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Samira Ben Ali, une jeune Mahoraise en route pour la COP 28

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Samira Ben Ali est une activiste pour l’ONG World’s Youth for Climate Justice.

Activiste depuis qu’elle a commencé ses études en métropole, Samira Ben Ali, qui a grandi à M’tsamboro, sera présente à la COP 28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre. Elle y va afin d’appuyer la campagne qu’elle mène en faveur de la protection de l’environnement avec l’organisation non gouvernementale (ONG) World’s Youth for Climate Justice.

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La jeune mahoraise a grandi à M’tsamboro avant de partir faire son lycée à Brest, dans l’hexagone. Crédit photo : World’s Youth for Climate Justice.

Flash Infos : Vous allez prochainement participer à la COP 28, à Dubaï. À quand remonte votre engagement dans la lutte contre le dérèglement climatique ?

Samira Ben Ali : J’ai fait deux années de classe préparatoire économique et commerciale, que je n’ai pas du tout appréciées, car le monde que décrivait cette prépa ne me plaisait pas du tout. Donc j’ai continué mes études à Sciences Po Rennes, où il y avait un campus spécialisé dans le développement durable. C’est à ce moment-là que j’ai commencé activement à m’engager, même si avant ça, j’étais un peu active dans des associations, notamment Surfrider (N.D.L.R. organisation non gouvernementale – ONG – ayant pour but de protéger l’océan). Donc j’ai fait ma licence à Sciences Po Rennes et puis mon master là-bas. C’était un master spécialisé dans le Droit des générations futures. J’ai fini ce master là il y a un an, mais j’avais l’impression que je n’avais pas encore les connaissances nécessaires pour pouvoir entrer dans le monde du travail, donc j’ai décidé de faire une année de plus en master 2 à AixenProvence en droit international et européen de l’environnement. Pendant mes années d’études, j’étais très active dans les associations, notamment Oxfam France et World’s Youth for Climate Justice (N.D.L.R. « la jeunesse du monde pour la justice climatique » en anglais).

F. I. : C’est d’ailleurs avec cette ONG que vous serez à la COP 28 à partir du 30 novembre. Pouvez-vous détailler comment vous agissez pour la justice climatique avec World’s Youth for Climate Justice ?

S. B. A. : C’est une ONG qui a été créée par des étudiants du Pacifique en 2019. Elle s’est étendue depuis pour devenir plus globale avec des jeunes du monde entier qui ont rejoint cette campagne pour essayer d’avoir ce qu’on appelle un avis consultatif. C’est une question légale qu’on va poser à un tribunal sur une thématique donnée dont on considère qu’on n’a pas la réponse en droit et qui requiert un éclaircissement par des juges spécialisés. On a fait cette campagnelà pour avoir des réponses juridiques très spécifiques sur les obligations des États vis-à-vis du changement climatique et sur les conséquences de leurs actions et de leur manque d’action.

F. I. : Depuis quand menez-vous cette campagne ?

S. B. A. : La demande d’avis consultatif remonte à avril 2021, et ça a été accepté en mars dernier par un vote de l’Assemblée générale des Nations Unies qui a demandé à tous les États membres de voter une résolution qui va faire en sorte que cette question puisse être posée. La Cour Internationale de Justice (CIJ) a souhaité prendre cette question-là, et on est actuellement dans ce qu’on appelle la phase écrite. Les États sont donc en train de produire des soumissions écrites pour donner leur opinion sur les questions qui ont été posées. Il y a deux grandes questions. Ces écritslà vont être pris en compte jusqu’à janvier 2024. Après nous entrerons dans la phase orale, durant laquelle les États seront entendus par la CIJ.

F. I. : Quelles sont ces deux grandes questions que vous avez souhaité poser aux États ?

S. B. A. : La première question vise à définir les obligations des États vis-à-vis du changement climatique et la deuxième question s’intéresse aux conséquences de ce que ces obligations signifient sur les actions ou les inactions des États. Dans cette seconde question, on cherche particulièrement à savoir quelles sont les conséquences pour les petits États insulaires qui sont généralement moins développés, mais aussi pour les présentes générations et les générations futures.

F. I. : Et concrètement, à quelles issues ce processus peut conduire ?

S. B. A. : Ce processus ne va pas contraindre les États à faire quoi que ce soit, il a pour but de les éclairer. En fait, plus l’avis consultatif sera précis et bien écrit, plus il sera utile car il pourra être utilisé ensuite pour essayer de changer certaines politiques qui ont été mises en place. Par exemple, il pourra contribuer à ce que dans tous les comités de décision sur la question du changement climatique, on puisse entendre la voix des jeunes sur les questions qui vont être posées. Puis, au pire des cas, cet avis consultatif pourra être utilisé, si l’État n’agit toujours pas, pour aller dans les tribunaux comme certains jeunes le font déjà actuellement. Il permettra de dire que la cour la plus haute du monde a défini ces obligations là et qu’il y a telle ou telle conséquence si l’État n’agit pas ou n’en fait pas plus.

F. I. : Quelles actions comptez-vous mener avec World’s Youth for Climate Justice à la COP 28 ?

S. B. A. : Nous allons à la COP 28 pour faire en sorte que les États non seulement participent à ce processus, mais prennent aussi en compte la voix des jeunes dans leurs soumissions écrites. Nous aimerions y retrouver la notion d’équité intergénérationnelle, qui est un principe du droit international. On a aussi réussi à coorganiser plusieurs événements avec d’autres groupes de jeunes, comme Youth for Ecocide Law (« la jeunesse pour une loi sur l’écocide » en anglais, N.D.L.R) avec laquelle on va organiser un événement sur la question des litiges climatiques. L’un des gros événements qu’on va organiser est une Youth reception, c’est-à-dire une réception avec beaucoup de jeunes afin de mobiliser plusieurs groupes pour qu’ils puissent impliquer leurs États dans le processus que nous menons, mais aussi pour faire entendre leurs propres revendications.

F. I. : Comment appréhendez-vous votre participation à cet événement majeur pour le climat ?

S. B. A. : C’est ma première COP, donc je suis très excitée et en même temps je me demande comment ça va se passer, au vu du contexte dans lequel cette COP-là se passe, à savoir qu’elle se déroule aux Émirats arabes unis et que celui qui la préside travaille très près des pétroliers (N.D.L.R. il s’agit de l’émirati sultan Al Jaber qui dirige aussi la compagnie pétrolière Adnoc). Donc c’est assez intriguant. J’espère qu’elle ne va pas être décevante dans ce qui va en ressortir. Le plus important pour moi est que les États participent au processus que je vous ai décrit et qu’ils y intègrent les jeunes et les communautés les plus vulnérables au changement climatique.

Les Républicains : Vers une fédération rajeunie et en ordre de bataille pour les Européennes

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Conseiller départemental du canton de M’tsamboro, Abdoul Kamardine devient le nouveau président du parti Les Républicains à Mayotte.

À quelques heures de la clôture officielle des élections internes au pari Les Républicains (LR), Abdoul Kamardine, candidat unique à la présidence de la fédération locale, se fixe trois axes pour relever les défis de l’avenir et remettre son mouvement en ordre de bataille. 

Abdoul Kamardine, actuel conseiller départemental du canton de Mtsamboro, succède à feu Mohamed Bacar à la présidence de la fédération mahoraise du parti Les Républicains (LR). Reconnu par ses pairs comme un grand travailleur qui ne compte pas son temps mis au profit de sa formation politique, ce proche de Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte, a la reconnaissance des siens pour avoir conduit au pas de charge les récentes élections sénatoriales 2023 que leur candidat, Zaïdou Tavanday, a raté de très peu. Abdoul Doukaïni (autre candidat LR) n’a pas souhaité donner de consigne de vote en faveur du candidat officiellement investi par le parti. En aparté, et avec une certaine pointe d’humour, Abdoul Kamardine, candidat unique à briguer ce poste de président de la fédération LR locale, reconnaît s’être fait avoir dans le cadre des sénatoriales 2023. « Je n’ai hélas pas vu arriver le coup intramuros pour m’être trop attardé sur les parties adverses », confiait-il au lendemain du scrutin du 24 septembre 2023. Lourde tâche donc qui est celle qui l’attend pour reprendre le flambeau laissé par le très consensuel Mohamed Bacar aux qualités humaines reconnues par toute la classe dirigeante mahoraise.

« Remettre les LR en ordre de marche »

Selon sa propre expression, Abdoul Kamardine ambitionne de « remettre les LR en ordre de marche, en animant le parti pour assurer et garantir son bon fonctionnement, assurer une dynamique de la gagne et renforcer la capacité mobilisatrice, à travers les idées et la fédération des acteurs de tous les niveaux, tous les ordres », priorisait-il, ce lundi, en fin d’après-midi, à quelques heures de la clôture des votes de son parti. Un scrutin qui se déroulait par le biais du numérique à l’échelle nationale depuis dimanche. Il convient de rappeler qu’officiellement l’enjeu de ces élections internes au LR reste la préparation des prochaines élections européennes en 2024, puis municipales en 2026. Plusieurs postes sont à pourvoir au sein des deux circonscriptions que compte Mayotte. C’est dans cette optique que Fardati Durand et Echati MRoivili convoitaient toutes les deux les rênes de la première circonscription, tandis que leur collègue Ankidati Chanfi était seule à se présenter pour la deuxième circonscription. La grande inconnue pour ce scrutin reste ceux qui décrocheront les six postes de délégués nationaux. Ils étaient onze au total à avoir présenté leur candidature. Il y avait également 24 sièges de membres de comités de circonscription à pouvoir pour la première circonscription 1 et 18 pour la seconde. Abdoul Kamardine annonce s’appuyer « sur ses trente années de militantisme au sein de la droite républicaine sous les couleurs du RPR, UMP et aujourd’hui LR, et les mettre à profit pour redonner un nouveau souffle à notre mouvement ».

Ainsi ambitionne-t-il de perfectionner le fonctionnement de la fédération LR, renouveler les équipes, renforcer la place des jeunes et bâtir un projet mobilisateur.

La grève des écoles publiques se poursuit

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Une école primaire au sud de la Grande Comore, ce lundi, à 8h. 

La fédération des syndicats des agents de l’éducation réclame depuis un an une nouvelle grille indiciaire. Mais jusqu’à maintenant, le gouvernement traine les pieds alors qu’il avait promis de donner une suite favorable une fois qu’il aura achevé son contrôle physique.

Voilà déjà une semaine que les écoles publiques n’ont pas ouvert leurs portes. La raison, les enseignants du primaire et du secondaire observent, depuis lundi dernier, une grève illimitée. La fédération des syndicats de l’éducation aux Comores a appelé à cet arrêt de travail dans le but d’accentuer la pression sur l’État pour qu’il accepte de verser enfin une nouvelle grille indiciaire. Cette revendication est à l’origine des multiples crises qui ont secoué le secteur public au cours de ces douze derniers mois. A chaque fois que le syndicat déclenche un mouvement de protestation, le gouvernement promettait de répondre favorablement à la doléance des enseignants de l’enseignement public. Mais ces engagements n’ont jamais été suivis d’effet. C’est pour cette raison que depuis le 17 novembre, la fédération des syndicats de l’Éducation est passée à la vitesse supérieure en déclenchant la grève illimitée qui jusqu’à maintenant n’a pas trouvé d’issue. Selon nos informations, le ministère de l’Éducation et celui de la Fonction publique se sont entretenus, ce lundi, en vue de proposer une feuille de route. Un responsable qui y a pris part assure qu’ils travaillent pour résoudre la crise le plus tôt possible.

Une revalorisation réclamée depuis plus d’un an

Du côté du syndicat, la grève dit-on sera maintenue tant que les autorités n’auront pas versé la grille indiciaire. Cela fait plus d’un an que les enseignants du secteur primaire et ceux du secondaire réclament cette revalorisation. Si les écoles publiques sont fermées aujourd’hui, c’est parce que malgré la signature le 18 mai 2022 d’un protocole d’accord entre la fédération des syndicats et le gouvernement, les choses n’ont pas évolué. « Nous avons longtemps attendu les fruits des deux contrôles des agents de la fonction publique comme c’était mentionné dans le protocole d’accord. Toutefois, jusqu’à maintenant aucun geste allant dans ce sens n’a été posé. Nous en avons assez de vivre dans ce labyrinthe et nous sommes plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de nos revendications », promettent les enseignants dans leur préavis adressé aux autorités depuis le 2 novembre. Face à ce constat d’échec, le mouvement syndical déplore cette attitude d’indifférence qui ne fait qu’enfoncer encore davantage le système éducatif. « Nous nous sommes persuadés qu’actuellement la préoccupation du gouvernement est l’organisation des prochaines élections et non l’éducation des enfants comoriens. Et, si jamais, il faut fermer les écoles en attendant le président de la République qui sera issu des prochaines élections pour satisfaire notre revendication, nous le ferons », prévient le syndicat. Notons qu’à la veille des examens nationaux du mois de juin 2023, les enseignants avaient menacé de boycotter la surveillance et la correction des épreuves avant de lever son mot d’ordre. « Nous avons convenu de commencer la rentrée scolaire de cette année car une grève paralyserait l’école publique », expliquait encore en début du mois le secrétaire général de la fédération des syndicats de l’éducation, Moussa Mfoungoulié. En 2009, sous la présidence dAhmed Abdallah Sambi, le corps enseignant a lancé un mouvement qui a abouti à l’intégration d’une nouvelle grille indiciaire au profit des fonctionnaires.

Mais après trois mois, les enseignants du primaire et secondaire ont été retirés pendant que les agents des autres secteurs à l’instar du ministre de la Santé continuent à toucher l’indice jusqu’à nos jours. Depuis, le syndicat des agents de l’éducation n’arrête pas de crier à l’injustice et exige que les enseignants soient réintégrés.

Les villages de Miréréni et Combani s’enlisent dans la violence

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Depuis plusieurs jours, les affrontements entre jeunes de Combani et Miréréni sont devenus quotidiens.

La rivalité entre les deux villages déborde sur des affrontements avec les forces de l’ordre. Illustration le week-end dernier, avec près de 80 militaires engagés deux nuits consécutives.

Miréréni et Combani à feu et à sang. Dans des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, des riverains alertent les pouvoirs publics. Sur X (exTwitter), démonstration est faite du surréalisme des scènes de violences qui rythment le quotidien des habitants dans ces deux villages. Tournée à Miréréni, une vidéo amateur montre un véhicule blindé à roues de la gendarmerie (VBRG) touché par un cocktail molotov, jeté par un « individu isolé » depuis un toit… La scène se serait produite dimanche 26 novembre, en fin de journée. D’autres clichés témoignent d’actes de vandalisme commis sur les automobiles stationnés sur place.

D’après la gendarmerie, des affrontements, véritables luttes intestines entre jeunes des deux villages, ont été signalés dès jeudi. Au lendemain, les assaillants ont érigé plusieurs barrages sur la RD3, s’en prenant aléatoirement aux automobilistes sur place en les caillassant. Dans la nuit de vendredi à samedi, un premier véhicule a été incendié à Combani, entraînant le déploiement de près de 80 gendarmes sur place. Ce sont ensuite les militaires qui ont été pris pour cible. Leur dispositifvisant avant tout à empêcher les troubles à l’ordre public a ainsi été renouvelé au lendemain, dans la nuit de dimanche à lundi, à Miréréni et Combani. Sur l’ensemble du week-end, il n’y aurait eu aucun blessé, que ce soit du côté des participants aux émeutes ou de celui des forces de l’ordre.


Une enquête ouverte

Dans l’objectif d’identifier les « leaders » de ces groupes de jeunes, mais aussi de faire la lumière sur les nombreuses dégradations recensées – dont celle d’un engin de chantier à Miréréni, dans la future zone commerciale – une enquête judiciaire a été confiée à la brigade de gendarmerie de Sada avec la supervision des gendarmes de Koungou et de la brigade de recherches. Aucune interpellation n’a donné suite à ces faits, pour l’heure.

Impossible de dire si ces affrontements ont fait tache d’huile, mais les évènements déplorables du week-end n’ont pas été circonscrits à ces deux villages. Du côté de Tsararano, une dizaine de jeunes a tenté de s’introduire dans les locaux de l’hôtel de police municipale samedi soir. Sans succès car la bande a été repoussée in extremis par la gendarmerie. D’autres heurts ont éclaté plus au nord sur la RN1 avec des caillassages signalés à hauteur de MajicavoKoropa.

Une information judiciaire ouverte concernant la femme égorgée de Doujani

Après la découverte du corps sans vie d’une femme dans un champ à Doujani, le 10 novembre, le Parquet de Mamoudzou a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire, a-t-on appris auprès du procureur de la République, Yann Le Bris. Pour rappel, cette mère de famille âgée de 42 ans avait été retrouvée égorgée, à proximité de la carrière de Doujani, en plein jour. Le secret de l’instruction étant en vigueur, le procureur n’a pas donné de plus amples informations.

Madagascar : Andry Rajoelina remporte l’élection présidentielle

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La commission électorale nationale indépendante (Ceni) a entériné la victoire du président sortant, Andry Rajoelina, au premier tour de l’élection présidentielle malgache, ce samedi. Selon les résultats provisoires, le favori récolte 58,95% des voix, contre 12,10% pour Marc Ravalomanana et 14,40% pour le député Siteny Randrianasoloniaiko, ses deux plus proches adversaires. Le scrutin du 16 novembre a été marqué par une participation faible (46,36%) en raison du boycott encouragé par une dizaine de candidats, dont l’ancien président Marc Ravalomanana. Ils voulaient dénoncer à la fois les conditions de campagne (plusieurs rassemblements ont été empêchés) et de possibles fraudes pendant l’élection. Des médias, comme Le Monde, font état de pression sur les fonctionnaires, d’une augmentation anormale d’adhérents au parti du président, Tanora malaGasy Vonona – « Jeunes Malgaches déterminés », et d’achats de voix via une promesse de bons alimentaires.

Crise de l’eau : Chirongui change sa distribution de bouteilles

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La commune de Chirongui annonce qu’à partir du mardi 28 novembre, la distribution d’eau potable à sa population sous forme de bouteilles ne se fera plus uniquement à M’ramadoudou. Le mardi, par exemple, les habitants de Poroani et Miréréni pourront se rendre à la MVVA à Poroani, de 8h30 à 15h30. Le mercredi, ceux de Malamani et M’ramadoudou se rendront toujours au Gab de Mramadoudou, de 8h30 à 15h30. Le jeudi, les riverains du village de Chirongui sont aussi invités à se rendre au Gab de Mramadoudou, de 8h30 à 15h30. Dernier changement, le samedi, avec la possibilité pour les habitants de Tsimkoura se récupérer les packs à l’école maternelle du village, de 7h à midi. « Les personnes qui ne peuvent pas se rendre sur les lieux de distribution, sont invités à donner leur carte de distribution à un proche afin de retirer leurs packs d’eau. Les bouteilles vides sont récupérées sur place et donnent droit à d’autres packs d’eau », rappelle la mairie. Quant aux inscriptions, elles sont toujours ouvertes sur place, à la mairie, à la médiathèque et via le lien internet.

La fête de la Science s’est déroulée au lycée de Petite-Terre, ce vendredi

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Événement très attendu par les élèves du lycée de Petite-Terre, la fête de la Science de vendredi matin a vu le déplacement sur les lieux du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, et de plusieurs responsables locaux de l’éducation nationale. Des nombreuses démonstrations étaient au programme.

La finale de l’Orange Cup, c’est ce dimanche 3 décembre à Sada

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La phase finale pour les jeunes footballeurs mahorais participant à l’Orange Cup (OCP) 2023 approche à grands pas. Les seize équipes qualifiées entrent dans la phase finale, qui se tiendra le dimanche 3 décembre, à Sada (au lieu du 26 novembre comme initialement prévu), de 7h à 17h. À 7h30, au stade municipal de Sada, toutes les équipes qualifiées pour la phase finale se verront remettre un maillot Orange. Ce même jour, les organisateurs de l’OCP Mayotte, révéleront la dotation inédite prévue pour cette première édition. L’Orange Cup, épreuve éducative et sportive, est en faveur des licenciés de la Ligue Mahoraise de Football âgés de 9 et 10 ans. Sur les 82 équipes inscrites au début de la compétition, 32 équipes ont passé les phases de poules le 8 octobre dernier. A l’issue de ces rencontres, 4 équipes par poule ont pu accéder à la phase finale. Cette compétition est née de la volonté d’accompagner les clubs de football amateur, mais aussi de sensibiliser le plus grand nombre de licenciés à l’éducation au numérique. Pour avancer dans la compétition, et passer d’une phase à l’autre, il faut avoir réalisé au moins un atelier numérique. Comme sur un terrain de foot, il y a des règles qu’il faut respecter sur les réseaux sociaux, pour prévenir le cyber harcèlement par exemple. Ces ateliers ludiques ont pour vocation d’éveiller les jeunes aux dangers d’internet et des réseaux sociaux et cela avant l’arrivée au collège où ils font généralement aussi leur entrée dans la vie numérique.

Moins de gastro-entérites, davantage de Covid-19

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Santé Publique France a publié son point épidémiologique pour Mayotte. On apprend ainsi que les gastro-entérites passent en phase post-épidémique, ce qui coïncide avec une baisse du nombre de ventes d’anti-diarrhéiques. Le nombre de prélèvements positifs à Rotavirus, responsable de l’épidémie saisonnière de gastro-entérite, est en diminution depuis fin septembre. La semaine dernière, le taux de positivité à Rotavirus était descendu à 5% contre 11% la semaine précédente. Les maladies hydriques à déclaration obligatoire, à savoir la fièvre typhoïde et l’hépatite A, sont également surveillées. Pour la première, 13 cas ont été déclarés en 2023 contre 123 en 2022. Pour la deuxième, 20 cas ont été déclarés depuis le début de l’année 2023 contre 30 cas sur l’année 2022. En raison de leur mode de transmission et la détection régulière de foyers de contamination sur le territoire, ces maladies hydriques pourraient faire l’objet de flambées épidémiques, à cause de la pénurie d’eau à Mayotte. En effet, le manque d’eau pourrait engendrer une baisse de la vigilance quant à l’application de mesures d’hygiène de base et donc favoriser la transmission de ces maladies endémiques sur le territoire. Enfin, si le taux de grippe reste stable à un niveau élevé, la circulation du Covid-19 augmente, avec 35 cas positifs la semaine dernière et trois cas graves admis en réanimation. Santé Publique France reste attentive au contexte de pénurie d’eau, qui favorise la transmission des maladies, les mesures d’hygiène habituelles étant plus difficiles à respecter.

Les prix de l’alimentation ont légèrement baissé en octobre de 0,4%

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L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié un nouveau rapport sur les prix à la consommation à Mayotte en octobre, considérés comme plutôt stables. Si les tarifs de l’énergie poursuivent leur hausse le mois dernier (+2,1 %, après +3,5 % en septembre), tout comme les prix des produits manufacturés, qui ont augmenté de 0,3 % et le tabac de 0,2%, les prix de l’alimentation baissent de 0,4 % en octobre, après une hausse de 0,6 % en septembre. Les prix des services diminuent également de 0,4 %. Cette stabilité ne vient pas contrecarrer la hausse des prix de manière générale à Mayotte, qui est de 4,5 %, contre 4% au niveau national. Les prix de l’énergie ont augmenté, eux, de 30,8 % sur un an, et ceux de l’alimentation, de 5,7 %. L’alimentaire pèse pour 23 % dans la consommation des ménages à Mayotte. Seuls les prix des produits manufacturés sont stables, alors qu’ils augmentent au niveau national de 2,2 %.

Les Assises de la Croissance Verte commencent mardi

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L’Association des Villes et Collectivités de l’Océan Indien (Avcoi), la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), la Ville de Mamoudzou et le Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976), organisent les Assises de la Croissance Verte du 28 au 30 novembre à Mamoudzou. Le mardi 28, plusieurs tables rondes sont prévues dans la matinée, et des visites techniques sont prévues l’après-midi. Le public pourra au choix et sur inscription, assister à une visite technique sur le processus de dépollution des véhicules hors d’usage et la gestion des déchets métalliques, sur les déchets marins, sur la première unité de valorisation locale des déchets plastiques ou sur la création de solutions durables pour l’ingénierie des projets environnementaux. Il faut s’inscrire sur le formulaire suivant https://forms.gle/K5bhQAoWK2gARGEo9. Le mercredi 29 sera consacré à plusieurs ateliers. Enfin, la dernière journée sera consacrée à une visite du pôle d’excellence rurale de Coconi, à Ouangani, et à la découverte du patrimoine marin.

Trophées de l’environnement : Sept lauréats mahorais célébrés grâce à leurs actions

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La soirée de clôture de la semaine de l’environnement, événement organisée par la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), a permis la remise de sept trophées à des acteurs mahorais particulièrement impliqués dans la préservation de l’île. La fête de samedi soir s’est déroulée dans la zone industrielle Nel à Kawéni. Chants, musique et beaucoup d’amusement étaient au programme.

Plus de 150 personnes ont répondu présents à ce rendez-vous nocturne animé par Anli Bedja pour assister à la remise des trophées de l’environnement 2023. Les musiciens présents ont su apporter de la joie, de la couleur et de la bonne humeur à cet événement. Les heureux primés de cette soirée organisée en plein Novembre vert sont la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) dans la catégorie association, le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976) pour son partenariat avec les doukas dans la catégorie entreprise, la commune de Bandrélé en catégorie collectivité locale. Houdjati Ridjali s’est vu lui décerné le trophée de la catégorie personnalité, le lycée de Sada celui de scolaires et Électricité de Mayotte en tant que champion de la transition énergétique. L’amicale de Dembéni ferme la marche avec le trophée de l’eau et rivières.

La soirée s’est poursuivie autour d’un buffet- grillade sur fond de musique et de moments festifs. Les différents partenaires de ces trophées 2023 étaient tous représentés à cette soirée, la Cadema (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), Électricité de Mayotte, la Star Mayotte, le Sidevam976, la Ville de Mamoudzou, le conseil départemental de Mayotte, l’Ademe, les Eaux de Mayotte et IBS. Un moment très convivial entrecoupé de musique grâce à l’implication de nombreux artistes notamment le jeune Bodo style, un des jeunes ambassadeurs de la musique mahoraise contemporaine. Il y a eu également des interprétations de la variété malgache des années 90 et des reprises de morceaux plus récents.

Tous les nommés cette année

Association : Wenka culture, Les naturalistes de Mayotte, la FMAE*, le Gepomay et l’École de la joie et de la liberté. Lauréat : La FMAE

Entreprise : Ylanga Ecoshop Mayotte, Sidevam avec les doukas, Mob’ Hélios, Vélos et sensations et Transport citoyen Mayotte. Lauréat : Sidevam avec les doukas

Collectivités locales : la mairie de Mamoudzou, la Cadema, la CCSUD, la commune de Bandrélé et la commune de Chiconi. Lauréat : La commune de Bandrélé

Personnalité : Ali Madi, Houdjati Ridjali, Emilien Dautrey, Manuella Grimault et Michel Charpentier. Lauréat : Houdjati Ridjali

Scolaire : école de M’tsahara, école élémentaire Mroalé, le lycée de Sada, le collège Passamaïnty et le lycée de Petite-Terre. Lauréat : Scolaire

Transition énergétique : Albioma, le rectorat de Mayotte, Électricité de Mayotte, la mairie de Ouangani et Bambou Mayotte. Lauréat : Électricité de Mayotte

Eau et rivière : DEAR de Dzoumogné, la 3CO, l’amicale de Dembéni, GEO Builder et l’association Nayma. Lauréat : Amicale de Dembéni

*En gras, les vainqueurs de cette édition 2023.

Crise de l’eau : « Ce n’est pas à l’État de payer les factures d’eau des Mahorais »

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Nicolas Salvador, secrétaire de l’association Mayotte a soif, Racha Mousdikoudine, la présidente de l’association, et maître Éric Dugoujon, veulent mettre l’État, le syndicat Les Eaux de Mayotte (ex-Smeam) et la Société mahoraise des eaux (SMAE) face à leurs responsabilités dans cette crise de l’eau.

La pénurie d’eau n’est pas une fatalité pour le collectif « Mayotte a soif », qui a entrepris des actions contre l’État et la Société mahoraise des eaux (SMAE), le délégataire en charge du réseau d’eau potable. Alors qu’une demande en référé-liberté n’a pas eu l’effet escompté, ce week-end, une mise en demeure a été notifiée à la filiale de Vinci.

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Le collectif « Mayotte a soif » a commencé à sa faire connaître par des manifestations, comme ici devant la Société mahoraise des eaux (SMAE), à Kawéni.

Depuis plus d’un an, Mayotte est soumise aux coupures d’eau hebdomadaires. Celles-ci se sont faites de plus en plus longues à mesure que la crise s’est aggravée. Elles sont désormais de 54 heures et pourraient s’allonger davantage en raison d’une production insuffisante sans les prélèvements dans les retenues collinaires (voir par ailleurs). La cause, la sécheresse exceptionnelle de cette année couplée à un manque d’infrastructures, ne laisse pas indifférent une poignée de personnes réunies au sein de l’association « Mayotte a soif ». Celle-ci veut mettre l’État, le syndicat Les Eaux de Mayotte (ex-Smeam) et la Société mahoraise des eaux (SMAE) face à leurs responsabilités grâce à l’aide de plusieurs cabinets d’avocats. Il y a d’abord la mise en demeure notifiée, ce mercredi, à la SMAE, filiale de Vinci. « On lui a rappelé toutes les irrégularités qui sont flagrantes. Il y a toute une réglementation européenne et française qui n’est pas respectée. La loi française, par exemple, prévoit un accès quotidien pour boire, mais aussi les besoins en cuisine, pour l’hygiène. Cet accès doit être dans son domicile ou à proximité immédiate. C’est ce que dit le texte. Et deuxièmement, l’eau délivrée doit être potable », rappelle maître Éric Dugoujon. L’avocat réunionnais, qui défend presque 240 personnes, demande deux choses, d’assurer la distribution de bouteilles d’eau directement auprès des requérants et le non-paiement de factures en raison d’un service non rendu.

Interrogé sur le fait qu’aucune facture n’est à payer pour la période de septembre à décembre, étant pris en charge par l’État, il répond que « ce n’est pas à l’État de payer les factures d’eau des Mahorais, c’est au concessionnaire. Là, c’est l’argent du contribuable. C’est vous, c’est moi ». En cas d’absence de réponse de la SMAE, il n’écarte pas l’idée de faire appel à la justice pour défendre ses clients.

Un référé-liberté contre l’État

La deuxième action est intervenue au tribunal administratif de Mamoudzou, vendredi après-midi. Les associations « Mayotte a soif », « Notre affaire à tous » et des particuliers ont saisi le juge sur une demande de référé-liberté contre l’État. Mais le déroulé de l’audience de ce vendredi ne semblait pas favorable au collectif, le magistrat exprimant à plusieurs reprises ses doutes sur son pouvoir à agir. « Vous me demandez d’être préfet de Mayotte et de résoudre la crise de l’eau », a réagi vivement Christian Bauzerand, précisant que seules les associations avaient intérêt à agir et pas les particuliers. Les avocats des plaignants, un cabinet de Montpellier représenté à l’audience par maître Dugoujon, ont tenté en vain de démontrer que l’État n’avait pas fait ce qu’il fallait lors de cette crise de l’eau. Ils demandaient, par exemple, « d’enjoindre au ministre de l’intérieur, au ministre de la santé, au ministre délégué aux outre-mer, au directeur régional de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, au directeur du syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de Mayotte (Smeam) et au préfet de Mayotte d’établir dans les 48 heures un plan complet d’urgence sanitaire et d’accès à l’eau à Mayotte comportant toutes mesures utiles pour faire cesser au plus vite et durablement la crise d’accès à l’eau, humanitaire, sanitaire, scolaire et environnementale ». Sauf que pour le juge, qui a reconnu à plusieurs reprises la gravité de la crise à Mayotte, il est difficile de savoir quelles sont « ces mesures utiles ». Pareil pour les nombreuses demandes de publication de documents, il a rappelé que ce n’est pas de son ressort.

Parmi les mesures notamment, les avocats demandaient aussi le déclenchement du plan Orsec (Organisation de la réponse de curité civile) eau potable. Cette sorte de guide de la crise de l’eau est une obligation pour les préfectures depuis 2020. Il permet selon les types de scénarios de savoir quelles actions l’État doit engager. Il y a quelques semaines, la préfecture de Mayotte nous avait indiqué « en avoir un », sans fournir de détails. L’avocat des services de l’État a admis devant le juge « qu’il est de 2014 et qu’il est périmé ». Pour son client, le défenseur a fait valoir « que ce n’est pas planifié qui est demandé à la préfecture de Mayotte, mais d’agir ». Le juge a suivi en se demandant justement si les mesures prises dernièrement ne relevaient d’un plan Orsec. « Si les requérants allèguent, ils ne démontrent pas que les mesures de mise en œuvre du plan Orsec (Organisation des secours) qu’ils réclament, à supposer qu’elles puissent s’appliquer conformément aux dispositions précitées de l’article L.742-2 du code de la sécurité intérieure, seraient différentes et éventuellement plus adaptées que celles mises en œuvre actuellement par le préfet de Mayotte, au regard, notamment des éléments apportés à l’audience par l’agence régionale de santé », confirme-t-il dans son jugement. Outre le rejet de la requête, les associations et les particuliers devront s’acquitter d’une partie des frais d’avocat de la préfecture (1.500 euros).

Mais le combat judiciaire ne devrait pas s’arrêter là. La présidente « Mayotte a soif », Racha Mousdikoudine a également porté plainte à titre individuel. Pour maître Dugoujon, il faut d’ailleurs que ça aille plus loin. « Il faut susciter une prise de conscience », répète-il, regrettant par exemple que les élus mahorais ne se fassent pas davantage entendre. Il n’épargne non plus le syndicat Les eaux de Mayotte justement, qui devrait selon lui répondre aux Mahorais aux côtés de son délégataire, la SMAE.

La vanille embaume le pôle d’excellence rurale de Coconi

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L’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, organisatrice de l’événement, avait un stand auquel elle a pu vendre ses nombreux produits à base de vanille.

La troisième édition de la fête de la Vanille s’est tenue, ce samedi, au pôle d’excellence rurale de Coconi, dans la commune de Ouangani. Organisé par l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, cet événement a pour but de mettre en valeur le savoir-faire mahorais en matière de production de vanille. Le dimanche, il était possible de visiter plusieurs exploitations dans différents lieux de l’île.

Fin de vie : « faire comprendre aux gens qu’ils ont des droits »

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Pendant deux jours, l’équipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs (Emasp) a pu montrer ses actions à Mayotte.

Mise sur pied en 2019 au centre hospitalier de Mamoudzou, l’équipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs tenait un séminaire du 23 au 24 novembre au siège du conseil départemental de Mayotte. Les témoignages de patients et soignants se sont mêlés à une réflexion plus large sur la fin de vie et l’accompagnement des soignants en milieu hospitalier.

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Crise de l’eau : Le calendrier des coupures ne change pas…au moins cette semaine

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Jusqu’au dimanche 3 décembre, les coupures d’eau demeurent de 54 heures pour l’ensemble de Mayotte, hormis pour la zone industrielle de Kawéni qui vit au rythme des coupures nocturnes.

La Société mahoraise des eaux (SMAE) a communiqué le planning des tours d’eau pour une semaine supplémentaire au lieu de deux habituellement. Il n’y a pas de changement (hormis pour le secteur de Labattoir), mais cela traduit le manque de visibilité au-delà de la période du 3 décembre en raison de la vidange des deux retenues collinaires.

Les coupures d’eau seront-elles plus importantes ?

Dès ce lundi, Mayotte reste au système de coupures d’eau de 54 heures, sauf pour la zone industrielle de Kawéni qui demeure en secteur 4 et donc ne connaît que des interruptions nocturnes d’alimentation eau du lundi au samedi. Le nouveau calendrier transmis par la Société mahoraise des eaux (SMAE) est en vigueur pour les sept prochains jours, jusqu’au dimanche 3 décembre, et pas pour deux semaines comme de coutume. Cela ne veut pas forcément dire qu’un durcissement du calendrier interviendra la semaine d’après, mais il traduit le manque de visibilité des pouvoirs publics et de la filiale de Vinci. Car la consommation (entre 26.000 et 28.000m3 journaliers) dépasse la production d’eau potable quotidienne (environ 20.000m3) sans les recours aux retenues collinaires de Dzoumogné et Combani. En effet, seuls des prélèvements quotidiens dans les deux équipements bientôt à sec, voire de fortes pluies (qui augmentent la quantité d’eau captée en rivière), permettent de suivre le rythme. Mais la préfecture de Mayotte ne semblait pas optimiste, jeudi dernier, insistant sur des besoins de réduire la consommation dans les semaines à venir.

Et où en sont les travaux ?

Une politique de travaux d’urgence a été lancée, ces derniers mois, sous l’impulsion du ministre délégué à l’Outremer, Philippe Vigier. Ils avancent et permettent de gagner des centaines de mètres-cube ici et là. De nouveaux captages en rivière ont vu le jour, comme à Soulou, la sixième campagne de forages a été lancée début septembre en commençant par Coconi (il n’y en avait pas eu depuis 2014) et la recherche de fuites sur le réseau fragilisé se fait plus active. D’autres forages d’urgence ont été envisagés, mais le premier à Bandrélé ne s’est pas avéré concluant. L’usine de dessalement de Pamandzi devait tourner enfin à plein régime fin novembre (+1.200m3 par jour, soit 4.700m3 quotidiens). Lors de l’audience de ce vendredi au tribunal administratif (voir par ailleurs), la préfecture de Mayotte tablait davantage pour « fin décembre ». Et pour le fameux osmoseur de Jimawéni prévu début 2024, au sud de Sada, le syndicat Les Eaux de Mayotte et l’État avaient finalement décidé de jeter l’éponge, au regard du coût et des doutes sur les résultats espérés (le site demeure toutefois candidat à une future usine de dessalement).

Quel changement à Labattoir ?

En Petite-Terre, les deux communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi sont passées aux coupures d’eau de 48 heures (devenues ensuite 54 heures), à la mi-octobre. De fait, elles ont intégré les trois premiers secteurs. Ce lundi, le nouveau programme provoque un découpage pour Labattoir Badamiers. « La seule modification du planning réside dans le passage de Labattoir Centre du secteur 2 au secteur 1 », prévient la SMAE. Les habitants de Labattoir centre auront donc de l’eau potable, à partir de ce lundi soir, entre 16h et 18h.

Exemplarité, dévouement : les qualités du personnel éducatif récompensées

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Sylvie Malo, cheffe du service académique de l’information et de l’orientation, et conseillère technique du recteur, est une des rares à accéder au rang de commandeur des Palmes académiques.

Ce vendredi, seize membres de la communauté éducative mahoraise ont été distingués lors d’une cérémonie de remise des Palmes académiques, au rectorat, à Mamoudzou. Une récompense qui a pour but de mettre en lumière celles et ceux qui s’investissent au quotidien auprès des enfants.

« Au nom des pouvoirs qui me sont confiés par le président de la République, j’ai l’honneur de vous distinguer au titre de chevalier de l’ordre des Palmes académiques. » Cette phrase a résonné une bonne dizaine de fois, ce vendredi, dans les locaux du rectorat, à Mamoudzou. Éduquer, enseigner, diriger un établissement, gérer la logistique d’une école… Toutes ces missions nécessaires à l’accompagnement des enfants vers l’âge adulte ont été célébrées lors d’une cérémonie de remise des Palmes académiques (l’équivalent de la Légion d’honneur pour le personnel éducatif, N.D.L.R), décernées à seize membres de la communauté éducative de Mayotte. Cette récompense distingue celles et ceux qui se sont particulièrement investis au cours de leur mission auprès des élèves.

Dans un contexte particulièrement complexe pour le personnel, qui doit assurer ses missions malgré le manque d’eau et les épisodes de violences récurrents, le recteur, Jacques Mikulovic, a souligné l’importance de reconnaître leur travail. Il a ainsi tenu à décrire les parcours et qualités de chacun des récipiendaires au moment de la remise des médailles. « Il s’est beaucoup investi au service de la continuité éducative. […] Il ne ménage pas ses efforts pour faire rayonner l’éducation populaire sur le territoire », loue-t-il, lors de son discours à l’intention de Bacar Achiraf, président de la Ligue de l’enseignement de Mayotte et ancien directeur de l’école de MiréniPoroani, à Chirongui, promu ce jour chevalier des Palmes académiques.

Seize personnels distingués

Dassami Daroucchi, gestionnaire du lycée de Kahani, a également rejoint les rangs des chevaliers lors de cette cérémonie. « Elle n’hésite pas à revenir pendant ses congés », indique le recteur en décrivant une femme dévouée à son travail. Le défilé des personnels éducatifs a continué : la gentillesse et la bienveillance de Bernard Deuss, principal au collège de Kwalé, ont été soulignées ; le dévouement d’Hassane Ali, conseiller pédagogique désormais retraité, a été apprécié ; l’exemplarité de Zora Dujardin, agent comptable et gestionnaire au lycée de Sada, a été reconnue.

La cérémonie s’est achevée sur la remise de la plus haute distinction de l’ordre des Palmes académiques, avec la nomination de Sylvie Malo, cheffe du service académique de l’information et de l’orientation, et conseillère technique du recteur, au titre de commandeur. « Madame Malo est une personnelle très investie, loyale, qui a le souci de produire quotidiennement une expertise de très grande qualité », insiste le recteur. C’est ensuite le discours de la distinguée qui a clôturé cet après-midi de récompenses : « Je suis particulièrement émue parce que je pense qu’il n’y a pas de plus beau territoire que celui de Mayotte pour exercer un métier en direction de la jeunesse ».

Vol à la station d’épuration : Idriss « Asroimi » Boura écope de treize ans de prison

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La station d'épuration de Tsararano avait été attaquée le soir du 2 mai 2018. Six hommes ont été condamnés depuis, dont le dernier qui a vu sa peine confirmée en appel, ce jeudi.

Seul accusé à faire appel dans l’affaire de la station d’épuration de Tsararano, Idriss « Asroimi » Boura passera finalement treize années en prison, soit exactement la même durée qui avait été décidée en première instance et celle demandée par l’avocat général, Albert Cantinol. L’homme de 30 ans, d’origine comorienne, faisait partie de l’équipe sauvage qui s’était rendue dans la soirée du 2 mai 2018 à la station d’épuration pour y commettre un vol. Une vingtaine d’individus, des membres de sa bande et des jeunes du village, avaient roué des coups et ligoté les deux gardiens, pensant qu’un coffre-fort était à l’intérieur. Non contente de son butin (principalement du matériel informatique), la bande de Tsoundzou/Kahani réduite à huit personnes s’étaient dirigées vers Dembéni dans la nuit pour deux nouveaux cambriolages. Le premier particulièrement violent s’est déroulé au domicile et en présence d’une famille de quatre personnes, dont des enfants de 7 ans et trois mois. Celui qui avait eu lieu 400 mètres plus loin s’est fait plus discrètement chez un homme qui dormait et qui n’a pas entendu les voleurs emporter ses affaires et même son fourgon.

Cinq hommes, dont « Magnele » et « M’déré », impliqués dans de nombreux faits à Mayotte, avaient été condamnés en octobre 2022 (puis un autre le mois dernier) pour ces faits. Espérant réduire sa peine, Idriss Boura avait fait appel et est passé en jugement, ces mercredi et jeudi. Il avait changé sa défense en reconnaissant tous les faits, alors qu’il n’admettait précédemment que le deuxième vol de Dembéni (où il a été filmé) et celui d’une barque, quelques heures plus tard, à Kani Bé. Pour les deux premiers, sans nier sa participation, il a affirmé ce mercredi qu’il était resté à proximité des lieux, sans y entrer. Il expliquait avoir craint d’être vu alors qu’il était sous contrôle judiciaire à l’époque pour une autre histoire de vol avec arme. Pour la deuxième fois de l’année (il a été condamné en février pour avoir dépouillé des Mahorais sur une plage de Kani-Kéli en mai 2018 également), il écope d’une nouvelle longue peine de prison.

L’école de Mangajou décline l’île sous toutes ses formes

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Dans le cadre d’un projet de Parcours d’éducation artistique et culturelle qui s’intitule « Si nos corps sont des îles », l’école de Mangajou, dans la commune de Sada, propose une restitution d’un travail en arts plastiques, musique et danse, aux parents et aux élèves de l’école, le vendredi 24 novembre à 9h30 pour la première partie et à 14h30 pour la seconde partie, à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mangajou. Ce projet, qui se tient depuis octobre jusqu’à décembre prévoit des temps d’échanges avec les élèves sur leur vision de l’île ; des réalisations des îles en argile, papier, bois, végétaux ou encore matériaux de récupération ou encore une création sonore avec des sons capturés sur l’île. Marine Nouvel (artiste plasticienne) et Maxime Liberge (musicien), ont initié ce projet auprès des élèves.

Appel à manifestation d’intérêt pour l’Écoparc des Badamiers

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L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) et la Communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) ont lancé un appel à manifestation d’intérêts, du 05 octobre au 22 décembre pour identifier les entreprises souhaitant s’installer dans le futur Ecoparc des Badamiers. Les travaux d’aménagement de l’Ecoparc des Badamiers devraient démarrer en 2025, pour des premières livraisons de terrains prêts à bâtir la même année. Une vingtaine de lots, de tailles variables et destinés à accueillir différents types d’activités (logistique, ateliers, bureaux…), sont programmés. L’appel à manifestation d’intérêts permettra d’affiner les besoins et attentes des entreprises intéressées afin de faciliter leur implantation. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 22 décembre à midi inclus. Le dossier et les modalités de candidature sont disponibles sur le site internet de l’EPFAM (www.epfam.fr). Pour tout complément d’informations, les personnes intéressées peuvent envoyer un mail (badamiers@epfam.fr et bastien.alleman@cc-petiteterre.fr) ou téléphoner (02 69 63 39 60, demander M. Halimi, ou 06 39 69 88 76).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes