Une dizaine de personnes délogées du camp de migrants de Cavani, ces dernières semaines, ont installé des matelas devant les locaux de la direction de la jeunesse et des sports, des locaux du conseil départemental de Mayotte qui se situent en face du stade, boulevard Marcel-Henry. En réaction, les agents qui ont vu l’accès aux locaux entravés ont exercé leur droit de retrait. Les portes du bâtiment étaient donc fermées ce mardi.
Séquestration à Coconi : les cinq cambrioleurs violents condamnés
Plus de trois ans après les faits, les tortionnaires du secrétaire général du lycée de Coconi, cambriolé puis attaché à un arbre pendant seize heures dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2020, connaissent leur sort judiciaire. Vendredi 29 mars, au terme de quatre jours de procès devant la cour d’assises de Mayotte pour des faits de vol, enlèvement et séquestration en bande organisée, les cinq hommes ont été condamnés à des peines allant de dix à vingt et un ans de réclusion criminelle. Des quantums conformes à ceux demandés par l’avocat général Albert Cantinol, sauf pour celui qui était considéré comme le leader, qui écope de la plus lourde peine, avec une année de plus que ce qui avait été demandé par le ministère public. Les cinq hommes, dont trois étaient mineurs au moment des faits, auront aussi interdiction de détenir ou de porter une arme pour une durée de quinze ans à leur sortie de prison.
Crise de l’eau : des travaux qui engendreront des perturbations en Petite-Terre
« Dans le cadre des travaux d’urgence engagés par le syndicat Les Eaux de Mayotte, il est prévu deux interventions sur le réseau de Petite-Terre, ce mardi 2 avril », prévient la Société mahoraise des eaux (SMAE), sans préciser en teneur. Le délégataire du syndicat des eaux annonce donc que « ces travaux sont susceptibles d’occasionner quelques perturbations passagères au niveau de la distribution ».
Brest : un organisateur présumé de mouringués convoqué au tribunal
Un homme âgé de 26 ans est soupçonné d’avoir organisé plusieurs mouringués en pleine rue dans le quartier de Bellevue, à Brest, vendredi 22 et samedi 23 mars. Nos confrères du Télégramme rapportent qu’il lui est aussi reproché d’avoir refusé de donner le code d’accès de son téléphone au cours de sa garde à vue « pour provocation à la commission d’un délit », qui a débuté mardi. En fin de semaine dernière, les forces de l’ordre ont dû utiliser des gaz lacrymogènes dans la sous-préfecture du Finistère afin de disperser les participants aux combats. Le quotidien régional précise que le mis en cause a été déféré, ce jeudi, et qu’il devrait être jugé dans la journée. Afin d’empêcher la tenue de nouveaux combats, le préfet du Finistère a pris un arrêté « visant à interdire ce type de rassemblement dans l’ensemble des communes de Brest métropole » du vendredi 29 mars au mardi 2 avril.
Seize recrutements pour le tribunal judiciaire de Mamoudzou
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti (photo), a dévoilé ce jeudi la répartition des effectifs supplémentaires au sein de l’ensemble des juridictions. Le tribunal judiciaire de Mamoudzou va bénéficier de seize recrutements d’ici 2027. Il sera ainsi doté de cinq magistrats en plus, dix greffiers et un attaché de justice. Pour les deux premiers, ce sont des augmentations d’effectif important prévues sur cinq ans, avec 24% d’augmentation du nombre de magistrats et 32% pour les greffiers.
De son côté, le tribunal judiciaire de Saint-Denis-de-La-Réunion bénéficiera de quinze recrutements, celui de Saint-Pierre, de onze, et la cour d’appel de Saint-Denis-de-La-Réunion, de quatre. Ces recrutements sont prévus dans la loi de programmation de la Justice, un plan d’embauche « historique » pour cette dernière. « Ce plan de recrutement constitue une nouvelle étape majeure dans le réarmement judiciaire de notre pays », déclare le Garde des sceaux dans un communiqué. La répartition des recrutements a été confiée aux chefs de cour, pour coller avec les besoins du terrain. Une « première », selon le ministère. D’ici 2017, sur la totalité du territoire national, ce sont 1.500 magistrats, 1.800 greffiers et 1.100 attachés de justice qui seront déployés pour renforcer les rangs de la Justice.
Le prix de l’essence a augmenté légèrement à ce lundi
Comme chaque mois, le préfet a fixé les prix maximums des produits pétroliers. Pour le mois d’avril 2024, le prix de l’essence passe de 1,83 euros le litre à 1,85, « en raison des cours moyens mondiaux du pétrole et de l’appréciation du dollar par rapport à l’euro », détaille la préfecture dans un communiqué du 29 mars. Ce n’est pas le cas du gazole et de la bouteille de gaz.
Le gazole passe de 1,57 euros le litre à 1,55 et la bouteille de gaz de 12 kg reste, elle, à 25 euros. « La baisse des cours moyens mondiaux du gazole (-2 %) et la stabilisation du prix du butane permettent une diminution du prix à la pompe de 2 centimes par litre du gazole », expliquent les services de l’État. Le prix du pétrole lampant baisse lui d’un centime (de 1,13 euros à 1,12 euros), celui du mélange détaxé augmente de deux centimes (1,28 euros à 1,30 euros) pendant que celui du gazole marin baisse de deux centimes (1,16 euros à 1,14 euros).
Un homme interpellé après l’agression d’un enseignant à Passamaïnty
Alors qu’il regagnait l’école primaire avec sa classe après une sortie à la médiathèque de Passamaïnty, un enseignant a été agressé en milieu de matinée par un homme armé d’un couteau, ce vendredi. « L’enseignant prenait la fuite et se réfugiait à l’école primaire d’où il faisait appel à la police. L’auteur tentait de forcer la porte de l’établissement scolaire, en vain, et il était interpellé à 11h par les effectifs de la Bac. Il était trouvé porteur d’un couteau avec une lame aiguisée d’environ quinze centimètres de long », raconte la police nationale, sur sa page Facebook. Celle-ci précise qu’elle est saisie de l’enquête pour des faits de violences aggravées par deux circonstances et de dégradation de bien.
Sport scolaire : les meilleurs athlètes ont rendez-vous mercredi à Labattoir
En cette saison de finales de championnats départementaux d’UNSS (Union nationale du sport scolaire), c’est au tour des élèves inscrits en athlétisme de se défier, ce mercredi, à 9h, aubstade Alain-Poher de Labattoir. Plus de 200 élèves issus de huit collèges de Mayotte s’affronteront en courses (50 m plat, 50m haies, 1000m, relais 4x50m), lancers (poids, vortex) et au triple bond, tandis que soixante jeunes auront la difficile tâche d’être juges. « Les meilleures équipes se verront remettre les titres de champion d’académie d’épreuves multiples (total de toutes les spécialités) dans les catégories benjamines et minimes », ajoute l’UNSS Mayotte dans un communiqué.
Invité à réduire la voilure, le Département ne pourra pas y échapper

C’est la contrepartie du contrat d’engagement arraché au gouvernement, au cours de la venue d’Élisabeth Borne, le 8 décembre 2023. Le conseil départemental de Mayotte s’est assuré une centaine de millions d’euros pour son budget 2024 (+50 millions pour clore le précédent). Pendant le débat d’orientation budgétaire, ce samedi, la collectivité mahoraise a promis une politique de « rigueur ».
« On n’est pas obligé de faire la guerre »

Vidéos sur Instagram, rencontre en zone ennemie à Majicavo… Une petite dizaine de jeunes de Kawéni tentent, depuis janvier, de convaincre les autres jeunes à faire la paix pour mettre fin aux rivalités entre les villages. Ce samedi 23 mars, nous les avons rencontrés.
« On veut surtout que ça s’arrête », pose le « grand-père » du groupe, Edanis Abdou, appelé comme ça parce que du haut de ses 22 ans, il est le plus vieux de la bande. Dans les hauteurs de Kawéni, derrière les bâtiments qui longent la route nationale, quasiment en face du tribunal, ils sont environ une dizaine de jeunes, réunis ce samedi pour nous rencontrer, à réclamer la paix pour mettre fin aux rivalités entre les villages. « On en a marre. On ne peut pas circuler librement. Tous les jours, on entend que quelqu’un s’est fait agresser, ou s’est fait tuer », poursuit celui qui est employé en tant qu’agent de sécurité. Ceux qui se connaissent depuis l’enfance, voisins d’habitations en tôles, se réunissent chaque week-end, pendant les vacances scolaires et parfois le soir, sur cette espèce de promontoire.
Pour eux, le danger immédiat se dresse plus au nord : Majicavo, village frontalier où la majorité d’entre eux n’a pas remis les pieds depuis des années. Le simple fait d’appartenir à l’autre alliance de villages peut les exposer au danger. Les Terroristes (Kawéni, Koungou, Dzoumogné, Passamaïnty…) contre les Watoros (Majicavo, Doujani, Tsoundzou, Vahibé…).
C’est donc à l’orée du chemin qui mène à Disma, leur quartier, partie du bidonville de Mavadzani, que le groupe d’amis a commencé à tourner et diffuser des vidéos humoristiques sur Instagram. Leur compte « Disma et vos aventures », créé en décembre dernier, comptabilise plus de 2.800 abonnés. « Au début, c’était pour s’amuser », informe Sahel, un lycéen de 17 ans, et l’un des « plus sérieux » du groupe. Mais dès janvier, conscients de leur audience et de l’impact qu’ils peuvent avoir, les vidéos portent un message : celui d’arrêter de se faire la guerre entre les uns et les autres, à coups de mises en scène pour dénoncer les faits de violence.
Le 10 mars, ils vont encore plus loin. Trois d’entre eux rencontrent trois jeunes hommes, « plus influents », de Majicavo, dans le village de la commune de Koungou. Une sorte de pourparlers en zone ennemie entourée d’adultes du Conseil citoyen de Kawéni, à la demande de ces jeunes qui souhaitaient une entrevue sécurisée. « Ils nous ont dit que, par contre, ça doit venir de nous. Ils n’ont fait qu’encadrer », précise Sahel. Si ce premier entretien d’environ une heure s’est « bien passé » et a même donné lieu à une vidéo sur leur compte, le groupe espère que ceux qu’ils ont rencontrés sauront convaincre les autres de cesser le cycle infernal des violences. Car ils savent que la « guerre », qui avait déjà fait rage en 2020, peut reprendre à tout moment.
« Il y a deux champs de guerre »
« C’est de là-bas qu’ils nous insultaient et nous balançaient des pierres », montre Sahel, le bras dirigé vers le haut de la colline. Entre octobre et décembre derniers, « c’était la guerre ». Le 10 décembre, un jeune homme de 17 ans avait trouvé la mort au cours d’affrontements entre les deux bandes rivales. Plusieurs interpellations ont depuis eu lieu. L’enquête est toujours en cours.
Si ceux qui prennent le plus la parole pour le groupe, Sahel, Edanis et Djalimou, affirment ne pas vouloir participer aux bagarres en général, ils admettent avoir dû plusieurs fois « se défendre ». « Pour les gros affrontements dans la rue, certains sont appelés et tout le monde peut arriver », indique Sahel. Et concernant les attaques directes sur la colline : « On prévient mais personne n’est forcé de venir. » Mais impossible, selon lui, de ne pas agir. « Ma mère ne veut pas que je m’en mêle quand ceux de Majicavo sont dehors, mais si on n’est pas là, ils brûlent nos maisons », contrecarre celui qui confie avoir gardé chez lui, avant de s’en débarrasser, une barre de fer, au cas où ça dégénère.
C’est même sur l’un des « deux champs de guerre », qu’il a reçu sa première pierre. Ces endroits sont le haut de la colline, « le bassin », désormais recouvert de végétation, d’où on discerne leur promontoire, plus bas. Un espace surplombant où l’on voit tout Kawéni, Majicavo, mais aussi le lagon et Petite-Terre. En contraste, derrière une porte métallique et un muret, plusieurs carcasses de voitures « incendiées » jouxtent la casse locale régulièrement ciblée. L’un de ces jeunes confie d’ailleurs avoir dû fuir avec sa famille pour installer leur banga en tôle plus bas.
« On est prêts à pardonner »
Le deuxième champ de guerre, c’est ce qui reste du quartier d’Hamaha où l’on perçoit des tôles rougies et du mobilier en bois calciné. En novembre, « tout est parti, la gazinière, des cartes de séjour… Tout a brûlé », raconte Djalimou. Alertés par la fumée, ce sont ces jeunes qui ont appelé les pompiers. Un incendie volontaire que nous n’avons néanmoins pas réussi à confirmer auprès de la police. « Chaque village veut se montrer plus fort que l’autre », explique le jeune homme qui, comme les autres, ne sait pas trop expliquer les origines de toutes ces violences. « On ne sait pas quelle bouche suivre. Il y a des rumeurs qui disent que c’était pour une affaire de chiens, d’autres qui disent que c’était à cause d’un match. »
« On est prêts à pardonner », déclare Sahel. « On n’est pas obligé de faire la guerre. » Même si « beaucoup sont têtus », constatent-ils, en commentaires sur les réseaux sociaux, ils sont convaincus que, sur le long terme, la paix pourrait s’installer entre les jeunes, peu importe leur territoire, peu importe leur origine. La bande compte poursuivre sa campagne sur les réseaux sociaux. Et, en parallèle, programmer une nouvelle entrevue avec des jeunes de Majicavo. Mais cette fois-ci, de l’autre côté de la ligne de front, à Kawéni.
« On a déjà vu plus d’une centaine de jeunes descendre »
« On est intervenu à de nombreuses reprises », indique le commissaire Philippe Friedrich, qui évoque des « affrontements très violents » d’octobre à décembre, sur le secteur de Kawéni et Majicavo, au niveau du quartier « Disma-haut » (derrière le siège d’Électricité de Mayotte), à raison « d’une à deux fois par semaine ». « Nous sommes très régulièrement intervenus pour repousser car les jeunes de Majicavo descendent, repoussés à coups de cailloux par ceux de Kawéni. On a déjà vu plus d’une centaine de jeunes descendre. Parfois ceux de Kawéni remontaient et les poursuivaient », raconte le directeur de la sûreté publique.
La crête de la colline départage aussi la zone police et gendarmerie : police pour Kawéni, gendarmerie pour Majicavo. « Nous, notre but premier, c’est de protéger la population », fait-il remarquer. La police se retrouve donc souvent placée en contrebas, « pour les empêcher d’aller jusqu’à la route nationale ». La gendarmerie, de l’autre côté. Les forces de l’ordre faisant aussi « parfois rideau entre les bandes ». « On est sur une rentrée des vacances de février plutôt calme mais on sent des tensions », énonce le commissaire. Sur la zone de Kawéni-Majicavo, « on est obligés de rester vigilants. On adapte le dispositif selon les tendances mais on garde un œil ». Jeudi matin, la police a d’ailleurs réalisé une opération de contrôles d’une heure, en piétons sur la route nationale et dans les cases en tôle. « Ce n’est pas parce qu’il ne se passe plus rien, que c’est effectivement le cas. Il nous arrive de discuter avec ces jeunes. Ils se vengent toujours de quelque chose », détaille-t-il. « Et même eux n’arrivent pas vraiment à remonter l’historique. »
Endométriose : « On ne peut pas en mourir, c’est ça le pire »
Christiane a 30 ans. Cette anonyme a découvert la raison médicale de ses douleurs de menstruations il y a seulement deux mois. À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’endométriose, le jeudi 28 mars, elle a témoigné de son parcours dans le denier Mayotte Hebdo, « Endométriose : le combat d’une vie ». Dans l’espoir désormais d’aider à libérer la parole sur ce sujet.
« J’ai été diagnostiquée il y a deux mois. Aujourd’hui j’ai 30 ans. J’ai mal depuis mes 13 ans. » Pour Christiane, le verdict est tombé : elle est atteinte d’adénomyose focale. Cette pathologie considérée comme, « l’endométriose interne à l’utérus », est une anomalie de la zone de jonction entre l’endomètre (muqueuse qui tapisse l’utérus) et le myomètre (muscle de la paroi utérine). Cette Mahoraise qui choisit de rester anonyme, témoigne de son parcours d’errance médicale mais aussi de sa propre acceptation de son état. « Je me disais que c’était normal », se souvient-elle, pas encore tout à fait adolescente. Pourtant ses douleurs au ventre sont apparues dès ses premières menstruations. « Les médecins me disaient de prendre le fameux Spasfon, mais ça ne passait pas. » À la maison, personne ne comprenait. Le temps passe. Elle aussi, pense que ça va passer. « C’est un mal physique et psychologique. Le ventre gonfle, les seins gonflent et dégonflent… »
À 25 ans, les migraines s’ajoutent. Un gynécologue l’informe que les douleurs sont sans doute liées aux menstruations. Elle prend une pilule en continu qui stoppe le processus de règles et lui permet un répit. « Aujourd’hui je sais que les maux de tête sont le syndrome prémenstruel. » Une pause dans ses douleurs qui lui permet de faire ses études. Avant d’arrêter la pilule, inquiète des dangers sur sa santé à long terme. « Et là, ce sont des grosses crises tous les deux mois. » Il y a des allers-retours chez le médecin avant de se tourner vers la sophrologie pour apaiser. « On laisse passer. On se dit cette fois ce n’est peut-être pas aussi douloureux que la dernière », livre-t-elle.
L’incompréhension de l’entourage
À 29 ans, pliée sur une chaise, ne pouvant pas se lever, et toute seule chez elle, la jeune femme est à deux doigts d’appeler le Samu. Mais elle se souvient d’une conversation avec son frère au sujet d’une femme qui avait appelé les secours pour des douleurs de règles. « Et puis quoi encore ? C’est à ça que servent les impôts ? C’est à son mari de… », se souvient-elle encore de ses mots, comme si c’était parce qu’elle n’avait pas eu de rapport sexuel. « Mais je ne peux pas lui en vouloir. Ma propre mère qui m’a mise au monde ne comprend pas. » Alors Christiane n’ose pas appeler. « Ça aurait été ridicule pour eux. » Et comme à chaque fois, la douleur finit par passer. « On ne peut pas mourir de tout ça, c’est ça le pire. Il faut juste supporter. J’ai même oublié de faire des grimaces. On ne montre plus sa douleur, personne ne va la comprendre. »
Comme en octobre dernier, lorsqu’elle a changé de poste professionnel alors qu’elle avait ses règles accompagnées de fortes douleurs. « Je suis partie au travail le sourire aux lèvres, en rictus et crispée. Le choix n’existe pas, tu avances. »
« Je sais ce que j’ai, je peux aller de l’avant »
Quand soudain le déclic. Une énième rencontre médicale, son médecin est remplacé par une remplaçante de La Réunion. Elle lui partage sa propre histoire. Une endométriose détectée à ses 18 ans, au Canada, qui affecte une femme sur dix dans le monde. Peut-être est-elle atteinte de la même maladie. « Même moi je me suis dit qu’elle exagère peut-être. » Christiane laisse traîner plusieurs mois, se convainquant que la dernière crise était supportable. Et puis il y a trois mois, alors qu’elle était de passage en métropole, la jeune femme réalise une échographie pelvienne. Soulagée, elle apprend sa pathologie il y a deux mois. « Quand j’ai récupéré mes résultats, j’ai pleuré. Je devais les montrer à ma famille pour qu’elle comprenne que je n’exagérais pas. Je me suis totalement déchargée. Je sais ce que j’ai, je peux aller de l’avant », réagit celle qui raconte l’épreuve psychologique ne pas savoir jusqu’ici et se dire que « peut-être, j’en fais trop ». La jeune femme a repris sa pilule, prescrite par un gynécologue, « car les crises s’aggravent avec le temps », explique celle qui, trois mois plus tôt, sans encore connaître ses résultats, a adhéré à EndoMayotte. L’association locale de lutte contre l’endométriose créée en 2022 par une amie d’école.
« Il faudrait commencer par ne plus rendre tabou les règles »
« Je ne suis pas toute seule », sait-elle dorénavant. Depuis sa participation à un échange public au sujet de la charge mentale, lors la journée internationale des droits de la femme, « je me suis rendu compte que presque toutes les femmes sont ou ont un parent confronté à ça », raconte celle qui s’apprête à prendre de plus en plus la parole sur ces sujets. Elle a d’ailleurs consulté sa mère d’abord pour connaître son point de vue quant au fait d’exposer son intimité. « Car tu es pointée du doigt dès que tu parles ce qui se passe dans ta culotte », dénonce-t-elle. « Dans la société, parler des règles c’est secret, sale. Il faudrait commencer par ne plus rendre tabou les règles. Pourquoi les gens disent que c’est normal d’avoir mal quand on a ses règles alors que pour n’importe quelle autre douleur on va voir le médecin ? », soulève cette femme célibataire sans enfants qui a déjà entendu l’idée que la douleur passera quand elle aura un foyer.
Habituée au silence, elle souhaite désormais en faire sortir. Des femmes confrontées à ces douleurs, anormales, qui pourraient, si cela est détecté, être prises en charge médicalement, pour en guérir ou bien obtenir un traitement à vie pour les soulager, selon leur intensité. « Sur une échelle de douleur de 1 à 10, si on me demande, je dirais 30. Mais il y a des personnes qui n’arrivent pas à marcher, rampent et vomissent. » Elle a en tête un dessin partagé sur les réseaux sociaux d’une femme tenant une disqueuse comme pour couper son ventre du reste de son corps.
Retrouvez notre dossier sur l’endométriose dans le Mayotte Hebdo numéro 1082.
Une organisation bien rôdée aux Comores pour les migrants d’Afrique continentale
Venus d’Afrique de l’Est pour leur majorité, des candidats à l’immigration vers Mayotte ont passé près de vingt jours dans une localité côtière située au nord de la Grande Comore, où est originaire leur passeur. Contactées, les autorités comoriennes n’ont pas répondu et semblent préférer fermer les yeux concernant cette route de l’immigration.
Une femme enceinte, d’autres qui allaitaient encore et des jeunes âgés entre 14 et 18 ans. Les profils des migrants d’Afrique continentale qui ont résidé à la Grande Comore, dans l’espoir de pouvoir se rendre à Mayotte sont variés. Selon des témoignages recueillis auprès des villageois, environ une cinquantaine d’africains ont pris le large depuis vendredi et se prépareraient probablement pour rejoindre l’île aux parfums, leur destination finale. Arrivés début mars, à Bangwa Kouni, localité située au nord de Ngazidja (Grande Comore), les migrants y ont passé pas moins de vingt jours, a-t-on appris auprès de sources locales, contactées ce lundi. On y retrouvait plusieurs nationalités : des Burundais, des Djiboutiens, des Tanzaniens, voire des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC), pays dont la partie orientale est en proie à une violence inouïe. Pour ce qui est de la tranche d’âge, elle variait entre 14 à 40 ans, excepté les bébés. « Un bateau les a transportés jusqu’au large. Et leur boss, c’est-à-dire le passeur, a envoyé une vedette les récupérer jusqu’à la terre ferme. Ce jeune passeur est d’ici. Il avait loué une maison pour les installer avant de disparaitre sans jamais revenir. On dit qu’il se trouvait en Tanzanie. En gros, ces pauvres étaient livrés à eux-mêmes », déplore notre interlocuteur.
Jusqu’au départ du dernier contingent, ce vendredi 29 mars, les migrants rencontraient pas mal de difficultés. Ils peinaient à joindre les deux bouts. A un moment, le propriétaire de la maison qui est en construction, les a chassés à cause des impayés. « Les femmes dormaient chez la famille du passeur et y mangeaient là-bas tandis que les autres se débrouillaient comme ils le pouvaient. Aussi étant donné que nous sommes en plein mois de ramadan, des villageois invitaient les migrants musulmans à rompre le jeûne ensemble, chez eux », a poursuivi notre source sous couvert d’anonymat. Il a noté un manque d’hospitalité de la part de la communauté envers les migrants qui, selon nos informations, se rendaient chez les proches du passeur pour les menacer. Ils affirmaient lui avoir remis de l’argent pour acheter un moteur d’un kwassa-kwassa. C’est peut-être la raison pour laquelle, une embarcation est venue les prendre vendredi dernier. « Un groupe de sept personnes est partie dans un premier. Puis les autres ont suivi quelques jours plus tard. On pense qu’ils se dirigeaient vers Anjouan afin de préparer le voyage à destination de Mayotte », a indiqué notre source qui a souligné que le passeur est quelqu’un de très connu. Il aurait même déjà été incarcéré, dernièrement à Anjouan, toujours pour des histoires de migrants qui voulaient rejoindre Mayotte.
Silence des autorités
La question que tout le monde se pose en ce moment est la suivante : comment se fait-il que des migrants aient pu passer un très long séjour comme celui-ci sans qu’une unité de police ne fasse le déplacement pour les interroger ? Nous avons écrit au ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mohamed, pour savoir s’ils avaient eu vent de ce débarquement, mais ce dernier n’avait pas donné suite au moment où nous rédigions ces lignes. Est-ce une façon pour les autorités comoriennes d’éviter toute prise en charge de tout ce beau monde ? Possible, croit savoir notre source, qui rappelle qu’arrêter ces migrants reviendrait à les loger et à les nourrir avant de les rapatrier vers leurs pays de départ. Ainsi, les laisser partir en fermant les yeux sur leur présence était la meilleure solution. Rappelons qu’en 2021, dix-huit ressortissants malgaches qui tentaient de se rendre à Mayotte avaient dû être logés dans un hôtel d’Anjouan. Sauf qu’au bout de deux mois, les conditions d’hébergement se dégradaient progressivement. L’État peinait à régler les facteurs des sept chambres occupées par les migrants. A un moment, le propriétaire de l’hôtel avait demandé l’autorisation d’engager certains d’entre eux comme agents. Depuis deux ans, les Comores sont devenues une plaque tournante, un point de passage pour les candidats à l’immigration clandestine en provenance de la région des Grands Lacs. Nombreux sont les des migrants d’Afrique continentale qui y transitent avant d’embarquer dans des kwassa-kwassa pour Mayotte clandestinement.
Souvent, les passeurs les bernent en les débarquant dans les plages des autres îles sans jamais revenir les chercher.
Les collégiens de Kani-Kéli laissent leurs traces sur la plage de M’bouini
Près de 160 élèves du collège de Kani-Kéli, tous niveaux confondus, ont œuvré ce vendredi matin pour réaliser un tableau temporaire dans le sable, sur la plage de M’bouini. Il s’agit du projet Maths Ephe’mer, qui se tient généralement pendant la semaine des Mathématiques, du 13 au 20 mars, et qui consiste pour les élèves à dessiner une œuvre inspirée de formes géométriques dans le sable. Sur 600 mètres-carré de plage et encadré par une quinzaine de professionnels de l’établissement, les élèves ont dû travailler ensemble pour effectuer les bonnes mesures et les tracés correctement avec des cordes. Bien-sûr, le dessin est préparé en amont, pour organiser au mieux la matinée.
« Pour cette troisième édition, nous avons fait un clin d’œil aux Jeux olympiques. Les élèves ont dû tracer les anneaux des jeux dans le sable et des formes à l’intérieur », précise la principale adjointe, Valérie Martiale. La première édition avait été consacrée à l’arbre de Pythagore, et la deuxième à des formes géométriques.
Cette activité a pour but de proposer un moment ludique autour des mathématiques, mais aussi de l’art. Il vise aussi à valoriser le travail en équipe et à sensibiliser les élèves à l’environnement. En effet, ils doivent ramasser les déchets sur leur « toile » pour pouvoir y dessiner, et la mer qui vient ensuite balayer leur tableau leur apprend avec poésie la force de la nature. Pour Valérie Martiale, Ephe’mer vise aussi à valoriser les collégiens : « Les élèves sont très heureux à chaque fois. Je suis très fière d’eux. Ce projet leur montre aussi qu’ils peuvent avoir confiance en eux et qu’ils sont capables de faire de grandes choses ».
Le prix de l’essence augmente légèrement à partir du 1er avril
Comme chaque mois, le préfet a fixé les prix maximums des produits pétroliers.
Pour le mois d’avril 2024, le prix de l’essence passe de 1,83 euros le litre à 1,85, « en raison des cours moyens mondiaux du pétrole et de l’appréciation du dollar par rapport à l’euro », détaille la préfecture dans un communiqué du 29 mars. Ce n’est pas le cas du gazole et de la bouteille de gaz. Le gazole passe de 1,57 euros le litre à 1,55 et la bouteille de gaz de 12 kg reste, elle, à 25 euros.
« La baisse des cours moyens mondiaux du gazole (-2 %) et la stabilisation du prix du butane permettent une diminution du prix à la pompe de 2 centimes par litre du gazole », explique la préfecture.
Le prix du pétrole lampant baisse lui d’un centime (de 1,13 euros à 1,12 euros), celui du mélange détaxé augmente de deux centimes (1,28 euros à 1,30 euros) pendant que celui du gazole marin baisse de deux centimes (1,16 euros à 1,14 euros).
Baignade interdite à Sakouli et Dzona
Pour cause de contamination fécale des plages de Sakouli et de Dzona, les deux sites sont interdits de baignade, informe la mairie de Bandrélé sur Facebook sans donner plus de détails, ce vendredi.
Brest : un organisateur présumé de mouringués convoqué au tribunal

Un homme âgé de 26 ans est soupçonné d’avoir organisé plusieurs mouringués en pleine rue dans le quartier de Bellevue, à Brest, vendredi 22 et samedi 23 mars. Nos confrères du Télégramme rapportent qu’il lui est aussi reproché d’avoir refusé de donner le code d’accès de son téléphone au cours de sa garde à vue « pour provocation à la commission d’un délit », qui a débuté mardi. En fin de semaine dernière, les forces de l’ordre ont dû utiliser des gaz lacrymogènes dans la sous-préfecture du Finistère afin de disperser les participants aux combats. Le quotidien régional précise que le mis en cause a été déféré, ce jeudi, et qu’il devrait être jugé dans la journée. Afin d’empêcher la tenue de nouveaux combats, le préfet du Finistère a pris un arrêté « visant à interdire ce type de rassemblement dans l’ensemble des communes de Brest métropole » du vendredi 29 mars au mardi 2 avril.
Seize recrutements pour le tribunal judiciaire de Mamoudzou d’ici 2027

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a dévoilé ce jeudi la répartition des effectifs supplémentaires au sein de l’ensemble des juridictions. Le tribunal judiciaire de Mamoudzou va bénéficier de seize recrutements d’ici 2027. Il sera ainsi doté de cinq magistrats en plus, dix greffiers et un attaché de justice. Pour les deux premiers, ce sont des augmentations d’effectif important prévues sur cinq ans, avec 24% d’augmentation du nombre de magistrats et 32% pour les greffiers.
Du son côté, le tribunal judiciaire de Saint-Denis-de-La-Réunion bénéficiera de quinze recrutements, celui de Saint-Pierre, de onze, et la cour d’appel de Saint-Denis-de-La-Réunion, de quatre.
Ces recrutements sont prévus dans la loi de programmation de la Justice, un plan d’embauche “historique” pour cette dernière. “Ce plan de recrutement constitue une nouvelle étape majeure dans le réarmement judiciaire de notre pays”, déclare le garde des Sceaux dans un communiqué. La répartition des recrutements a été confiée aux chefs de cour, pour coller avec les besoins du terrain. Une “première”, selon le ministère. D’ici 2017, sur la totalité du territoire national, ce sont 1.500 magistrats, 1.800 greffiers et 1.100 attachés de justice qui seront déployés pour renforcer les rangs de la Justice.
Séquestration au lycée de Coconi : de lourdes peines requises
Pour Albert Cantinol (photo), avocat général, un « faisceau d’éléments » qui vont « au-delà des aveux » des cinq accusés établissent leur culpabilité. Jugés depuis mardi à la cour d’assises de Mayotte pour vol, enlèvement et séquestration en bande organisée de l’ancien secrétaire général du lycée agricole de Coconi, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2020, les cinq jeunes hommes, dont trois étaient mineurs au moment des faits, seront fixés sur leur sort judiciaire, ce vendredi. A la veille du verdict, le représentant du ministère public a décrit le surnommé « Satche » comme un « leader », en somme celui qui, plus âgé que ses comparses, a donné les consignes lors du cambriolage, avant de conduire la voiture de la victime, ligotée à l’arrière. L’arbre auquel le secrétaire général a été attaché seize heures durant, « le lieu du supplice », a-t-il poursuivi, aurait été le dernier endroit visité par le responsable d’établissement si ce dernier n’avait pas réussi à se libérer de son bâillon avant d’appeler à l’aide. « Les protagonistes ont tous pris part à l’enlèvement alors que [Monsieur G.] a demandé sa libération à plusieurs reprises », a estimé l’avocat général. Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis contre « Satche », 23 ans au moment des faits. Pour ses comparses, l’avocat général demande respectivement dix-huit ans, quinze ans, et dix ans concernant les deux derniers.
Une journée de sensibilisation au cancer du col de l’utérus
Ce mercredi, l’Association pour la condition féminine et l’aide aux victimes (Acfav) a organisé une journée de sensibilisation sur la contraception et le cancer spécifique de la femme, ce mercredi, dans le cadre de ses journées thématiques avec les parents. L’objectif de cette journée était de sensibiliser la population sur les différentes méthodes de contraception, ainsi que sur le cancer du col de l’utérus. Ce cancer peut se développer à la suite de la contraction du papillomavirus humain (HPV). Il peut être évité grâce à la vaccination contre le HPV (chez la femme comme chez l’homme) et aux dépistages qui permettent de détecter les lésions précancéreuses. Le dépistage chez les femmes commence dès 25 ans puis il est conseillé de le refaire tous les cinq ans. Pour plus d’information sur le dépistage des cancers, il est possible de se rendre sur la page Facebook du Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers de Mayotte (CRCDC), anciennement Redeca.
Pour la plage de Sohoa, c’est quoi la suite ?
A Chiconi, la municipalité fourmille de projets au sujet de la plage de Sohoa. Après la création d’un parking et la mise en place d’installations sportives et ludiques aux abords de la plage, un terrain de beach-volley et une aire consacrée à l’apprentissage de la natation devraient prochainement voir le jour. Pour en savoir plus, nous avons rencontré Warda Halifa, cheffe de projet en politique de la ville et développement du territoire.
Flash Infos : Les travaux d’aménagement de la plage de Sohoa n’ont finalement pas totalement abouti en décembre 2023, date initialement annoncée. Quand est-ce qu’ils seront finalisés ?
Warda Halifa : Les travaux ne sont pas totalement terminés. Nous n’avons pas encore mis en place les marchés pour sélectionner les opérateurs, notamment des restaurateurs, qui seront sur site. On est encore en train de finaliser les démarches administratives. Cela dit la plage reste ouverte. On a accusé des retards sur les livraisons de matériaux.
F.I. : On peut remarquer que le parking et l’installation des équipements sportifs sont finalisés.
W.H. : Oui, le parking permettant d’accueillir les usagers, une aire de jeux et des équipements sportifs ont été installés. D’ailleurs, nous envisageons aujourd’hui de rendre le parking payant. Il faudra pour cela accueillir un concessionnaire qui organisera et sécurisera le site pour un service complet. Sur l’aménagement, ce qui est embêtant, c’est qu’une des entreprises qui a reçu un lot n’a pas pu réaliser les travaux à temps. Cette entreprise a été mise en demeure et nous avons lancé la procédure de sélection pour en avoir une autre. Cela a repoussé la livraison terminale du chantier.
F.I. : Pourquoi la municipalité a-t-elle fait le choix de rendre ce parking payant ? Cela pourrait « refroidir » certains usagers qui viennent en voiture.
W.H. : C’est une décision qui est en cours d’étude, ce n’est pas définitif. L’idée est de permettre d’entretenir le site. Et puis, aujourd’hui, les collectivités ne peuvent plus se permettre de mettre à disposition des sites gratuitement. Il faut qu’on puisse entretenir ces sites-là, les protéger et promouvoir des activités commerciales pour que ce soit aussi un site touristique et attractif.
F.I. : L’an dernier, le maire de Chiconi, Madi Ousseni Mohamadi, évoquait la mise en place de trois sites de restauration aux abords de la plage. Vous pouvez nous en dire plus ?
W.H. : Il y aura trois sites, donc trois emplacements destinés à des opérateurs dans la restauration, qui seront là de manière permanente, mais aussi des emplacements pour des food trucks. L’idée est de pouvoir installer des restaurateurs en permanence sur site. Beaucoup de monde s’est déjà manifesté pour cette activité.
F.I. : En dehors de la restauration, qu’est-ce que la municipalité envisage de développer sur la plage ?
W.H. : Au-delà de l’aspect économique, il y aussi l’aspect ludique, attractif et sportif. On souhaite mettre en place un terrain de beach-volley. L’espace disponible ne nous permettra pas de faire un site homologué, mais on souhaite quand même faire en sorte de mettre en place un équipement qui permettra à des clubs de s’entraîner. Nous avons déjà rencontré la ligue et les comités, c’est en cours. Ces installations restent conditionnées à la livraison des travaux. On travaille aussi avec l’association sportive du collège Ali Halidi [à Chiconi] pour initier des cours de natation. On accompagne déjà cette association pour que les habitants et les élèves bénéficient de cours de natation à Tahiti plage. L’idée serait de rapatrier ce type d’activité chez nous. Ça pourrait aussi nous permettre de mettre en place des formations pour les futurs surveillants de baignade. Des promoteurs nous ont aussi sollicité pour mettre en place des randonnées palmées et des balades sur la zone. Cela s’inscrit dans un des axes de travail de la mairie, puisque nous souhaitons créer une sorte de balade de santé, en mer, entre la plage de Sohoa et la baie de Chiconi.