,50 € (au lieu de 22,50 €).

Houdayifa Chibaco élue Miss Mayotte 2023

-
houdayifa-chibaco-elue-miss-mayotte-2023

Ce mercredi soir, elles étaient dix à se présenter à l’élection et à l’issue d’une cérémonie à l’hôtel Ibis, Houdayifa Chibaco, originaire de M’tsangamouji, a remporté l’écharpe et la couronne de Miss Mayotte 2023. La jeune femme de 21 ans, étudiante en psychologie, représentera l’île aux parfums lors de l’élection de Miss France 2024, le 16 décembre prochain à Dijon. Neidja Maliki remporte l’écharpe de première dauphine, et Maïla Boina, celle de deuxième dauphine.

Surtaxe sur l’aérien : « une victoire face à un projet injuste »

-

Sénateur de Guadeloupe, Victorin Lurel se félicite du changement de position du gouvernement au sujet d’une surtaxe de l’aérien. Celle-ci doit favoriser le développement du réseau ferroviaire. N’ayant pas de trains, les territoires ultramarins étaient vent debout contre cette mesure qu’il jugeait injuste. « Suite à mon intervention auprès du Ministre des Transports pour demander l’exclusion des Outre-mer de la surtaxe sur l’aérien, j’accueille favorablement le choix du Gouvernement de travailler « à un dispositif qui exonèrerait la majorité des trajets vers les Outre-mer ». Cette petite victoire face à cet injuste projet ne me fait cependant pas perdre ma vigilance en matière de préservation du pouvoir d’achat sans cesse menacé par un Gouvernement qui prétend baisser les impôts mais qui, dans les faits, augmente le coût de la vie pour les Guadeloupéens. Sans oublier les hausses de CSG pour nos retraités, ni le rognage de l’abattement fiscal sur l’impôt sur le revenu outre-mer, ni l’inique impôt sur la vie qu’est l’allongement du départ à la retraite, ni les diverses hausses de prestations (hausse du forfait hospitalier, déremboursement de soins et de médicaments …), je reste convaincu que le parlementaire que je suis devra rester veyatif lors de la discussion du prochain budget. La hausse de la franchise médicale ou l’augmentation de la participation forfaitaire à la consultation annoncées par le Gouvernement seront les prochains combats tout comme la mise en œuvre des mesures visant à lutter contre la vie chère à laquelle l’Exécutif semble soudain se soucier. A force d’appauvrir l’État et les collectivités par des mesures opportunistes et idéologiques, ce sont toujours les Français qui en pâtissent. Continuons à démontrer qu’un autre chemin est possible. »

Salon de l’étudiant et de l’apprenti : exposants, inscrivez-vous !

-

Le Salon de l’étudiant et de l’apprenti de Mayotte, édition 2023, organisée en partenariat avec le Département de Mayotte, le Rectorat, Orange et AKTO, se tiendra du 16 au 20 octobre 2023 sur différents sites de l’île. Initialement prévu du 24 au 28 avril 2023, le Salon avait malheureusement dû être reporté en raison des perturbations survenues en marge de l’opération « Wuambushu ». Ce salon constitue une opportunité essentielle pour les jeunes. Les exposants sont invités à se manifester. C’est une occasion idéale pour présenter vos structures, métiers et formations. L’événement inclura des sessions de rencontres sous forme de speed dating ainsi que des cafés-débats entre professionnels, jeunes et parents. Pour cette édition 2023, sont attendus plus de cinq mille visiteurs tout au long des différentes étapes de l’événement. Les inscriptions pour les exposants sont à réaliser à travers le lien du formulaire ci-après : https://aejm.typeform.com/to/vEluvtWK

Handicap : une journée d’échanges et d’informations à Bandrélé

-

Le CCAS de Bandrélé en collaboration avec les acteurs associatifs du secteur du handicap organisent une matinée d’échanges et d’informations afin de contribuer à faire du handicap, une priorité pour les politiques publiques. Ce sera également l’occasion de présenter le projet Tour de Mayotte en Fauteuil Roulant (TMF-K) portée par L’association Handicapable de Mayotte. Cette journée aura lieu le samedi 16 septembre, de 7h à 15h à Océan Bambo (Chez Fredo). Plusieurs acteurs associatifs ont d’ores et déjà répondus présents, comme le conseil départemental, la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées, l’Apajh, Seprodom. Les thématiques porteront sur l’aménagement au poste de travail ou scolarité, le cadre de vie et le logement, la circulation/Accessibilité, l’accès aux droits, aux soins et aux loisirs.

Crise de l’eau : le Parti Socialiste demande des investissements

-

« Mayotte a soif et le Gouvernement regarde ailleurs. » C’est avec cette phrase que le Parti Socialiste débute son communiqué de presse au travers duquel il appelle le gouvernement à des investissements massifs pour l’eau potable dans l’île.

Le 101e département est confronté à un stress hydrique de plus en plus présent. « Et, pour toute solution, le Gouvernement a décidé la semaine dernière, par la voix du préfet de l’île, de rationner l’eau potable en décrétant des coupures générales sur tout le territoire deux jours sur trois jusqu’au retour des pluies espéré à la fin de l’année », contextualisent les socialistes.

Le Parti socialiste exprime « sa solidarité envers la population mahoraise trop souvent confrontée aux promesses non tenues de la République et à un Gouvernement qui, depuis le déclenchement de l’opération Wuambushu, n’envisage plus Mayotte qu’à travers un prisme sécuritaire en délaissant les questions économiques et sociales, ainsi que la problématique de l’accès aux biens communs ». Il appelle le gouvernement à s’engager rapidement sur les investissements massifs nécessaires au stockage des eaux pluviales et à l’indispensable production d’eau potable à Mayotte.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 6 mai 2025
Mardi 6 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes