« L’inquiétude grandissante des acteurs économiques, révélée au troisième trimestre, se confirme et s’accentue au quatrième trimestre 2023. La conjoncture économique mahoraise se dégrade sensiblement et rompt le dynamisme observé en début d’année. L’indicateur du climat des affaires (ICA) passe en dessous de sa moyenne de longue période pour la première fois depuis 2020. Outre ces résultats, les perspectives pour le début de l’année sont très pessimistes, alimentées par le mouvement social qui a paralysé l’île pendant six semaines en janvier et février », note l’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer) de Mayotte, dans son bilan sur les tendances conjoncturelles au dernier trimestre 2023. Sur cette période, l’ICA baisse de 9,5 points (après -12,5 points au trimestre précédent) pour s’établir à 94. Cela est dû à la crise de l’eau et à l’insécurité, estime l’équivalent de la Banque de France en outremer. « La dynamique d’activité du premier semestre s’effrite, les trésoreries se dégradent, les délais de paiement s’allongent et les effectifs se réduisent », ajoute l’institut, qui n’est pas plus optimiste avec les conséquences d’un mois de barrage sur l’île.
Rares bonnes nouvelles, l’inflation s’avère moins forte en fin d’année 2023 (+0,4% pour le dernier trimestre, +2,7% sur l’année entière) et un nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucun emploi) en baisse de 7,9 %.
Pour effectuer une prospection de l’état d’avancée du blanchissement des coraux, la chargée de mission, Vyktoria Marillac, plonge plusieurs fois sous l’eau, en duo. La mesure approximative du taux de blanchissement se fait à l’œil, dans plusieurs zones, au sein de ce quadrat. Ne sont comptés que les coraux blanchis et pâles, pas ceux déjà morts.
Cinq jours de sorties en mer autour de l’archipel de Mayotte ont suffi à constater le processus de blanchissement des coraux. Ce lundi 18 mars, le Parc naturel marin de Main, après une dernière sortie, a donné le feu vert pour un suivi externe plus approfondi quant au pic estimé fin mars, début avril. Nous les avons accompagnés sur cette fin de mission.
1 de 5
Le Parc marin a lancé cette opération en réaction à l’alerte de l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (Noaa) qui prévoit, à Mayotte, un pic de blanchissement des coraux entre fin mars et début avril.
La biologiste visionne ses photos. Mais la blancheur de colonies sur le platier récifal peut parfois se constater directement depuis le bateau.
Le « cimetière » de coraux dont elle parle.
Dans l’ensemble, « il y a plus de coraux pâles que de blanchis », rend compte la chargée de mission. « Mais ça peut évoluer très vite. »
Cette dernière journée de mission se conclut par le lancement d’une étude commandée à deux prestataires afin de suivre l’évolution du blanchissement. Les conséquences réelles du réchauffement de l’eau sur la faune marine seront connues en juin.
« Nous allons d’abord à la baie de Kani », annonce le capitaine à bord, Léo Piso, avec devant lui, son tableau de bord affichant le tracé à suivre pour longer les zones rocheuses et les récifs coraliens, matérialisés en vert sur l’écran. Son équipage, composé de trois autres membres du Parc naturel marin de Mayotte, fait ce lundi 18 mars sa cinquième et dernière sortie en mer pour constater l’état de santé des coraux. Une opération programmée par l’organisme après l’alerte de niveau 2 (maximal) lancée début février par l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (Noaa) qui prévoit, à Mayotte, un pic de blanchissement des coraux sur entre fin mars et début avril. En cause notamment, le réchauffement climatique et la vague de chaleur apportée par le phénomène « El Niño » (petit garçon en français) du Pacifique à l’océan Indien.
8 h 30 passés, le bateau progresse à une allure de 23 nœuds vers le premier site à observer de la journée, côté ouest de l’archipel. La biologiste et chargée de mission, Vyktoria Marillac, rentre sur son ordinateur ses dernières données du vendredi précédent. Elle devra dans quelques minutes renfiler ses palmes, masque et tuba pour en prendre de nouvelles, aidée tour à tour par Léna Pierre et Anna Projet, agentes opérationnelles. Sur les 92 stations que recense le Parc (certaines avec des sondes pour enregistrer toutes les heures la température de l’eau), l’équipe se sera rendue en tout à une quarantaine (en intérieur, en extérieur et sur la barrière de corail), dont dix ce lundi (du sud-ouest au nord-ouest de Grande-Terre). Il s’agit des points retenus comme sensibles lors de la dernière grande crise de blanchissement, en 2016, mais qui avait prouvé à l’époque la résilience des récifs. Le pâle et le blanc avaient pu retrouver leur couleur, la température de l’eau baissant à temps. Avant qu’elle leur soit fatale.
« Là, c’est chaud, normalement c’est marron, et là, c’est tout blanc », désigne Léna Pierre, depuis le bateau, dans la baie de Kani. Les verres polarisés des lunettes de soleil font ressortir le blanc cassé de quelques colonies de coraux à travers une eau limpide. « 65 % ? », entend-on au loin. Vyctoria Marillac et Anna Projet, tentent d’estimer en mer le pourcentage de coraux pâles ou blanchis, sans prendre en compte ceux qui sont déjà morts et recouverts d’algues. Pour cela, elles se focalisent sur cinq zones par site, à partir de ce qui se trouve à l’intérieur d’un quadrat, structure métallique en forme de carré, qu’elles posent au sol. Chaque petite parcelle est ainsi photographiée et observée afin de constituer un échantillonnage à peu représentatif de l’état des fonds marins. Les pourcentages sont annotés au crayon de papier, en direct, sur un support qui ne craint pas l’eau.
« C’est un cimetière »
« C’est horrible ! », répète en mer la chargée de mission au niveau de la frange ouest, entre la baie de Chiconi et la plage de Sohoa, plus au nord, avant de rejoindre le tombant. « C’est un cimetière », lâche-t-elle une fois revenue sur le bateau, en regardant les images capturées. « Mais c’est une zone très polluée, il y a des coraux qui sont malades avec des bandes noires et blanches, des nécroses. Je suis déprimée », soupire-t-elle. « Il y a beaucoup de gens qui passent par-là », explique aussi Anna Projet, qui se souvient des couleurs qu’elle voyait sous l’eau il y a cinq ans comme du marron oui, mais aussi du bleu, du violet… L’opération se poursuit plus au nord, vers la plage de Tanaraki, la baie d’Acoua puis vers les îlots Choizil. Avant de se conclure vers 14 heures au large de M’tsamboro.
Le bilan est sans appel : sur tous les sites, même de façon plus ou moins dense, du blanchissement est constaté, y compris sur des anémones. C’est encore plus le cas sur les zones de passages, en zones frangeantes, c’est-à-dire qui ceinturent le littoral. « C’est hétérogène selon les endroits. Près des côtes, le corail est plus sujet au stress des marées, la chaleur de l’eau s’il y a peu de profondeur ou peu de courants pour renouveler l’eau. Il y a aussi la saison des pluies qui peut encore ajouter du stress en apportant des sédiments. Et chaque espèce parmi les plus de 300 qu’abrite Mayotte a sa propre résistance », explique Vyctoria Marillac, attristée, citant parmi les plus sensibles, les acropora, aux structures fourchues plus complexes.
« On connaîtra réellement les effets en juin »
Ce stress, c’est la difficulté naturelle éprouvée par le corail. Le corail ou colonies d’animaux minuscules appelés polypes coraliens. Chacun d’eux secrète de quoi générer leur structure calcaire. Mais ils fonctionnent normalement en symbiose, « dans une relation de donnant-donnant », avec des algues microscopiques (zooxanthelles) qui se chargent de la photosynthèse et leur apportent leur nourriture, en échange de leur protection qu’offre leur squelette calcaire. La température de l’eau, trop chaude actuellement, fait dysfonctionner ces petites algues qui ne remplissent plus leur rôle et rentrent même « dans un processus de suicide ». Les coraux, sans nourriture, face aux stress environnants, s’épuisent, pâlissent voire blanchissent. Tandis que les animaux colonisateurs tentent de se mettre plus au frais au fond de leur maison calcaire. Selon leur résistance et la durée de cette température anormale de l’eau, les coraux pourront regagner leur couleur… Ou mourir.
Néanmoins, selon les observations de la spécialiste coralienne, il y a, à ce jour, « dans l’ensemble », plus de pâle que de blanc. « Mais ça peut évoluer très vite. On connaîtra réellement les effets en juin », informe, inquiète, celle a donné, dès ce lundi soir, le feu vert à deux prestataires (Marex et Créocéan) pour réaliser une étude de suivi, avant, pendant et après le pic. Sa mission de prospection servait justement à déterminer si le phénomène nécessitait une intervention, externe, financée par le Parc, lui-même dépendant d’un budget alloué par l’État dont une partie est consacrée aux récifs. « Et c’est le cas. » L’étude pourrait démarrer d’ici une à deux semaines, le temps de sa mise en place.
Si le blanchiment est réversible, la partie morte reste définitivement perdue. Celle-ci peut se recouvrir d’une autre espèce d’algues, plus invasive, qui peut étouffer la vie marine. « Ces coraux, ce sont aussi des refuges pour plein de petits poissons », ajoute Anna Projet. « S’ils meurent, c’est tout l’écosystème marin qui est impacté. »
Amina Djoumoi, porte-parole du collectif Re-MaA (« Résistance Réunion / Mayotte en Action »), déplore les dernières réactions aux faits-divers réunionnais.
Une pétition publiée sur internet attribue les faits de délinquance enregistrés à La Réunion à la communauté mahoraise sur place. Le collectif Re-MaA (« Résistance Réunion / Mayotte en Action ») déplore l’« hypocrisie » des commentateurs et demande qu’une enquête judiciaire soit ouverte pour identifier les auteurs.
La nouvelle compagnie aérienne, qui a déjà immatriculé trois avions aux Comores, doit attendre sa certification avant de lancer ses activités commerciales. Parmi les destinations visées par ses responsables, Mayotte et Mahajanga, mais pas seulement.
La démonstration entre la Grande Comore et l’île de Mohéli avait été couronnée de succès. Mais cette euphorie aura été de courte durée puisque les autorités comoriennes n’ont toujours pas délivré à la compagnie Royal Air, le nouveau-né du ciel comorien le permis d’exploitation aérienne (PEA). Pourtant, ce n’était pas ce qui était convenu déplore, le gérant de la compagnie, Abou Ayadi Mohamed. A l’entendre, l’idée de desservir les trois îles de l’Union ne faisait pas partie de leurs priorités. « Nous avons immatriculé trois avions. Notre objectif est de desservir Mayotte, Mombassa (Kenya) et Mahajanga (Madagascar). Mais les autorités comoriennes avaient convoqué toutes les compagnies et ont demandé laquelle parmi nous était capable de ramener un avion dans les plus brefs délais. Nous avons donc présenté le Let 410. On nous avait promis l’octroi de toutes les autorisations », a raconté Abou Ayadi Mohamed. Toutefois à la surprise générale, l’État comorien a exigé lundi dernier, la présentation d’une assurance additionnelle.
Face à cette nouvelle exigence, le gérant de Royal Air a demandé un peu plus de temps afin de trouver ladite assurance mais aucun sursis ne lui a été accordé a regretté Abou Ayadi Mohamed. « Ils nous ont notifié la fin des activités. Ainsi, par sécurité, j’ai sollicité une clearance pour rapatrier l’appareil au Soudan du Sud », a poursuivi le gérant, dont le siège se trouve à Moroni.
Dans un communiqué, publié ce 21 mars, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) a livré sa version sans pour autant nier celle des responsables de la compagnie. « Un avion de type LET 410 est arrivé à Moroni, le 13 mars, pour être exploité sous la neuvième liberté de l’air par Kush Air basée à Juba au Soudan du Sud qui a comme partenaire aux Comores, la compagnie de droit comorien Royal Air en cours de certification », a dans un premier temps introduit l’agence. Dans ce même document, le directeur général par intérim de celle-ci, Ibrahim Mchami reconnaît que l’avion est couvert par une assurance.
Cinq phases
Toutefois, précise-t-il, pour que l’aéronef desserve les Comores, une assurance additionnelle est nécessaire. « La compagnie n’ayant pas été en mesure de fournir cette assurance additionnelle, sur sa propre initiative, a décidé de rendre l’avion à sa base d’exploitation le 20 mars », complète le communiqué du gendarme de l’aviation civile. Une source contactée par Flash Infos a rassuré que le vol présentait une très bonne santé technique, ajoutant qu’il n’y a aucun malentendu entre Royal Air et l’Anacm à propos de la délivrance du permis d’exploitation aérienne. « C’est un secteur sensible. Nous devons vérifier qu’ils disposent bien d’un centre de maintenance, sa localisation ou encore si leurs contrôleurs et pilotes sont reconnus. Des hommes de l’Anacm doivent s’assurer que tout est en règle. La certification est processus long. Pour le moment, ils sont sur la bonne voie », fait remarquer notre interlocuteur, qui a relevé qu’une compagnie doit remplir cinq phases avant d’obtenir la certification laquelle sanctionne automatiquement l’octroi du permis.
Selon une brochure d’information de l’Anacm, les cinq étapes sont les suivantes : la pré-candidature, la demande formelle, l’étude et l’évaluation des documents soumis, la démonstration et l’inspection enfin, la phase de la certification. Royal Air en est à la troisième étape. Combien de temps cette phase va-t-elle s’achever ? Une question quelques semaines a répondu un cadre de l’Anacm, pendant qu’Abou Ayadi Mohamed, gérant de Royal Air parle d’un délai de 90 jours déjà dépassé d’après lui puisque cela ferait un an qu’ils ont formulé la demande.
Pour le moment, il n’y a qu’un seul transporteur qui assure les liaisons de façon régulière entre les îles. Il s’agit de Rkomor dont le plus grand aéronef est sommé de subir un contrôle. Quant à Precion Air, il effectue des rotations mais pas tous les jours. Raison pour laquelle l’Anacm a ouvert les portes pour attirer d’autres compagnies. En effet, dans son communiqué en date du jeudi 21 mars, elle indique que des pistes sont en cours d’exploitation pour « amener des partenaires stratégiques à positionner des avions aux Comores pour assurer la desserte domestique et régionale ».
« Nyongo : la face cachée de Mayotte » est inspiré des faits d’agression sexuelle dont l’auteure a été victime durant l’adolescence et dépeint en même temps la vie de la jeunesse mahoraise.
À seulement 18 ans, la lycéenne Ayat Hamidoune a trouvé le courage de donner voix à sa douleur dans son premier roman intitulé « Nyongo : la face cachée de Mayotte », nyongo signifiant « amer ». Dans son récit, elle livre un message sans tabou, celui d’une meilleure reconnaissance des droits des femmes et une éducation plus responsable. Impressionné et lui-même victime de violences sexuelles, Nicolas Puluhen a créé une cagnotte en ligne pour la soutenir.
Près de 160.000 enfants seraient victimes de violences sexuelles en France chaque année selon le pôle de la police consacré aux violences contre les mineurs. À l’âge de 14 ans, Ayat Hamidoune a été victime d’une tentative d’agression sexuelle (l’auteur a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis cette année). Dès le lendemain, la jeune fille de Trévani a eu le désir de s’exprimer. « J’ai eu cette envie de crier au monde mon mal, mon incompréhension et surtout mes droits en tant que femme et enfant. Je savais parfaitement ce que je devais dire, les phrases résonnaient dans ma tête… Mais je me demandais comment faire pour être entendue, comment faire pour être comprise et surtout comment faire pour qu’on me prenne au sérieux », témoigne Ayat.
Quatre années, plus tard, elle sort de l’ombre et écrit noir sur blanc une histoire profonde. Actuellement en classe de terminale, l’inspiration n’est pas ce qui manque à cette lycéenne. « C’était plutôt le courage et les mots que j’ai dû chercher. L’inspiration a toujours été là », nous confie-t-elle avec émotion.
Une fresque sociale sur la jeunesse mahoraise
Ce roman d’une centaine de pages est une histoire fictive inspirée de faits réels. À travers les yeux d’Amina, le personnage central, nous découvrons le quotidien de cette lycéenne et de ses deux acolytes, Henriette et Karim. Ensemble, ils interrogent le monde qui les entoure. Leur amitié sera mise à rude épreuve lorsque la vie d’Amina bascule soudainement et mène au suicide.
« Nyongo : la face cachée de Mayotte » n’est pas seulement l’histoire de ces trois adolescents. C’est également une fresque sociale qui explore les multiples facettes de la jeunesse mahoraise. Le roman aborde la délinquance juvénile, la pression de réussite scolaire, et les conflits générationnels. Il met également en lumière la place de la religion dans la vie quotidienne des jeunes musulmans mahorais. Ayat Hamidoune souhaite que son roman serve de témoignage.
La solidarité donne vie aux rêves
La jeune femme de 18 ans est sur le point d’accomplir quelque chose d’hors du commun. Elle a reçu le soutien de plusieurs personnes pour atteindre ce stade. Sans accès à un ordinateur pour taper son texte, Ayat a été aidée par sa professeure de français, Anaïs Le Moign, lors de cette étape cruciale. L’association Mon p’tit Loup l’épaule également dans les démarches pour la publication de son roman.
Le livre sera disponible à la vente dans les librairies à partir du mois d’avril. Alors que l’œuvre d’Ayat prend forme et se prépare à être publiée, Nicolas Puluhen, fondateur de l’association Mon p’tit Loup, a lancé une cagnotte pour financer la promotion du livre. Pour ceux qui désirent soutenir ce projet, la cagnotte de pré-vente est disponible. Le prix du livre dédicacé est de quinze euros. Tout versement supérieur servira à financer les frais liés à la promotion du livre, selon Nicolas Puluhen.
un premier cas de choléra a été détecté à La Réunion ce mercredi.
L’agence régionale de santé (ARS) de La Réunion a annoncé ce jeudi la détection d’un premier cas de choléra sur l’île. L’infection a été diagnostiquée le mercredi 20 mars chez une personne qui revenait d’un séjour en Inde. Il s’agit donc d’un cas importé de choléra. Selon Réunion la 1ère, des procédures de « contact tracing » ont été mises en place dans l’entourage de cette personne, par mesure de précaution. Le dernier cas de choléra sur l’île de La Réunion remonte à 2022.
L’annonce intervient au lendemain de celle faite par les autorités à Mayotte concernant le premier cas de choléra détecté sur l’île aux parfums. D’après le préfet François-Xavier Bieuville, la patiente en question, prise en charge au Centre hospitalier de Mayotte, est une femme arrivée lundi en kwassa en provenance d’Anjouan. « La patiente est stable au niveau santé », a expliqué le directeur du CHM Jean-Mathieu Defour, précisant que des formations ont eu lieu sur le sujet pour les professionnels de santé et « qu’une centaine d’agents ont été vaccinés ».
The World – Residences at Sea, un bateau de luxe long de 196,4 mètres, le troisième de la saison de croisière 2023/2024, fera escale dans la baie de Mamoudzou. Son arrivée est prévue à 8 heures, le vendredi 22 mars, et son appareillage pour repartir, à 18 heures, dès le lendemain. Il a commencé son expédition le 15 janvier, traversant l’Antarctique, la Géorgie du Sud, les îles Malouines, l’Amérique du Sud, l’Afrique du Sud et le Mozambique. Après Mayotte, il se dirigera en Grande Comore.
Ses 95 passagers, copropriétaires et résidents, sont en majorité des Américains. Accompagnés de 286 membres d’équipage pour leur traversée, ils définissent leurs destinations de tour de monde collectivement. Un point d’information touristique leur sera assuré par l’équipe d’accueil de l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM), renforcée par des agents des offices de tourisme intercommunaux. Des excursions sur le sol mahorais sont d’ores et déjà réservées.
Dans le cadre de la douzième édition de la Global Money Week, la semaine de l’éducation financière (du 18 au 24 mars), l’Institut d’émission des outre-mer (Iedom) s’est mobilisé dans les locaux du RSMA, à Combani, en organisant un atelier ludo-pédagogique sur le budget et l’utilisation des moyens de paiements, ce mercredi. Cette année, l’accent a été mis sur les gestes de prévention à adopter pour éviter d’être victime d’une infraction ou d’en devenir l’auteur. Gestion des liquidités, chèques en bois, « fraude à la mule »… Daoulab Ali Charif a évoqué ces différents points face à une trentaine de volontaires. « Avec le développement des réseaux sociaux et des moyens de communication, les moyens de se faire arnaquer et de perdre de l’argent bêtement se multiplient », rappelle le responsable des services à l’économie et de la communication de l’Iedom de Mayotte.
Acceptant de passer l’éponge sur 100 millions d’euros de créances en 2023, le gouvernement continue de suivre de près la situation d’Air Austral. Ce mardi, lors d’une réunion interministérielle, l’État a même exigé un « plan de retournement solide » à horizon de trois ans, qui doit être présenté avant fin avril, indique l’Agence française de presse (AFP). Car la compagnie aérienne réunionnaise n’en est pas à son premier plan de restructuration, le précédent a été marqué par des « erreurs de prévisions » et une « non-mise en œuvre de mesures » prévues. La société qui opère dans l’océan Indien est cependant en proie à des difficultés financières. L’an dernier, hormis le sauvetage de l’État, elle est également passée sous domination du privé, à savoir RunAir (un groupe d’entrepreneurs réunionnais mené par Michel Deleflie). Le 7 mars, les actionnaires ont approuvé un plan de redressement impliquant une baisse du coût de la masse salariale et accepté d’injecter dix millions d’euros supplémentaires au capital.
Deux mis en cause ont été interpelés, ce mardi 19 mars, informe la gendarmerie de Mayotte sur son compte Facebook, concernant des troubles à l’ordre public qui ont éclaté à Dembéni, dans la nuit du 5 au 6 mars. Un véhicule de la police municipale avait été incendié et une enquête ouverte pour identifier les auteurs. Au total, ces deux derniers jours, dix individus ont été interpellés pour avoir commis des infractions graves : vol avec arme, agression sexuelle, refus d’obtempérer, outrage et violence dépositaire de l’autorité publique, cite la gendarmerie.
Ce mercredi 20 mars, ce sont deux nouvelles salles de classes qui ont été inaugurées à l’école primaire de Tsimkoura, afin, surtout, « d’éviter une dégradation prévisible et subséquente des conditions d’accueil » après la création récente d’une classe. Ces équipements « améliorent nettement les conditions de travail des usagers des établissements scolaires et permettent à la ville de maintenir les nouveaux rythmes scolaires, cruciaux à la réussite des enfants », justifie la direction générale des services de Chirongui, dans un communiqué. En effet, compte tenu de la croissance démographique, la ville « doit anticiper pour maintenir voire améliorer le nouveau rythme scolaire dans les écoles », écrit-elle.
La semaine passée, la ville de Chirongui mettait en service un nouveau réfectoire de 156 rationnaires mutualisé entre les deux écoles de Tsimkoura, où est nouvellement installée la direction de l’école maternelle, dans un bureau climatisé.
Les Naturalistes environnement et patrimoine de Mayotte ont encore de la place pour accueillir des volontaires souhaitant visiter les ruines de l’ancienne usine sucrière de Soulou, de 9 heures à 11 heures, ce dimanche 24 mars. Tous niveaux de marcheurs peuvent s’inscrire. Le rendez-vous est donné au carrefour Milou, à M’tsangamouji. Bonnes chaussures avec des semelles non glissantes sont vivement conseillées afin d’accéder à la maison du maître, jusqu’à l’entrepôt sucrier en bord de mer, en passant par la mangrove. Eau, protection solaire, vêtements de pluie, anti-moustiques et vêtements longs sont aussi préconisés. Pas d’animaux, ni d’objets de valeur à prendre avec soi. Le prix de la sortie est de 5 euros avec une cotisation obligatoire de 10 euros pour devenir adhérent de l’association. Inscription en ligne sur naturmay.axyomes.com/client/4-0.php?475a98f17b82e524b8d227d770d80d671710943080
C'est en présence de plusieurs de ses adjoints que le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, a confirmé son intention de se passer des services de trois de ses collaborateurs, dont la directrice générale des services, Catherine David.
Le fossé entre élus de Pamandzi et cadres de la mairie est définitivement creusé. Des reproches en cascade sont faits contre la directrice générale des services, le directeur des services techniques et celui de la police municipale. Droit dans ses bottes, le maire Madi Madi Souf assume sa décision de se séparer d’eux.
1 de 2
Madi Madi Souf fait état de nombreux dossiers de réalisation de travaux laissés en souffrance par deux de ses agents les plus importants.
El-Amine Abdourahamane, adjoint au maire en charge de la sécurité, évoque le départ effectif du chef de la police municipale de Pamandzi, Oili Issouf Oili.
La directrice générale des services de la mairie de Pamandzi quittera bien ses fonctions très prochainement. Dans un entretien qu’il a accordé à Flash Infos, ce mardi 19 mars, en présence de trois de ses collègues élus (dont deux adjoints), le maire de Pamandzi a publiquement confirmé sa décision de remercier Catherine David au motif qu’elle ne remplit pas les missions qui lui ont été confiées*. Madi Madi Souf s’étonne du retentissement que certains voudraient donner à cette affaire et rappel que le poste de DGS est un emploi fonctionnel, et qu’il peut, par définition, y être mis fin à tout moment, si les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. En l’espèce, la détentrice de ce poste embauchée le 1er juillet 2023, en succession de Jacques Toto (parti l’année précédente), se voit reprocher un nombre important de manquements à la feuille de route qui lui a été assignée par le maire de Pamandzi au moment de sa prise de fonctions.
Au passage, le maire observe que si les missions dévolues à sa directrice recouvrent « un large champ de compétences à la fois technique, juridique, budgétaire, management et portage de projets, il lui avait été demandé de focaliser ses efforts sur quinze axes prioritaires (voir encadré), avec le souhait que ces objectifs puissent être atteints à hauteur de 70 à 90 % en fin de mandature ». En moins d’un an, Madi Madi Souf considère que le compte n’y est pas et qu’il convient de crever l’abcès en mettant un terme à sa collaboration avec Catherine David (en arrêt maladie). Le maire espère lui faire parvenir la lettre officialisant sa rupture de contrat dont une copie confiée pour transmission à un agent de police municipale assermenté.
Un risque de perte de financements
Au rang premier rang des différents griefs qu’ils porte au détriment de sa principale collaboratrice, le premier élu de Pamandzi fait état de la lettre de mission que celle-ci ne lui aurait toujours pas renvoyé signée, en guise d’acceptation, la non production d’un organigramme des services municipaux, la réorganisation du personnel avec les rappels à l’ordre qui s’imposaient à certains. « Comment expliquer que celle qui avait la charge de mettre de l’ordre au sein du personnel préfère se lier d’amitié avec eux, aller fumer la cigarette et sympathiser avec ceux dont elle doit signaler les retards d’embauche et le non accomplissement des tâches ? », interroge Madi Madi Souf. Mais ce n’est pas tout, la DGS se voit reprocher également une nonchalance dans la gestion de marchés publics, la recherche de financements, la gestion des dotations et recettes pourtant indispensables pour une commune endettée au point d’avoir été placée sous tutelle de la préfecture de Mayotte.
« Nous avons obtenu des services de l’État et de l’intercommunalité de Petite-Terre plusieurs financements pour des projets précis de voirie, espaces de jeux. Rien n’a bougé au point que nous risquons de perdre une partie de ces aides. C’est pareil pour des entreprises qui attendent toujours d’être payées pour des travaux déjà réalisés. Les titres de paiement ne sont pas établis alors que la préfecture reste en attente pour leur validation », rajoute le maire de Pamandzi.
Des difficultés de communication
Preuve que le torchon brûle réellement entre lui et sa DGS, le maire de Pamandzi fait état d’un problème important de communication entre cette dernière et une partie non négligeable de ses agents, de même qu’avec des élus locaux. Preuve matérielle à l’appui, il fait valoir des accrochages entre Catherine David et des élus municipaux ayant demandé des informations sur l’état d’avancement de projets dont ils ont le portage. « Je ne travaillerai qu’avec le maire, je n’ai des comptes à rendre qu’à lui, et aucunement avec ses adjoints. » Toujours sur le même ton, elle aurait relayé cet incident par téléphone auprès de Madi Madi Souf en faisant valoir « un besoin d’autonomie, des éclaircissements pour le lendemain », avant d’enfoncer le clou par d’autres propos : « je ne suis pas la subalterne des élus, autrement, je considérerais ne plus avoir ma place à la mairie de Pamandzi ».
Le maire évoque d’autres péripéties du même genre et d’autres types de dossiers en souffrance dans la commune tel que le bilan de mi-mandat. Une situation qu’il a géré temporairement en faisant appel à une tierce personne (anciennement de la Deal) dont le poste a été financé par la préfecture. Une aide saluée par un grand nombre d’élus pamandziens mais qui n’aurait pas été goût de la DGS et du directeur des services technique (DST) que Madi Madi Souf accuse ouvertement d’avoir mis des bâtons dans les roues dans le but de la faire partir. « Cette personne bénéficiait d’un contrat de droit privé et était parfaitement en situation de demander des aménagements salariaux en raison de l’importance du travail qui lui était confié, le suivi du remboursement de subventions dues à la commune, en vue du redressement des comptes déficitaires. »
Il est revenu longuement sur le cas de son directeur des services techniques, Christophe Quentin, également sur un strapontin de départ*. Il lui est reproché « une inaptitude au travail et de passer son temps à monter certains agents contre les élus ». La liste s’allonge avec des écarts de langage vis-à-vis d’adjoints au maire, de transporteurs de conteneurs de bouteilles d’eau (qualifiés de voleurs), des travaux d’aménagement en retard, la construction de la phase 2 de l’AJP, le CCAS, l’évacuation des eaux pluviales, l’incapacité à manager ses services au point que des compétences lui auraient été retirées s’agissant de l’ingénierie de projets et les appels d’offres. Madi Madi Souf confirme également le départ du chef de la police municipale, Oili Issouf Oili, dont le poste est déjà à pourvoir (voir encadré). Celui-ci aurait de son propre chef demandé à partir en septembre 2023, mais serait encore dans les locaux, faute de point de chute à Koungou où il aurait exercé avant Pamandzi.
Il lui est aussi reproché, entre autres choses, une proximité avec Catherine David ayant conduit à un ratage du plan de formation des agents de la police municipale. Trois agents seraient convoqués en entretien pour signification de manquements à leurs missions.
*Flash Infos a souhaité recueillir l’opinion des trois agents incriminés dans cette affaire. La DGS n’a pas jugé utile de répondre à nos appels répétés, pas plus que le directeur des services techniques. Seul le directeur de la police municipale, Oili Issouf Oili, a non sans réticences préalables, accepté d’exposer son point de vue sur les reproches formulées à son encontre (voir encadré).
Un directeur de la police qui se dit démuni
Le directeur de la police municipale, Oili Issouf Oili, explique avoir fait les frais de son refus à transiger les règles de son travail. En premier lieu, un des adjoints au maire aurait la fâcheuse tendance d’intervenir en faveur d’un proche parent, engagé en qualité d’ASVP. Celle-ci ne viendrait au travail que quand bon lui semble et ne peut être sanctionné eut égard à sa proximité avec l’élu interventionniste. « J’ai une obligation d’équité dans la gestion de mon personnel. Comment voulez que je puisse accepter de sanctionner certains pour des faits mineurs quand je dois fermer les yeux sur le comportement de leurs collègues ? Ici plus qu’ailleurs sur le territoire national, les élus aiment faire ce qui les arrange en dehors des règlements établis. Il m’a été demandé de faire travailler en extérieur des agents non à jour de leur formation initiale (six mois indispensables au CNFPT pour pouvoir la formation initiale police) ». Selon ses dires, une partie significative des effectifs ne remplit pas les conditions requises pour être déployé sur le terrain, pour avoir bénéficié d’embauches politiques. D’où son insistance à les voir formés par le CNFPT, notamment sur le plan juridique. « Cela m’a été reproché par ma hiérarchie qui n’a pas délivré le bon de commande nécessaire au démarrage de cette formation. » Oili Issouf Oili, admet une autre pomme de discorde avec sa hiérarchie, les horaires de travail des policiers. « Dans la règle, il faut une discussion préalable entre direction et agents, validée par un comité technique avant d’être définitivement acté par le Conseil municipal. Ce processus est important parce qu’il a des implications budgétaires pour une collectivité qui traverse une mauvaise passe en ce moment. Des élus réclament un déploiement d’effectifs sur le terrain 24 h/24 h, il faut payer les heures supplémentaires ou les compenser en jour de repos. Cela se négocie mais ne se décrète pas », fait remarquer le directeur de la police municipale. Pour ce qui relève de sa situation personnelle, il reconnaît avoir introduit en mai 2023 une demande de mutation en direction de la commune de Koungou où il a effectivement officié avant Pamandzi. Il estime que les règles administratives en ce domaine sont suffisamment claires pour qu’il ne quitte son poste que lorsqu’une place se libère dans le service d’accueil. Par conséquent, il considère ne pas avoir à subir une contrainte à partir avant de disposer d’un point de chute certain.
Les missions principales confiées à la DGS
Au centre de la mésentente entre le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, et sa directrice générale des services, Catherine David, une quinzaine de missions assignées avec une attente de résultats entre 70 et 90 % au terme du mandat municipal en cours. Celles-ci portent sur la réorganisation de l’administration générale, résorption de la dette communale, recherche de financements et gestion des dotations et des recettes, mise en place et exécution du programme de la majorité, gestion des assemblées et des conseils municipaux, représenter la commune et échanger avec les partenaires, et collectivités, piloter les responsables des services techniques, manager les services administratifs, CCAS, scolaires et de la bibliothèque, être l’interface stratégique entre élus et techniciens, contrôler le travail courant des agents sous sa responsabilité directe, gérer directement les dossiers stratégiques, élaborer en lien avec l’agent des finances le budget de la commune et enfin, être le support, le garant d’une communication active.
Jusqu’à dimanche, Sacha Houlié, le président de la commission des Lois, visite le territoire mahorais.
Le président de la commission des Lois à l’Assemblée nationale, Sacha Houlié, a atterri à Mayotte ce mercredi pour une visite de cinq jours aux côtés de la vice-présidente de l’institution, Élodie Jacquier-Laforge. « Les évolutions législatives à venir que nous avons amorcées doivent suivre les besoins réels de la population », estime le député de la Vienne dans un entretien exclusif accordé à notre journal.
Cinquante-si élèves se sont départagés sur le neuf trous du golf « Les Ylangs » à Combani, ce mercredi.
Cinquante-six élèves des collèges de Doujani, M’tsamboro et Tsingoni s’étaient donné rendez-vous, ce mercredi, au golf « Les Ylangs » à Combani pour le championnat académique annuel de la discipline organisé par l’Union nationale du sport scolaire (UNSS). C’est le collège de Tsingoni qui a gagné le droit de représenter Mayotte aux championnats de France, au mois de juin.
1 de 6
Dans chaque équipe, un arbitre et un coach, formés au sein des associations sportives, encadraient l’avancée des joueurs.
Une équipe du collège de Tsingoni a terminé en haut du podium dans la catégorie « championnat d’établissement » et se qualifie pour les championnats de France, qui auront lieu dans le Jura en juin.
Une équipe du collège M’tsamboro figure à la deuxième place dans la catégorie « championnat d’établissement ».
Doujani se contente d’une troisième place dans la catégorie « championnat d’établissement ». Les autres équipes du collège jouaient dans la catégorie « excellence ».
Quatre jeunes reporters du collège de Doujani ont couvert l’évènement et produiront un reportage vidéo.
Pierre Rivaud, professeur d’EPS au collège de Doujani, a mobilisé 45 élèves dans son association sportive « golf ».
Chaque mercredi, les élèves des associations sportives des collèges de M’tsamboro, Doujani et Tsingoni ont l’occasion de s’adonner au golf. Ce sport de précision, qui nécessite de la patience et du « self-control », est régulièrement mis en avant par l’Union nationale du sport scolaire, qui œuvre à créer des manifestations sportives inter-établissements scolaires sur l’île. Un championnat académique impliquant les différentes associations sportives « golf » des collèges Mahorais s’est ainsi tenu ce mercredi 20 mars, au golf « Les Ylangs » à Combani. Cinquante-six participants se sont affrontés sur le neuf trous.
L’occasion, pour le collège de Doujani, de rappeler que la discipline de Tiger Woods n’est pas prise à la légère à Mamoudzou. L’établissement compte à ce jour quarante-cinq inscrits dans son association sportive « golf ». Pierre Rivaud, professeur d’EPS et responsable de cette section sportive, avait propulsé l’an dernier sa jeune équipe à la huitième place au championnat de France UNSS de golf. Un an plus tard, force est de constater qu’il est difficile d’empiéter sur les plates-bandes des golfeurs aux tee-shirts rouge. Doujani a trusté le haut du classement dans la catégorie « excellence », ce mercredi. La répartition des équipes s’est voulue plus équilibrée dans le « championnat établissements » (voir photos). Quatre collégiens de Tsingoni terminent en haut du podium, suivis de deux équipes, respectivement en provenance de M’tsamboro et de Doujani. Une dernière catégorie, nommée « sport partagé », a permis à huit élèves en situation de handicap de participer à l’évènement.
« C’estun sport pour les élèves jugés par les élèves », félicite Philippe Poirier, directeur adjoint de l’UNSS Mayotte. Pour cause, les arbitres de la compétition étaient des collégiens, formés au préalable, tout comme les coachs des huit équipes qui ont concouru ce mercredi.
La journaliste de Mayotte La 1ère, Anastasia Laguerra, est intervenue ce mercredi matin au lycée Younoussa-Bamana pour sensibiliser des élèves au métier de journaliste. Avec comme cas concret sur lequel enquêter : l’altercation entre jeunes qui s’est déroulée ce lundi.
La semaine de la presse et des médias dans l’école a donné lieu, ce mercredi, à un exercice pratique, au lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Et pour une application concrète, quoi de mieux que de se concentrer sur l’actualité de ce lundi : une bagarre dans le lycée ?
Le recteur, Jacques Mikulovic, a tenu, dans un discours, à souligner l’importance des médias, mais aussi celle de réfléchir aux conséquences d’une publication concernant la médiatisation de faits de violence, au détriment, peut-être, d’autres actualités.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? », interroge le professeur documentaliste Patrick Cheriet devant dix élèves qui préparent le concours préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Ce mercredi, troisième journée de la 35ème édition nationale de la semaine de la presse et des médias dans l’école (SPME), ces jeunes majeurs doivent se mettre dans la peau d’un journaliste et reconstituer les évènements de lundi : une bagarre entre jeunes dans l’enceinte de leur lycée, Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, ayant entraîné l’hospitalisation d’un jeune du village de M’tsapéré.
Ils reviennent, auprès de l’intervenante de Mayotte La 1ère, Anastasia Laguerra, sur les éléments récoltés plus tôt, après avoir interrogé plusieurs sources, témoins de l’altercation : surveillants, élèves, équipes mobiles de sécurité (EMS)… « Mais vous auriez pu aussi aller voir les enseignants, des jeunes de Doujani [qui auraient riposté après une première attaque d’un jeune de M’tsapéré lit-on sur le tableau] pour comprendre les raisons du conflit, mais aussi la direction et le recteur… », complète la journaliste.
Deux jours après avoir pu converser en visioconférence avec la journaliste du Monde Florence Aubenas, cette session d’éducation aux médias permet de retourner aux fondamentaux du journalisme : la récolte d’informations (factuelles : Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?) et l’importance de croiser ses sources pour obtenir plusieurs points de vue. Ou « leur vérité », chacun ayant la sienne, apporte comme nuance Samuel Fabre, professeur de littérature, pour rebondir sur le thème de leur épreuve de culture générale pour le CPGE : « Faire croire ». Raison pour laquelle cette classe a été choisie pour participer à ces journées des médias.
Interroger l’impact des médias
Le recteur, Jacques Mikulovic, en a également profité pour glisser quelques mots au sujet de la ligne éditoriale d’un journal : le choix de traiter tel ou tel événement, et sous quel angle. Remettant en question l’intérêt de parler de la bagarre de lundi en elle-même dans les journaux, dont la médiatisation peut sous-entendre pour les jeunes concernés « une validation de leur exploit », les rendre plus visibles. Il détaille cependant que d’écrire sur les raisons des rivalités entre jeunes de différents villages pourrait être selon lui « très intéressant ».
La suite de ces interventions donnera lieu à l’écriture, en groupes, d’un article, pour s’exercer à la mise en forme de l’information mais aussi se familiariser au sens même du journalisme : écrire pour être lu.
L’après-midi, cette classe visitera les locaux de Mayotte La 1ère. Et toujours dans le but de sensibiliser les élèves à la lecture de la presse, en cette semaine dédiée qui se termine samedi 23 mars, tous peuvent consulter des articles de presse gratuitement et librement sur le portail numérique du lycée.
Le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement de Mayotte (CCEEM) s’est réuni, ce mercredi, pour le lancement de la nouvelle mandature, toujours sous la présidence de Madi Vita.
Comme les élections du Cesem, la veille, le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement de Mayotte (CCEEM) n’a pas souhaité changer de président, ce mercredi. Madi Vita a été réélu à une condition cependant, il laissera sa place dans trois ans à ses alliés lors de l’élection.
Les élections du président et de la commission permanente ont eu lieu coup sur coup, ce mercredi matin.
Bacar Achiraf, président de la Ligue de l’enseignement, s’est présenté sans succès à l’élection du président du CCEEM.
Institution amenée à se prononcer sur les questions culturelle, éducative et environnementale grâce à une vingtaine de représentants ad hoc, le CCEEM a confié sa présidence à Madi Vita, depuis 2013. Et le « Monsieur sport de Mayotte » fera trois ans de plus, puisqu’il a été réélu, ce mercredi main, lors d’une séance du conseil, dans l’hémicycle Younoussa-Bamana, au conseil départemental de Mayotte, un jour seulement après la reconduite d’Abdou Dahalani, la veille, à la tête du Cesem (Conseil économique, social et environnemental de Mayotte), l’autre assemblée collaborative du Département. Élu avec douze voix, contre sept pour Bacar Achiraf, Madi Vita prévient qu’il fera la moitié d’un mandat de six ans, car la nouvelle équipe qui compose avec lui le bureau de la commission permanente (voir encadré) a négocié un changement à mi-chemin. « On a comme accord que je fasse la première mandature, et puis l’autre équipe présentera un candidat que je m’engage à soutenir », ne fait pas mystère celui qui est président du Cros (Comité régional olympique et sportif) mahorais.
Un conseil qui joue sur l’initiative
« Notre rôle essentiel est de donner des avis pour le conseil départemental de Mayotte. Mais, depuis que je suis le président en 2013, j’ai imposé une autre façon de travailler avec 80% d’autosaisines. Car si on se contente de répondre aux avis, c’est très limité », explique le président réélu devant l’assemblée rassemblant anciens et nouveaux conseillers. Il promet de travailler sur tous les dossiers déjà en cours, comme la récolte des données pour l’Observatoire des violences à Mayotte créé en 2020. « C’est un grand dossier où justice, santé ou éducation nationale sont impliquées. Un prestataire nous a aidé à monter le dossier, il nous reste à le fairevivre. » Il compte également continuer de faire des éditions de rapports réalisés par l’instance. « Tout ce qu’on produit, y compris les avis sont mis sur internet. On veut continuer à les sortir sous forme de livres et à les proposer au grand public ou aux établissements scolaires », espère-t-il.
Il va donner très vite rendez-vous aux conseillers pour que le conseil puisse former ses trois commissions thématiques.
Les membres de la commission permanente
La commission permanente a fait l’objet d’une élection par liste. Une seule a été présentée. La commission est donc composée comme suit : Madi Vita, président ; Madi Ali, Haïdar Attoumani Saïd, Nizar Assani Hanafi, Michel Charpentier, Zidini Saindou Dimissi, Salim Younou et Saïd Abdallah, vice-présidents ; Anazad Amdjad, Victoire Cottereau, Soulaïmana Issoufou et Mariama Cristin.
Le choléra « interroge certains pratiques à domicile, notamment les rites funéraires en cas de décès de choléra, le rapport à la nourriture, le rapport à l’eau dans les foyers et dans les mosquées et le rapport au propre et au sale », estime Salim Mouhoutar.
Située à l’entrée du canal de Mozambique, Mayotte est encadrée au Nord par l’Union des Comores, au Sud par Madagascar, et à l’Ouest par l’Afrique de l’Est (zone des Grands Lacs, des pays bordant le Canal du Mozambique). En raison de son niveau de développement économique et social, le 101ème département de France entraîne une attractivité certaine pour de nombreuses populations de cette région et plus particulièrement, des îles voisines des Comores et de Madagascar. Ce flux d’immigration est rendu plus aisé par la situation géographique de Mayotte, située à 70 km de l’île d’Anjouan et à proximité des côtes africaines et de Madagascar dont les côtes les plus proches se trouvent à 350 km des côtes mahoraises. Toutes ces populations sont tentées par un pouvoir d’achat plus élevé.
L’auteur et conférencier Salim Mouhoutar rappelle que ce n’est pas la première fois que des maladies sont « importées » des îles voisines.
Un territoire fragile
Du fait de sa situation géographique en zone tropicale, de différences climatiques, socio-économiques ou culturelles et de l’influence des échanges avec les pays voisins, notamment de la zone des Grands lacs, des pays bordant le Canal du Mozambique, des pays arabes), Mayotte est confrontée à des risques spécifiques, différents de ceux habituellement rencontrés dans la France hexagonale. En particulier les risques infectieux sont latents. Il s’agit des maladies vectorielles transmises par les moustiques ou par les rats tels que la dengue, le paludisme, le chikungunya, la fièvre de la vallée du Rift, la leptospirose, les maladies entériques et les parasitoses intestinales.
Ces risques sont aggravés du fait de la forte précarité (77% de la population vit sous le seuil de pauvreté), les insuffisances en matière d’équipements en infrastructures, d’assainissement des eaux usées qui nécessiteraient un investissement de l’ordre de plusieurs millions d’euros, d’accès à l’eau potable avec 30 % des ménages qui n’ont pas accès à l’eau et de collecte et traitement des déchets qui ne sont pas suffisamment organisés, et surtout par l’habitat insalubre. Plus de 40 % de l’ensemble du parc de logement est en situation précaire et 35 % des résidences principales sont situées dans des quartiers insalubres. A Mamoudzou, comme sur d’autres communes, une ceinture de bidonvilles s’étend sur toutes les hauteurs de la ville.
L’environnement reste un problème majeur à Mayotte. En effet, l’arrivée de produits de consommation « manufacturés » sur l’île (cannettes, emballages…), le maintien d’un comportement à risque des individus en matière d’élimination de ces déchets non biodégradables, et l’absence d’une politique de gestion efficace de ces déchets, fragilisent l’environnement. Le défaut d’assainissement et d’entretien du réseau pluvial dans les communes fait que les déchets jetés dans les caniveaux entravent la bonne circulation des eaux pluviales et forment des barrages assimilables à des gîtes larvaires. Enfin, il convient de signaler que la population qui n’a pas accès à un point d’eau individuel dans la maison ou dans la cour, n’a d’autres choix que de disposer chez eux des récipients pour collecter l’eau de pluie, et constituent ainsi de très nombreux gîtes larvaires. Ce contexte géographique et climatique, associé à l’insuffisance des infrastructures vitales entrainent la population à adopter des comportements qui fragilisent sa santé.
Une île sous pression
Dans ce contexte de fragilité, la proximité de cette première terre européenne au large de l’Afrique de l’Est impose une grande vigilance vis-à-vis des épidémies qui sévissent dans ces pays. Il ne s’agit pas ici d’affoler la population, mais il faut demeurer attentif à la réapparition à Mayotte de certaines pathologies. Cette situation peut être liée aux conditions désastreuses d’hygiène que connaissent dans l’île, des personne majoritairement issues d’une immigration étrangère très mal contrôlée, en dépit de l’irritation croissante de la population.
A titre d’illustration, en 1998, alors que le choléra faisait son apparition sur l’île de la Grande Comores, des cas ont été déclarés à Moheli et à Madagascar où l’épidémie aurait touché fin avril 2000, plus de 25.000 personnes. Après la survenue de quelque cas entre mai et juin 1999, l’épidémie de choléra s’est réellement étendue sur l’île d’Anjouan en novembre 1999. C’est dans cette situation que sont survenus à Mayotte les cas de choléra entre février et avril 2000. En effet, le 3 mai 2000, la direction des affaires sanitaires de Mayotte (la Dass) avait signalé à la Direction générale de la Santé (DGS), la survenue de quatre cas de choléra, dont deux vivant sous le même toit et répartis entre les villes de Labattoir, Mamoudzou et Sada. Ces cas de choléra avaient nécessité l’organisation d’une grande campagne de vaccinations pour l’ensemble de la population. Par ailleurs, en 2007, lors de l’apparition d’une vague d’épidémie de choléra à la Grande Comore et à Mohéli, les mesures de prévention d’une épidémie ont été activées à Mayotte entre mai et octobre 2007.
Et enfin, les Comores connaissent et sont touchées depuis plusieurs semaines par une épidémie de Choléra dont l’évolution est surveillée sur l’île par les autorités sanitaires. A l’heure actuelle, seul un cas de choléra a été déclaré à Mayotte. Il convient en tout cas de rester vigilant et de respecter des précautions d’usage, notamment en matière d’hygiène car le choléra se propage très facilement avec l’insalubrité. D’autres exemples, en 2007, apparaissent aussi les premiers cas humains de fièvre de la Vallée du Rift. Deux autres cas ont été détectés en 2009. C’est le transport clandestin d’animaux (zébus, cabris) en provenance des Comores qui a été le risque majeur d’importation de cette maladie animale transmissible à l’homme. La circulation du virus a été détectée dans le cheptel mahorais.
Alors que Mayotte est en phase d’éradication du paludisme, l’île assiste depuis 2018 à une reprise de la transmission de la maladie à partir des cas exclusivement importés (80 cas en 2023). Cette situation montre que le risque de reprise d’épidémies de paludisme n’est pas à écarter, en dépit de l’intensification des actions de lutte anti-vectorielle conduites par les autorités sanitaires. Enfin, la proximité de Madagascar, où la peste connaît des épidémies récurrentes, maintient un risque supplémentaire sur Mayotte. Alors que la lèpre a quasiment disparu de l’Outre-mer, des cas sont quelquefois diagnostiqués dans l’île, faisant de Mayotte le territoire français au plus haut niveau endémique. L’ensemble de ces menaces pèse sur Mayotte, qui tente de jouer le rôle de bouclier sanitaire des pays européens nécessite le renforcement de la veille dans toute ses dimensions sur la zone océan Indien et canal du Mozambique.
Pour la population, la prévention
Même si le terme choléra est bien connu des Mahorais, il n’est pas traduit dans les langues locales à l’exemple du paludisme (wadé wa dréréma), de la lèpre (wénéfu) ou de la variole (pelembé). Selon la tradition orale, le village de Caroni, qui était située entre Tsimkoura et Mzoizia, a été rayé de la carte de Mayotte à cause de la variole. Cette maladie a fait de nombreuses victimes dans les plantations, en 1875 et l’épidémie a causé 2.300 morts en 1898. Perçu le plus souvent comme la maladie de la pauvreté, de la saleté, le choléra est une maladie qui vient rompre les règles élémentaires de bienséances. Il interroge certains pratiques à domicile, notamment les rites funéraires en cas de décès de choléra, le rapport à la nourriture, le rapport à l’eau dans les foyers et dans les mosquées et le rapport au propre et au sale.
Les rites funéraires vont être mis à l’épreuve du choléra. Ils seront en déphasage avec les rites funéraires accomplis par les musulmans, mais non contraire aux principes religieux. Les rites funéraires observés à Mayotte, qui sont à la base, codifiés par la religion, seront dérogés. Cette dérogation trouve sa justification d’une part, dans le Coran qui commande à l’Homme de protéger et de préserver sa propre vie et celle d’autrui (C2/195), et d’autre part dans le concept islamique de la « Al-darura » qui prend en considération l’intérêt de l’Homme et qui soutient que le droit d’une personne vivante prime sur celui d’une personne morte.
L’acte de manger : comme l’indique le proverbe mahorais « Mla wéké mfa wéfé », l’acte de manger pendant le « futari » en cette période de ramadan est reconnu socialement. Il est ritualisé par la présence de plusieurs participants. Il doit insister sur le lavage préalable des mains à l’eau et au savon ou avec du gel hydro alcoolique avant de manger, mais aussi au lavage des fruits avant toute consommation et surtout à protéger les repas contre les mouches.
L’eau pour la consommation et pour les ablutions : Au-delà de la satisfaction d’un besoin physiologique (aliment), l’eau apparait comme un élément de convivialité et d’accueil : « Caribou unwé mwana maji ». Elle symbolise l’accueil et la paix dans le rituel de réception. Elle est un signe d’hospitalité. L’eau est donc au cœur de la lubrification des relations sociales dans le quotidien de chaque Mahorais. Dans ce contexte, mais aussi pour les ablutions, c’est-à-dire le lavage cinq fois par jour, avant chaque prière « wudu », il faut utiliser exclusivement de l’eau potable et éviter d’utiliser de l’eau de puits, de rivière pour la consommation mais aussi des birika des mosquées pour les ablutions.
En conclusion, Il convient d’insister sur le rôle majeur de la prévention. Outre l’hygiène individuelle indispensable, notamment le lavage des mains de chaque citoyen de Mayotte avant de manger et après avoir été aux toilettes, l’élimination des déchets ménagers et l’utilisation de toilettes bien protégées pour éviter que les matières fécales ne soient pas rejetées dans les cours d’eau et dans le lagon permettront de limiter considérablement les risques d’épidémie de choléra dans notre département, mais aussi l’extension d’autres pathologies liées à l’hygiène et à l’assainissement. Le territoire atypique de Mayotte a plus que jamais besoin d’un soutien et d’un accompagnement de la part des autorités nationales, départementales, communales voire régionales.
C’est un acte qui peut paraître invraisemblable après la sécheresse que le territoire vient de connaître. La mairie de Tsingoni a communiqué sur l’opération d’ouverture des vannes de la retenue collinaire de Combani « déroulée sans le moindre incident ». Mardi 19 mars, cette opération réglementaire coordonnée entre la société mahoraise des eaux (SMAE), la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm), les Eaux de Mayotte et la préfecture de Mayotte, visait à écarter les risques de débordements (photo de la municipalité de Tsingoni). Les agents de la mairie, les équipes de la régie territoriale de Tsingoni (RTT), la brigade verte de la communauté de communes du centre-ouest (3CO) et la police municipale ainsi que la gendarmerie étaient sur place pour sécuriser et informer les riverains présents.
Pour rappel, le fait que les deux retenues de Dzoumogné et Combani soient remplies à 100% de leurs capacités ne signifient pas la fin des tours d’eau. Ces derniers sont maintenus à cause d’un problème d’équilibre entre production d’eau potable et consommation, la SMAE n’ayant les capacités de potabiliser assez d’eau pour répondre à la demande.
Un violeur en série présumé, né à Mamoudzou, a été arrêté à Rennes.
Un homme de 24 ans a été interpellé la semaine dernière, par la police, en lien avec des viols ou tentatives de viol à Rennes (Ille-et-Vilaine). « Nous déplorons depuis le mois de septembre à Rennes, une série de faits de viols ou de tentative de viol pour la plupart sur la voie publique que nous paraissaient avec le groupe d’enquête « mœurs » de la division de la criminalité territoriale de la DIPN de Rennes susceptibles d’être le fait d’une seule et même personne », nous confirme Philippe Astruc, le procureur de la République du tribunal de Rennes, ce mercredi. L’enquête a permis de cibler un intérimaire né à Mamoudzou. En garde à vue, celui-ci a reconnu cinq faits.
Les deux premiers sont des viols commis à Rennes sur des jeunes femmes de 21 et 24 ans, en septembre et octobre. Dans la même période, une tentative de viol a également eu lieu sur une victime non identifiée. « Les faits auraient été commis, selon le mis en cause, entre le 14 septembre et le 9 octobre, à Rennes, à proximité du lycée Victor et Hélène Basch (avenue Charles et Raymonde Tillon) », explique le procureur, qui invite la victime « à se signaler auprès des services de police de Rennes ». Deux autres tentatives de viols plus récentes, les 25 janvier et 2 mars, ont eu lieu sur des femmes de 21 et 34 ans. La deuxième relève d’une tentative de viol aggravée puisqu’il a menacé la victime avec un couteau.
L’homme a été mis en examen et placé en détention provisoire. Il encourt la peine de vingt ans de réclusion criminelle. « J’adresse aux policiers de ce service mes plus vives félicitations pour leur travail absolument remarquable. L’interpellation de cet homme constitue pour nous un véritable soulagement », poursuit Philippe Astruc.