Les cours mondiaux des produits pétroliers sont à la baisse, ces dernières semaines. A Mayotte, cela se traduit par une réduction importante des tarifs à la pompe, dès ce mercredi et pour tout le mois de novembre. Le supercarburant sans plomb, qui a atteint un prix élevé en octobre (1,95 euro par litre), connaît une baisse de 13 centimes d’euros (1,82 euro/litre), cette fois-ci. Le gazole aussi est dans ce cas-là, même si la diminution se fait dans une moindre mesure (1,68 euro/litre au lieu de 1,7 euro). Les autres carburants profitent aussi de la baisse des cours mondiaux. Ce mercredi 1er novembre, le gazole marin sera à 1,28 euro/litre (- deux centimes), le mélange détaxé à 1,28 euro/litre (- treize centimes) et le pétrole lampant à 1,24 euro/litre (- quatre centimes).
Seul le prix de la bouteille de gaz de douze kilogrammes reste inchangé (25 euros).
C’est un problème que rencontre souvent le territoire mahorais, des lois d’exception l’excluent souvent de mesures prises au niveau national. C’est le cas par exemple du système local de retraites qui diffère encore de la métropole. Inquiet que la revalorisation annoncée des pensions de retraite ne profite pas aux Mahorais, Mansour Kamardine a écrit en ce sens à Bruno Lemaire. « Le gouvernement vient d’annoncer la revalorisation des basses pensions de retraite à hauteur de 5,1%, avec effet au 1erjanvier 2024. Par la présente, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir me faire savoir si la mesure concerne plus spécifiquement les basses pensions de retraite servies à Mayotte dont la moyenne avoisine les 330 euros par mois après mise en œuvre de la dernière réforme de retraite», a demandé le député mahorais au ministre de l’Économie. Ce dernier l’a rassuré dans un courrier daté du 26 octobre. « Toutes les pensions de retraite de base seront indexées sur l’inflation, soit une revalorisation prévue de 5,2% au 1er janvier 2024, sur tout le territoire et donc y compris Mayotte. Les augmentations mises en œuvre permettent ainsi aux pensions de suivre l’évolution des prix et de maintenir le pouvoir d’achat des retraités sur le long terme », explique celui qui est à la tête de Bercy.
Le mercredi1ernovembre marque le top-départ du Mois sans tabac, il s’agira de la septième fois que l’événement se tient à Mayotte. Le réseau SAOME -Santé Addictions Outre-Mer et l’Agence régionale de santé de Mayotte invitent les personnes désireuses d’arrêter de fumer à rejoindre ce grand défi national impulsé par Santé Publique France. « Cet élan collectif constitue une étape essentielle qui a démontré son efficacité : réussir à arrêter de fumer pendant trente jours d’affilée multiplie par cinq les chances d’un sevrage définitif», fait remarquer l’ARS Mayotte et le réseau SAOME, dans un communiqué commun.
Depuis octobre, les candidats peuvent s’inscrire grâce au site internet dédié. L’arrêt du tabagisme représente, pour tout un chacun, un grand défi de santé mais également un enjeu en termes de finances et de qualité de vie : selon les modélisations de l’OCDE, le Mois sans tabac permet de réduire les dépenses de santé en évitant notamment bon nombre d’infections respiratoires basses, de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et de cancers liés à l’usage du tabac Son effet permettrait également d’augmenter l’emploi et la productivité du travail. Avec près de six fumeurs quotidiens sur dix qui souhaitent arrêter de fumer,Mois sans tabac est l’occasion de relever ce défi collectivement grâce au soutien des différents acteurs (professionnels de santé, partenaires, proches…) qui accompagnent les participants à rester motivés dans leur arrêt du tabac. Cette année encore, des actions de terrain sont déployées pour être au plus proche des fumeurs. Des intervenants de la Popam, structure médico-sociale d’addictologie, tiendront notamment un stand Mois sans tabac à la CSSM Mayotte le jeudi 2 novembre de 7h30 à 14h30 et le vendredi 3 novembre de 7h30 à 12h30. Ils y accueilleront le grand public (fumeurs et entourage) et leur proposeront à la fois de l’écoute, de l’information, de l’orientation, de la distribution d’outils, une inscription à Tabac Info Service, un entretien de sevrage tabagique et une remise d’ordonnance et de traitement de substitution nicotinique. Sinon, il est de s’informer via Tabac info service (où un kit d’aide est disponible, dispositif majeur de l’accompagnement à l’arrêt du tabac. Il comprend le site internet tabac-info-service.fr, le numéro d’aide à distance 39 89 (gratuit), une application d’e-coaching Tabac info service et sa page Facebook Mois sans tabac Mayotte.
A Mayotte, en 2019, la prévalence du tabagisme quotidien était de 10 % (19 % des hommes et 2 % des femmes). Parmi les adultes, 13 % fumaient du tabac (dont 11 % quotidiennement) : 24 % des hommes (21 % quotidiennement) et 3 % des femmes. Parmi les mineurs (15-17 ans), 5 % fumaient du tabac (4 % quotidiennement) : 9 % des garçons (7 % quotidiennement) et moins de 1 % des filles.« Il est utile de rappeler qu’une séance de chicha correspond à l’équivalent de trente à quarante cigarettes en matière d’impact sur la santé. Les puffs, en plus d’être des produits spécialement conçus par l’industrie du tabac pour amener les jeunes vers une dépendance à la nicotine, sont une source supplémentaire de pollution environnementale (batteries contenant des produits chimiques jetées après utilisation) », ajoute le communiqué de la SAOME et de l’ARS.
La couveuse d’entreprises de Mayotte, Oudjerebou, en partenariat avec le Pôle emploi Mayotte et Meiitod, organise une masterclass Art musical qui aura lieu à la MJC de M’gombani, du lundi 6 novembre au vendredi 10 novembre. « L’objectif global consiste à inspirer, éduquer et habiliter quarante jeunes demandeurs d’emploi issus de quartiers sensibles à explorer et à poursuivre une carrière dans le domaine de l’art, plus spécifiquement dans l’univers musical, au moyen d’une masterclass », explique la couveuse installée à Cavani. Le programme de la masterclass : lundi 6 novembre, journée de sensibilisation sur l’entreprenariat et création ; mardi 7 novembre, atelier composition, voix et enregistrement ; mercredi 8 novembre, atelier scène et la performance ;jeudi 9 novembre,comment vendre et donner de la valeur a sa production ;vendredi 10 novembre, mini–concert.
Lancé à Mamoudzou pour sécuriser les trajets des élèves, le dispositif parents-relais fait des émules à Dembéni où la problématique est grande depuis la rentrée. Le principe est simple, les associations locales sont mises à contribution pour recruter des bénévoles acceptant soit d’être postés à des endroits stratégiques pour surveiller le passage des élèves soit ils accompagnent eux-mêmes un groupe jusqu’à son établissement scolaire. A charge ensuite pour la commune d’équiper les volontaires de t-shirts, casquettes, voire bouteilles d’eau. La semaine dernière, à Dembéni, ce sont trois associations qui ont accepté de signer une convention avec MoudjibouSaïdi, le maire de la commune (photo : préfecture de Mayotte). Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, était également présent puisqu’une aide de 30.000 euros de l’État a été accordée pour soutenir cette initiative. Depuis ce lundi, les premiers parents-relais de la commune de Dembéni surveillent le collège d’Iloni, le lycée de Tsararano, vers la plage d’Iloniet le CUFR (centre universitaire de Formation et de Recherche),en début de matinée, pendant la pause déjeuner et en fin d’après-midi.
Pas encore formé, le collectif « Mayotte a soif » a participé au premier cortège de l’eau, le samedi 9 septembre, à Mamoudzou.
Le 6 novembre, le collectif « Mayotte a soif » sera dans la rue dès 6h, au niveau de la barge à Dzaoudzi. À côté de ce rassemblement, le mouvement est en train de se structurer et compte bien mener d’autres actions, comme le détaille Racha Mousdikoudine, la coordinatrice du collectif.
Un mouvement qui se structure
Dans le sillage des « Assoiffés », le mouvement « Mayotte a soif » a été aussi initié en 2016. Toutefois, c’est avec la crise de l’eau de cette année qu’il a connu une ampleur grandissante. Présent à de nombreuses manifestations et échangeant régulièrement avec les institutions, le collectif a décidé de se structurer davantage en devenant récemment une association.« Entre l’organisation des événements et de la communication, les réunions les lundis et vendredis soir à 20h, les rencontres avec les institutions, les courriers, il nous faut une rigueur professionnelle. C’est pour cela qu’on a créé l’association », détaille Racha Mousdikoudine, coordinatrice du collectif. Depuis le 29 octobre, l’association a entamé les démarches pour pouvoir être déclarée en préfecture,ce qui lui permettra d’appeler à l’adhésion de la population et aux cotisations de ses membres. Ils sont actuellement une vingtaine à être activement mobilisés au sein du collectif.
Utiliser le levier de la justice
« Mayotte a soif » a décidé de mener, en dehors des manifestations, plusieurs actions, notamment sur le terrain juridique. Premièrement, elle compte avoir recours au référé-liberté devant le juge administratif pour que « l’État prenne ses responsabilités ». Cette procédure permet de demander au juge de prendre en urgence les mesures nécessaires à la sauvegarde des libertés fondamentales au cas où l’administration y porterait atteinte de manière grave et illégale. Le juge a alors 48h pour seprononcer. « Nous voulonsattaquer le syndicat des Eaux de Mayotte devant le tribunal administratif et au pénal, pour empoisonnement.On nous dit que l’eau est potable et qu’il suffit de la bouillir. On aimerait bien entendre le juge pénal et un laboratoire d’experts indépendant là-dessus », ajoute Racha Mousdikoudine. L’association doit également rencontrer ladéfenseur des droits, Claire Hédon, ce mardi, « car la distribution d’eau potable qui a été faite a été discriminatoire », estime la coordinatrice. « Il est important de rester dans le dialogue, mais on ne va pas rester les bras croisés. Il faut utiliser les leviers de la justice pour que les responsabilités soient clairement établies et de façon officielle. »
Des solutions globales plutôt que de l’appoint
Le collectif a de nombreuses revendications, notamment pouvoir rencontrer le ministre de l’Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin (il vient d’annuler sa venue, voir encadré). « Il y a des questions auxquelles lui seul peut répondre, notamment sur les solutions immédiates pour que l’ensemble de la population de Mayotte puisse avoir accès à l’eau », insiste Racha Mousdikoudine. « Mayotte a soif » souhaite également qu’un diagnostic sur la situation de chaque foyer face à la pénurie d’eau soit effectué et qu’un numéro vert soit ouvert, afin que les mesures nécessaires soient prises. L’association réclame aussi que la continuité pédagogique soit assurée en assurant de l’eau potable dans les établissements scolaires, grâce à des générateurs d’eau atmosphérique par exemple. En somme, que des mesures soient prises à la hauteur de la crise. « Il faudrait que le ministre de l’Intérieur et des Outremer déclare la situation de crise sanitaire à Mayotte. […]L’État nepeut pas nous proposer des solutions d’appoint, mais des solutions globales », revendique la coordinatrice du collectif. Cette dernière regrette que les solutions aux crises de l’eau soient les mêmes depuis trente ans à chaque fois que le territoire est confronté à cette problématique, alors qu’elle aurait dû être anticipée. Concernant la mesure voulant qu’une bouteille d’eau de 1,5 litre par jour soit distribuée à chaque personne à partir du 20 novembre, Racha Mousdikoudine estime encore une fois que cette solution n’est pas suffisante pour couvrir les besoins en eau potable.
Un appel à manifester le 6 novembre
Le lundi 6 novembre, à 6h, à l’entrée de la barge à Dzaoudzi, « Mayotte a soif » appelle la population à venir en nombre pour porter ces revendications au cours d’une manifestation. « Si nous ne sommes que 1.000 ou 2.000, cela ne comptera pas. Mais si nous sommes 10.000, 20.000 ou 30.000, soit la taille d’une commune en moyenne, cela sera suffisant », assure Racha Mousdikoudine, qui juge que la population ne doit pas rester silencieuse. « Si on reste chez nous, les politiques vont encore dire que la population est résiliente, qu’on arrive à gérer cette situation. Or, nous n’y arrivons pas, des vies sont en jeu, notre santé physique et mentale, ainsi que celle de nos enfants sont en jeu. »
Gérald Darmanin reporte son voyage à Mayotte
Gérald Darmanin, ici le 1er janvier 2023 à Kani-Kéli, repousse de « quelques semaines » son prochain voyage à Mayotte, son troisième de l’année.
Via un communiqué, le ministère de l’Intérieur et des Outremer annonce que Gérald Darmanin ne viendra pas à Mayotte, ces mercredi et jeudi. La tempête Ciaran s’approchant de la côte Atlantique en Hexagone, le ministre a préféré rester sur place. « Afin de coordonner la mobilisation de l’ensemble des services de l’État, en particulier la Sécurité civile, Gérald Darmanin a décidé de reporter de quelques semaines le déplacement à Mayotte qu’il devait effectuer le 1er et 2 novembre prochain », confirme son ministère. Le numéro 3 du Gouvernement devait défendre l’opération Wuambushu qu’il a qualifié d’« en partie une réussite », il y a deux semaines.
Cinquante contrôles et une non-conformité à Kani-Kéli
Chaque semaine, alors que la pénurie d’eau se poursuit à Mayotte, un bulletin d’information sur la qualité de l’eau, communiqué parl’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, fait état des contrôles réalisés la semaine précédente. Ainsi, sur les cinquante contrôles réalisés du lundi 23 au dimanche 29 octobre,un seul fait état d’une non-conformité, celle détectée à Kani-Kéli, ce samedi. « Dans l’attente des résultats de ces contrôles, les mesures de vigilance doivent être appliquées dans les villages de Kani–Kéli et Kani Bé », précise d’ailleurs l’ARS. De nouveaux contrôles permettront ou non de lever ces mesures. En attendant, la population est invitée à bouillir l’eau pour éliminer les bactéries.
La Ville de Mamoudzou entreprend différentes actions afin de préserver l’environnement. Image d’archive.
Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt. Ci-dessous, les cinq collectivités qui se sont démarquées, cette année.
Mamoudzou à la pointe des actions environnementales
La Ville de Mamoudzou entreprend différentes actions afin de préserver l’environnement. Image d’archive.
Lutter contre l’insalubrité, sensibiliser la jeunesse à son environnement, mettre la protection de la mer au cœur d’un de ses événements phares… La Ville de Mamoudzou travaille à la protection de l’environnement.
La Ville de Mamoudzou est grandement investie dans la protection de l’environnement. Elle a par exemple fortement travaillé cette année sur la question de la propreté urbaine. Ainsi, la Ville a organisé plusieurs collectes citoyennes de déchets, comme dans les quartiers de Mahabourini et Mangatélé, à Kawéni. La Ville de Mamoudzou a également signé une convention avec l’Union sociale pour l’habitat outre-mer (Ushom), dans le but de s’inscrire dans le programme ECCO DOM. Cette démarche a pour but de sensibiliser la population sur les bons gestes à avoir en matière d’écologie et sur les façons de faire des économies d’énergie. La Ville organise aussi plusieurs sorties pédagogiques afin de sensibiliser le jeune public aux questions environnementales, comme à la cascade et aux padzas de Vahibé en août avec les jeunes usagers de la MJC de Vahibé.
Enfin, on peut également noter la place accordée à la protection de l’environnement lors de la deuxième édition de la course de pirogues organisée par la Ville de Mamoudzou en octobre. En effet, trois quarts des stands composant le village en marge de la course étaient dédiés à la protection des fonds marins, à la préservation de l’environnement ou encore à la gestion des déchets.
Une compétition sur le thème des déchets organisée à Chiconi
Cela fait trois ans que le Licoli Chic Challenge existe. Crédit photo : Courtoisie de la Ville de Chiconi.
La commune de Chiconi agit pour l’environnement à travers le Licoli Chic Challenge, qui vise à sensibiliser les élèves des différents établissements scolaires de la commune à la gestion des déchets.
La commune de Chiconi a organisé, pour la troisième année consécutive, le Licoli Chic Challenge. Le principe est de mettre en compétition les écoles de la commune et le collège de Chiconi pour sensibiliser les élèves aux différents stades du traitement des déchets. Pour cela, toutes les étapes de la production de ces derniers sont abordées. Les enfants apprennent à choisir dès l’achat les produits avec le moins d’emballage possible, puis que faire de cet emballage. Enfin, ils abordent les différentes étapes de traitement des déchets. “On va sur différents sites et on leur montre les différents processus de traitement des déchets, mais aussi leur revalorisation”, détaille YsoufouMadjinda, chef de projet d’aménagement et d’urbanisme durable. Les différentes écoles doivent aussi choisir un ou deux thèmes sur cette question et sur lesquels elles vont travailler tout au long de l’année. Elles font ensuite un exposé afin de sensibiliser le public familial.
La commune a également lancé cette année la première édition du nettoyage de la baie de Chiconi. Si d’habitude, ce sont des associations qui organisent cette opération, la commune a choisi de le faire en août dernier.
A Bandrélé, on protège le lagon des eaux de pluie
La mairie de Bandrélé mène plusieurs projets pour que la ville reste propre. Image d’archive.
La commune de Bandrélé est en train de revoir son système d’évacuation des eaux de pluie afin qu’elles n’envahissent pas le lagon.
La commune de Bandrélé a mené plusieurs actions cette année en matière de propreté urbaine, en se munissant, par exemple, d’une balayeuse, et en effectuant des plantations sur son territoire, afin de l’embellir. Elle a également récemment signé un programme de gestion des eaux pluviales avec le conseil départemental. “Nous sommes en cours de travaux pour remplacer les anciennes grilles d’évacuation d’eau de pluie”, explique Abdoul Aziz, le directeur de cabinet de la mairie de Bandrélé. Près de trois millions d’euros vont ainsi être investis afin de mettre en place des caniveaux pour que l’eau de pluie ne s’écoule pas dans le lagon.
Enfin, la commune a également rendu disponible un terrain de quinze hectares afin que des agriculteurs puissent y développer l’agriculture, majoritairement biologique, en respectant certaines conditions de respect de l’environnement, notamment au niveau des intrants.
La Cadema veut éviter que les déchets finissent dans le lagon
La première laverie solidaire mise en place par la Cadema a été inaugurée en 2021 à Dembéni. Image d’archive.
La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) mène différentes missions, notamment sur la question des déchets, dans une logique de protection de l’environnement.
La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) assure le nettoyage des cours d’eau et mangroves. Elle a ainsi divisé son territoire en quatre secteurs, dans lesquels des entreprises privées interviennent pour nettoyer selon l’état du cours d’eau. Même système pour les plages. Les déchets sont enlevés, triés, puis envoyés dans le lieu approprié pour chacun d’eux.
La Cadema travaille également à la mise en place de dégrilleurs dans les caniveaux, des grilles amovibles qui permettent de retenir les déchets en cas de pluie, pour leur éviter de terminer leur course dans le lagon. Dans le cadre de sa mission classique de collecte des ordures ménagères, la Cadema attache une importance particulière à les collecter également dans les quartier inaccessibles et informels, encore une fois, pour que les bouteilles et autres détritus ne finissent pas par polluer le lagon.
Enfin, elle a également mis en place une laverie solidaire à Dembeni, où le prix des lavages est faible, pour éviter que les lavandières ne lavent leur linge dans les rivières. “De l’eau de javel est utilisée, et cela pollue les cours d’eau”, précise Fabien Trifol, directeur général adjoint Aménagement et Environnement de la Cadema. Trois autres laveries solidaires devraient bientôt voir le jour à Mamoudzou. Enfin, dans le cadre du projet Caribus, la Cadema a mis en place un système de navettes actuellement gratuites, pour désengorger les routes et ainsi faciliter la circulation et réduire la pollution.
La CCSud veut réintroduire la biodiversité dans les villages
La CCSud a créé une déchetterie mobile afin d’éviter que les encombrants ne se retrouvent dans la nature.
La communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) mène de nombreuses actions pour préserver la biodiversité de son territoire et lutter contre les atteintes à son encontre.
La communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) a décrété l’année 2023 comme celle de la transition écologique. Elle a ainsi mis en place le concours intercommunal “Sud fleuri”, afin de renaturer le territoire et introduire de la biodiversité dans les villages avec les habitants et les associations locales.
La CCSud avait déjà également mis en place une police environnementale qui doit lutter contre les atteintes à l’environnement, comme le braconnage de tortues ou encore la pollution des cours d’eau. La collectivité a également créé un service intercommunal d’accompagnement pour la rénovation énergétique pour les logements et des petits locaux tertiaires privés. La CCSud affirme, à travers son directeur de l’environnement, de la transition écologique et de la mobilité durable, Moustoipha Aboubacar, vouloir mettre en place “un modèle de développement durable qui renouvelle ses façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, notamment ceux liées au changement climatique, à la rareté des ressources, à la perte accélérée de la biodiversité et la multiplication des risques sanitaires environnementaux.”
La Maison de la mobilité, siège de Transdev à Mayotte, s’est implantée à Dembéni, le long de la route nationale 3, où de nombreux cars scolaires circulent chaque jour.
Le spécialiste du transport, Transdev, s’est implanté à Mayotte en 2021 quand il est devenu délégataire du Département de Mayotte pour son réseau de transport scolaire, Halo’. Ce lundi, jour de rentrée, une visite officielle de sa Maison de la mobilité a eu lieu à Dembéni, point névralgique de l’entreprise.
Les géomètres de l'IGN parcourent à pied l'ensemble du territoire mahorais pour effectuer leurs relevés.
Connaître les mouvements physiques intervenus sur Mayotte depuis l’apparition du volcan sous-marin, c’est l’objectifd’une campagne d’études conduite par l’IGN depuis la mi-septembre. Celle-ci s’étale jusqu’à la fin décembre.
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Ici, un mire, une règle graduée utilisée dans les relevés géométriques de précision.
Les repères posés à travers l'île en 2006 permettent de savoir ce qui s'est passé depuis l'apparition du volcan sous-marin.
Les habitants de Dzaoudzi-Labattoir ont constaté, ce jeudi matin, de bonne heure, un grand cheminement de mires (des règles graduées) opéré par des agents du service de géodésie et nivellement de l’Institut géographique national (IGN). Ils ont traversé plusieurs rues et quartiers de la ville à la recherche de repères définis de précision en altitude. Ceux-ci s’élèvent au nombre de 430 disséminés sur les deux grandes îles de notre archipel. Leur installation remonte en partie pour 2003 et 2006. Un grand nombre d’entre eux ayant été détruits au hasard de nombreux travaux et chantiers publics menés un partout sur le territoire au cours des dernières années, il était nécessaire de les reconstituer. « Ces travaux se mènent sur l’ensemble du département de Mayotte, avec un avantage certain pour les repères posés en 2006. Grâce à eux, nous pouvons voir ce qui s’est passé pendant de nombreuses années, en particulier depuis l’apparition du volcan sous-marin », précise Frédéric Lhermitte, le géomètre principal qui dirige cette équipe de l’IGN basée à Sada.
Des données plus précises
Ces travaux en cours constituent une base de données en géodésie de poche intégrales dans un répertoire national sous la forme d’une application numérique facile d’utilisation. Initialement composé de cinq personnes (arrivées à Mayotte les 6 et 18 septembre 2023), l’équipe est maintenant réduite à trois géomètres. Les relevés effectués (pression d’eau et écoulement) serviront à différentes professions intervenant dans le domaine de l’urbanisme et du développement du territoire. Ils permettent également de suivre les déplacements après la très forte activité volcanique de ces dernières années et vérifier si les mouvements sont homogènes ou pas. Il va en résulter des données GPS (sous trois dimensions) de haute précision à deux centimètres près. « Grâce aux repères historiques de 2003, nous allons pouvoir bien observer les mouvements verticaux inversement à la planimétrie destinée à l’étude des mouvements horizontaux », précise le géomètre principal.
Les travaux de l’IGN vont se poursuivre sur le territoire de Mayotte jusqu’à la fin du mois de décembre 2023.
Gérald Darmanin, ici le 1er janvier 2023 à Kani-Kéli, repousse de "quelques semaines" son prochain voyage à Mayotte, son troisième de l'année.
Via un communiqué, le ministère de l’Intérieur et des Outremer annonce que Gérald Darmanin ne viendra pas à Mayotte, ces mercredi et jeudi. La tempête Ciaran s’approchant de la côte Atlantique, le ministre a préféré rester en Hexagone. « Afin de coordonner la mobilisation de l’ensemble des services de l’État, en particulier la Sécurité civile, Gérald Darmanin a décidé de reporter de quelques semaines le déplacement à Mayotte qu’il devait effectuer le 1er et 2 novembre prochain », confirme son ministère. Le numéro 3 du Gouvernement devait défendre sur l’île l’opération Wuambushu qu’il a qualifiée d’« en partie une réussite », il y a deux semaines.
Agé de 43 ans, Mhamadi « Bonde » Soumaïli a trouvé la mort dans un accident, ce samedi. « Mhamadi était bien plus qu’un conseiller municipal pour nous. Il était un véritable pilier de notre municipalité, un homme dévoué à l’intérêt général et au bien-être de chacun d’entre nous », rappelle la municipalité de Chiconi. Elle dresse le portrait d’un enseignant de profession et directeur d’école, avec un engagement sans faille pour se commune, dont il était conseiller municipal délégué à la politique de la ville et au développement du territoire et conseiller communautaire. « Son amour pour notre commune, Chiconi, la ville qui l’a vu grandir et qu’il chérissait profondément, était palpable à travers chacune de ses actions. Discret, chaleureux, efficace, fidèle, ces qualificatifs résument parfaitement l’homme qu’il était », décrit la commune, qui adresse « ses sincères condoléances à la famille de Mhamadi, à son épouse, ainsi qu’à tous ses proches. À vous, chers agents communaux et collègues élus, nous partageons votre douleur ».
Pour ce mardi 31 octobre, soirée d’Halloween, lepôle culturel a évidemment de choisi de basculer dans l’horreur en programmant deux films du genre. Déguisés ou non, le rendez-vous est fixé à 17h avec le classique « L’Exorciste : Dévotion » de David Gordon Green (interdit aux moins de 12 ans). Puis c’est un film en avant-première qui suivra, « Five nights at Freddy’s » (interdit aux moins de 12 ans), l’adaptation d’un jeu-vidéo dans lequel des figurines animées prennent vie la nuit dans une pizzeria. Le programme du pôle culturel est à retrouver sur son site internet(polecultureldechirongui.com), sa page Facebook ou sur place.Vous pouvez prendre vos places directement en ligne, via le lien :www.ticketingcine.fr/index.php?lang=fr&nc=1178
Chaque semaine, Santé publique France diffuse son point épidémiologique. En semaine 42, entre le 16 et 22 octobre, l’épidémie de gastro-entérite est toujours en cours, mais la tendance est à la baisse. Aussi, après une baisse observée les deux semaines précédentes, le nombre de prélèvements positifs à au moins un pathogène entérique est de nouveau en hausse. Le nombre de passages aux urgences pour gastro-entérite aigüe est également en diminution. À cette pénurie d’eau et à l’épidémie de gastro-entérite en cours s’ajoutent « des problèmes d’accès aux soins liés à un faible effectif des soignants qui avait motivé la mise en place d’une régulation des passages aux urgences par le centre 15 au cours des dernières semaines. L’impact potentiel de cette situation sur l’accès aux soins sera analysé avec les données disponibles », précise Santé publique France.
Créée en 2022, l’APMK (association des producteurs maraîchers de Kawéni) travaille d’arrache-pied pour la promotion du maraîchage dans la commune chef-lieu. Installée à Kawéni dans la zone industrielle Nel sur une parcelle de la collectivité départementale, elle a déjà a son actif plusieurs plants de tomates, salades, piments, aubergines et ciboulettes. Ainsi, les membres se sont retrouvés samedi dans la journée sur le site autour d’un voulé pour célébrer la convention signée entre la mairie de Mamoudzou et le département pour la mise à disposition officielle de la parcelle d’environ deux hectares. « Notre objectif est de permettre à la population de la commune chef-lieu de s’approvisionner à moindre coût des produits de maraîchage », a déclaré son président. Afin de faciliter l’arrosage en cette période de crise de l’eau que connaît le département, la municipalité de Mamoudzou en partenariat avec la Cadema(Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) va procéder à la mise en place d’un forage et d’équipements d’arrosage.
Le vendredi 20 octobre, un nouveau-né a été retrouvé vivant dans une poubelle enterrée, devant une copropriété HLM du quartier Bréquigny, à Rennes. Le père de 24 ans, puis la mère de 17 ans, tous deux originaires de Mayotte, ont été interpellés, l’ADN ayant pu remonter jusqu’au premier. Selon les propos du procureur Philippe Astruc, rapportés par nos confrères de France Bleu Armorique, l’adolescente a confirmé avoir mis l’enfant dans le container. « Elle savait qu’elle était enceinte depuis plusieurs mois et a reconnu qu’après avoir accouché dans sa chambre, elle avait mis le bébé dans un sac plastique puis dans un sac poubelle, avant de le placer dans le container poubelle à proximité de son domicile », a détaillé le magistrat.Elle a été mise en examen et écrouée, ce samedi.
Une rixe a éclaté également à Iloni, jeudi soir, vers 19h, entre des bandes de Dembéni et Iloni. Huit patrouilles de gendarmerie ont été mobilisées à la fois pour disperser les jeunes qui s’affrontaient et dégager la route nationale. Selon la gendarmerie, « le calme est revenu vers 22 heures ». Aucune interpellation n’a eu lieu dans la soirée, mais l’enquête est en cours. Il n’y a pas eu de blessés non plus.
Au Crij de Mayotte (centre régional d’information jeunesse), la matinée de samedi était consacrée à la production de courts-métrages centrés sur les jeunes de quartier.L’action avait pour thème : « L’auto-analyse des jeunes par le court-métrage : quelle image je renvoie par le film de ma vie ? ». « Le projet consiste à produire des courts métrages sur des thématiques qui impactent les jeunes dans le but de favoriser et susciter une autocritique sur l’image que ces derniers renvoient à la société », explique la structure installée à Cavani. Les participants étaient ainsi invités à échanger avec des psychologues et sociologues dans le but de leur permettre une auto-analyse de leurs comportements et leurs actes.« Ce projet a déjà fait ses preuves et pourrait peut-être conduire à une solution aux violences urbaines et mettre fin au phénomène de bandes rivales », espère le Crij.
Madi Madi Souf, le maire de Pamandzi et président de l’association des maires de Mayotte, se dit « acculé par les élus de l’opposition ».
Mis en minorité au sein du conseil municipal de Pamandzi, Madi MadiSouf a écrit à ses administrés pour déplorer un énième conseil où les délibérations n’ont pas été approuvées. Une situation qui dure depuis des mois et qui plonge la commune dans l’impasse.
Omar Saïd, directeur général de Wenka Culture, et Ansoim Ahamadi, chargé de projet innovation sociale. Image d’archives.
Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnementmettentenvaleur les actions et les acteurs qui oeuvrent dans cedomainesi important sur l’île aux parfums. Jusqu’audimanche 19 novembre, vouspouvez voter sur le site environnement.yt. Parmi les nommés, on vousprésente déjà la catégorie associations.
Wenka Culture veutdigitaliser la luttecontre les déchetssauvages
Omar Saïd, directeur général de Wenka Culture, et Ansoim Ahamadi, chargé de projet innovation sociale. Image d’archives.
L’associationWenka Culture a étécrééeen 2008 pour luttercontrel’insalubrité dans le quartier de Kaweni, à Mamoudzou. La protection de l’environnement a toujoursété au cœur de sesprojets.
Cette structure d’insertionéconomiqueprotègel’environnementenallantchercher des personneséloignées du monde du travail et en les insérant sur un de ses quatre chantiers. L’associationtravailleainsi sur la propretéurbaine, avec des agents nettoyant le quartier plusieursfois par semaine. Elle a également un chantierconsacré aux espaces verts, un autredédié aux métiers de la poterie et de la céramique, et un dernier centré sur le recyclage. « On recycle notamment le bois pour fabriquer du mobilier », explique Omar Saïd, directeurgénéral de Wenka Culture.
Depuis 2020, Wenka Culture travaille sur un projet qui a pour ambition d’éradiquer les déchargessauvages. Pour ce faire, elle a conceptualiséune application mobile, Wezo, qui devraitpermettre aux utilisateurs de signaler les déchets qui sontenpleine rue oudans la nature. Il suffit de prendre unephotographie et d’ajouter un commentaire, et cesinformationsainsi que des données de géolocalisation précises sont ensuite transmises à l’association, la communautéd’agglomérationDembéni-Mamoudzou (Cadema) et au service technique de la ville de Mamoudzou. Cesdifférentsorganismespourraientalorsintervenir pour nettoyer et emmener les déchets au recyclage. « Nous avonsfini de concevoirl’applicationcetteannée, il ne reste plus qu’à faire appel à des développeurs pour qu’elleexisteenfin », se réjouit Omar Saïd, qui attend désormaisd’obtenir des financements pour rendreceprojetréel.
Les Naturalisteslancentune revue sur les enjeuxécologiques dans l’océanIndien
Solène Peillard, secrétaire de rédaction du magazine et salariée des Naturalistes de Mayotte, Michel Charpentier, le président des Naturalistes, et Anne-Gaëlle Chapuis, directrice adjointe de l’AFD à Mayotte, au moment de l’annonce de la sortie du premier numéro de Gecko, en octobre. Image d’archives.
L’association Les Naturalistes de Mayotte a étéfondéeen 1999. Depuis, ellemène de très nombreuses actions enfaveur de la préservation de la biodiversité et pour le développement durable.
Suivi et protection des tortues, restauration des padzas, luttecontrel’érosion… Les Naturalistessont sur tous les fronts de l’environnement. Cette année, l’association a mis en place les Villages nature nomade. Ce nouveau dispositifcible les scolaires et consisteenl’installation de plusieurs stands aux abords des établissements. Ainsi, les élèvespeuventenapprendredavantage sur la biodiversité, le développement durable, l’eau et la santé, l’érosion des sols ou encore l’étude du littoral. « L’idée, c’était de rassembler les élèves dans une culture commune autour des risquesnaturels, de la santéenvironnement et de la biodiversité », expliquait François Beudard, le directeur de l’association, dans noscolonnesenseptembre.
Autrenouveauté pour l’associationcetteannée : la revue Gecko. En partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), Les Naturalistesontlancéenoctobrecesemestrield’unesoixantaine de pages. Le but est de proposer des articles de vulgarisationscientifique sur la biodiversité de l’océanIndien et sesenjeux face au réchauffementclimatique. Un magazine unique à l’échellerégionale. Dans le premier numéro, on retrouveainsi un article sur l’associationGepomay et son travail pour préserver le crabierblanc. Des contenus qui peuventêtreretrouvés sur le site internet www.revue-gecko.com. Le prochain numéroportera sur l’érosioncôtière.
Gepomayveutoffrir un refuge aux oiseaux
Le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) a étécrééen 2010 afin de garantir la protection des oiseaux et de leurs habitats. L’associationétudieégalement les différentesespècesprésentes sur l’île et sensibilise le public sur leurpréservation.
En 2023, l’associationGepomay a entamé la dernièreannée du plan national d’actions (PNA) enfaveur du crabierblanc, qu’elle anime depuis 2019. Mayotte abriteeneffet 20 à 40 % de la population mondiale de ce petit héronenvoied’extinction. Dans le cadre de ceprojet, le Gepomayrecense les individus de cetteespèce, protège son habitat et luttecontre les rats noirs des mangroves, qui se nourrissent avec les œufs du crabierblanc. Le travail de préservationd’habitats des différentesespècesd’oiseauxestd’autant plus primordial cetteannée avec la sécheresse. Au lac Karihani, entre Combani et Tsingoni, l’eau qui a pratiquementdisparuaentraînéunedésertion de cet habitat par les poulesd’eau, les grèbescastagneux et les crabiersblancs.
En avril, l’association a égalementinauguré un refuge pour la biodiversité au parc de la pointe Mahabou, à Mamoudzou. Un site pilote, érigé dans le cadre de l’adaptation du programme « refuges LPO » (Ligue de protection des oiseaux) à Mayotte. Ce sont des terrains publics ouprivésdont les propriétaires doiventsuivreunecharte de bonnes pratiques écologiques. Des nichoirs et hôtels à insectesontégalementétéinstallés. « C’est un projetpilote, donc on verra ce que çadonne, mais on espèrevoiroiseaux et insectesinvestir les lieux ! », confie Laurie Gaillard, chargée de mission biodiversitéurbaine au Gepomay, dans noscolonnesenavril dernier.
La FMAE a pour mission de préserver les pollinisateurs
La FMAE forme environ 80 apiculteurs amateurs pour structurer la filière apicole. Crédit photo : FMAE
La Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) travaille à préserverl’environnementdepuissacréationen 2003 et regroupeaujourd’hui 31 associations adhérentes. Cette année, elle a notammenttravaillé sur la préservation des pollinisateurs.
Depuiscetteannée, la FMAE estanimatrice du plan national d’actionenfaveur des insectespollinisateurs et de la pollinisation. Dans ce cadre, elle a mené la mission consistant à structurer la filièreapicole. Elle a ainsiformé environ 80 apiculteurs amateurs, notamment sur le rôle que jouent les insectespollinisateurs dans la préservation de l’environnement et la sauvegarde des écosystèmes. En effet, c’est grâce aux papillons ou encore aux abeilles, qui transportent le pollen enbutinant, que la plupart des plantespeuvent se reproduire.
Toujours pour mener à bien cette mission, la FMAE ainstalléenaoût dernier un rucherpédagogiquecomposéd’unedizaine de ruchespeuplées à Coconi, dans le parc forestier, enpartenariat avec le conseil départemental. « Dans cerucher, nous avonsintégré un « parcourspollinisateurs », grâceauquel le public peutdécouvrir les différentsinsectes qui permettent la pollinisation sur le territoiremahorais», préciseLatufaMsa, coordinatrice pour la FMAE. Il y a également des ruches–piège pour attraperd’autresessaimsd’abeillessauvages. À terme, l’objectifest de pouvoir installer des rucherspédagogiques sur l’ensemble du territoire, notamment pour accompagner le public scolaire dans la connaissance des pollinisateurs.
L’École de la joie et de la liberté mobilise les enfants pour l’environnement
Les collectes de déchets de l’École de la joie et de la liberté réunissent en général une centaine d’enfants. Crédit photo : École de la joie et de la liberté
L’association École de la joie et de la liberté, basée dans le village de Nyambadao, dans la commune de Bandrélé, a étécrééeen 2018. Elle propose différentesactivités aux enfants, dont des collectes de déchets.
Dèssacréation, l’École de la joie et de la liberté a commencé à proposer aux enfants qu’elleaccompagnait de collecter les déchets du village de Nyambadao. Chaque dernier samedi du mois, cescollectesont lieu dans le village et sur la plage. Un grand nombre de participants sontgénéralement au rendez-vous. « Il y a toujours au minimum unecentained’enfants de 6 ans à 17 ans qui viennent», précise Amir Tayiha, le vice-président de l’association, qui ajoutequ’ils’agitessentiellement de jeunesbénéficiant du soutienscolairedispensé par l’École de la joie et de la liberté. En effet, à côté de sa mission environnementale, la structure proposeaussi du soutienscolaireou encore du soutien à la parentalité.
Mobiliser la jeunesse autour de cescollectesestvenucommeuneévidence à l’association face à la problématiqued’insalubrité que connaît le village. Les bénévoles, les enfants et parfoisleurs parents aidentaussid’autres associations dans leursramassages de détritus. Chacune de cesopérationspermettentengénéral de récolter entre 100 et 120 sacs poubelleremplis de déchets. L’École de la joie et de la liberté et sesjeunesparticipentégalement à des actions de plantation de fleurs et d’arbres. Prochainement, l’associationcompteégalementmener des opérations de sensibilisation sur les conséquences de la déforestation et sur la nécessité de préserver la faune et la flore.
Houlam Chamessidine, président de Mayotte nature environnement (MNE), et Rachadi Saindou, président de la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou, ont signé une convention de partenariat pour aller leur force grâce aux « Sentinelles de la nature ».
Afin de lutter contre les atteintes à l’environnement, la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou et Mayotte nature environnement (MNE)ont signé un partenariat, ce vendredi, pour collaborer grâce aux données récoltées sur la plateforme « Sentinelles de la nature ». Au travers de ce partenariat, les actions pourront être menées avec rapidité,afin de résorber les déchets sauvages.
C’est un fait, la pollution et les déchets sont une menace pour l’île de Mayotte. Face à ce constat, des actions sont menées pour lutter contre ce fléau. La collaboration pour partager les connaissances entre les acteurs institutionnels et associatifs peut offrir une perspective plus complète des enjeux environnementaux. C’est ainsi que la convention entre Mayotte nature environnement (MNE) et la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) est née. « La fragilité de nos espaces naturels, la volonté de préserver notre environnement exige une mobilisation sans faille et de chacune d’entre nous », admet RachadiSaindou, président de la Cadema, lors de la signature de la convention, ce vendredi matin. Cette ambition passe alors par la réduction et la valorisation des déchets.
Le citoyen au cœur
Ainsi, afin de lutter contre les atteintes à l’environnement, MNE et la Cadema vont collaborer grâce aux données récoltées sur la plateforme « Sentinelles de la nature ». Cette plateforme, développée par France nature environnement, est portée par l’association localement. Celle-ci permet de mettre le citoyen au cœur de la protection de l’environnement en l’accompagnant dans le signalement et le traitement des atteintes à l’environnement et dans la valorisation des initiatives qui œuvrent pour sa préservation. De son côté, la Cadema a déployé des dispositifs pour le captage de l’ensemble des déchets produits sur son territoire. Ces actions « couvrent actuellement plus de 70 % du territoire », note le président de la Cadema. Le budget dédié à la collecte s’élève à plus de sept millions d’euros. Sur l’année 2022, ce sont plus de 30.000 tonnes de déchets qui ont été ramassés.
Avoir une stratégie d’action
Partant de cette expérience de terrain préoccupante, l’intercommunalité a décidé «le renforcement de ses missions afin d’apporter des solutions concrètes aux habitats de l’agglomération ». Ainsi, desambassadeurs écogestes ont été formés et une police intercommunale de l’environnement verra le jour. Dans la continuité des actions, le partenariat conclut entre les deux entités « s’inscrit totalement dans notre dynamique », confirme RachadiSaindou.L’alliance créée au travers de la plateforme permettra « d’avoir une stratégie d’action », indique HoulamChamssidine, président de Mayotte nature environnement. Ainsi, l’association pourra « déployer des actions de sensibilisation, de formation et d’éveil de conscience», complète-t-il.
Des menaces croissantes
Une sensibilisation qui devient optimale lorsqu’elle est accompagnée de données, « puisque quand vous avez des données, ça vous permet d’avoir des éléments concrets et donc, d’agir plus efficacement », note HoulamChamssidine. Cette signature conduira à une mutualisation des ressources, des connaissances et la participation active des citoyens, ce qui constitue « une force phénoménale face aux menaces croissantes sur la nature à Mayotte», d’après le président de l’intercommunalité.
Une soixantaine de signalements ont d’ores et déjà été publiés sur la plateforme, depuis son lancement en juin dernier. Ces derniers portent notamment sur des pollutions de rivières, des déchets ou encore des véhicules hors d’usage.