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Sénatoriales 2023 : Siaka Mahamoudou veut accompagner la jeunesse

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Jeune militant au Parti socialiste à Besançon (Doubs), Siaka Mahamoudou fait partie des dix candidats* qui briguent les deux sièges de sénateurs de Mayotte au Palais du Luxembourg, ce dimanche 24 septembre. Agent de la Mission locale à Mamoudzou, il se veut proche de la jeunesse mahoraise dont il veut être l’ardent défenseur s’il réussit à se faire élire.

Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat ?

Siaka Mahamoudou : La politique m’a toujours paru comme étant un des meilleurs moyens d’assurer le développement d’un territoire. Je m’en suis intéressé dès mon jeune âge, et lorsque je me suis retrouvé étudiant en métropole il y a quelques années, j’ai milité au sein du parti socialiste (PS), à Besançon (Doubs) puis à Nantes (Loire-Atlantique). A la fin de mes études, j’ai décidé de m’investir en faveur de mon territoire d’origine. Je considère aujourd’hui que j’ai une expérience suffisante dans ce domaine pour aller de l’avant dans la défense des intérêts des Mahorais.

F.I. : En quoi vous serez un bon sénateur ?

S.M. : Très clairement, je dirai que nous avons de très bons candidats pour ces élections sénatorialesci, le seul élément qui me différencie par rapport aux autres c’est l’amour que j’ai pour cette île et ses habitants. J’ai un grand dessin pour eux, la réussite de tout un chacun afin que tous les Mahorais puissent s’en sortir professionnellement et socialement quels que soient leurs choix de vie. Cela rentre dans ma vision globale du développement économique et social de ce territoire. Je n’ai pas la prétention de me considérer comme un étant le candidat parfait pour ce scrutin toutefois, je sollicite la confiance des grands électeurs de Mayotte pour qu’ils fassent de moi un des deux prochains sénateurs de cette île. Nous sommes majoritairement une population jeune qui a besoin d’actions dans tous les domaines, le sport, l’éducation, l’économie, l’entrepreneuriat et la création d’emplois, etc. J’aimerai que cette jeunesse arrive à s’épanouir dans l’effort et la créativité, qu’elle puisse aller encore plus loin dans ce qu’elle a déjà entrepris ou qu’elle envisage d’entreprendre, afin qu’elle devienne professionnelle dans tous les domaines d’activité qu’elle se sera choisi. Je souhaite l’encourager et l’accompagner dans toutes ses initiatives et projets.

F.I. : Quels sujets aimeriez-vous défendre au Sénat ?

S.M. : Je voudrais préciser que le responsable politique que j’entends être n’accepte pas la notion de priorité dans les chantiers importants à ouvrir pour Mayotte. Dans la mesure où tout le monde s’accorde sur le fait que l’île cumule des retards considérables dans tous les domaines, il me paraît de bon sens de parler plutôt de choix à faire puisqu’il est impossible de s’atteler à tout en même temps. Pour ma part je retiendrai trois sujets majeurs à défendre : l’économie, la sécurité et le sport. Nul ne peut contester le fait que les clubs mahorais sont les meilleurs en matière de sport collectif, toutes disciplines confondues, dans l’océan Indien. Nos jeunes désirent persévérer dans ce sens, aussi je souhaite contribuer à dégager des canaux pouvant les conduire à des niveaux professionnels au niveau national. Le sénateur que j’espère devenir aura à travailler avec le ministère des sports pour que ces voies soient mises en place dès que possible, en évitant bien sûr la contrainte de devoir transiter par La Réunion, un gros problème auquel sont actuellement confrontés nos sportifs. En dehors des sports collectifs, il existe d’autres disciplines en pleine expansion, on a vu récemment que des athlètes mahorais ont pu prendre part à d’autres compétitions nationales grâce aux performances qu’ils ont réalisées pendant les Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar, en particulier dans le relai. Je serai là pour les booster, les aider à s’exprimer et montrer leurs compétences.

Sur le plan économique Mayotte est sujette à beaucoup de problèmes en ce moment. Notre territoire a traversé une première crise qui est celle du Covid19, laquelle a engendré beaucoup de soucis, à peine commençait-elle à remonter la pente, que la voilà confrontée à la crise de l’eau, une crise d’une ampleur sans précédent qui impacte tout le monde économique mahorais. Je pense que la meilleure des solutions est de proposer une zone franche afin de protéger nos entreprises et leur permettre de se refaire une santé. Cela dure 5 ans et va nous permettre de vérifier leurs capacités réelles de résistance. Il faut aider les plus petites d’entre elles et les plus fragiles. Il est bien connu que nos jeunes sont très nombreux à vouloir créer leurs propres activités professionnelles, il leur manque principalement les moyens de le faire et un emplacement pour s’installer. C’est important de se pencher sur ces deux questions car en s’installant durablement ces petites et moyennes entreprises (PME) vont pouvoir embaucher. Par ce moyen, la société mahoraise sortira de l’idée selon laquelle pour trouver du travail il faut exclusivement postuler auprès des administrations locales et structures publiques. Pour nos jeunes ce sera l’occasion de se sentir libres d’aller au bout de leurs efforts et donner le meilleur d’eux-mêmes. L’économie c’est aussi le tourisme, malheureusement on va se heurter à un préalable qui est la disponibilité en eau car sans eau il sera difficile de développer un tourisme. Toutefois, je ne désespère pas que nous puissions sortir rapidement de cette situation de pénurie d’eau, ce qui m’amène à faire remarquer que cette crise actuelle ne nous empêche nullement de réfléchir à quel type de tourisme nous voulons concrètement dans cette île. Là-dessus également il va nous falloir faire des choix car les cas de certains pays nous montrent ô combien le tourisme de masse est une contrainte. L’abondance de tourisme ne signifie pas forcément une bonne santé économique et une bonne qualité de vie sociale. Elle peut aussi être vecteurs de dangers dont il faut en tenir compte dès à présent, s’organiser suffisamment pour les éviter.

S’agissant de la sécurité, je vais en parler de manière globale. J’admets que l’Etat a beaucoup fait ces derniers mois, en dépêchant des forces de l’ordre sur l’ensemble du territoire. Mais je suis contraint de poser deux questions, va-t-il en être ainsi pour toujours ou s’agit-il d’une solution purement temporaire ? Nous savons tous que ce personnel est installé dans des hôtels ici et là et non dans des casernes prévues à cet effet. Il faut donc trouver une solution pour le long terme. Sans vouloir polémiquer, il est quasi impossible de dissocier l’insécurité de la question de l’immigration clandestine, bien qu’elle soit suffisamment importante pour être traitée entièrement à part. Pour commencer je proposerai que tout étranger irrégulier faisant l’objet d’une condamnation pénale soit reconduit définitivement dans son pays d’origine une fois sa peine effectuée. Il est nécessaire à mes yeux que tous les immigrés disposant d’un titre de séjour puissent circuler librement dans l’espace national et ultramarin et se fixer sur le territoire de leur choix. Continuer à parquer autant de monde sur un aussi petit territoire de 374 km² ne peut qu’engendrer des problèmes en cascades. Au bout d’un moment ça va exploser et les autorités ont une obligation d’éviter qu’une telle tragédie ne se produise. Une autre question qui se pose, la situation de tous ces jeunes clandestins livrés à eux-mêmes, ils traînent sur la route ne sachant pas où aller dans les villes et villages. L’État doit décider s’il y a lieu de les reloger et de s’occuper d’eux (ou pas) car ce n’est pas avec les trente euros mensuels qu’ils perçoivent qu’ils vont pouvoir vivre dignement, mais c’est un autre débat. Dans l’immédiat, moi je pense à leur propre sécurité. Je pense personnellement que nous ne devons pas attendre que les choses s’enveniment, dans la mesure où ils sont sans papiers, ils doivent être renvoyés vers leurs pays d’origine.

F.I. : A quel groupe politique souhaiteriez-vous vous rattacher ?

S.M. : Moi, je me décris comme candidat divers droite. Par conséquent, cela ne me dérangera pas de siéger parmi Les Républicains, je me vois plus avec eux qu’avec une autre famille politique. Voyez-vous, lorsqu’on se rattache à un groupe on a toujours des priorités à défendre, en l’occurrence les priorités des Mahorais qui doivent être prises en considération et défendues par le groupe auquel on a adhéré.

F.I. : Question d’actualité, le ministre comorien des Sports offre d’étendre au département de Mayotte, île comorienne, certaines épreuves des JIOI en 2027, qu’en pensez-vous ?

S.M. : On ne peut pas empêcher les autorités comoriennes de penser ce qu’elles veulent. Pas plus qu’elles ne peuvent empêcher les Mahorais de penser le contraire. Dans la Constitution française, Mayotte est désormais un département français d’Outre-mer et les Comoriens n’y changeront rien quoi qu’ils disent. Le DOM de Mayotte désire ardemment organiser ces jeux sur son sol, en tant que sénateur, mon devoir sera de contribuer à matérialiser ce vœu de nos populations et par conséquent, je soutiens à 100 % ce projet. Par conséquent, je soutiens la rénovation d’équipements sportifs existants dans notre département et la construction de nouveaux à différents endroits adéquats. L’offre du gouvernement comorien est à mes yeux une déclaration sans intérêt, si ce n’est d’engendrer une polémique de plus qui n’apporte rien aux deux parties. Mon devoir est de rassurer nos populations et de conseiller nos différents responsables à se focaliser sur notre propre projet d’accueillir un jour ces jeux sur notre territoire. Que les Comoriens nous croient incapables d’organiser ces jeux chez nous, c’est leur problème, nous n’avons pas à jouer leur jeu, c’est stérile, puérile et surtout illusoire. Quand bien même ils continueraient à demander une aide internationale pour conquérir le sol mahorais, cela reste un jeu idiot dans lequel nous n’avons pas à prendre part parce que nous le savons d’ores et déjà irréalisable. Notre objectif reste l’émancipation de nos jeunes sur le plan sportif, éducatif, culturel et dans tous les domaines. A nous de faire en sorte de leur donner satisfaction et de nous investir en conséquence.

Le dimanche 24 septembre, les 540 grands électeurs de Mayotte (les 26 conseillers départementaux, les 4 parlementaires et 510 délégués des conseils municipaux) sont amenés à choisir les deux futurs sénateurs de Mayotte pour la mandature 2023-2029. Si les deux ou l’un des deux candidats en tête n’ont pas recueilli 51% des voix ou plus, un deuxième tour aura lieu le même jour.

* Seul Mouslim Abdourahamane n’a pas participé au jeu de l’interview croisée dans les colonnes de nos différents titres (Flash Info et Mayotte Hebdo) malgré nos sollicitations.

Le parcours des candidats

Siaka Mahamoudou

Natif du village de Chembenyoumba dans le nord de Mayotte et âgé de 34 ans, il a passé toute son enfance dans le village de M’roalé, dans la commune de Tsingoni. Il a fréquenté le collège de Chiconi et le lycée de Sada où il a décroché un baccalauréat économie et social (ES). Il a poursuivi ses études dans l’Hexagone à Besançon où il a obtenu une licence et ensuite un master de sciences politiques à Toulouse. Il s’est impliqué dans la politique dès son arrivée en métropole au sein du Parti socialiste et regrette aujourd’hui sa désagrégation quasicomplète. Dès lors, il s’est forgé l’idée de devenir un acteur politique et a choisi de revenir servir son île. Il déplore que le PS local ait été cadenassé par des personnalités qui n’ont laissé aucune chance d’expression aux jeunes militants. Il travaille à la Mission locale à Cavani dans l’insertion des jeunes.

Des discussions passionnées sur l’avortement au colloque Mayotte en Santé

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Laoura Ahmed, directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles, a présenté l’histoire du droit à l’avortement lors de la conférence.

La deuxième édition du colloque Mayotte en Santé, organisée par l’association Nariké M’Sada, s’est tenue du 18 au 20 septembre au Pôle d’excellence rurale de Coconi. Les conférences sur les addictions et la santé sexuelle ont eu beaucoup de succès, comme celle sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) qui a suscité beaucoup d’échanges.

Ce mercredi 20 septembre, une conférence ayant pour thème l’IVG a rassemblé une salle comble lors du colloque Mayotte en Santé. Christine Fleck, sage-femme, a rappelé la procédure médicale et le déroulement des consultations. Une occasion pour la professionnelle d’indiquer que cette procédure est totalement prise en charge au Centre hospitalier de Mayotte (CHM), sans avance de frais. Les femmes peuvent ainsi accéder jusqu’à sept semaines de grossesse à une IVG médicamenteuse. Entre sept et quatorze semaines, on procède par chirurgie.

Wardal Chanrani, qui travaille en Protection maternelle et infantile (PMI), assure, elle, l’entretien psychosocial obligatoire pour celles qui souhaitent recourir à une IVG. « Notre rôle est de faire le point sur l’état émotionnel de la patiente et de la rassurer. Il n’y a aucun jugement ou remise en question du choix de la patiente, et cet entretien est confidentiel », assure la professionnelle.

L’avortement, un tabou qui persiste

Des rappels lors de cette table ronde qui semblent nécessaires. « À Mayotte, il y a eu les mouvements pour revendiquer le droit à l’IVG, mais aujourd’hui, on a l’impression d’un retour en arrière », regrette Laoura Ahmed, directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), qui insiste sur la nécessité de démocratiser une information claire et objective sur l’IVG. Cette dernière explique que la place de l’Islam dans la culture mahoraise rend le recours à l’avortement tabou. « Les femmes vont entendre leur père leur dire que c’est contre la religion. Or, on ne trouve pas d’interdiction au recours à l’IVG dans les textes », assure-t-elle. Un tabou qui a pour conséquence que Laoura Ahmed a déjà reçu des femmes ayant essayé de pratiquer des avortements elles-mêmes, avec des breuvages à base de plantes.

Le Cadi Saïd Ali Mondroha était présent pour exposer le point de vue des religieux sur la question. Un exercice compliqué face à une assemblée composée majoritairement de femmes, comme lui-même l’a souligné au début de son intervention. « J’aimerais qu’on puisse se réunir avec tous les professionnels pour échanger sur la question », a-t-il assuré, optimiste et persuadé qu’un terrain d’entente idéologique pouvait être trouvé sur le sujet.

Un public particulièrement attentif

Le public a ensuite eu de nombreuses questions et réflexions, montrant l’importance du débat. « Le fait que l’IVG n’est pas directement interdite dans les textes, je ne le savais pas, il faut que les Mahorais le sachent », a affirmé une spectatrice. « Il me semble que dans les textes, il est écrit que le souffle de vie n’arrive qu’au 120ème jour, est-ce que la religion ne pourrait pas trouver un terrain d’entente dans ce passage ? », a demandé une autre.

Le sujet a eu l’air de susciter un tel intérêt que la table ronde a été prolongée après une autre conférence. Moncef Mouhoudhoire, président de l’association Nariké M’Sada, s’est même dit disposé à organiser un événement à part pour parler du sujet. « Le but de ce colloque, que l’on souhaite renouveler annuellement, est de créer un espace de discussion. Cette conférence a eu du succès. De manière générale, les trois espaces ont généralement été complets depuis le début du colloque », commente-t-il après la conférence.

Une discussion nécessaire selon Laoura Ahmed : « Assurer l’accès au droit à l’IVG, c’est protéger les femmes et leur place dans la société. »

Des témoignages de jeunes femmes

Lors de la table ronde sur l’IVG, plusieurs témoignages anonymes de jeunes femmes ont été diffusés. « J’ai eu un problème et ai dû accoucher par césarienne. Je suis retombée enceinte peu de temps après et le médecin m’a conseillé d’avorter, car une autre grossesse à ce moment aurait été dangereux pour ma santé », raconte une première. « Je suis tombée enceinte au lycée. J’ai déçu ma mère, qui a voulu que je garde l’enfant. J’ai dû arrêter d’aller à l’école. […] Aujourd’hui, ça va, mais je regrette d’avoir un enfant, car je n’ai pas l’âge pour ça », déplore une autre.

Agression du personnel du CHM : la préfecture rencontre les syndicats

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L’attaque d’un bus à Doujani, le jeudi 14 septembre, avait rappelé la dangerosité des routes mahoraises, notamment pour le personnel du CHM qui s’est retrouvé pris pour cible à plusieurs reprises, cette année. Ayant vu une étudiante-infirmière grièvement blessée à l’œil par une boule de pétanque, les soignants ont exercé leur droit de retrait et rencontré le préfet de Mayotte, lors d’une visite impromptue à Dzaoudzi. Un autre rendez-vous était prévu ce mardi, comme le rappelle la préfecture de Mayotte : « Comme il s’y était engagé vendredi 15 septembre auprès de la délégation du CHM, le préfet, représenté par sa directrice de cabinet, a rencontré ce mardi après-midi les organisations syndicales de l’établissement aux côtés de la direction du CHM, de l’ARS, de la police et de la gendarmerie nationales.

Après une déclaration liminaire, la majorité des représentants du personnel du CHM ont quitté la table des discussions. Un échange a pu se tenir avec les représentants restés dans la salle : le préfet a rappelé à cette occasion l’engagement total des services de l’État pour la sécurité des Mahoraises et des Mahorais et sa disponibilité totale pour poursuivre le travail mené tous ensemble avant l’été pour identifier, site par site et situation par situation, les besoins de sécurisation et apporter des réponses territorialisées, concrètes et efficaces.

Le préfet propose aux représentants du personnel du CHM une nouvelle réunion de travail en ce sens dès la semaine prochaine. Face à la délinquance et aux tentatives de mise à l’arrêt des services publics à Mayotte, c’est en travaillant tous ensemble et au plus près des problématiques de terrain que nous pourrons améliorer la sécurité de tous les professionnels et de tous les habitants de ce département. »

Un séminaire sur la e-medecine à Tsingoni, le 26 septembre

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L’association EPVS (Ensemble pour votre santé) organise un séminaire dont le thème est « La esanté, c’est bien…. s’il y a un médecin au bout, c’est mieux…. », à Tsingoni village, le 26 septembre, de 12h à 14h. Il sera l’occasion de présenter un projet-phare de l’association mahoraise, le dispositif de télémédecine « Sac à dos » (photo). « Il est spécialement conçu suite aux demandes des infirmiers lors de notre précédent séminaire », arguent les organisateurs, qui invitent les personnes intéressées à en confirmer leur présence avant le 20 septembre, en précisant leurs noms, prénoms et numéros de téléphone au 06 39 09 34 33 ou secretariat@epvs.yt.

Des députés Les Républicains en visite à Mayotte

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Invités par les adhérents mahorais du parti Les Républicains, trois députés LR sont actuellement sur le territoire mahorais. Aurélien Pradié (Lot), Raphaël Schellenberger (Haut-Rhin) et Pierre-Henri Dumont (Pas-de-Calais) sont à Mayotte « pour s’imprégner de la réalité de la situation du 101ème département et des difficultés des habitants », indique leur collègue mahorais, Mansour Kamardine. Et le programme est chargé pour ces trois jours, puisque la délégation a commencé, ce mardi, par le centre de rétention administratif de Pamandzi, puis une rencontre avec Ben Issa Ousseni (lui aussi LR), le président du Département de Mayotte, une autre avec Ambdiwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. Une visite d’un bidonville à Kawéni était également prévue. Ce mercredi, ils seront à Kahani, au lycée et au dispensaire, puis à la retenue collinaire de Combani et à la mosquée de Tsingoni. La journée se terminera par une réunion puis un dîner avec les membres, les cadres et les élus de la fédération LR à Sada. Jeudi, avant leur départ vers 16h, « un moment sur le terrain concernant la biodiversité marine du lagon et sa fragilité », puis un autre avec la gendarmerie en Petite-Terre sont programmés.

Ce samedi, c’est « La matinée des parents » à Labattoir

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Le réseau d’écoute d’appuis et d’accompagnement des parents (REAAP), porté par l’Udaf (Union départementale des associations familiales) de Mayotte organise « La matinée des parents », le samedi 23 septembre 2023, au collège de Labattoir (Bouéni M’titi), de 8h30 à 12h. L’objectif de cette matinée est de mettre en avant les initiatives et la diversité d’actions en lien avec la parentalité à Mayotte. Il s’agit de permettre aux parents d’expérimenter ces ateliers et d’en comprendre l’impact ou l’intérêt pour l’ensemble de la famille. Cette matinée est ouverte à toutes les familles. Au programme : ateliers informatifs ; activités interactives ; conseils et ressources ; rencontre avec des réseaux à l’écoute. Le REAAP mahorais a été initié en novembre 2022 en réponse aux besoins définis dans le cadre du Schéma Départemental des Services aux Familles 2020-2022. Ce dispositif est soutenu par la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) et le conseil départemental. Il est porté physiquement par l’UDAF Mayotte.

La journée nationale du sport scolaire, c’est ce mercredi !

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Promouvoir les activités des associations sportives des collèges et lycées et de l’UNSS auprès des élèves, des équipes éducatives, des parents d’élèves et du monde sportif local : telles sont les ambitions de la journée nationale du sport scolaire, qui aura ce mercredi 20 septembre à Mayotte et dans la France entière. Le thème de cette quatorzième édition est « l’olympisme et le paralympisme ». Ce sera l’occasion, pour plus de 8.000 élèves au sein des associations sportives de Mayotte, de partager les valeurs de l’olympisme à quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024.

Un job-dating pour experts-comptables à Paris, le 25 septembre

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Le Comité Outre-Mer et Corse du Conseil national de l’ordre des experts-comptables organise, le lundi 25 septembre, à Sup’Expertise Paris, un job-dating. Un espace de rencontres professionnelles inédit pour échanger avec des ultra-marins qui recrutent ! Et pourquoi pas permettre le retour au pays à quelques talents qui se sont éloignés de leur terre natale pour poursuivre leurs études ? Pour s’inscrire, écrivez simplement à sorsonneau@experts-comptables.org

Un chef de bande de Kawéni condamné à quatre ans et demi de prison

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Pour avoir dérobé les biens d’une habitante du quartier Convalescence en la menaçant avec un couteau, Rahim « Black’s » Moussa devra purger une peine de quatre ans de prison, à laquelle s’ajoute la révocation d’un sursis de six mois. L’affaire datant du 5 mars 2022 était jugée au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin.

Crise de l’eau : La potabilisation débute à la rivière Coconi

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L’unité de potabilisation compte quatre modules de traitement de l’eau pouvant produire chacune 50 m3 d’eau par jour.

Arrivée en fin de semaine dernière, le détachement de traitement de l’eau des formations militaires de la Sécurité civile débute son travail de potabilisation d’eau douce. Installée sur le site de la station d’épuration, à proximité de la rivière Coconi, l’équipe des quarante sapeurs-sauveteurs peut, grâce à son matériel et ses quatre modules, commencer à potabiliser l’eau. Ainsi, chaque jour, ce sont 200 m3 d’eau qui pourront être produits.

La formation militaire de la Sécurité civile, constituée de quarante sapeurs-sauveteurs, envoyée à Mayotte afin de faire face à l’actuelle crise de l’eau qui vit l’île, commence son travail de potabilisation d’eau douce. Avec l’objectif de produire 200 m3 d’eau potable, l’unité fonctionne avec quatre modules de traitement, pouvant produire cinquante mètres cubes d’eau par jour chacun. L’eau brute est puisée dans la rivière Coconi, d’où l’installation de l’unité de potabilisation sur le site de la station d’épuration entre Ouangani et Chiconi. Pour l’instant, elle ne fonctionne pas à plein régime, le temps des réglages, d’essais et des contrôles de la qualité de l’eau. Une fois ces étapes effectuées, elle pourra se lancer dans une plus grande production.

Filtres et lampes à ultraviolets

Dans un premier temps, pompée directement dans la rivière, l’eau est acheminée dans des bâches où elle va être laissée à décanter, « c’est-à-dire qu’elle va laisser retomber au fond les plus gros éléments », note le commandant Luc, chef du détachement arrivé vendredi matin. Ensuite, cette eau va être envoyée dans les machines de traitement, où plusieurs filtres – dont un filtre à charbon actif – vont entrer en action, du plus gros vers le plus petit afin d’éliminer tous les polluants. Le processus continue par le cœur de la machine, avec l’ultrafiltration, qui filtre l’eau très finement. Poursuivant son chemin, « l’eau passe au niveau d’une lampe à ultraviolets, pour la désinfection bactérienne. Après, elle est chlorée en fonction des normes de l’Agence régionale de santé », complète le chef du détachement.

Une fois arrivée à la sortie de la machine, l’eau devenue potable est stockée sur site dans des bâches souples, « qui nous permettent d’avoir suffisamment de stocks lors de l’arrivée des conteneurs-cuves ». L’objectif étant de les remplir au plus, pour une distribution la plus rapide auprès de la population. L’un des enjeux pour les sapeurs-sauveteurs est donc d’avoir toujours du stock, qui reste tout de même limité, le chlore pouvant s’évaporer, ce qui rendrait l’eau non-conforme à la consommation humaine. Un traitement et un stockage qui sont primordiaux, car « tant qu’on ne sera pas sorti de la crise, on continue notre système de mise à disposition d’eau potable, qui comporte plusieurs éléments dont celui-ci », explique le préfet de l’eau, Gilles Cantal.

De l’eau à disposition immédiate

Outre la potabilisation rapide, la distribution pourra l’être tout autant au travers de citernes, « qui viennent en appui pour distribuer de l’eau potable à la population sur un secteur concerné, qui serait handicapé par l’absence de livraison », admet Gilles Cantal. Si un problème survenait sur le réseau de distribution d’eau, les citernes seraient alors rapidement remplies et transportées pour être mise « à disposition immédiate de la population, s’agissant d’eau potable », ajoute-t-il. Afin d’entreposer ces cuves, c’est le site du Régiment de service militaire adapté de Combani qui a été retenu, étant situé à un point central de l’île. Ce choix permet aux transporteurs d’être moins gêné par les conditions de circulation et de pouvoir accéder à tous les secteurs du territoire, notamment les communes du sud.

La collaboration entre L’Équipier et le Koropa retardée par les restrictions d’eau

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L’Équipier dans son dernier clip pour le morceau Gâteau, en featuring avec Elito. Crédit : L’Équipier

L’Équipier poursuit son chemin artistique avec le label qu’il a créé, Secteur OI. S’il accompagne plusieurs artistes dans leurs créations, le label mahorais devrait prochainement franchir un cap : organiser des concerts. Mais pour l’heure, les restrictions d’eau empêchent la tenue de ces événements au Koropa.

Rassembler les artistes de la région, cest le but du label Secteur OI (Océan Indien), créé par lartiste LÉquipier en 2019. « Jai remarqué que chaque artiste était dans son coin, jai voulu créer ce label pour quon puisse collaborer », explique Zamil Mvoulana, de son vrai nom. Le label accompagne essentiellement des artistes de Madagascar, comme le chanteur et beatmaker Tida Kenny ou encore le rappeur Elito. Pays qui inspire le directeur du label, qui y séjourne de plus en plus régulièrement. « Jy trouve de linspiration, cest aussi là-bas quon concrétise nos projets », décrit lartiste, qui a sorti trois titres de rap engagé depuis son EP Résolution en 2019.

Dans le secteur de la musique depuis plus de 20 ans, LÉquipier, à travers son label, accompagne les chanteurs dans leur processus de création en les aidant dans la production ou encore dans la réalisation de clips vidéo. Si pour linstant, il accompagne essentiellement des artistes malgaches, il souhaite pouvoir aider les artistes mahorais. « On peut gagner à se former auprès de chanteurs et chanteuses qui viennent du reste de locéan Indien. Le problème à Mayotte, cest quon manque dinfrastructures », appuie-t-il.

Des concerts reportés

Le label devrait bientôt passer un nouveau tournant : ajouter la corde de l’événementiel à son arc. Secteur OI et le Koropa ont en effet noué un partenariat et prévu dorganiser un concert par mois. Le premier, déjà annoncé, était prévu le 14 octobre et devait voir se produire Ngongo Junior et Massirou Song. Seulement, à cause des restrictions deau, ces concerts sont repoussés jusqu’à nouvel ordre. « On va fermer pour linstant, les concerts reprendront plus tard », confirme Frédéric Ramade, le gérant du Koropa, qui précise que la piscine restera ouverte seulement pour les cours de natation à destination des enfants.

La partie nest que remise, assure Zamil Mvoulana, qui compte mettre à profit cette période de délai afin de trouver encore davantage de partenaires privés pour financer la venue des artistes. « Cette collaboration que le Koropa ma offerte est une très belle opportunité », se réjouit-t-il. Dès que l’eau le permettra, le public pourra retrouver des artistes du label Secteur OI, mais bien d’autres encore. La hâte est au rendez-vous du côté de Frédéric Ramade : « On va espérer qu’il pleuve rapidement et en quantité ! »

Quatorze ans requis contre le chef de la « brigade anti-Bac »

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Le procès d’assises en lien avec la bande qui a semé la terreur à Passamaïnty, le 16 juin 2019, touche bientôt à sa fin, au tribunal judiciaire de Mamoudzou. Depuis mercredi dernier, sept hommes sont jugés pour déterminer s’ils ont ou non participé à l’agression violente d’un collégien de douze ans et demi qui s’est retrouvé avec le pied sectionné ou d’un autre attaqué directement chez lui. Le groupe, connu à Doujani sous le nom de « brigade anti-Bac », était régulièrement en conflit avec des jeunes de Passamaïnty ou s’attaquait aux forces de l’ordre.

Ce mardi matin, l’avocat général, Albert Cantinol, a requis trois peines différentes. Il demande quatorze ans à l’encontre du chef de « la brigade » de 31 ans, au casier judiciaire déjà bien lourd, douze ans pour trois autres accusés dont l’un avait témoigné contre les autres avant de se rétracter lors du procès et affirmer qu’il n’était pas là ce soir-là. Les réquisitions contre les deux derniers, âgés de 22 et 23 ans, sont de quatre ans chacun.

Ce mardi après-midi, les avocats plaideront pour les sept accusés, tandis que le verdict est plutôt attendu pour mercredi matin

Crise de l’eau : « On ne va pas se mentir, on va vers du dur »

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Les secteurs de la restauration et l’hôtellerie se retrouvent face à un problème majeur, ils doivent investir pour continuer à fonctionner avec les coupures d’eau sans perspectives pour la suite.

Dans l’hôtellerie et la restauration, la pénurie d’eau frappe déjà les établissements mahorais. Outre l’incertitude entourant la raréfaction de la ressource, celles concernant la clientèle en moins ou les investissements à réaliser deviennent de plus en plus préoccupantes. LUmih Mayotte (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) a donc invité adhérents et non adhérents à une assemblée générale extraordinaire, ce lundi après-midi, au lycée des Lumières, à Kawéni.

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Charles-Henri Mandallaz et Marcel Rinaldy, respectivement président et trésorier de l’Umih Mayotte, ont réuni des adhérents et des non adhérents pour répondre à leurs questions sur la crise de l’eau qui frappe actuellement toute l’île.

« Je n’ai jamais été aussi inquiet. Même avec la crise du Covid-19, on savait ce qui nous attendait », admet Charles-Henri Mandallaz. Le président de lUmih Mayotte vient juste de terminer une rapide assemblée sur la question de l’eau, au lycée des Lumières, à Kawéni. Avec Marcel Rinaldy, le trésorier du syndicat, ils souhaitaient faire un point, ce lundi, sur les revendications des secteurs de l’hôtellerie et la restauration. Les non adhérents étaient également invités à écouter ce que propose le syndicat, qui n’est pour l’instant guère rassurant. « On ne va pas se mentir, on va vers du dur », reconnaît le président et gérant d’un hôtel et deux restaurants sur l’île, devant la vingtaine de personnes réunies dans une salle de classe. « Thierry Marx (N.D.L.R. le célèbre cuisinier et président de l’Umih au niveau national) a alerté la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre du Travail Olivier Dussopt et celui des Outre-mer Philippe Vigier », poursuit-il.

De la part des participants, les questions fusent à la fois sur les dernières informations à propos de la gravité de la pénurie, mais aussi des mesures plus pratiques comme le caractère rendu obligatoire depuis la semaine dernière de mettre à disposition « du gel hydroalcoolique dans les toilettes pour garantir l’hygiène publique ». « L’arrêté est déjà appliqué, donc si ce n’est encore le cas chez vous, vous êtes dans l’illégalité », indique Marcel Rinaldy à un public étonné. Tous s’inquiètent également d’être la cible de contrôles sanitaires rigoureux alors que tout le secteur a l’impression de naviguer à vue puisque aucune feuille de route ne leur a été présentée (le syndicat doit rencontrer la préfecture de Mayotte, ce mardi).

Des équipements coûteux

Avec les coupures d’eau de 48 heures, la préfecture de Mayotte a promis des aides exceptionnelles aux secteurs particulièrement touchées par le manque d’eau. Seulement voilà, le chômage partiel n’est pas pris en charge totalement par l’État, les gérants devront aussi en payer une part. « Des collègues commencent à y penser avec la situation actuelle », reconnaît Charles-Henri Mandallaz, qui trouve ce dispositif « intolérable ». « La défaillance n’est pas de notre côté. »

Un autre point qui fait enrager les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, c’est le coût des équipements. Les cuves de 500 litres coûtent entre 500 et 1.000 euros, les pompes pour alimenter les établissements ne sont pas non plus données. La facture peut vite grimper. « J’ai dû sortir 20.000 euros de ma poche. J’aurais préféré l’investir dans autre chose, mais bon, c’est devenu une obligation », donne comme exemple le président de l’Umih. Et il n’est pas le seul dans ce cas-là, ceux qui n’ont pas encore de cuves y regardent à deux fois, mais l’idée de se retrouver en manque d’eau en plein service les contraint à cette nécessité. Là aussi, l’Umih espère que ces achats seront compensés par l’État, tout comme le prix des bouteilles d’eau qu’ils doivent faire payer aux clients faute de carafe d’eau potable. « Les clients sont sur la même planète. Ils comprennent », assure celui qui est à la tête du syndicat.

Pour se faire entendre, l’Umih n’exclut pas la voie judiciaire. Le vote de ce lundi à l’unanimité a entériné le rapprochement avec un avocat pour un possible recours contre l’État pour des indemnisations. La Société mahoraise des eaux (SMAE) ne serait pas épargnée. Comme les particuliers, les professionnels ne comprennent pas pourquoi ils payent pour un service qui n’est pas rendu et pourraient eux aussi décider de ne plus honorer leurs factures, menacent-ils.

Les finalistes des scènes ouvertes 2022 récompensés

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Les participants à la finale des scènes ouvertes 2022, qui s’est déroulée le 21 juin dernier, ont été reçus ce lundi 18 septembre 2023 au conseil départemental. Une cérémonie a eu lieu en leur honneur, afin de recevoir leurs prix des mains des membres du jury, dont Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente du partement et présidente de l’Office culturel départemental (OCD). Chakrix, Niss, Dj Lepa, Staco, Maliza, et Boinadiki étaient présents et ont reçu une attestation. Une dotation de 500 euros a été remise pour les participants, 1.500 euros pour le deuxième prix (Staco) et 4.000 euros pour le premier prix (Boinadiki) de cette compétition. Nalyana, Roylee Juice, Ludo Perfect et Zutung faisaient également partie des concurrents. « Vous êtes des exemples pour la jeunesse mahoraise et des ambassadeurs pour notre île », a témoigné la vice-présidente lors de la cérémonie.

« Vivre avec les djinn et les troumba » en conférence ce samedi

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Dans le cadre du cycle de séminaire « Anthropologie à Mayotte et dans l’océan Indien), ce samedi 23 septembre de 14h à 16h, à l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni se tiendra la conférence intitulée « Vivre avec les djinn et les troumba ». Elle sera animée par Michael Lambek, anthropologue à l’Université de Toronto (Canada). Au travers de cette conférence, l’anthropologue s’appuie sur ses recherches de longues durées à Mayotte, ainsi qu’à Majunga (Madagascar) pour décrire la réalité sociale et psychologique de la vie avec les esprits. Il montrera comment la présence des esprits a du sens pour leurs hôtes et comment la cohabitation avec eux enrichit leur vie. Il illustre cela à travers des épisodes de la vie de trois personnes qui cohabitent avec des esprits : une villageoise (en 185), un militaire (en 1990) et un homme d’affaires cosmopolite malgache (en 2012).

Rendez-vous au webinaire sur les biodéchets avec Théau Davioud

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Le Carif Oref Mayotte organise un webinaire incontournable sur les biodéchets. Théau Davioud, expert en matière de déchets et d’agriculture durable, dévoilera ses connaissances pointues sur des sujets tels que l’érosion, la biomasse et la préservation des sols. En tant que gérant de Compost Avenir, il s’engage ardemment pour l’éducation populaire et la promotion de collaborations locales visant à bâtir une économie durable. Les trois objectifs de ce webinaire sont : la sensibilisation du public, l’éducation et l’information, l’engagement et l’action. Ce rendez-vous aura lieu le mercredi 20 septembre, de 15h à 17h. Pour vous inscrire,

« Grâce à tous ces projets, on arrivera à répondre aux besoins en effectif dans le 2nd degré pour les 5 prochaines années »

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Les constructions, les réhabilitations et les extensions d’établissements scolaires du second degré sont nombreuses. Le rectorat de Mayotte a établi un plan pour les cinq prochaines années. Au menu, trois nouveaux lycées, cinq nouveaux collèges et trois futurs pôles des métiers. Jean Bondu, le directeur de l’immobilier et de la logistique au rectorat de Mayotte nous donne les détails de ces projets.

LES NOUVELLES CONSTRUCTIONS

Les lycées

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Le lycée des métiers du bâtiment de Longoni

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Il est prévu pour 1800 élèves. Il accueillera les métiers du bâtiment et aura également une partie générale. Les travaux ont déjà commencé.

Le lycée de Chirongui

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Il vient remplacer les locaux existants en modulaire et l’agrandir pour accueillir 2400 élèves dans de meilleures conditions. Les travaux seront engagés l’année prochaine.

Le lycée de M’tsangamouji

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Il remplacera une partie de la Cité du Nord. Il prévoit 2400 élèves. Le début des travaux est prévu pour l’année prochaine ou en début de l’année suivante.

« À un horizon plus lointain (2030-2035) on travaille sur la réalisation d’un lycée dans le centre. Nous sommes en prospection d’un foncier pour l’instant », ajoute Jean Bondu, le directeur de l’immobilier et de la logistique au rectorat de Mayotte.

Les pôles des métiers

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Le pôle agro-alimentaire

Il sera développé en corrélation avec le lycée agricole de Coconi. Il s’agit d’un établissement de 300 élèves. Le début de la construction est envisagé en 2026 au plus tard.

