Le cabinet Mahorais d’assurances, agent général Allianz, a célébré sa trentième, ce vendredi soir. C’est en zone industriel Nel qu’environ 200 personnes se sont réunies pour fêter cet anniversaire. Après un discours de Jean-Luc Henry (photo), agent général, une ambiance musicale avec Maoré Jazz Band été proposée.
Crise de l’eau 2 : Pamandzi lance un appel aux personnes vulnérables
Tout comme dans la ville de Mamoudzou, la commune de Pamandzi identifie les populations vulnérables ou exposées aux risques sanitaires (femmes enceintes, enfants de moins de 2 ans, personnes âgées de plus de 65 ans, personnes en situation de handicap). Pour bénéficier de cette distribution, les personnes relevant de ces catégories doivent se faire connaitre auprès du CCAS de Pamandzi.
Crise de l’eau : les personnes vulnérables invitées à se faire connaître
La ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale (CCAS) se mobilisent, avec le soutien des services de l’État, du Département (PMI) et en coordination avec l’Union départementale des CCAS (UD-CCAS), en vue d’organiser la distribution de bouteilles d’eau aux populations vulnérables ou exposées aux risques sanitaires (femmes enceintes, les enfants de moins de 2 ans, les personnes âgées de plus de 65 ans ainsi que les personnes immunodéprimées ou lourdement handicapées). Pour bénéficier de cette distribution, les personnes relevant des catégories listées ci-après et domiciliées dans la commune doivent se faire connaître « à partir du JJ/MM » auprès du CCAS en présentant les justificatifs indiqués : femmes enceintes : certificat médical de grossesse (CHM, PMI, Médecin de ville) ; enfants de moins de 2 ans : livret de famille ou carte nationale d’identité ou passeport ou acte de naissance et carnet de santé ; personnes de plus de 65 ans : carte nationale d’identité ou passeport ou titre de séjour. Pour se faire, à partir de demain mardi 19 septembre 2023, les habitants de la ville de Mamoudzou concernés, sont invités à se présenter à l’hôtel de ville, aux mairie annexes de Vahibé, Passamainty et Kawéni munis des justificatifs cités ci-dessus ; afin de procéder à leur recensement, pour ainsi les inscrire en tant que bénéficiaire de bouteilles d’eau.
Les personnes relevant des autres catégories (motifs médicaux/handicap), pré-identifiées par les services compétents (communauté médicale, Maison Départementale des Personnes Handicapées), pourront se présenter directement à leur CCAS. Pour les personnes ne pouvant se déplacer, un proche ou un aidant pourra faire les démarches, muni obligatoirement de la pièce d’identité de la personne concernée ainsi que du justificatif de recensement.
Remise en état des quais à Dzaoudzi : le stationnement impacté
Dans le cadre des travaux de réhabilitation des infrastructures maritimes, menés par le Département de Mayotte, qui auront lieu au niveau des quais Ballou et Issoufali, à Dzaoudzi, le conseil départemental informe que le parking Issoufali sera ouvert aux usagers du 18 au 24 septembre 2023 de 5h à 20h. En dehors de ces horaires, le stationnement des véhicules est strictement interdit. Aussi, la date de mise en place des navettes, initialement prévue le 18 septembre, est reportée au lundi 25 septembre afin de coordonner au mieux les services de navettes pour une meilleure prise en charge.
Volcan Fani Maoré : Le Marion Dufresne II et les scientifiques font leur retour

La nouvelle campagne de surveillance du volcan sous-marin Fani Maoré a commencé le lundi 11 septembre, au large de Mayotte. En mai 2018, une éruption avait secoué l’île et fortement marqué la population, qui a également subi plusieurs séismes au cours de l’année 2019. Depuis, le Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revisoma) a pour mission de surveiller l’activité de ce volcan.
Réhabilitation des quais : de la fluidité sur le boulevard des Crabes
Pas de chambardement au niveau du quai Issoufali à Dzaoudzi, ce lundi matin. Pourtant annoncées, les navettes de bus pour faire face à la forte circulation tôt le matin et en fin de journée n’étaient pas au rendez-vous. Il faudra attendre encore une semaine avant qu’elles ne soient opérationnelles. Un mécontentement des chauffeurs de taxis s’était fait ressentir, mais la mesure ne concerne que les automobilistes exerçant une activité professionnelle quotidienne en Grande-Terre.
Du chahut, les chauffeurs de taxis de Petite-Terre en font depuis vendredi après-midi pour manifester leur mécontentement contre la mise en place de navettes gratuites sur le boulevard des crabes, entre le rocher de Dzaoudzi et les deux villes de Labattoir et Pamandzi, et inversement. Des navettes destinées à transporter les automobilistes empruntant ce tronçon de route nationale pour se rendre au travail en Grande-Terre.
En effet, le département a annoncé d’importants travaux d’aménagements des infrastructures maritimes, aux quais Ballou et Issoufali. Un chantier qui devrait durer un an et qui va lourdement impacter la circulation sur le boulevard des crabes. Pour éviter une accumulation de véhicules aux abords des deux futurs chantiers, le département interdit l’accès aux parkings et autres espaces le long de la route et du front de mer de Dzaoudzi. Bien que cette information soit connue du grand public depuis des mois au travers d’information implantés à la sortie du « grand parking du bouilleur », nombreux ont été les automobilistes ayant choisi de braver cette interdiction, bien qu’il ne s’agisse que d’un tiers environ des véhicules habituellement stationnés à cet endroit. Il faut dire que la réaction des conducteurs de taxis en fin de semaine dernière a fait penser à tous que la mise en place des navettes gratuites était une opération huilée qui allait démarrer sans encombre ce lundi. Point n’en a été le cas ! Presque jamais auparavant la circulation n’a été aussi fluide un lundi matin comme ce fut le cas ce lundi. Nul besoin de rouler à tombeau ouvert sur le boulevard des crabes pour rallier les quais Issoufali à Dzaoudzi, à l’aéroport de Pamandzi. Mieux encore, les chauffeurs de taxis d’ordinaire avaient inhabituellement changé de comportement à l’égard de leurs usagers.
Changement réel d’attitude ou simple opération de communication ?
Très avenants, ils ont été nombreux sur la route à demander aux passants le long des trottoirs s’ils désiraient un taxi. Certains poussant l’opération de séduction jusqu’à proposer une course gratuite. Cette histoire de navettes gratuites n’est absolument pas à leur goût. Elle préfigure, selon eux, une future concurrence déloyale. « Vous savez les autorités ne font jamais rien au hasard. Aujourd’hui, on nous dit que ces bus sont là juste pour un an et que nous ne les verrons plus à la fin des travaux. Nous, notre crainte c’est qu’elles ne finissent définitivement par faire partie du paysage sur cette route. Nous sommes des entrepreneurs et devons remplir des obligations légales. Qui va compenser notre manque à gagner durant ces 12 prochains mois ? », interroge Darouèche H de Labattoir.
Une question qui peut sembler légitime mais que d’autres n’hésitent pas à balayer d’un revers de la main. A commencer par deux agents du Département de Mayotte installés sur le parking du bouilleur. « C’est archi faux ce que raconte les chauffeurs de taxi. Absolument rien ne va changer pour eux dans leur activité quotidienne. Ces navettes sont exclusivement destinées aux personnes disposant d’un véhicule pour se rendre à leur travail en Grande Terre ou inversement. Leur clientèle habituelle va continuer à recourir à leurs services, sans que cela n’impacte en rien leur chiffre d’affaires ». Peine perdue, pour l’institution, il n’est plus question que d’une enveloppe de 24.000 euros, qui aurait été attribuée par les pouvoirs publics en guise de compensation pour un manque à gagner au cours du premier mois de travaux d’aménagement. L’unique questionnement porte sur la manière par laquelle cette enveloppe va être répartie entre les différents chauffeurs de taxi.
Des usagers peu tolérants à l’égard des chauffeurs de taxis
Du côté du public, le sujet divise, certains usagers trouvent cette mesure choquante et non méritée pour une profession accusée d’être « peu consciencieuse » à l’égard de sa clientèle. « Pourquoi refuser la mise en place de ces navettes de bus ? Cela fait partie de l’évolution du territoire, ils n’ont qu’à l’accepter au lieu de tergiverser » assène Fatima Hamidou, un agent de la CDM résidante à Pamandzi. Pour Abdelhamid, employé au port de Longoni qui prend la barge tous les jours, « si cela est bien organisé ce serait franchement une bonne chose. Ces chauffeurs de taxis qui essaient de faire bonne figure aujourd’hui se comportent très mal en temps ordinaire. Vous pouvez passer des heures sur la route ou à un arrêt dédié sans qu’ils ne daignent vous regarder. Ils affichent éternellement complets, même lorsqu’ils sont vides, parce qu’ils ne travaillent que sur la ligne Dzaoudzi/aéroport de Pamandzi. Et pourtant cette ligne traverse obligatoirement Labattoir et Pamandzi. Allez comprendre quelque chose ». Halidina Abdelkader travaille dans un commerce dans la zone industrielle de Kawéni, pour elle « s’endetter pour acheter une voiture n’est absolument pas un luxe, surtout si c’est pour se retrouver quotidiennement coincée dans d’infernaux bouchons à l’entrée du rocher de Dzaoudzi pour prendre la barge. Mais c’est la seule garantie que j’avais d’espérer arriver à l’heure au travail. Comment vais-je faire maintenant pendant un an » ? Ce genre de questions ont fusé de partout tout au long de la journée d’hier en Petite-Terre, sans réponse véritable.
Côté pratique, il convient de savoir que tous les usagers remplissant les critères exigés (habiter en Petite-Terre et travailler tous les jours en Grande-Terre) doivent retirer une fiche de renseignement à remplir et à restituer avant la fin de la semaine, (avec éléments complémentaires à fournir) à un stand préposé à cet effet, à coté du camion pizza sur le grand parking adjacent au quai Issoufali. Un ticket provisoire leur sera attribué pour prendre le bus, en attendant l’attribution d’une carte définitive.
Le Département en visite à Chirongui, le 13 septembre
Sur invitation de Bihaki Daouda, maire de Chirongui, Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte s’est déplacé dans la commune de Chirongui, le mercredi 13 septembre. « Un moment républicain, salué par l’ensemble des élus et des notables présents. Le maire a saisi l’occasion, pour remercier et encourager l’action du département en faveur de la commune », indique la mairie du sud de Mayotte.
Plusieurs projets y sont portés par le Département. C’est le cas du centre sportif de haut niveau, de la caserne des pompiers, de l’aménagement du boulevard urbain Malamani-Mramadoudou ou encore le centre de recherche agronomique. Bihaki Daouda « a aussi appelé de ses vœux la concrétisation des orientations des différents plans de développement et schéma d’aménagement régionaux inscrivant Chirongui parmi les cinq pôles d’équilibre économique et administratif » et « a souligné la nécessité d’un engagement fort du département sur ses missions premières, notamment en poursuivant les différentes conventions initiées avec le CCAS en matière d’action sociale mais également de politique de la ville ».
De son côté, Ben Issa Ousseni « a pris l’engagement d’actionner tous les leviers possibles pour aider la commune, à la condition que les dossiers présentés respectent les critères réglementaires. Car selon lui, aider Chirongui, c’est aider Mayotte », poursuit la municipalité. Suite à leur réunion, les élus et leurs collaborateurs ont déambulé dans la commune pour mieux se rendre compte des enjeux.
Une matinée consacrée à l’accompagnement des parents le 23 septembre
L’Union départementale des associations familiales (Udaf) convie les familles à la « Matinée des parents ». Cet événement, organisé par le Réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) avec l’appui du Conseil départemental, aura lieu le samedi 23 septembre, de 8h30 à 12h, au collège Bouéni M’Titi, à Labattoir. Cette matinée rassemblera le réseau de Petite-Terre autour d’activités de soutien et d’accompagnement à la parentalité. Des ateliers informatifs et interactifs seront proposés, et les parents pourront recevoir conseils et ressources.
Gastro-entérite : une explosion du nombre de cas
Présente habituellement à Mayotte en cette saison, la gastro-entérite se propage davantage ces dernières semaines et le nombre de passages aux urgences n’a jamais été aussi élevé sur ces quatre dernières années. Santé publique France relève « une forte augmentation de l’ensemble des indicateurs sur les trois dernières semaines ». « On observe en semaine 36, une forte augmentation des prélèvements positifs ainsi que du taux de positivité à rotavirus, virus fréquemment responsable des épidémies saisonnières de gastro-entérites. Le nombre de prélèvements positifs à rotavirus était de 38 en S36-2023 avec un taux de positivité de 42% », poursuit l’agence nationale. Le taux de passages aux urgences pour gastro-entérites chez les enfants de moins de 5 ans est en forte augmentation depuis la semaine 33 (il y a quatre semaines). Ce taux est ainsi passé de 7% à 32% (89 passages) pour cette dernière semaine.
Si Santé publique estime « qu’il n’y a pas de recrudescence de maladies hydriques en lien direct avec la pénurie d’eau en cours », l’agence nationale reconnaît que le manque d’eau peut avoir des conséquences sur les mesures d’hygiène, notamment le lavage des mains. Elle n’exclut pas « des conséquences sur l’intensité ou la durée de l’épidémie de gastro-entérites en cours par rapport à ce que l’on a observé les années précédentes ».
Crise de l’eau 2 : le SNE-FSU exprime sa solidarité
« La situation de pénurie d’eau dans laquelle sont placés les Mahoraises et les Mahorais est humainement et sanitairement inacceptable. Le SNE-FSU (N.D.L.R. Syndicat national de l’environnement – Fédération syndicale unitaire) exprime sa totale solidarité avec l’entièreté des résidents mahorais. Cette situation est d’autant plus inacceptable qu’elle est le fruit d’une incurie récurrente des différents responsables publics et des opérateurs privés ayant une responsabilité, directe ou indirecte, dans la gestion de la ressource et la distribution d’une eau de qualité au robinet de la population, telle que le prévoit la règlementation.
Si le risque de pénurie est identifié de longue date avec de premières alertes dès le début des années 1970, les réponses n’ont jamais été à la hauteur de ce risque : succession d’une gestion ponctuelle des crises avec le recours abusif à des solutions provisoires, vite oubliées jusqu’à la crise suivante, sous-estimation du besoin en eau potable lié au déni démographique et migratoire, effets du changement climatique sur la raréfaction de la ressource en eau mobilisable trop longtemps ignorés, insuffisance chronique d’investissements sur la connaissance, la protection des ressources en eau et pour des infrastructures durables efficientes et pérennes et absence d’organisme public à même de financer et garantir la bonne utilisation de l’euro investi.
La crise actuelle n’était et n’est toujours pas une fatalité et les seules incantations n’y répondront pas! Pour la population mahoraise, l’accès à l’eau sans contrainte et dans les plus brefs délais est la priorité absolue au-delà de la gestion d’urgence de la pénurie provocant les restrictions. Même s’il déplore la gabegie environnementale qu’elles pourraient constituer, le SNE-FSU estime que des mesures d’exception existent et doivent être prises sans délai (transport d’eau, unités de traitement d’eau…). L’État et les autorités locales ont le devoir de décider et de s’en donner réellement les moyens. Mayotte doit sortir au plus vite d’une gestion de l’eau se résumant au traitement d’une succession de crises de plus en plus graves. Pour ce faire, l’État doit mettre en œuvre sans délai les mesures inscrites aux documents de planification (SDAGE Mayotte…) : connaissance des masses d’eau, fiabilisation des réseaux de distribution, projections à cinq, dix et trente ans des besoins en eau, choix des investissements les plus responsables et les plus résilients, programmation à court et moyen terme des investissements nécessaires. »
Crise de l’eau : une nouvelle manifestation le 27 septembre
Une première mobilisation, le samedi 9 septembre, avait réuni environ 200 personnes, dans les rues de Mamoudzou. Avec comme toile de fond la pénurie d’eau qui touche le territoire mahorais, les manifestants y avaient demandé plus de transparence sur la gestion de cette crise de l’eau, des sanctions à l’encontre des responsables du manque d’investissement dans les infrastructures de l’île et des mesures telles qu’une baisse du prix des bouteilles d’eau ou le gel des factures d’abonnement de la Société mahoraise des eaux (SMAE). Dans le cortège, des échanges ont eu lieu entre les organisateurs et la promesse que d’autres actions seront menées a été faite.
Ce sera le cas, le mercredi 27 septembre. Une nouvelle mobilisation est prévue, à partir de 8h, sur la place de la République à Mamoudzou.
Crise de l’eau : Une équipe de sapeurs-sauveteurs pour potabiliser de l’eau

Une unité militaire de sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile a atterri à Mayotte, ce vendredi matin. Ce dispositif, envoyé pour lutter contre la crise de l’eau actuellement vécue sur l’île, compte quarante personnes. Chaque jour, les équipes pourront, grâce à leur matériel, potabiliser de l’eau douce jusqu’à 200 m3 d’eau. Le ministère de l’Intérieur des Outre-mer a également annoncé qu’un bateau transportant 600.000 litres d’eau potable destinés aux plus vénérables a quitté La Réunion et arrivera le 20 septembre.
Le futur terre-plein de M’tsapéré au stade de la co-construction

Vendredi soir, un groupe d’habitants de M’tsapéré étaient rassemblés sur le terre-plein qui sépare le village de la rocade. Y ont été rapidement évoqués les futurs projets de la Ville de Mamoudzou, un palais des congrès, un parc, la mairie annexe, la darse nautique, avant que la parole ne soit laissée au public pour recueillir les idées.
« Il faut faire attention au niveau de la mer, il y a toujours un risque d’inondation. Il faut aussi prendre le littoral en considération, les jeunes ici sont toujours allés s’y baigner, encore aujourd’hui », donne comme conseil Dhinouraini Boina à Gjerj Miçari, l’architecte-urbaniste du cabinet AEI. Celui qui a grandi à M’tsapéré sait de quoi il parle, il a vu le village se transformé avec l’arrivée du terre-plein, qui accueille une réunion publique, ce vendredi soir. Il fait partie des nombreux intervenants qui ont assisté à la présentation du projet faite à la fois par le cabinet d’architecture et le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla. « On le fait avec vous », promet l’élu, qui est aussi là pour écouter les propositions. Pour rappel, en parallèle de la première ligne du Caribus (qui reliera Passamaïnty et les Hauts-Vallons), la Ville de Mamoudzou compte ajouter plusieurs éléments au terre-plein. Outre la mairie annexe à côté des locaux de la Dealm, la refonte de la darse nautique et la halle des pêcheurs devraient former un nouvel ensemble dédié évidemment à la pêche. Tandis que tout au bout du terre-plein, à proximité du rond-point de Doujani, un palais des congrès entouré d’un parc doit aussi voir le jour.
Une caserne de pompiers
Le public présent a loué ces futurs équipements sur le rare foncier disponible à proximité du centre de Mamoudzou. Il n’a pas non plus oublié de faire des propositions. Une résidence pour personnes âgées, un parc, « on n’en a très peu », fait observer une participante à la réunion, ou une future caserne de pompiers ont été émis comme idées. Le lieu dispose encore d’espace disponible et nécessitera sans doute des aménagements, voire des arbitrages. Car la préfecture ne serait pas contre une future cité administrative sur le terre-plein. « Pour la caserne des pompiers, ça répond à la même logique que le poste de la police municipale (N.D.L.R. prévu en décembre). Ça réduirait le temps d’intervention au sud de Mamoudzou, notamment à Tsoundzou, Passamaïnty et Vahibé », note Dhinouraine M’Colo Mainti, le premier adjoint au maire.
L’aspect économique n’est pas non plus oublié. Djadid Abdourraquib a rappelé l’importance de ce type de projet pour les entrepreneurs locaux et demandé qu’une partie des appels d’offres prenne en compte leurs services. « Rien ne se fera sans eux », avertit-il.
Résidence des gouverneurs : Le grand coup de pouce de la Fondation du patrimoine

Comme annoncé en mars, Stéphane Bern et sa Fondation du patrimoine viennent secours de la Résidence des gouverneurs sur le rocher de Dzaoudzi. La quarantième édition des Journées européennes du patrimoine (JEP), ce week-end, a permis à un large public de découvrir les secrets architecturaux du quartier historique, en particulier son patrimoine historique issu de la colonisation.

Haut lieu de l’exercice du pouvoir à Mayotte durant deux siècles, la Résidence des gouverneurs à Dzaoudzi (bâtie en lieu et place de l’ancien palais des sultans) est pour le moins dans un sale état. Devenue propriété du département en 2004, le lieu (déjà vétuste) s’est très rapidement dégradé au fil des années, au point que son accès est désormais limité aux seuls techniciens chargés d’étudier sa rénovation. Une rénovation qui se fait attendre depuis 2011 et qui s’inscrit globalement dans le projet de musée de Mayotte. Ce joyau de l’architecture coloniale à forte prédominance de métal est attribué au génie de Gustave Eiffel, le créateur de la tour du même nom, un des monuments le plus visités à Paris. Samedi matin, lors de la deuxième journée de la célébration des quarantièmes Journées européennes du patrimoine (JEP), c’était le moment de la remise officielle d’un chèque de 500.000 € émanant de la Fondation du patrimoine portée par le très médiatique journaliste Stéphane Bern et soutenue par le ministère de la Culture et la Française des jeux.
« Un soutien à point nommé »
« Un soutien qui arrive à point nommé et honore l’institution », selon le Département de Mayotte pour lequel ce financement va permettre « de mieux envisager, avec la Fondation et la direction des affaires culturelles de la préfecture de Mayotte (DAC), notre principal partenaire, la restauration de la splendeur de la Résidence des gouverneurs qui recevra la partie du projet du musée ». Cette cérémonie organisée dans le vaste jardin entourant l’édifice à sauver, sous le patronage de M. El Anrif Assani, conseiller départemental de Mamoudzou 1 et vice-président de l’Office culturel départemental (OCD), a permis au public (qui était composé en très grande partie de scolaires, d’enseignants et de parents d’élèves) de suivre sur un écran de télévision la retransmission du message vidéo de Stéphane Bern, félicitant Mayotte pour son désir de restauration du site historique de Dzaoudzi.
Crise de l’eau : la préfecture interdit désormais les manzarakas

En accord avec le conseil cadial, la préfecture de Mayotte a durci les restrictions d’usage de l’eau depuis ce jeudi 14 septembre, en raison de la pénurie qui touche le territoire. Les manzarakas, les grandes cérémonies de mariage, sont interdits, tout comme le lavage des véhicules hors des stations de lavage professionnelle sans système de recyclage de l’eau. Le nouveau calendrier des tours d’eau a aussi été annoncé avec des changements (voir ci-dessous). Ainsi, les coupures d’eau de 48 heures s’étendent à Kawéni village, Mamoudzou village, Koungou village et Passamaïnty.
Le Grand cadi de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda, avait donné comme recommandation de ne pas faire de manzarakas en cette période de sécheresse. Le préfet de Mayotte a entériné la mesure via un arrêté datant du jeudi 14 septembre. « Ce nouvel arrêté complète le dispositif de tours d’eau décidé par les membres du Comité de suivi de la ressource en eau, pour repousser la date de vidange des retenues collinaires », prévient la préfecture de Mayotte. S’y ajoute « l’interdiction du lavage des véhicules hors des stations de lavage professionnelles équipées d’u système de recyclage de l’eau ».
Ces nouvelles dispositions rejoignent tout un panel d’interdictions préfectorales qui peuvent entraîner des amendes si elles ne sont pas respectées (1.500 euros d’amende, 3.000 euros en cas de récidive). Il n’est pas autorisé de laver des trottoirs, des bâtiments, façades, terrasses, l’arrosage des espaces verts, des jardins potagers (de minuit à 18 heures), le remplissage et le maintien à niveau des piscines privées ou des manifestations de type « pool party » par exemple.
Un nouveau calendrier avec quelques changements
Si le principe de coupures d’eau de 48 heures ou nocturnes est inchangé, le nouveau calendrier comporte quelques changements pour des villages. « L’attention des usagers est appelé sur certaines adaptations au niveau du découpage des secteurs pour limiter le risque du vidange des réservoirs », confirme la Société mahoraise des eaux (SMAE). Deux secteurs, le quartier Convalescense à Mamoudzou et le village de Bandraboua seront divisées en deux. A Bandraboua par exemple, il y aura désormais le Village Nord (secteur 1) et le Village Sud (secteur 2).
L’autre modification concerne Kawéni Village (dès maintenant), Mamoudzou village, Koungou village et Passamaïnty qui passent aux coupures d’eau de 48 heures. Les quatre étaient jusqu’alors sur un rythme de coupures nocturnes du lundi au vendredi, puis une de 36 heures le week-end. Désormais, seule la zone industrielle de Kawéni et Petite-Terre restent sur ce rythme, au moins jusqu’au 1er octobre selon le planning indiqué.
Droit de retrait au CHM suite au caillassage d’une navette
Un bus reconduisant du personnel du centre hospitalier de Mayotte s’est fait attaquer par un jet de pierre, ce jeudi soir, à Doujani. Une jeune étudiante a été grièvement blessée au visage par un projectile. A la suite de cet événement, le personnel du centre hospitalier a manifesté, ce vendredi matin. Dans un premier temps devant le CHM, ils se sont rendus en Petite-Terre afin de rencontrer le préfet de Mayotte. Le droit de retrait exercé ce jour, ne sera pas reconduit ce week-end.
C’est après la vacation de 19h30 que le personnel du centre hospitalier de Mayotte s’est fait caillassé dans le bus les reconduisant chez eux, en direction de M’tsangamouji. L’attaque aurait eu lieu aux alentours de 19h50, selon la police. Une élève infirmière à l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) a été gravement blessée au visage et risque de perdre son œil. Deux autres personnes auraient été touchées légèrement. Ce n’est pas la première fois qu’un bus du CHM se fait caillasser. En effet, en mai dernier, l’un d’eux avait été attaqué à Majicavo-Dubaï.
Un ras-le-bol général
A la suite de cet événement, le personnel du CHM s’est mobilisé, ce vendredi matin. Une partie du personnel a exercé son droit de retrait. En début de matinée, après s’être réunis devant la préfecture à Mamoudzou, plus d’une centaine de manifestants a pris la direction de la barge afin de se rendre en Petite-Terre. L’objectif ? Rencontrer le préfet de Mayotte et faire entendre leurs voix. C’est pour dénoncer cette situation et exprimer un « ras-le-bol général » que se sont réunis syndicats du CHM et agents. « On est là pour dire stop a tout ça et qu’il va falloir trouver une solution pérenne. Pas seulement régler le problème pendant un mois et attendre qu’il y ait un prochain blessé pour réagir », revendique Toibu Mchindra, représentant du personnel CGT-Ma Santé.
Trouver une solution pérenne
« Même les ambulances se font caillasser. Il y a des patients aux urgences qui n’osent pas rentrer chez eux la nuit. Ça ne concerne pas que nous », dénonce une des agents. L’âge de l’élève gravement blessée touche encore plus le personnel soignant. « C’est la nouvelle génération qui est touchée. Vous vous rendez compte du message que ça lui envoie ? Tu vas soigner des gens qui vont t’agresser », regrette-t-elle. Les agents du CHM réclament qu’une solution pérenne soit trouvée afin que leur sécurité, mais aussi de bonnes conditions de travail soient assurées. « On n’arrive plus à faire venir du personnel, les agents sont fatigués. Il faut que ça s’arrête ! ».
Les syndicats ont rencontré le préfet en milieu de matinée, et il aurait assuré déployer des moyens ce vendredi soir afin d’assurer la sécurité des agents du CHM. « La réponse du préfet n’a pas été à la hauteur de nos attentes », déclare Ousseni Balahachi, secrétaire général de la CFDT Mayotte. Il ajoute que les syndicats attendent de voir ce qui va être concrètement mis en place pour assurer leur sécurité de manière durable. Les syndicats devraient être reçus d’ici mardi par le préfet dans le but de discuter plus amplement de leurs attentes. Il n’y aura pas de droit de retrait ce week-end, mais celui-ci sera de nouveau exercé lundi et mardi, dans l’attente de la réunion avec la préfecture.
Des journées portes ouvertes dans les structures de Mlezi Maoré
Du samedi 16 au vendredi 22 décembre, le groupe Mlezi Maoré organise des portes ouvertes dans ses différents pôles. Cet acteur majeur du social et du handicap sur l’île accueillera du public dans 17 structures répartis sur tout le territoire. Ça commence dès ce samedi avec la Maison d’enfants à caractère social à Chirongui, de 10h à 14h. Au cours de la même matinée, de 9h à midi, le siège du groupe à Cavani fera la même démarche d’ouverture pour un échange sur les enjeux de Mlezi.
Une conférence sur le debaa et le m’biwi au CUFR ce vendredi
Ce vendredi 15 septembre à 12h30, l’amphithéâtre du Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembeni accueillera une nouvelle conférence publique, intitulée « L’anthropologie de la danse au service du patrimoine immatériel, l‘exemple du debaa et du mbiwi à Mayotte ». Cette conférence sera animée par Eléna Bertuzzi, docteure en Anthropologie. A partir d’une recherche sur le debaa et le mbiwi à Mayotte, elle présentera la méthodologie appliquée à l’étude de ces deux danses à Mayotte, fondée sur l’analyse et la transcription du mouvement et sur une approche participative et engagée du corps.
Bandrélé : réunion d’informations pour les parents des bacheliers
Dans le cadre du projet « 100% réussite », de la mairie de Bandrélé, le maire de la commune, Ali Moussa Moussa Ben convie les parents des bacheliers de la promotion 2023, à prendre part à une réunion de présentation du dispositif d’accompagnement de leurs étudiants effectué par l’association Emanciper Mayotte. La réunion aura lieu le samedi 23 septembre à la salle de conseil de la mairie de Bandrélé, de 9h à 11h.
Le projet d’hôtel sur le front de mer de Mamoudzou toujours d’actualité
Le préfet de Mayotte publie, ce jeudi, l’appel à manifestation d’intérêt pour un établissement hôtelier sur le front de mer de Mamoudzou. Cet endroit est au cœur des enjeux de développement du territoire en raison d’une part, de la place qu’il occupe dans les stratégies de promotion touristique, et d’autre part, de l’importance que prend le littoral dans les pratiques récréatives et touristiques émergentes de la population locale. Actuellement inexploité et occupé par des équipements hétérogènes, une stratégie de développement à moyen-long terme est en cours de réflexion à travers d’une orientation d’aménagement et de programmation menée par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou. L’objectif étant de donner une signature visuelle unique à ce littoral qui est la vitrine de la ville chef-lieu du département.
La parcelle stratégiquement située face au lagon, proche du rond-point dit « Mahabou » et aux quais d’embarquements des barges, offre une vue panoramique idéale. Le projet devra ainsi présenter une identité forte et s’insérer la stratégie de développement de la zone. L’appel à manifestation d’intérêt est ouvert entre le mercredi 13 septembre 2023 et le 20 décembre 2023 à 2h. Le dépôt des dossiers de candidature peut être réalisé par voie dématérialisée via la plateforme « Démarches simplifiées» avec le lien suivant www.demarches-simplifiees.fr/commencer/ami-parcelle-az322 ou par voie postale sous pli cacheté et recommandé à l’adresse suivante : Préfecture de Mayotte, secrétariat général pour les affaires régionales, pôle politiques publiques, AMI pour un établissement hôtelier sur le front de mer de Mamoudzou, BP 676 – 97600 Mamoudzou. Le dossier peut être retiré au secrétariat général des affaires régionales auprès d’Alissa Houmadi, chargée de missions infrastructures (alissa.houmadi@mayotte.gouv.fr et 02 69 66 50 35).