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Élections européennes : Trois Mahoraises présentes sur les listes de candidats pour le 9 juin

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Sur les 720 députés à élire au parlement européen, 81 seront choisis lors du scrutin en France du dimanche 9 juin.

Avant le scrutin du 9 juin, les différents partis candidats aux élections européennes de 2024 en France ont dû se faire connaître officiellement jusqu’au vendredi 17 mai. 37 listes regroupant 81 noms ont été déclarées. Trois Mahoraises y figurent : Hélène Pollozec (Besoin d’Europe, Modem), Anzimiya Houmadi (Les Républicains) et Afidati Mkdara (Rassemblement national).

Combien de listes sont présentées ?

Le ministère de l’Intérieur a enregistré 37 listes, ce vendredi, date limite des candidatures. C’est quatre de plus qu’en 2019. Chacune comporte 81 noms, soit le nombre total de députés français à élire. Évidemment, quelques-unes seulement pourront gagner des sièges avec le vote à la proportionnelle. En 2019, cela avait souri à six formations (Rassemblement national, Renaissance, Europe écologie, Les Républicains, La France insoumise et le Parti socialiste).

Si on retrouve les partis présents d’habitude au grandes échéances (hormis Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan qui fait l’impasse cette fois-ci), il y a également une multitude de partis écologistes ou d’extrême-gauche. Plus original, le chanteur Francis Lalanne et l’humoriste Dieudonné M’bala M’bala font liste commune sur « France libre ».

Est-ce qu’il y a des candidats mahorais ?

Pour être exact, ce sont plutôt des Mahoraises. Très impliquée dans la campagne européenne, Hélène Pollozec a obtenu la 31e place de la liste Besoin d’Europe. La conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3 profite ici d’un accord passé entre Renaissance, Horizons et sa formation, le Modem. Conseillère municipale Les Républicains de Mamoudzou, Anzimiya Houmadi hérite de la 34ème place sur la liste de son parti appelée « La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe ». Quant au Rassemblement national, Saïdali Boina Hamissi ayant été écarté pour ses propos déplacés sur les réseaux sociaux, c’est Afidati Mkadara qui le remplace à la 58e place de. Celle-ci était la suppléante du délégué départemental du Rassemblement national lors des élections législatives de 2022.

Par contre, leurs places respectives laissent peu de chance aux Mahoraises d’être éligibles. Pour rappel, le Rassemblement national et Renaissance qui étaient arrivés en tête en 2019 ont pu qualifier que 23 députés chacun.

Qui sont les favoris ?

Comme en 2019, le parti de Marine Le Pen (en 80e position) et Jordan Bardella est le favori des sondages. L’enjeu pour lui est donc de faire aussi bien que les 23,3%, son score historique. Pour son premier scrutin européen, Reconquête de Marion Maréchal-Le Pen et Éric Zemmour (en 80e position) pourrait lui piquer quelques voix. Derrière, la liste « Besoin d’Europe » de Valérie Hayer qui rassemble Renaissance, le Modem et Horizons aimerait conserver la deuxième place. Déjà député européen, Raphaël Glucksmann (Place publique) et le parti socialiste sont annoncés à la troisième place. La France insoumise portée par Manon Aubry et le Réunionnais Younous Omarjee (en deuxième position) n’ayant pas souhaité remettre sur pied la Nupes qui allie leur camp et Europe écologie, les deux partis partent chacun de leur côté à la chasse aux sièges. Enfin, Les Républicains de François-Xavier Bellamy, qui restent sur un faible 8,5% en 2019, aimeraient faire oublier ce pire score de la droite aux élections européennes.

Et à l’échelle européenne, qu’est-ce que ça donne ?

Outre la France, les 26 autres pays de l’Union européenne sont amenés à élire leurs représentants au parlement de Strasbourg, du 6 au 9 juin. L’enjeu est de taille, les coalitions de partis à l’échelle européenne permettent soit de constituer une majorité au sein des 720 députés à élire soit dégager un groupe assez fort pour peser dans les décisions. Par exemple, si Les Républicains ont fait un score assez faible en 2019, son groupe (Parti populaire européen) demeure la première coalition à l’échelle européenne. Les sondages lui donnent pour l’instant une nouvelle victoire devant les Sociaux et démocrates. La troisième place se jouera sans doute entre les centristes (dont Besoin d’Europe fait partie) et deux formations nationalistes, les Conservateurs et réformistes ou Identité et démocratie (le groupe du Rassemblement national).

Les 37 listes au complet

Pour une humanité souveraine ; Pour une démocratie réelle : décidons nous-même ; La France fière (Reconquête) ; La France Insoumise-Union populaire ; La France revient ! (Rassemblement national) ; Europe écologie ; Free Palestine ; Parti animaliste ; Parti révolutionnaire communistes ; Parti pirate ; Besoin d’Europe (Renaissance, Modem, Horizons) ;  Pace-Parti des citoyens européens ; Équinoxe ; Écologie positive et territoire ; Liste Asselineau-Frexit (UPR) ; Paix et décroissance ; Pour une autre Europe ; La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe (Les Républicains), Lutte ouvrière-Le camp des travailleurs ; Changer l’Europe ; Nous le peuple ; Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! ; « Pour le pain, la paix, la liberté ! »-Parti des travailleurs ; L’Europe, ça suffit (Les Patriotes) ; Non ! Prenons-nous en mains ;Forteresse Europe-Liste d’unité nationaliste ; Réveiller l’Europe (Parti socialiste) ; Non à l’UE et à l’Otan-Communistes pour la paix et le progrès social ; Alliance rurale ; France libre ; Europe territoires écologie ; La Ruche citoyenne ; Gauche unie pour le monde du travail (Parti communiste) ; Défendre les enfants ; Écologie au centre ; Démocratie représentative ; Espéranto langue commune.

Football : Auryane Abdourahim et les Bleuettes battues par l’Espagne

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L’Euro des U17 féminines, qui se déroule en Suède, est terminée pour l’équipe de France. La Mahoraise Auryane Abdourahim et ses coéquipières ont été sèchement battues en demi-finale par l’Espagne (6-1), ce mercredi. La Pamandzienne est celle qui a sauvé l’honneur en inscrivant le but français à la 59ème minute. « La défaite est logique, l’équipe espagnole a été meilleure que nous sur ce match, il n’y a pas photo. Nos dix premières minutes ont été catastrophiques, on se fait transpercé de tous les côtés car on ne met pas en pratique ce que l’on s’était dit. On a voulu aller les chercher haut, ce qui ne fallait pas faire, hormis sur les sorties de balle », a réagi Cécile Locatelli, sur le site de la fédération française de football. Il reste aux Bleuettes à se battre sur la troisième marche, ce samedi, face à la Pologne. Quant à Auryane Abdourahim, elle rentrera au Paris-Saint-Germain pour y terminer sa très belle première saison.

Le Salon de l’écotourisme à Pamandzi ce samedi 

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« Venez découvrir les atouts de notre beau territoire et vous sensibiliser, afin de vous permettre de contribuer à les préserver », écrit Mayotte nature environnement sur Facebook, pour inciter le public à venir à son stand lors du salon de l’écotourisme, ce samedi 18 mai. Organisé par l’office de tourisme de Petite-Terre, l’événement se déroulera sur la digue de Sandravuangue, de 8 h à 17 h 30. Plus de 30 exposants seront présents, dont l’association Oulanga Na Nyamba, des artisans, des artistes ou bien des professionnels du tourisme, de l’environnement, de la mode, du domaine culturel ou encore du social. Des activités gratuites seront proposées, y compris des jeux avec plusieurs cadeaux à gagner.

Le projet de nouvel aéroport présenté à la rentrée 

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Interpellé par la députée Estelle Youssouffa ce mardi 14 mai au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le ministère délégué chargé des Transports Patrice Vergriete a annoncé que le nouveau projet de créer un aéroport à Bouyouni-Mtsangamouji au lieu de la piste longue “n’est pas un renoncement” et sera présenté “à la rentrée aux Mahorais une fois les études [N.d.l.r. : les résultats des études de faisabilité concernant les deux projets candidats ont été annoncées mardi 7 mai après 5 ans de travaux, il s’agirait plutôt de l’étude de ces résultats] terminées avec l’engagement d’aller en direction d’un aéroport sur un site plus sûr”. Car pour le moment aucun calendrier ou détail de construction n’a été donné. 

Festival Kariboum samedi 

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La neuvième édition du festival de musique Kariboum organisé par le sound system Atomix se déroulera du samedi 18 mai au lundi 20 mai, jour de Pâques. Il prendra place sur la plage de M’tsangabeach, dans la commune de Chirongui. Une grande aire de camping est prévue pour rester dormir les deux nuits.

Des navettes gratuites à réserver en avance sur Yurplan sont disponibles depuis la barge à Mamoudzou et depuis le site, pour le retour. Événement payant avec possibilité de payer sur internet en allant sur la page Facebook de Doujah sound (participe aux festivités), Atomix sound system, ou la page Kariboum 9, ou bien sur place.

Avant-première du docufilm « Un seul rêve », ce vendredi 31 mai

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Le docufilm « Un seul rêve » réalisé par près de 200 jeunes de la commune de Dembeni et pour les jeunes sera présenté en avant-première vendredi 31 mai à 8 heures 30, à la maison de la jeunesse et de la culture (MJC) de Dembeni. Il s’agit d’un événement organisé par l’association Mayotte Presta en partenariat avec la Ville, dont le projet était de « faire découvrir aux jeunes de la commune les métiers de l’audiovisuel, leur permettant de produire eux-mêmes un film », informe Mayotte Presta. « Nous espérons encourager les jeunes à se reconnaître dans les récits présentés et à questionner leurs choix de vie. »

La communauté de communes de Petite-Terre interpelle le ministre délégué chargé de la Santé

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Après une visite du ministre délégué chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, à Mayotte, jeudi 9 et vendredi 10 mai, la communauté de communes de Petite-Terre a adressé une missive à son attention mardi, concernant la propagation du choléra dans l’archipel. “La création et le déploiement du plan régional de lutte contre l’épidémie en appui avec la Piroi (Plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien) dont les opérations pourraient être financées par le programme Interreg 5 (N.d.l.r. : programme de coopération avec les Comores notamment) semble plus que nécessaire”, écrit-elle. Selon elle, la France devrait, par anticipation, apporter de l’aide ‘en moyens et logistiques’ en établissant un plan anti-choléra dans les pays voisins. La communauté de communes rappelle également “qu’il existe des conventions cadres dans le domaine de la santé entre la France et les pays voisins, y compris les Comores au sein desquels l’épidémie fait des ravages”

Dans une autre lettre cette fois-ci adressée à l’Agence régionale de santé (ARS), l’intercommunalité réclame un plan anti-choléra en Petite-Terre, une unité mobile des réservistes avec des vaccins “en quantité suffisante pour les populations vulnérables”, et le renforcement de la campagne de sensibilisation contre la dengue. 

Cérémonie de remise des prix du concours « Selfise ton préservatif » vendredi

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L’Association des étudiants et des jeunes de Mayotte (AEJM) organise une cérémonie de remise des prix de la sixième édition de son concours phare, « Selfise ton préservatif », vendredi 17 mai. Elle aura lieu de 10 heures à 11 h 30, à la section MGEN de Kawéni, parrain du concours, dans la commune de Mamoudzou. Elle honorera cinq lauréats avec, notamment, comme possibilité de récompense celle de gagner un billet d’avion aller-retour Mayotte-La Réunion et un téléphone portable. Lancé en 2018 par des jeunes et pour les jeunes, ce concours sert à sensibiliser la jeunesse sur la santé sexuelle en se servant des réseaux sociaux.

Le documentaire “Alma” projeté à Chirongui samedi en présence des réalisateurs

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Une projection inédite du documentaire “Alma”, au pôle culturel de Chirongui, aura lieu samedi, à 17 heures, en présence de l’équipe du film, suivie d’un échange. « Alma a appartenu pendant cinq ans à l’un des gangs les plus violents du Guatemala, pays aujourd’hui décimé par une guerre qui ne dit pas son nom”, lit-on en synopsis dans le communiqué de presse envoyé par le pôle. “Une confession sans fard, les yeux dans les yeux, où les mots de la jeune femme ouvrent sur les images de ses souvenirs et de la vie dans le gang. » Le documentaire est déconseillé aux enfants de moins de douze ans. Réservations ici. https://yurplan.com/events/Seance-Film-documentaire-ALMA/124307

Nuit européenne par une classe de CM1 à Pamandzi samedi

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Les élèves de CM1 de l’école élémentaire Pamandzi 5, en Petite-Terre, participent à la neuvième édition de la nuit européenne des Musées, ce samedi 18 mai. Un événement en local qui coïncide avec la 20ème édition à l’échelle européenne. Pour cette journée, le conseil départemental de Mayotte, en partenariat avec la Direction des affaires culturelles de Mayotte (Drac), le Parc naturel marin et l’école notamment, organise de 13 heures 30 à 21 h 40, une série d’activités ludiques, allant des expositions de collages à des ateliers éducatifs et des conférences informatives. 

Une exposition intitulée L’île au Corail par l’artiste Simon Rouby sera présentée à l’ancienne maison de la Gendarmerie de Dzaoudzi, “offrant aux visiteurs une immersion dans l’univers coloré et vibrant du corail de Mayotte”. 

Des ateliers prendront place de 13 h 30 à 15 h 30 au parc de la résidence des gouverneurs, puis ce sera au tour d’une conférence “Quand le corail blanchit” de 16 heures à 18 heures. A partir de 19 heures, une performance poétique « La barrière corallienne de Mayotte », sera animée par Bacar N’tro avec la classe de CM1 A de l’école Pamandzi 5. Elle débouchera sur une comédie musicale « La légende de Sailé », par la compagnie Herecumbe avec la classe de CM1 B de l’école.

Choléra : Les écoles de Majicavo-Lamir et Majicavo-Koropa fermées par précaution

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La présence de plusieurs cas de choléra dans la commune de Koungou a amené la municipalité à prendre des mesures drastiques. Les écoles des villages de Majicavo-Lamir et Majicavo-Koropa sont fermées provisoirement jusqu’au samedi 18 mai, tout comme le collège de secteur.

L’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte faisait état de 78 patients atteints par la bactérie du choléra dont quinze actifs, ce lundi. La semaine précédente, ils étaient 58 cas dont six actifs seulement. L’évolution de la situation sanitaire, notamment à Koungou qui a été touchée par la mort d’un enfant de trois ans, n’incite pas à l’optimisme dans la deuxième commune de l’île. Ce mardi 15 mai, la municipalité a publié un arrêté instaurant une fermeture des écoles et du collège dans les villages de Majicavo-Lamir et Majicavo-Koropa, alors que c’était davantage celui de Koungou qui était touché jusque-là. Cet arrêté, pris alors que les élèves sont revenus de vacances ce lundi, est valable pour l’instant jusqu’au samedi 18 mai. Mais sera-t-il rapidement prolongé ? Car la problématique des écoles est importante pour éviter la propagation de la bactérie. Un mauvais lavage des mains après s’être rendu aux toilettes, d’autant plus dans une période où l’eau est disponible deux jours sur trois, facilite la transmission de la maladie.

Et la vaccination ?

Elle est demandée à corps et à cris par les députés, Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine. « Mayotte a besoin de vaccins, de distribution d’eau en bouteilles et de médecins », clame la première en direction de Frédéric Valletoux, le ministre de la Santé venu à Mayotte la semaine dernière, et le Premier ministre Gabriel Attal, que la Mahoraise a rencontré, ce mercredi soir, en amont de la présentation du double projet de loi Mayotte, ce vendredi.

L’Agence régionale de Santé exclut une vaccination générale faute de stocks disponibles au niveau mondial et parce que les cas recensés se limitent à des patients récemment arrivés sur le territoire et le foyer relevé à Koungou. Ce lundi, elle comptabilisait 4.456 contacts vaccinés et 464 « proches traités ».

Comores : Azali Assoumani invité au 80e anniversaire du débarquement de Normandie

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Au cours du dernier entretien téléphonique entre le président comorien et Emmanuel Macron, les deux dirigeants ont, entre autres, discuté de la coopération et de l’intégration régionales, et les Jeux des Iles de l’océan Indien de 2027 attribuées à Moroni. A l’issue de l’appel, Azali Assoumani a été invité pour la célébration du 80e anniversaire du débarquement en Normandie, au mois de juin, en France. 

 

Depuis le lancement le 16 avril de l’opération Wuambushu 2, récemment renommée « Mayotte place nette », aucun échange de haut niveau n’avait eu lieu entre le gouvernement comorien et français. Mais ce lundi, la présidence comorienne a annoncé via sa page Facebook, que le président comorien, dont la réélection est toujours contestée, s’est entretenu avec son homologue français, Emmanuel Macron. L’appel téléphonique (il date du 11 mai) portait sur plusieurs sujets, précise le service de communication de Beit-Salam, la présidence des Comores. Les deux chefs d’État ont d’abord discuté en premier lieu de l’immigration clandestine que subit Mayotte. « Lors de cet entretien, qui a porté sur beaucoup de sujets d’intérêts communs, le président Azali Assoumani a tout d’abord vivement remercié le président Emmanuel Macron de l’aide et du soutien accordés par la France aux Comores, dans la lutte menée contre le choléra sur l’ensemble de l’archipel. S’agissant de la question de Mayotte, le président français a, entre autres points, mis l’accent sur les conséquences de l’immigration venant des pays des Grands lacs et par conséquent, la nécessité d’assurer la sécurité de Mayotte », révèle, dans un premier temps, le communiqué publié ce lundi, vers 14h.

Accord de 2019

Toujours sur la question de la pression migratoire, le chef de l’État comorien, dont les garde-côtes de son pays, traquent jusqu’alors toutes les personnes qui veulent rejoindre Mayotte par kwassa-kwassa, conformément à l’accord cadre de 2019, a rebondi sur cette question épineuse, dévoile le communiqué, très succinct et qui ne précise pas la durée de l’appel. « Le président Azali Assoumani a insisté sur l’importance, pour les deux pays, de continuer à travailler ensemble pour améliorer la circulation des biens et des personnes dans des conditions sécuritaires et, de favoriser les échanges, aussi bien économiques, culturels que sportifs », ajoute la présidence comorienne. Depuis plus d’un an, des migrants continentaux, originaires pour la plupart des pays des Grands lacs ou de la Corne de l’Afrique, transitent par les trois îles indépendantes, avant de rejoindre Mayotte dans l’espoir de trouver une vie meilleure ou de bénéficier des soins. On dit que des passeurs comoriens seraient impliqués dans ce business très lucratif. Pas plus tard qu’au mois de mars dernier, cinquante migrants continentaux ont séjourné, des semaines durant, au nord de la Grande Comore dans le village natal d’un passeur très connu, sans être dérangés par les autorités comoriennes. Ces candidats sont repartis au calme. Possible qu’ils aient réussi à rentrer à Mayotte clandestinement. Remarque plus importante à noter, lors de cet entretien téléphonique du 11 mai : le président de l’Union des Comores, n’a aucun moment critiqué l’opération « Mayotte Place Nette » et n’a pas fait mention d’une quelconque réclamation sur le statut de l’île aux parfums. Pourtant, ce sont souvent les revendications territoriales qui causent les crispations entre Paris et Moroni, plus particulièrement dès que les autorités françaises veulent expulser des comoriens originaires des autres îles.

Invitation en France

Les deux présidents, dont le dernier appel remonte au 10 février, quand le premier félicitait le second pour sa réélection, qui souffre toujours de légitimité, ont échangé sur des sujets ayant un lien avec l’actualité mondiale du moment, à l’instar de la guerre opposant la Russie à l’Ukraine. « Azali Assoumani a réitéré sa position sur l’Ukraine et la pertinence des résolutions de l’Organisation des Nations unies, tout en soulignant que les deux parties en conflit doivent parvenir à une paix durable », rapporte le service de communication de Beit-Salam. A propos de la Palestine aussi, le chef de d’État comorien a réaffirmé sa position relative à l’urgente nécessité d’instaurer un État palestinien. « Il a aussi rappelé la position historique de la France incarnée notamment par le Général de Gaulle, François Mitterrand et Jaques Chirac, et a, dans ce sens, encouragé son homologue français à poursuivre sa politique d’apaisement et à jouer un rôle de médiateur, pour une paix durable dans la région, et notamment à travers la défense de la politique de deux États, palestinien et israélien », poursuit le communiqué. A l’issue de cet appel téléphonique, le président français a convié son homologue en France pour le 80e anniversaire du débarquement en Normandie et les Jeux Olympiques. L’occasion pour les deux hommes d’approfondir leurs échanges sur les sujets bilatéraux. Sur le plan sportif, l’échange téléphonique du 11 mai, a permis aux deux dirigeants de discuter des Jeux des Iles de l’Océan Indien de 2027 attribués aux Comores, de la coopération et de l’intégration régionales.

Ambdilwahedou Soumaïla : « ce seront deux années d’engagements »

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Les maires en concertation ce jeudi A la veille de la présentation du double projet de loi Mayotte par Emmanuel Macron, les maires mahorais se réuniront à 12h30, ce jeudi. La réunion se tiendra à l’Assemblée nationale sur proposition de Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte. « L’objectif étant d’arrêter une position commune, de parler d’une seule et même voix et d’afficher une unité sans faille pour la défense des intérêts de Mayotte », indique l’association des maires de Mayotte, dans un communiqué.
A deux ans des élections municipales, Ambdiwahedou Soumaïla remet le choix d’une nouvelle candidature à sa famille politique, Les Républicains.

Maire de Mamoudzou depuis 2020, Ambdilwahedou Soumaïla se retrouve confronté à toutes les crises du territoire, sanitaire, social, migratoire et insécurité. Un contexte qu’il doit gérer au quotidien, sans qu’il n’oublie ses projets de Mamoudzou 2030. Alors qu’il reste deux ans de mandat, l’élu Les Républicains nous parle des sujets qui touchent particulièrement sa ville dans un long entretien accordé à Flash Infos.

Flash Infos : On va commencer malheureusement par les choses qui vont mal. Crise de l’eau, bouchons dûs aux travaux du Caribus, affrontements réguliers devant Bamana, le collège de M’gombani et la zone du rond-point Baobab, tensions à Cavani avec la présence des migrants, barrages et blocus des administrations par les manifestants, même si tout n’est pas du ressort de la ville, avez-vous comme vos habitants cette impression de beaucoup subir cette année ?

Ambdilwahedou Soumaïla : Naturellement, les Mahoraises et les Mahorais sont réputés pour leur résilience, mais depuis une quinzaine d’années, cette résilience traditionnelle est mise à rude épreuve par divers défis : vols, cambriolages, violences quotidiennes, dégradations environnementales, crises de l’eau, migration, spoliation des terres et récemment, des meurtres par armes à feu. Malgré les avertissements formulés lors des Assises de la sécurité et de la citoyenneté au début de notre mandat, la situation reste complexe. Nous persistons dans notre engagement à lutter aux côtés de nos partenaires institutionnels et associatifs pour la sécurité de nos citoyens. À Mamoudzou, nous avons renforcé nos effectifs de policiers municipaux, visant à atteindre 70 agents d’ici 2026. Nous poursuivons également le déploiement de caméras de protection, actuellement au nombre de 66 avec un objectif de 120. Nous présentons un dossier pour la phase 3 de vidéosurveillance dans le cadre du dispositif FIPDR, incluant une couverture des établissements scolaires pour protéger nos élèves et le personnel éducatif. Concernant les affrontements devant les établissements scolaires, nous adoptons une approche ferme : les perturbateurs identifiés, avec l’aide des caméras de surveillance, seront exclus de l’école pour ne pas compromettre l’apprentissage des autres élèves. De même pour les affrontements au rond-point du Baobab et à Dinga, où nous appelons à un changement de doctrine pour cibler les voyous là où ils se trouvent. Le ministre de l’Intérieur nous a promis la mise en place d’une unité spéciale constituée d’une cinquantaine d’hommes et de femmes.

Concernant la crise de l’eau, le problème fondamental réside dans la croissance démographique non maîtrisée. Malgré les réparations en cours sur le réseau, il est crucial de réguler l’immigration illégale et d’adopter une politique de décroissance démographique pour résoudre durablement cette crise. Le soutien financier apporté par le conseil départemental de Mayotte et l’État au syndicat Les Eaux de Mayotte permettra d’atténuer le choc après 2025, mais il est nécessaire de prendre des mesures pour l’avenir. Sur la question de la fermeture des administrations publiques, après des discussions avec les collectifs, les services ont été progressivement rouverts. Nous maintenons le dialogue avec les différents collectifs car le combat pour la sécurité de Mayotte est un combat collectif. Enfin, concernant les travaux de voirie, bien que perturbateurs, ils offriront bientôt des alternatives de transport plus durables. Des mesures palliatives sont mises en place pour atténuer les désagréments, et nous exprimons nos excuses pour ces inconvénients temporaires, tout en comptant sur la compréhension de la population pour l’aménagement futur du territoire.

F.I. : L’État a engagé « un Wuambushu 2 » depuis un mois maintenant en associant davantage les élus. Comment jugez-vous son action sur la commune de Mamoudzou ?

A.S. : Vous avez raison, il y a eu un changement de méthode entre la première opération et celle-ci. On voit beaucoup de mieux. Avant, on ne savait pas ce qui se passait. Là, nos services, notamment la police municipale, les services techniques, la nouvelle direction prévention et tranquillité urbaine, en lien avec la direction générale des services et le cabinet du maire, sont pleinement impliqués. Ensemble, nous définissons les zones d’intervention, les délais d’intervention, ainsi que la répartition des rôles et des missions de chacun, et nous agissons de concert. Il est à noter que l’opération « Place Nette » ne se limite pas à des mesures de sécurité. C’est également une évolution dans notre approche. Nous retirons les carcasses, effectuons un nettoyage approfondi des quartiers, les équipes d’espaces verts interviennent en amont pour élaguer, le service voirie pour reboucher les trous, et nous sollicitons la Cadema (N.D.L.R. Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), qui a repris la compétence depuis 2020, pour sécuriser les caniveaux si nécessaire.

F.I. : Le démantèlement du stade de Cavani a amplifié le phénomène d’occupation de la voirie par les migrants. Quelle serait pour vous la solution ?

A.S. : J’étais lundi soir dans une réunion publique avec les riverains. Il est impératif de protéger fermement nos frontières pour éviter la récurrence de situations comme celle de Cavani, tant ici qu’ailleurs sur le territoire. Nous ne tolérerons pas l’émergence de camps de migrants en plus des bidonvilles déjà présents. J’ai prévu de transmettre une pétition au président de la République, ce 17 mai (N.D.L.R. Emmanuel Macron rencontrera les élus mahorais pour leur présenter une première version de la loi Mayotte). Mayotte a besoin du soutien personnel du Président Macron pour sortir du chaos migratoire, sanitaire et sécuritaire. Il y a également un enjeu économique avec des restaurateurs qui ne peuvent plus ouvrir. On veut qu’il n’y ait plus de migrants devant le stade, peu importe comment. Il y a des personnes vulnérables qui ont été prises en charge dernièrement. C’est bien, mais il faut aller rapidement. Car plus on attend, plus ça laisse l’opportunité aux autres de venir.

F.I. : La circulation alternée a produit des effets, même si chaque nouveau feu tricolore a apporté son lot de difficultés. Le dispositif va-t-il perdurer ? Et si oui, toujours sous une forme similaire ?

A.S. : La circulation alternée reste un dispositif temporaire et palliatif. Les demandes d’extension du dispositif les vendredis et samedis ou son maintien après la mise en place des bus Caribus (en septembre) sont nombreuses dues aux difficultés de circulation ces deux jours en particulier. L’intérêt pour ce système dépasse même les frontières de Mayotte, comme en témoignent les discussions avec des collègues maires à La Réunion. Nous continuerons à échanger avec tous les partenaires concernés. Notre approche de gouvernance reste la même depuis quatre ans : partage des décisions importantes et consultation citoyenne. Nous croyons en la coconstruction pour faire accepter les choix difficiles mais nécessaires pour le bien commun. Il faudra également de la patience lors des tests des feux tricolores, car le paysage routier de Mamoudzou évoluera considérablement à court et moyen terme avec l’introduction des Caribus. Pour l’instant, on garde le même dispositif jusqu’en juillet. Les options restent ouvertes ensuite.

Flash Infos : Comme évoqués plus haut, les caillassages ont été très fréquents depuis le début de l’année scolaire. Pourquoi polices municipale et nationale ont-elles autant de mal à résoudre le problème ?

A.S. : Tant que la doctrine sera l’emploi du gaz lacrymogène en vue d’une dispersion, le résultat sera le même. En effet, les voyous savent que ce sont les seules armes qui seront utilisées donc ils s’en foutent complètement car ils sont déjà immunisés. L’emploi d’autres armes, le corps à corps, l’interpellation individuelle et collective, bref, la mise hors d’état de nuire restent les seules solutions pour ramener la paix et ainsi nous éviter le pire, qui serait la tentation de vouloir se venger soi-même comme nous le voyons arriver tout doucement mais sûrement. On mobilise également les parents et les associations. Une enveloppe d’un million d’euros a été débloquée pour ces dernières. On change de stratégie aussi avec la création d’une direction spécifique à la prévention de la sécurité publique.

F.I. : Vous avez promis un renforcement de la vidéosurveillance. Qu’en est-il aujourd’hui ?

A.S. : Nous allons au-delà du simple renforcement de la sécurité en déployant un plan de prévention de l’insécurité (PPI) incluant l’installation de 40 nouvelles caméras, portant notre total à environ 56 caméras opérationnelles d’ici juillet prochain. En parallèle, nous prévoyons une deuxième phase pour ajouter 40 autres points de surveillance, portant notre total projeté à 120 caméras. Nous sommes en train de finaliser notre demande de subvention FIPDR 2024, à déposer d’ici fin mai. De plus, nous prévoyons d’introduire la vidéo-verbalisation dès juillet 2024. Actuellement, 50 caméras sont en service, 43 issues de notre dispositif existant et sept en cours d’installation. En collaboration avec le ministère de l’Intérieur, nous avons obtenu un terrain pour construire un nouvel hôtel de police, regroupant la police municipale et la police nationale pour une coordination plus efficace. Nous prévoyons de mutualiser plusieurs espaces pour améliorer l’efficacité, inspirés par une initiative à Nice. Nous sommes déterminés à garantir la sécurité de nos citoyens, tout en valorisant l’éducation, l’instruction et la prévention, une responsabilité partagée par tous. Actuellement, dans la phase 2 du projet, nous remplaçons et renforçons les caméras endommagées et étendons le dispositif avec 63 sites supplémentaires, pour un total de 110 caméras. Ce projet a nécessité un investissement de 4,8 millions d’euros. Depuis avril 2022, nous travaillons avec un prestataire pour les installations. À ce jour, les travaux sont terminés sur 46 sites, en cours de mise en service, tandis que les 17 sites restants seront bientôt achevés.

F.I. : Toujours sur le sujet des conflits de quartier, on vous a vu vous rendre à La Réunion pour échanger avec vos collègues élus qui connaissent ces violences plutôt en période de ramadan. Quel était votre but et qu’est-ce qu’il en est ressorti ?

Dans la continuité de notre projet de territoire, Mamoudzou 2030, nous visons à faire de Mamoudzou une villemonde, comme en témoignent nos partenariats avec des villes telles que Saint-Pierre, La Possession, Nice, ainsi qu’avec des partenaires au Togo, en Tanzanie, à Madagascar, et bientôt avec Cayenne, au Canada, au Royaume-Uni et ailleurs. Nous reconnaissons l’importance de l’internationalisation, notamment avec la mondialisation et les nouvelles technologies. Nous voulons préparer les jeunes Mahorais à être des citoyens du monde en leur offrant des opportunités à l’étranger. Nous devons également soutenir nos concitoyens qui vivent ailleurs et rester solidaires face aux défis communs, comme la violence. J’ai d’ailleurs rencontré les communautés locales et plusieurs élus. La réussite de Mayotte et de La Réunion est liée, et nous devons travailler ensemble pour façonner l’avenir. C’est dans ce sens qu’à travers notre association des maires de Mayotte, nous avons proposé de mettre en place une conférence des maires de l’océan Indien Mayotte-Réunion pour poser les nouvelles bases d’un travail partenarial et ainsi nous ouvrir les champs du possible. Nous avons fait la proposition au président de l’association des maires de la Réunion la semaine dernière, nous restons attentifs à son retour. Enfin, La Réunion accueillant la flamme olympique, le 12 juin, la Région Réunion invitera des pensionnaires de notre école d’excellence sportive à assister à l’événement.

F.I. : Cette semaine comprend un rendez-vous important. La présentation du projet des deux lois Mayotte par Emmanuel Macron, ce vendredi 17 mai.

A.S. : Nous sommes arrivés à Paris, ce mardi. Presque tous les maires seront là. Seul celui de M’tsangamouji a des obligations. Je salue la méthode de la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, qui implique toutes les forces vives pour co-créer les projets de loi, et son engagement envers la transparence. Le moment de vérité sera le 17 mai, lorsque nos propositions seront évaluées, marquant un premier jugement sur le fond. C’est une bonne chose que ce soit le président de la République qui donne les premiers arbitrages. Je souligne également le leadership du président du Département, Ben Issa Ousseni, lors de la crise sociale, rassemblant tous les Mahorais autour du projet commun « Mayotte ». Il est primordial que toutes les voix, notamment celles des élus mahorais, soutiennent la volonté populaire, en particulier sur la suppression du droit de sol et l’abrogation des titres de séjour territorialisés. Le développement économique est nécessaire. Il faut qu’on faut sortir des crises successives.

Concernant la piste longue et l’annonce sur le choix de la Grande-Terre, l‘annonce diffusée de manière abrupte sur Facebook a suscité un profond émoi, en particulier dans la région où elle a été publiée. Il incombe désormais à Christophe Masson (N.D.L.R. délégué à la piste longue) de parcourir Mayotte et les médias, comme il s’y était engagé lors des consultations, afin d’expliquer et de justifier cette décision. Je l’invite formellement à le faire rapidement, sans délai. J’attends avec impatience et intérêt cette rencontre, car le sujet est crucial pour le développement de notre territoire.

F.I. : Le village de Kaweni continue de se transformer avec la zone scolaire d’un côté et l’arrivée du Caribus de l’autre. Où en est-on dans ce qui représente le plus gros village de la commune de Mamoudzou ?

A.S. : On vient de sortir d’un rendez-vous avec la directrice de l’Anru (N.D.L.R. Anne-Claire Mialot). Nous avons demandé un accompagnement avec une enveloppe de cinq millions d’euros. Les prix ayant augmenté, on doit réagir pour ne pas que le prohet ralentisse. Déjà à notre arrivée en juillet 2020, nous avions immédiatement pris des mesures pour rassurer notre principal financeur, l’Anru, sur notre engagement à accélérer le projet de rénovation urbaine de Kaweni. L’agence commençait à douter de notre volonté, malgré le succès de la première phase du projet, qui a transformé le quartier de M’gombani au centre de Mamoudzou. Je tiens à remercier le président du conseil départemental de l’époque, Soibahadine Ibrahim Ramadani, ainsi que son successeur, pour leur précieuse aide, notamment en matière de maîtrise foncière. Le Smiam a également joué un rôle crucial dans la partie concernant les zones scolaires. La gestion des parcelles et des équipements sportifs à Mayotte a nécessité une coordination complexe. La partie foncière privée a également été un défi, mais cela témoigne de notre engagement à restaurer la confiance de nos partenaires. Nos équipes, notamment sous la direction d’Élodie Furic, ont été exceptionnellement dévouées, tant sur le plan opérationnel que sur celui de l’insertion économique. Bien que nous regrettions le départ de Mme Furic, nous espérons que son successeur continuera sur la même lancée. Nous tenons également à remercier les associations et les habitants de Kawéni pour leur collaboration précieuse. Le programme de rénovation urbaine du village est maintenant en phase opérationnelle, avec des travaux en cours dans la zone scolaire, menés en collaboration avec le rectorat, la Cadema et Alma. L’objectif est de créer un environnement sécurisé comprenant des espaces publics, des équipements et des logements. Parallèlement, le programme de renouvellement urbain de Kawéni s’étend aux travaux de réaménagement des espaces publics, des voiries et des logements dans les quartiers de Mahabourini et de Bazama, notamment pour la construction de la maison des sports et la requalification de la maison du projet, lieu central d’information et de coordination, ainsi que pour le grand stade. Cette dynamique de transformation est soutenue par nos partenaires privilégiés, notamment l’agence de rénovation urbaine, avec laquelle nous solliciterons un second avenant en juillet, ainsi que par l’État et le Département.

F.I. : Les yeux commencent à tourner vers le front de mer où Departement, Cadema et municipalité ont des projets. Qui commence et surtout comment s’assurer que cela n’impacte pas trop le quotidien des usagers qu’ils soient passagers de la barge, automobilistes, piétons, conducteurs de deux-roues, bus ou camions ?

Pour moi, il s’agit du projet du siècle. Il va redéfinir le front de mer pour les cinquante ans à venir. Le Département commence avec le pôle d’échanges multimodal (PEM) et les projets connexes à partir d’octobre 2024. C’était initialement en avril, mais les blocages ont entraîné un report. La ville suit avec ses nouveaux espaces publics du front de mer, prévus après la rentrée 2025. La Cadema avec le Caribus, démarrant après les travaux du front de mer, notamment la consolidation de l’enrochement de la rocade. Cependant, un problème majeur persiste : l’apparition d’un lac devant l’hôtel Caribou sous la route nationale représentant un danger pour les usagers de la route et les activités adjacentes au tronçon reliant l’entrée de la barge au rond-point Zéna Mdéré. Il est crucial de souligner l’importance d’une communication globale pour réduire les perturbations lors des grands projets. Une coordination efficace entre les institutions peut atténuer ces perturbations, comme démontré lors de la première phase des travaux du front de mer, avec la circulation alternée entre la Ville et la Cadema. Parfois, les difficultés surviennent lorsque les porteurs de projet ne parviennent pas à trouver d’interlocuteur, ce qui impacte leurs chantiers et, par conséquent, les usagers. Là, la Ville est chargée de l’animation et un comité de pilotage est mis en place avec l’État. Une réunion est prévue en juin.

Il y a des acteurs incontournables, la Dealm, la préfecture de Mayotte, la CCI, la SIM, le syndicat des eaux pour refaire les réseaux, les entreprises et organismes installés dans le périmètre du front de mer, les concessionnaires des réseaux (téléphonie, électricité et la population. Nous ferons exactement ce que nous avons déjà entamés, la gouvernance partagée des projets importants. Consultation citoyenne, réunion de travail pour que le projet et les contraintes liées au projet soient connues, partagées voire même anticipées si besoin pour amoindrir les désagréments. Notre meilleure alliée sur ce sujet c’est la transparence vis-à-vis de tout le monde. Comme on dit chez nous, un problème connu, c’est une solution à moitié trouvée.

F.I. : Est-ce que malgré toutes les difficultés, vous avez déjà en tête de vous représenter dans deux ans ?

A.S. : Je tiens à remercier chaleureusement les habitants de Mamoudzou pour leur soutien essentiel au cours des quatre dernières années, notamment lors des crises sanitaires (Covid-19 et eau) de la sécurité et sociales. Leur appui nous a permis de rester debout face à l’adversité, avec un engagement inébranlable pour Mamoudzou et Mayotte. Nous sommes déterminés à poursuivre notre action pendant les deux prochaines années, avec un investissement total pour notre ville et notre île. Ce seront deux années d’engagements. En tant que leaders, nous avons une responsabilité envers Mayotte, et notre engagement envers sa prospérité est absolu. Malgré les difficultés les agents, appliquent cette idéologie : « On ne travaille à Mamoudzou, on vit la Ville ». Quant à ma candidature future, c’est une question qui revient aux électeurs et à ma famille politique, et je respecterai leur décision lorsque le moment sera venu. C’était déjà comme ça en 2020. Je ne sais pas me déclarer candidat. C’est ma famille politique qui m’avait poussé à être maire, je respecterai donc ce choix.

F.I. : Mais avec les projets lancés et Mamoudzou 2030, ça ne vous donne pas envie de continuer et les mener à bien ?

A.S. : Vous savez, en 2020, je disais que le quotidien, c’est bien, mais il faut aussi avoir une vision à moyen et long terme. C’est l’intérêt des projets de Mamoudzou 2030, il ne pourra pas y avoir du retour en arrière. Le stade de Tsoundzou, le front de mer, le palais des Congrès, ils sont déjà lancés. Même si en cas de changement de maire, il faudra les mener à bien.

Les maires en concertation ce jeudi

A la veille de la présentation du double projet de loi Mayotte par Emmanuel Macron, les maires mahorais se réuniront à 12h30, ce jeudi. La réunion se tiendra à l’Assemblée nationale sur proposition de Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte. « L’objectif étant d’arrêter une position commune, de parler d’une seule et même voix et d’afficher une unité sans faille pour la défense des intérêts de Mayotte », indique l’association des maires de Mayotte, dans un communiqué.

Une convention pour un centre intercommunal de santé dans le Sud signée avec le ministre Frédéric Valletoux

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Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud et Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention, ont signé une convention devant permettre à un centre de santé intercommunal de voir le jour dans le Sud de l’île.
Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud et Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention, ont signé une convention devant permettre à un centre de santé intercommunal de voir le jour dans le Sud de l’île.

Si la journée de jeudi était consacrée au choléra lors de la visite du ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, ce vendredi était consacré à l’accès au soin. Le ministre, la Communauté de communes du Sud de Mayotte, l’Agence régionale de Santé et la préfecture ont notamment signé une lettre d’engagement entérinant le début de la mise en place d’un centre intercommunal de santé.

Le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, a poursuivi sa visite ce vendredi sur le thème de l’offre de soin sur le territoire, en se rendant à la mairie de Bandrélé. Là, a eu lieu la signature d’une lettre d’engagement du contrat local de santé intercommunal de la Communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) par cette dernière, l’Agence régionale de santé (ARS), la préfecture et le ministre. Ce document prévoit la création de la première communauté professionnelle territoriale de santé. Une maison de santé à l’échelle de l’intercommunalité qui est jugée nécessaire pour permettre à la population d’accéder aux soins.

“C’est la première fois ici qu’il y a une communauté de communes, des élus, qui s’engagent pour la santé de manière organisée, structurée avec l’ARS, pour apporter un service supplémentaire aux habitants”, a déclaré le ministre à l’issue de la signature de la convention, soulignant le caractère “majeur” de cette nouveauté.

L’engagement des élus souligné

“Cela fait partie des outils nécessaires pour mieux accompagner les administrés”, affirme Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud, qui précise que la future infrastructure doit venir compléter le travail effectué par les Centres communaux d’action sociale (CCAS). “Vu le désert médical qu’il y a à Mayotte, c’est nécessaire de nous préparer, à notre niveau, pour qu’on puisse pallier ce manque”, poursuit-il.

Les travaux de mise en place du projet démarrent donc à cette signature, projet qui met déjà en avant plusieurs objectifs, comme lutter pour l’insertion et l’accès aux soins aux personnes en situation de handicap, améliorer le rapport à la prévention ou encore aider à l’installation des professionnels de santé. 

Pour Frédéric Valletoux, cette démarche devrait être entreprise dans l’ensemble des départements de France, pour remédier au manque général d’accès aux soins sur le territoire national. Il affirme que si les élus s’engagent, à l’image de ceux de la CCSud, “on soignera mieux demain, les professionnels resteront plus longtemps sur les territoires”.

Le ministre a ensuite poursuivi sa visite en se rendant à la nouvelle et première maison de santé pluridisciplinaire de Mayotte, à Ouangani, inauguré le 21 avril dernier, puis place de la République à Mamoudzou, pour voir un camion de dépistage des Infections sexuellement transmissibles (IST) et pour la présentation d’une nouvelle ligne d’écoute sur les questions liées à la santé sexuelle. 

Le décès d’un enfant de trois ans est le premier lié au choléra à Mayotte

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La préfecture a annoncé ce mercredi soir un premier décès lié au choléra. Il s’agit d’un enfant de trois ans qui habitait à Koungou, dans le quartier au sein duquel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines. Une campagne de vaccination y avait été notamment menée et un centre de dépistage installé à proximité par l’Agence régionale de Santé (ARS). L’entourage de l’enfant a été traité par les équipes d’intervention. Le dernier bilan de l’ARS fait état de 58 cas confirmés de choléra.

Le préfet commémore la Victoire du 8 mai 1945

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Ce mercredi, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville, a présidé la cérémonie de commémoration du 79ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 sur le parvis de la mairie de Dzaoudzi-Labattoir. “De la guerre du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme celle de la déportation et de la collaboration”, a-t-il déclaré lors de son hommage rendu en Petite-Terre.

“Hand’ Cap Actif !” sensibilise sur le handicap

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Ce mercredi 8 mai, de 8 heures à midi, c’est toute une matinée de sensibilisation au handicap qui est proposée au terrain de football de M’tsangamouji. Cet événement nommé “Hand’! Cap Actif” s’inscrit dans le cadre de la convention pluriannuelle liant le Département et la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Des activités ludiques permettront de mobiliser des personnes invalides et valides. D’autres se focaliseront sur l’accès au droit (pour informer sur les démarches, les dispositifs existants) et l’insertion professionnelle grâce à la présence de plusieurs partenaires. “L’occasion de permettre aux personnes en situation de handicap de la commune et les aidants familiaux de bénéficier d’un moment de sortie, d’activité et de partage”, communique le Département.

Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers en visite à Mayotte

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Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSP), le Lieutenant-colonel Jean-Paul Bosland, sera en visite officielle à Mayotte à compter du lundi 13 mai. Ce dernier sera accueilli à l’aéroport de Pamandzi à 8 heures par l’état-major des sapeurs-pompiers de Mayotte et les présidents des amicales de sapeurs-pompiers de Mayotte. Cette visite officielle de trois jours sera l’occasion de visiter les différents sites du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Mayotte, de faire un point sur la situation du volontariat à Mayotte, et de faire la promotion du réseau fédéral des associations de sapeurs-pompiers de France. Elle débutera par un petit-déjeuner avec des élus locaux au Centre de secours de Pamandzi à 9 heures.

Le court-métrage “Haraka Haraka” sélectionné aux Champs Elysées Film festival

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Un vieux pneu concourt à l’historique course de pneus de Mayotte, où se croisent les destins de deux femmes, sous un soleil de plomb.” C’est le pitch du court-métrage documentaire hybride mahorais Haraka-Haraka, dont l’équipe de production Fundi nous indique qu’il est sélectionné à la 13ème édition du Champs Elysées Film festival, prévue du 18 au 25 juin. L’oeuvre en noir et blanc est le nouveau film “made in Mayotte”, réalisée par Germain Le Carpentier et produite par Daniel Chebani Chamssoudine, à l’origine également de Laka. Ce festival fondé en 2012 par la productrice, distributrice et exploitante Sophie Dulac, réunit chaque année à Paris plusieurs milliers de spectateurs et professionnels, présentant le temps d’une semaine des films “audacieux, inédits et engagés”.

En tout, pour les formats courts, onze courts métrages américains, treize courts métrages français et six moyens métrages concourront pour les prix du public et les grands prix du jury. Le réalisateur, scénariste et acteur Jean-Baptiste Durand présidera le jury dédié à cette catégorie. Il sera accompagné de quatre personnalités incarnant la création indépendante contemporaine : Emilié Brisavoine, Park Ji-Min, Nans Laborde-Jourdàa et Ovidie.

La cérémonie d’ouverture aura lieu au Publicis Cinémas.

Le régiment du service militaire adapté dans le nouveau clip de Zily Limbala

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“Nos volontaires des filières restauration, métallier-soudeur et charpentier-bois sont fiers de faire partie du clip “Limbala”, de Zily Officiel”, se félicite sur Facebook le régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte. Sorti dimanche 5 mai sur toutes les plateformes de streaming et de téléchargement, le clip musical de Zily Limbala au sujet des études, du travail et de se battre pour s’épanouir, et réalisé par Max Desiigner et Clap productions, met en scène des jeunes recrues du RSMA. La vidéo comptabilisait déjà plus de 20.000 vues ce mardi 7 mai.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes