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Comores : Le Fokker-50 de Rkomor a repris ses activités

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Après plusieurs séries de crevaison de pneus de son Fokker 50, survenus ces derniers mois, la compagnie Rkomor a dû se plier aux exigences de l’agence comorienne de l’aviation civile et de la météorologie, qui avait réclamé, mi-mars un contrôle technique de l’aéronef.  

Après presque un mois d’inactivité, le Fokker-50 de la compagnie comorienne Rkomor peut à nouveau assurer des liaisons domestiques entre les îles de l’Union. La décision de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) est tombée depuis le 7 avril, a-t-on appris de sources sûres. Début mars, le gendarme de l’aviation civile comorienne avait interdit à cet aéronef d’une capacité de 52 places, de poursuivre ses rotations pour des raisons de sécurité. En effet, le 19 février dernier, alors qu’il tentait d’amorcer un atterrissage, à l’aérodrome de Ouani, sur l’île d’Anjouan, l’appareil a eu une crevaison de pneus, accompagnée d’une de sortie de piste. L’incident n’avait pas fait de blessés ni côté passagers encore moins chez les membres d’équipage. Seulement, ce même aéronef n’était pas à son premier incident du genre. Ainsi, l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie avait interdit toute exploitation du Fokker-50, le temps de subir un contrôle à l’extérieur. La compagnie Rkomor, s’était pliée sans résistance.

L’avion avait donc été envoyé à Nairobi, au Kenya, depuis le 27 mars dans un centre de maintenance agréé par l’Anacm. Il y passera près de dix jours de contrôle. Le vol n’a été rapatrié que le 7 avril. Visiblement, la visite est approuvée par le gendarme de l’aviation comorienne de l’aviation civile qui a délivré une autorisation d’exploitation. « Le centre dans lequel ils se sont rendus pour l’entretien est reconnu par l’Anacm. Après la maintenance, nous avons reçu la liste des travaux effectués et le certificat de remise en service délivré par ce centre, documents à l’appui. Donc c’était suffisant. Nous n’avions pas à procéder à d’autres inspections supplémentaires », juge une source haut placée de l’Anacm qui a précisé que toutes leurs exigences avaient été respectées.

Vols régionaux

« Nous avions prévu de faire monter à bord un de nos pilotes pour observer leur façon d’amorcer l’atterrissage mais notre pilote expérimenté se trouve à en dehors du pays et suit une formation. Nous leur avons fait savoir qu’ils doivent faire des entrainements sur la procédure d’approche sur les pistes des aéroports des Comores surtout Anjouan et Mohéli », a ajouté notre informateur. A en croire un responsable de la compagnie Rkomor, leur appareil effectuera ses premières rotations domestiques à partir de ce jeudi. « Puisque la demande n’était pas forte, nous avions gardé le LET410 pour le transport des passagers souhaitant se rendre dans les îles », a expliqué le responsable ajoutant que désormais, leur Fokker va commencer à desservir des villes régionales comme Mombassa, dont le premier vol inaugural est prévu ce 18 avril. L’archipel de Zanzibar et la Tanzanie auraient aussi donné leurs accords pour que Rkomor s’y rende avec des passagers, a révélé notre source. En raison de l’état de la piste de Bandar Salam et celle de Ouani, en partie jugé responsable des multiples crevaisons de pneus de l’aéronef, la compagnie comorienne pourrait mettre l’accent sur les vols régionaux afin d’éviter le maximum ces incidents. De septembre 2023 au mois de février dernier, le plus gros avion de Rkomor a été victime de trois crevaisons de pneus, surtout à Mohéli et à Anjouan, toujours durant les atterrissages. Le 14 mars, le petit aéronef a été contraint d’opérer un demi-tour pour atterrir en urgence à l’aéroport de Moroni-Hahaya, alors qu’il était attendu à l’aérodrome de Ouani. Même s’il s’est avéré que la panne à l’origine de cette décision n’en était pas une, mais la médiatisation via les réseaux sociaux de tous ces incidents répétitifs, suscitait des interrogatoires d’ordre sécuritaire. Mais à lire cette autorisation devirée par l’Anacm, il n’y a pas lieu de se faire du mauvais sang. Avec Precion Air, qui effectue seulement deux rotations par semaine, les Comoriens auront donc le choix entre les deux compagnies.

Marine Le Pen sur son terrain à Mayotte avant les élections européennes

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Daniel Zaïdani, conseiller départemental du canton de Pamandzi, traduit pour Marine Le Pen les propos d’une femme mahoraise sur la place de la République à Mamoudzou.

Tout au long du week-end, Marine Le Pen était à Mayotte pour soutenir la candidature de Jordan Bardella aux élections européennes du 9 juin. La cheffe de file des députés du Rassemblement national a profité de son déplacement pour surfer sur ses sujets de prédilection, dont la lutte contre l’immigration clandestine fait intrinsèquement partie.

Dans le cadre de sa tournée en outre-mer en vue des élections européennes, Marine Le Pen s’est rendue, deux jours durant, à Mayotte, après une escale à La Réunion. Celle qui est actuellement la cheffe de file des députés du Rassemblement national a atterri, samedi matin, à l’aéroport Marcel-Henry avec deux objectifs affichés : voguer sur les problématiques migratoires en vigueur à Mayotte, mais aussi rappeler que le président de son parti, Jordan Bardella (venu à Mayotte en décembre 2022), brigue un second mandat à Strasbourg.

Une centaine de personnes ont assisté à un meeting de la cheffe de file des députés Rassemblement national à Cavani.

Chaudement accueillie durant son séjour, Marine Le Pen a aussi profité de ce week-end sur l’île aux parfums pour revenir sur les propos controversés de l’extrême-droite allemande, incarnée par l’Alternative für Deutschland (AfD), au Parlement européen. Ces derniers, qui constituent par ailleurs un allié de poids du Rassemblement national à l’échelle européenne, ont estimé le mercredi 17 avril dans une question écrite adressée à l’assemblée parlementaire allemande que la France devait « restituer l’archipel de Mayotte à l’Union des Comores ». Ce qui n’avait pas manqué de faire réagir Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des outre-mer sur X (ex-Twitter) au lendemain. « Le Rassemblement national n’aime pas Mayotte », taclait la ministre déléguée.

Embarrassée, Marine Le Pen a tenté de tempérer en indiquant qu’elle envisageait une scission avec cet allié politique historique de son parti.  « L’AfD ferait mieux de s’occuper des problèmes de l’Allemagne et je suis fâchée de cette situation », a assuré la dirigeante du RN à son arrivée à l’aéroport. « Je vais leur expliquer la raison pour laquelle les Mahorais ont par trois fois déjà exprimé leur souhait d’être Français », a-t-elle ajouté.

Au chevet des habitants de Cavani

Le même jour, celle qui réclame la fin du droit du sol à l’échelle nationale, pas qu’à Mayotte, s’est rendue à Cavani, dans la commune de Mamoudzou, où les tensions autour des migrants d’Afrique continentale se cristallisent. Face à une centaine de personnes, elle y a tenu un meeting d’une heure – décrit comme un « échange avec les collectifs civils » dans son programme – au cours duquel les critiques acerbes de la politique des gouvernements successifs sous la présidence d’Emmanuel Macron n’ont pas manqué.

Quelques membres du collectifs mobilisés pour le démantèlement du camp de migrants en place sur le stade de Cavani se sont succédé au micro avant de lui laisser la parole. « Je réitère que les Mahorais vous ont donné leur confiance et je pense que cette fois-ci encore ils seront au rendez-vous », a déclaré Safina Soula, porte-parole du collectif des citoyens de Mayotte 2018 et l’une des représentantes des Forces vives.

Marine Le Pen, plébiscitée par les membres des différents collectifs, a d’abord qualifié la première opération Wuambushu « d’échec ». Puis, comme un contre-pied à la prise de position de l’AfD, elle a vertement blâmé la politique étrangère des Comores et les aides françaises dont bénéficient le pays. « Il va falloir siffler la fin de récréation, parce que si on ne le fait pas, Mayotte n’a pas d’avenir », a-t-elle ajouté sur une petite scène, aux côtés du conseiller départemental du canton de Pamandzi, Daniel Zaïdani, et du député européen RN, André Rougé.

Si le premier, considéré comme un des élus mahorais dont elle est le plus proche, était pressenti pour les élections européennes (il pourrait perdre son éligibilité dans le procès des concerts de Sexion d’Assaut), seul Saïdali Boina Hamissi, délégué départemental du RN à Mayotte, devrait figurer sur la liste de Jordan Bardella, le 9 juin.

Marine Le Pen en mission reconquête à Mayotte

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Marine Le Pen, ce samedi 20 avril, sur la Place de la République à Mamoudzou.

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle de 2022, est arrivée à Mayotte ce samedi 20 avril à 8h20, après trois jours passés à La Réunion. Une visite politique au cours de laquelle la cheffe de file des députés du RN compte avancer ses pions en vue des prochaines élections européennes. La liste de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national depuis 2021, caracole dans les derniers sondages à près de 30% des intentions de vote. Ce qui laisse un boulevard à Marine Le Pen, qui avait obtenu 59,1% des voix des électeurs mahorais au second tour des dernières élections présidentielles en 2022, pour dérouler son discours anti-immigration et consolider sa base électorale. Cette dernière échangera ce samedi avec les conseillers départementaux de Mayotte à 14h30 avant de se rendre au stade Cavani pour rencontrer les collectifs civils, selon son programme. Au lendemain, ce dimanche 21 avril, Marine Le Pen consacrera sa matinée à l’écoute des problématiques des pêcheurs et des agriculteurs mahorais. A 9h15, elle se rendra au hall des pêcheurs à M’tsapéré avant de visiter une exploitation agricole. Son passage éclair à Mayotte se conclura par une rencontre avec des collectifs civils au carrefour de Ngwézi, un des principaux points de blocage au cours de la dernière crise sociale.

Un préavis de grève déposé à l’Université de Mayotte

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1. L’intersyndicale représentant le personnel (enseignant, non-enseignant et administratif) a déposé un préavis de grève par lettre au président ce jeudi 18 avril. Une grève illimitée devrait débuter dès mercredi 24 avril.

L’intersyndicale du campus de l’Université de Mayotte (ex-CUFR), CGT et Snesup-FSU, a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un commencement dès le mercredi 24 avril. Ce « mécontentement général » de l’équipe pédagogique et administrative, mais aussi présent chez les élèves, est lié à l’organisation de l’Université.

« C’est de plus en plus ridicule de travailler », s’essouffle presque Damien Devault, maître de conférences à l’Université de Mayotte et représentant de personnel, après avoir énuméré toute une liste de mécontentements pour expliquer la grève à venir. L’intersyndicale, CGT et Snesup-FSU, de l’Université de Mayotte à Dembéni a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un début le mercredi 24 avril, sans connaître encore la forme qu’elle prendra.

Le ras-le-bol est « général » et couve depuis la fin des barrages. « Quand on est revenu, il n’y avait pas d’eau, pas de clim, pas d’électricité, pas d’internet, pas d’imprimante et des grenades lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre qui n’avaient pas explosé sur le plateau sportif alors qu’on nous demande d’emmener les élèves faire du sport dessus », commence-t-il par pointer. Mais si les conditions d’accueil sont « indignes pour les enseignants et les élèves » selon lui, ce n’est pas lié qu’à un contexte (crise de l’eau, violences et barrages) mais aussi à l’organisation de l’Université toujours selon lui. « Année après année, les conditions d’exercice s’effondrent », déplore celui qui est arrivé en 2019.

Contacté, le directeur de l’Université de Mayotte, Abal-Kassim Cheik-Ahmed, indique qu’il est « disponible » à rencontrer les représentants. Une rencontre réclamée par l’intersyndicale, par deux courriers, doit déjà se dérouler le mardi 30 avril.

Il dénonce une direction ayant embauché des contractuels agrégés en août mais qui n’auraient signé leur contrat qu’en avril. Mais aussi des évolutions de carrière entravées par des soucis administratifs qui ne permettent pas de comptabiliser correctement auprès de l’Éducation nationale les années travaillées, faute d’attribution de numéro d’identification de l’Éducation nationale (Numen), pour les personnels non-enseignants. Il note également des lenteurs dans le travail des délégations de signatures comme pour signer des ordres de mission qui permettent les déplacements temporaires. Des déplacements « sans véhicule de fonction et pour lesquels on paie notre essence ». « Et c’est tellement compliqué de faire valoir nos droits au remboursement que beaucoup de gens renoncent », ajoute-t-il.

« Des protocoles tordus »

Il évoque aussi des « protocoles tordus » comme la demande à un enseignant, parti en sortie scolaire avec des étudiants, de transporter avec lui un « semi-broyeur pour permettre de faire leurs besoinsEst-ce que vous avez déjà fait une sortie scolaire avec un enseignant qui se balade avec ça ? »

Le manque de locaux et de matériels attise aussi la colère. Pour 1.700 élèves, le site de Dembéni dispose de quatorze salles de classes normales, trois de travaux pratiques et trois salles d’information. « Le site est trop petit », insiste le syndicaliste, ce qui conduit à devoir dispatcher les élèves et les enseignants en d’autre lieux comme à Ouangani, au collège de Dembéni, au lycée de Tsararano… « Et on supprime de plus en plus de classes pour y installer des bureaux », critique Damien Devault. Des nouveaux bureaux installés à destination d’une administration et non pour les enseignants-chercheurs alors que « beaucoup d’entre eux n’en ont pas ».

Dans des remarques recensées par l’équipe pédagogique et que nous avons consultées, un grand nombre d’étudiants se plaignent aussi, anonymement, de problèmes de matériels et numériques récurrents (sur les ordinateurs, manque de prises électriques, vidéoprojecteurs qui dysfonctionnent), d’un manque de toilettes pour le nombre d’étudiants, de salles de cours et climatisées. Ils dénoncent aussi l’absence de portes pour les douches communes, un plateau sportif qui ne permet pas de se protéger de la pluie et du soleil, une bibliothèque pas suffisamment grande, etc.

« Peur de donner son avis »

Les élèves font aussi part d’un manque d’organisation administrative qui s’ajoutent à un stress, des angoisses, un épuisement liés à la formation et le contexte de violences à Mayotte. Mais également, noir sur blanc, de démotivation, de découragement, du sentiment d’être rabaissés, incompris, délaissés, ainsi que la peur de les exprimer à la direction. « Nous avons peur que donner nos avis nous coûtera cher dans cette formation », écrit un élève. « Il y a un management de la terreur sur eux », condamne Damien Devault, qui décrit « une ambiance toxique ».

Une inquiétude et une fatigue qu’une personne employée de l’ex-CUFR avait posé à l’écrit en décembre dans une lettre intitulée « SOS d’un fonctionnaire en détresse », signée « au bord du suicide ». Elle a été transmise à l’intersyndicale mais pas à la direction de l’Université en raison de propos « trop instables » et qui donnent trop d’indications sur la personne qui souhaitait rester anonyme. « Elle ne semble pas réellement en danger, mais elle illustre les gens en souffrance », indique Damien Devault, prenant pour exemple un autre membre de l’équipe qui est en burn-out depuis deux ans.

Il déplore aussi une « surcharge de travail » chez les enseignants-chercheurs, sur les 60 heures de service par an à réaliser, déjà dix à vingt heures par semaine leur seraient consacrées pour du travail de coordination, dont de trouver des salles pour faire cours. Alors que d’un autre côté, « la gestion des examens est plus catastrophique chaque année ».

« Beaucoup pensent démissionner »

« La grogne est très forte. On en a marre d’entendre de la direction : « Attendez, ça va arriver ». Il n’y pas d’écoute. Si on avait joué le jeu, on serait l’institution la plus stable de Mayotte », déroule le représentant du personnel qui note « une fuite des effectifs ». Il alarme sur le fait que « beaucoup pensent démissionner » à la fin de cette année alors qu’un enseignant-chercheur a tout intérêt à rester plusieurs années pour ses recherches, appuie-t-il.

« On fait venir des gens sur la base de fausses promesses. Des contractuels à qui on dit qu’on va payer une partie du billet d’avion et que finalement non, des promesses d’accélération de carrière qui ne sont pas tenues… », cite-t-il également. Ce qui ne devrait pas s’arranger avec une circulaire ministérielle envoyée aux établissements universitaires français, dont l’université, à la suite d’un appel « à un retour à la loi » publié en octobre 2023 par la Cour des comptes pour régulariser le temps de travail des Biatss, personnels non-enseignants du supérieurs (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé de l’enseignement supérieur). Ceux-là avaient pu négocier avec leur direction l’obtention de jours de congés en plus afin de compenser une absence d’augmentation pour leur catégorie de métiers. C’est aussi le cas à Mayotte et ajoute une nouvelle raison à la grève.

Le syndicaliste Snesup, Léopold Ayite, membre du conseil administratif, confirme : « Le ras le bol concerne tout le monde : enseignants, étudiants, personnels administratifs. » Depuis trois semaines, l’intersyndicale essaie d’avoir un rendez-vous avec la direction, nous dit-elle. Le premier courrier au président date du 4 avril, le second du 15 avril. La direction a finalement proposé deux dates dont le 30 avril a été retenu et confirmé par l’intersyndicale. Entre-temps, une lettre au rectorat a été adressée et l’organisation d’une grève décidée.

Contacté dès le vendredi matin, le directeur, Abal-Kassim Cheik-Ahmed, nous confirme avoir reçu un préavis jeudi à 19 heures, et nous indique ne pas avoir d’éléments pour le moment parce qu’il n’a pas encore reçu les contestataires, mais « nous allons faire le nécessaire pour les rencontrer. On a proposé une date avant ce préavis qui a été acceptée. On n’a jamais été fermé au dialogue, au contraire », répond-t-il, disposé à nous en parler davantage ultérieurement.

La grève débutera le 24 avril, dès 5h30, « pour une durée indéterminée » lit-on dans le préavis de grève, selon les discussions à venir.

Un pas de plus vers l’importation à Mayotte de fourrage de Madagascar

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Lors de la session plénière du conseil départemental de Mayotte, les élus ont approuvé la création d’une filière de fourrage à Madagascar. Celle-ci doit bénéficier aux éleveurs mahorais grâce aux fonds européens du programme Interreg IV Canal du Mozambique, dont le Département est autorité de gestion. Afin d’avancer sur ce projet qui nécessitera trois volets, la production localement, le transport par bateau et la distribution à Mayotte, le conseil départemental procédera à la signature d’une convention avec le gouverneur de la région de Boeny, Mokthar Salim Andriatomanga, à l’hôtel Les Roches rouges à Majunga, ce mardi matin. « Ce partenariat transfrontalier devrait permettre la production de fourrages déshydratés sur le territoire de Madagascar, pour les besoins du bétail mahorais et son importation vers Mayotte. Il s’inscrit dans les stratégies déclinées dans le plan de mandature 2021-2028 du conseil départemental, qui détermine les grandes orientations prioritaires politiques, la coopération régionale et les relations internationales », indique le conseil départemental. Celui est particulièrement à l’idée de développer cette filière. « Cet événement exceptionnel laisse augurer une nouvelle relation entre la République de Madagascar, un pays ami, et la France, dans leurs rapports en matière de codéveloppement et de souveraineté alimentaire », juge-t-il.

Football : deux Mahorais sur la feuille de match de la victoire de l’OM contre le Benfica

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L'Olympique de Marseille a décroché sa qualification en demi-finale de Ligue Europa. Les Mahorais Raimane Daou et Keyliane Abdallah (à droite) étaient sur la feuille de match, le premier est même rentré en prolongation.

En égalisant à 2-2, puis en s’imposant aux tirs aux buts (4-2) contre le Benfica Lisbonne, le club de l’Olympique de Marseille s’est qualifié pour la demi-finale de la Ligue Europa, ce jeudi. Il retrouvera les Italiens de l’Atalanta Bergame.

Malmenée en championnat, ces dernières semaines, l’équipe a bénéficié d’un coup de jeune, ce jeudi soir. Une chance pour Raimane Daou et Keyliane Abdallah (à droite sur la photo), les deux Mahorais ont pu ainsi intégrer la feuille de match. Le premier est même rentré en cours de prolongation pour les dix dernières minutes de jeu. A 19 ans, le milieu défensif originaire de Pamandzi, qui a choisi de représenter les Comores, effectuait ses premières minutes avec l’équipe première, lui qui joue d’habitude avec la réserve (18 matchs en National 3).

Son cadet est resté sur le banc, mais il aura sans doute sa chance plus tard. L’attaquant de 18 ans performe avec les U19 olympiens (8 buts en 28 matchs de championnat et une qualification en demi-finale de la coupe Gambardella). A l’opposé de Raimane Daou, le neveu de Toifilou Maoulida est né à Marseille, puis a commencé à toucher ses premiers ballons à Mayotte, sur le terrain de l’AJ Kani-Kéli.

Les Nouvelles de Mayotte, la der ce vendredi

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Denis Herrman, ici derrière l'ex-préfet de Mayotte Thierry Suquet, lors de la première venue de Gérald Darmanin en tant que ministre de l'Intérieur et des Outremer en août 2022.
Partant en retraite, Denis Herrmann clôt l’aventure des Nouvelles de Mayotte, ce vendredi. Le journaliste alsacien met fin à l’aventure des Nouvelles de Mayotte par une dernière édition après vingt ans à remplir ses pages. Homme au franc-parler, il s’est parfois attiré quelques inimitiés. Il en avait cure. Le néo-retraité connaissait le lagon et rappelait à qui veut l’entendre qu’il était indépendant et que ses lecteurs l’appréciaient pour ça.
Aidée de sa roussette, il décryptait l’actualité locale à sa manière et participait au pluralisme des médias sur l’île, chose que beaucoup de départements regrettent. Concurrents oui, mais en se complétant. Car sur un territoire où les difficultés sont prégnantes et ne cessent de se rappeler à nous, informer de ce qui se passe devient essentiel. C’est aussi en pointant les problèmes qu’on finit par les résoudre. La succession de crises avait provoqué une forme de lassitude chez lui, tout comme les éternelles promesses de repreneurs.
Il a finalement décidé d’y mettre un terme en s’envolant vers l’Anjou où il compte profiter de sa retraite comme il l’entend, soit ce qu’il sait faire de mieux.

Une compétition de natation en Petite-Terre en juin

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Le club Aquatic Nage Mayotte organise sa première compétition officielle avec ses avenirs benjamins les 8 et 9 juin prochains. L’association sportive organise également sa première compétition homologuée par le comité de natation en eau libre le 15 juin en collaboration avec le Parc naturel marin de Mayotte, avec une épreuve de 500 mètres (jusqu’à 11 ans), 1.000 mètres et 2.000 mètres. Cela se déroulera à la plage des Badamiers, à Dzaoudzi-Labattoir. Pour s’inscrire, les frais s’élèvent à dix euros et il est possible de contacter Alain Baron au 06 39 09 17 66.

Découverte de la forêt de Dapani avec le Gepomay samedi

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A l’occasion de la journée internationale des forêts, le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) organise une sortie ce samedi 20 avril pour faire découvrir la forêt de Dapani, dans la commune de Bandrélé. Il est possible de s’inscrire en envoyant un mail à animation@gepomay.fr ou en appelant le 06 39 02 61 11. Le prix est libre et le rendez-vous est donné à 8h30 à l’arriet de bus à l’entrée du village (à côté du pont sur la Route Départementale 4). La sortie doit durer environ 3 heures avec les observations. Il faut prévoir de l’eau, des chaussures et vêtements solides et protégeants des moustiques.

Des bibliothèques libre-service à Mamoudzou

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Des cases à lire ont été inaugurées cette semaine à Mamoudzou. Installées par le Club Rotaract Udjama, le Rotary Club de Mamoudzou et le Rotary Club Sainte Marie Roland Garros Centenaire, ces cases permettre un accès en libre-service à des livres. Ambdilwahedou Soumaïla, présent lors de l’inauguration, a félicité cette initiative en faveur de l’apprentissage et de la lutte contre l’illetrisme. Ces cases sont à retrouver à l’accueil de la SMAE, à la gare maritime de Mamoudzou et derrière le marché couvert, à côté du restaurant de la Croisette.

Quatrième édition du trail du Caméléon le 26 mai

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Du trail, une marche et une course des familles. Le club d’athlétisme de Mamoudzou (Cam) et la mairie de Mamoudzou lancent la quatrième édition du « Trail du Caméléon » le dimanche 26 mai, au départ du parking de la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC) de Kawéni. Le trail, proposé à tous sportifs dès 16 ans, est un parcours de 12 kilomètres avec un dénivelé de 540 mètres et des ravitaillements prévus à mi-parcours. L’inscription coûte 15 euros et se fait ici. La marche sur six kilomètres, elle, est ouverte à tous publics à partir de 12 ans et débutera à 8 h 30. Inscription gratuite ici aussi, sauf pour les groupes en associations (contacter ca.mamoudzou@gmqil.com). Enfin, une course des familles gratuite sur un kilomètre aura lieu dans le quartier pour les enfants âgés entre 5 et 11 ans. Départ juste après celui du trail, à 8 h 05. Inscriptions par mail à ca.mamoudzou@gmail.com.

Une partie des services de la BFC indisponible

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La banque BFC indique ce jeudi qu’une partie de ses services sera indisponible dès ce vendredi 19 avril afin de permettre la modernisation de ses outils. Les agences seront fermées de ce vendredi 19 avril à 11 heures jusqu’au lundi 22 avril, à 13 h 15. La banque à distance (BFCNet et l’Appli BFC), les opérations de versement d’espèces et remises de chèques seront indisponibles jusqu’au lundi 22 avril. Les services d’urgence restent disponibles. En cas de questions les clients peuvent contacter l’assistance au 0269609900.

Carnaval interculturel samedi 20 avril

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L’association Gnambotiti Festif de Petite-Terre organise pour la toute première fois un carnaval, ce samedi 20 avril. Il aura lieu à Labattoir avec les scolaires de Pamandzi et de Labattoir (de la maternelle au CM2), des associations locales et des habitants. Le rendez-vous est d’abord donné à 9 heures, au Four à chaud. Puis à 10 heures, un défilé partira du parking de l’office du tourisme de Labattoir. L’arrivée est prévue au stade de Labattoir vers 11 h 30 où diverses animations seront proposées par les associations locales. Combo et Machouma, héros de la série télé Mahoraise « les Aventures de Combo » seront également présents pour animer et participer au défilé.

Le préfet de Mayotte rencontre les Jeunes agriculteurs

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Une première rencontre a eu lieu ce jeudi 18 avril entre le syndicat des Jeunes agriculteurs de Mayotte et le préfet François-Xavier Bieuville. Ils ont évoqué les différents sujets qui préoccupent l’organisation et ses revendications concernant la lutte contre la concurrence déloyale, faciliter l’accès au foncier, un meilleur accompagnement des porteurs de projet pour un préfinancement, un investissement dans des infrastructures hydrauliques, un rattrapage des retraites des agriculteurs par rapport à l’Hexagone, la suppression des plafonds des aides de la politique d’agriculture commune (Pac) et de l’agriculture biologique…

« Le préfet de Mayotte s’est montré très à l’écoute », publie le syndicat sur Facebook. Il aurait exprimé son « total soutien et dévouement pour faire progresser l’agriculture à Mayotte ». Les élus du syndicat qui visent la souveraineté alimentaire du territoire informe qu’il a été « convenu de poursuivre ces discussions ensemble régulièrement pour faire avancer chaque point ».

Logement : Dzoumogné au carrefour des nouvelles constructions de la SIM

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La première résidence du nouveau quartier, « Dzou Mwessi », a été livrée à la fin de l’année 2023. Elle a été inaugurée, ce jeudi matin.

Village central du nord de Mayotte, Dzoumogné compte un nouvel ensemble de 18 logements sociaux construits par la société immobilière de Mayotte (SIM), à proximité de la cité scolaire, dans le quartier de La Maison. En même temps que l’inauguration qui marque la fin de la première opération de cette ampleur dans le nord de Grande-Terre, ce jeudi matin, le départ a été donné pour la suite, une autre opération tout aussi importante et au même endroit qui comporte 72 logements et des commerces.

« Quand on voit les logements faits ici par la société immobilière de Mayotte, on a envie d’y habiter », encense Jérôme Josserand, directeur de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm), en montrant la rangée d’immeubles à trois étages aux couleurs vives dont le nom est « Dzou Mwessi ». Ce jeudi matin, dans le quartier de La Maison, à Dzoumogné, ce sont 18 logements sociaux qui sont officiellement inaugurés, alors que livraison s’est faite il y a quelques mois déjà et que des familles sont déjà installées (une commission va attribuer les quelques logements qui restent). Dans le carrefour du nord de Mayotte, c’est la première fois que la SIM mène une opération de cette ampleur, mais pas la première en tant que telle sur le site. « On a eu pendant une trentaine d’années des logements individuels, il en reste encore un peu. Il y avait de l’accession sociale, mais on devait aussi loger des personnes travaillant au collège et au lycée professionnel », rappelle Ahmed Ali Mondroha, directeur de la SIM. Le quartier, du fait aussi de l’insécurité, s’est vidé au fur à mesure. « Avec nos partenaires et la mairie de Bandraboua, on a décidé de requalifier le quartier, de faire quelque chose de plus moderne et plus sécurisé », explique-t-il.

Avec une conception bioclimatique, les nouveaux bâtiments profitent d’une ventilation naturelle. Des jardins partagés permettront aussi de faire de la culture vivrière pour les familles y habitant. « Elles pourront avoir du manioc, des bananes et des tomates localement », fait remarquer Moussa Attoumani, directeur du développement et de la maîtrise d’ouvrage à la SIM.

284 logements au total

Outre la résidence inaugurée ce jeudi matin, quatre autres vont voir le jour dans ce secteur avec des livraisons prévues sur les trois prochaines années. Deux, « La source de l’or blanc » (90 logements dont 65 sociaux) et « Canne à sucre » (60 dont 48 sociaux), sont en construction, tandis que celle des « Tulipiers » (44 dont 24 sociaux) interviendra « dans quelques mois ». Ce jeudi matin, la pose de la première pierre du projet « les Plantins » est intervenue en même temps que l’inauguration de « Dzou Mwessi ». Contrairement au premier projet, il intégrera aussi quatorze logements intermédiaires, en plus des 58 logements sociaux. Afin de ne pas en faire qu’un quartier résidentiel qui comptera en tout 284 logements, des commerces pourront s’installer au rez-de-chaussée.

Fahardine Ahamada, le maire de Bandraboua, a fait part de sa satisfaction de voir le nouveau quartier prendre forme. « Les terrains ont été vendus à la SIM pour un euro symbolique. Voilà ce qu’on fait à Bandraboua, on est soucieux de loger les gens dignement », défend l’élu, qui alerte les opérateurs sur « un vide » dans les attributions des logements. Il souhaite qu’elles puissent profiter aux habitants de sa commune. « Il y a des bidonvilles à Bandraboua, et ça, ce n’est pas normal. Notre but est de loger les Mahorais dignement », clame-t-il.

Selon le directeur de la SIM, les demandes n’étaient pas légion pour la première résidence, mais il sait que celles-ci affluent quand le projet sort de terre. Et avec ces 18 logements qui servent de vitrine, les quatre résidences suivantes pourront répondre à des besoins, que ce soit pour le centre médical de référence (CMR) tout proche, ou la cité scolaire qui est encore plus près.

Du travail dans la construction

Avec des conventions avec Ouangani, Bandrélé, Kani-Kéli et Tsingoni signées ce jeudi, la SIM continue de préparer l’avenir. L’objectif reste de faire « 500 logements par an », surtout depuis que le bailleur social a intégré une filiale du groupe CDC Habitat. « Sur l’ensemble des bailleurs sociaux nationaux, la SIM a le rythme le plus soutenu de constructions, parce que construire l’équivalent de plus de 10% de son patrimoine, c’est exceptionnel », indique Anne-Sophie Grave, la présidente du directoire de CDC Habitat.

En parallèle de tous ces chantiers, Jérôme Josserand alerte sur « la surchauffe » des coûts et invite à leur maîtrise. Car si les crédits augmentent, il prévient que l’inflation aspire assez vite les fonds supplémentaires.

Crise de l’eau : Près d’un million de bouteilles collectées au concours organisé par Citeo

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Des bons de 150 euros et un de 300 euros ont été remis par Citeo aux gagnantes du concours lancé par l’entreprise pour favoriser la collecte de bouteilles vides.

Du 18 mars au 13 avril, Citeo a organisé un concours, intitulé « Hifadhuichisiwa », pour inciter les habitants à collecter le plus de bouteilles en plastique vides possible. Une solution qui s’est avérée efficace pour convaincre la population de participer à la résorption du surplus de déchets provoqué par la crise de l’eau.

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Une CCI de Mayotte prête à jouer davantage une fonction de support

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Abdoul-Karime Bamana est de retour à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte. Il était auparavant directeur du service des sports au Département de Mayotte. Son prédécesseur à la CCI, Zoubaïr Ben Alonzo, a fait le chemin inverse, il y a quelques mois, en devenant directeur de cabinet du président du conseil départemental de Mayotte.

Il y a du changement à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) avec l’arrivée d’un nouveau directeur général des services en la personne d’Abdoul-Karime Bamana. Pour son retour, celui-ci veut ouvrir de nouveaux axes de développement à travers des missions de formation, le suivi de la réalisation de projets d’importance économique et stratégique pour le territoire et bien sûr développer la coopération économique. Il nous l’explique dans un entretien.

Flash Infos : Comment se déroule cette prise de fonctions aux commandes de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte ?

Abdoul-Karime Bamana : Ma prise de fonctions se passe très bien, elle est effective depuis le 15 mars, bien que je note un début assez sportif pour bien comprendre les évolutions des dix dernières années à la CCIM. Je ne suis pas un parfait inconnu dans cette maison où j’ai eu à exercer entre 2012 et 2013, à partir de là, je dirais que la feuille de route démarre sous de bons auspices. Avec la perte du port de Longoni (N.D.L.R. la délégation de service public a été attribué à Mayotte Channel Gataway), la CCI a pris un virage nouveau depuis 2013 /2014, une transition à assimiler, traverser, en vue de travailler sur un modèle nouveau au service de ses ressortissants. Un modèle qui permettra à partir des missions traditionnelles de l’institution telles que les formalités CFE, commerces et autres multiservices, d’accompagner ces dits ressortissants vers des activités conventionnées par des partenaires, lesquelles font vivre la CCIM aujourd’hui, dès lors que cette bascule à laquelle je viens de faire référence à conduit également à un changement du mode de financement qui s’appelle TCCI, une taxe particulière due par les entreprises en capacité d’y contribuer.

F.I. : La CCI a trouvé un nouveau mode de financement de ses missions, pouvez-vous nous en dire plus ?

A.-K.B. : C’est un modèle qui est basé sur des partenariats opérationnels. Nous avons un cadre qui provient du réseau des CCI France, de l’État aussi, via un partenariat portant sur des objectifs et des moyens au niveau local, sous pilotage de notre maison mère (CCI France). Nous disposons d’un deuxième modèle basé sur des fonctions supports, d’accompagnement et de représentation sur des nouveaux éléments de développement des entreprises tout en restant au service de nos ressortissants. C’est un nouveau modèle qui porte aussi sur des dispositifs conventionnels avec les collectivités locales, à la tête desquelles le Conseil départemental de Mayotte au profit duquel nous répondons à des impératifs de développement stratégique.

Nous disposons d’un autre modèle qui nous amène à proposer des offres de services à différentes collectivités, des EPCI et des communes qui en feraient la demande. C’est certes, un nouveau modèle, mais je dirai une nouveauté qui répond aux besoins de nos entreprises, avec des dispositifs qui vont se multiplier et s’accélérer, en matière de ressources humaines (RH), de montée en gamme de nos ressortissants via des partenariats avec le Département et Akto. Nous répondons aux appels à projets et aux commandes publiques de ces opérateurs notamment en matière de formations pour développer les compétences de nos ressortissants et leur apporter des réponses claires tant au niveau local, territorial et régional. Cet axe qui va monter crescendo fera de la CCI un acteur de la formation professionnelle sur le territoire et dans toute la région avec, notamment, des écoles de commerce à Maurice, le tout soutenu par le conseil départemental.

F.I. : Qu’en est-il des nouveaux champs de compétences et d’intervention qui s’ouvrent pour vous, notamment la technopole de Dembéni ?

A.-K.B. : La technopole est un autre axe important et nouveau pour nous. C’est une opération voulue par le Département et dont il en a souvent été question au cours de ces dernières années et que la CCI a porté en qualité de maîtrise d’ouvrage délégué. À cette occasion, elle s’est révélée être assez efficace pour la mise en place d’opérations dédiées au développement économique. L’essentiel est que ce projet est maintenant sorti, le partenariat avec le Département de Mayotte a bien fonctionné, la CCI a porté le sujet en mobilisant les financements qu’ils soient Feder, État, Département, la Cadema ou la commune de Dembéni. Ce pôle de partenariat a permis à la CCI de déployer une nouvelle offre en qualité d’opérateur important en matière de développement, directement ou en appui. Nous sommes amenés à apporter des outils dans l’immobilier d’entreprises, dans la réponse à apporter à nos entreprises via notre cœur de métier qui est le commerce et l’industrie.

F.I. : Pourquoi malgré un échec notable au démarrage, la CCI se montre décidée à poursuivre l’axe de formation avec les écoles de commerce mauriciennes ?

A.-K.B. : L’axe mobilité va être poursuivi, les premières années ont permis de tester le dispositif, jusqu’à 100 jeunes au début contre 80 actuellement. Il y a deux à trois ans, ce mouvement était quelque chose de nouveau pour Mayotte, à présent ce programme de mobilité à l’international dans le secteur de la formation est pleinement accepté, nous ne sommes plus seuls dans cette démarche, le Département et Ladom (l’Agence de l’outremer pour la mobilité) nous accompagnent et nous avons des financements européens à travers le mécanisme Interreg. Ce dispositif est opérationnel, avec des stagiaires déjà en cours de formation à Maurice et il va être poursuivi. Les appels à projets pour les séquences 2024/2025 vont sortir pour préparer la rentrée de septembre 2024. Nos partenaires sont très engagés là-dessus, notamment Ladom qui prend en charge les déplacements et la rémunération des stagiaires, la CCI vient en appui en sa qualité d’outil de formation organisateur de ce dispositif.

F.I. : Que pouvez-vous nous dire au sujet de l’accompagnement des entreprises locales à l’international ?

A.-K.B. : Dans l’accompagnement au développement des entreprises à l’international, le Département a souhaité renouveler cette mission de manière à être plus efficace. Il y a le volet opérateurs au travers duquel la CCI mobilise ses ressortissants commerces, industries et services, ceux qui ont vocation et des opportunités à aller chercher à l’extérieur, essentiellement les pays de la région. Nous avons porté le dispositif partenarial avec l’ensemble des CCI de l’océan Indien, Cap business O.I. C’est une opération montée au cours de ces dernières années pour favoriser les échanges entre opérateurs économiques. Elle regroupe l’ensemble des CCI de notre sous-région avec, notamment, l’arrivée de nouveaux opérateurs pour l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte). Ce premier axe nous permet aujourd’hui de vraiment bien travailler ensemble. Il y a un deuxième axe spécifique au développement des opportunités pour les entreprises mahoraises vers des pays voisins priorisés par le Conseil départemental avec un volet porté par l’Adim. Actuellement, celle-ci regroupe un pool d’acteurs locaux intéressés par le captage d’opportunités à l’étranger. Ma CCI reste présente à ses côtés, elle joue le rôle qui lui est dévolu via des opérations de prospection en faveur de ses propres ressortissants.

Wuambushu 2 : Une opération qui prend de court les policiers ?

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La police, comme la gendarmerie, a pour mission d’interpeller 60 « chefs de bande ». photo d’archives

Deux porte-paroles de syndicats policiers regrettent le manque de concertation dans les derniers préparatifs de « Mayotte place nette », le nouveau nom donné à l’opération Wuambushu 2, et assurent ne pas avoir été associés. Onze semaines durant, « les policiers vont être mis à rude épreuve », estime Blandine Rostang, de l’Unsa Police Mayotte. Retrouvez cet article et l’ensemble du dossier sur la nouvelle opération dans le Mayotte Hebdo numéro 1085 : « Wuambushu : place (nette) au volume 2 ».

L’information n’a cette fois pas fuité. « Mayotte place nette », l’opération lancée mardi 16 avril aux alentours de 7h, a été présentée aux policiers en même temps qu’aux citoyens lambda : au cours d’une conférence de presse, donnée le jour même, par la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux. « Je comprends que le risque de fuite était important, des restrictions ont été imposées », suppute Affouwade Kolo, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale. Ce qui dérange davantage le représentant syndical, c’est que les préparatifs du deuxième volet de Wuambushu à Mayotte ont, eux aussi, été réalisés dans le secret. « On n’a pas été invité », déplore le syndicaliste.

Même son de cloche du côté de l’Unsa Police Mayotte. « Les syndicats n’ont pas vraiment été associés à Wuambushu 2. On le regrette, on suit et on continuera à représenter », constate avec amertume Blandine Rostang, déléguée départementale adjointe du syndicat. Les policiers vont pourtant être « mis à rude épreuve » durant les onze semaines d’opération – le calendrier communiqué par Marie Guévenoux – avec entre autres l’impossibilité de poser des congés et un taux de présence obligatoire de 80% sur l’ensemble du personnel, rapporte la syndicaliste.

« Les collègues se sont parfois retrouvés en danger »

S’ils ne bénéficiaient pas de renforts pendant ce laps de temps, les fonctionnaires devraient composer avec une nouvelle force intermédiaire de cinquante policiers spécialistes de la lutte contre les violences urbaines, accompagnés d’unités canines. Sur le papier, ces fonctionnaires de police complètent ceux de la Brigade anticriminalité (Bac) et de l’antenne du Raid. Les syndicats, particulièrement Alliance Police Nationale, réclamaient cependant le déploiement et l’intervention de la CRS 8, une unité d’élite déjà envoyée à Mayotte lors de la première opération Wuambushu.

Un temps d’adaptation sera, dans tous les cas, nécessaire aux policiers fraîchement débarqués. « On a vu sur Wuambushu 1 que les renforts de métropole ne connaissaient ni la topographie ni les spécificités. Les collègues se sont parfois retrouvés en danger », souligne Blandine Rostang de l’Unsa Police Mayotte. Cette dernière pense qu’un « mixage avec d’autres collègues déjà affectés sur place » permettraient d’éviter ces situations.

Des résultats judiciaires attendus

Concernant le travail d’enquête et les poursuites judiciaires des personnes interpellées ou faisant l’objet de mesures administratives, les syndicats policiers espèrent que l’histoire ne se répètera pas. « Il faut qu’il y ait une bonne anticipation dans les affaires étrangères avec les autorités comoriennes, ça avait été un bon frein pour nous pendant Wuambushu », se remémore la représentante de l’Unsa. « On espère aussi qu’il y aura une meilleure coordination avec la justice, notamment au niveau des arrêtés de décasages. Qu’ils ne soient pas systématiquement cassés par le tribunal administratif. »

Quant aux objectifs chiffrés de Marie Guévenoux, particulièrement celui de l’interpellation de 60 « chefs de bande » en onze semaines, le syndicat policier Alliance estime déjà que les ressources vont manquer à l’appel. « On parle en réalité de tout ce qui nuit sur la voie publique », rappelle Affouwade Kolo. « Mais il y aussi plein de petits soldats qui font le travail pour les autres, c’est comme le trafic de stupéfiants. » Un roulement sans fin.

Le dossier du numéro 1085 de Mayotte Hebdo sur l’opération Wuambushu 2 est disponible en ligne et gratuitement sur notre site internet.

Le centre médico-psycholgique de M’tsapéré à découvrir

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Le centre médico-psychologique enfants et adolescents (CMPEA) organise une journée portes ouvertes, lundi 22 avril. Installée à M’tsapéré, village de Mamoudzou, aux 57 et 59, rue Maevantana, la structure présentera son organisation et offre de soins de 8 h à 15 h. La matinée sera consacrée à la rencontre des partenaires, aux échanges avec les professionnels. L’après-midi, dès 13 heures, un parcours ludique ainsi qu’un goûter et une lecture de contes s’adresseront aux familles qui souhaitent venir découvrir le CMPEA.

Une formation sur les déchets électroménagers

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La fédération d’associations environnementales Mayotte Nature Environnement (MNE) et l’association Recyclage et Ressourcerie pour le Développement Durable à Mayotte (R2D2 Mayotte) proposent une formation sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) à Mayotte le jeudi 25 avril à 8 heures, au 14 rue Foundi Moinecha Mognedaho, à Mamoudzou. Le but est de donner les clefs à la population pour mieux comprendre la gestion de ces déchets particuliers, en parlant notamment de revalorisation. Pour celles et ceux qui seraient intéressés par le sujet, il est possible de s’inscrire à la formation par mail à l’adresse accompagnement@mayottenatureenvironnement.com, et d’obtenir davantage d’informations au 02 69 61 30 35. La formation est gratuite pour les membres des associations adhérentes de MNE, sinon il faut compter 35 euros, repas compris.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes