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Crise de l’eau : Un maintien des tours d’eau annoncé, sans durée précisée toutefois

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Les retenues sont bientôt à sec et cela va entraîner la fin des prélèvements qui sont de l’ordre de 7.000 m3 par jour, ces dernières semaines et quand il ne pleut pas. Image d’archives

Les retenues collinaires étant au plus bas, le comité du suivi de la ressource en eau a décidé, ce mercredi, d’évoquer simplement un maintien des coupures d’eau, sans donner d’horizon. Sans ses deux réserves et sans l’aide de la pluie, à l’heure actuelle, la production d’eau potable à Mayotte atteint environ 20.000 mètres-cube par jour, alors que la consommation journalière reste supérieure. 

« Vous savez très bien qu’on est liés à un sujet de météo, mais il n’est pas prévu de toucher aux tours d’eau. C’est déjà, me semble-t-il, un délai extrêmement important pendant lequel les Mahoraises et les Mahorais n’ont pas accès à l’eau », avait admis le ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier, au port de Longoni, il y a tout juste une semaine. Dans un communiqué envoyé ce jeudi, le comité du suivi de la ressource en eau de la veille n’a pas exclu toutefois de nouvelles restrictions. « La perte de cette ressource pourrait impliquer de nouvelles restrictions afin de garantir la distribution régulière et prévisible sur le réseau », indique la préfecture de Mayotte, après l’assemblée qui réunit tous les acteurs de l’eau et la plupart des institutions (préfecture de Mayotte, syndicat Les Eaux de Mayotte, la Société mahoraise des eaux, la Dealm, l’Agence régionale de santé, Météo France). Cet avertissement intervient alors que les retenues collinaires de Combani et Dzoumogné ont vu leurs capacités descendre à 7% et 6%. « Elles sont désormais proches de la vidange », confirment les services de l’État. Des travaux sont en cours pour réduire les fuites sur le réseau d’eau potable et augmenter la production (captages de rivières, nouveaux forages, interconnexion Grande-Terre/Petite-Terre et extension de l’usine de dessalement de Pamandzi). A ce jour et sans l’aide de la pluie, la Société mahoraise des eaux (SMAE) peut produire environ 20.000 m3 par jour, si elle ne prélève pas dans les retenues. Pour rappel, la consommation de lundi dernier était de 26.582 m3. 

La pluie comme dernier recours

Le maintien du rythme actuel de coupures d’eau (de 54 heures pour l’ensemble de l’île, sauf la zone industrielle de Kawéni) dépend dorénavant de la pluie. Cette dernière permet de prélever davantage d’eau dans les rivières. Ça a été le cas par exemple, ce week-end. La Société mahoraise des eaux a pu éviter un prélèvement journalier d’environ 7.000 m3 par jour dans les retenues. « Ces précipitations repoussent donc momentanément l’échéance de la vidange des retenues collinaires. Elles permettent de maintenir les tours d’eau au niveau actuel. Elles ne marquent pas, à ce stade, l’entrée dans la saison des pluies. L’impact de ces gains est provisoire et ponctuel », rappelle cependant la préfecture. Celle-ci appelle à continuer de faire attention à sa consommation d’eau.  

« Le surstockage de l’eau durant les périodes d’ouverture doit être évité. L’eau conservée au-delà de 48 heures peut être de nouveau bouillie durant cinq minutes pour prolonger sa potabilité. A défaut, elle peut être utilisée pour faire la vaisselle, se laver ou encore faire fonctionner les chasses d’eau », est-il conseillé. 

Pas de curage prévu aux retenues

C’était une possibilité au moment de la vidange des retenues, qu’elles bénéficient d’un curage de quelques semaines. Des experts sont d’ailleurs venus à Mayotte pour décider quoi faire des retenues une fois vides. Selon nos informations, il n’y aura de curage cette année, la quantité de sédiments ne nécessitant pas de travaux demandant à la fois un nombre important de camions et que l’eau des premières pluies ne soit pas stockée. En outre, la matière à enlever serait davantage sur les périphéries qu’au milieu des bassins. L’option privilégiée serait plutôt un plan pluriannuel avec un nettoyage régulier quand les retenues ont à un niveau bas. 

Des parents d’élèves bloquent la route à M’roalé

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Ce mercredi matin, aux alentours de 4h, des parents d’élèves ont commencé à bloquer la route à l’entrée et à la sortie du village de M’roalé, dans la commune de Tsingoni, afin de protester contre l’ouverture d’une classe de maternelle supplémentaire et interpeller la municipalité sur cette question. « Il y a déjà vingt classes de maternelles alors qu’il n’est sensé il n’y en avoir qu’onze. On ne peut pas en avoir plus », insiste Inchati Mroivili, secrétaire de l’association des parents d’élèves de M’roalé. Les parents de l’association n’étaient pas les seuls présents sur place. Vers 7h, le maire et l’inspectrice sont allés à la rencontre de la mobilisation et ont pu échanger sur les revendications des parents. Un dialogue concluant pour ces derniers, le projet de classe supplémentaire ayant été abandonné.

La loi se durcit pour les reconnaissances frauduleuses de paternité

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La loi Immigration et intégration est actuellement en discussions au Sénat. Plusieurs articles et amendements ont déjà été votés. C’est le cas de la fin de l’aide médicale d’État (non appliquée à Mayotte et qui sera transformée en aide médicale d’urgence), le test de français pour les candidats à un titre de séjour, mais également des sanctions plus sévères pour les reconnaissances frauduleuses de paternité. Porté par le sénateur de l’Orne, Olivier Bitz, l’amendement numéro 475 proposait de passer à 75.000 euros l’amende pour toute personne essayant « de reconnaître un enfant aux seules fins d’obtenir, ou de faire obtenir, un titre de séjour ou le bénéfice d’une protection contre l’éloignement, ou aux seules fins d’acquérir, ou de faire acquérir, la nationalité française ». Le risque encouru précédemment était de cinq ans de prison et 15.000 euros d’amende. Selon le ministre de l’Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin, ces reconnaissances frauduleuses « représentaient 20% de la fraude détectée en 2022 sur les documents français présentés à l’appui d’une carte de séjour ».

Une Semaine des TPE qui met en valeur le digital

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BGE Mayotte membre de BGE Réseau, le premier réseau associatif indépendant d’accompagnement à la création d’entreprise de l’émergence au développement de l’entreprise organise la sixième édition de la Semaine des TPE qui se tiendra le jeudi 16 novembre à la MJC de Mgombani, à Mamoudzou. Les très petites entreprises (TPE) jouent un rôle essentiel dans la dynamisation économique du territoire de Mayotte. La création d’entreprise est une véritable opportunité pour stimuler l’emploi local. Cette année, la Semaine des TPE, un événement national majeur, met en lumière les compétences et le talent des entrepreneurs locaux qui contribuent à l’essor de l’économie mahoraise.

À Mayotte, nous sommes fiers de nos entrepreneurs passionnés et ambitieux. Il est impératif de les soutenir dans leur quête de réussite. Pour chaque édition de la Semaine des TPE, BGE Mayotte choisit un secteur d’activité clé à mettre en avant, et en 2023, c’est au tour du secteur du digital de briller. Le numérique s’immisce dans tous les secteurs d’activité, et il est temps de célébrer les acteurs qui façonnent le paysage numérique de Mayotte. Plusieurs spécialistes sont invités à participer à des échanges en direct. Ces échanges donneront la parole à une dizaine d’entrepreneurs du secteur digital, qui partageront leurs parcours, ambitions, et besoins. Les élus, experts, et acteurs institutionnels de Mayotte seront également présents pour partager leurs ambitions et discuter des dispositifs en place pour soutenir les professionnels du secteur digital sur l’île. L’événement vise à encourager les échanges, à ouvrir de nouvelles perspectives, et à stimuler l’intérêt pour le secteur digital, tout en nourrissant les ambitions futures.

Des cours d’arabe littéraire à la bibliothèque de Pamandzi

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Dans le but de promouvoir les cultures, favoriser la diversité dans une démarche laïque, enrichir les connaissances linguistiques, l’école Maounga Dounia, en collaboration avec la bibliothèque municipale de Pamandzi ,propose des cours d’arabe littéraire et d’éveil à la littérature arabe (débutants enfants/adultes et intermédiaires). Sous label cité éducative, les cours ont commencé ce mercredi. Ils seront dispensés tous les mercredis au sein de la bibliothèque, à partir de 13h30.

Renseignements et inscriptions au 0269 62 33 70 ou par mail periscolaire@maounga-dounia.com

Souveraineté alimentaire : un fonds de garantie de deux milliards d’euros annoncé

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Dans le cadre des concertations qui ont été menées sur le Pacte et le projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles, les parties prenantes ont mis en avant les difficultés liées à l’accès aux capitaux pour l’installation de nouveaux agriculteurs et pour l’investissement dans les transitions.

Ainsi, afin d’accompagner le secteur agricole dans ses transformations, en particulier dans un contexte d’adaptation au changement climatique, et de favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs pour faire face au défi du renouvellement des générations, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, annonce la mise en œuvre d’un fonds de garantie s’élevant à deux milliards d’euros. Cette mesure sera intégrée au Pacte d’orientation et d’avenir agricoles, dévoilé prochainement, et concrétisée dès le projet de loi de finances pour 2024. Un décret viendra préciser les modalités de déploiement de ce fonds.

A travers ce fonds, l’État garant viendra couvrir les premières pertes d’un portefeuille de prêts agricoles, toutes filières confondues, dont 400 millions au minimum seront fléchés spécifiquement vers l’élevage, conformément aux annonces effectuées début octobre dans le cadre du Plan de reconquête de la Souveraineté de l’élevage. Cette garantie souveraine permettra de faciliter l’accès au crédit et d’en réduire le coût pour les agriculteurs, notamment les jeunes, qui viendront conforter notre souveraineté alimentaire en faisant le choix de s’installer ou prendront des risques en innovant, afin de mener les transitions écologique et climatique.

MDPH976 : « Cette situation se répercute sur les droits des personnes handicapées »

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Plusieurs agents de la MDPH976 dont Insya Daoudou, Moinaidi Abdou Soilihi et El-Moute Saïd ont tenu une conférence de presse ce mercredi 8 novembre.

Le personnel gréviste de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH976) s’est réuni, ce mercredi à Dembéni, lors d’une conférence de presse afin de rappeler la situation de crise qu’elle traverse. Ils ont souhaité en rappeler les conséquences et invite fortement la présidence à ouvrir un dialogue.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Les joueurs du Pamandzi Sporting club bientôt privés de stade

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Les joueurs du club de football de Pamandzi sont obligés de joueur dans la poussière depuis des années.

Impraticable depuis plusieurs années, le stade départemental de Pamandzi doit être fermé. Décision irrévocable pour le Département de Mayotte qui peine à trouver un autre lieu d’entraînement pour les footballeurs du Pamandzi sporting club (PSC).

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La poussière met les footballeurs à rude épreuve.

Les jeunes footballeurs de Pamandzi lancent un cri d’alarme, ils risquent d’être privés de lieu d’entraînement face l’imminence d’une fermeture de leur stade par le département de Mayotte. « La probabilité d’une fermeture prochaine de cet équipement sportif n’est pas un sujet tabou dans nos services. Il n’est plus praticable depuis 2021 et il présente actuellement des soucis d’hygiène et de santé publique », indique AbdoulKarime Bamana, directeur du service de la jeunesse et des sports au conseil départemental de Mayotte. Dans la commune, les responsables du club du Pamandzi Sporting club ne font aucun mystère sur cette situation. « Ce problème n’est absolument pas nouveau, quand bien même nous ne sommes arrivés en responsabilité que l’année dernière. Il date de plusieurs années et différents clubs ont eu à le subir. Nous encadrons toutes catégories de pratiquants, de gamins de cinq ans aux vétérans. Les parents de ces gosses se plaignent à juste titre de l’impact de la poussière sur la santé de leurs progénitures en particulier ceux souffrant de certaines pathologies tel que l’asthme ou les maladies cardiovasculaires. Nous ne savons plus quoi faire étant donné que le Département de Mayotte et la commune se renvoient sans cesse la balle pour se dédouaner de leurs obligations en avançant chaque fois des problèmes, tantôt techniques, tantôt financiers », déclare Habab Abdou-Moktar, vice-président du PSC. Il explique que les deux clubs de football de la ville sont réduits à faire du lobbying à différents niveaux et à attirer l’attention des médias sur cette situation qu’ils traversent. « Le pire pour nous, c’est que nous n’avons aucune perspective quant à l’avenir de nos activités. Nous ignorons toujours si une solution palliative nous sera proposée un jour et quand elle pourra-t-elle nous être proposée. » La question se pose avec force car à Pamandzi, le football est également vecteur d’insertion sociale, d’encadrement et de prise en main de jeunes désœuvrés. Habab Abdou-Moktar souligne que si la pratique de cette discipline perdure encore dans la ville c’est grâce à la volonté de certains de ne pas jeter l’éponge malgré toutes ces difficultés citées.

Le terrain du lycée comme alternative

À l’instar du Département, la commune de Pamandzi, par la voix d’Arbabidine Chanfi (adjoint au maire chargé de la jeunesse et des sports), admet que ce stade n’est plus praticable depuis plusieurs années, qu’il est effectivement laissé à l’abandon, les deux clubs utilisateurs ne disposant pas de moyens suffisants pour assurer son entretien. Pour la bonne compréhension de tous, ce stade fut à l’origine un projet communal. La municipalité étant dans l’incapacité de faire face aux frais importants d’entretien, a préféré céder le stade au Département au travers d’une convention entérinée en 2022. Précision au passage, c’est l’ensemble du complexe sportif (terrain de football, gymnase et cours de tennis) qui a été donné en gestion aux services départementaux. Un statut qui, toute fois, n’empêche pas la commune d’intervenir parfois – avec l’aval du CD – et à travers l’intercommunalité de Petite-Terre, pour financer certains travaux, comme le remplacement de l’éclairage ou encore l’arrosage de la pelouse naturelle. Un arrosage qui n’est plus assuré depuis belle lurette, admet Arbabidine Chanfi, en raison d’un dysfonctionnement du système de pompage de l’eau du puits spécialement creusé à cet effet. Si la décision de fermer le stade de Pamandzi n’avait pas une implication politique, il aurait été effectif depuis un moment reconnaît-on dans les couloirs de la collectivité départementale. En effet, quid du site de repli pour les footballeurs pamandziens ? « Répondre à cette question est loin d’être chose aisée. J’ai cru comprendre que le stade AlainPoher à Labattoir est saturé et il me paraît très difficile d’imaginer les sportifs pamandziens se rendre quotidiennement en GrandeTerre pour s’entraîner. Cela supposerait mettre en place une logistique très huilée. Or, ils manquent déjà de moyens financiers. »

Du côté de la commune, on fait valoir le fait que cette préoccupation est prise en considération depuis longtemps, que des discussions ont été engagées avec les services de l’État via le rectorat de Mayotte afin d’obtenir l’usage du terrain de football jouxtant le lycée de Pamandzi. « L’idée fait son chemin même si nous n’avons pas encore abouti à un accord. Nous aimerions arriver à mutualiser les moyens avec l’Education nationale afin de parvenir à une bonne cogestion de l’outil, soumis là aussi, aux contraintes actuelles du manque d’eau pour l’arrosage de la pelouse », avance Arbabidine Chanfi. Le stade de Pamandzi fait partie des équipements retenus par le Département de Mayotte pour être reconstruits en vue des Jeux des Iles de l’océan Indien (JIOI). Le Département assure que dès qu’une solution de repli sera trouvée pour les footballeurs pamandziens, le stade sera fermé pour plusieurs années afin d’être reconstruit et remis aux normes.

Seul mol, le rythme de réalisation qui différera de celui impulsé l’année dernière, le territoire ayant espéré jusqu’au dernier moment voir sa candidature retenue pour l’organisation des JIOI de 2024. L’urgence n’étant plus de mise, l’assemblée départementale va examiner les arbitrages budgétaires dans le calme et la sérénité.

A l’hôpital, des petits plats aux grands apports nutritionnels

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Le self de l’hôpital de Mamoudzou avait préparé un menu un peu spécial, ce mercredi midi. Le personnel était invité à goûter des plats enrichis en cette semaine de la dénutrition (un manque d’apports nutritionnels dans l’alimentation). « A Mayotte, on pense plus au diabète et à l’obésité qui sont plus présents ici qu’en métropole, alors qu’il y a aussi de la dénutrition », relève le docteur Yves Aubry, le président du Clan (comité de liaison en alimentation et nutrition) et chef de pôle santé mentale du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Avec la diététicienne Béatrice Andrien et le concours du prestataire de l’hôpital, Panima, ils ont souhaité montrer aux agents quels aliments ils pouvaient conseiller aux patients atteints de dénutrition, un mal souvent constaté à l’hôpital, notamment en pédiatrie.

Sur la table, une verrine de purée de potiron enrichie de poulet et d’huile d’olive et une autre de purée d’haricots verts enrichie de fromage fondu et de beurre se disputent la vedette avec les salades de betteraves ou de lentilles mixées. Chaque verrine, même si c’est en petite quantité, contient un apport calorique important, tandis qu’une autre table présentait des compléments alimentaires, l’étape suivante en cas de carence.

Deux blessés dans des rixes à Dzoumogné ce mardi soir

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La gendarmerie tente de ramener le calme à Dzoumogné et Bandraboua, où des exactions ont été commises ces derniers jours.

Les affrontements sont récurrents entre des habitants des quartiers Oussountounde à Dzoumogné et Gnombo à Bandraboua, ces jours-ci. Outre les incendies d’habitations dans la soirée de lundi, il y a eu deux blessés, mardi soir. 

La tension n’était pas retombée, mardi soir, à Dzoumogné et à Bandraboua. Depuis dimanche et un match de football entre les deux villages, des bandes des quartiers Oussountounde et Gnombo s’affrontent violemment. Lundi soir, un groupe de Dzoumogné armé de barres de fer et machettes a même pillé et incendié le quartier Hamidoni. Deux maisons en dur, ainsi que quatre habitations en tôle, ont pris feu. Une dizaine de plaintes ont été déposées. Ce mardi, en fin de journée, rebelote, les bandes ont voulu remettre ça. Cette-fois, les gendarmes ont pu tenir à distance les deux groupes. Mais alors qu’il n’y a pas eu de blessés recensés les jours précédents, ça été cette fois-ci le cas. Deux hommes, l’un de nationalité française et l’autre comorienne, ont été blessés à Dzoumogné dont l’un par arme blanche. Le Parquet confirme les deux blessés, sans toutefois préciser avec quelles armes, l’enquête étant en cours. Leur pronostic vital ne serait pas engagé. 

Un dispositif de sécurité renforcé

Le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, était à Bandraboua, mardi après-midi, pour essayer de trouver des solutions avec les élus locaux. Un dispositif de sécurité a été mis en place « pour empêcher les mêmes exactions que les jours précédents ». Dans le même temps, une enquête judiciaire est en cours pour identifier les pillards et participants aux rixes. Le nombre d’assaillants serait d’une cinquantaine ou plus dans chaque groupe. Dans un troisième temps, le commandant prône « des actions d’apaisement en s’appuyant sur les associations sportives et les établissements scolaires ».  

Celui-ci confirme l’interpellation d’un jeune homme cagoulé, mardi, en fin de journée. Il s’attend à ce que qu’il y en ait d’autres dans les jours à venir. 

L’association des maires « condamne avec fermeté »

Par communiqué, l’association des maires de Mayotte a réagi aux épisodes de violence de ces derniers jours. « Depuis deux jours, la violence gratuite s’est abattue dans certains quartiers périphériques de la ville de Bandraboua. Les habitants de ces quartiers ont vécu des nuits de terreur orchestrées par une horde de bandits cagoulée et armée semant le chaos sur son passage. Plusieurs habitations et des biens matériels ont été ainsi pillées, dégradées et brûlées », constate l’instance présidée par Madi Madi Souf, le maire de Pamandzi. Celle-ci « condamne encore un fois avec fermeté ces actes insensés et apporte son total soutien aux familles touchées par ces drames », ainsi qu’à toute la population et aux élus de la commune de Bandraboua.  

L’association fait part de plusieurs revendications concernant la sécurité sur le territoire, comme le classement de Mayotte en zone de sécurité prioritaire, la demande « d’un soutien fort de la part du gouvernement pour permettre aux communes de renforcer leurs effectifs de policiers municipaux » et la prise en charge complète de systèmes de vidéosurveillance.  Elle souhaite, en outre, des renforts de forces de l’ordre. « Au regard du contexte sécuritaire dégradé qui prévaut sur l’île, Mayotte a plus que besoin d’un Wuambushu permanent pour pouvoir maîtriser la situation », fait valoir l’association. 

Des parents d’élèves forment un barrage à M’roalé

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La route départementale 1 est bloquée à l’aide d’arbres coupés, ce mercredi matin, à proximité du collège de Tsingoni. Les parents de l’école de M’roalé dénoncent un sureffectif dans les classes. Des négociations ont eu lieu, mais la voie est toujours entravée.

La Réunion accueille les CCAS des outremers du 15 au 17 novembre

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La première édition des Rencontres des solidarités des outre-mer se tient du 15 au 17 novembre sur l’île de La Réunion. Cet événement réunit des représentants de CCAS (centre communal d’action sociale) venus de six territoires ultramarins dont Mayotte. Il s’agit « d’un lieu de rassemblement des élus locaux, des parlementaires, des agents publics et des acteurs associatifs. L’occasion pour l’association d’élus engagés pour les politiques de solidarités, de rencontrer des acteurs, partenaires et personnalités de tous horizons pour envisager les perspectives, proposer ensemble des politiques sociales de proximité adaptées aux territoires ultra-marins et de porter des propositions auprès du gouvernement et du parlement », fait valoir l’Union nationale des CCAS (UNCCAS), qui organise ce rendez-vous avec la Ville de Saint-Denis de La Réunion et l’Union départementale des CCAS de La Réunion (UDCCAS). C’est d’ailleurs son président, Luc Carvounas (photo), le maire d’Alfortville (Val-de-Marne), qui prononcera le discours d’ouverture aux côtés d’Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis et vice-présidente de l’UNCCAS). Des tables-rondes, des ateliers sont organisés et des focus seront faits sur des problématiques rencontrées par les territoires ultramarins. Madi Velou, vice-président du Département de Mayotte, par exemple, est l’invité de la table ronde du mercredi 15 novembre : « Comment incarner efficacement la proximité et l’accessibilité du service public en outre-mer ? ».

L’actualité du moment sur le 101e département étant la crise de l’eau, un focus est fait sur le sujet. « Des épisodes de sécheresse plus intenses et un investissement insuffisant dans les structures d’alimentation en eau potable compromettent la santé de la population, dont la croissance démographique accroît la pression sur les ressources. C’est une crise humanitaire d’une ampleur inédite dans un département français. Depuis le mois de septembre, l’eau ne coule plus des robinets deux jours sur trois et les services de l’État distribuent deux litres d’eau par personne et par jour aux 50 000 habitants les plus démunis, puis à l’ensemble de la population à partir de mi-novembre. Illustration la plus récente : les restrictions subies à la fin de l’été par la population de Mayotte, confrontée à la fois au changement climatique et à une densité de population qui dépasse les capacités des retenues d’eau du territoire », rappelle le communiqué de l’UNCCAS.

Les « matinées des parents » se terminent à Chirongui

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C’est au lycée de Chirongui que se sont clôturées les « matinées des parents », ce dimanche. « Pour rappel, le réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) a été initié en novembre 2022, en réponse aux besoins définis dans le cadre du Schéma Départemental des Services aux Familles 2020-2022. Ce dispositif est soutenu par la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) et le Conseil départemental. Il est porté physiquement par UDAF Mayotte », rappelle le Département de Mayotte. Cette matinée fut encore l’occasion de faire découvrir aux familles de nombreuses activités autour de la parentalité, présentées par différentes structures. Des activités interactives, des ateliers informatifs ou moments sportifs en famille, ainsi que d’autres activités visant à créer un lien entre les parents et les enfants étaient organisés. « Le REAAP espère organiser une deuxième édition l’année prochaine, avec les différents partenaires, après l’engagement positif de cette édition 2023 », félicite le Département.

Seize équipes en finale de l’Orange cup le 26 novembre

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Compétition organisée conjointement par la Ligue mahoraise de football et Orange, l’Orange cup a mis en compétition 82 équipes de licenciés âgés de 9 et 10 ans issues de toute l’île. Seize d’entre elles ont réussi à se qualifier pour la phase finale qui se tiendra le 26 novembre à Sada. « Pour avancer dans la compétition, et passer d’une phase à l’autre, il faut avoir réalisé au moins un atelier numérique. Comme sur un terrain de foot, il y a des règles qu’il faut respecter sur les réseaux sociaux, pour prévenir le cyber harcèlement par exemple. Ces ateliers ludiques ont pour vocation d’éveiller les jeunes aux dangers d’internet et des réseaux sociaux et cela avant l’arrivée au collège où ils font généralement aussi leur entrée dans la vie numérique », ajoute Orange La Réunion-Mayotte.

Les qualifiés sont l’ASJ Handréma, le Tchanga SC, l’école de football du Nord, les Étincelles d’Hamjago, l’école de football de Passamaïnty/AS Rosador, le FC Labattoir, le FC M’tsapéré, l’US Kavani, l’AS Sada, le Feu du Centre, l’US Ouangani, l’UCS Sada, le Miracle du sud, la Jeunesse sportive du Sud, l’AS Jumeaux et l’AJ Kani—Kéli/école de football Le Daka.

Un collectif invite au nettoyage des rivières de Poroani les 12 et 19 novembre

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Les dimanches 12 et 19 novembre, un collectif d’habitants organise une action de nettoyage et de sensibilisation sur les rivières de Poroani, dans la commune de Chirongui. Des événements organisés dans le cadre du mois de Novembre Vert mis en place par le Sidevam 976 (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) et à l’occasion de la semaine européenne de réduction des déchets. Ces actions de nettoyage sont soutenues par la Communauté de Communes du Sud de Mayotte (CCSud), la mairie de Chirongui, le Sidevam 976, le club de fitness de Poroani ainsi que le club de foot Antéou. Ce même collectif interpelle dans un courrier leur maire afin de demander le nettoyage des rivières et caniveaux de Poroani avant la saison des pluies. Les habitants du village lui demandent également de communiquer davantage auprès de la population sur les risques encourus en matière d’infraction au code de l’environnement. « Sans répression, nos actions sont vaines », insiste le collectif dans un communiqué.

VIDEO : « À Mayotte, il y a de plus en plus de gens qui se lancent dans la musique »

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La vingtaine de participants présents ce mardi, à M’gombani, ont enregistré leur voix dans un studio d’enregistrement improvisé.

Jusqu’à vendredi, plusieurs demandeurs d’emploi suivent une formation aux arts musicaux et reçoivent les conseils avisés du chanteur Meiitod. Éveiller des vocations et professionnaliser celles qui existent déjà, c’est l’objectif de cette première masterclass organisée par Pôle emploi et la couveuse d’entreprises Oudjerebou.

Pour la première fois à Mayotte, les demandeurs d’emploi ont pu assister à une semaine de formation sur le domaine de la musique. Cette masterclass Art Musical, organisée conjointement par la couveuse d’entreprises Oudjerebou, Pôle emploi et l’artiste Meiitod, accueille une vingtaine de bénéficiaires tout au long de la semaine à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mgombani, à Mamoudzou. Écriture, composition, enregistrement, présence scénique… Ils passent à travers les différentes étapes de la production d’une musique. « Notre objectif est d’avoir un son fini vendredi», annonce d’entrée de jeu Meiitod, qui a préparé des « instrus » (N.D.L.R. musique instrumentale sur laquelle on pose la voix) pour l’occasion.

Ce mardi matin, après s’être mis d’accord sur l’instru et le thème de leur future chanson, les participants se sont lancés dans l’écriture. Certains touchent déjà au domaine de la musique, à l’image de Patrick Umuhuza, alias « Thetrackmasta », ingénieur du son qui souhaite développer son activité. « J’aimerais travailler plus dans la production d’artistes », confie-t-il en installant son matériel. Célyne, elle, est venue car elle aimerait faire venir des artistes depuis l’Hexagone jusqu’à Mayotte. D’autres ne s’intéressent pas spécialement à la musique, mais font quand même l’effort de participer en couchant quelques lignes de texte sur leur feuille.

 

De nombreux métiers à offrir

Car cet atelier était ouvert à toutes celles et ceux en recherche de travail.« Quand on pense aux carrières dans la musique, on imagine toujours chanteur ou musicien. Mais il y a beaucoup d’autres métiers dans ce domaine », avance Erika Bizet, directrice du réseau Pôle emploi Mayotte, pour expliquer la mise en place de ces ateliers. « Mayotte est une terre de musique, et nous savons que parmi les demandeurs d’emploi inscrits chez nous, il y a des talents. »

Du côté d’Oudjerebou,on espère aussi que cette formation va susciter des vocations. « Si à la fin decette formation, il y en a dix qui veulent continuer dans ce domaine, ce sera une réussite. À Mayotte, il y a de plus en plus de gens qui se lancent dans la musique. À travers notre accompagnement, on veut vraiment les aider à se professionnaliser », insiste Nadjima Ahmed, directrice de la couveused’entreprise. Celles et ceux qui voudront lancer leur activité dans la musique pourront compter sur Oudjerebou pour être accompagnés pendant un an, être formés au métier de chef d’entreprise, recevoir des formations de partenaires dans la musique et, enfin, tester leur activité.

« J’aurais aimé qu’on le fasse pour moi »

C’est sans hésiter que Meiitod, de son vrai nom Adrien Abdullahi, a accepté avec enthousiasme de partager son expérience avec les participants. « J’ai grandi dans le sud, je sais que c’est dur de vivre de la musique moderne. Cela me semblait logique de transmettre. J’aurais aimé qu’on le fasse pour moi », explique celui qui a essayé de trouver un équilibre entre pratique et théorie pour cette session.

« C’était important pour nous que ce soit un artiste qui vive entièrement de la musique qui vienne donner cette formation. Meiitod est connu internationalement, donc on est très heureux de l’avoir », déclare la directrice d’Oudjerebou.

L’après-midi, ils se sont tous retrouvés dans le studio d’enregistrement improvisé par Meiitod pour l’occasion. Chacun a pu poser sa voix et se familiariser avec les techniques d’enregistrement, coaché par l’artiste. Une chose est sûre : des étoiles ont scintillé dans les yeux de ceux qui ont déjà une vocation pour la musique.

 

Trophées de l’Environnement : Des candidats à la pointe de la transition énergétique

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Karim Halimo sur le site du stockage réseau. Crédit photo : Albioma

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.ytAujourd’hui, on vous présente les cinq nommés de la catégorie « transition énergétique ».

Albioma Mayotte lancée dans l’énergie photovoltaïque et géothermique

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Karim Halimo sur le site du stockage réseau. Crédit photo : Albioma

Présente à Mayotte depuis 2007, la société Albioma a pour but de proposer à l’île une énergie renouvelable, notamment à travers le photovoltaïque, et, à terme, la géothermie.

Albioma Mayotte a quatorze experts basés à l’immeuble Mega de Kawéni, qui travaillent sur différents projets en faveur de la transition énergétique de l’île. Cette année, la société a notamment travaillé sur des batteries permettant de stocker l’énergie des centrales et des panneaux photovoltaïques. Cet équipement est mis à disposition de la compagnie Électricité de Mayotte (EDM) afin qu’elle puisse stocker l’énergie et la distribuer lorsqu’elle est utile, notamment aux heures où les foyers consomment beaucoup d’électricité. Cela permet de réguler le coût de l’énergie, une énergie, par ailleurs, renouvelable. « C’est un outil assez innovant et fiable. Aujourd’hui, après une année d’utilisation, on se rend compte que ce système a fonctionné efficacement 99 % du temps », constate Karim Halimo, directeur de l’agence Albioma Mayotte.

L’entreprise a également travaillé sur un projet visant à produire de l’électricité grâce à la géothermie (technique permettant de produire de l’énergie grâce à la chaleur du sous-sol). Albioma Mayotte dispose d’un permis exclusif de recherche, grâce auquel elle a pu étudier le potentiel géothermique de l’île cette année. Ainsi, Albioma a fait de la sensibilisation auprès des collectivités pour présenter le projet, et a pu cartographier les zones ciblées. « Le potentiel géothermique est bien là et c’est une énergie renouvelable et locale. La prochaine étape consistera à effectuer des forages pour identifier la ressource et la caractériser. Une fois ces forages faits, et si les résultats sont satisfaisants, nous pourrons effectuer ceux qui permettront d’alimenter la future centrale géothermique », détaille Karim Halimo. « Enfin, Albioma travaille également, avec l’Etat, à la mise en place d’une centrale biomasse pour l’île : celle-ci permettra de fournir de l’électricité aux foyers en 2028. L’objectif d’Albioma est d’offrir aux Mahorais des solutions énergétiques viables et durables, leur permettant de disposer d’électricité en permanence. »

 

Électricité de Mayotte rend le système énergétique plus flexible

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Electricité de Mayotte développe depuis trois ans l’installation de panneaux photovoltaïques.

Le fournisseur d’électricité mahorais, Électicité de Mayotte (EDM), travaille sur différents projets visant à augmenter la part d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de Mayotte, notamment à travers le projet Maesha.

Depuis 2020, Électricité de Mayotte (EDM) travaille sur le projet européen Maesha, qui a comme objectif de développer des solutions de flexibilité du réseau électrique afin de permettre aux énergies renouvelables de prendre une part importante dans le mix énergétique des îles, dont Mayotte. En effet, le réseau actuel, alimenté par des centrales de Longoni et des Badamiers elles-mêmes alimentées par du diesel ou du bioliquide, n’offre pas la flexibilité nécessaire à l’introduction des énergies renouvelables, qui, à l’image du photovoltaïque, sont intermittentes du fait de leur fluctuation en fonction de la météo. « EDM est le partenaire de ce projet européen qui a pour charge de développer des solutions logicielles et techniques pour rendre ce réseau flexible », explique Ben Wafique Omar, en charge du projet Maesha à EDM. C’est dans ce cadre que cette année, EDM a travaillé sur le développement d’une plateforme intelligente qui devrait permettre, à terme, d’atteindre 70 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de l’île.

Les batteries de stockage d’énergie à Longoni sont un exemple de solution de flexibilité, car elles permettent de distribuer l’électricité dans le réseau quand c’est le plus utile. Améliorer les prévisions de consommation aide aussi à rendre le réseau plus flexible, en permettant de mieux anticiper les besoins en énergie. Ainsi, EDM effectue désormais des prévisions journalières.

De manière générale, EDM développe en propre des centrales photovoltaïques depuis 2020. Cette année, l’entreprise aura installé cinq centrales photovoltaïques, comme à Kawéni ou à Tsoundzou par exemple. D’ici la fin de l’année, la société aura également installé, pour son siège, la première ombrière photovoltaïque de l’île en autoconsommation. « Cela va permettre de couvrir les besoins en électricité du siège d’EDM », précise Mamadou Fofana, responsable de l’activité photovoltaïque d’EDM.

Le rectorat construit des bâtiments moins énergivores

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Le rectorat de Mayotte optimise la construction de ses nouveaux bâtiments pour qu’ils soient moins énergivores, comme le futur lycée des métiers du bâtiment de Longoni. Image d’archive.

Le rectorat de Mayotte œuvre pour la transition énergétique, notamment en s’engageant à construire des nouveaux bâtiments optimisés pour une plus faible consommation d’énergie.

Si le rectorat est engagé de manière globale dans le développement durable, notamment en ayant fait de l’éducation à cette question une priorité académique, il est également engagé dans la transition énergétique. Depuis le début de l’année, il forme de plus en plus d’agents à ce sujet et compte également participer au Concours Usages Bâtiment Efficace (CUBE) État. Ce concours demande de repenser la manière de consommer l’énergie dans ses bâtiments.

Désormais, dans chaque nouvel établissement construit par le rectorat, les plans et les matériaux sont choisis dans une logique de développement durable et de diminution de la consommation d’énergie. Sur les bâtiments existants, des réflexions sont en cours pour trouver un moyen, à travers des travaux, d’optimiser également cette consommation. « Par exemple, on construit des bâtiments pour qu’il puisse il y avoir du vent afin d’éviter d’utiliser la climatisation, ou bien, quand il y a besoin de climatisation, on en choisit une moins énergivore », précise Hadidja Mbae, directrice adjointe du pôle Innovation, recherche, mobilité du rectorat. Toutes les constructions en cours doivent respecter ce cahier des charges, à l’image du lycée des métiers du bâtiment de Longoni par exemple. Pour cette construction, des briques de terre mahoraises, connues pour leur capacité fortement isolante de la chaleur, sont utilisées. Si le prix de ces briques est plus élevé, elles sont beaucoup plus isolantes que les autres.

La mairie de Ouangani veut se mettre à l’énergie solaire

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La mairie de Ouangani souhaite mettre en place des projets liés à l’énergie solaire au sein de son territoire. Image d’archive.

La commune de Ouangani devrait, à terme, avoir plusieurs de ses bâtiments publics équipés de panneaux photovoltaïques, et ses rues, d’éclairage public solaire.

Dans le centre de l’île, la mairie de Ouangani a décidé de faire sa part dans la transition énergétique. Depuis trois ans, elle travaille sur un projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur plusieurs bâtiments publics et écoles. « Ce projet devrait concerner entre cinq et six bâtiments, dont la mairie elle-même et des groupes scolaires », détaille Ibrahim Tounga, directeur général adjoint aménagement, développement et infrastructure pour la municipalité de Ouangani. « Cela va dans le sens de notre volonté d’aller dans le sens du développement durable et de lutter contre le réchauffement climatique », ajoute-il. Le but de la manœuvre est également d’être autonome au niveau de la consommation énergétique.

La mairie de Ouangani est également en cours de réflexion quant à l’installation d’un éclairage public solaire dans les parties de la commune où il n’y a pas encore d’éclairage public. L’ensemble de ces projets sera concrétisé lorsque la mairie aura reçu les financements nécessaires à leur mise en œuvre.

BAM veut mettre en avant le caractère isolant du bambou

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BAM construit des bâtiments moins énergivores grâce au bambou. Image d’archive.

BAM – Bambou Mayotte introduit le bambou dans des constructions de bâtiment. Ce matériau naturel permet une meilleure isolation, et donc, des économies d’énergie.

BAM – Bambou Mayotte est une association qui s’est donné comme objectif de revaloriser la filière du bambou à Mayotte. Si ce bois offre l’avantage d’être un matériau naturel et six fois plus solide mécaniquement que l’acier selon le co-président de l’association Éric Bellais, il permet également de construire des bâtiments moins énergivores. « Le bambou offre plus de fraîcheur. C’est un matériau plus respirant qui peut s’allier avec du torchis », assure celui qui a construit sa propre maison avec cette technique et assure ne pas avoir besoin d’utiliser la climatisation, même en plein après-midi. Cette combinaison bambou – torchis permet donc de réduire la consommation d’énergie des bâtiments.

La production de cette plante, qui pousse de plus d’un mètre par an, réduit également de fait la présence de gaz à effet de serre. De plus, le bambou est présent à Mayotte et est plus économique que les autres matériaux. L’association travaille sur plusieurs projets de construction, notamment de lycées. BAM a également construit du mobilier urbain cette année. Elle commence aussi à travailler sur des constructions individuelles, même si, selon Éric Bellais, le bambou, associé aux bangas, ne fait pas encore l’unanimité dans les mentalités.

Des étudiants mahorais prêts à mettre les moufles pour étudier au Québec

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La plupart des étudiants mahorais au Canada arrivent à suivre le rythme scolaire complètement différent de celui de la métropole.

Des jeunes Mahorais pourraient intégrer la session d’hiver des universités et grandes écoles canadiennes au Québec. L’association qui accompagne l’émigration des étudiants post-bac au pays de Céline Dion s’apprête à lancer sa prochaine campagne de promotion via les réseaux sociaux. Le Département de Mayotte prépare également l’envoi d’une délégation d’élus sur place en début d’année.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Un gendarme blessé au tibia lors de rixes à Combani

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Des jeunes des villages de Combani et de Miréréni se sont affrontés, encore une fois, vendredi et dimanche. Si ces deux épisodes de violence ont commencé vers 21h chacun, celui de vendredi a été plus court. Ce soir-là, une cinquantaine de belligérants étaient présents, lorsqu’une vingtaine de gendarmes ont été déployés jusqu’à 23h. Le calme est revenu peu avant leur arrivée. Dans la fin de la nuit, le samedi à 6h du matin, un homme a été blessé à coup de barre de fer, puis vers midi, un autre a été victime de coups de couteau. Des événements arrivés en dehors des affrontements, mais qui pourraient possiblement s’être produits dans le contexte des tensions entre les bandes des deux villages.

Dimanche soir, la zone a de nouveau été le théâtre de heurts de 21h à 2h du matin. Là encore, 15 à 20 gendarmes sont intervenus. L’un d’entre eux a été blessé au tibia suite à un lancer de barre de fer. Il a été pris en charge médicalement. Une enquête judiciaire a été ouverte. Les gendarmes ont également dû intervenir à Hamouro, dans la commune de Bandrélé, ce dimanche. Vers 20h30, on leur a signalé la présence d’un barrage sur la route nationale 3. Le calme est revenu vers 22h.

Le tour de Mayotte en fauteuil roulant s’est achevé dimanche à Chiconi

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Le tour de Mayotte en fauteuil roulant, organisé par l’association Handicapable, s’est achevé ce dimanche. Les participants ont effectué une dernière étape entre la MJC de M’roalé (photo), Tsingoni, et la place Sicotram, à Chiconi. À l’arrivée, ambiance festive et atelier fitness sont venus clôturer deux semaines intenses ponctuées par quatorze étapes sur terre et, c’est une nouveauté cette année, deux en kayak, entre Passamaïnty et Mamoudzou et une autre entre Hamjago et M’tsamboro. « Cela s’est très bien passé », assure Mikdar M’dallah-Mari, président d’honneur de l’association Handicapable de Mayotte.

Au total, à peu près 300 participants, comprenant personnes en situation de handicap et bénévoles, ont pris part à ce tour, d’après l’association organisatrice. Sensibiliser la population sur la question du handicap et de l’accessibilité des espaces publics est l’objectif principal de cet événement, qui en est à sa troisième édition. Selon le président d’honneur, cette mission a été bien remplie. « Notre objectif de sensibilisation a été atteint, car il y a eu beaucoup de monde touché. Comme lors de la clôture ce dimanche par exemple, durant laquelle on était vraiment très nombreux », décrit Mikdar M’dallah-Mari. Les participants au tour vont être conviés à une dernière étape. Dans les semaines qui suivent, l’association compte organiser un grand voulé avec l’ensemble des bénévoles et personnes en situation de handicap ayant parcouru le tour. Ce sera l’occasion pour Handicapable de faire un bilan de cet événement.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes