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Carnaval interculturel samedi 20 avril

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L’association Gnambotiti Festif de Petite-Terre organise pour la toute première fois un carnaval, ce samedi 20 avril. Il aura lieu à Labattoir avec les scolaires de Pamandzi et de Labattoir (de la maternelle au CM2), des associations locales et des habitants. Le rendez-vous est d’abord donné à 9 heures, au Four à chaud. Puis à 10 heures, un défilé partira du parking de l’office du tourisme de Labattoir. L’arrivée est prévue au stade de Labattoir vers 11 h 30 où diverses animations seront proposées par les associations locales. Combo et Machouma, héros de la série télé Mahoraise « les Aventures de Combo » seront également présents pour animer et participer au défilé.

Le préfet de Mayotte rencontre les Jeunes agriculteurs

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Une première rencontre a eu lieu ce jeudi 18 avril entre le syndicat des Jeunes agriculteurs de Mayotte et le préfet François-Xavier Bieuville. Ils ont évoqué les différents sujets qui préoccupent l’organisation et ses revendications concernant la lutte contre la concurrence déloyale, faciliter l’accès au foncier, un meilleur accompagnement des porteurs de projet pour un préfinancement, un investissement dans des infrastructures hydrauliques, un rattrapage des retraites des agriculteurs par rapport à l’Hexagone, la suppression des plafonds des aides de la politique d’agriculture commune (Pac) et de l’agriculture biologique…

« Le préfet de Mayotte s’est montré très à l’écoute », publie le syndicat sur Facebook. Il aurait exprimé son « total soutien et dévouement pour faire progresser l’agriculture à Mayotte ». Les élus du syndicat qui visent la souveraineté alimentaire du territoire informe qu’il a été « convenu de poursuivre ces discussions ensemble régulièrement pour faire avancer chaque point ».

Logement : Dzoumogné au carrefour des nouvelles constructions de la SIM

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La première résidence du nouveau quartier, « Dzou Mwessi », a été livrée à la fin de l’année 2023. Elle a été inaugurée, ce jeudi matin.

Village central du nord de Mayotte, Dzoumogné compte un nouvel ensemble de 18 logements sociaux construits par la société immobilière de Mayotte (SIM), à proximité de la cité scolaire, dans le quartier de La Maison. En même temps que l’inauguration qui marque la fin de la première opération de cette ampleur dans le nord de Grande-Terre, ce jeudi matin, le départ a été donné pour la suite, une autre opération tout aussi importante et au même endroit qui comporte 72 logements et des commerces.

« Quand on voit les logements faits ici par la société immobilière de Mayotte, on a envie d’y habiter », encense Jérôme Josserand, directeur de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm), en montrant la rangée d’immeubles à trois étages aux couleurs vives dont le nom est « Dzou Mwessi ». Ce jeudi matin, dans le quartier de La Maison, à Dzoumogné, ce sont 18 logements sociaux qui sont officiellement inaugurés, alors que livraison s’est faite il y a quelques mois déjà et que des familles sont déjà installées (une commission va attribuer les quelques logements qui restent). Dans le carrefour du nord de Mayotte, c’est la première fois que la SIM mène une opération de cette ampleur, mais pas la première en tant que telle sur le site. « On a eu pendant une trentaine d’années des logements individuels, il en reste encore un peu. Il y avait de l’accession sociale, mais on devait aussi loger des personnes travaillant au collège et au lycée professionnel », rappelle Ahmed Ali Mondroha, directeur de la SIM. Le quartier, du fait aussi de l’insécurité, s’est vidé au fur à mesure. « Avec nos partenaires et la mairie de Bandraboua, on a décidé de requalifier le quartier, de faire quelque chose de plus moderne et plus sécurisé », explique-t-il.

Avec une conception bioclimatique, les nouveaux bâtiments profitent d’une ventilation naturelle. Des jardins partagés permettront aussi de faire de la culture vivrière pour les familles y habitant. « Elles pourront avoir du manioc, des bananes et des tomates localement », fait remarquer Moussa Attoumani, directeur du développement et de la maîtrise d’ouvrage à la SIM.

284 logements au total

Outre la résidence inaugurée ce jeudi matin, quatre autres vont voir le jour dans ce secteur avec des livraisons prévues sur les trois prochaines années. Deux, « La source de l’or blanc » (90 logements dont 65 sociaux) et « Canne à sucre » (60 dont 48 sociaux), sont en construction, tandis que celle des « Tulipiers » (44 dont 24 sociaux) interviendra « dans quelques mois ». Ce jeudi matin, la pose de la première pierre du projet « les Plantins » est intervenue en même temps que l’inauguration de « Dzou Mwessi ». Contrairement au premier projet, il intégrera aussi quatorze logements intermédiaires, en plus des 58 logements sociaux. Afin de ne pas en faire qu’un quartier résidentiel qui comptera en tout 284 logements, des commerces pourront s’installer au rez-de-chaussée.

Fahardine Ahamada, le maire de Bandraboua, a fait part de sa satisfaction de voir le nouveau quartier prendre forme. « Les terrains ont été vendus à la SIM pour un euro symbolique. Voilà ce qu’on fait à Bandraboua, on est soucieux de loger les gens dignement », défend l’élu, qui alerte les opérateurs sur « un vide » dans les attributions des logements. Il souhaite qu’elles puissent profiter aux habitants de sa commune. « Il y a des bidonvilles à Bandraboua, et ça, ce n’est pas normal. Notre but est de loger les Mahorais dignement », clame-t-il.

Selon le directeur de la SIM, les demandes n’étaient pas légion pour la première résidence, mais il sait que celles-ci affluent quand le projet sort de terre. Et avec ces 18 logements qui servent de vitrine, les quatre résidences suivantes pourront répondre à des besoins, que ce soit pour le centre médical de référence (CMR) tout proche, ou la cité scolaire qui est encore plus près.

Du travail dans la construction

Avec des conventions avec Ouangani, Bandrélé, Kani-Kéli et Tsingoni signées ce jeudi, la SIM continue de préparer l’avenir. L’objectif reste de faire « 500 logements par an », surtout depuis que le bailleur social a intégré une filiale du groupe CDC Habitat. « Sur l’ensemble des bailleurs sociaux nationaux, la SIM a le rythme le plus soutenu de constructions, parce que construire l’équivalent de plus de 10% de son patrimoine, c’est exceptionnel », indique Anne-Sophie Grave, la présidente du directoire de CDC Habitat.

En parallèle de tous ces chantiers, Jérôme Josserand alerte sur « la surchauffe » des coûts et invite à leur maîtrise. Car si les crédits augmentent, il prévient que l’inflation aspire assez vite les fonds supplémentaires.

Crise de l’eau : Près d’un million de bouteilles collectées au concours organisé par Citeo

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Des bons de 150 euros et un de 300 euros ont été remis par Citeo aux gagnantes du concours lancé par l’entreprise pour favoriser la collecte de bouteilles vides.

Du 18 mars au 13 avril, Citeo a organisé un concours, intitulé « Hifadhuichisiwa », pour inciter les habitants à collecter le plus de bouteilles en plastique vides possible. Une solution qui s’est avérée efficace pour convaincre la population de participer à la résorption du surplus de déchets provoqué par la crise de l’eau.

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Une CCI de Mayotte prête à jouer davantage une fonction de support

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Abdoul-Karime Bamana est de retour à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte. Il était auparavant directeur du service des sports au Département de Mayotte. Son prédécesseur à la CCI, Zoubaïr Ben Alonzo, a fait le chemin inverse, il y a quelques mois, en devenant directeur de cabinet du président du conseil départemental de Mayotte.

Il y a du changement à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) avec l’arrivée d’un nouveau directeur général des services en la personne d’Abdoul-Karime Bamana. Pour son retour, celui-ci veut ouvrir de nouveaux axes de développement à travers des missions de formation, le suivi de la réalisation de projets d’importance économique et stratégique pour le territoire et bien sûr développer la coopération économique. Il nous l’explique dans un entretien.

Flash Infos : Comment se déroule cette prise de fonctions aux commandes de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte ?

Abdoul-Karime Bamana : Ma prise de fonctions se passe très bien, elle est effective depuis le 15 mars, bien que je note un début assez sportif pour bien comprendre les évolutions des dix dernières années à la CCIM. Je ne suis pas un parfait inconnu dans cette maison où j’ai eu à exercer entre 2012 et 2013, à partir de là, je dirais que la feuille de route démarre sous de bons auspices. Avec la perte du port de Longoni (N.D.L.R. la délégation de service public a été attribué à Mayotte Channel Gataway), la CCI a pris un virage nouveau depuis 2013 /2014, une transition à assimiler, traverser, en vue de travailler sur un modèle nouveau au service de ses ressortissants. Un modèle qui permettra à partir des missions traditionnelles de l’institution telles que les formalités CFE, commerces et autres multiservices, d’accompagner ces dits ressortissants vers des activités conventionnées par des partenaires, lesquelles font vivre la CCIM aujourd’hui, dès lors que cette bascule à laquelle je viens de faire référence à conduit également à un changement du mode de financement qui s’appelle TCCI, une taxe particulière due par les entreprises en capacité d’y contribuer.

F.I. : La CCI a trouvé un nouveau mode de financement de ses missions, pouvez-vous nous en dire plus ?

A.-K.B. : C’est un modèle qui est basé sur des partenariats opérationnels. Nous avons un cadre qui provient du réseau des CCI France, de l’État aussi, via un partenariat portant sur des objectifs et des moyens au niveau local, sous pilotage de notre maison mère (CCI France). Nous disposons d’un deuxième modèle basé sur des fonctions supports, d’accompagnement et de représentation sur des nouveaux éléments de développement des entreprises tout en restant au service de nos ressortissants. C’est un nouveau modèle qui porte aussi sur des dispositifs conventionnels avec les collectivités locales, à la tête desquelles le Conseil départemental de Mayotte au profit duquel nous répondons à des impératifs de développement stratégique.

Nous disposons d’un autre modèle qui nous amène à proposer des offres de services à différentes collectivités, des EPCI et des communes qui en feraient la demande. C’est certes, un nouveau modèle, mais je dirai une nouveauté qui répond aux besoins de nos entreprises, avec des dispositifs qui vont se multiplier et s’accélérer, en matière de ressources humaines (RH), de montée en gamme de nos ressortissants via des partenariats avec le Département et Akto. Nous répondons aux appels à projets et aux commandes publiques de ces opérateurs notamment en matière de formations pour développer les compétences de nos ressortissants et leur apporter des réponses claires tant au niveau local, territorial et régional. Cet axe qui va monter crescendo fera de la CCI un acteur de la formation professionnelle sur le territoire et dans toute la région avec, notamment, des écoles de commerce à Maurice, le tout soutenu par le conseil départemental.

F.I. : Qu’en est-il des nouveaux champs de compétences et d’intervention qui s’ouvrent pour vous, notamment la technopole de Dembéni ?

A.-K.B. : La technopole est un autre axe important et nouveau pour nous. C’est une opération voulue par le Département et dont il en a souvent été question au cours de ces dernières années et que la CCI a porté en qualité de maîtrise d’ouvrage délégué. À cette occasion, elle s’est révélée être assez efficace pour la mise en place d’opérations dédiées au développement économique. L’essentiel est que ce projet est maintenant sorti, le partenariat avec le Département de Mayotte a bien fonctionné, la CCI a porté le sujet en mobilisant les financements qu’ils soient Feder, État, Département, la Cadema ou la commune de Dembéni. Ce pôle de partenariat a permis à la CCI de déployer une nouvelle offre en qualité d’opérateur important en matière de développement, directement ou en appui. Nous sommes amenés à apporter des outils dans l’immobilier d’entreprises, dans la réponse à apporter à nos entreprises via notre cœur de métier qui est le commerce et l’industrie.

F.I. : Pourquoi malgré un échec notable au démarrage, la CCI se montre décidée à poursuivre l’axe de formation avec les écoles de commerce mauriciennes ?

A.-K.B. : L’axe mobilité va être poursuivi, les premières années ont permis de tester le dispositif, jusqu’à 100 jeunes au début contre 80 actuellement. Il y a deux à trois ans, ce mouvement était quelque chose de nouveau pour Mayotte, à présent ce programme de mobilité à l’international dans le secteur de la formation est pleinement accepté, nous ne sommes plus seuls dans cette démarche, le Département et Ladom (l’Agence de l’outremer pour la mobilité) nous accompagnent et nous avons des financements européens à travers le mécanisme Interreg. Ce dispositif est opérationnel, avec des stagiaires déjà en cours de formation à Maurice et il va être poursuivi. Les appels à projets pour les séquences 2024/2025 vont sortir pour préparer la rentrée de septembre 2024. Nos partenaires sont très engagés là-dessus, notamment Ladom qui prend en charge les déplacements et la rémunération des stagiaires, la CCI vient en appui en sa qualité d’outil de formation organisateur de ce dispositif.

F.I. : Que pouvez-vous nous dire au sujet de l’accompagnement des entreprises locales à l’international ?

A.-K.B. : Dans l’accompagnement au développement des entreprises à l’international, le Département a souhaité renouveler cette mission de manière à être plus efficace. Il y a le volet opérateurs au travers duquel la CCI mobilise ses ressortissants commerces, industries et services, ceux qui ont vocation et des opportunités à aller chercher à l’extérieur, essentiellement les pays de la région. Nous avons porté le dispositif partenarial avec l’ensemble des CCI de l’océan Indien, Cap business O.I. C’est une opération montée au cours de ces dernières années pour favoriser les échanges entre opérateurs économiques. Elle regroupe l’ensemble des CCI de notre sous-région avec, notamment, l’arrivée de nouveaux opérateurs pour l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte). Ce premier axe nous permet aujourd’hui de vraiment bien travailler ensemble. Il y a un deuxième axe spécifique au développement des opportunités pour les entreprises mahoraises vers des pays voisins priorisés par le Conseil départemental avec un volet porté par l’Adim. Actuellement, celle-ci regroupe un pool d’acteurs locaux intéressés par le captage d’opportunités à l’étranger. Ma CCI reste présente à ses côtés, elle joue le rôle qui lui est dévolu via des opérations de prospection en faveur de ses propres ressortissants.

Wuambushu 2 : Une opération qui prend de court les policiers ?

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La police, comme la gendarmerie, a pour mission d’interpeller 60 « chefs de bande ». photo d’archives

Deux porte-paroles de syndicats policiers regrettent le manque de concertation dans les derniers préparatifs de « Mayotte place nette », le nouveau nom donné à l’opération Wuambushu 2, et assurent ne pas avoir été associés. Onze semaines durant, « les policiers vont être mis à rude épreuve », estime Blandine Rostang, de l’Unsa Police Mayotte. Retrouvez cet article et l’ensemble du dossier sur la nouvelle opération dans le Mayotte Hebdo numéro 1085 : « Wuambushu : place (nette) au volume 2 ».

L’information n’a cette fois pas fuité. « Mayotte place nette », l’opération lancée mardi 16 avril aux alentours de 7h, a été présentée aux policiers en même temps qu’aux citoyens lambda : au cours d’une conférence de presse, donnée le jour même, par la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux. « Je comprends que le risque de fuite était important, des restrictions ont été imposées », suppute Affouwade Kolo, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale. Ce qui dérange davantage le représentant syndical, c’est que les préparatifs du deuxième volet de Wuambushu à Mayotte ont, eux aussi, été réalisés dans le secret. « On n’a pas été invité », déplore le syndicaliste.

Même son de cloche du côté de l’Unsa Police Mayotte. « Les syndicats n’ont pas vraiment été associés à Wuambushu 2. On le regrette, on suit et on continuera à représenter », constate avec amertume Blandine Rostang, déléguée départementale adjointe du syndicat. Les policiers vont pourtant être « mis à rude épreuve » durant les onze semaines d’opération – le calendrier communiqué par Marie Guévenoux – avec entre autres l’impossibilité de poser des congés et un taux de présence obligatoire de 80% sur l’ensemble du personnel, rapporte la syndicaliste.

« Les collègues se sont parfois retrouvés en danger »

S’ils ne bénéficiaient pas de renforts pendant ce laps de temps, les fonctionnaires devraient composer avec une nouvelle force intermédiaire de cinquante policiers spécialistes de la lutte contre les violences urbaines, accompagnés d’unités canines. Sur le papier, ces fonctionnaires de police complètent ceux de la Brigade anticriminalité (Bac) et de l’antenne du Raid. Les syndicats, particulièrement Alliance Police Nationale, réclamaient cependant le déploiement et l’intervention de la CRS 8, une unité d’élite déjà envoyée à Mayotte lors de la première opération Wuambushu.

Un temps d’adaptation sera, dans tous les cas, nécessaire aux policiers fraîchement débarqués. « On a vu sur Wuambushu 1 que les renforts de métropole ne connaissaient ni la topographie ni les spécificités. Les collègues se sont parfois retrouvés en danger », souligne Blandine Rostang de l’Unsa Police Mayotte. Cette dernière pense qu’un « mixage avec d’autres collègues déjà affectés sur place » permettraient d’éviter ces situations.

Des résultats judiciaires attendus

Concernant le travail d’enquête et les poursuites judiciaires des personnes interpellées ou faisant l’objet de mesures administratives, les syndicats policiers espèrent que l’histoire ne se répètera pas. « Il faut qu’il y ait une bonne anticipation dans les affaires étrangères avec les autorités comoriennes, ça avait été un bon frein pour nous pendant Wuambushu », se remémore la représentante de l’Unsa. « On espère aussi qu’il y aura une meilleure coordination avec la justice, notamment au niveau des arrêtés de décasages. Qu’ils ne soient pas systématiquement cassés par le tribunal administratif. »

Quant aux objectifs chiffrés de Marie Guévenoux, particulièrement celui de l’interpellation de 60 « chefs de bande » en onze semaines, le syndicat policier Alliance estime déjà que les ressources vont manquer à l’appel. « On parle en réalité de tout ce qui nuit sur la voie publique », rappelle Affouwade Kolo. « Mais il y aussi plein de petits soldats qui font le travail pour les autres, c’est comme le trafic de stupéfiants. » Un roulement sans fin.

Le dossier du numéro 1085 de Mayotte Hebdo sur l’opération Wuambushu 2 est disponible en ligne et gratuitement sur notre site internet.

Le centre médico-psycholgique de M’tsapéré à découvrir

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Le centre médico-psychologique enfants et adolescents (CMPEA) organise une journée portes ouvertes, lundi 22 avril. Installée à M’tsapéré, village de Mamoudzou, aux 57 et 59, rue Maevantana, la structure présentera son organisation et offre de soins de 8 h à 15 h. La matinée sera consacrée à la rencontre des partenaires, aux échanges avec les professionnels. L’après-midi, dès 13 heures, un parcours ludique ainsi qu’un goûter et une lecture de contes s’adresseront aux familles qui souhaitent venir découvrir le CMPEA.

Une formation sur les déchets électroménagers

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La fédération d’associations environnementales Mayotte Nature Environnement (MNE) et l’association Recyclage et Ressourcerie pour le Développement Durable à Mayotte (R2D2 Mayotte) proposent une formation sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) à Mayotte le jeudi 25 avril à 8 heures, au 14 rue Foundi Moinecha Mognedaho, à Mamoudzou. Le but est de donner les clefs à la population pour mieux comprendre la gestion de ces déchets particuliers, en parlant notamment de revalorisation. Pour celles et ceux qui seraient intéressés par le sujet, il est possible de s’inscrire à la formation par mail à l’adresse accompagnement@mayottenatureenvironnement.com, et d’obtenir davantage d’informations au 02 69 61 30 35. La formation est gratuite pour les membres des associations adhérentes de MNE, sinon il faut compter 35 euros, repas compris.

Un marchand de sommeil de Pamandzi condamné à un an de prison

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Le propriétaire louait 17 logements, dont des caves, à une cinquantaine de personnes.

Un propriétaire de Pamandzi qui louait 17 logements insalubres à une cinquantaine de personnes a été condamné à un an de prison ce mercredi. Une condamnation qui entre en résonance avec un des objectifs de l’opération “Mayotte place nette” lancée la veille, qui cible, entre autres, l’habitat insalubre.

Un fonctionnaire de 55 ans a été présenté à la justice, ce mercredi. Outre le fait que son immeuble était construit sans permis afférent sur sa parcelle située à Pamandzi, il comportait « 17 logements, dont des caves, qu’il loue à près de cinquante personnes, tous issus de pays étrangers, dont certains sont considérés comme étant des personnes vulnérables », fait savoir le Parquet, via un communiqué. 

Malgré un état d’insalubrité manifeste, cela lui rapportait « environ 6.000 euros par mois » sans que le moindre centime soit déclaré. Dans le cadre de l’enquête réalisée par la section de recherches de Mamoudzou et le GIR (Groupe interministériel de recherches) de Mayotte, quatorze enquêteurs, une équipe cynophile, douze gendarmes mobiles, trois agents ARS et un agent de l’urbanisme ont été mobilisés. 

« Le mis en cause a été condamné à la peine de douze mois d’emprisonnement dont six assortis d’un sursis probatoire. » Il devra s’acquitter d’une amende de 40.000 euros. 13.750 euros en numéraire lui ont été confisqués, tout comme ses deux pick-up, un scooter, du matériel hifi et des sommes présentes sur ces comptes bancaires. « La valeur totale des saisies est d’environ 92.000 euros », indique le procureur de la République, Yann Le Bris.

Une condamnation en marge du décasage de Doujani 2

Un jeune homme de 21 ans, inconnu de la justice, a été condamné dans le cadre d’une procédure de plaider coupable à la peine de six mois d’emprisonnement et a été incarcéré à la prison de Majicavo-Koropa. Celui-ci a jeté des pierres sur les gendarmes mobiles, lors du premier jour du décasage de Doujani 2, mardi après-midi. Il a été condamné pour « participation à un attroupement armé. »

 

L’eSIM d’Orange disponible à la Réunion et Mayotte

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Depuis ce lundi, la eSIM d’Orange est disponible sur les territoires réunionnais et mahorais. Cette évolution de la technologie SIM est censée devenir la norme dans un futur proche avec des terminaux qui deviendront « eSIM-Only ». Les clients n’ont plus besoin de se rendre en boutique ou d’attendre l’envoi d’une SIM physique chez eux pour activer leurs services mobiles. Lors de l’acquisition d’un nouveau forfait ou d’un renouvellement de SIM, le client opte pour la solution eSIM, avant de recevoir un code de vérification SMS ainsi qu’un QR Code par mail. Il suffit de scanner ce QR Code depuis l’appareil photo de son smartphone et de renseigner le code de vérification pour lancer l’installation du profil eSIM. Une fois celle-ci terminée, l’eSIM est activée, et le client peut accéder à ses services.

Un snack disponible au ponton de Kani-Kéli

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La commune de Kani-Kéli propose un local à usage de snack sur le site du ponton dans le cadre d’un appel à candidatures. Les cahiers des charges sont disponibles au lien suivant, où les dépôts de candidature sont également à effectuer, sur le profil de la commune : www.marches-securises.fr. Les candidats ont jusqu’au 3 mai pour envoyer leur dossier.

Quinze seniors d’Acoua bientôt à Majunga

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Quinze seniors et trois encadrants du Centre communal d’action sociale (CCAS) d’Acoua vont s’envoler pour Madagascar, à Majunga, du 21 au 29 avril. Après un premier voyage réussi fin octobre 2023, ce nouveau périple est destiné à des personnes originaires de la commune âgées de 60 ans et plus, bénéficiaires des minimas sociaux et assidus aux différentes activités proposées par le CCAS. Les objectifs de ce voyage sont de lutter contre l’isolement des plus fragiles et créer un lien inter-régional, découvrir Majunga, son artisanat, des sites historiques, et enfin de provoquer des échanges culturels avec les seniors locaux. Ce séjour est mis en place en partenariat avec la mairie d’Acoua, le consul de France à Majunga et l’association ViaviTsara.

Une formation sur l’alimentation avec la Cress

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Ce mardi 16 avril s’est déroulée une session collective dans le cadre du dispositif Mlio Mwéma de la Cress (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) de Mayotte, financée par la Deets (Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). Il portait sur les bases de l’alimentation et l’équilibre alimentaire et se tenait à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Nyambadao. Cet atelier avait pour objet de sensibiliser les vendeuses en restauration ambulante aux bonnes habitudes alimentaires ainsi qu’aux axes d’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits préparés dans le cadre de leur activité de vente. Cette session a été réalisée en partenariat avec la mairie de Bandrélé et RéDiabYlang976 et quatre personnes ont pu en bénéficier.

Des commerçants de Cavani proches de mettre la clé sous la porte

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Des commerçants de Cavani alertent, ce mercredi 17 avril, le Département de Mayotte, la mairie de Mamoudzou et la préfecture sur les risques liés à la présence des immigrants dans la rue. Pour leur économie, la santé, et la sécurité de tous.

Plusieurs acteurs économiques proches du stade de Cavani ont adressé, ce mercredi, un courrier au Département de Mayotte, la préfecture et la mairie de Mamoudzou pour les alerter du risque de mettre la clé sous la porte à cause de la présence des immigrants toujours dehors.

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TME 2024 : Catégorie Manager de l’année

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Dans la dernière catégorie présentée, ce jeudi, Nadjima Ahmed, Emmanuel Clerc, Mouhamadi Andjilani, Aress Saïd Ali et Nadjlat Attoumani concourent au titre de Manager de l’année de nos dixièmes Trophées mahorais de l’entreprise. Il ne reste que quelques jours, la date de clôture des votes étant fixée au dimanche 21 avril, pour voter sur le site entreprise.yt.

Nadjima Ahmed, Oudjerebou

 

Depuis 2019, Nadjima Ahmed est directrice de la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. Elle y avait commencé sa carrière en tant que comptable puis responsable administrative et financière. « Voir les différents entrepreneurs que nous accompagnons réussir m’épanouit énormément, et cela me challenge », affirme la manager, qui ajoute que cela la fait se sentir utile dans le développement économique de son territoire. L’épanouissement de chacun des quinze salariés de la couveuse d’entreprise est également une de ses priorités. « Je fais tout pour qu’ils se sentent utiles et bien à leur poste ». Son mot d’ordre est le management participatif. « Je fais participer toute l’équipe dans les prises de décision ainsi que dans les choix d’orientation stratégique », assure la directrice d’Oudjerebou.

En 2022 et 2023, Nadjima Ahmed a travaillé sur la mise en place et consolidification du projet Marraine et moi, qui a pour but de promouvoir le marrainage et l’entreprenariat au féminin. De jeunes entrepreneures sont marrainées par d’autres avec au moins trois ans d’expérience dans l’entreprenariat. Oudjerebou organise notamment des activités de bien-être entre ces femmes pour évacuer le stress de la charge mentale qu’elles peuvent avoir. « On a organisé par exemple un atelier de yoga pour permettre à ces femmes de se rencontrer et de se détendre », raconte Nadjima Ahmed. La couveuse d’entreprise organise également des conférences sur différents sujets spécifiques aux femmes entrepreneures.

Emmanuel Clerc, Laiterie de Mayotte

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Emmanuel Clerc entame sa cinquième année en tant que directeur général de la Laiterie de Mayotte. Cet ingénieur agro-alimentaire a réalisé la majorité de sa carrière dans le domaine industriel, essentiellement dans la boulangerie, les boissons et les produits laitiers. « Pour moi, la bienveillance est essentielle en tant que manager », insiste celui qui prône la délégation. « Il y a des personnes au sein de l’entreprise bien mieux formées au niveau opérationnel que moi, donc mon rôle n’est pas de prendre leur place, mais de créer une volonté commune de développement où chacun a son rôle à jouer », développe-t-il. Pour lui, il est essentiel que chacun des 54 salariés de la Laiterie de Mayotte se sente indispensable.

L’usine de Kawéni est en plein développement pour s’industrialiser davantage, afin de doubler sa capacité de production à court terme. « L’année dernière, on était sur une des quatre étapes de ce plan industriel, qui consistait à augmenter la capacité de production de froid pour faire nos produits laitiers », relate Emmanuel Clerc. Ce dernier a donc mené tout le renouvellement de la production de froid, avec des techniques plus vertueuses pour l’environnement. La capacité de stockage dans les pièces chaudes (nécessaires pour faire les yaourts par exemple), a, elle, été doublée. « On aimerait pouvoir doubler la production de yaourts en pot l’année prochaine », affirme le directeur général.

Mouhamadil Andjilani, Etic Services

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Etic Services accompagne aussi bien des acteurs publics que des entreprises privées dans leurs besoins en informatique en les accompagnant dans l’utilisation des innovations technologiques. Mouhamadil Andjilani travaille chez Etic Services depuis six ans et y est manager depuis trois ans. Travaillant avant dans l’Hexagone, il a toujours été ingénieur systèmes et réseaux. « On est une petite entreprise locale, donc je dirais qu’une valeur essentielle que j’ai est la proximité avec les équipes mais aussi avec les clients », détaille Mouhamadil Andjilani, qui veille à ce que chacun de la quinzaine de salariés qu’il supervise soit à l’aise avec le travail en équipe. « La solidarité entre les collaborateurs est très importante pour les services qu’on délivre à nos clients. »

Fin 2023 et cette année, Etic Services travaille essentiellement sur l’arrivée du data-center à Mamoudzou et ce qu’il implique pour la sécurisation des données. « C’est l’occasion d’inviter nos clients, les acteurs économiques et institutions du territoire à sécuriser de plus en plus leurs données en les hébergeant au data center », indique le directeur adjoint. L’entreprise met aussi l’accent depuis l’année dernière sur la cybersécurité. « Pour cela, on fait monter en compétence nos équipes en leur faisant passer des certifications », explique le manager. Le but, à terme, est qu’Etic Services devienne un référent dans le domaine de la cybersécurité sur le territoire.

Aress Saïd Ali, Inadcom

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C’est un parcours varié et plein de rebondissements qu’a suivi Aress Saïd Ali. Il a fondé Inadcom en 2017, afin de proposer ses services en matière de communication et d’événementiel. Avant de se consacrer pleinement à cette entreprise, il a été directeur de l’association Msikano, qui œuvrait dans le domaine de l’insertion professionnelle et de l’environnement, et a travaillé pendant plusieurs années comme commercial et responsable communication à la Maison des Livres, à Mamoudzou. Avant tout cela, il a travaillé dans l’Hexagone dans plusieurs chaînes de restauration rapide toujours avec des fonctions managériales. Gestion d’un cybercafé à Kawéni et création d’une marque de vêtements sont d’autres cordes qui peuvent être ajoutées à son arc.

Aujourd’hui, pour Inadcom, il gère une équipe de 21 personnes réparties entre Mayotte, l’Hexagone et La Réunion. « Je suis très à l’écoute et soucieux du cadre de travail de mes collaborateurs. Je délègue également beaucoup et je fais confiance, mais cela n’exclut pas le contrôle. Donc j’aime avoir un suivi », décrit Aress Saïd Ali.

En 2023, Inadcom a travaillé sur la continuité du projet Caribus, l’organisation de l’événement Maore Business, la campagne annuelle de lutte contre les violences faites aux femmes en novembre ou encore différents colloques sur le thème de l’environnement. « On ne fait jamais de campagne pour des projets qu’on ne cautionne pas, c’est important pour nous que ce sur quoi nous devons communiquer ait du sens », insiste Aress Said Ali.

Nadjlat Attoumani, Graines de Sésame

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Bien connue pour être la présidente de l’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca), Nadjlat Attoumani est également la fondatrice et gérante du restaurant Graines de Sésame, situé place de l’Ancienne marché à Mamoudzou. Elle l’a fondé il y a dix ans, avec sa sœur, avec dans l’idée, au commencement, d’en faire un salon de thé/sandwicherie. « Mais les résultats attendus n’étaient pas là », se souvient la dirigeante. Loin de se laisser abattre, Nadjlat Attoumani s’est réadaptée à la demande des clients et s’est mise à proposer des plats traditionnels, avec un maximum de produits frais et locaux piochés chez les agriculteurs mahorais. Le menu, qui change tous les jours, peut être servi à partir de bacs rapidement pour les clients, majoritairement des salariés qui commandent à manger pour le midi. Elle propose également des petits-déjeuners avec des produits locaux.

Aujourd’hui, Nadjlat Attoumani gère deux personnes en cuisine, deux en salle et un livreur. Elle veille toujours à ce qu’il y ait une bonne ambiance au sein de l’équipe. « Je ne dirais pas que j’essaye de faire copain-copine, mais je suis ouverte et j’essaye d’être à l’écoute », affirme la manager, qui estime qu’une mauvaise ambiance se ressent sur le travail. Du côté de la relation aux clients, elle met un point d’honneur à ce qu’ils soient bien reçus. « Pour moi, ce qui est très important, c’est la qualité du service au client, car un client satisfait, qui s’est senti bien accueilli reviendra toujours », assure la gérante de restaurant.

Tous les portraits et toutes les catégories sont à retrouver sur le site entreprise.yt

Parc naturel marin : « Déterminer la politique globale pour les quinze prochaines années »

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Réuni ce mercredi, le conseil de gestion du Parc naturel marin a balayé différents sujets comme la mise en place d’un plan de gestion et l’usine de dessalement d’Ironi Bé.

Reportée en début d’année pour cause de mouvements sociaux, la réunion du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a pu se tenir, ce mercredi, à l’hôtel de ville de Mamoudzou. A l’ordre du jour, les acteurs de l’organisme protecteur du lagon ont dû se pencher sur le nouveau plan de gestion et la mise en place de nouvelles commissions de travail.

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Abdou Dahalani et Guillaume Amirault, respectivement président et directeur du parc naturel marin de Mayotte.

Décalée par l’épisode des barrages, la réunion du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte, ce mercredi matin, a été une occasion d’aborder le bilan de l’exercice 2023, d’arrêter la programmation de l’année qui démarre, ainsi qu’aborder une série de sujets dont le PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) de Petite-Terre, la future usine de dessalement d’eau de mer d’Ironi Bé, ainsi que la mise en place de deux commissions en rapport avec la pirogue traditionnelle mahoraise et la révision du plan de gestion. Concernant ce dernier, l’organisme environnemental doit mettre au point un programme sur quinze ans. « Avant que celui-ci n’arrive à terme, il est donc nécessaire de créer les conditions de mise en place de la structure qui va plancher sur le prochain plan de gestion, autrement dit, la politique globale que doit porter le conseil de surveillance du parc marin durant les quinze autres prochaines années », précise Abdou Dahalani, le président du Parc naturel marin, au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue de la rencontre.

Par définition, tous les projets pouvant avoir un impact direct ou indirect sur le lagon intéresse le parc, les maîtres d’ouvrage ayant une obligation de le solliciter pour avis. Ainsi, des examens des mesures prises sont réalisés pour éviter que l’impact dans le lagon ne génère des complications sur la qualité de l’eau notamment. « C’est la grande nouveauté pour le programme 2024. Il s’agit d’initier ce grand travail consistant à avoir un regard critique sur ce qui a été, se tourner vers le passé pour avoir des nouvelles capacités à écrire un nouveau plan de gestion », complète le directeur du Parc naturel marin, Guillaume Amirault.

Usine de dessalement

C’est à ce titre que pour la première fois depuis sa création, le conseil de gestion du parc naturel marin a été amené à donner son avis sur un document d’urbanisme, en l’occurrence la révision du plan local d’urbanisme de l’intercommunalité de Petite-Terre (PLUI). Le projet de création d’une ZAE dans le secteur des Badamiers à Labattoir est lié à cette saisine. Autre sujet qui nécessite une prise de position du conseil, l’usine de dessalement en Grande-Terre, dans la commune de Dembéni. « Je dirai que c’était d’abord un moment d’information en direction des membres du conseil de gestion afin qu’ils puissent disposer d’éléments sur l’état des études et des réponses qui ont été apportées aux multitudes de questions que se posent les uns et les autres », affirme Abdou Dahalani. Pour les membres du conseil, il fallait disposer de l’information susceptible de leur permettre de poser les questions adéquates le moment venu. « Pour l’heure, il ne s’agissait pas de donner un avis sur l’usine de dessalement parce que la phase obligatoire de saisine n’est pas encore arrivée, ce sera le cas lorsque le dossier sera complètement ficelé », poursuit le président. « Il faut voir qu’ici nous avons des environnementalistes, des pêcheurs, de nombreux acteurs s’intéressant à la biodiversité, des scientifiques et universitaires. Tout ce monde se sent concerné par la question de cette usine de dessalement et ses impacts sur les espaces marin et terrestre d’ailleurs. »

Promouvoir la pirogue

Sous l’égide de son conseil de gestion, l’équipe technique du parc entend remettre la pirogue traditionnelle mahoraise au goût du jour. Une commission de travail spécifique a été mise en place, ce mercredi, pour travailler sur ce sujet. Guillaume Amirault a manifesté le vœu de ne perdre aucun patrimoine local, qu’il soit matériel, immatériel ou culturel. « La pirogue en fait partie et c’est pour cela que nous participons au maintien du festival Laka avec l’association de Mbouini qui œuvre en ce sens depuis dix ans et qui a maintenant le soutien de la commune de Kani-Kéli et la communauté des communes du Sud », rappelle-t-il, avant d’indiquer que la commission aura à cœur d’essaimer des initiatives similaires dans tout Mayotte. Un projet serait déjà en cours consistant à la collecte de tout le patrimoine disponible, oral, écrit, technique ou autre en vue de l’inscription du laka, la pirogue traditionnelle, au patrimoine immatériel de l’île.

Ce premier conseil de gestion de l’année 2024 avait également pour objet le vote du rapport de gestion de l’année précédente et le programme de l’année en cours. Deux documents qui seront rendus publics prochainement après leur finalisation assure Guillaume qui note parmi les éléments principaux, la poursuite de tous les projets entamés par le parc marin, dans un esprit d’adaptation permanente aux changements, mais également la mise en chantier de nouveaux projets tel qu’une nurserie de requins.

Un premier degré qui se prépare aussi au « choc des savoirs »

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Ollivier Hunault, inspecteur général en charge de la mission enseignement primaire, présente le « choc des savoirs » prévu à la rentrée prochaine.

Devant les directeurs d’école, le rectorat de Mayotte a fait le bilan de cette année et présenté les nouveautés à venir. Parmi ces dernières, le passage aux groupes de niveaux en 6e et 5e aura une incidence sur le primaire où des tests seront effectués.

Des tests avant le collège

Mayotte, comme le reste du territoire national, connaîtra le « choc des savoirs » à la rentrée en août. Le but de la réforme est de composer des classes en fonction du niveau des élèves. A part les classes Acoi (Anglais et cultures de l’océan Indien), un équivalent local des sections européennes ou internationales, les élèves seront toujours mélangés, mais des groupes seront formés notamment pour les cours de français ou mathématiques (avec des volumes horaires différents) afin de s’adapter à leurs niveaux.

Ollivier Hunault, inspecteur général en charge de la mission enseignement primaire, a présenté le nouveau dispositif aux directeurs d’école réunis à l’Université de Mayotte, ce mercredi après-midi. « Les enseignants de collèges iront dans les écoles primaires pour faire passer des tests de fluence », annonce le recteur, Jacques Mikulovic. Les résultats permettront de déterminer les groupes à la rentrée suivante. La lecture est une priorité à Mayotte, 68% des élèves de 6e y sont considérés comme petits lecteurs voire moins (capable de lire correctement moins de 90 mots par minute), contre 15% à l’échelle nationale.

Du personnel en plus

La croissance démographique continue de remplir les écoles, même si tous les élèves qui en ont l’âge ne se retrouvent pas dans la cour. « On a 5.500 élèves en petite section de maternelle, mais il y a plus de 10.000 naissances à Mayotte. On sait donc qu’il nous en manque 4.500 », constate Thierry Denoyelle, le directeur académique du rectorat. Le service statistiques évalue à 2.846 élèves le nombre d’élèves en plus à la rentrée prochaine. Parmi les rares académies à voir sa dotation progresser, Mayotte comptera pour répondre à l’afflux 190 nouveaux équivalents temps plein (ETP). C’était 150 l’année dernière. « Bien sûr, on dira qu’on n’a pas assez. Mais la question aujourd’hui, c’est comment optimiser ces moyens ? », demande le directeur académique, qui annonce que tous les ETP ne sont pas devant des classes. Ce sera le cas pour 65 d’entre eux, mais il y a aura aussi onze nouveaux postes pour les UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants), une trentaine de plus pour la réserve de rentrée ou encore 28 remplaçants en Zil (zone d’inclusion localisée). Est-ce que les nouveaux postes seront bien comblés à la rentrée ? Le recteur en est convaincu, il rappelle que le premier degré connaît moins de mutations grâce au recrutement d’instituteurs mahorais.

Des constructions scolaires insuffisantes

Le recteur, Jacques Mikulovic, le répète aux directeurs : « les élèves n’ont pas de nationalité ».  Sans nier les conséquences de l’immigration massive sur l’île, il rappelle que cela est du ressort plutôt du préfet de Mayotte et du ministère de l’Intérieur et des Outremer. Il espère toujours convaincre les maires de continuer à construire pour diminuer le nombre de rotations. « On sait que ce sujet est sensible pour Mayotte. Je vais rencontrer certains maires pour voir si on peut expérimenter, mettre un dispositif un peu nouveau afin de les accompagner dans la prise en charge de tous les élèves inscrits », prévient-il. A l’état « embryonnaire », le projet serait de rajouter du temps scolaire. Il aimerait expérimenter, dans une circonscription, « de mettre un élève à l’école de 7h à 17h, mais sur ce temps, il y aurait un temps d’enseignement et un autre dédié au périscolaire ». Il se dit même prêt à ce qu’il y ait un temps où les élèves iront à l’école coranique pour que le rythme des enfants soit plus adapté.

Un tiers du temps scolaire amputé

Interrogé sur les barrages qui ont provoqué la fermeture des écoles plusieurs semaines, il indique que « depuis dix ans, c’est un tiers du temps scolaire qui est amputé avec des raisons exogènes ». Il cite les barrages, la crise de l’eau ou les grèves de transport. « Nos élèves ont beaucoup de mérite. Ils ont même un vrai potentiel, parce que malgré cela, on arrive quand même à les faire progresser », ajoute-il.

Une coupure d’eau ce mercredi en Petite-Terre

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Ce mercredi, les habitants de Petite-Terre vont connaître une interruption provisoire de la distribution d’eau en raison de travaux d’urgence engagés par Les Eaux de Mayotte. Cette interruption sera effective dès 9h et durera trois heures, « hors aléas et imprévus de chantier », informe la SMAE (Société mahoraise des eaux). C’est surtout le secteur Pamandzi Ouest qui sera concerné et la distribution se refera normalement dès la fin des travaux.

Une rencontre pour les entreprises de l’économie sociale et solidaire

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L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte organisent une rencontre avec les entreprises de l’Économie sociale et solidaire (ESS) mahoraises. Le rendez-vous est donné le lundi 22 avril 2024 de 9h30 à 11h30 dans les locaux de la Cress à Combani. L’objectif de cette rencontre est de présenter aux entreprises de l’ESS les services de l’Apec, d’échanger sur les problématiques de recrutement, les leviers d’attractivité et les solutions possibles à ces problématiques.

Rando-nettoyage à M’tsamboro le 27 avril

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La Rando-nettoyage revient pour une deuxième édition le samedi 27 avril, dans la commune de M’tsamboro. L’événement organisé par l’association OAIC commencera par un petit-déjeuner à la pointe de M’tsahara. C’est là que commencera la randonnée jusqu’à M’tsamboro avec des implantations de poubelles dans différents quartiers publics. Puis, les participants poursuivront leur route jusqu’à la plage de Tsoha pour un barbecue suivi d’activités nautiques et de divertissement (kayaks, beach foot, beach volley), pour finir sur un fitness géant.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes