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Immigration clandestine : six passeurs condamnés

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Le 12 mars 2023, la police aux frontières et le Raid ont interpellé le « numéro 2 » d’une filière illégale de transport en kwassa entre les Comores et Mayotte. D’après les chiffres communiqués par la police nationale de Mayotte, la filière en question comptabiliserait 880 passagers emmenés à Mayotte en dix mois. Le chiffre d’affaires généré est évalué à 266.000 euros. Celui qui était considéré comme une des têtes de ponte du réseau écope de dix-huit mois de prison.

La même semaine, dans la nuit du 13 au 14 mars, deux kwassa ont été interceptés entre au large d’Acoua et de M’tsangamouji. Le premier transportait « quarante passagers africains », d’après le recensement de la police nationale de Mayotte, tandis que le second comptait « trente-cinq passagers africains » à son bord. Après le placement en garde à vue des deux pilotes, les enquêteurs ont confondu trois autres passeurs. Ces derniers, tout comme les pilotes, ont fini par reconnaître « l’intégralité des faits reprochés », poursuit la police nationale de Mayotte. Déférés samedi 16 mars, ils ont écopé de quinze mois d’emprisonnement ferme pour deux d’entre eux, six mois ferme pour les trois autres.

Crise de l’eau : les aides pour les agriculteurs jusqu’au 4 avril

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En plus de l’aide « calamité agricole » qui leur est octroyée, les agriculteurs touchés par la crise de l’eau peuvent bénéficier d’une aide forfaitaire exceptionnelle de 1.000 euros. Le Fond de Secours Outre-Mer (FSOM) est mobilisé à cet effet. Les bénéficiaires – les agriculteurs affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA) au 31 décembre 2023 en qualité de chef d’exploitation agricole à titre principale – doivent compléter un dossier à déposer au plus tard à la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) au plus tard le jeudi 4 avril. Le syndicat des Jeunes agriculteurs de Mayotte fait savoir qu’il accompagne ses adhérents et toutes les personnes éligibles dans les démarches.

Crise de l’eau 2 : des coupures imprévues au sud et au centre de Mayotte

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Les difficultés s’accumulent pour la Société mahoraise des eaux (SMAE) qui peine depuis plusieurs semaines à faire respecter le calendrier des tours d’eau qui est actuellement de deux jours avec de l’eau et un jour sans. Ce lundi, c’est le centre et le sud de Mayotte qui ont connu des coupures intempestives, à cause des réservoirs de Chiconi, Ongoujou et Chirongui dont les niveaux étaient à un niveau très bas. Dans le secteur 2, les secteurs Bandrélé village, Chiconi Village, Chirongui Village, Ironi-Bé, Kani Bé, Miréréni-Chirongui, Moinatrindri Bas, Musicale Plage, M’zouazia, Ouangani Village et Tsararano ont été coupés à 13h au lieu de 14h. A l’inverse, les villages du sud et centre sud du secteur 1 ont dû attendre la réouverture du réseau, vers 17h.

Handball : six Mahoraises envoyées aux interligues

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Ce lundi, les jeunes joueuses mahoraises ont pris le départ pour disputer le tournoi interligue de de la Fédération française de handball, qui se dispute à Celles-sur-Belle (Deux-Sèvres), du vendredi 22 au dimanche 24 mars. Agées de 14 et 15 ans, elles y rejoindront les dix Réunionnaises avec lesquelles elles évolueront dans la sélection Mayotte/La Réunion. Dans le troisième groupe, elles affronteront les équipes d’Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine, les vendredi et samedi. Les matchs de classement sont prévus dès le samedi et dimanche.

Vie universitaire : un dossier social étudiant à remplir dès maintenant

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Pour s’assurer une rentrée universitaire sereine, les lycéens et les étudiants doivent constituer un Dossier social étudiant (DSE), en ligne uniquement, jusqu’au 31 mai 2024 sur messervices.etudiant.gouv.fr. Il n’est pas nécessaire d’attendre d’avoir finalisé l’inscription dans un établissement pour demander une bourse et/ou un logement en résidence universitaire. « Sans dossier complet avant la date limite (avec toutes les pièces justificatives), la demande sera considérée comme hors délais et traité plus tardivement », prévient le Crous de La Réunion et de Mayotte. Il y a cinq étapes à respecter : vérifier l’éligibilité sur le simulateur du site lescrous.fr (www.lescrous.fr/nos-services/simulateur-debourse), rassembler et préparer toutes les pièces justificatives qui permettent d’attester de la situation financière, familiale et scolaire. (Pour plus d’informations sur les pièces : JeDemandeMaBourse.lesCrous.fr), mettre à jour le compte et saisir le Dossier social étudiant (DSE) sur www.messervices.etudiant.gouv.fr, si le dossier est complet, il n’y a plus de démarches à effectuer. Il faut sinon renvoyer les pièces réglementaires demandées, et à l’issue de l’étude du dossier, les demandeurs recevront par mail une notification conditionnelle de bourse.

Quels sont les avantages d’un DSE saisi et complet avant le 15 mai ? Si la demande de bourse est acceptée, l’étudiant recevra un avis conditionnel de bourse qui permettra : l’exonération du paiement de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), d’un montant de 100 euros, ou son remboursement si le paiement est déjà été réalisé, l’exonération des droits d’inscription, d’accéder aux tours de logement dès le mois de juin, la prise en charge du Passeport mobilité études auprès de Ladom (si étude en métropole) et d’être éligible au paiement anticipé de la mensualité de septembre dès le mois d’août. Comment et quand demander un logement ? A partir du 2 mai, les étudiants pourront formuler plusieurs vœux de logement partout en France. A partir du 11 juin, quatre tours d’affectation se succéderont, en raison d’un par semaine, lors desquels chaque étudiant pourra recevoir plusieurs propositions de logement. À partir du 9 juillet, les étudiants internationaux, non boursiers et autres boursiers pourront consulter les offres de logement restant disponibles et en faire la demande.

Un point de deal démantelé à Mamoudzou

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Le 14 mars, à 19h, les effectifs de la Bac de nuit prennent part à une patrouille anti-délinquance à Mamoudzou. En mettant en place un dispositif de surveillance aux abords d’un point de vente de produits stupéfiants installé depuis quelques semaines dans le centre-ville du chef-lieu, ils flairent une transaction. Les agents attendent et constatent les faits. Ils décident d’intercepter les automobilistes clients du trafic. Ces derniers leur confirment qu’ils achètent régulièrement des produits stupéfiants sur le point de deal en question. Illico presto, dans le cadre de la flagrance, les deux revendeurs identifiés sont interpellés en possession de drogues et d’argent liquide. Déférés au parquet de Mamoudzou, ils écopent de peines de prison avec sursis.

Un viol collectif en marge d’une agression à Passamaïnty

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Les policiers de Mamoudzou ont interpellé trois hommes en lien avec le viol.

Des coupeurs de route ont agressé un homme et une jeune femme, sur la route entre Vahibé et Passamaïnty, le 28 février. L’enquête de police a permis de retrouver trois membres d’une bande de Vahibé liés au viol de la passagère. Ce samedi, ils ont été mis en examen et écroués.

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Les faits se sont déroulés, le 28 février, à Passamaïnty. X de Police Nationale Mayotte

Une agression sur la route peut en cacher d’autres, bien plus graves. Le 28 février, les effectifs de police sont appelés sur la route de Vahibé, à Passamaïnty, par un individu qui expliquait avoir été attaqué par trois jeunes armés de machettes. L’homme raconte qu’il était accompagné d’une jeune femme, comorienne, lorsqu’il a été stoppé sur la route.

Il dit avoir reçu plusieurs coups portés avec des manches de chombo, avant d’être jeté au sol et délesté de 150 euros en numéraire. Plus inquiétant : la jeune femme, côté passager, aurait quant à elle été entraîné dans un sous-bois, en contre-bas, où elle aurait été violée. Rapidement, les policiers scientifiques confondent l’un des auteurs grâce à une empreinte laissée sur place.

Un mineur de 15 ans interpellé

Un mineur de 15 ans, défavorablement connu des services de police, est placé en garde à vue le 14 mars et reconnaît avoir participé à l’expédition. Les deux autres agresseurs présumés sont arrêtés à Passamaïnty et à Vahibé. Introuvable jusque-là, la victime de viols est entendue à son tour. Elle reconnaît formellement les trois mis en cause sur les planches photographiques de la police. La jeune femme relate que, une fois dans le sous-bois, les trois individus lui ont imposé des relations sexuelles à tour de rôle sous la menace de machettes et d’un couteau. Face aux preuves recueillies, deux des mis en cause ont reconnu avoir participé au vol ainsi qu’au viol en réunion. Le troisième, pourtant dénoncé par ses comparses, a refusé de répondre aux questions des enquêteurs.

Le 16 mars, à l’issue de leur garde à vue, les trois ont été mis en examen puis écroués au centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa.

Une violente bagarre éclate au lycée Bamana

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Pendant la récréation, ce lundi matin, un lycéen de 16 ans a pris un caillou au niveau de la tête.

Ce lundi, sur les coups de 10h, un élève du lycée Younoussa-Bamana a reçu un projectile alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de l’établissement. Grièvement blessé à la tête, le jeune homme de 16 ans a rapidement été pris en charge par l’infirmière de l’établissement qui a pansé une plaie béante sur son crâne. Les jours de l’élève ne sont pas en danger. Ce dernier a été évacué vers l’hôpital de Mamoudzou. Le jeune homme serait la victime collatérale d’une bagarre dans l’enceinte de l’établissement pendant la récréation. Appelés en renfort, les agents de la police nationale ont interpellé quatre individus impliqués avant de les placer en garde à vue. En parallèle, un cinquième jeune homme, a été arrêté. Il est suspecté d’avoir menacé un professeur avec une paire de ciseaux.

L’orthoptie fera ses premiers pas à Mayotte à la rentrée

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De gauche à droite, Abal-Kassim Cheik Ahamed, le président de l’Université de Mayotte, Jacques Mikulovic, recteur de Mayotte, et Rachadi Saindou, le président de la Cadema, ont été les premiers signataires de la convention, ce lundi soir.

Afin de pallier le manque de professionnels de santé sur le territoire mahorais, collectivités locales et universités s’associent pour accueillir une formation d’orthoptistes à Mayotte dès la rentrée prochaine. Une convention a été signée en ce sens au campus connecté d’Hajangoua, ce lundi soir.

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Sonia Perez, la dame du sable

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Sonia Perez, ex-professeure au lycée de Petite-Terre, s’est lancée en 2021 dans la création de bijoux remplis de sable.

C’est l’histoire d’une passion muée en artisanat. Sonia Perez, aéronophile, scrute et utilise le sable de Mayotte pour les incorporer dans ses bijoux. Une aventure débutée il y a environ deux ans qui prend son essor grâce au bouche-à-oreille.

« Ça, ça vient de la plage de Sazilé. Ça, des trois Baobabs. Et ça, de La Réunion. Il est vert grâce à l’olivine. C’est trop classe », désigne Sonia Perez, en maniant précieusement ses bijoux fabriqués chez elle, en Petite-Terre, avec du sable provenant essentiellement de Mayotte. C’est-à-dire de l’une de ses « 208 plages ». Dont sa préférée, celle de Longoni, pour la couleur ocre « insolite » de son sable, comparée à toute la palette de marrons découvertes sur l’archipel.

Cette artisane de 51 ans dit en être à sa « quatrième vie en attendant ce que réserve la cinquième » : il y a eu sa vie d’étudiante jusqu’à décrocher sa maîtrise de biologie avec option géologie et de professeure de sciences et vie de la Terre en métropole. Puis celles à Mayotte, d’abord en tant que professeure il y a douze ans, et depuis tout récemment, en tant que créatrice de bijoux. Mais le sable, sa grande passion, a toujours été présent chez cette « aéronophile », pour collectionneuse de sable.

« Ça a commencé quand j’avais 15, 16 ans. Je suis allée en Thaïlande et le sable était incroyable. J’en ai ramené dans mes poches. Et je n’ai pas arrêté d’en ramener de partout », s’amuse cette passionnée. Pas pour en faire de la décoration non. Elle le met dans une boîte à chaussures pour le regarder, le photographier et l’étudier, jusqu’à le faire proprement pendant ses études « afin de voir ce qu’il y avait dedans ».

« Tu n’as qu’à te le mette au cou ! »

Une partie de sa collection se trouve chez sa mère, dans sa cave. L’autre partie, bien fournie, est ici à Mayotte. « En 2021, quand j’ai arrêté l’enseignement, on s’est posé la question avec mon mari si on allait partir de l’île. Il m’avait dit que si on partait, la condition était de ne pas ramener mon sable », raconte-t-elle, bien décidée à le garder. Quand arrive une engueulade : « Tu n’as qu’à te le mette au cou ! », rapporte-t-elle. « Et là on s’est regardé. Et je me suis dit bah oui, c’est ça qu’il faut faire. » En 2021, démarrent les prototypes et le bouche-à-oreille fait son œuvre. En 2022, son entreprise Perles halidales officialise ce travail à plein temps.

« Ce n’est pas le sable que je vends, c’est beaucoup trop précieux. Je vends un bijou avec un petit peu de grains dedans [parfois une poignée ou quelques grammes], et le sable c’est comme un cadeau », détaille celle qui achète ses matériaux en métropole : acier inoxydé et perles qu’elle utilise pour faire des moules, verser le sable à l’intérieur avec de la résine pour coller le sable et « remplir » ses bijoux, à une vingtaine voire une trentaine d’euros la pièce unique. Le tout, bien étiqueté avec la provenance, « c’est mon côté psychorigide de professeure ».

Le sable utilisé est « aéroporté » : ramassé sur les parkings, prélevé aux abords des plages, directement par les personnes qui souhaitent passer commande, « et garder avec soi un bout de Mayotte ». Une façon de contourner aussi le Code de l’environnement qui stipule que prendre du sable directement sur la plage est interdit afin de préserver les littoraux.

« Je ne pensais pas qu’on avait autant d’artisans incroyables »

« Je ne pensais pas connaître un essor aussi rapide », confie celle qui a été nominée aux Trophées du tourisme, a pu intégrer le marché de Coconi et a commencé à ouvrir ses points de vente, en plus de son site internet, à l’aéroport et la maison artisanale de Mayotte, à Mamoudzou. « Mais ça reste encore discret. C’est une grande souffrance à Mayotte, tout est confidentiel. Avant d’entrer dans ce milieu, je ne pensais pas qu’on avait autant d’artisans incroyables à Mayotte », regrette-t-elle. « La Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam) fait partir des agriculteurs au salon de l’Agriculture et c’est formidable. Le salon de la Plongée fait découvrir aux gens l’un des plus beaux endroits du monde. Et nous, les artisans, on nous amène à Coconi, où tout le monde ne peut pas exposer », relève l’entrepreneuse, qui espère la mise en place d’une maison de l’artisanat étatique et pourquoi pas, la création d’un label « made in Mayotte ».

En attendant, c’est le made in France qu’elle va essayer de mettre en valeur en juin. Convaincue par une amie artisane, Sonia Perez est en train de s’inscrire au salon du Fabriqué en France qui se déroulera à Paris. « Au début, je me disais que j’étais trop petite pour ça. Mais elle, elle a exposé ses produits à Miami. Moi, j’irai à l’Élysée », dit-elle en souriant. Plus que « 4.000 euros » au moins à trouver, rien que pour pouvoir payer sa place…

L’asso pour se donner confiance

Sonia Perez est membre de la plateforme mondiale des femmes entreprenantes (Plamfe), représentée à Mayotte. « C’est un réseau d’entraide pour se motiver, se soutenir », explique l’artisane. « Une femme de façon générale va moins partir à l’aventure en se disant « je n’ai pas les compétences, mais ce n’est pas grave, on verra » », détaille-t-elle. « Une femme envisagera de se lancer dans sa propre entreprise seulement si elle sait faire. Il y a plus d’étapes de mises en actions que chez les hommes », pointe celle qui relève un syndrome de l’imposteur, de questionnements autour de la légitimité.

Cross scolaire : six collégiens de Passamaïnty défendront Mayotte

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Suite au cross académique de l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) en novembre 2023, le collège de Passamainty a l’honneur d’avoir six de ses élèves qualifiés pour les championnats de France qui auront lieu le mercredi 20 mars à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Partis samedi matin, Anima Adam Abdou, Tawafika Rakotojoel, Samna Saïd Omar, Mouendhui Ahamadi, Nizar Niasse Mahamoud et Nidhoimi Abdillah Mari.

Immigration clandestine : six passeurs condamnés

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Deux kwassa ont été interceptés dans la nuit du 13 au 14 mars, annonce la police aux frontières de Mayotte.

Le 12 mars 2023, la police aux frontières et le RAID ont interpellé le « numéro 2 » d’une filière illégale de transport en kwassa entre les Comores et Mayotte. D’après les chiffres communiqués par la police nationale de Mayotte, la filière en question comptabiliserait 880 passagers emmenés à Mayotte en dix mois. Le chiffre d’affaires généré est évalué à 266.000 euros. Celui qui était considéré comme une des têtes du réseau a écopé de dix-huit mois de prison.

La même semaine, dans la nuit du 13 au 14 mars, deux kwassa ont été interceptés au large d’Acoua et de M’tsangamouji. Le premier transportait « quarante passagers africains », d’après le recensement de la police nationale de Mayotte, tandis que le second comptait « trente-cinq passagers africains » à son bord. Après le placement en garde à vue des deux pilotes, les enquêteurs ont confondu trois autres passeurs. Ces derniers, tout comme les pilotes, ont fini par reconnaître « l’intégralité des faits reprochés », poursuit la police nationale de Mayotte. Déférés le samedi 16 mars au parquet de Mamoudzou, ils ont écopé de quinze mois d’emprisonnement ferme pour deux d’entre eux, six mois ferme pour les trois autres.

Le Forum économique des îles de l’océan Indien repoussé

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L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCI Mayotte), l’Association Mayotte Technopole (AMT) ainsi que Cap Business océan Indien, coorganisateurs du quatorzième Forum économique des îles de l’océan Indien (FEIOI), ont décidé d’un commun accord de reporter la tenue de cet évènement initialement prévu les 17,18 et 19 avril 2024, au troisième trimestre 2024. Les dates précises seront communiquées sous une semaine.

Cette décision a été prise afin de permettre aux acteurs économiques de la région de se réunir dans un contexte plus favorable et pour assurer le succès de cet évènement emblématique de la coopération régionale du secteur privé. Cette édition du FEIOI est une excellente opportunité de découvrir les développements et innovations en cours à Mayotte, en particulier sa toute nouvelle Technopole qui permettra de catalyser l’innovation et la recherche sur le territoire et dans la région. Elle mettra aussi en avant les opportunités de coopération régionale et de développement commercial pour le secteur privé.

Le FEIOI est un évènement porté par Cap Business océan Indien qui est dédié à la coopération régionale du secteur privé. Il a lieu chaque année dans un territoire de l’océan Indien. Organisé à Mayotte en partenariat avec l’Adim et avec l’appui de l’Association Mayotte Technopole et de la Chambre de commerce et d’Industrie de Mayotte (CCIM), il se focalisera sur le thème du développement de la production régionale. Il donnera la parole aux leaders économiques qui ambitionnent de développer dans nos îles des chaînes de production et d’accroitre les échanges commerciaux entre nos territoires. Des tables rondes, des ateliers thématiques, des sessions de btb ainsi que des visites de sites seront proposés tout au long de cet évènement offrant aux participants l’opportunité d’explorer de nouvelles pistes de collaboration et développement.

Vente de machettes : des contrôles prévus à Mamoudzou

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Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et notamment contre les affrontements répétés entre bandes rivales armées de machettes et objets assimilés causant des troubles graves à l’ordre public, la Ville de Mamoudzou s’engage à faire appliquer avec rigueur et détermination l’arrêté préfectoral n°2024-CAB-255 portant sur l’encadrement, le contrôle et la vente de machettes et objets assimilés.

Par conséquent, conjointement avec la police nationale, la police municipale de Mamoudzou procédera à des contrôles sur la voie publique ainsi qu’au contrôle des lieux de vente afin de s’assurer de l’affichage effectif de l’arrêté préfectoral et que l’interdiction à la vente sans motif légitime soit bien respectée.

Une réunion sur la gestion administrative des entreprises à Pamandzi

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L’intercommunalité de Petite-Terre et la commune de Pamandzi convient toutes les entreprises artisanales et commerciales locales à participer à une réunion d’information sur la gestion administrative. Celle-ci se tiendra dans la matinée du vendredi 22 mars 2024, à 9h, dans les anciens locaux de Mayotte la 1ère baptisés « Pôle économique ».

Ramadan : un foutourou à Pamandzi avec l’association Ourehema

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Dans un esprit de partage et de convivialité, l’association Ourehema de Pamandzi avec le soutien de la commune de Pamandzi, vous proposent de célébrer ensemble le ramadan autour d’un foutourou le samedi 23 mars à la place du Congrès, à Pamandzi.

« Vous pourrez soit apporter vos repas et vos tapis, soit commander sur place les savoureux plats traditionnels de nos chamas. Des animations seront proposées pour le plus grand plaisir de tous ! », annonce l’association. Contacts ou information supplémentaire au 02 69 60 12 81.

Front de mer : Mamoudzou se cherche une nouvelle vitrine

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El-Mahaboubi Omar, le directeur général adjoint de la mairie de Mamoudzou, présente les deux projets possibles lors de la réunion publique, ce vendredi, à la MJC de M’gombani. A ses côtés, le maire Ambdilwahedou Soumaïla (à gauche), ainsi que l’adjoint au maire, Hamidani Magoma (au centre).

Une cinquantaine de personnes ont participé à la réunion publique, ce vendredi après-midi, à propos de l’aménagement du front de mer de Mamoudzou dont les travaux pourraient débuter en septembre 2025. Deux pistes ont été évoquées, une première privilégiant une large bande végétalisée. La deuxième s’oriente davantage vers un boulevard urbain avec plus d’activités et une possible piscine naturelle.

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Crise de l’eau : Les plaintes s’accumulent chez les usagers

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L’association « Mayotte a soif » a ouvert une permanence afin de recueillir les différentes plaintes. Photo d’archives

Selon maître Emmanuel Daoud, entre 25 et 30 plaintes ont été déposées pour « mise en danger de la personne d’autrui » contre le syndicat Les Eaux de Mayotte et son délégataire, la Société mahoraise des eaux (SMAE). Une enquête préliminaire a été ouverte à la fin du mois de février par le parquet de Mamoudzou. 

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Maître Emmanuel Daoud propose un conseil juridique volontaire et gratuit aux plaignants. Crédits photo : Cabinet Vigo

En décembre 2023, le syndicat Les Eaux de Mayotte et son délégataire, la Société mahoraise des Eaux (SMAE), une filiale de Vinci, avaient fait l’objet d’une plainte collective déposée par une quinzaine de personnes. En saisissant le procureur de la République, Yann le Bris, les plaignants soulignaient des manquements dans la gestion de la crise de l’eau. Depuis, entre dix et quinze personnes supplémentaires ont également déposé plainte. Selon nos informations, une société privé mahoraise figure parmi les plaignants. Pour agréger les nouvelles plaintes, le collectif « Pado » a mis en place une permanence, joignable par mail*.

Un droit fondamental pas satisfait

Sur quels fondements juridiques les plaignants se basent-ils ? « Ils constatent qu’un droit fondamental de tout individu majeur ou mineur, c’est-à-dire avoir accès à l’eau, un besoin vital, n’est pas satisfait à Mayotte et que l’eau distribuée est impropre à la consommation, dangereuse pour la santé humaine compte-tenu de sa qualité », détaille maître Emmanuel Daoud, leur avocat.

« Les plaignants démontrent aussi que le fait de distribuer une eau dangereuse pour la santé humaine est constitutif de délits commis au préjudice de personnes vulnérables, dont les enfants, les personnes malades et les personnes âgées. Un délit résume tout cela, c’est le délit de mise en danger délibéré de la personne d’autrui », rajoute encore le conseil. Ce dernier représente aussi le collectif « Goutte d’eau » en Guadeloupe, à l’origine d’un recours au défaut d’eau potable.

Une enquête ouverte

À la fin du mois de février, le parquet de Mamoudzou a ouvert une enquête préliminaire. Dans un cadre juridique précis, les six à douze prochains mois seront consacrés à la réalisation des premières investigations sur les personnes morales et physiques mises en cause. Dans le cas présent, les investigations ont été confiées au service territorial de police judiciaire. En fonction des résultats obtenus, le parquet peut décider d’ouvrir une information judiciaire, de délivrer des citations directes devant le tribunal correctionnel ou encore de prononcer un non-lieu. Dans le code de procédure pénal, la durée maximale d’une enquête préliminaire est de deux ans.

D’autres procédures ont donné gain de cause à des citoyens mahorais. La Société mahoraise des eaux a notamment été condamnée par le tribunal administratif, le 8 décembre 2023, à indemniser six plaignants à hauteur de 1.000 euros et à réduire leurs factures d’eau à hauteur de 70%. Au contraire, plus tôt, le 25 novembre 2023, le même tribunal avait rejeté un référé-liberté porté par des associations et une quinzaine de requérants (le conseil d’État avait fait de même un mois plus tard).

Depuis le 19 février, les tours d’eau à Mayotte sont allégés. La restriction de la distribution d’eau au robinet est passée de deux jours sur trois à un jour sur trois. Depuis le 1er mars également, la distribution générale de bouteilles d’eau à l’ensemble de la population a pris et « un stock stratégique » est désormais mis en place. Quatorze millions de litres en bouteilles d’eau sont répartis depuis la fin du moins de février dans toutes les communes.

* padoamayotte@gmail.com

Des coupures techniques en Petite-Terre, Mamoudzou et Koungou

Deux événements ont entraîné des coupures non prévues sur le réseau de la Société mahoraise des eaux (SMAE). Dimanche matin, ce sont d’abord les usagers de Petite-Terre qui ont été privés d’eau « à la suite d’une casse sur la conduite principale qui permet de remplir le réservoir de Pamandzi ». Les secteurs Pamandzi Est et Labattoir-Badamiers étaient concernés. Ensuite, dans l’après-midi, c’est une crue à Bouyouni qui a déréglée la production d’eau potable de l’usine du village au nord de Mayotte. Celle-ci était maintenue « à la baisse en raison de la mauvaise qualité des eaux brutes ». Le réservoir de Maji-Haut n’étant que partiellement remplie, la coupure technique est intervenue dimanche soir dans le village de Koungou, la pointe de Koungou, à M’tsapéré et le quartier Ngnambo Titi à Passamaïnty. Un retour de service était prévu, ce lundi matin, à 8h.

Classe de neige de Doujani : « Nous sommes devenus une grande famille »

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Les vingt-quatre élèves, accompagnés de leurs professeurs, ont passé une semaine dans le Vercors, au début du mois de février. Ils ont visité les sites de Paris, Autrans, Grenoble et Villard-de-Lans associés aux Jeux Olympiques de 1968 et 2024, et participé à une variété de sports d'hiver et d'interventions liées à la montagne.

C’est la rentrée, cette semaine, pour les vingt-quatre élèves de 3ème du collège de Doujani partis en classe de neige dans les Alpes, au mois de février. Aidés de Mélinda Soós, leur professeure d’anglais, ils ont retranscrit leur expérience dans un article envoyé à la rédaction.

« Cette expérience a été l’une des meilleures de ma vie », raconte avec enthousiasme Hadayita, tandis qu’Intissame s’exclame joyeusement qu’il était « la star de ma famille pour avoir été choisie ! ». Quelques semaines après leur voyage en métropole, du 1er au 10 février, les 24 élèves du projet « Doujani au Ski » organisé par les deux professeurs d’EPS, Manon Jouas et Lionel Ussereau, sont revenus sur leur aventure marquée par l’olympisme et la découverte des sports d’hiver. Sélectionnée comme les autres pour l’excellence de sa scolarité, de son comportement et de ses aptitudes sportives, Fahta poursuit : « J’étais heureuse d’avoir été sélectionnée parmi plus de 400 élèves de 3ème, et mes parents étaient fiers de moi.  Quand je regardais des vidéos de ski, ça paraissait facile. Mais ce n’était pas le cas ! ». Marlèze a compris qu’elle irait skier dans les Alpes françaises, « et apprendre des choses que je ne savais pas faire. Mais j’avais la certitude de pouvoir bien les faire, car les professeurs d’EPS m’ont fait confiance… et j’ai senti que si je voulais réussir, je devais être courageuse. »

Un premier voyage en avion

Ils étaient peu à avoir pris l’avion, avant ce voyage. Abdillah explique qu’après avoir « survécu » à son premier trajet en escalator, en passant par les procédures d’immigration et de sécurité de l’aéroport, puis un vol « froid » en avion de douze heures, il est arrivé à Paris à 4°C le matin du 2 février « prêt à tout faire ». Une fois atterri, Charif a demandé : « Pourquoi ne pouvons-nous pas voir par la fenêtre ? ». C’était leur première expérience avec le brouillard. D’autres élèves ont demandé pourquoi il faisait encore « nuit » après 8 heures du matin.

La visite de Paris, les premiers jours, a marqué tous les élèves. « Il y a beaucoup de voitures, de béton, de personnes et de bâtiments. C’est tellement grand qu’il faut un réseau de métro pour s’y déplacer », raconte Youssouf. Son camarade de classe, Farchi est lui tombé en admiration pour la Tour Eiffel devenu « son monument préféré ». « C’est comme une étoile qui illumine les profondeurs du ciel nocturne. » Il poursuit : « Nous avons besoin de plus de monuments à Mayotte. Nous pourrons ainsi mettre Mayotte en valeur et nous aider à nous souvenir de ce qui est important pour nous. »

De son côté, Hadayita estime que Mayotte a besoin de « plus d’accès aux espaces publics » comme le parc Paul-Mistral de Grenoble, et « qui soient ouverts aux hommes et aux femmes et nous permettent de nous asseoir, de marcher, de faire du vélo, de danser ou de faire du sport librement ». Par ailleurs, Farchi estime que « pour éviter les embouteillages, Mayotte a besoin d’un moyen de transport rapide qui lui permette de se déplacer facilement et économiquement, comme le train ». Un mode de transport qu’ils ont d’ailleurs expérimenté avec un trajet en TGV de trois heures – « ce train roule à plus de 300 km/h ! », déclare un Ramzi enthousiaste – qui a eu un premier aperçu des montagnes à Grenoble.

Des premières glisses en ski

« Le ski était mon sport préféré », dit maintenant Marlèze en souriant. Car, à raison de quatre matinées, les néo-skieurs ont tenté ce qu’ils sont venus chercher dans les Alpes, pouvoir essayer le ski. « C’était le plus difficile à maîtriser mais le plus gratifiant. J’ai dû me concentrer très fort pour progresser ». Youssouf, qui s’est beaucoup amusé à essayer le patin à glace, rétorque : « C’est parce qu’il n’y a pas de freins ! Il faut apprendre le chasse-neige ! ». Chaharizade et Fahta, eux, ont adoré la vitesse, le danger et la liberté de la luge, tandis qu’Emma a préféré « le pistolet laser pour le biathlon. J’ai appris à viser correctement et c’était satisfaisant ».

Autres découvertes : la gastronomie du Vercors, qui met l’accent sur les fromages comme le reblochon. « Les crêpes à la béchamel, non merci ! On a l’habitude de manger de la laitue à Mayotte, mais pas de céleri-rave, ni de moutarde, ni de vinaigre balsamique », fait remarquer Emma. « À la place, nous mangeons beaucoup de riz. Du riz, du poisson, des mabawas et encore du riz ! », ajoute Farchi en riant. De nombreux élèves, qui mangent habituellement un repas par jour, se sont sentis soulagés de ne pas avoir faim. Fahta a apprécié la propreté de la métropole et le sentiment de paix qu’elle y ressentait, libérée de sa routine quotidienne, et pouvait « méditer sur la beauté qui m’entourait ».

Pour la majorité des élèves, ces dix jours représentaient la plus longue période passée loin de leur famille, et pour Chaharizade et Fahta, la première fois. Ils ont expliqué que leurs parents se sentaient en sécurité en sachant où et avec qui leurs enfants voyageaient, en partie grâce à la communication quotidienne via le groupe WhatsApp créé par les quatre professeurs accompagnants. « Nous dormions dans des dortoirs, ce que nous n’avions jamais fait auparavant », décrit le deuxième. « On ne se connaissait pas tous avant ce voyage scolaire, il a donc fallu apprendre à s’entendre. C’était une leçon sur la façon de mieux vivre ensemble. » « Mon colocataire ronflait et mettait son réveil à fond ! », s’en amuse aujourd’hui Youssouf, tandis que de nouvelles amitiés se sont nouées « pour la vie », constate Chaharizade. Sourds et muets, Abdel Roihim et Oumouniya ont ainsi été pleinement été intégrés au groupe durant ce voyage de dix jours. « Nous sommes devenus une grande famille », remarque chaleureusement Abdel. Farchi continue en décrivant les quatre enseignants (Manon Jouas, Lionel Ussereau, David Guillet-Jones et Mélinda Soós) comme « des mères et des pères de substitution ».

« Je ne suis plus la même personne »

De cette aventure, Toiendhoiti estime « avoir vu et appris de nouvelles choses qui m’ont marqué. J’ai fait des choses comme le ski parce que mes professeurs croyaient en moi ». Émue aux larmes, Toymina remercie Manon Jouas et Lionel Ussereau de « lui avoir donné cette opportunité que je n’aurais jamais imaginé avoir un jour et que je n’oublierai jamais ». Marlèze, également émue, raconte : « Grâce à cette expérience, je sais qu’avec des efforts, je peux tout faire ». « Je ne suis plus la même personne qu’avant », poursuit Chaharizade, une fois de retour à Mayotte. « Je me sens plus forte ». Tous pensent avoir gagné en confiance en eux grâce au séjour en métropole.

Le dimanche 11 février, les élèves et les enseignants ont reçu un accueil royal de la part des parents à Dzaoudzi et Mamoudzou, qui attendaient depuis 4 heures du matin avec guirlandes de fleurs et coffrets à bijoux. « Je ne m’attendais pas qu’un jour ma fille puisse faire un voyage comme celui-là. Peut-être il y aura beaucoup d’enfants qui peuvent mourir sans avoir été là-bas. C’est une chance que ma fille a déjà eue, j’en suis très heureux, très content jusqu’à maintenant. Ce voyage m’a touché au fond du cœur », apprécie le père de Toiendhoiti.

Du côté des adolescents, il n’y a pas que le froid qui les a marqués, il y a aussi les mentalités. « En métropole, les gens ne disent pas bonjour. Ils ne te voient pas », note Abdillah. Youssouf a été frappé par le comportement des passagers du métro parisien : « Je pensais qu’ils me parleraient, tout comme les gens le font ici. Mais ils se sont contentés de regarder leur téléphone et m’ont ignoré ». « À Mayotte, les gens vous regardent dans les yeux et vous disent bonjour et caribou », continue Hadayita. Assoiffée, Emma avait demandé de l’eau à un inconnu lors de la visite de la Tour Eiffel. « L’homme a dit non ! À Mayotte, vous pouvez demander de la nourriture, de l’eau ou de l’aide à n’importe qui. C’est ça la communauté, et nous avons de la chance de l’avoir. »

« Je ne suis plus non plus la même personne », analyse Youssouf. « Je sais maintenant oser ! ». Et si on lui proposait à nouveau de la tartiflette ? « Hé ! Je refuserais poliment ! ».

Des opérateurs désireux de montrer l’étendue des métiers

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Pendant cette semaine dédiée aux métiers du tourisme, un forum est organisé, ce mercredi, à Mamoudzou.

Une deuxième édition de la Semaine des métiers du tourisme à Mayotte a lieu de ce lundi 18 au 24 mars à Mamoudzou. Après une longue incertitude due au récents blocages de l’île, l’Agence d’attractivité et du développement touristique de Mayotte (AaDTM) a finalement choisi de reconduire l’opération durant la période du Ramadan, avec notamment un forum à Mamoudzou, ce mercredi. Les intercommunalités ne seront pas en reste.

La Semaine des métiers du tourisme, grand rendez-vous des acteurs de l’écosystème touristique, démarre ce lundi dans l’île. Elle n’est autre qu’une déclinaison locale d’une manifestation qui a déjà démarré en métropole (et dans les autres Drom) avec à la clé plusieurs actions qui se sont déroulées le 26 février. Il n’est pas trop tard pour l’Agence d’attractivité et du développement touristique de Mayotte (AaDTM) de suivre le mouvement, car la règle établie veut que la dernière action puisse se tenir avant le 31 mars courant. « La Semaine des métiers du tourisme, c’est une rencontre portée par la direction générale des entreprises sur initiation en 2023 d’Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des petites et moyennes entreprises. L’objectif principalement recherché était de booster le secteur touristique en France en faisant découvrir ses différents métiers au grand public », expliqué Siti Chanfi, cheville ouvrière de cette opération au sein de l’Agence mahoraise.

Pour 2024, le forum se tiendra sur le parvis le mercredi 20 mars dans la matinée, de 8 h à midi, contrairement à l’année dernière où il avait été organisé dans les locaux de l’agence (avec des opérations organisées par les offices du tourisme des intercommunalités de Petite-Terre et 3CO en appui). Ce changement de décor s’explique par un nombre plus élevé de participants cette année et le choix des opérateurs touristiques de se joindre à l’AaDTM pour un évènement en commun. Quatorze organismes de formation locaux y prendront part, de même que des agences de recrutement. Quelques prestataires touristiques seront également de la partie, ainsi qu’une administration spécialisée dans la formation au niveau national et l’université d’Angers.

D’autres événements à mettre en place dans le cadre de cette semaine des métiers du tourisme ne sont pas à exclure, notamment par le biais d’associations locales et d’offices de tourisme intercommunaux, dans leurs territoires respectifs et en complément du forum de mercredi. « Ce sera notamment le cas de la 3CO qui prévoit le vendredi 22 mars, de 10 h à 14 h, une rencontre au centre commercial de Combani avec l’ensemble des professionnels du tourisme installés sur son territoire. Une mise en lumière du métier de guide accompagnateur est programmée le samedi 23 mars, de 8 h à 10 h, avec à la clé, une visite guidée de la mosquée de Tsingoni et les alentours », souligne par exemple Siti Chanfi.

Comores : Le Fokker de R’komor interdit de vol avant un contrôle

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Depuis septembre 2023, ce plus grand appareil qu’exploite la compagnie comorienne pour assurer ses liaisons entre les îles a enregistré pas moins de trois crevaisons de pneus, durant l’atterrissage. Ces incidents ont poussé l’aviation civile à exiger un contrôle avant toute reprise.

Le 14 mars, les images du LTE410 obligé d’atterrir en urgence à l’aéroport de Moroni, avaient fait le tour des réseaux sociaux en quelques minutes. Cet énième incident d’un appareil de la compagnie R’komor était tout sauf un cas isolé. Pas plus tard que le 19 février, un Fokker de cette seule compagnie qui dessert les îles, a crevé ses pneus, après son atterrissage à l’aérodrome de Ouani, sur l’île d’Anjouan. Le choc était fort à tel point que l’aéronef est sorti de la piste et s’est retrouvé dans la brousse. Heureusement qu’aucun blessé n’a été enregistré, ni chez les passagers encore moins les pilotes. Toutefois, observer deux incidents aériens en l’espace d’un mois, suscite des interrogations. Certes ce n’est pas le même vol, mais l’intervalle séparant les incidents a de quoi intriguer. Pointée du doigt pour son silence, la direction nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM) aurait pris une décision il y a deux semaines, en signe de prévention. Selon une source bien renseignée, le gendarme de l’aviation comorienne a interdit à la compagnie de reprendre ses activités avec son Fokker qui se trouvait bloqué à Anjouan depuis la crevaison de pneus dont il a fait l’objet. C’est à la suite d’une mission d’inspection dépêchée sur l’île après l’incident que l’autorité de l’air a exigé un contrôle dans un centre de maintenance à Nairobi. « Les responsables aimeraient voir comment les pilotes de R-Komor procèdent à l’atterrissage. Car ils ne comprennent pas pourquoi ces incidents à répétition plus particulièrement quand ils atterrissent alors que d’autres vols ne subissent presque jamais des crevaisons de pneus », a confié une source travaillant au sein de l’ANACM, interrogé par Flash Infos, ce samedi.

Hausse des craintes

Ce connaisseur du secteur a ajouté que pour qu’il y ait crevaison de pneus, plusieurs facteurs doivent rentrer en ligne de mire. « L’état de la piste peut en être la cause. Sur ce point, tout le monde est d’accord sur le fait qu’à Mohéli et Anjouan, la piste n’est pas irréprochable. Mais est-ce suffisant ? », nuance notre interlocuteur qui souligne que le freinage brusque ou l’atterrissage au milieu de la piste peuvent également causer l’endommagement des pneus. Les craintes se sont accentuées dans la mesure où depuis fin 2023 jusqu’à nos jours le même vol de R’Komor, c’est-à-dire le Fokker d’une capacité de 52 places enchaîne les crevaisons. Après le premier incident survenu à Anjouan, au mois de septembre 2023, la compagnie avait été contrainte de faire contrôler son aéronef. A noter que juste après son décollage de l’aéroport de Moroni, l’appareil avait perdu certains accessoires en plein vol. Voilà pourquoi après les évènements du 19 février, le gendarme de l’aviation a insisté sur la nécessité d’un nouveau contrôle approfondi et le remplacement de certaines pièces comme l’hélice endommagé, lorsque l’aéronef s’est retrouvé coincé dans la brousse. Pour le petit vol (Let 410) qui a fait demi-tour en urgence à Moroni, ce 14 mars, il s’agirait d’une défaillance de la sonde qui mesure le taux de la température. Après intervention des mécaniciens, il s’est avéré que cet équipement avait indiqué une hausse erronée de la température. Ce qui a contraint le pilote à retourner au lieu de continuer le voyage. « C’était la procédure normale à suivre pour le pilote », défend Ezi-Eldine Youssouf, actuel directeur technique de la compagnie R’komor. Ce dernier dit partager l’appréhension née après les incidents de leur vol. Lancée en 2018, R’Komor reste la seule compagnie nationale qui assure pour le moment les liaisons domestiques. Après le crash survenu en 2022 du vol d’AB Aviation, au large de Mohéli, Int’Air Îles avait repris le service avant de mettre la clé sous la porte. En dépit d’une décision de justice rendue en sa faveur, la compagnie n’a pas pu faire respecter le jugement. Ce qui fait que R’komor est seul dans le marché. Une nouvelle compagnie a été annoncée, ce vendredi, mais ses activités devraient commencer incessamment. En attendant, tout Comorien qui souhaite circuler dans les îles, doit monter dans le LET410 de R’komor dont le poids a toujours permis selon Ezi-Eldine Youssouf tout incident de crevaison. « Car j’ai toujours déconseillé à nos équipes et la compagnie d’envoyer le Fokker 50 dans les îles en raison de l’état de la piste. En raison de ses charges, près de vingt tonnes y compris la cinquantaine de passagers abord, le pilote aura toujours un champ limité. Il sera difficile d’éviter les nids de poule si l’avion pèse », a expliqué le directeur technique de R’komor.

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