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Va-t-on vers une version mahoraise des « 500 frères » ?

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Un appel au rassemblement et à la création d’un collectif nommé « les 500 frères de Mayotte » circule activement sur les réseaux sociaux. Décryptage de ce mouvement guyanais dont s’inspirent les auteurs et qui est né lors de l’année 2017 en raison de l’insécurité sur le département français d’Amérique du Sud.

Combattre les « voyous », œuvrer « ensemble pour la paix » ou encore « la solidarité » et « le bien-être » sur l’île aux parfums sont les maîtres-mots d’un message anonyme relayé sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Un appel au rassemblement et par la même occasion au décalquage d’un collectif bien connu en Guyane Française circule sur les réseaux sociaux.

Selon le ou les auteurs, les hommes doivent s’emparer de la situation, descendre dans les rues, et calmer les ardeurs des assaillants qui caillassent tout ce qui bouge sur les routes de Mayotte. Rendez-vous est donné à ceux qui veulent « prendre la situation en main» dimanche, à 9h, au rond-point de Dzoumogné, sur la place de la République à Mamoudzou et au carrefour de Chirongui.

Un mouvement social 100% Guyanais

Le 11 février 2017 un trentenaire est tué par arme à feu, dans la cité Eau Lisette, un quartier du chef-lieu de la Guyane, Cayenne. Un mort de plus en Guyane française, où les armes à feu circulent à grande échelle. Une mort surtout « gratuite » : le défunt avait été agressé pour sa chaîne en or, dans une laverie. Un collectif s’organise et descend dans les rues masqué et habillé de noir pour protester contre l’insécurité. Il se nommera plus tard « les 500 frères contre la délinquance ».

Le 17 mars 2017, Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie, se trouve en Guyane pour défendre la protection du milieu marin de la région des Caraïbes dans le cadre de la conférence internationale sur la convention de Carthagène. Dans l’enceinte de la collectivité territoriale de Guyane, les échanges avec les pays représentés, dont les États-Unis et la République dominicaine, tournent courts. Plusieurs dizaines d’hommes, vêtus de T-shirts noirs, visages dissimulés derrière des cagoules, s’introduisent manu militari dans l’assemblée plénière et interpellent la ministre. Il s’agit là aussi des « 500 frères », également nommé « 500 frères contre la délinquance ». Le collectif demande à Ségolène Royal d’agir pour « arrêter la violence » qui gangrène le département. Le matin-même, les consulats des deux pays voisins, le Brésil et le Suriname, ont été bloqués. Car les « 500 frères » demandent aussi aux autorités de « rapatrier leurs délinquants ».

Quelques jours plus tard, le collectif, qui se veut non violent, donc sans armes, rallie à sa cause des syndicats, d’autres collectifs, mais aussi des organisations professionnelles portant des revendications sur le développement du territoire, la santé ou encore l’éducation. L’union des travailleurs guyanais lance un appel à la grève générale. « Nou gon ké sa », scandent les manifestants. Un slogan largement repris, lorsque le collectif « Pou la Gwiyann dékolé », notamment emmené par le député actuel de la deuxième circonscription de Guyane, Davy Rimane, bloque les principales villes du département aux côtés des « 500 frères ».

L’Accord de Guyane

A la fin du mois de mars, des manifestations historiques en termes de nombre de participants, sont menées à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent. Les collectifs mobilisés sollicitent la venue de ministres de « haut niveau ».

Ils obtiennent celle d’Ericka Bareigts, à l’époque ministre des Outre-mer. L’État et la collectif « Pou la Gwiyann dékolé » paraphent le 21 avril 2017 l’Accord de Guyane, un accord historique mettant fin aux barrages routiers et au sein duquel le premier promet trois milliards d’euros dans le cadre d’un plan additionnel. Le texte est publié au journal officiel. Un accord dont plusieurs mesures n’ont toujours pas été appliquées six ans plus tard.

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