Le propriétaire louait 17 logements, dont des caves, à une cinquantaine de personnes.
Un propriétaire de Pamandzi qui louait 17 logements insalubres à une cinquantaine de personnes a été condamné à un an de prison ce mercredi. Une condamnation qui entre en résonance avec un des objectifs de l’opération “Mayotte place nette” lancée la veille, qui cible, entre autres, l’habitat insalubre.
Un fonctionnaire de 55 ans a été présenté à la justice, ce mercredi. Outre le fait que son immeuble était construit sans permis afférent sur sa parcelle située à Pamandzi, il comportait « 17 logements, dont des caves, qu’il loue à près de cinquante personnes, tous issus de pays étrangers, dont certains sont considérés comme étant des personnes vulnérables », fait savoir le Parquet, via un communiqué.
Malgré un état d’insalubrité manifeste, cela lui rapportait « environ 6.000 euros par mois » sans que le moindre centime soit déclaré. Dans le cadre de l’enquête réalisée par la section de recherches de Mamoudzou et le GIR (Groupe interministériel de recherches) de Mayotte, quatorze enquêteurs, une équipe cynophile, douze gendarmes mobiles, trois agents ARS et un agent de l’urbanisme ont été mobilisés.
« Le mis en cause a été condamné à la peine de douze mois d’emprisonnement dont six assortis d’un sursis probatoire. » Il devra s’acquitter d’une amende de 40.000 euros. 13.750 euros en numéraire lui ont été confisqués, tout comme ses deux pick-up, un scooter, du matériel hifi et des sommes présentes sur ces comptes bancaires. « La valeur totale des saisies est d’environ 92.000 euros », indique le procureur de la République, Yann Le Bris.
Une condamnation en marge du décasage de Doujani 2
Un jeune homme de 21 ans, inconnu de la justice, a été condamné dans le cadre d’une procédure de plaider coupable à la peine de six mois d’emprisonnement et a été incarcéré à la prison de Majicavo-Koropa. Celui-ci a jeté des pierres sur les gendarmes mobiles, lors du premier jour du décasage de Doujani 2, mardi après-midi. Il a été condamné pour « participation à un attroupement armé. »
Depuis ce lundi, la eSIM d’Orange est disponible sur les territoires réunionnais et mahorais. Cette évolution de la technologie SIM est censée devenir la norme dans un futur proche avec des terminaux qui deviendront « eSIM-Only ». Les clients n’ont plus besoin de se rendre en boutique ou d’attendre l’envoi d’une SIM physique chez eux pour activer leurs services mobiles. Lors de l’acquisition d’un nouveau forfait ou d’un renouvellement de SIM, le client opte pour la solution eSIM, avant de recevoir un code de vérification SMS ainsi qu’un QR Code par mail. Il suffit de scanner ce QR Code depuis l’appareil photo de son smartphone et de renseigner le code de vérification pour lancer l’installation du profil eSIM. Une fois celle-ci terminée, l’eSIM est activée, et le client peut accéder à ses services.
La commune de Kani-Kéli propose un local à usage de snack sur le site du ponton dans le cadre d’un appel à candidatures. Les cahiers des charges sont disponibles au lien suivant, où les dépôts de candidature sont également à effectuer, sur le profil de la commune : www.marches-securises.fr. Les candidats ont jusqu’au 3 mai pour envoyer leur dossier.
Quinze seniors et trois encadrants du Centre communal d’action sociale (CCAS) d’Acoua vont s’envoler pour Madagascar, à Majunga, du 21 au 29 avril. Après un premier voyage réussi fin octobre 2023, ce nouveau périple est destiné à des personnes originaires de la commune âgées de 60 ans et plus, bénéficiaires des minimas sociaux et assidus aux différentes activités proposées par le CCAS. Les objectifs de ce voyage sont de lutter contre l’isolement des plus fragiles et créer un lien inter-régional, découvrir Majunga, son artisanat, des sites historiques, et enfin de provoquer des échanges culturels avec les seniors locaux. Ce séjour est mis en place en partenariat avec la mairie d’Acoua, le consul de France à Majunga et l’association ViaviTsara.
Ce mardi 16 avril s’est déroulée une session collective dans le cadre du dispositif Mlio Mwéma de la Cress (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) de Mayotte, financée par la Deets (Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). Il portait sur les bases de l’alimentation et l’équilibre alimentaire et se tenait à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Nyambadao. Cet atelier avait pour objet de sensibiliser les vendeuses en restauration ambulante aux bonnes habitudes alimentaires ainsi qu’aux axes d’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits préparés dans le cadre de leur activité de vente. Cette session a été réalisée en partenariat avec la mairie de Bandrélé et RéDiabYlang976 et quatre personnes ont pu en bénéficier.
Des commerçants de Cavani alertent, ce mercredi 17 avril, le Département de Mayotte, la mairie de Mamoudzou et la préfecture sur les risques liés à la présence des immigrants dans la rue. Pour leur économie, la santé, et la sécurité de tous.
Plusieurs acteurs économiques proches du stade de Cavani ont adressé, ce mercredi, un courrier au Département de Mayotte, la préfecture et la mairie de Mamoudzou pour les alerter du risque de mettre la clé sous la porte à cause de la présence des immigrants toujours dehors.
Dans la dernière catégorie présentée, ce jeudi, Nadjima Ahmed, Emmanuel Clerc, Mouhamadi Andjilani, Aress Saïd Ali et Nadjlat Attoumani concourent au titre de Manager de l’année de nos dixièmes Trophées mahorais de l’entreprise. Il ne reste que quelques jours, la date de clôture des votes étant fixée au dimanche 21 avril, pour votersur le site entreprise.yt.
Nadjima Ahmed, Oudjerebou
Depuis 2019, Nadjima Ahmed est directrice de la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. Elle y avait commencé sa carrière en tant que comptable puis responsable administrative et financière. « Voir les différents entrepreneurs que nous accompagnons réussir m’épanouit énormément, et cela me challenge », affirme la manager, qui ajoute que cela la fait se sentir utile dans le développement économique de son territoire. L’épanouissement de chacun des quinze salariés de la couveuse d’entreprise est également une de ses priorités. « Je fais tout pour qu’ils se sentent utiles et bien à leur poste ». Son mot d’ordre est le management participatif. « Je fais participer toute l’équipe dans les prises de décision ainsi que dans les choix d’orientation stratégique », assure la directrice d’Oudjerebou.
En 2022 et 2023, Nadjima Ahmed a travaillé sur la mise en place et consolidification du projet Marraine et moi, qui a pour but de promouvoir le marrainage et l’entreprenariat au féminin. De jeunes entrepreneures sont marrainées par d’autres avec au moins trois ans d’expérience dans l’entreprenariat. Oudjerebou organise notamment des activités de bien-être entre ces femmes pour évacuer le stress de la charge mentale qu’elles peuvent avoir. « On a organisé par exemple un atelier de yoga pour permettre à ces femmes de se rencontrer et de se détendre », raconte Nadjima Ahmed. La couveuse d’entreprise organise également des conférences sur différents sujets spécifiques aux femmes entrepreneures.
Emmanuel Clerc, Laiterie de Mayotte
Emmanuel Clerc entame sa cinquième année en tant que directeur général de la Laiterie de Mayotte. Cet ingénieur agro-alimentaire a réalisé la majorité de sa carrière dans le domaine industriel, essentiellement dans la boulangerie, les boissons et les produits laitiers. « Pour moi, la bienveillance est essentielle en tant que manager », insiste celui qui prône la délégation. « Il y a des personnes au sein de l’entreprise bien mieux formées au niveau opérationnel que moi, donc mon rôle n’est pas de prendre leur place, mais de créer une volonté commune de développement où chacun a son rôle à jouer », développe-t-il. Pour lui, il est essentiel que chacun des 54 salariés de la Laiterie de Mayotte se sente indispensable.
L’usine de Kawéni est en plein développement pour s’industrialiser davantage, afin de doubler sa capacité de production à court terme. « L’année dernière, on était sur une des quatre étapes de ce plan industriel, qui consistait à augmenter la capacité de production de froid pour faire nos produits laitiers », relate Emmanuel Clerc. Ce dernier a donc mené tout le renouvellement de la production de froid, avec des techniques plus vertueuses pour l’environnement. La capacité de stockage dans les pièces chaudes (nécessaires pour faire les yaourts par exemple), a, elle, été doublée. « On aimerait pouvoir doubler la production de yaourts en pot l’année prochaine », affirme le directeur général.
Mouhamadil Andjilani, Etic Services
Etic Services accompagne aussi bien des acteurs publics que des entreprises privées dans leurs besoins en informatique en les accompagnant dans l’utilisation des innovations technologiques. Mouhamadil Andjilani travaille chez Etic Services depuis six ans et y est manager depuis trois ans. Travaillant avant dans l’Hexagone, il a toujours été ingénieur systèmes et réseaux. « On est une petite entreprise locale, donc je dirais qu’une valeur essentielle que j’ai est la proximité avec les équipes mais aussi avec les clients », détaille Mouhamadil Andjilani, qui veille à ce que chacun de la quinzaine de salariés qu’il supervise soit à l’aise avec le travail en équipe. « La solidarité entre les collaborateurs est très importante pour les services qu’on délivre à nos clients. »
Fin 2023 et cette année, Etic Services travaille essentiellement sur l’arrivée du data-center à Mamoudzou et ce qu’il implique pour la sécurisation des données. « C’est l’occasion d’inviter nos clients, les acteurs économiques et institutions du territoire à sécuriser de plus en plus leurs données en les hébergeant au data center », indique le directeur adjoint. L’entreprise met aussi l’accent depuis l’année dernière sur la cybersécurité. « Pour cela, on fait monter en compétence nos équipes en leur faisant passer des certifications », explique le manager. Le but, à terme, est qu’Etic Services devienne un référent dans le domaine de la cybersécurité sur le territoire.
Aress Saïd Ali, Inadcom
C’est un parcours varié et plein de rebondissements qu’a suivi Aress Saïd Ali. Il a fondé Inadcom en 2017, afin de proposer ses services en matière de communication et d’événementiel. Avant de se consacrer pleinement à cette entreprise, il a été directeur de l’association Msikano, qui œuvrait dans le domaine de l’insertion professionnelle et de l’environnement, et a travaillé pendant plusieurs années comme commercial et responsable communication à la Maison des Livres, à Mamoudzou. Avant tout cela, il a travaillé dans l’Hexagone dans plusieurs chaînes de restauration rapide toujours avec des fonctions managériales. Gestion d’un cybercafé à Kawéni et création d’une marque de vêtements sont d’autres cordes qui peuvent être ajoutées à son arc.
Aujourd’hui, pour Inadcom, il gère une équipe de 21 personnes réparties entre Mayotte, l’Hexagone et La Réunion. « Je suis très à l’écoute et soucieux du cadre de travail de mes collaborateurs. Je délègue également beaucoup et je fais confiance, mais cela n’exclut pas le contrôle. Donc j’aime avoir un suivi », décrit Aress Saïd Ali.
En 2023, Inadcom a travaillé sur la continuité du projet Caribus, l’organisation de l’événement Maore Business, la campagne annuelle de lutte contre les violences faites aux femmes en novembre ou encore différents colloques sur le thème de l’environnement. « On ne fait jamais de campagne pour des projets qu’on ne cautionne pas, c’est important pour nous que ce sur quoi nous devons communiquer ait du sens », insiste Aress Said Ali.
Nadjlat Attoumani, Graines de Sésame
Bien connue pour être la présidente de l’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca), Nadjlat Attoumani est également la fondatrice et gérante du restaurant Graines de Sésame, situé place de l’Ancienne marché à Mamoudzou. Elle l’a fondé il y a dix ans, avec sa sœur, avec dans l’idée, au commencement, d’en faire un salon de thé/sandwicherie. « Mais les résultats attendus n’étaient pas là », se souvient la dirigeante. Loin de se laisser abattre, Nadjlat Attoumani s’est réadaptée à la demande des clients et s’est mise à proposer des plats traditionnels, avec un maximum de produits frais et locaux piochés chez les agriculteurs mahorais. Le menu, qui change tous les jours, peut être servi à partir de bacs rapidement pour les clients, majoritairement des salariés qui commandent à manger pour le midi. Elle propose également des petits-déjeuners avec des produits locaux.
Aujourd’hui, Nadjlat Attoumani gère deux personnes en cuisine, deux en salle et un livreur. Elle veille toujours à ce qu’il y ait une bonne ambiance au sein de l’équipe. « Je ne dirais pas que j’essaye de faire copain-copine, mais je suis ouverte et j’essaye d’être à l’écoute », affirme la manager, qui estime qu’une mauvaise ambiance se ressent sur le travail. Du côté de la relation aux clients, elle met un point d’honneur à ce qu’ils soient bien reçus. « Pour moi, ce qui est très important, c’est la qualité du service au client, car un client satisfait, qui s’est senti bien accueilli reviendra toujours », assure la gérante de restaurant.
Réuni ce mercredi, le conseil de gestion du Parc naturel marin a balayé différents sujets comme la mise en place d’un plan de gestion et l’usine de dessalement d’Ironi Bé.
Reportée en début d’année pour cause de mouvements sociaux, la réunion du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a pu se tenir, ce mercredi, à l’hôtel de ville de Mamoudzou. A l’ordre du jour, les acteurs de l’organisme protecteur du lagon ont dû se pencher sur le nouveau plan de gestion et la mise en place de nouvelles commissions de travail.
Abdou Dahalani et Guillaume Amirault, respectivement président et directeur du parc naturel marin de Mayotte.
Décalée par l’épisode des barrages, la réunion du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte, ce mercredi matin, a été une occasion d’aborder le bilan de l’exercice 2023, d’arrêter la programmation de l’année qui démarre, ainsi qu’aborder une série de sujets dont le PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) de Petite-Terre, la future usine de dessalement d’eau de mer d’Ironi Bé, ainsi que la mise en place de deux commissions en rapport avec la pirogue traditionnelle mahoraise et la révision du plan de gestion. Concernant ce dernier, l’organisme environnemental doit mettre au point un programme sur quinze ans. « Avant que celui-ci n’arrive à terme, il est donc nécessaire de créer les conditions de mise en place de la structure qui va plancher sur le prochain plan de gestion, autrement dit, la politique globale que doit porter le conseil de surveillance du parc marin durant les quinze autres prochaines années », précise Abdou Dahalani, le président du Parc naturel marin, au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue de la rencontre.
Par définition, tous les projets pouvant avoir un impact direct ou indirect sur le lagon intéresse le parc, les maîtres d’ouvrage ayant une obligation de le solliciter pour avis. Ainsi, des examens des mesures prises sont réalisés pour éviter que l’impact dans le lagon ne génère des complications sur la qualité de l’eau notamment. « C’est la grande nouveauté pour le programme 2024. Il s’agit d’initier ce grand travail consistant à avoir un regard critique sur ce qui a été, se tourner vers le passé pour avoir des nouvelles capacités à écrire un nouveau plan de gestion », complète le directeur du Parc naturel marin, Guillaume Amirault.
Usine de dessalement
C’est à ce titre que pour la première fois depuis sa création, le conseil de gestion du parc naturel marin a été amené à donner son avis sur un document d’urbanisme, en l’occurrence la révision du plan local d’urbanisme de l’intercommunalité de Petite-Terre (PLUI). Le projet de création d’une ZAE dans le secteur des Badamiers à Labattoir est lié à cette saisine. Autre sujet qui nécessite une prise de position du conseil, l’usine de dessalement en Grande-Terre, dans la commune de Dembéni. « Je dirai que c’était d’abord un moment d’information en direction des membres du conseil de gestion afin qu’ils puissent disposer d’éléments sur l’état des études et des réponses qui ont été apportées aux multitudes de questions que se posent les uns et les autres », affirme Abdou Dahalani. Pour les membres du conseil, il fallait disposer de l’information susceptible de leur permettre de poser les questions adéquates le moment venu. « Pour l’heure, il ne s’agissait pas de donner un avis sur l’usine de dessalement parce que la phase obligatoire de saisine n’est pas encore arrivée, ce sera le cas lorsque le dossier sera complètement ficelé », poursuit le président. « Il faut voir qu’ici nous avons des environnementalistes, des pêcheurs, de nombreux acteurs s’intéressant à la biodiversité, des scientifiques et universitaires. Tout ce monde se sent concerné par la question de cette usine de dessalement et ses impacts sur les espaces marin et terrestre d’ailleurs. »
Promouvoir la pirogue
Sous l’égide de son conseil de gestion, l’équipe technique du parc entend remettre la pirogue traditionnelle mahoraise au goût du jour. Une commission de travail spécifique a été mise en place, ce mercredi, pour travailler sur ce sujet. Guillaume Amirault a manifesté le vœu de ne perdre aucun patrimoine local, qu’il soit matériel, immatériel ou culturel. « La pirogue en fait partie et c’est pour cela que nous participons au maintien du festival Laka avec l’association de Mbouini qui œuvre en ce sens depuis dix ans et qui a maintenant le soutien de la commune de Kani-Kéli et la communauté des communes du Sud », rappelle-t-il, avant d’indiquer que la commission aura à cœur d’essaimer des initiatives similaires dans tout Mayotte. Un projet serait déjà en cours consistant à la collecte de tout le patrimoine disponible, oral, écrit, technique ou autre en vue de l’inscription du laka, la pirogue traditionnelle, au patrimoine immatériel de l’île.
Ce premier conseil de gestion de l’année 2024 avait également pour objet le vote du rapport de gestion de l’année précédente et le programme de l’année en cours. Deux documents qui seront rendus publics prochainement après leur finalisation assure Guillaume qui note parmi les éléments principaux, la poursuite de tous les projets entamés par le parc marin, dans un esprit d’adaptation permanente aux changements, mais également la mise en chantier de nouveaux projets tel qu’une nurserie de requins.
Ollivier Hunault, inspecteur général en charge de la mission enseignement primaire, présente le « choc des savoirs » prévu à la rentrée prochaine.
Devant les directeurs d’école, le rectorat de Mayotte a fait le bilan de cette année et présenté les nouveautés à venir. Parmi ces dernières, le passage aux groupes de niveaux en 6e et 5e aura une incidence sur le primaire où des tests seront effectués.
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Directeurs d’école et inspecteurs de l’Éducation nationale du rectorat de Mayotte ont assisté à la présentation, ce mercredi après-midi, à l’Université de Mayotte.
Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte.
Des tests avant le collège
Mayotte, comme le reste du territoire national, connaîtra le « choc des savoirs » à la rentrée en août. Le but de la réforme est de composer des classes en fonction du niveau des élèves. A part les classes Acoi (Anglais et cultures de l’océan Indien), un équivalent local des sections européennes ou internationales, les élèves seront toujours mélangés, mais des groupes seront formés notamment pour les cours de français ou mathématiques (avec des volumes horaires différents) afin de s’adapter à leurs niveaux.
Ollivier Hunault, inspecteur général en charge de la mission enseignement primaire, a présenté le nouveau dispositif aux directeurs d’école réunis à l’Université de Mayotte, ce mercredi après-midi. « Les enseignants de collèges iront dans les écoles primaires pour faire passer des tests de fluence », annonce le recteur, Jacques Mikulovic. Les résultats permettront de déterminer les groupes à la rentrée suivante. La lecture est une priorité à Mayotte, 68% des élèves de 6e y sont considérés comme petits lecteurs voire moins (capable de lire correctement moins de 90 mots par minute), contre 15% à l’échelle nationale.
Du personnel en plus
La croissance démographique continue de remplir les écoles, même si tous les élèves qui en ont l’âge ne se retrouvent pas dans la cour. « On a 5.500 élèves en petite section de maternelle, mais il y a plus de 10.000 naissances à Mayotte. On sait donc qu’il nous en manque 4.500 », constate Thierry Denoyelle, le directeur académique du rectorat. Le service statistiques évalue à 2.846 élèves le nombre d’élèves en plus à la rentrée prochaine. Parmi les rares académies à voir sa dotation progresser, Mayotte comptera pour répondre à l’afflux 190 nouveaux équivalents temps plein (ETP). C’était 150 l’année dernière. « Bien sûr, on dira qu’on n’a pas assez. Mais la question aujourd’hui, c’est comment optimiser ces moyens ? », demande le directeur académique, qui annonce que tous les ETP ne sont pas devant des classes. Ce sera le cas pour 65 d’entre eux, mais il y a aura aussi onze nouveaux postes pour les UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants), une trentaine de plus pour la réserve de rentrée ou encore 28 remplaçants en Zil (zone d’inclusion localisée). Est-ce que les nouveaux postes seront bien comblés à la rentrée ? Le recteur en est convaincu, il rappelle que le premier degré connaît moins de mutations grâce au recrutement d’instituteurs mahorais.
Des constructions scolaires insuffisantes
Le recteur, Jacques Mikulovic, le répète aux directeurs : « les élèves n’ont pas de nationalité ». Sans nier les conséquences de l’immigration massive sur l’île, il rappelle que cela est du ressort plutôt du préfet de Mayotte et du ministère de l’Intérieur et des Outremer. Il espère toujours convaincre les maires de continuer à construire pour diminuer le nombre de rotations. « On sait que ce sujet est sensible pour Mayotte. Je vais rencontrer certains maires pour voir si on peut expérimenter, mettre un dispositif un peu nouveau afin de les accompagner dans la prise en charge de tous les élèves inscrits », prévient-il. A l’état « embryonnaire », le projet serait de rajouter du temps scolaire. Il aimerait expérimenter, dans une circonscription, « de mettre un élève à l’école de 7h à 17h, mais sur ce temps, il y aurait un temps d’enseignement et un autre dédié au périscolaire ». Il se dit même prêt à ce qu’il y ait un temps où les élèves iront à l’école coranique pour que le rythme des enfants soit plus adapté.
Un tiers du temps scolaire amputé
Interrogé sur les barrages qui ont provoqué la fermeture des écoles plusieurs semaines, il indique que « depuis dix ans, c’est un tiers du temps scolaire qui est amputé avec des raisons exogènes ». Il cite les barrages, la crise de l’eau ou les grèves de transport. « Nos élèves ont beaucoup de mérite. Ils ont même un vrai potentiel, parce que malgré cela, on arrive quand même à les faire progresser », ajoute-il.
Ce mercredi, les habitants de Petite-Terre vont connaître une interruption provisoire de la distribution d’eau en raison de travaux d’urgence engagés par Les Eaux de Mayotte. Cette interruption sera effective dès 9h et durera trois heures, « hors aléas et imprévus de chantier », informe la SMAE (Société mahoraise des eaux). C’est surtout le secteur Pamandzi Ouest qui sera concerné et la distribution se refera normalement dès la fin des travaux.
L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte organisent une rencontre avec les entreprises de l’Économie sociale et solidaire (ESS) mahoraises. Le rendez-vous est donné le lundi 22 avril 2024 de 9h30 à 11h30 dans les locaux de la Cress à Combani. L’objectif de cette rencontre est de présenter aux entreprises de l’ESS les services de l’Apec, d’échanger sur les problématiques de recrutement, les leviers d’attractivité et les solutions possibles à ces problématiques.
La Rando-nettoyage revient pour une deuxième édition le samedi 27 avril, dans la commune de M’tsamboro. L’événement organisé par l’association OAIC commencera par un petit-déjeuner à la pointe de M’tsahara. C’est là que commencera la randonnée jusqu’à M’tsamboro avec des implantations de poubelles dans différents quartiers publics. Puis, les participants poursuivront leur route jusqu’à la plage de Tsoha pour un barbecue suivi d’activités nautiques et de divertissement (kayaks, beach foot, beach volley), pour finir sur un fitness géant.
À l’occasion des Journées internationales des forêts, l’Office national des forêts et le service des ressources forestières du département de Mayotte organisent des événements en l’honneur des forêts mahoraises depuis le 15 avril et jusqu’au samedi 20. Plusieurs randonnées sont prévues tout au long de la semaine, et une journée d’animations est spécialement organisée pour les élèves de Mayotte. Plusieurs stands liés à la forêt sont à retrouver le vendredi 19 avril, de 8h à 12h, au jardin botanique de Coconi. Il sera par exemple possible de retrouver le jeu Jéjé Forêt, présenté par la fédération d’associations environnementales Mayotte Nature Environnement à son stand.
C’est un tout nouveau centre médical reparti sur trois niveaux et 1.100 m2 d’étendue qui sera inauguré ce samedi 20 avril, dès 9 heures 30, à Ouangani, au 28, rue École Barakani 2. Situé au centre de l’île, il y abrite la plus grande pharmacie déjà opérationnelle et poursuit, indique le Département dans un communiqué ce mardi, « la stratégie de décentralisation des soins, visant à réduire la pression sur Mamoudzou et à diversifier l’accès aux services de santé sur le territoire ».
Cet équipement privé, financé en collaboration avec des partenaires tels que la caisse d’épargne CEPAC, l’Agence française de développement (AFD), la commune d’Ouangani, et la communauté de communes centre ouest (3CO), est censé « améliorer significativement la qualité des soins pour plus de 50.000 habitants de la zone centre et centre-ouest de Mayotte ». Il représente un investissement total de 2.982 054 euros, dont 500.000 euros proviennent du conseil départemental.
Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outremer, ici lors de son dernier voyage à Mayotte avec le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, et le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.
Ce mardi, au cours d’une conférence de presse à Paris, la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux, a annoncé le lancement du deuxième volet de Wuambushu à Mayotte, en reprenant la dénomination « place nette » devenue récurrente au ministère de l’Intérieur et des Outremer, ces derniers temps (voir encadré). Jusqu’à la fin du mois de juin, l’exécutif a l’intention d’endiguer l’immigration illégale, l’insécurité et le marché informel en axant sur le logement insalubre.
Mass Youssouffa et Naftal Dylan Soibri ont présenté pour la première fois leur film « Koungou », sur le thème de la délinquance juvénile.
Le premier film 100 % mahorais, « Koungou », sur la délinquance juvénile, sortira lundi 29 avril, en avant-première, au cinéma Alpa Joe de Mamoudzou. Ses deux réalisateurs, Naftal Dylan et Mass Youssouffa, l’ont présenté à la presse ce mardi.
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La sortie officielle en salles à Mayotte aura lieu le 1er mai.
Les acteurs sont des jeunes issus de Koungou et de Majicavo. Il s'agissait de leur première expérience au cinéma.
Le film commandé par la mairie de Koungou via un appel à projets a été entièrement réalisé en local.
« La mairie voulait donner une lueur d’espoir », introduit Naftal Dylan Soibri, aux côtés de Mass Youssouffa, avant de lâcher « leur bébé ». Ce mardi 16 avril, les deux réalisateurs connus pour leur série « FBI Mayotte » présentent pour la première fois devant un public leur film « Koungou », au cinéma Alpa Joe. Une œuvre qui répond à un appel à projet de la commune qui a inspiré les artistes. La commande concernait initialement un court-métrage sur le thème de la délinquance juvénile. Mais pour ces co-auteurs, en quête de réalisme et d’authenticité, il était impossible de raconter cette ville en trente minutes. Ils prennent alors le pari de le faire en 1h35. Et si sur le papier, on sait dès le départ que l’histoire connaîtra une « bonne fin », le film, inspiré d’histoires racontées, n’écarte en rien le contexte compliqué de Mayotte.
Nous voilà donc embarqués dans les trajectoires de vie de Hakim et d’Isaak, lycéens à Koungou. Les deux personnages vivent à l’intérieur de bangas en tôle dans des villages frontaliers considérés comme ennemis à Mayotte : Koungou et Majicavo. L’un habite auprès de sa mère et son frère ; l’autre auprès de sa tante à qui il a été confié, encore enfant, par sa mère, arrêtée par la police aux frontières. Ce qui n’empêche pas, dès les premières images, de faire résonner ces mots : « Les choix que nous faisons construisent ce que nous sommes. » Et c’est ce que va démontrer l’entièreté du film, tout en révélant à quel point il est aussi facile et tentant pour un jeune de glisser dans la délinquance. Que cela soit pour le premier, aimé par sa famille et doué à l’école, mais qui ne peut pas se payer de fournitures scolaires. Ou l’autre, poussé à faire la manche après le lycée pour manger et, surtout, à qui on répète inlassablement qu’il est un « vaurien ». Jusqu’à ce que lui aussi pense qu’il ne vaut rien. « Rejoindre la bande », « faire partie de la famille » pour se sentir plus fort ou accepté dans un groupe devient une obsession.
« C’est le projet de notre vie »
La suite est une succession de choix qui deviennent des points de bascule. Différentes mains leur sont tendues. S’ils les saisissent, on leur dit qu’ils pourraient s’en sortir, éviter la case prison et parvenir à s’insérer. Et s’ils n’en veulent pas, s’enfoncer dans le cycle infernal des représailles. Alternant avec des vues aériennes, « Koungou » fait penser au film « La Haine », de Mathieu Kassovitz, mais dans un contexte propre à Mayotte. À ceci près, que celui-ci finit par montrer une issue favorable, même si le chemin est compliqué, car « tout réussit à celui qui croit ». Et à celui qui pardonne, donne-t-il comme leçon.
« Vous avez chopé juste », réagit un éducateur spécialisé, dans le public, une fois la séance terminée. « Merci d’avoir osé. D’avoir réhabilité aussi la puissance du pardon et de la famille, et mis en avant le travail social », ajoute Hugues Makengo, directeur de Mlezi Maoré qui prend notamment en charge des jeunes égarés dans la délinquance.
« C’est le projet de notre vie. On a donné tout ce qu’on a pu », reprend Naftal Dylan Soibri, la séance terminée. Il faut dire qu’en quasiment un an, le duo a dû écrire le scénario dès le mois de juin, faire les repérages, passer les castings parmi la population mahoraise, tourner les images avec les jeunes pendant les vacances scolaires en octobre, et tout monter pour livrer le film dans les délais. « On n’oubliera jamais le tournage, toutes les nuits blanches passées à écrire, monter, se prendre la tête », reprend le jeune homme de 31 ans.
« Quand on demandait aux jeunes de venir à 8h, ils venaient à 6h »
L’équipe se souviendra aussi du premier contact avec une caméra, avec ces jeunes issus des deux villages et qui se sont lancés, comme eux, dans la première expérience d’un film. « Ils se sont montrés super impliqués. Quand on leur demandait de venir à 8 heures, ils venaient à 6 heures », illustre Mass Youssouffa, 40 ans et issu de la banlieue de Marseille. « Même gratuitement, ils seraient venus. On les a poussés mais ils ne lâchaient pas […] On répétait de longues journées. Quand on devait faire des scènes de nuit, on devait les re-réveiller et ils étaient toujours d’attaque. » Et « hallucinés », note-t-il, d’être logés à l’hôtel et servis au petit-déjeuner le matin. « Ça les a sortis de leur quotidien. »
Ils espèrent que le film pourra « faire réfléchir quelques jeunes » et impulser un mouvement de la part des collectivités pour développer le cinéma à Mayotte, où il n’y a pas d’école et pourtant des jeunes « avec du potentiel avec tout ce qu’ils savent faire sur leur téléphone». Pour ce projet, les réalisateurs eux-mêmes n’y croyaient pas. C’est le premier virement des 100.000 euros promis par la mairie de Koungou qui leur a prouvé que c’était possible.
Les jeunes acteurs se découvriront quant à eux lors de l’avant-première, prévue le lundi 29 avril prochain, au même endroit. Le 1er mai marquera sa sortie officielle en salles à Mayotte. Mais il pourrait aussi par la suite être projeté dans plusieurs villes de métropole lors d’une tournée de deux à trois semaines, une fois le visa d’exploitation obtenu par le centre national du cinéma (CNC). Dans l’archipel, il pourra également être visionné par les scolaires, les plus grands avec le pass culture et pourquoi pas, comme suggéré dans le public, dans la prison de Majicavo.
Pour les dixièmes Trophées mahorais de l’entreprise, le jury a retenu cinq sociétés qui ont eu une année 2023 bien remplie. Votez pour désigner les lauréats jusqu’au dimanche 21 avril sur le site entreprise.yt.
Banga au chocolat
Présent à Combani depuis quatre ans, le Banga au chocolat transforme le café et le cacao, en partenariat avec l’association de producteurs Café Cacao Maoré. « L’idée était de faire renaître cette filière à Mayotte », explique Valérie Ferrier, une des fondatrices, qui est agricultrice depuis quinze ans. Les producteurs se sont donc mis à replanter du café et du cacao, en partenariat avec le lycée agricole de Coconi. En attendant que le tout pousse, le Banga au chocolat a, dès le départ, commencé à travailler sur la transformation de ces produits, en utilisant des fèves venues de Madagascar. « C’était important pour nous de travailler directement sur la transformation pour pouvoir relancer la filière café et chocolat », insiste Valérie Ferrier.
C’est en 2022 que la première tablette au cacao mahorais et parfumée à la vanille mahoraise est produite en petit lot, grâce aux cacaoyers qui étaient déjà plantés avant le lancement de la structure. En 2023, le Banga au chocolat a enchaîné et sorti sa première tablette au seul cacao de Mayotte, pour avoir le pur goût des fèves, à 70%. Ces efforts ont été récompensés par une participation aux Talents gourmands du Crédit Agricole Réunion Mayotte, l’année dernière, une compétition dont le Banga au chocolat est ressorti lauréat. Les produits de l’entreprise ont également été présentés au salon de l’Agriculture, à Paris.
Le Banga au chocolat est en train de travailler sur une prochaine tablette au cacao de Mayotte avec des éclats de café mahorais. Un bel hommage pour relancer ces deux productions sur l’île.
ND Production
Cette année, ND Production, du nom de son fondateur, Naftal Dylan, propose un projet de long-métrage. Il s’agit du film « Koungou, qui sortira normalement à partir du 1er mai. L’année 2023 a été grandement occupée par l’écriture, les castings et le tournage de ce film avec des jeunes issus des quartiers défavorisés. À ce tournage, se sont ajoutés ceux des spots publicitaires habituels pour des entreprises.
Après ce long-métrage qui devrait marquer l’année 2024, ND Production continue sa lancée dans des projets ambitieux. « Plus on avance, plus on veut se concentrer sur les grosses productions, comme les films et séries », affirme Naftal Dylan, qui s’est fait connaître sur l’île avec la série policière FBI Mayotte. En partenariat avec Mayotte la 1ère, l’entreprise souhaite se lancer dans de gros programmes de divertissement télévisés, avec des émissions de quarante à cinquante minutes. « On veut offrir aux Mahorais des grandes émissions de divertissement, car il n’y en a pas vraiment sur le territoire », explique le jeune réalisateur. Si avec les barrages, la mise en place de ces projets a pris un peu de retard, il se pourrait bien que Mayotte connaisse bientôt son propre Top Chef ou Koh Lanta…
Maore Jet
Créé en 2018 en Petite-Terre, Maore Jet ne cesse d’ajouter des activités à son panel bien chargé. Le centre de loisirs maritimes qui propose déjà jet ski, bouée tractée ou encore flyboard vient d’agrandir son cheptel de matériel, pour toujours plus de divertissements dans le lagon. « Commandés avant les barrages, on vient de recevoir des kayaks transparents, des stand-up paddles, des pédalos et des vélos qui permettent d’avancer sur l’eau », se réjouit Oissioun Bahedja, gérant de l’entreprise. Les clients peuvent désormais faire du kayak tout en admirant la beauté du lagon et ses tortues marines. Le prestataire propose aussi des promenades dans la mangrove. Le vélo, lui, flotte grâce à deux boudins et avance grâce à une hélice rattachée aux pédales. Si l’entreprise en a déjà commandé quatre, elle mise sur cette nouvelle activité et va en recevoir dix autres, dont des tandems et certains avec des paniers devant pour pouvoir emmener ses animaux. Pour Oissioun Bahedja, il était important de proposer une activité respectueuse de l’environnement et de la biodiversité du lagon. Si avec les grèves, la société a dû se séparer de trois salariés, elle est confiante dans le fait de remonter la pente grâce à l’ensemble de ces nouvelles activités.
À côté de cela, l’entreprise est en train d’entreprendre les démarches pour pouvoir vendre des jus maison, afin que les clients puissent profiter d’une pause bien méritée après toutes les activités proposées par Maore Jet.
Caza Pièces Auto
Venir à bout des véhicules hors d’usage (VHU) à Mayotte, c’est la mission que s’est donné Caza Pièces Auto, seul centre VHU agréé de l’île. Chaque année, ce sont entre 1.500 et 2.000 carcasses de voitures qui s’ajoutent au bord des routes, déjà encombrées par environ 3.000 d’entre elles, qui sont dangereuses et polluantes en raison des matières toxiques qu’elles contiennent. Si avant, l’entreprise venait les récupérer avant de les dépolluer et d’enlever tout ce qui n’était pas de la ferraille, pour pouvoir les envoyer chez Enzo Recyclage, elle peut désormais opérer toute la prise en charge jusqu’à la mise en conteneur à destination de La Réunion.
En effet, en novembre 2023, Caza Pièces Auto s’est doté d’une presse qui lui permet de compacter tous les matériaux ensemble, une fois la carcasse dépolluée de ses fluides, batterie, moteur ou encore roues. « On peut désormais compacter une vingtaine de véhicules par heure. A ce rythme, on espère pouvoir endiguer le problème des VHU à Mayotte », explique Moos Boina, qui prévient quand-même que cela prendra du temps. Caza Pièces Auto peut ensuite les envoyer directement à La Réunion ou dans l’Hexagone, où les cubes de voitures sont placés dans des broyeurs, qui par un système d’aimants, peuvent séparer les matières, qui peuvent ensuite être valorisées. Et cette étape pourrait bientôt être effectuée sur le sol mahorais, grâce à l’entreprise, qui a commandé une machine de ce type. Le travail de Caza Pièces Auto pourrait donc bien permettre à Mayotte de devenir indépendante en matière de traitement des VHU.
Exploitation agricole Avice
À Hajangoua, l’exploitation agricole Avice a multiplié les activités depuis sa création en 1998. La ferme fait tout de A à Z, que ce soit en termes de production laitière et de production de viande. De l’élevage à la vente, en passant par l’abattage et la transformation, l’entreprise veut s’assurer d’offrir les meilleurs produits possibles à ses clients. A côté, on y cultive également du riz paddy depuis plus de sept ans. Tous ces produits sont également mis à disposition directement dans le restaurant de l’exploitation, le Miam-Miam, ouvert il y a trois ans. Les clients peuvent y découvrir et déguster des plats traditionnels.
Pour partager cette pratique de la terre à l’assiette, Irène Corine Avice, la gérante de l’exploitation, organise des visites de sa ferme, que ce soit auprès des scolaires ou des clients lambda. Un agrotourisme qui a pour but de faire naître des vocations, notamment chez les jeunes. Pour l’agricultrice, la prochaine étape est de développer et agrandir son exploitation. « On compte mettre en place un gîte dans un endroit complètement agricole et accueillant », annonce-t-elle.
En voulant faire une manœuvre et pensant que tous les plongeurs étaient vers l’avant du bateau, le directeur de plongée n’a pas vu qu’il restait la victime derrière. Photo d’illustration
Le soir du 8 novembre 2019, la jambe d’un plongeur s’est retrouvée coincée dans l’hélice d’un bateau, dans l’ouest de Mayotte, lui occasionnant 30 jours d’ITT. Ce mardi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, la victime rejette la faute sur le directeur de plongée qui a fait marche arrière sans s’assurer qu’il n’y ait personne derrière. De l’autre côté, le moniteur de 36 ans affirme que la consigne était de se rendre vers l’avant du bateau dès l’entrée dans l’eau et qu’il lui était impossible de voir le plongeur. Le délibéré sera connu la semaine prochaine.
L’animosité ne s’est pas manifestée au moment de l’accident, les deux protagonistes le reconnaissent. Elle est antérieure. Au début du mois de novembre 2019, un groupe participe à un stage de plusieurs jours dans un club de plongée du nord de Mayotte. La victime, originaire de l’ouest de la France et expérimentée, doit passer cinq jours avec le même directeur de plongée âgé à l’époque de 32 ans. « J’ai dû jouer les gendarmes. Ils n’écoutaient pas les consignes. Ils ont sans doute mal pris le fait d’être cadré par quelqu’un de plus jeune », estime celui qui est âgé maintenant de 36 ans. Le 8 novembre, trois plongées sont prévues, dont la dernière en nocturne. Selon le prévenu, la manœuvre consiste alors à s’approcher du tombant, pas trop près pour que l’embarcation ne s’échoue pas sur le platier ni trop éloigné pour ne pas désorienter ceux qui descendent. Ils sont alors huit à se préparer à se mettre à l’eau. Un duo et deux palanquées (groupes) de trois doivent se rejoignent devant le bateau. Le plongeur expérimenté se trouve sur le boudin du semi-rigide côté tribord quand il bascule, quelques secondes après les autres. « La consigne était qu’ils s’éloignent du bateau puisqu’ils se dirigent alors vers l’avant », explique le jeune homme de nouveau à la barre du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi.
Sans prévenir et craignant de trop s’approcher du platier, le directeur de plongée qui était à la barre (du bateau cette fois) a voulu reculer un peu le bateau, sans qu’il ait possibilité de voir, dit-il, avec l’obscurité. Est-ce cette manœuvre qui a déséquilibré le mouvement du plongeur ? Ou ce dernier n’a pas fait l’effort de s’éloigner ? La finalité est que sa jambe s’est retrouvée dans l’hélice et que celle-ci lui a provoqué une large entaille à la cuisse. « Je n’ai jamais ressenti une telle douleur. J’ai vu ma mort arriver», raconte celui qui a dû être évasané vers La Réunion. Après sa convalescence sur l’île de La Réunion, son interruption temporaire de travail (ITT) étant estimée à trente jours, l’homme a entrepris de déposer plainte.
« Le pilote raconte n’importe quoi »
Plus de quatre ans plus tard et malgré une plainte au départ classée sans suite, les deux hommes se retrouvent donc dans la même salle d’audience. Ils y livrent toujours la même version. L’un accuse le directeur de plongée d’avoir fait une manœuvre périlleuse, provoquant « les blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ». Son avocat, maître Bertrand Salquain, lui-même plongeur, émet l’hypothèse que « le pilote raconte n’importe quoi et continue aujourd’hui ». Il rappelle que celui-ci doit assurer la sécurité des clients « du début à la fin de la plongée ». Il demande qu’il soit condamné à payer solidairement avec l’assureur plus de 47.700 euros à son client, ainsi que 300 euros pour une expertise médicale a dû lui-même payée. La procureure adjointe, Françoise Toillon, fait remarquer que le prévenu « n’a pas pris la précaution, ne s’est pas assuré de la sécurité des plongeurs ». Pas opposé à ce qu’il continue son activité en raison d’une absence d’antécédents, elle requiert une peine d’un mois de prison avec sursis et de 3.000 euros d’amende. Pour maître Mélanie Trouvé, avocate du directeur de plongée, il est difficile de le condamner pour avoir enfreint une règle qui n’est pas clairement établie et avance que « personne ne sait comment c’est arrivé ». Demandant la relaxe, elle souhaite qu’il n’y ait pas de mention au B2 si une condamnation était finalement décidée.
Pour cela, il faudra attendre le mardi 23 avril, jour du délibéré.
Une sexagénaire relaxée dans une affaire de logements indignes
« L’enquête n’a pas établi que les gens que vous hébergez n’étaient pas de votre famille », annonce Aline Charron. La famille de l’habitante de Kani-Kéli jugé ce mardi pousse un soupir de soulagement. La coco de 61 ans échappe à la condamnation. En effet, elle devait répondre « d’une aide au séjour irrégulier d’étranger ayant pour effet de le soumettre à des conditions incompatibles avec la dignité humaine ». C’est d’abord le service éducation de la municipalité de Kani-Kéli qui a soulevé le problème avec une adresse citée régulièrement comme domicile de plusieurs enfants scolarisés dans la commune. Sur place, ce sont effectivement des bambins qui attendent gendarmes et policiers du GIR (Groupe interministériel de recherches), lors de la perquisition de logements déclarés insalubres, le 2 octobre 2023. Car les adultes, en bonne partie en situation irrégulière, ont pris la fuite. Ceux qui sont restés sur place (les forces de l’ordre ont compté 15 logements et 63 couchages) démentent le paiement d’un loyer, mais plutôt une participation aux factures d’eau, « entre 20 et 25 euros par mois ».
La propriétaire de la parcelle vit également à cet endroit. Arrivée à Mayotte en 1996, cette Anjouanaise était mariée avec un Mahorais aujourd’hui décédé. Elle partage le terrain avec l’une de ses filles aujourd’hui en métropole. Celle-ci se défend d’être une marchande de sommeil et avance l’argument qu’il s’agit que des gens issus de sa famille, ajoutant qu’elle ne touche pas de loyers. Un point que ne réfute pas Françoise Toillon (il n’y a pas de preuves ou de déclarations en ce sens), mais la représentante du Parquet indique que des services sont rendus comme la réalisation de menus travaux. Elle requiert quatre mois de prison avec sursis et la confiscation de la somme de 1.749 euros trouvés dans sa case en tôle. Pour maître Jean-Baptiste Kondé, il ne s’agit ni plus ni moins que de « solidarité familiale ».« Heureusement que Madame ne couvre pas la majorité des charges », plaide-t-il, à propos des sommes versées. Celui-ci obtient finalement la relaxe de sa cliente.
Les Comores n’arrivent pas à endiguer l’épidémie de choléra, notamment à Anjouan où 25 morts sont comptabilisés depuis début mars.
En en un mois et dix jours, l’île d’Anjouan, a enregistré à elle seule, vingt-cinq décès, faisant grimper à quarante-trois, le nombre de victimes sur le plan national, depuis que l’épidémie a été déclarée officiellement, le 2 février. 267 patients sont actuellement hospitalisés.
L’Union des Comores est-elle en train de vivre le pic de l’épidémie du choléra ? En analysant les données de ces cinq derniers jours, les autorités sanitaires ont de quoi s’inquiéter au vu de l’évolution de la maladie, qui fait beaucoup de ravage à Anjouan. Île la plus densément peuplée des Comores, Anjouan, fait face à une explosion de cas et du nombre de décès (25 depuis le 6 mars). Du 11 au 16 avril, on déplorait presque quatorze morts, selon les bulletins publiés par le ministère comorien de la Santé. Pour limiter les dégâts, le gouvernement a par conséquent formulé une requête en vue d’obtenir auprès de ses partenaires des doses de vaccins. « Nous travaillons dessus afin de soumettre le premier draft cette semaine », a confirmé une source gouvernementale. Une fois que la demande sera achevée, la procédure veut que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prenne le relai.
Après le feu vert des autorités, l’OMS devra à son tour mobiliser ses moyens et ses partenaires pour trouver au plus vite un lot de vaccins destinés aux Comores. Combien de temps cela va prendre ? Difficile de répondre. Il faut savoir qu’avant la flambée des cas, des partenaires extérieurs avaient essayé de convaincre le gouvernement pour qu’il acquière des vaccins pour la prévention, sans succès. Avec moins de districts touchés, et des cas insignifiants, les doses (elles sont administrées par voie buccale) auraient aidé à contenir le choléra. A l’époque, il y avait la possibilité d’obtenir au minimum 700.000 doses. Cette quantité reste toujours d’actualité maintenant que l’épidémie est classée au niveau trois ?
Manque d’eau, volontaires délaissés
En attendant, le ministère de la Santé devra soigner les malades avec les deux traitements disponibles couverts par le gouvernement à savoir le Ringerlactate (sérum injectable) et l’antibioprophylaxie. Si un mois après la déclaration des premiers cas, l’épidémie semblait contrôlable, force est de constater que tout va de mal en pis ces dernières semaines. En deux mois, le bilan sur le plan national s’élève à 43 victimes. Ce chiffre illustre à lui seul à quel point la maladie se propage très vite, comparé au dernier épisode qu’a connu le pays, il y a 17 ans. En 2007, après onze mois de choléra, sans moyens conséquents de riposte, les Comores avaient juste comptabilisé 29 victimes. A Anjouan, la dernière des trois îles indépendantes à enregistrer un cas positif, la population est fortement touchée. Du 13 au 14 avril, les services ont recensé 230 nouveaux cas. « Malgré l’absence de tests rapides là-bas, les médecins dès qu’ils constatent les symptômes, notamment les vomissements ou la diarrhée, ils rajoutent le patient sur leur liste. A la Grande Comore, en revanche, ils se contentaient des résultats des TDR. Ce qui fait beaucoup d’entre nous pensons que les cas sont sous-estimés », a glissé un spécialiste sanitaire qui déplore un manque d’encouragement en faveur des volontaires mobilisés durant cette épidémie. Autre facteur qui pénalise les habitants dans certaines localités anjouanaises, le manque d’eau. La plupart des riverains font la vaisselle, lavent leurs habits, se baignent dans les rivières. Cela augmente incontestablement le risque de contamination.
Or, la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) n’a toujours pas proposé d’alternative à ces communautés. Même les citernes offertes par le projet Compass ne sont pas installées. Le déni de la maladie chez une partie de la population contribue par ailleurs à la propagation de celle-ci. A lire le dernier bulletin du ministère concerné, sur les 43 décès répertoriés, 31 sont communautaires. Les victimes mettent du temps avant de se rendre dans les centres hospitaliers. « Le pays a constaté un pic lors de la quinzième semaine. Cela est probablement lié à la mobilité de la population sans respect de mesures de lutte à la fin du mois de ramadan et le jour de la fête de l’aïd surtout au niveau de l’île d’Anjouan. Il y a aussi une insuffisance des ressources humaines pour la prise en charge des cas, les investigations des cas confirmés et le suivi des contacts des cas confirmés », relèvent les autorités comoriennes, qui précisent dans le document retraçant l’évolution de l’épidémie que les hommes sont davantage touchés que les femmes.
Mansour Kamardine demande à nouveau le « rideau de fer »
Mansour Kamardine, député de la deuxième circonscription de Mayotte.
Député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine suit de près l’évolution de l’épidémie de choléra aux Comores, une dizaine de cas en provenance du pays voisin ayant été recensés à Mayotte. « Après l’augmentation des cas de choléra importés des Comores et d’Afrique continentale à Mayotte ces derniers jours et les premiers cas de choléra transmis directement à Mayotte, il y a urgence mettre en place le « rideau de fer en mer » promis par le gouvernement », réitère-t-il.
Il alerte sur les risques dans les bidonvilles pour cette bactérie qui se transmet par les matières fécales (et donc une mauvaise hygiène des mains). Alors que le point public qu’il demande est désormais en vigueur, il souhaite « qu’une information publique et précise soit communiquée sur la date d’effectivité du « rideau de fer en mer » supposé rendre hermétique l’accès clandestin par mer à Mayotte, car tous les jours, depuis les annonces gouvernementales, des kwassas accostent sur le littoral du 101ème département ».
Environ 200 cases en taules sont ciblées par l’opération de décasage de Doujani 2 (Mamoudzou), à proximité de la carrière.
Peu avant que le deuxième volet de l’opération Wuambushu, rebaptisé « place nette », soit annoncé depuis Paris par Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outremer, les démolitions de cases insalubres ont commencé ce mardi sous les coups de 8h30, à Doujani. « Plus de 200 sont concernées », indique la préfecture de Mayotte.
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Les engins de chantier ont quitté le terre-plein de M’tsapéré vers 7h30 en direction de la carrière.
Le convoi était escorté par la gendarmerie mobile. Des tirs de grenades lacrymogènes ont été entendus.
Les services de l’Etat et les élus de Mamoudzou sont arrivés vers 8h40 sur place.
Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, était présent pour constater les premières démolitions.
Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, et son adjoint à l’aménagement, Hamidani Magoma, ont fini leur déplacement en se rendant sur la place en face de la mosquée de Doujani, où se trouvent les enquêteurs sociaux.
Dès 6h, ce mardi matin, les engins de chantier se préparaient sur le terre-plein de M’tsapéré, à Mamoudzou. Une heure et demie plus tard, un premier véhicule de la gendarmerie mobile partait en éclaireur vers la carrière de Doujani 2. Peu après, le convoi d’une dizaine de camions, suivi de près par une autre unité de la gendarmerie mobile, s’enfonce à son tour sur la route de terre qui conduit aux cases en tôle qui doivent être détruites. D’après l’arrêté du 2 janvier 2024, 199 habitations sont concernées, « plus de 200 », indique la préfecture de Mayotte.
Sous les regards silencieux et observateurs des habitants du quartier, les véhicules s’avancent doucement sur la route escarpée qui mène à la carrière. Des enfants jettent sans grande conviction de petits morceaux de gravier en direction du camion des gendarmes, qui poursuit son chemin. Des bruits de grenades lacrymogènes se font entendre un peu plus loin, mais le cortège continue pour arriver vers 8h30 là où le décasage doit commencer.
« On va accompagner ceux qui veulent l’être »
Les différents engins de chantier sont déchargés des camions au fur et à mesure au niveau du virage juste avant de rejoindre la rue de la Carrière. La presse ne peut pas s’avancer plus loin, et ne pourra qu’entendre les machines entamer leur travail et voir un groupe de jeunes s’enfuir un peu plus loin dans les hauteurs. « Je suis venu voir s’ils allaient détruire ma maison », explique un habitant, qui a suivi le convoi avec nous. Son logement n’étant pas numéroté, il est sauf.
Une dizaine de minutes après le début des démolitions, un second cortège, de voitures cette fois, arrive, transportant le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, et son adjoint à l’aménagement, Hamidani Magoma. « Certains habitants qui ont construit ici ont demandé qu’on leur laisse un jour de plus pour pouvoir casser leur banga et récupérer les tôles. On leur a demandé de ne pas reconstruire au même endroit, ils ont dit « oui », donc on les a aidés. Car samedi, lors de notre réunion avec la population, certains étaient très aidants. Ce projet-là, c’est leur projet. Donc voilà, ils sont aidants, on les aide. On va accompagner ceux qui veulent être accompagnés, c’est important pour nous », détaille ce dernier, tandis que la préfecture n’a pas souhaité faire de déclaration avant la prise de parole de la ministre déléguée aux Outremer Marie Guévenoux en fin de matinée. Ce samedi, le maire de Mamoudzou avait en effet improvisé une réunion avec la population, dans le but de la rassurer sur le relogement.
Pour l’heure, la préfecture n’a pas encore communiqué les chiffres concernant le nombre de familles concernées, de celles éligibles à une solution de relogement et de celles l’ayant acceptée. Après une petite trentaine de minutes, les élus et les services de l’État sont repartis en direction de la place en face de la mosquée de Doujani, où se trouvent les enquêteurs sociaux. Là, Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l’habitat illégal à la préfecture, a détaillé au préfet le travail d’enquête sociale réalisé dans le cadre de cette opération. Vers 9h20, ce dernier ainsi que le maire et l’adjoint de Mamoudzou sont partis à bord de leurs véhicules, suivi à quelques minutes près par un camion revenant de la carrière, transportant des tôles.
La tension dans le quartier n’est pas redescendue de la journée et des affrontements entre forces de l’ordre et des bandes de jeunes ont continué jusque dans l’après-midi. Ils pourraient se réitérer dans la soirée. À 20h, la préfecture a annoncé sur ses réseaux sociaux six interpellations d’individus hostiles à cette opération.