Le pôle hygiène et environnement

Il viendra à la suite du futur lycée de Chirongui. Le démarrage des travaux serait donc envisageable en 2028. 300 élèves pourront s’y rendre.

Le pôle de la mer

Il sera sur la zone des Badamiers à Labattoir. Il devrait se développer dans la durée du prochain contrat avec une maîtrise d’œuvre qui sera notifiée l’année prochaine. Le projet se fera en deux temps. Le pôle de la mer sera construit en premier. Par la suite, le rectorat envisage une extension d’un lycée dans un horizon plus lointain. Concernant le pôle de la mer, « on espère engager la première phase en 2027. Nous prévoyons 500 élèves pour le pôle et lorsque le lycée sera construit on ajoutera 500 autres », précise Jean Bondu.

Les collèges

Le collège de Vahibé

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Le marché global de performance est déjà notifié. La conception est en cours. Ils démarreront l’année prochaine et s’achèveront pour la rentrée 2026. L’établissement est conçu pour 900 élèves.

Le collège de Cavani Stade

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Le foncier est en cours de transfert avec le département. Le projet est actuellement en phase de concours. Le rectorat doit choisir le cabinet d’architectes qui sera retenu pour la conception du collège dans les prochaines semaines. L’établissement est prévu pour 600 élèves dont certains pourront profiter d’une formation d’excellence sportive. La construction doit s’achever en 2027.

Le collège de Cavani sud ou M’tsapéré

Le foncier n’a pas encore été trouvé. « Mais les effectifs de Mamoudzou impliquent que nous construisions un autre collège à Cavani Sud ou M’tsapéré dans les dix prochaines années si nous voulons optimiser les transports scolaires. On est en train de discuter avec la mairie et les différents acteurs afin de trouver un foncier pour le développer », explique l’agent du rectorat. Le collège devrait accueillir 600 élèves.

Le collège de Tsararano/Dembeni

Il est également en phase de concours afin de choisir le cabinet d’architectes.

Les travaux doivent s’achever en 2028. Ce collège recevra 900 élèves.

Le collège de Bandraboua

Le rectorat de Mayotte souhaite que ce soit un établissement de proximité dédié au village de Bandraboua. Il viendra s’installer dans l’actuelle annexe du lycée de Dzoumogné qui se trouve à Bandraboua. Le bâtiment accueillera 600 élèves maximum. 

LES EXTENSIONS

Les collèges de Labattoir, Majicavo et Koungou

« Le rectorat a prévu ces trois extensions de collège dans le prochain contrat 2024-2027. Elles ont pour objectif de répondre à un besoin en effectif dans ces villages et à une optimisation des transports. C’est-à-dire qu’au lieu de construire des collèges neufs, qui impliquent un déplacement en bus pour les élèves, nous avons abandonné cette idée au profit de l’extension des collèges déjà existants. Cela permettra à la majorité des élèves de s’y rendre à pied », explique Jean Bondu.

Les cités scolaires

L’académie de Mayotte prévoit également trois extensions de lycées et un collège qui vont se transformer en cité scolaire.

Le lycée des métiers du bâtiment

Une extension de collège de 900 élèves est d’ores et déjà prévue dans le projet. Il est destiné aux collégiens de Longoni et permettra de réduire la tension en effectif du collège de Dzoumogné.

Le lycée de Kahani

Il va voir réduire ses effectifs lorsque le pôle de la mer sera livré, puisque les formations de la mer seront transférées là-bas. Ces lycéens manquants seront remplacés par 400 collégiens de Kahani uniquement, qui n’auront donc plus à se déplacer en bus.

Le collège de Kwalé

Une extension de l’établissement est prévue afin d’accueillir des lycéens. Ainsi, l’établissement va se transformer en cité scolaire. Lorsque le lycée de Mamoudzou sud sera livré, une partie des élèves du lycée Bamana y seront scolarisés.

Le lycée Bamana

Son effectif sera réduit puisque qu’une partie des élèves seront envoyés à la cité scolaire de Mamoudzou sud. Ainsi 500 collégiens pourront étudier dans cet établissement, ce qui réduira la tension en effectif du collège de M’Gombani. Le rectorat prévoit de construire également des locaux neufs afin d’agrandir l’établissement.

Mayotte Hebdo : Quel est le budget alloué pour tous ces projets ?

Jean Bondu : Nous nous inscrivons dans l’équivalent d’un « Contrat Plan Etat Région 2024-2027 » actuellement en cours de consolidation. Le précédent, pour la période 2019-2023, était appelé « contrat de convergence et de transformation ». Il définit le budget alloué aux projets de constructions scolaires, notamment celles du second degré porté par le rectorat. Ce budget est défini autour d’une liste de projets. Pour cette période du contrat, nous espérons 130 millions d’euros par an.

Il devrait être porté par le préfet auprès du gouvernement dans le dernier trimestre de cette année 2023, pour pouvoir se décliner sur 2024 jusqu’en 2027. Cette programmation est donc sous réserve de validation du budget prévisionnel qui répond à un besoin du territoire, et donc qui ne devrait pas être remis en cause.

MH : Avez-vous le foncier nécessaire pour agrandir les collèges ?

J.B : Oui, et c’est tout l’intérêt de la stratégie des extensions et des cités scolaires car on peut aller assez vite. Les extensions des trois collèges seront engagées dans les trois prochaines années et donc livrées dans les cinq ans à venir.

MH : Avez-vous également prévu des cantines scolaires pour les nouvelles constructions et les extensions ?

J.B : Un grand pan de notre plan d’investissement porte sur la restauration. La volonté de l’Éducation nationale est d’investir sur les satellites de la restauration qui permettront de distribuer des repas chauds à l’ensemble de nos élèves du second degré. Dans le plan 2024-2027, on prévoit d’engager 100% des projets des cuisines manquantes dans le second degré. Ce qui fait 24 cuisines. La première moitié sera livrée durant cette période et l’autre moitié est prévue dans le plan suivant. Pour les nouvelles constructions tout est déjà inclus dedans. Ce qui permettra qu’à l’horizon 2030 on soit en capacité de distribuer des repas chauds à tous les élèves du second degré.

MH : Concernant le collège de Cavani stade, la ligue mahoraise de football n’est pas favorable au projet à cause du stade. Avez-vous trouvé un accord ?

J.B : On a trouvé un accord. Nous nous sommes engagés à mutualiser certains équipements au profit du stade, ainsi que certaines fonctions comme le parking. Tout cela permet de maintenir l’objectif souhaité par le département qui est de classer le stade à un niveau 2. Nous nous sommes engagés à ce que le collège ne dégrade pas ce niveau de classement de la Fédération Française de Football. Cet accord sera prochainement contractualisé dans le cadre du transfert foncier entre le département et le rectorat.

MH : Est-ce que ces nouvelles constructions sont envisagées pour mieux faire face aux potentielles crises de l’eau à Mayotte ?

J.B : C’était déjà le cas sur les établissements neufs. On prévoit certaines choses comme la récupération des eaux de pluie. Et on ira plus loin maintenant. On réfléchit à la récupération et au traitement des eaux grises (l’eau des toilettes), à la récupération des eaux de lavage des cuisines etc.

MH : Existe-t-il des secteurs à Mayotte qui n’ont pas d’établissements du second degré et qui en ont besoin ?

J.B : Pour nous techniciens, on a deux voire trois points d’entrée pour construire un collège ou un lycée. Il y a l’effectif, avec le nombre de collégiens ou lycéens dans la commune. L’objectif est que chaque enfant puisse aller au collège et au lycée. Pour l’instant la projection sur 2030 est favorable, sauf déplacement de population qu’on ne verrait pas venir. Grâce à tous ces projets, on arrivera à répondre aux effectifs demandés par les villages et les communes. Beaucoup mieux que dans la situation actuelle d’ailleurs puisque les transports scolaires seront optimisés. Par exemple aujourd’hui les élèves de Longoni sont obligés de prendre le bus et aller au collège à Dzoumogné. Lorsque le lycée et le collège de Longoni seront livrés, ils pourront y aller à pied. On pourra optimiser le transport principalement pour les collégiens.

Le deuxième point d’entrée est le déplacement des élèves de certains villages dont l’effectif est insuffisant pour y développer un établissement du 2nd dégré. Pour ceux-là, on travaille avec les mairies sur un partenariat d’une cité scolaire commune rassemblant une école et un collège. Pour l’instant, on esquisse le sujet avec Mamoudzou au profit de Tsoundzou 2. C’est un travail de longue haleine.

En somme, nous offrons une place en classe à tous les élèves du 2nd degré, idéalement à proximité de chez eux, ce qui garantit une meilleure qualité d’enseignement à terme.

Un troisième point concerne la carte de formation concernant les lycées, notamment les formations professionnelles. Pour celles-ci, nous complétons les équipements de façon répartie sur le territoire afin d’offrir à nos élèves l’ensemble des formations nécessaires à l’avenir de Mayotte.

MH : Qu’en est-il de la rénovation des établissements scolaires existants ?

J.B : La maintenance des établissements est un point non négligeable. Le prochain contrat implique un budget de maintenance et d’aménagement largement supérieur à l’ancien contrat. On prévoit 50% de plus qu’au budget précédent, soit un total de 8 millions d’euros par an. Ce qui nous permettra de maintenir nos établissements qui deviennent un peu plus vétustes chaque année.

On a aussi quelques projets d’amélioration de nos équipements sportifs déjà construits. Sous réserve que le budget soit validé, on devrait pouvoir investir environ 4 millions d’euros par an pour compléter et améliorer les équipements, notamment les plateaux sportifs présents dans nos établissements scolaires. 

En ce qui concerne les nouvelles constructions, il y a toujours un équipement sportif à l’intérieur. La question se pose au niveau du nombre. Par exemple, si nous avons convenu avec la municipalité de payer ou co-financer leurs équipements sportifs, on ne va pas le faire une deuxième fois chez nous.

MH : Avez-vous également prévu des internats dans vos projets de construction ?

J.B : Oui et ils sont souvent en lien avec les pôles des métiers. Nous avons l’internat de Kaweni qui est en démarrage de construction. En 2025, Il offrira 200 lits au pôle des saveurs et du bien-être à Kaweni. Nous prévoyons également l’internat de Longoni, qui sera rattaché au lycée des métiers du bâtiment. Il y aura 100 lits. Et enfin, nous développons un internat à Chirongui, rattaché au lycée du bois. Il y aura également 100 lits. Enfin, on tente d’obtenir le financement auprès de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine pour développer un internat en Petite-Terre et un autre à M’tsangamouji.

« Mayotte acteur de son développement » par l’Adim

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L’événement de l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte, « Mayotte Acteur de son Développement » revient cette année les 21 et 22 septembre. Ces deux jours seront dédiés au développement économique de Mayotte. Au programme de cet événement : comment développer les entreprises au niveau local et à l’international ? Comment accompagner les entrepreneurs mahorais dans leur montée en compétences ? Où trouver du financement pour accélérer son développement au niveau local et à l’international ?

Sixième campagne en faveur des droits de l’enfant à Mayotte

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L’ensemble des associations membres du Collectif CIDE et leurs partenaires institutionnels lancent pour la sixième année consécutive une campagne commune en faveur des Droits de l’enfant à Mayotte.

Celle-ci débute par publication de l’affiche et la diffusion dès ce soir sur Mayotte la 1ère et les réseaux sociaux des clips jeunes sur l’égalité. Par la suite, suivront deux mois d’actions et de sensibilisation, menés notamment par les personnels de l’éducation nationale et populaire répondant à l’appel à projet HZW-CIDE mis en ligne sur le site du rectorat. L’ensemble des projets réalisés avec et pour les jeunes seront valorisés en deux temps : à Mayotte le 20 novembre, date anniversaire de la CIDE dans chaque établissement, association et commune partenaire, ainsi que le 24 novembre, à l’occasion d’un colloque dédié. A Paris, le 8 novembre, une délégation de huit Mahorais(e)s sera reçue à l’Assemblée nationale par la présidente de la délégation aux Droits de l’enfant Perrine Goulet, dans le cadre des États généraux des Droits de l’enfant organisés par le COFRADE.

Les articles 2, 12, 19, 28 et 29 de la Convention Internationale des Droits de l’enfant #CIDE seront particulièrement mis en avant cette année, à savoir la lutte contre tout type de violence, la non-discrimination, l’égalité de genre et le droit de s’exprimer librement.

Le Pôle culturel de Chirongui a lancé sa nouvelle saison

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Le site du Pôle culturel à Chirongui a accueilli le public, samedi après-midi, pour le premier événement de sa saison 2023-2024. Plus de 400 spectateurs ont participé aux actions de la journée, dès l’ouverture des portes jusqu’à la fin du concert. Outre les spectacles, « une Fotokabine a capturé des centaines de sourires et de rencontres », estime l’équipe du lieu culturel, qui a pu avoir la première représentation scolaire de l’année avec le spectacle « Nawak » de la compagnie Bêstîa, et un échanges bord plateau entre les élèves et les artistes.

Le prochain rendez-vous est fixé au 4 octobre pour le prochain spectacle « Fenwar » de la Cie Aberash – théâtre & marionnettes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes