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Stade de Cavani : Zouhourya Mouayad Ben : « l’urgence est de clôturer le site »

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Vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, Zouhourya Mouayad Ben déplore que le stade de Cavani soit occupé depuis plusieurs mois et estime que « c’est à la préfecture de trouver des solutions ».

La quatrième vice-présidente du conseil départemental de Mayotte en charge des sports, de la culture et de la jeunesse déplore l’absence de consensus entre l’État et le Département pour éviter l’implantation durable d’un camp de migrants au stade Cavani. Un collectif de manifestants sollicite une intervention avant vendredi, faute de quoi les locaux du Département resteront cadenassés (voir encadré).

Flash Infos : Vous vous êtes entretenus avec le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, le mardi 9 janvier, au sujet du camp de migrants dit du stade Cavani. Le 26 décembre, le tribunal administratif de Mamoudzou a rejeté la demande du Département visant à faire expulser les occupants, en estimant que l’urgence n’était pas caractérisée. Quelles sont les solutions avancées pour décanter la situation ?

Zouhourya Mouayad Ben : Pendant cette réunion, le préfet nous a présenté en détail le trajet de ces personnes-là [N.D.L.R. les migrants]. Ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est de les faire partir de Cavani. C’est à la préfecture de trouver des solutions car nous, au Département, on n’en a pas. Nous voulons rouvrir les portes de nos services (voir encadré). Il faut que les gens puissent aller travailler. Les manifestants nous disent qu’ils rouvriront les portes lorsqu’on aura réussi à faire partir les migrants de Cavani. Parmi les solutions évoquées lors de la réunion du 9 janvier, on nous a proposé de mettre à disposition des locaux du Département. Chose que nous n’acceptons pas. Hors de question que le Département mette à dispositions des locaux. Nous-mêmes, on n’a pas assez de locaux. Cela n’est pas possible.

F.I. : Qu’est-ce que le Département a proposé de son côté ?

Z.M.B. : La solidarité nationale. Il faut que ces gens-là puissent partir de Mayotte, parce que la majorité ne souhaite pas rester sur le territoire. Ce que nous dit la préfecture, c’est qu’il faut faire des vérifications au cas par cas dans le camp de migrants afin de voir qui a la possibilité de voyager. Tout ça, c’est la préfecture qui doit le faire. S’ils en ont la volonté, ils le feront.

F.I. : La question d’une évacuation du stade a été évoquée lors de cette réunion ? Vous estimez [voir le Flash Infos du 9 janvier] que les travaux pourraient reprendre en mars 2024. Selon quelles conditions ?

Z.M.B. : Non, la question de l’évacuation n’a pas été évoquée. Pour les services de l’État, il n’y a pas urgence. On a saisi le conseil d’Etat et le dossier a déjà été déposé [par maître Laurent Tesoka, avocat du Département]. On sait très bien que les travaux n’avancent pas à cause de l’insécurité, des jeunes qui dorment dans les tribunes et volent le peu de matériel qu’on installe… L’urgence est de clôturer le site. Si on ne clôture pas, les travaux n’avanceront pas. L’attente de la population est très forte.

F.I. : Quelles sont les prochaines échéances ? Avez-vous obtenu une date d’audience au conseil d’État ?

Z.M.B. : Nous n’avons pas encore de date en ce qui concerne le conseil d’État. De son côté, le préfet dit que ses services doivent vérifier les identités des personnes qui sont dans le camp de migrants. C’est quelque chose qui m’étonne un peu, car si ces gens ont un statut de réfugié, les services de l’État ont tous les éléments nécessaires. Quoiqu’il en soit, la population nous a donné un délai. Si d’ici vendredi, rien n’est fait, les manifestants vont passer à une autre étape, d’après ce qui nous a été rapporté. On veut que l’État sache que tout ce qui va arriver sera de sa responsabilité. Dès le 19 mai 2023, le Département a signalé ce qui se passait à Cavani. Ensuite, j’ai appelé le préfet à ce sujet. Le maire de Mamoudzou a organisé un sitting devant le stade… Malgré cela, l’État s’est muré dans son silence. Aujourd’hui, on ne sait même pas où la séance de réunion prévue avec la présidente de l’Assemblée nationale [N.D.L.R. ce jeudi après-midi, une autre est prévue le lendemain matin] se tiendra, car le conseil départemental est cadenassé.

Des manifestants lancent un ultimatum

Dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 janvier, un collectif de manifestants, notamment composé de participants aux sittings organisés quotidiennement sur le parking du stade Cavani, a cadenassé les entrées du conseil départemental de Mayotte, à Mamoudzou, ainsi que celle de ses annexes. Depuis, les agents ne peuvent plus accéder à leurs bureaux. La condition sine qua none à la « libération » des accès est l’évacuation du stade Cavani.

« Quand on est parent, l’avenir des enfants est quelque chose de viscéral »

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Yaël Braun-Pivet est arrivée ce mercredi matin à Mayotte et reste jusqu’au 13 janvier.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est intéressée à la jeunesse mahoraise ce mercredi. Elle a rencontré d’un côté les premiers concernés à Kawéni, et leurs parents, à M’gombani.

La jeunesse était au centre de l’attention de la présidente de l’Assemblée nationale, ce mercredi en fin d’après-midi. Après une cérémonie en l’honneur de Zéna M’déré (voir encadré), Yaël Braun-Pivet s’est rendue à la Maison de la Jeunesse et de la Culture (MJC) de Kawéni, à Mamoudzou, où elle a pu échanger avec plusieurs enfants et adolescents. Des jeunes du régiment du service militaire adapté (RSMA) étaient présents.

La présidente a beaucoup questionné les Mahorais qu’elle a rencontré. « Comment avez-vous choisi parmi les 22 formations proposées ? », a-t-elle par exemple demandé aux pensionnaires. « Moi, je veux devenir charpentier », a répondu l’un d’eux. Après l’avoir questionné sur les bois qu’il pouvait travailler à Mayotte, elle les a tous encouragé à poursuivre leurs efforts pour se former et rappelé la « chance » qu’ils avaient de pouvoir suivre ces formations.

Les inquiétudes des parents

Elle s’est également enquise des rêves des Cadets citoyens de la gendarmerie et de celles et ceux en Service national universel (SNU), avant que ces derniers présentent un chant militaire. Les jeunes danseurs de l’association Hip Hop Évolution étaient également présents. Sa directrice Sophie Huvet, a rappelé à la présidente de l’Assemblée nationale le manque de structuration du secteur de la culture et l’absence du statut d’intermittent du spectacle sur le territoire. Les aspirants danseurs professionnels ont ensuite livré une démonstration de leur art.

Puis, Yaël Braun-Pivet a poursuivi sur la thématique de la jeunesse en allant à la rencontre de parents d’élèves à la MJC de M’gombani, toujours à Mamoudzou. Ils lui ont notamment fait part de leurs inquiétudes concernant la problématique de l’insécurité, des classes surchargées et du niveau scolaire. Cela a aussi été l’occasion pour elle d’en apprendre davantage sur les actions mises en place, comme le dispositif de parents relais.  « A travers cet échange, les parents nous ont ainsi relaté leurs inquiétudes. Quand on est parent, l’avenir des enfants est quelque chose de viscéral. Il était important qu’ils puissent nous relater leur vécu », a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale à l’issue de cette réunion qui marque sa première journée sur l’île.

Yaël Braun-Pivet rend hommage à Zéna M’déré

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En compagnie des élus locaux, la présidente de l’Assemblée nationale s’est rendue au cimetière de « Hachiwawa », à Pamandzi, où repose l’illustre chatouilleuse.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a entamé ce mercredi après-midi une visite officielle de trois jours à Mayotte jusqu’à samedi. En comptant les jours précédents à La Réunion, il s’agit de sa deuxième visite en Outre-mer (après la Guyane l’année dernière) et la deuxième dans notre département où elle s’y était déjà rendue en 2018. Accueillie à sa descente d’avion à l’aéroport Marcel-Henry par son collègue Mansour Kamardine, député de la deuxième circonscription de Mayotte, l’élue des Yvelines est accompagnée dans ce déplacement de Bertrand Plancher, président du groupe Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) auquel est affilié Estelle Youssoufa. Cette dernière est venue à sa rencontre à son arrivée à Pamandzi, en compagnie du maire, Madi Madi Souf, des conseillers départementaux de Petite-Terre et de très nombreuses personnalités locales. Après un accueil populaire et une minute de silence en la mémoire de la Chatouilleuse Zéna M’déré, la présidente de l’Assemblée nationale a rappelé les exploits politiques de la fondatrice du Mouvement populaire mahorais (MPM) et souligné l’immense pouvoir dont elle jouissait sur le territoire bien qu’elle n’ait jamais exercé d’autre mandat politique que celui de conseillère municipale de Pamandzi.

L’Union des associations mahoraises en Gironde à la peine financièrement

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Femmes mahoraises qui font un debaa à la journée culturelle du 11 mars 2023 organisée par l’Union des associations mahoraises de Gironde (UAMG). UAMG

Pour cette nouvelle année, l’Union des associations mahoraises en Gironde (UAMG) est contrainte de faire un appel aux dons sur le site helloasso. Sans financement, l’association risque de mettre la clé sous la porte.

« Valoriser l’île est notre objectif principal et devoir s’arrêter parce qu’on n’a pas assez de fonds nous fait très mal au cœur. C’est pour cela que nous faisons un appel aux dons », nous confie avec émotion Chamssidine Assani, président de l’UAMG. Chaque année, l’Union accueille plus d’une centaine de Mahorais fraîchement arrivés dans le département de la Gironde. Son objectif est de valoriser la culture mahoraise et la pratique d’activités sportives. Pour cela, elle accompagne les étudiants et la communauté mahoraise de Bordeaux métropole en organisant des événements culturels et des activités sportives nécessitant un budget conséquent pour une petite association. Selon Assani Chamssidine, le budget des évènements peut varier. Pour la journée culturelle mahoraise du 11 mars 2023 organisée à Bordeaux par exemple, 7.123 euros ont été déboursés.

A quoi serviront les dons ?

Pour cette année, l’association girondine prévoit une rencontre avec des institutions de la République, une journée de cuisine mahoraise et une journée culturelle ultramarine. « Après avoir fait plusieurs demandes de subvention auprès de la FAMM (N.D.L.R. Fédération des associations mahoraises de métropole) et du ministère des Outre-mer, on n’a toujours pas de réponses alors que la commission a déjà eu lieu il y a trois mois », selon le président de l’UAMG. Il ajoute à cela : « la fédération a cœur de servir toutes les associations sans se mettre en danger lui-même ».

Pénalisées par les Jeux des Iles

Oussoudine Kassidi Abdou, trésorier de la FAMM, nous explique : « En 2023, le conseil départemental de Mayotte a pris la décision de ne pas soutenir les associations en métropole à cause des Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar. Le manque d’engagement du conseil départemental n’a pas permis la mise en place de plusieurs projets ». Il affirme également que la FAMM n’est pas une agence de financement, mais une association qui travaille en partenariat avec le conseil départemental. Elle subvient donc aux exigences de la métropole en collaborant avec les associations en métropole pour atteindre des objectifs comme la lutte contre l’isolement.

L’isolement reste l’un des plus grands fléaux des Mahorais à l’Hexagone. En 2022, deux jeunes Mahorais ont perdu la vie dans des conditions difficiles dues à l’isolement. Depuis 2018, l’UAMG lutte contre l’isolement des étudiants à travers des activités pluridisciplinaires.

Lien pour la cagnotte : www.helloasso.com/associations/union-association-mahoraises-en-gironde/formulaires/1

Mamoudzou repart pour six mois de circulation alternée

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Le lundi 15 janvier marque le retour de la circulation alternée jusqu’à début juillet.

Du lundi 15 janvier au 7 juillet, la commune fera de nouveau appliquer un arrêté instaurant la circulation alternée aux habitants des autres communes en fonction de leurs numéros de plaque.  Alors que l’hypothèse était émise que le dispositif s’étende aux vendredis et samedis, la municipalité a fait le choix de garder les quatre premiers jours de la semaine.

À l’heure où les élèves reprendront le chemin de l’école, des voitures ayant des plaques d’immatriculation paires devront rester au garage, ce lundi. La circulation alternée reprend ses droits, comme l’avait annoncé la municipalité de Mamoudzou. Elle sera appliquée jusqu’aux grandes vacances scolaires, soit le jeudi 4 juillet (l’arrêté est en vigueur jusqu’au 7 juillet). Le principe reste le même. Les personnes extérieures à Mamoudzou ne peuvent s’y rendre que s’ils ont des véhicules dotés d’une plaque d’immatriculation impaire les lundis et mercredis, de 5 heures à 19 heures, et pour ceux avec des plaques paires, les mardis et jeudis, de 5 heures à 19 heures.

Les contrôles de police auront lieu régulièrement pour s’assurer que l’arrêté est bien respecté, notamment sur les trois axes principaux concernés : la Nationale 1 du rond-point Carrefour Mamoudzou au rond-point Passot, la Nationale 2 du rond-point Passot au rond-point Dinga Dingani et sur la route traversant Passamaïnty, du carrefour Croix rouge au rond-point du collège. Les véhicules utilisés par les professionnels des services de secours et de sécurité, des services publics, des services médicaux sur présentation de la carte professionnelle, professionnels (voitures utilitaires, poids lourds…) sur présentation de la carte grise, transportant des personnes à mobilité réduite sur présentation d’une carte de mobilité inclusion ou les personnes attestant d’une activité professionnelle ayant des horaires à cheval sur plusieurs journées calendaires en sont exemptés.

Pas d’extension aux vendredis et samedis

« Les précédentes périodes d’expérimentation de la circulation alternée ont contribué à fluidifier le trafic routier réduisant ainsi les temps de déplacement. Cette amélioration des conditions de circulation ont été plébiscitées par les forces de sécurité et de secours ainsi que par les acteurs socio-économiques », se félicite la municipalité. Il a même été envisagé que celle-ci soit étendue aux vendredis et samedis, deux autres jours de la semaine où le trafic est particulièrement important. Cependant, la mairie a choisi de rester comme tel et préféré continuer à encourager d’autres modes de transport alternatif, comme la marche, le vélo, l’autopartage ou le bus.

En effet, voulant réduire les bouchons amplifiés par les travaux du Caribus, la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a mis en place, depuis décembre 2022, des navettes permettant aux personnes de se rendre à Mamoudzou tout en laissant leurs véhicules sur des parkings-relais comme à Hanjangoua ou Tsararano. La municipalité promeut d’ailleurs ce moyen de transport, 13.000 voyageurs ayant déjà pu bénéficier des navettes gratuites.

Élections aux Comores : Un scrutin déjà plombé par les risques de violence et de fraude

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Les derniers meetings des candidats ont lieu dans les trois îles comoriennes, comme ici, place de l’Indépendance à Mohéli, ce lundi 8 janvier.

Entre rester chez soi par prévention des troubles qui planent et se rendre aux urnes pour un scrutin qu’on dit joué d’avance, de nombreux Comoriens se trouvent désorientés à moins d’une semaine de l’élection prévue ce dimanche 14 janvier.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Cinq gardes à vue en cours après les émeutes du week-end dernier à Hamouro

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Cinq personnes ont été appréhendées après des émeutes à Hamouro, le week-end dernier.

Les gendarmes de la brigade de recherches ont « tapé » tôt, ce mercredi matin. Cinq personnes, suspectées d’avoir participé à des caillassages à Hamouro, le village de la commune de Bandrélé, dans le courant du week-end dernier, ont été placées en garde à vue, d’après la gendarmerie. Leurs interpellations donnent suite à « des barrages et des caillassages dans le secteur », rajoute le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte.

En ce début d’année, les services d’enquête de la gendarmerie souhaitent travailler davantage sur la judiciarisation des violences commises sur la voie publique. Les gardes à vue des mis en cause devraient durer jusqu’à jeudi avant que le parquet ne décide des suites à donner.

Lundi 8 janvier, un jeune homme a écopé de huit mois de prison ferme en comparution immédiate pour avoir eu un rôle au sein d’un groupement qui a érigé une « barricade » avant de caillasser des automobilistes et des gendarmes à Koungou. Les faits s’étaient produits trois jours plus tôt, le 5 janvier, dans un contexte d’affrontements entre bandes de Majicavo-Koropa et de Kawéni à Talus 2, un bidonville.

Pour son premier jour à Mayotte, Yaël Braun-Pivet rend hommage à Zéna M’déré

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En compagnie des élus locaux, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, à rendu un hommage appuyé à Zéna M'déré au cimetière de "Hachiwawa", à Pamandzi, où repose l'illustre chatouilleuse.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a entamé ce mercredi après-midi une visite officielle de trois jours à Mayotte jusqu’à ce vendredi 12 janvier. En comptant les jours précédents à La Réunion, il s’agit de sa deuxième visite en Outre-mer (après la Guyane l’année dernière) et la deuxième dans notre département où elle s’y était déjà rendue en 2018. Accueillie à sa descente d’avion à l’aéroport Marcel-Henry par son collègue Mansour Kamardine, député de la deuxième circonscription de Mayotte, l’élue des Yvelines est accompagnée dans ce déplacement de Bertrand Plancher, président du groupe Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) auquel est affilié Estelle Youssoufa.

Yaël Braun-Pivet et Madi Madi Souf, maire de Pamandzi, se rendent au lieu de mémoire de Zéna M’déré.

Cette dernière est venue à sa rencontre à son arrivée à Pamandzi, en compagnie du maire, Madi Madi Souf, des conseillers départementaux de Petite-Terre et de très nombreuses personnalités locales. Après un accueil populaire et une minute de silence en la mémoire de la Chatouilleuse Zéna M’déré, la présidente de l’Assemblée nationale a rappelé les exploits politiques de la fondatrice du Mouvement populaire mahorais (MPM) et souligné l’immense pouvoir dont elle jouissait sur le territoire bien qu’elle n’ait jamais exercé d’autre mandat politique que celui de conseillère municipale de Pamandzi.

Alors qu’elle vient d’arriver sur le territoire, Yaël Braun-Pivet n’a pas fait de grandes déclarations, mais a souligné qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une politique d’ouverture de la troisième institution politique française qu’elle a engagé dès le début de sa mandature. En d’autres mots, il s’agit ici de sa 35ème halte « d’un tour de France, à la rencontre des élus et des citoyens ».

Crise de l’eau : l’eau au robinet un jour sur deux à partir du lundi 15 janvier

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Le niveau de la ressource permet à Mayotte de passer à un jour d'eau sur deux, à partir du lundi 15 janvier.

La préfecture de Mayotte desserre la vis. Réuni ce mercredi matin, le comité du suivi de la ressource d’eau annonce dans la foulée que la période de distribution de l’eau sera étendue à partir du lundi 15 janvier. « L’eau sera désormais distribuée au robinet un jour sur deux », peut-on lire dans un communiqué. Une bonne nouvelle annoncée compte-tenu de l’ « amélioration météorologique » qui, avec « la vigilance quant à la ressource », a permis de « stabiliser les ressources en eau du département qui avaient atteint un niveau critique », explique la préfecture de Mayotte, au terme d’une réunion impliquant le syndicat les Eaux de Mayotte, la Société mahoraise des eaux, la Dealm (direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer), l’Agence régionale de santé et Météo France. Selon les services de l’Etat, l’ouverture de la distribution d’eau interviendra entre 16h et 18h, tandis que la fermeture s’effectuera le lendemain, entre 14h et 16h.

Pour rappel, cela fait quatre mois que Mayotte vit au rythme d’une distribution d’eau un jour sur trois (sauf la zone industrielle de Kawéni), en raison de la sécheresse de l’an dernier et du manque d’infrastructures pour produire de l’eau potable. Depuis le vendredi 22 décembre, la plage horaire des distributions s’est élargie légèrement pour atteindre 24 heures (16h à 16h).

Le planning des tours d’eau allégés sera communiqué ultérieurement par la Société mahoraise des eaux (SMAE).

Le maire de Mamoudzou adressera ses vœux à la population ce jeudi

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Ce jeudi à 14h, la population est conviée à la cérémonie des vœux du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, sur le parvis de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mamoudzou. Il en profitera pour délivrer des vœux sous le signe de l’engagement citoyen à l’ensemble des habitants, usagers, acteurs économiques, publics et privés.

Une première semaine de 2024 épargnée pas les non-conformités de l’eau

L’Agence régionale de Santé (ARS) a publié son nouveau bulletin d’information hebdomadaire. Dans la semaine du 1er au 7 janvier, 44 prélèvements ont été effectués, dont 42 font état d’une eau conforme. En revanche, deux prélèvements ont révélé une contamination microbiologique faible, sans que cela ne donne pour autant lieu à une alerte de non-conformité. Le bulletin revient également sur les alertes concernant la présence de métaux lourds qui avaient été émises les 14 et 21 décembre 2023. Les mesures de vigilance renforcée ont été levées le 4 janvier après que les résultats des analyses ont indiqué que cette présence était due à des robinets utilisés. Deux prélèvements sont en attente de re-contrôle.

Une exploitation de chèvres ouvre ses portes

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La chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture propose, via le dispositif « Point d’accueil installation » à destination des agriculteurs, la visite d’une exploitation de chèvres à Dapani. Cela se passera le jeudi 18 janvier 2024 de 8h30 à 10h30. Rendez-vous est donné au carrefour à l’entrée du village. Inscriptions au 0639633339 ou à pai.mayotte@outlook.fr.

Fonds européens : comment y accéder en tant qu’entrepreneur ?

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Un webinaire est consacré à cette question. En collaboration avec la Commission européenne, l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) veut mettre en lumière les possibilités de financement destinées aux entrepreneurs qui portent des projets innovants. En ligne, les participants auront l’occasion d’écouter Marie-Josée Andrieu, Senior advisor à la Commission européenne, notamment spécialisée dans la recherche de financements. Les inscriptions sont ouvertes sur la page Facebook de l’Adim. L’événement dématérialisé aura lieu le 24 janvier à 11h (heure de Mamoudzou).

Des jeux pour tous les goûts à Dembéni

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Le centre de formation et d’animation de Mayotte a proposé, lundi et jeudi, un panel de jeux aux habitants de Oungojou (lundi) et de Dembéni (mardi). « Le village de jeux a rassemblé un public nombreux et actif. Des enfants, jeunes, parents, bénévoles associatifs associatifs ont partagé les jeux dans une belle ambiance », félicite le Ceméa.

Crise de l’eau : La distribution de bouteilles, une affaire d’adaptation

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Les communes de Chirongui et Bandrélé constatent des retards de la part des transporteurs de conteneurs. Ce qui leur demande de revoir leur organisation. Archives

Vandalisme à Koungou, livraisons tardives de conteneurs, parfois insuffisamment pourvus en bouteilles, à Bandrélé… La distribution de l’eau s’effectue difficilement dans certaines communes de l’île, tandis que la préfecture de Mayotte n’a pas souhaité nous répondre sur ce sujet.

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Un clip vidéo pour diminuer les caillassages de bus

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L'équipe Transdev s'est déplacée dans huit villages avec Naid, le chanteur, et le danseur Mika El, pour apprendre la chorégraphie du clip. Transdev

La société de transport Transdev s’est associée avec l’artiste mahorais Naid pour sensibiliser, en chanson, les jeunes au « bon voyage ensemble ». Le clip « Halo Licoli » sera disponible le samedi 13 janvier.

Une chorégraphie, des mines réjouies dans des bus et du chant. Et si la musique pouvait aider à calmer les esprits et contribuer à diminuer les caillassages ? C’est le projet auquel croit fermement la société de transport Transdev pour son réseau de bus scolaires halO’. Ce mardi 9 janvier, différents représentants, dont le directeur Frédéric Delouye, ont présenté, en avant-première à la presse, un clip vidéo qui sortira officiellement sur les réseaux sociaux, samedi 13 janvier, pour la rentrée scolaire. La chanson en shimaoré, déjà diffusée sur les ondes, est une composition de l’artiste mahorais Naid, identifié et sélectionné par Trasndev afin de sensibiliser les jeunes au « bon voyage ensemble ». Elle s’appelle « Halo Nicoli » qui veut dire « Allons à l’école ».

« On ne voulait pas faire une action pour taper sur les doigts et rappeler que ce n’est pas bien de caillasser. Cela aurait été mal reçu », détaille Moizari Abdou Madi, responsable clientèle et marketing, en charge du réseau halO’. « On voulait parler aux jeunes. C’est un message de paix pour rappeler que le vivre ensemble est primordial pour aller à l’école en toute sécurité et être bien au quotidien. Ça ne résoudra pas tous les problèmes à Mayotte mais ça peut avoir un impact positif. » Mettre sa ceinture, ne pas mettre la musique trop fort lorsque le chauffeur conduit, être respectueux envers le personnel et ses congénères ou encore ne pas dégrader le matériel, c’est tout ce que rappelle dans ses paroles Naid, 24 ans, déjà connu et suivi par 37.000 followers pour ses vidéos Tik Tok. Ce, sans discours rébarbatif, mais « dans une bonne ambiance positive », décrit l’artiste.

« L’équipe clientèle appréhendait le contact »

Contacté en juillet, le jeune homme fait ainsi officiellement ses premiers pas dans la musique. « Je ne suis pas un artiste engagé. Je fais des vidéos humoristiques et certaines où je m’adresse directement à des jeunes comme moi pour parler des sujets qui nous préoccupent. J’ai commencé la musique en me disant que c’est une autre façon de communiquer. » Sur ce principe, ce diplômé en musicologie a lancé un défi, il y a deux semaines, à sa communauté sur les réseaux sociaux dans une vidéo annonçant cette collaboration : la diffuser en masse et proposer de taguer sa ville en commentaires afin d’être peut-être sélectionnée pour aller à leur rencontre, apprendre la chorégraphie et apparaître dans un autre clip qui sortira le même jour, ce samedi.

Chauffeurs, médiateurs, personnel de l’agence, chanteur et chorégraphe… Une équipe de quinze personnes environ s’est ainsi déplacée en bus dans huit villages entre le 27 décembre et le 3 janvier : Vahibé, Dzoumogné, Bandraboua, Bouéni, Sada, Kawéni, Majikavo, Koungou et Cavani. « L’équipe clientèle appréhendait le contact, mais finalement ils ont découvert une autre facette de ces jeunes », indique Moizari Abdou Madi, chargée de projet. L’enceinte installée, des enfants, collégiens, lycéens se sont prêtés et jeu.

« Ils ont la sensation de ne pas être écoutés »

L’occasion aussi d’entendre ces jeunes. « Il y avait trop de lumière pour filmer à Dzoumogné alors on leur a proposé d’aller à Bandraboua alors que ce sont deux villages rivaux. Ils nous ont dit : « Mais non, on va se faire tabasser ». Et quand on est arrivé, des jeunes de là-bas, nous ont confié la même peur », rapporte Naid. « On a aussi mieux compris leur colère. Ils ont la sensation de ne pas être écoutés, qu’il n’y a rien de fait pour eux », prenant l’exemple d’un jeune fraîchement diplômé du bac venu rapper son histoire et raconter son retour aux champs, faute d’emploi. « Et des plus jeunes qui ont compris le message et demandé pourquoi du mal est fait aux chauffeurs », ajoute la responsable espérant que ceux-là en discuteront autour d’eux. « Voir que l’équipe Transdev autrement, en train de s’amuser, permet aussi de créer un lien », appuie Naid.

Le clip servira de support aux chargés de pédagogie et de prévention de Transdev qui interviennent, tout le long de l’année, dans les établissements scolaires. Coût de cette opération : environ 10.000 euros. En parallèle, la société avait déjà mis en place des dispositifs : la présence de médiateurs aux arrêts de bus pour protéger et accompagner les élèves, qui peuvent à tout moment alerter les forces de l’ordre en cas de caillassages, ainsi que des contrôleurs pour vérifier les cartes de transport et rappeler les conséquences de mauvaises conduites à l’intérieur du bus.

Lien de la vidéo à paraître : www.youtube.com/watch?v=fYwt6hSmWPk

Pour suivre la campagne sur les réseaux : www.tiktok.com/@halomayotte, www.facebook.com/HaloMayotte et www.instagram.com/halomayotte/

Quelques chiffres

Entre le début de l’année scolaire en septembre et le 3 octobre, le réseau de bus scolaires de l’île, halO’, avait comptabilisé 35 interruptions en raison de barrages ou affrontements sur la voie publiques, cent bus caillassés avec une moyenne de quatre bus caillassés par jour.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023, 513 caillassages ont été recensés, engendrant deux utilisations de droit de retraits partiels pour des chauffeurs.

Une dissolution du Smiam toujours aussi compliquée

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Le Smiam (syndicat mixte d’investissement pour l’aménagement de Mayotte) avait pour objectif la construction d’écoles primaires et maternelles. Comme ici, celle de l’école maternelle et primaire de Tsoundzou 1 en 2014. archives

Le Smiam (syndicat mixte d’investissement pour l’aménagement de Mayotte) était une structure destinée à la construction et l’aménagement des écoles maternelles, primaires et équipements sportifs. Celle-ci s’avérant défaillante, elle était amenée à disparaître. Dix ans après, le Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte constate que même sa dissolution est tout aussi laborieuse.

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Mouslim Abdourahamane (à droite), maire de Bouéni et président du Smiam (syndicat mixte d’investissement pour l’aménagement de Mayotte) depuis 2021, lors de la signature de conventions de cession de foncier avec plusieurs communes mahoraises, en juillet 2023. archives

Terrains, bâtiments, finances, qui doit récupérer les restes du Smiam (syndicat mixte d’investissement pour l’aménagement de Mayotte) ? Cette question reste non résolue depuis dix ans maintenant et la première procédure de dissolution. Il faut dire que les péripéties ne manquent pas pour cette structure intercommunale dont le but était de construire les écoles maternelles, primaires et les terrains de sport. Incapable d’assumer cette charge, pourtant importante à Mayotte, elle devait disparaître en 2014 à la demande même des élus. Sauf que le liquidateur n’a pas tenu un an. Pire, l’État a dû remettre sur pied le syndicat pour qu’il puisse sereinement procéder à sa sortie. Enfin, c’est ce qui était prévu. « La gestion de la procédure de dissolution a été défaillante », cingle la chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte, qui vient de publier un rapport sur le sujet. Les réunions du comité syndical (dont les élus sont des représentants des 17 mairies mahoraises) sont « sporadiques ». « Le transfert des agents aux collectivités membres a privé le syndicat de moyens humains lui permettant de gérer les opérations de dissolution indépendamment du recours à des cabinets privés dont l’apport a été limité », constatent les sages.

Un trésor foncier

Élue en 2021, la nouvelle équipe à la tête du syndicat, dont le président est Mouslim Abdourahamane, s’est fixée comme objectif de tout liquider en trois ans, soit à la fin de cette année. Ce qui n’est pas une mince affaire, alors même que les communes sont demandeuses de récupérer leur foncier. Courant 2023, le Smiam était toujours à la tête de 1.500 hectares sur l’ensemble du territoire, dont 1.100 hectares sur une seule parcelle dans le nord de Mayotte, une ancienne propriété de la société coloniale Comores Bambao entre Longoni et M’tsamboro. Au cours du mois de juillet, une convention a été signée avec les communes pour récupérer des bouts à travers toute l’île dont le total équivaut à 296 hectares. Quelques jours avant, une autre cession de 300 hectares avait été actée par le syndicat en faveur du Département de Mayotte.

Le foncier du Smiam est bien en train de fondre, mais pas assez vite aux yeux de la Chambre, qui rappelle que cette situation « ne favorise pas l’exercice de la compétence scolaire par les communes et empêche la réalisation d’opérations d’aménagement urbain et de développement agricole ». Une difficulté, que connaît bien Mayotte, reste il est vrai majeure. Est-ce que le foncier est bien sécurisé ? Qu’ils soient occupés ou non, les terrains sont parfois concernés par des dossiers de régularisation foncière qui complique les ventes. « Les délais constatés à juste titre par la Chambre ne sont pas imputables uniquement à notre syndicat, mais bien à la complexité de la procédure, aux différentes parties prenantes impliquées (communes membres, État, occupants,…) au contexte particulier, à la crise sanitaire et aux concertations nécessaires pour la stratégie élaborée », se défend d’ailleurs le syndicat, dans sa réponse envoyée le 3 novembre à la CRC.

Des indemnités toujours perçues par les élus

Alors que la Chambre s’étonne de voir des élus qui continuent de percevoir des indemnités « alors que le comité syndicat ne se réunissait plus », a contrario, peu d’efforts sont faits pour aller chercher des sommes dues. « Cinq millions d’euros de contributions des collectivités membres n’ont pas été versés et plus d’un million d’euros de recettes liées à la location du siège n’a pas été perçu. Le syndicat a tout de même fait réaliser un inventaire de ses immeubles en 2018 et il a remboursé par anticipation les emprunts souscrits en 2019 », relève la CRC.

Le syndicat a indiqué dans sa réponse qu’il a renforcé ses équipes pour accélérer le mouvement et qu’il compte bien se plier aux recommandations. A commencer par les règles de cession et de répartition des biens « qui n’ont été que partiellement déterminées et très peu mises en œuvre », soulignent les experts. Le Smiam reconnaît « des délais significatifs dans l’élaboration et la mise en ouvre de la stratégie de dissolution adoptée » et met en exergue que des progrès ont été réalisés sur ce point en 2023.

Cependant, le temps presse et la Chambre est assez directe. « Si les collectivités membres persistaient à ne pas prendre de décision sur les règles de répartition, il reviendrait au préfet de mener à son terme la dissolution du syndicat », prévient-elle.

Mayotte a connu une baisse du nombre de naissances en 2023

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Le nombre de naissances au CHM est passé de 10.795 en 2022 à 10.200 en 2023.

Après le pic consécutif à la pandémie de Covid-19 et le record battu en 2022, la natalité à Mayotte semble avoir amorcé un retour à la normale en 2023. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM) a enregistré une baisse du nombre de naissances dans ces services de l’ordre de 5,5%.

En octobre dernier, l’Institut national de la statistique et des sciences économiques (Insee) avait publié une étude annonçant une potentielle baisse du nombre de naissances à Mayotte pour l’année 2023. Une hypothèse qui semble s’être confirmée du côté du centre hospitalier de Mayotte (CHM).

Si en 2022, la plus grande maternité de France avait battu tous les records avec 10.795 naissances, elle en a enregistré 10.200 en 2023, soit une baisse de 5,5% du nombre de nouveau-nés dans ses services. Cette diminution survient après deux années d’augmentation et le boom qui a suivi la période de Covid-19 : entre 2020 et 2021, le nombre de naissances avait augmenté de 17% d’après les chiffres du CHM. En octobre, Bertrand Aumand, chef du service régional de l’Insee à Mayotte, indiquait dans nos colonnes que la pandémie de Covid-19 avait, en effet, « tout perturbé ».

Au regard de ces analyses et des chiffres du CHM, cette baisse du nombre de naissances pourrait s’expliquer par un début de retour à la normale avant Covid-19, durant laquelle ce nombre oscillait entre 9.000 et 9.700 selon les années depuis 2015.

De 29,6 à 27,9 naissances par jour en moyenne

En octobre 2023, avec les chiffres qu’elle avait jusqu’alors, l’Insee avait calculé que la moyenne du nombre de naissances par jour était passée de 32 à 31,2 entre 2022 et 2023. Pour le CHM, on passe de 29,6 naissances par jour en moyenne en 2022 à 27,9 en 2023. A noter que les chiffres diffèrent légèrement, car l’Insee compte les enfants dont la mère est domiciliée à Mayotte.

Cette baisse n’est cependant pas synonyme de désengorgement pour la plus grande maternité du territoire national. Cette semaine, des aides-soignantes et sage-femmes se confiaient à Flash Infos sur la suractivité à la maternité de Mamoudzou, due en partie à la fermeture de plusieurs autres sur le territoire en raison d’un manque d’effectif. Elles disaient notamment redouter le pic de naissances qui survient habituellement en début d’année.

La mairie de Koungou de retour à la vie normale

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Le conflit entre la municipalité de Koungou et une partie de ses agents a finalement pris fin au bout de deux mois.

Lundi 8 janvier, les agents de la mairie de Koungou ont pu regagner leurs bureaux après deux mois marqués par une grève sans précédent au sein des services municipaux.

Pour la première fois depuis novembre 2023, Assani Saindou Bamcolo, maire de Koungou, nous parle depuis son bureau. Celui dans la mairie de la commune. S’il ne s’adressera pas en présentiel à ses administrés pour la traditionnelle cérémonie des vœux – il s’exprimera dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux d’après son entourage – l’édile de Koungou va probablement leur annoncer dans les tous prochains jours que la vie reprend son cours dans les services municipaux de sa commune. Il n’oubliera pas de sitôt les derniers mois mouvementés qui ont clôturé l’année 2023.

Depuis la fin du mois de novembre, les services des ressources humaines et de l’état civil s’étaient délocalisés dans une résidence de la SIM au quartier Manga afin de poursuivre leurs activités. En cause, une grève et un blocage de l’entrée de la mairie, orchestrés par des agents syndiqués, dont une dizaine de policiers municipaux qui réclamaient le départ d’Olivier Billy, leur directeur. Ils ne l’ont pas obtenu, mais ont fini par lâcher prise, permettant aux services impactés de regagner leurs bureaux, le lundi 8 janvier.

Harcèlement : des enquêtes ouvertes en interne

« Le directeur de la police reste bien en poste, et continue à structurer le service pour élargir la présence et les missions de la police municipale. L’année 2024 verra d’ailleurs l’arrivée de nouveaux équipements pour la police municipale et la mise en place du CSU avec les caméras de vidéoprotection », précise Alain Manteau, directeur général des services à la mairie.

Ce dernier, principal exécutant de la politique décidée par Assani Saindou Bamcolo dans l’enceinte de la mairie, décrivait en novembre dernier les tracas quotidiens causés par ces grévistes, qui ont bloqué l’accès à la mairie dès le 8 novembre, entraînant un recours au télétravail accentué durant la période. Alain Manteau assure aujourd’hui que « des plaintes ont été déposées » et que « des mesures ont été prises pour limiter les dégradations et identifier les auteurs et commanditaires pour faciliter les enquêtes ».

Également dans le viseur des grévistes, le DGS balaie les reproches fomentés lors du blocage. Concernant le manque présumé de titularisations, principale réprimande des agents mécontents, il s’inscrit en faux : « la commune a procédé à la stagiairisation de 46 agents, rien qu’au titre de l’année 2023. Parmi les 46, plus de 20 Atsem [N.D.L.R. agent territorial spécialisé des écoles maternelles] ont été titularisés. Les agents de la police municipale sont au fur et à mesure inscrits au cycle de formation FIA [formation initiale d’application] en vue également d’une titularisation ».

Plus inquiétants, les faits de harcèlement signalés par les grévistes depuis leur piquet de grève n’auraient en réalité jamais été rapportés à la direction. « L’administration s’est engagée à mener des enquêtes sur les alertes et donner suite aux recours, un agent de prévention sera nommé, et un cahier de doléances dans chaque bâtiment », fait valoir le DGS.

A Mamoudzou, une femme victime d’un féminicide ce mardi

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L’auteur présumé du meurtre a été interpellé quelques minutes après les faits, dans le quartier Mandzarsoa, à M'tsapéré.

Une jeune femme de 25 ans, mère de cinq enfants, a été tuée par son compagnon, mardi 9 janvier, en début d’après-midi, dans le quartier Mandzarsoa (M’tsapéré) à Mamoudzou. L’auteur présumé a été interpellé quelques minutes après les faits à proximité du Douka Bé de la rue Mandzarsoa. Selon des témoignages recueillis sur le lieu du drame par Flash Infos, l’homme âgé d’une trentaine d’année aurait séquestré la mère de ses enfants avant de passer à l’acte. Il a été placé en garde à vue en milieu d’après-midi.

La police scientifique a scellé la scène de crime localisée au 56 rue Mandzarison. Les badauds se sont rapidement amassés autour de la maison, ce qui a entraîné le déploiement d’un dispositif de police afin de sécuriser la collecte et l’identification des preuves physiques. Le corps de la jeune femme a ensuite été couvert d’un drap blanc avant d’être pris en charge par les pompes funèbres.

Yaël Braun-Pivet en déplacement à Mayotte à partir de ce mercredi  

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Présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet est en déplacement pendant trois jours à Mayotte, après un passage par La Réunion.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, est en visite à Mayotte, à partir de ce mercredi 10 janvier jusqu’au samedi 13 janvier. Elle souhaite rencontrer les élus et les citoyens du 101e département français.

Se voulant un exemple dans la politique d’ouverture de l’Assemblée nationale, le déplacement pendant trois jours de Yael Braun-Pivet vise à aller à la rencontre des territoires pour mieux évaluer les enjeux. Celui-ci a lieu en plein remaniement ministériel à Paris. Ce sera également l’occasion de renforcer les liens entre l’assemblée et les citoyens de Mayotte, dans l’esprit de dialogue et d’écoute. Dès son arrivée, le mercredi 10 janvier, la présidente du palais Bourbon se rendra à la cérémonie d’hommage à Zena M’déré, l’ancienne leader des Chatouilleuses, à Pamandzi. Elle partagera également un moment avec des parents d’élèves du quartier de M’gombani de Mamoudzou, un peu plus tard dans l’après-midi.

Dans la journée du jeudi 11 janvier, la présidente visitera la base-vie de la sécurité civile située à proximité au port de Longoni, le site de gestion des déchets de Citéo et le port. Elle assistera également à une opération de distribution d’eau en bouteilles aux habitants de Tsingoni avec qui elle échangera par la suite. Dans la même journée, elle participera à l’annonce des vœux de Ambdilwahedou Soumaila, maire de Mamoudzou. Par la même occasion, Yaël Braun-Pivet, fera un discours sur son arrivée sur l’île. Cette journée prendra fin avec des échanges avec les grands élus de Mayotte, au sujet de la loi Mayotte toujours attendue.

Une visite en amont de la loi Mayotte

Vendredi, l’élue des Yvelines visitera le bidonville de la rivière Gouloué, à Passamainty, avant de s’entretenir avec le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni. Par la suite, elle échangera avec les corps intermédiaires du projet de loi à Mayotte. Le séjour se terminera avec une rencontre avec les représentants du secteur agricole de Mayotte. Ils aborderont les spécificités territoriales liées à la mobilité, à la montée des eaux et au secteur agricole.

Ce déplacement permettra à la présidente de mesurer les défis auxquels les Mahorais sont confrontés quotidiennement, notamment en matière de risques naturels, de mobilité et de développement économique.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 13 mai 2025
Mardi 13 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes