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Dessalement à Ironi Bé : Les associations environnementales déplorent « la précipitation et l’opacité »

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L’usine de dessalement d’Ironi Bé, qui doit produire 10.000m3 par jour dans un premier temps en 2025, comporte plusieurs risques, notamment par rapport au rejet. image d’illustration

Prévue dès 2025, l’usine de dessalement d’Ironi Bé, la deuxième de l’île, est l’une des réponses apportées à la crise de l’eau que connait actuellement Mayotte. Cependant, le site a été choisi sans consultation des associations environnementales mahoraises, malgré plusieurs risques relevés. La FMAE (Fédération mahoraise des associations environnementales), MNE (Mayotte Nature environnement) et les Naturalistes de Mayotte ont alerté le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, dans une lettre datée du 16 janvier.

« Monsieur le Préfet,
Le lancement de l’appel d’offres pour la construction d’une usine de dessalement à Ironi bé, sans consultation préalable des habituelles instances de concertation telles que le Coderst (N.D.L.R. Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques), puis la publication de l’arrêté autorisant le recours à la procédure d’urgence civile dispensant de l’obligation de mener une étude d’impact et une évaluation environnementale nous interrogent sur les raisons de ce qui nous apparait comme un passage en force.

Certes, nous comprenons l’urgence de trouver des solutions pour augmenter la ressource en eau, mais le faire sans aucune concertation avec les associations environnementales qui auraient eu des solutions à suggérer et un avis à donner sur les sites d’implantation n’est pas le meilleur moyen d’obtenir l’adhésion de la société civile à ce projet.

La solution retenue est entachée à nos yeux de deux défauts majeurs : la précipitation et l’opacité. Précipitation, car la procédure choisie rappelle le précédent de la première crise de l’eau en 2017 : l’extension de l’usine de dessalement de Petite-Terre avait été décidée, « au nom de l’urgence », sans étude d’impact et sans évaluation environnementale. Cette extension a dysfonctionné dès le départ et, fin 2023, l’usine parvient à peine à atteindre les objectifs initiaux fixés six ans plus tôt !

Opacité, car aucun débat public n’a permis d’échanger sur les solutions de court et long terme sur la crise de l’eau, et aucune consultation n’a eu lieu avec les organismes de concertation dont c’est précisément la mission. Nous n’avons eu aucune communication de documents préparatoires au projet. Nous demandons qu’une enquête publique soit menée dans les meilleurs délais.

L’arrêté précise que ce sera au pétitionnaire « d’apprécier l’état initial ainsi que d’évaluer les impacts sur l’environnement ». Autrement dit, il revient au seul pétitionnaire de dire si les travaux qu’il va entreprendre auront un impact sur l’environnement !

Les enjeux environnementaux sur le site retenu posent en effet plusieurs questions importantes :

· Le choix du site impacte une mangrove et un récif frangeant qu’il faudra défoncer pour faire passer les canalisations de pompage et de rejet. Cette mangrove est en outre un des habitats du crabier blanc, espèce protégée en danger critique d’extinction. Est-ce que la « procédure d’urgence civile » dispense aussi de demander l’avis du CNPN (, normalement consulté dans ce cas de figure ?

· Les rejets de saumure et de produits chimiques, liés à l’entretien permanent des membranes de filtration, sont prévus dans le lagon, à proximité de deux sites marins à protection forte : la

RNN de l’îlot Mbouzi et la passe en S. L’impact du rejet d’une saumure deux fois plus concentrée en sel que l’eau de mer ne sera pas sans impact sur la diversité biologique du lagon, qu’il s’agisse des mangroves, des herbiers, des coraux ou des animaux marins. Certaines espèces sont très sensibles à des variations de salinité. Ce phénomène, à l’intérieur d’un lagon fermé, ne semble pas avoir été étudié et plaide a priori, par mesure de précaution, pour un rejet des saumures loin à l’extérieur du lagon.

Le dessalement n’est qu’une partie de la réponse à la crise de l’eau. D’autres mesures pourraient être prises dès maintenant, dont certaines auraient un bénéfice immédiat pour la prochaine saison sèche :

· l’installation d’équipements de récupération d’eau de pluie à encourager systématiquement pour les usages non alimentaires,

· la replantation d’un couvert forestier permettant de favoriser le stockage de l’eau sans le sol,

· l’utilisation des eaux de rejet des STEP pour certains usages ne nécessitant pas de l’eau potable (BTP, agriculture…)

Nous espérons, Monsieur le Préfet, que vous voudrez bien prendre en considération l’avis des acteurs de l’environnement et nous souhaitons vous rencontrer, à votre convenance. »

Football : le FC M’tsapéré et l’AS Rosador au coude à coude

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Le titre de Régionale 1 va-t-il se jouer, ce samedi après-midi ? A deux journées de la fin, il ne reste que deux équipes susceptibles de l’emporter, le FC M’tsapéré et l’AS Rosador de Passamaïnty (photo), 40 points chacune. Les deux suivantes, l’ASC Kawéni et l’US Kavani, ont été reléguées à six points suite aux victoires de leurs rivales lors de matchs en retard, le week-end dernier. Ce samedi, le calendrier est moins favorable pour Passamaïnty, qui affronte Cavani, tandis que le FCM se rend au sud pour tenter de ramener des points de son duel avec l’AJ Kani-Kéli coincée aujourd’hui en milieu de tableau. Si les deux n’arrivent pas à se départager, tout se jouera dans la commune de Mamoudzou, la semaine d’après. En effet, lors de la dernière journée, l’AS Rosador doit recevoir le Foudre 2000 de Dzoumogné et le club de M’tsapéré affrontera les rivaux de l’ASC Kawéni.

Côté bas de tableau, l’USCEP Anteou névitera pas la descente en Régionale 2. La formation de Poroani n’a enregistré que deux victoires cette saison. Ça va être tout aussi compliqué pour les Abeilles de M’tsamboro qui ont quatre points de retard sur leur voisin de l’AJ M’tsahara. Le club présidé par Yasmina Aouny reçoit l’AS Jumeaux de M’zouazia, puis joue son dernier match à Bandrélé, deux équipes qui peuvent encore accrocher la troisième place.

Football 2 : Samir Saïd Haribou convoqué en équipe de France U17

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Auteur d’une excellente saison avec les U19 du FC Lorient (17 buts en 13 matchs), le jeune attaquant mahorais, Samir Saïd Haribou, est appelé pour la première fois avec l’équipe de France U17. Il participera à un stage au centre technique de Ploufragan (Côtes-d’Armor), du lundi 22 au jeudi 25 janvier, en compagnie de 29 autres joueurs de la génération 2007. Le natif de Ouangani aura des chances de se montrer lors de deux rencontres, le mercredi 24 janvier, contre des adversaires qu’il connaît bien pour les avoir affrontés dans la saison, à savoir les U19 du Stade Rennais et de l’EA Guingamp.

La météo étant plus favorable que prévue, les barges ont circulé ce mercredi

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Le phénomène pluvio-orageux qui était susceptible de générer des vents forts entre 9h et 15h, ce mercredi 17 janvier, est finalement passé plus au sud de notre département, permettant ainsi la continuité du trafic des barges de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM). Ce mardi, celle-ci avait annoncé initialement qu’elle suspendait le trafic entre Petite-Terre et Grande-Terre.

L’avis météorologique de météo France indiquait alors des pluies avec caractère orageux attendues, avec des vents qui pourraient atteindre 60 à 70 km/h, avec des rafales à 100 km/h. Mercredi, les vents ont été finalement en moyenne de l’ordre de 30 à 40km/h, avec des rafales attendues autour de 60km/h à 70 km/h sur le sud-ouest du département. Après deux points de situation réalisés par la préfecture de Mayotte avec Météo-France, ce mercredi matin, il a été décidé de lever la vigilance vents forts et de maintenir la vigilance forte pluies orages au niveau jaune.

Les activités nautiques restaient interdites jusqu’à 17h, ce mercredi.

Les vœux du Département de Mayotte délocalisés à M’tsangamouji

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Initialement prévue le mercredi 17 janvier, soit hier, la cérémonie des vœux du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, est reportée au mardi 23 janvier. Celle-ci se fera sur le plateau de Mtsangamouji, dès 13h30, et non au cinéma Alpa Joe à Mamoudzou. « La seconde cérémonie, initialement annoncée le 18 janvier, à l’attention du personnel, est également reportée à une date ultérieure », indique le Département.

Un marché agricole et artisanal à Hajangoua

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Samedi 20 janvier, c’est le troisième samedi du mois. Cela rime donc pour la commune de Dembéni avec marché agricole et artisanal. De 8 heures à 13 heures, au marché couvert d’Hajangoua, différents stands permettront de découvrir des produits artisanaux. Du textile, des peluches ou encore des couches réutilisables.

Des uniformes dans trois établissements mahorais à la rentrée

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En décembre, le président de la République avait annoncé « un grand rendez-vous avec les Français » et un « réarmement » de la France. Avec quelles armes pour les territoires ultramarins ? Le procédé, une conférence de presse avec des médias nationaux, ne prêtait guère au coup de projecteur, ce mardi soir. « Après six ans et demi d’actions au service des Français, j’ai tenu à vos retrouver en ce moment décisif pour dire au pays d’où nous venons et où nous allons », a promis Emmanuel Macron, dans son introduction. Voulant faire de l’éducation un marqueur de son deuxième quinquennat, il a énoncé plusieurs mesures, comme l’obligation de faire du théâtre au collège dès la rentrée 2024 ou le renforcement de l’instruction civique avec « une heure par semaine dès la 5e en s’appuyant sur les textes fondateurs de la Nation ». Cent établissements scolaires volontaires expérimenteront également la tenue unique à la rentrée, dont trois à Mayotte. Selon une carte diffusée sur le compte X de la présidence, ces établissements se situent dans les communes de Sada, Mamoudzou et M’tsamboro.

A Mayotte, les élèves de l’île connaissent déjà le principe de l’uniforme, plusieurs collèges imposant le port d’un t-shirt d’une seule couleur.

Stade de Cavani : Deux manifestants placés en garde à vue mardi soir

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Les policiers se déploient dans l’enceinte du stade de Cavani, mardi 16 janvier, pour éviter un affrontement entre les migrants et les bandes. La scène se répète quotidiennement depuis le week-end dernier.

Les affrontements sont désormais quotidiens à l’intérieur et aux abords du stade de Cavani. Dans ce climat de tensions, des riverains ont également l’objet de gardes à vue, mardi et mercredi. En déplacement à La Réunion, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, a indiqué qu’il « avait donné des instructions au préfet de Mayotte » pour procéder à l’évacuation du camp de migrants.

Dans la soirée du mardi 16 janvier, deux personnes qui manifestaient devant le stade Cavani, où un camp de migrants fait l’objet d’une vive mobilisation de riverains et collectifs, ont été placées en garde à vue pour « participation à un attroupement armé » et « rébellion ». Un premier individu aurait fortement résisté à son interpellation, avant que le second ne tente de l’extirper de force d’une voiture de police, selon une source policière. « Ce que je souhaite, c’est que les caméras qui se trouvent à Cavani soient exploitées », a réclamé la représentante du Collectif des citoyens, devant le commissariat de Mamoudzou où plusieurs membres du collectif ont manifesté leur soutien aux deux gardés à vue, ce mercredi matin. Les deux mis en cause ont finalement été relâchés sans poursuites judiciaires.

Ce mercredi, plusieurs mairies étaient bloquées à leur initiative. Celles de Chirongui, Dembéni, Mamoudzou, Sada, M’tsamboro, Bandraboua, Tsingoni, Bouéni et Bandrélé sont ainsi dans cette situation. Seules les municipalités de Koungou, Pamandzi, Chiconi et Dzaoudzi-Labattoir échappent pour l’instant à ces fermetures, indique le collectif des citoyens de Mayotte 2018.

« Des instructions » données au préfet de Mayotte

A La Réunion, ce mercredi, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, est venu constater les nombreux dégâts causés par le passage du cyclone Belal, dont le bilan est désormais de trois morts. Il ne fera pas de voyage, à Mayotte. Cependant, il a annoncé l’évacuation prochaine du camp de migrants au stade Cavani à nos confrères de La Réunion La 1ère. Il dit « avoir donné les instructions » au préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Interpellés à ce sujet par les deux députés de Mayotte, Mansour Kamardine et Estelle Youssouffa, Gérald Darmanin a, par la même occasion, évalué à quarante le nombre de demandeurs d’asile dont les dossiers permettent un transfert vers la métropole, sans s’étendre davantage sur ce qu’il adviendra des autres occupants du camp.

Comores : La contestation de la victoire d’Azali Assoumani s’intensifi

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Des rues de Moroni se sont retrouvées barrées dans la journée de mercredi.

La commission électorale nationale indépendante (Ceni) a déclaré le président sortant vainqueur de la présidentielle, mardi soir, alors que l’opposition avait dénoncé le jour du vote des bourrages d’urnes. Durant toute la journée de mercredi, la capitale était paralysée par des heurts, contrairement aux autres îles où le calme régnait.

Une contestation de la réélection du président sortant, Azali Assoumani, est-elle en train de se mettre en place ? En tout cas, les scènes de violence observées à Moroni, ce mercredi, en avaient l’air pour avoir pris de court une grande partie de la population. Alors que la ville commençait à se réveiller, chacun vaquant à ses occupations, surgit à partir de 10h, une atmosphère particulière. Les premières barricades ont été érigées au nord de la capitale, en face de la fédération comorienne de football. Quelques minutes plus tard, le mouvement s’est répandu progressivement dans les autres quartiers, entrainant une panique. Commerces, marchés, se sont empressés de fermer. A place des banques, artère très animée de la capitale, la présence des forces de l’ordre expliquait déjà que la situation était loin d’être sous contrôle. Effectivement, ce fut le cas puisque durant toute la journée, Moroni ressemblait à une ville plongée dans la guerre civile : panneaux détruits, rues barricadées, pneus incendiés, et enfin des tirs incessants de gaz lacrymogènes. Dans certaines zones, l’air était devenu suffoquant, voire irrespirable. Pour un pays où les manifestations sont interdites, systématiquement, sans qu’il y ait une tentative, les heurts de ce 17 janvier en ont surpris plus d’un. Si les militaires armés déployés sur le terrain pour mater cette révolte ne badinaient pas, il faut souligner aussi que les émeutiers n’étaient pas non plus du genre à trembler. Au quartier Coulé, au nord de Moroni, des manifestants avaient barré la route et incendié de nombreux pneus au point de retenir près d’une dizaine de gendarmes pendant plus de trente minutes. C’était aux environs de 12h. Quelques minutes plus tôt, des révoltés avaient réussi à s’emparer d’un dépôt de l’office national d’importation et de commercialisation de riz (Onicor). Sur des vidéos mises en ligne, l’on y voyait la population se départager les sacs de riz provenant de ce stock de réserve.

Ministère attaqué

A moins d’un kilomètre de là, des jeunes ont pris d’assaut le ministère de l’Aménagement du territoire. Ils ont incendié les cinq véhicules garés au parking dont trois neufs, réceptionnés par le ministère récemment. Les vitres de la fenêtre du bureau du ministre ont été brisées à coup de jets de pierre, a relaté le concierge, rencontré sur place. « J’en ai compté près de quarante jeunes âgés entre 15 à 25 ans, maximum. Il était neuf heures, je les ai vus passer. Quand ils ont commencé à jeter des cailloux, j’ai essayé de les en dissuader, leur faisant comprendre que le ministère est un bien public. Ils sont revenus après un moment muni d’essence et ont mis le feu », a ajouté le gardien non armé. Au sud de Moroni, on a attaqué une boulangerie et une agence commerciale de la société comorienne des télécommunications. « Ils ont saccagé et détruit les mobiliers et les autres équipements informatiques tels les ordinateurs. Les bandits ont également récupéré une partie des recettes », nous a confié un responsable de Comores Telecom. Ce ne sont pas les seuls dommages subis par l’opérateur national de téléphonie. La société déplore par ailleurs la destruction de quelques panneaux publicitaires et des câbles sectionnés. Au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle, décriés par l’opposition, ces scènes de chaos et de violence ne peuvent être dissociées de la victoire accordée à l’ex-putschiste, Azali Assoumani qui va cumuler avec ce nouveau mandat treize années d’affilé au pouvoir.

Le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, attribue ces émeutes à ceux qui ont été battus, faisant allusion aux opposants. « Ce sont des réactions que nous voyons ailleurs quand on conteste les résultats. Ils sont en train d’exécuter leurs plans. Dès lors qu’il y a atteinte à l’ordre public, ceux qui sont retrouvés sur le champ se font arrêter », a déclaré Houmed Msaidié, qui rappelons-le avait prévenu le dimanche du vote, qu’ils ne tolèreraient pas de manifestations. Jusqu’à 20h, les autorités n’avaient toujours communiqué les chiffres sur les arrestations. Seulement, des hauts responsables ont confirmé qu’il y en a eu. Où sont-ils ?

Déplore-t-on des blessés ? Autant de questions qui restent en suspens.

Malgré les accusations les visant, les candidats de l’opposition, dont certains avaient revendiqué la victoire de la présidentielle ne se sont pas exprimés. Quand nous mettions sous presse ces lignes, contrairement à Moroni, la situation était calme à Anjouan et à Mohéli, où lundi, la situation était pourtant tendue dans certaines régions. Ces événements rappellent ceux de 2019, quand la victoire d’Azali Assoumani dès le premier tour était alors qualifié de hold-up.

Trois années de prison pour avoir donné des coups de machette

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En comparution immédiate, un membre de la bande « Gotham », bien connue en Petite-Terre, a été condamné à trois ans de prison.

Andlé Msaidie, 19 ans, a écopé ce mercredi de trois années de prison, dont deux ans avec sursis, pour avoir asséné des coups de machette à un homme qui lui demandait de quitter son terrain à DzaoudziLabattoir. Caillassés lors de leur intervention, sept gendarmes se sont constitués partie civile.

Le dossier qui a occupé trois heures durant les juges de la séance des comparutions immédiates au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi, comportait « une affaire criminelle qui a été correctionnalisée ». Constat cinglant émis par le substitut du procureur à l’audience, Paul-François Thibault. Il faut remonter au samedi 13 janvier pour visionner dans le judas de la justice la ribambelle de faits reprochés à Andlé « Arrache » Msaidie, 19 ans. Et sa brusque immission dans le week-end des huit personnes qui se sont constituées partie civile à l’audience, dont le commandant de la gendarmerie de Mayotte, Lucien Barth. Flash-back : samedi dernier, en fin de matinée, un homme, propriétaire d’une parcelle en Petite-Terre, se rend sur son terrain afin de vérifier que ce dernier n’est pas occupé illégalement. Il aperçoit un couple, puis tout s’accélère quand il demande au duo de décamper. Un premier jeune homme débarque et scande : « Je vais te tuer ». Un second lui assène un coup de machette dans le dos, puis au visage. L’homme parvient à prendre la fuite, avant d’être ciblé par des jets de cailloux. S’ensuit l’affrontement avec les forces de l’ordre. Alertés vers 9h, les gendarmes sont accueillis sur place par une barricade. Ils reçoivent alors des pierres, puis des barres de fer. Entre-temps, les deux agresseurs ont été rejoints par d’autres individus cagoulés.

Cinq ans de prison requis

Identifiés sur une planche photographique par le propriétaire terrien, Andlé Msaidie et le mineur qui l’accompagnait le jour des faits seront interpellés le lundi 15 janvier. Le premier venait de prendre son poste de stagiaire dans un garage de Petite-Terre lorsqu’il a été placé en garde à vue. Après un examen à la médecine légale, l’homme victime des coups de machette s’est vu prescrire huit jours d’ITT (interruption temporaire de travail). Lui et sept gendarmes qui sont intervenus se sont constitués partie civile pour l’audience. A la barre, Andlé Msaidie confirme son appartenance à la bande « Gotham ». Un temps addict aux stupéfiants, il affirme avoir tout arrêté en 2022. Face à l’accusation, il n’a « cessé de se défausser », voguant de dénégation en dénégation, et s’inscrivant en faux au sujet d’un témoignage à charge de sa copine. Un jeune individu qui est d’une « dangerosité étayée », selon le substitut du procureur, qui a requis cinq années de prison dont quatre fermes.

Après délibéré, le sort d’Andlé Msaidie a été scellé sur les coups de 16h. Le tribunal le condamne à une peine moins importante, trois années de prison dont une assortie d’un sursis probatoire de deux ans.

Crise post-électorale aux Comores : Moroni en proie à des scènes de violence

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Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires, mardi soir, qui ont déclaré Azali Assoumani, vainqueur de l’élection présidentielle (avec 62,79% des voix), des émeutes ont éclaté ce mercredi dans la capitale, Moroni, ainsi que ses environs. Depuis 10h, ce mercredi, la circulation est difficile, l’air est pollué par l’odeur des gaz lacrymogènes.

Les jeunes manifestants continuent de tenir tête sporadiquement aux militaires par des jets de projectiles. Des actes de vandalisme ont été répertoriés dans certains bâtiments administratifs. Le ministère de l’Aménagement du territoire en a fait les frais. Près de cinq véhicules qui se trouvaient dans le parking ont été incendiés. Les autorités confirment de nombreuses arrestations, mais aucun chiffre n’a pour le moment été avancé. On ignore s’il y a des blessés ou pas. Il ne fait aucun doute que cette situation est liée aux résultats proclamés la veille par la commission électorale, laquelle a attribué la victoire dès le premier tour au sortant Azali Assoumani. L’opposition ne s’est toujours pas exprimée.

La météo étant plus favorable que prévue, les barges circulent ce mercredi

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Le phénomène pluvio-orageux qui était susceptible de générer des vents forts entre 9h et 15h, ce mercredi 17 janvier, est finalement passé plus au sud de notre département, permettant ainsi la continuité du trafic des barges de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM). Ce mardi, celle-ci avait annoncé initialement qu’elle suspendait le trafic entre Petite-Terre et Grande-Terre.

L’avis météorologique de météo France indiquait alors des pluies avec caractère orageux attendues, avec des vents qui pourraient atteindre 60 à 70 km/h, avec des rafales à 100 km/h. Aujourd’hui, les vents seront finalement en moyenne de l’ordre de 30 à 40km/h, avec des rafales attendues autour de 60km/h à 70 km/h sur le sud-ouest du département. Après deux points de situation réalisés par la préfecture de Mayotte avec Météo-France, ce mercredi matin, il a été décidé de lever la vigilance vents forts et de maintenir la vigilance forte pluies orages au niveau jaune.

Les activités nautiques restent interdites jusqu’à 17h, ce mercredi.

Stade de Cavani : Mansour Kamardine demande « l’évacuation immédiate des squatteurs »

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Le député Mansour Kamardine, ici à la gauche d’Ambdilwahedou Soumaïla, lors de la cérémonie des vœux du maire de Mamoudzou, le jeudi 12 janvier.

Le député Les Républicains de Mayotte, Mansour Kamardine, revient dans un communiqué sur la situation du stade de Cavani où des centaines de migrants ont installé leur campement, ces derniers mois.

Mansour Kamardine demande « d’évacuation immédiate des centaines de squatteurs du stade de Cavani ». Originaires de l’Afrique des Grands lacs ou de la Corne de l’Afrique, les candidats à l’immigration sollicitent dès leur arrivée le statut de réfugiés pour régulariser leur situation. « Il est établi formellement que la quasi-totalité de ces personnes ont emprunté des réseaux fortement structurés de trafic d’êtres humains organisés par des criminels opérant en Tanzanie à partir des Comores, avec transbordement des candidats à l’immigration en France aux larges des côtes comoriennes lorsque ce n’est pas directement du sol comorien », fait remarquer le député.

Revenant sur les affrontements qui ont lieu à l’intérieur ou aux abords du stade, ces dernières semaines, il estime que « cette foule crée un intense trouble à l’ordre public par les rixes entre communautés étrangères qui squattent le stade et par les délits qui s’y commettent en nombre, notamment le trafic de drogues et l’odieuse prostitution de personnes en état de fragilité. Ce trouble est amplifié par les confrontations de ces populations avec les habitants des quartiers du centre-ville adjacent de Mamoudzou ».

« L’expulsion immédiate dans leur pays d’origine »

Outre l’évacuation du stade « sans délai », Mansour Kamardine réclame « l’expulsion immédiate dans leur pays d’origine ou les pays de transit des déboutés du droit d’asile, le transfert en métropole des bénéficiaires de ce droit et l’instruction sous le sceau de l’urgence des dossiers de demande d’asile en instance ». Il sollicite « pour la énième fois » le renforcement des moyens de lutte contre l’immigration clandestine sur l’île et « la coordination des services de l’État pour lutter contre les trafics d’êtres humains opérés des Comores et de la côte africaine ».

Faisant un parallèle avec l’île italienne de Lampedusa par laquelle passent de nombreux candidats à l’immigration en Europe, il tonne que « Mayotte ne sera pas le Lampedusa de l’océan Indien ni la place Stalingrad de Paris ! ».

Gérald Darmanin de passage à La Réunion

Actuellement à La Réunion, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, vient constater les nombreux dégâts causés par le passage du cyclone Belal, dont le bilan est désormais de trois morts. Pour le député mahorais, Gérald Darmanin devrait « effectuer un stop à Mayotte » à son retour de déplacement à La Réunion « afin d’impulser la coordination effective des services de l’Etat pour rendre immédiatement le stade de Cavani à la collectivité territoriale et à son usage si important pour la vie sociale et sportive locale ».

« Cela sera également l’occasion d’organiser la réunion demandée depuis décembre par l’ensemble des élus, toutes tendances confondues, pour renforcer la lutte contre l’insécurité qui atteint actuellement des sommets inacceptables à Mayotte », ajoute-il.

Un nouveau directeur à la prison de Majicavo-Koropa

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Devenu le plus surpeuplé de France, le centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa a un nouveau directeur depuis ce lundi. Nicolas Jauniaux prend la tête d’un établissement qui a affiché des records en cette fin d’année 2023. Son centre de détention était ainsi rempli à 315,8% de ses capacités au 1er décembre. Afin de pallier le manque de places, des transferts ont lieu chaque semaine vers les prisons de La Réunion ou de métropole. Mais les surveillants espèrent surtout l’arrivée du second établissement promis par Éric Dupond-Moretti, le garde des sceaux, en mars 2022 (deux sites sont privilégiés) et l’extension du site actuel.

Officiant ces dernières années comme directeur placé, Nicolas Jauniaux connaît déjà Mayotte pour y avoir fait quelques intérims. Une période de tuilage est en cours avec l’actuel directeur. Bientôt en retraite, celui-ci n’a finalement passé qu’un an sur l’île.

Cyclone Belal 2 : le Département affiche son soutien avec La Réunion

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« Face à la forte dégradation de l’état météorologique de La Réunion, liée au passage du cyclone Belal, le président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, adresse un message de solidarité et de soutien à Huguette Bello, présidente de la région Réunion, à Cyrille Melchior, président du Conseil départemental de La Réunion, ainsi qu’à l’ensemble de la population de ce département ultramarin », déclare le Département de Mayotte, dans un communiqué envoyé ce mardi. « Puisse ce dernier être épargné et trouver la force de se reconstruire ultérieurement », poursuit-il.

Tous les grands musées français dans les « Micro-Folies » à Pamandzi

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Le Centre Pompidou, le château de Versailles, le Louvre, l’Opéra national de Paris… Et huit établissements culturels nationaux seront désormais accessibles, sous version numérique, depuis la bibliothèque municipale de Pamandzi. Le dispositif nommé « Micro-Folies » sera inauguré ce mardi 30 janvier, à 9 heures. Il s’accompagne d’une dotation de nouveaux matériels numériques.

Pour ce faire, la ville de Pamandzi avait rempli un appel à projet lancé par le parc de la Villette et le ministère de la Culture.

La Vigie : l’appel à projets du contrat de ville jusqu’au 1er février

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Prolongé, le contrat de ville de la communauté de communes de Petite–Terre fixe les grands enjeux du quartier prioritaire de La Vigie, à cheval sur les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi, et constitue la feuille de route pour l’ensemble des acteurs. Un nouvel appel à projets a été lancé jusqu’au 1er février aux organismes à but non lucratif ou aux associations. « Les actions doivent répondre aux orientations et aux axes transversaux du contrat », rappelle la communauté de communes de Petite–Terre, en charge de ce contrat. « Elles doivent obligatoirement venir en complément du droit commun et répondre à un besoin clairement identifié. »

Celles-ci peuvent être « structurantes, construites en complémentarité voire mutualisées avec les autres projets menés sur le territoire par les différents acteurs sur une même thématique ou sur des champs complémentaires (faire apparaître les partenariats dans la demande) ; liées à l’accès aux droits des personnes en situation de fragilité et de précarité ; favorisant la réussite éducative et scolaire des enfants en âge d’aller à l’école ; contribuant à la mobilisation des habitants et à la participation citoyenne, à la dynamisation du conseil citoyen et du comité jeune ; de prévention santé et plus spécifiquement celles destinées à planifier les naissances, à limiter les grossesses précoces, à lutter contre les MST, à prévenir des addictions ; favorisant l’activité et l’insertion des jeunes de 15 à 25 ans en situation de fragilité ou visant à améliorer le cadre de vie et la préservation des milieux naturels ».

Les subventions de la politique de la ville ont vocation à financer des projets/actions, et ne peuvent pas servir à financer des dépenses de fonctionnement et/ou d’investissement d’un projet et/ ou d’une structure. Les demandes de subventions ANCT ne doivent pas être inférieures à 2.000 euros. Les porteurs sont ainsi incités à développer des actions structurantes, et le cas échéant à mutualiser leurs projets avec d’autres acteurs qui travail- lent sur la même thématique. Les projets doivent mobiliser diverses sources de financements. Procédure des dépôts des demandes de subventions Les demandes de subventions sont à effectuer jusqu’au 1er février 2024 directement sur la plateforme Dauphin réservée à cet effet : usager-dauphin.cget.gouv.fr

Afin de vous accompagner dans vos démarches, l’équipe de la direction politique de la ville et cohésion sociale de la communauté de communes de Petite–Terre se tient à votre disposition de 7h30 à 12h et de 13h à 17h, du lundi au vendredi. Pour toute demande de subventions, un rendez-vous est impérativement à prendre avec le service politique de la ville, avant le 15 janvier 2024. Pour prendre un rendez-vous, merci d’envoyer un email avec vos coordonnées et un bref descriptif du projet à pdv@cc-petiteterre.fr. La Maison France Services de Petite–Terre peut vous accompagner pour effectuer vos démarches en ligne.

Des vents forts balaieront Mayotte ce mercredi

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La vitesse du vent devrait augmenter ce mercredi. Des rafales jusqu’à 100km/h sont attendues.

Des vents forts et des précipitations s’abattent sur le territoire mahorais depuis le week-end dernier. Cela devrait durer encore plusieurs jours, annonce Floriane Ben Hassen, la cheffe de l’antenne mahoraise de Météo France. Les rafales prévues ce mercredi obligent les barges de la direction du transport maritime (DTM, ex-STM) à rester à quai entre 9h et 15h (voir encadré).

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

 

 

Boulevard urbain de Mamoudzou : Le débat public terminé, place au choix du tronçon

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Deux tracés sont pour l’instant sur la table. Dès lors que le groupe de concertation citoyenne sera constitué, il devra choisir lequel est retenu.

Le projet du Boulevard urbain de Mamoudzou (BUM), qui doit longer la commune de Mamoudzou par l’ouest, suit son cours. Les délais sont tenus pour le moment et le plan de financement sera bouclé dans le courant du mois de mars 2024 (voir encadré). Le conseil départemental de Mayotte, qui en est le maître d’œuvre, doit désormais mettre sur pied un groupe de concertation citoyenne chargé de déterminer le meilleur tracé.

Les travaux de la route de contournement de Mamoudzou par les Hauts, baptisé Boulevard urbain de Mamoudzou (BUM), démarreront bien en 2025 comme initialement programmés. La Commission nationale du débat public a rendu son rapport définitif au sujet de la démarche entamée en ce sens l’année dernière. Fait rare, elle a même distribué une note positive au conseil départemental de Mayotte sur la manière dont elle a mené le débat public sur ce projet en 2022, en présentiel et en mode dématérialisée. Elle constate que ce couplage a effectivement permis de toucher un maximum de citoyens et de recueillir leurs avis. Elle se satisfait aussi des dix-huit réunions de travail organisées en direction du public, des institutionnels, des services, des opérateurs économiques et des associations du territoire, notamment celles liées au secteur agricole impactées au premier plan par ce projet.

En un mot, la Commission nationale du débat public (CNDP) reconnait au Département de Mayotte d’avoir largement respecter ses recommandations quant à la communication grand public préalable aux futurs travaux. Un constat qui permet à l’équipe technique chargée de ce dossier d’enclencher la phase suivante : la mise en place d’un groupe de concertation citoyenne. Ce dispositif n’intégrera ni les élus, ni les autres membres du comité de pilotage. Il réunira l’équipe technique, les entreprises, les particuliers, les associations (notamment les groupements agricoles) et les usagers de la route. L’objectif recherché à travers leurs échanges, le tracé de la voie (27 mètres de large) de contournement à partir des deux fuseaux déjà définis. Il y a de fortes chances que le tronçon priorisé soit celui des crêtes de Koungou en direction de Kawéni. C’est celui qui comporte le plus de zones protégées. Selon Jean-Michel Lehay, qui dirige l’équipe technique du conseil départemental, « le Département prévoit de se concentrer autant que possible sur les parties où il possède le plus de foncier dans le but de limiter au mieux les dépenses ». Le comité de pilotage du BUM devrait être convoqué dans le courant du mois de mars pour valider la mise en place de ce groupe de concertation citoyenne.


Éviter le rapport de force avec les propriétaires

Le département de Mayotte prévoit de lancer dans la foulée onze procédures de déclaration d’utilité publique (DUP). Jean- Michel Lehay se veut rassurant quant au bien-fondé de cette démarche. « Il ne faut pas y entrevoir forcément une envie d’engager un rapport de force avec les propriétaires des fonciers traversés par ce projet de BUM. Le Département veut clairement privilégier une approche à l’amiable soit par l’achat de parcelles, soit en échangeant de foncier. » Il explique que l’enclenchement de ces déclarations vont permettre de lancer trois marchés publics, dont une étude de trafic destinée à estimer le report de population entre le BUM et la route nationale. Une étude de topographie et géométrie est également nécessaire pour découper et borner les tronçons de foncier, le CD envisageant de contacter individuellement chaque propriétaire afin d’échanger ces parcelles par d’autres. « L’intérêt d’une telle procédure est d’éviter une perte de temps à chacune des parties. L’échange de terrains à valeur équivalente permettra à tout le monde d’y retrouver son compte en évitant la lourdeur d’une DUP », estime le responsable du projet BUM.

Un autre marché public portera sur des études et des recherches. Il est dicté par l’importance de lacunes notées en matière d’approvisionnement de certains matériaux, très chers, parce que désormais en quantité limitée sur le territoire. La construction répondant aux standards métropolitains à Mayotte, il est envisagé de transformer directement sur place des matières premières disponibles sur place. Ce sera par exemple le cas pour des murs de soutènement de petite hauteur qui pourraient être réalisés avec des briques de terre compressée (en toute sécurité) à l’aide de moules spéciaux. Ce procédé est d’un intérêt non négligeable au regard des économies qu’il va générer sur le budget global alloué à la réalisation du BUM. Celui-ci peut, d’autant plus, être reproduit sur d’autres projets départementaux grâce à la détention de la propriété intellectuelle consécutive aux études à conduire sur l’adaptabilité de la latérite mahoraise à la conception de certains matériaux. En ce qui concerne la construction d’ouvrages d’art sur le tracé du BUM, des instructions formelles sont données pour qu’un pylône ne soit pas posé dans un cours d’eau.

Mais d’abord, il faudra déterminer le tracé.

Un plan de financement quasi bouclé

Les services du Département de Mayotte assurent pouvoir finaliser le plan de financement du BUM dans le courant du mois de mars 2024. Les négociations financières engagées avec l’État portent sur un accord global de 299 millions d’euros, soit le déblocage de 135 millions d’euros (hors CCT), auxquels se rajouteraient 164 millions d’euros (FCTVA).

Cet accord prévoit que le CD apporte une enveloppe de 100 millions d’euros (emprunt au titre de l’année 2026). De son côté, l’Union européenne s’engage (suite à une rencontre au Sénat en décembre dernier) à débloquer 700 millions d’euros via un mécanisme de financements spéciaux (hors Feder).  Ces sommes seront divisibles en sept tranches annuelles à partir de 2025.

Une grève au collège de Kwalé pour « ne pas lâcher la pression »

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Le 12 décembre, des violences aux abords du collège de Kwalé ont entraîné le confinement des élèves et du personnel. Ce dernier demande des mesures pour éviter que cela se reproduise.

À la suite des violences du mercredi 12 décembre qui se sont déroulées devant le collège de Kwalé, à Tsoundzou 1, le personnel de l’établissement s’est réuni, ce mardi. Estimant que les mesures attendues n’ont pas été prises, il sera en grève ce jeudi 18 janvier.

La décision a été prise ce mardi matin par l’intersyndicale du collège de Kwalé, CGT’Éducation, SNEP et SNES-FSU, de faire grève, sans en bloquer l’entrée, jeudi 18 janvier.  Le personnel de l’établissement de Tsoundzou 1 réclame des travaux pour sécuriser l’enceinte de l’établissement et d’autres au niveau du stade où des pierres et des barres de fer sont à portées de main afin d’éviter une récidive des évènements du mercredi 12 décembre matin. Caillassages, tentatives d’intrusion… Ce jour-là, le collège avait dû se confiner pour se mettre à l’abri et les forces de l’ordre étaient intervenues.

L’équipe du collège souhaite interpeller le rectorat de Mayotte mais aussi la mairie de Mamoudzou en réclamant plus de moyens, notamment une présence accrue des équipes de médiation et de sécurité (EMS). Autant de revendications qui ont été portées lors d’une précédente assemblée générale, au lendemain des faits. Un droit de retrait avait alors été déposé par 43 personnels enseignants et non-enseignants pour le dernier jour avant les vacances scolaires.

Un protocole de communication

« Je n’avais jamais vu les collègues aussi remontés », indique Julien Caillaud, représentant du personnel pour CGT Éduc’Action et professeur depuis 2015. Si des réparations de l’enceinte du collège seraient déjà prévues par le rectorat, l’objectif de cette journée est, dit-il, « de ne pas lâcher la pression ».

De son côté, la direction du collège se serait engagée à mettre en place un protocole de communication, comme souhaité par le personnel. Car ce fameux 12 décembre, « il n’y avait eu zéro communication officielle pendant quatre ou cinq heures », indique le représentant, alors que parents, élèves et personnels continuaient d’affluer au collège, non avertis du danger.

Le personnel se donne donc rendez-vous à 6 heures. La manifestation qui devrait aussi réunir des parents d’élèves devrait démarrer vers 8 heures. Le cortège partira du collège vers le pont de Tsoundzou 1 avant de retourner vers l’établissement.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes