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Crise de l’eau : des coupures à Passamaïnty et Tsoundzou 1 ce vendredi

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Les villages de Passamaïnty, Cavani-Bé et Tsoundzou 1 ont connu une coupure technique, vendredi après-midi, en raison d’un réservoir « à un niveau très bas pour le maintien de la distribution dans l’ensemble de la zone de distribution », a indiqué la Société mahoraise des eaux (SMAE). La remise de l’eau était prévue à partir de 16h.

Ce dimanche, c’est le du réservoir de tête Col Handréma qui était trop bas pour assurer une distribution normale, à cause « d’un incident d’alimentation électrique ayant impacté la station de pompage », vendredi et samedi. Une coupure de l’alimentation en eau pour M’tsamboro et M’tsahara, a été mise en application de 22h à 4h, ce lundi matin.

La journée de l’abolition de l’esclavage commémorée à Hajangoua

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Une commémoration de l’abolition de l’esclavage aura lieu le samedi 27 avril au marché couvert d’Hajangoua à partir de 9h. « Cette journée mettra en lumière l’histoire de Mayotte avec des ateliers de danses, de jeux et de cuisine héritées des populations serviles déportés dans l’île. Ainsi, à la suite de passionnants ateliers, cette manifestation sera l’occasion de montrer aux jeunes générations la culture des anciens et par là-même de se réapproprier de l’histoire de Mayotte », annonce la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema).

Plusieurs cas de dengue en Petite-Terre

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Des cas de dengues ont été récemment détectés en Petite-Terre, informe l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte. Cette dernière a également fait parvenir des informations nécessaires à la prise en charge des patients destinée aux personnels de santé. Elle rappelle que la dengue est une maladie à déclaration obligatoire (MDO) et que chaque cas confirmé doit faire l’objet d’un signalement immédiat. Pour rappel, la dengue se transmet par les piqûres de moustiques, il faut donc s’en protéger avec un répulsif et des moustiquaires. Cette maladie provoque fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et/ou articulaires, nausées et vomissements. Si vous souffrez de ces symptômes, il faut aller consulter un médecin et continuer à se protéger des moustiques.

Dépistage du VIH mercredi 24 avril à Chiconi

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La caravane Mayotte en santé organisée par l’association Nariké M’sada sera présente une fois par mois dans la commune de Chiconi. C’est l’occasion pour la population de se faire dépister du VIH, des hépatites B et C ainsi que du diabète. Ce mois-ci, elle sera présente à Chiconi au niveau du Sicotram de 9h à 14h, ce mercredi. Les prochaines dates seront celles du 29 mai de 9h à 14h, à Sohoa, sur le parking de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC), et le 26 juin aux mêmes horaires à Chiconi, au niveau de la place du marché et du Sicotram. Les dates ultérieures sont à consulter sur la page Facebook de la commune, et il est possible d’avoir plus d’informations au 02 69 62 69 73.

Un nouveau conseil municipal des jeunes à Mamoudzou

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Le nouveau conseil municipal des jeunes de la Ville de Mamoudzou a été installé en présence de Rabia Assan, adjointe au maire en charge de cette instance consultative, et de plusieurs élus, ce samedi. Deux listes ont été présentées aux postes de maire et d’adjoints, la première menée par Anya Ahmed Cassim et la deuxième par Kamil-Eddine Tany Ali. À l’issue de leur profession de foi puis des votes, ce dernier a été élu nouveau maire du conseil municipal des jeunes. Une seule voix les a séparés de la victoire, qui achève le mandat d’Annaëlle Moussa, la maire sortante.

Cyclone Belal : des aides débloquées pour les Réunionnais touchés.

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Le fonds de secours pour l’Outre-mer (FSOM) a été mobilisé pour répondre aux besoins d’indemnisation des sinistrés, à la demande de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. « Les particuliers, exploitants agricoles, chefs d’entreprise et collectivités avaient jusqu’au 15 mars pour déposer leurs dossiers de demande d’aide. Au total, près de 1.600 dossiers ont été déposés. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer s’est engagé à un versement de l’aide au plus vite, et au plus tard sous six mois après le cyclone, alors que la procédure normale est habituellement de douze mois », fait remarquer le ministère concerné. Ainsi, 2,2 millions d’euros seront versés pour l’indemnisation des pertes agricoles, 52.000 euros seront versés pour les pertes de fonds des agriculteurs et 16.100 € seront versés aux particuliers.

« Ces premiers versements concernent 280 dossiers éligibles s’agissant des exploitants agricoles et 38 dossiers éligibles pour les particuliers. Les autres dossiers sont en cours d’instruction et, s’ils sont éligibles, feront l’objet d’un prochain versement dans les plus brefs délais », ajoute le gouvernement.

Emploi sportif : « Il y a un potentiel grandissant à Mayotte »

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Lors de la deuxième édition du forum de l’emploi sportif, l'État, la mairie, les collectivités et différentes structures liées au sport étaient présents, au lycée des Lumières, à Kawéni.

La deuxième édition du forum de l’emploi sportif s’est tenue, ce vendredi, au lycée des Lumières, à Kawéni. Les différents acteurs du domaine sportif ont souligné le besoin de structurer le secteur, qui peut être pourvoyeur d’emplois à Mayotte. L’occasion de présenter les faiblesses du territoire.

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Des casques offerts à 120 gagnants d’un concours de TotalEnergies Mayotte

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Samedi 20 avril, dans l’amphithéâtre du lycée des Lumières à Mamoudzou, des représentants de TotalEnergies Mayotte ont réuni les 120 gagnants d’un concours visant à faire gagner des casques de moto aux normes de sécurité. Cette opération, nommée « un casque, une vie », a été menée en partenariat avec l’unité sécurité routière de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et la mer à Mayotte (Dealm) et l’association des motards de Mayotte. La compagnie œuvre de longue date dans les actions de prévention en termes de sécurité routière. Et même si, d’après les dernières données communiquées par la Dealm en septembre 2023, Mayotte enregistre une baisse drastique des accidents graves ou mortel, « il faut faire en sorte que les efforts de sensibilisation se poursuivent », a souligné Karine Poisson, la directrice générale de TotalEnergies Marketing Mayotte. Depuis le lancement de l’opération en mai 2023, près de 100.000 casques ont été distribués par les filiales locales de la compagnie en Afrique, en Asie et dans les Amériques.

Comores : Le Fokker-50 de Rkomor a repris ses activités

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Après plusieurs séries de crevaison de pneus de son Fokker 50, survenus ces derniers mois, la compagnie Rkomor a dû se plier aux exigences de l’agence comorienne de l’aviation civile et de la météorologie, qui avait réclamé, mi-mars un contrôle technique de l’aéronef.  

Après presque un mois d’inactivité, le Fokker-50 de la compagnie comorienne Rkomor peut à nouveau assurer des liaisons domestiques entre les îles de l’Union. La décision de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) est tombée depuis le 7 avril, a-t-on appris de sources sûres. Début mars, le gendarme de l’aviation civile comorienne avait interdit à cet aéronef d’une capacité de 52 places, de poursuivre ses rotations pour des raisons de sécurité. En effet, le 19 février dernier, alors qu’il tentait d’amorcer un atterrissage, à l’aérodrome de Ouani, sur l’île d’Anjouan, l’appareil a eu une crevaison de pneus, accompagnée d’une de sortie de piste. L’incident n’avait pas fait de blessés ni côté passagers encore moins chez les membres d’équipage. Seulement, ce même aéronef n’était pas à son premier incident du genre. Ainsi, l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie avait interdit toute exploitation du Fokker-50, le temps de subir un contrôle à l’extérieur. La compagnie Rkomor, s’était pliée sans résistance.

L’avion avait donc été envoyé à Nairobi, au Kenya, depuis le 27 mars dans un centre de maintenance agréé par l’Anacm. Il y passera près de dix jours de contrôle. Le vol n’a été rapatrié que le 7 avril. Visiblement, la visite est approuvée par le gendarme de l’aviation comorienne de l’aviation civile qui a délivré une autorisation d’exploitation. « Le centre dans lequel ils se sont rendus pour l’entretien est reconnu par l’Anacm. Après la maintenance, nous avons reçu la liste des travaux effectués et le certificat de remise en service délivré par ce centre, documents à l’appui. Donc c’était suffisant. Nous n’avions pas à procéder à d’autres inspections supplémentaires », juge une source haut placée de l’Anacm qui a précisé que toutes leurs exigences avaient été respectées.

Vols régionaux

« Nous avions prévu de faire monter à bord un de nos pilotes pour observer leur façon d’amorcer l’atterrissage mais notre pilote expérimenté se trouve à en dehors du pays et suit une formation. Nous leur avons fait savoir qu’ils doivent faire des entrainements sur la procédure d’approche sur les pistes des aéroports des Comores surtout Anjouan et Mohéli », a ajouté notre informateur. A en croire un responsable de la compagnie Rkomor, leur appareil effectuera ses premières rotations domestiques à partir de ce jeudi. « Puisque la demande n’était pas forte, nous avions gardé le LET410 pour le transport des passagers souhaitant se rendre dans les îles », a expliqué le responsable ajoutant que désormais, leur Fokker va commencer à desservir des villes régionales comme Mombassa, dont le premier vol inaugural est prévu ce 18 avril. L’archipel de Zanzibar et la Tanzanie auraient aussi donné leurs accords pour que Rkomor s’y rende avec des passagers, a révélé notre source. En raison de l’état de la piste de Bandar Salam et celle de Ouani, en partie jugé responsable des multiples crevaisons de pneus de l’aéronef, la compagnie comorienne pourrait mettre l’accent sur les vols régionaux afin d’éviter le maximum ces incidents. De septembre 2023 au mois de février dernier, le plus gros avion de Rkomor a été victime de trois crevaisons de pneus, surtout à Mohéli et à Anjouan, toujours durant les atterrissages. Le 14 mars, le petit aéronef a été contraint d’opérer un demi-tour pour atterrir en urgence à l’aéroport de Moroni-Hahaya, alors qu’il était attendu à l’aérodrome de Ouani. Même s’il s’est avéré que la panne à l’origine de cette décision n’en était pas une, mais la médiatisation via les réseaux sociaux de tous ces incidents répétitifs, suscitait des interrogatoires d’ordre sécuritaire. Mais à lire cette autorisation devirée par l’Anacm, il n’y a pas lieu de se faire du mauvais sang. Avec Precion Air, qui effectue seulement deux rotations par semaine, les Comoriens auront donc le choix entre les deux compagnies.

Marine Le Pen sur son terrain à Mayotte avant les élections européennes

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Daniel Zaïdani, conseiller départemental du canton de Pamandzi, traduit pour Marine Le Pen les propos d’une femme mahoraise sur la place de la République à Mamoudzou.

Tout au long du week-end, Marine Le Pen était à Mayotte pour soutenir la candidature de Jordan Bardella aux élections européennes du 9 juin. La cheffe de file des députés du Rassemblement national a profité de son déplacement pour surfer sur ses sujets de prédilection, dont la lutte contre l’immigration clandestine fait intrinsèquement partie.

Dans le cadre de sa tournée en outre-mer en vue des élections européennes, Marine Le Pen s’est rendue, deux jours durant, à Mayotte, après une escale à La Réunion. Celle qui est actuellement la cheffe de file des députés du Rassemblement national a atterri, samedi matin, à l’aéroport Marcel-Henry avec deux objectifs affichés : voguer sur les problématiques migratoires en vigueur à Mayotte, mais aussi rappeler que le président de son parti, Jordan Bardella (venu à Mayotte en décembre 2022), brigue un second mandat à Strasbourg.

Une centaine de personnes ont assisté à un meeting de la cheffe de file des députés Rassemblement national à Cavani.

Chaudement accueillie durant son séjour, Marine Le Pen a aussi profité de ce week-end sur l’île aux parfums pour revenir sur les propos controversés de l’extrême-droite allemande, incarnée par l’Alternative für Deutschland (AfD), au Parlement européen. Ces derniers, qui constituent par ailleurs un allié de poids du Rassemblement national à l’échelle européenne, ont estimé le mercredi 17 avril dans une question écrite adressée à l’assemblée parlementaire allemande que la France devait « restituer l’archipel de Mayotte à l’Union des Comores ». Ce qui n’avait pas manqué de faire réagir Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des outre-mer sur X (ex-Twitter) au lendemain. « Le Rassemblement national n’aime pas Mayotte », taclait la ministre déléguée.

Embarrassée, Marine Le Pen a tenté de tempérer en indiquant qu’elle envisageait une scission avec cet allié politique historique de son parti.  « L’AfD ferait mieux de s’occuper des problèmes de l’Allemagne et je suis fâchée de cette situation », a assuré la dirigeante du RN à son arrivée à l’aéroport. « Je vais leur expliquer la raison pour laquelle les Mahorais ont par trois fois déjà exprimé leur souhait d’être Français », a-t-elle ajouté.

Au chevet des habitants de Cavani

Le même jour, celle qui réclame la fin du droit du sol à l’échelle nationale, pas qu’à Mayotte, s’est rendue à Cavani, dans la commune de Mamoudzou, où les tensions autour des migrants d’Afrique continentale se cristallisent. Face à une centaine de personnes, elle y a tenu un meeting d’une heure – décrit comme un « échange avec les collectifs civils » dans son programme – au cours duquel les critiques acerbes de la politique des gouvernements successifs sous la présidence d’Emmanuel Macron n’ont pas manqué.

Quelques membres du collectifs mobilisés pour le démantèlement du camp de migrants en place sur le stade de Cavani se sont succédé au micro avant de lui laisser la parole. « Je réitère que les Mahorais vous ont donné leur confiance et je pense que cette fois-ci encore ils seront au rendez-vous », a déclaré Safina Soula, porte-parole du collectif des citoyens de Mayotte 2018 et l’une des représentantes des Forces vives.

Marine Le Pen, plébiscitée par les membres des différents collectifs, a d’abord qualifié la première opération Wuambushu « d’échec ». Puis, comme un contre-pied à la prise de position de l’AfD, elle a vertement blâmé la politique étrangère des Comores et les aides françaises dont bénéficient le pays. « Il va falloir siffler la fin de récréation, parce que si on ne le fait pas, Mayotte n’a pas d’avenir », a-t-elle ajouté sur une petite scène, aux côtés du conseiller départemental du canton de Pamandzi, Daniel Zaïdani, et du député européen RN, André Rougé.

Si le premier, considéré comme un des élus mahorais dont elle est le plus proche, était pressenti pour les élections européennes (il pourrait perdre son éligibilité dans le procès des concerts de Sexion d’Assaut), seul Saïdali Boina Hamissi, délégué départemental du RN à Mayotte, devrait figurer sur la liste de Jordan Bardella, le 9 juin.

Marine Le Pen en mission reconquête à Mayotte

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Marine Le Pen, ce samedi 20 avril, sur la Place de la République à Mamoudzou.

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle de 2022, est arrivée à Mayotte ce samedi 20 avril à 8h20, après trois jours passés à La Réunion. Une visite politique au cours de laquelle la cheffe de file des députés du RN compte avancer ses pions en vue des prochaines élections européennes. La liste de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national depuis 2021, caracole dans les derniers sondages à près de 30% des intentions de vote. Ce qui laisse un boulevard à Marine Le Pen, qui avait obtenu 59,1% des voix des électeurs mahorais au second tour des dernières élections présidentielles en 2022, pour dérouler son discours anti-immigration et consolider sa base électorale. Cette dernière échangera ce samedi avec les conseillers départementaux de Mayotte à 14h30 avant de se rendre au stade Cavani pour rencontrer les collectifs civils, selon son programme. Au lendemain, ce dimanche 21 avril, Marine Le Pen consacrera sa matinée à l’écoute des problématiques des pêcheurs et des agriculteurs mahorais. A 9h15, elle se rendra au hall des pêcheurs à M’tsapéré avant de visiter une exploitation agricole. Son passage éclair à Mayotte se conclura par une rencontre avec des collectifs civils au carrefour de Ngwézi, un des principaux points de blocage au cours de la dernière crise sociale.

Un préavis de grève déposé à l’Université de Mayotte

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1. L’intersyndicale représentant le personnel (enseignant, non-enseignant et administratif) a déposé un préavis de grève par lettre au président ce jeudi 18 avril. Une grève illimitée devrait débuter dès mercredi 24 avril.

L’intersyndicale du campus de l’Université de Mayotte (ex-CUFR), CGT et Snesup-FSU, a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un commencement dès le mercredi 24 avril. Ce « mécontentement général » de l’équipe pédagogique et administrative, mais aussi présent chez les élèves, est lié à l’organisation de l’Université.

« C’est de plus en plus ridicule de travailler », s’essouffle presque Damien Devault, maître de conférences à l’Université de Mayotte et représentant de personnel, après avoir énuméré toute une liste de mécontentements pour expliquer la grève à venir. L’intersyndicale, CGT et Snesup-FSU, de l’Université de Mayotte à Dembéni a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un début le mercredi 24 avril, sans connaître encore la forme qu’elle prendra.

Le ras-le-bol est « général » et couve depuis la fin des barrages. « Quand on est revenu, il n’y avait pas d’eau, pas de clim, pas d’électricité, pas d’internet, pas d’imprimante et des grenades lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre qui n’avaient pas explosé sur le plateau sportif alors qu’on nous demande d’emmener les élèves faire du sport dessus », commence-t-il par pointer. Mais si les conditions d’accueil sont « indignes pour les enseignants et les élèves » selon lui, ce n’est pas lié qu’à un contexte (crise de l’eau, violences et barrages) mais aussi à l’organisation de l’Université toujours selon lui. « Année après année, les conditions d’exercice s’effondrent », déplore celui qui est arrivé en 2019.

Contacté, le directeur de l’Université de Mayotte, Abal-Kassim Cheik-Ahmed, indique qu’il est « disponible » à rencontrer les représentants. Une rencontre réclamée par l’intersyndicale, par deux courriers, doit déjà se dérouler le mardi 30 avril.

Il dénonce une direction ayant embauché des contractuels agrégés en août mais qui n’auraient signé leur contrat qu’en avril. Mais aussi des évolutions de carrière entravées par des soucis administratifs qui ne permettent pas de comptabiliser correctement auprès de l’Éducation nationale les années travaillées, faute d’attribution de numéro d’identification de l’Éducation nationale (Numen), pour les personnels non-enseignants. Il note également des lenteurs dans le travail des délégations de signatures comme pour signer des ordres de mission qui permettent les déplacements temporaires. Des déplacements « sans véhicule de fonction et pour lesquels on paie notre essence ». « Et c’est tellement compliqué de faire valoir nos droits au remboursement que beaucoup de gens renoncent », ajoute-t-il.

« Des protocoles tordus »

Il évoque aussi des « protocoles tordus » comme la demande à un enseignant, parti en sortie scolaire avec des étudiants, de transporter avec lui un « semi-broyeur pour permettre de faire leurs besoinsEst-ce que vous avez déjà fait une sortie scolaire avec un enseignant qui se balade avec ça ? »

Le manque de locaux et de matériels attise aussi la colère. Pour 1.700 élèves, le site de Dembéni dispose de quatorze salles de classes normales, trois de travaux pratiques et trois salles d’information. « Le site est trop petit », insiste le syndicaliste, ce qui conduit à devoir dispatcher les élèves et les enseignants en d’autre lieux comme à Ouangani, au collège de Dembéni, au lycée de Tsararano… « Et on supprime de plus en plus de classes pour y installer des bureaux », critique Damien Devault. Des nouveaux bureaux installés à destination d’une administration et non pour les enseignants-chercheurs alors que « beaucoup d’entre eux n’en ont pas ».

Dans des remarques recensées par l’équipe pédagogique et que nous avons consultées, un grand nombre d’étudiants se plaignent aussi, anonymement, de problèmes de matériels et numériques récurrents (sur les ordinateurs, manque de prises électriques, vidéoprojecteurs qui dysfonctionnent), d’un manque de toilettes pour le nombre d’étudiants, de salles de cours et climatisées. Ils dénoncent aussi l’absence de portes pour les douches communes, un plateau sportif qui ne permet pas de se protéger de la pluie et du soleil, une bibliothèque pas suffisamment grande, etc.

« Peur de donner son avis »

Les élèves font aussi part d’un manque d’organisation administrative qui s’ajoutent à un stress, des angoisses, un épuisement liés à la formation et le contexte de violences à Mayotte. Mais également, noir sur blanc, de démotivation, de découragement, du sentiment d’être rabaissés, incompris, délaissés, ainsi que la peur de les exprimer à la direction. « Nous avons peur que donner nos avis nous coûtera cher dans cette formation », écrit un élève. « Il y a un management de la terreur sur eux », condamne Damien Devault, qui décrit « une ambiance toxique ».

Une inquiétude et une fatigue qu’une personne employée de l’ex-CUFR avait posé à l’écrit en décembre dans une lettre intitulée « SOS d’un fonctionnaire en détresse », signée « au bord du suicide ». Elle a été transmise à l’intersyndicale mais pas à la direction de l’Université en raison de propos « trop instables » et qui donnent trop d’indications sur la personne qui souhaitait rester anonyme. « Elle ne semble pas réellement en danger, mais elle illustre les gens en souffrance », indique Damien Devault, prenant pour exemple un autre membre de l’équipe qui est en burn-out depuis deux ans.

Il déplore aussi une « surcharge de travail » chez les enseignants-chercheurs, sur les 60 heures de service par an à réaliser, déjà dix à vingt heures par semaine leur seraient consacrées pour du travail de coordination, dont de trouver des salles pour faire cours. Alors que d’un autre côté, « la gestion des examens est plus catastrophique chaque année ».

« Beaucoup pensent démissionner »

« La grogne est très forte. On en a marre d’entendre de la direction : « Attendez, ça va arriver ». Il n’y pas d’écoute. Si on avait joué le jeu, on serait l’institution la plus stable de Mayotte », déroule le représentant du personnel qui note « une fuite des effectifs ». Il alarme sur le fait que « beaucoup pensent démissionner » à la fin de cette année alors qu’un enseignant-chercheur a tout intérêt à rester plusieurs années pour ses recherches, appuie-t-il.

« On fait venir des gens sur la base de fausses promesses. Des contractuels à qui on dit qu’on va payer une partie du billet d’avion et que finalement non, des promesses d’accélération de carrière qui ne sont pas tenues… », cite-t-il également. Ce qui ne devrait pas s’arranger avec une circulaire ministérielle envoyée aux établissements universitaires français, dont l’université, à la suite d’un appel « à un retour à la loi » publié en octobre 2023 par la Cour des comptes pour régulariser le temps de travail des Biatss, personnels non-enseignants du supérieurs (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé de l’enseignement supérieur). Ceux-là avaient pu négocier avec leur direction l’obtention de jours de congés en plus afin de compenser une absence d’augmentation pour leur catégorie de métiers. C’est aussi le cas à Mayotte et ajoute une nouvelle raison à la grève.

Le syndicaliste Snesup, Léopold Ayite, membre du conseil administratif, confirme : « Le ras le bol concerne tout le monde : enseignants, étudiants, personnels administratifs. » Depuis trois semaines, l’intersyndicale essaie d’avoir un rendez-vous avec la direction, nous dit-elle. Le premier courrier au président date du 4 avril, le second du 15 avril. La direction a finalement proposé deux dates dont le 30 avril a été retenu et confirmé par l’intersyndicale. Entre-temps, une lettre au rectorat a été adressée et l’organisation d’une grève décidée.

Contacté dès le vendredi matin, le directeur, Abal-Kassim Cheik-Ahmed, nous confirme avoir reçu un préavis jeudi à 19 heures, et nous indique ne pas avoir d’éléments pour le moment parce qu’il n’a pas encore reçu les contestataires, mais « nous allons faire le nécessaire pour les rencontrer. On a proposé une date avant ce préavis qui a été acceptée. On n’a jamais été fermé au dialogue, au contraire », répond-t-il, disposé à nous en parler davantage ultérieurement.

La grève débutera le 24 avril, dès 5h30, « pour une durée indéterminée » lit-on dans le préavis de grève, selon les discussions à venir.

Un pas de plus vers l’importation à Mayotte de fourrage de Madagascar

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Lors de la session plénière du conseil départemental de Mayotte, les élus ont approuvé la création d’une filière de fourrage à Madagascar. Celle-ci doit bénéficier aux éleveurs mahorais grâce aux fonds européens du programme Interreg IV Canal du Mozambique, dont le Département est autorité de gestion. Afin d’avancer sur ce projet qui nécessitera trois volets, la production localement, le transport par bateau et la distribution à Mayotte, le conseil départemental procédera à la signature d’une convention avec le gouverneur de la région de Boeny, Mokthar Salim Andriatomanga, à l’hôtel Les Roches rouges à Majunga, ce mardi matin. « Ce partenariat transfrontalier devrait permettre la production de fourrages déshydratés sur le territoire de Madagascar, pour les besoins du bétail mahorais et son importation vers Mayotte. Il s’inscrit dans les stratégies déclinées dans le plan de mandature 2021-2028 du conseil départemental, qui détermine les grandes orientations prioritaires politiques, la coopération régionale et les relations internationales », indique le conseil départemental. Celui est particulièrement à l’idée de développer cette filière. « Cet événement exceptionnel laisse augurer une nouvelle relation entre la République de Madagascar, un pays ami, et la France, dans leurs rapports en matière de codéveloppement et de souveraineté alimentaire », juge-t-il.

Football : deux Mahorais sur la feuille de match de la victoire de l’OM contre le Benfica

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L'Olympique de Marseille a décroché sa qualification en demi-finale de Ligue Europa. Les Mahorais Raimane Daou et Keyliane Abdallah (à droite) étaient sur la feuille de match, le premier est même rentré en prolongation.

En égalisant à 2-2, puis en s’imposant aux tirs aux buts (4-2) contre le Benfica Lisbonne, le club de l’Olympique de Marseille s’est qualifié pour la demi-finale de la Ligue Europa, ce jeudi. Il retrouvera les Italiens de l’Atalanta Bergame.

Malmenée en championnat, ces dernières semaines, l’équipe a bénéficié d’un coup de jeune, ce jeudi soir. Une chance pour Raimane Daou et Keyliane Abdallah (à droite sur la photo), les deux Mahorais ont pu ainsi intégrer la feuille de match. Le premier est même rentré en cours de prolongation pour les dix dernières minutes de jeu. A 19 ans, le milieu défensif originaire de Pamandzi, qui a choisi de représenter les Comores, effectuait ses premières minutes avec l’équipe première, lui qui joue d’habitude avec la réserve (18 matchs en National 3).

Son cadet est resté sur le banc, mais il aura sans doute sa chance plus tard. L’attaquant de 18 ans performe avec les U19 olympiens (8 buts en 28 matchs de championnat et une qualification en demi-finale de la coupe Gambardella). A l’opposé de Raimane Daou, le neveu de Toifilou Maoulida est né à Marseille, puis a commencé à toucher ses premiers ballons à Mayotte, sur le terrain de l’AJ Kani-Kéli.

Les Nouvelles de Mayotte, la der ce vendredi

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Denis Herrman, ici derrière l'ex-préfet de Mayotte Thierry Suquet, lors de la première venue de Gérald Darmanin en tant que ministre de l'Intérieur et des Outremer en août 2022.
Partant en retraite, Denis Herrmann clôt l’aventure des Nouvelles de Mayotte, ce vendredi. Le journaliste alsacien met fin à l’aventure des Nouvelles de Mayotte par une dernière édition après vingt ans à remplir ses pages. Homme au franc-parler, il s’est parfois attiré quelques inimitiés. Il en avait cure. Le néo-retraité connaissait le lagon et rappelait à qui veut l’entendre qu’il était indépendant et que ses lecteurs l’appréciaient pour ça.
Aidée de sa roussette, il décryptait l’actualité locale à sa manière et participait au pluralisme des médias sur l’île, chose que beaucoup de départements regrettent. Concurrents oui, mais en se complétant. Car sur un territoire où les difficultés sont prégnantes et ne cessent de se rappeler à nous, informer de ce qui se passe devient essentiel. C’est aussi en pointant les problèmes qu’on finit par les résoudre. La succession de crises avait provoqué une forme de lassitude chez lui, tout comme les éternelles promesses de repreneurs.
Il a finalement décidé d’y mettre un terme en s’envolant vers l’Anjou où il compte profiter de sa retraite comme il l’entend, soit ce qu’il sait faire de mieux.

Une compétition de natation en Petite-Terre en juin

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Le club Aquatic Nage Mayotte organise sa première compétition officielle avec ses avenirs benjamins les 8 et 9 juin prochains. L’association sportive organise également sa première compétition homologuée par le comité de natation en eau libre le 15 juin en collaboration avec le Parc naturel marin de Mayotte, avec une épreuve de 500 mètres (jusqu’à 11 ans), 1.000 mètres et 2.000 mètres. Cela se déroulera à la plage des Badamiers, à Dzaoudzi-Labattoir. Pour s’inscrire, les frais s’élèvent à dix euros et il est possible de contacter Alain Baron au 06 39 09 17 66.

Découverte de la forêt de Dapani avec le Gepomay samedi

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A l’occasion de la journée internationale des forêts, le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) organise une sortie ce samedi 20 avril pour faire découvrir la forêt de Dapani, dans la commune de Bandrélé. Il est possible de s’inscrire en envoyant un mail à animation@gepomay.fr ou en appelant le 06 39 02 61 11. Le prix est libre et le rendez-vous est donné à 8h30 à l’arriet de bus à l’entrée du village (à côté du pont sur la Route Départementale 4). La sortie doit durer environ 3 heures avec les observations. Il faut prévoir de l’eau, des chaussures et vêtements solides et protégeants des moustiques.

Des bibliothèques libre-service à Mamoudzou

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Des cases à lire ont été inaugurées cette semaine à Mamoudzou. Installées par le Club Rotaract Udjama, le Rotary Club de Mamoudzou et le Rotary Club Sainte Marie Roland Garros Centenaire, ces cases permettre un accès en libre-service à des livres. Ambdilwahedou Soumaïla, présent lors de l’inauguration, a félicité cette initiative en faveur de l’apprentissage et de la lutte contre l’illetrisme. Ces cases sont à retrouver à l’accueil de la SMAE, à la gare maritime de Mamoudzou et derrière le marché couvert, à côté du restaurant de la Croisette.

Quatrième édition du trail du Caméléon le 26 mai

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Du trail, une marche et une course des familles. Le club d’athlétisme de Mamoudzou (Cam) et la mairie de Mamoudzou lancent la quatrième édition du « Trail du Caméléon » le dimanche 26 mai, au départ du parking de la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC) de Kawéni. Le trail, proposé à tous sportifs dès 16 ans, est un parcours de 12 kilomètres avec un dénivelé de 540 mètres et des ravitaillements prévus à mi-parcours. L’inscription coûte 15 euros et se fait ici. La marche sur six kilomètres, elle, est ouverte à tous publics à partir de 12 ans et débutera à 8 h 30. Inscription gratuite ici aussi, sauf pour les groupes en associations (contacter ca.mamoudzou@gmqil.com). Enfin, une course des familles gratuite sur un kilomètre aura lieu dans le quartier pour les enfants âgés entre 5 et 11 ans. Départ juste après celui du trail, à 8 h 05. Inscriptions par mail à ca.mamoudzou@gmail.com.

Une partie des services de la BFC indisponible

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La banque BFC indique ce jeudi qu’une partie de ses services sera indisponible dès ce vendredi 19 avril afin de permettre la modernisation de ses outils. Les agences seront fermées de ce vendredi 19 avril à 11 heures jusqu’au lundi 22 avril, à 13 h 15. La banque à distance (BFCNet et l’Appli BFC), les opérations de versement d’espèces et remises de chèques seront indisponibles jusqu’au lundi 22 avril. Les services d’urgence restent disponibles. En cas de questions les clients peuvent contacter l’assistance au 0269609900.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes