A Angers, de ce vendredi à dimanche, les meilleurs athlètes français s’affrontent avec pour certains l’espoir de participer aux Jeux olympiques dans un mois à Paris. Parmi eux, cinq sportifs défendront les couleurs mahoraises, avec un Raphaël Mohamed au top de sa forme au 110 mètres haies. C’est un autre hurdler et licencié au Racing club de Mamoudzou, Soyifidine Saïd, qui sera le premier est à s’élancer dans le Maine-et-Loire. Médaille d’or aux Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar aux 400 mètres haies, le jeune homme originaire de Kawéni a battu son record (50’’76), l’année dernière, à la même période. Également en compétition, ce vendredi, il y a Jeanine Assani Issouf en triple saut. Licenciée au Limoges athlé, la première participante de l’île aux parfums aux JO, en 2016 à Rio de Janeiro, est triple championne de France de sa discipline et s’était classée troisième, l’an dernier. A bientôt 32 ans, elle fait toujours preuve de régularité, même si les minimas olympiques de cette année semblent compliquées à atteindre (14m55).
Ce samedi, c’est au tour de Nasrane Bacar d’être sur la piste. Cette saison, la sprinteuse de Bandrélé a réalisé sa meilleure performance en finale du 100 mètres au meeting de Talence où elle a pris la deuxième place (11’’86), le 12 juin. Comme Soyifidine Saïd, l’athlète de 32 ans, licenciée dorénavant à l’Entente Bassin Athlétisme en Gironde, a battu son record à ce moment de l’année en 2023 (11’’46 à Talence). Enfin, le dimanche, les deux Mahorais les plus en forme cette saison seront en lice au saut en longueur et aux 110 mètres haies. Moukou Saindou, le natif de Chirongui, a réalisé sa meilleure distance, il y a un mois à Pézenas (7m99). Le sportif du SCO Sainte-Marguerite Marseille, âgé de 26 ans, détient la deuxième performance française de l’année derrière Tom Campagne (8m09). Dans cette discipline, l’ex-champion du monde juniors Erwan Konaté fait figure de favori. Un statut que partage aussi Raphaël Mohamed. Originaire d’Hagnoundrou, le hurdler est le seul Mahorais à avoir atteint les mininas olympiques en battant son record personnel, le 19 mai, à Montgeron (Essonne) avec un temps de 13’’27. Sa sélection tient maintenant à la concurrence qui se joue, ce dimanche, avec Aurel Manga (qui l’a battu à Montgeron) et le retour de trois favoris (Wilhem Belocian, Sasha Zhoya et le vétéran Pascal Martinot-Lagarde) qui n’ont pas été épargnés par les blessures.
Candidate Reconquête dans la circonscription nord de Mayotte, Aurélia Maillard lance un appel aux électeurs du Rassemblement national ou des Républicains pour le premier tour qui a lieu ce week-end pour former une union allant de la droite à l’extrême-droite. « Devant le risque de retrouver le Nouveau Front populaire majoritaire à l’Assemblée nationale et par conséquent au gouvernement, aucune voix patriote ne doit manquer ce dimanche dans la première circonscription de Mayotte », fait valoir la délégation départementale du parti d’Éric Zemmour. La candidate « s’engage à travailler avec tous les députés patriotes à l’Assemblée nationale afin de faire voter les lois fermes et nécessaires au développement et à la tranquillité dont Mayotte à fondamentalement besoin ». Même si sa formation a obtenu presque 5% des voix à Mayotte aux dernières élections européennes, celle-ci n’avait obtenu que 1,38% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle de 2022.
Alors que le premier tour des élections législatives a lieu ce dimanche 30 juin, il est possible de vérifier si l’on est bien inscrit sur les listes électorales. Pour cela, il faut se connecter en ligne sur le site [service-public.fr/particuliers/vosdroits/R51788]. Il permet de savoir sur quelle liste électorale l’on est inscrit, connaître l’adresse de son bureau de vote, connaître son numéro national d’électeur, savoir si l’on a des procurations en cours, télécharger son attestation d’inscription sur les listes électorales. Ce service est accessible avec FranceConnect ou un compte Service-public.fr. Il est également possible de contacter sa mairie pour vérifier que l’on est bien inscrite sur la liste électorale de sa commune.
Il est aussi possible de voter par procuration, en chargeant un électeur ou une électrice de confiance de voter à sa place, dans son bureau de vote. Depuis le 1er janvier 2022, on peut donner procuration à un électeur ou électrice inscrit(e) sur les listes électorales d’une autre commune que la sienne. Le mandataire devra cependant toujours se rendre dans votre bureau de vote pour voter à votre place, selon vos consignes. Pour cela, il faut faire une procuration de vote. Vous n’avez pas de justificatif d’absence à fournir.
Il est possible de donner procuration à tout moment, jusqu’au jour du vote. Pour tenir compte des délais d’acheminement et de traitement de la procuration en mairie, les électrices/électeurs sont invités à anticiper leurs démarches. Soit en ligne, sur le site www.maprocuration.gouv.fr . Il faut ensuite faire valider sa demande en se déplaçant physiquement dans n’importe quel commissariat de police ou brigade de gendarmerie. Sur place, il faut présenter sa référence d’enregistrement « Maprocuration » ainsi qu’un titre d’identité. Même si la demande est établie en ligne, et sauf si vous disposez d’une identité numérique certifiée, il faut se déplacer au commissariat ou à la gendarmerie pour faire vérifier son identité et valider sa procuration.
On peut aussi faire procuration via un formulaire Cerfa papier disponible auprès de n’importe quel commissariat de police ou brigade de gendarmerie. Le formulaire est également disponible en ligne sur www.service-public.fr. Si vous ne pouvez pas le télécharger et l’imprimer, il est possible d’en faire la demande au guichet de l’autorité habilitée à établir la procuration. Pour donner procuration, il faut renseigner le numéro national d’électeur de son mandataire ainsi que son propre numéro national d’électeur.
Ce numéro est présent sur la carte électorale et peut aussi être retrouvé sur le service en ligne « Interroger votre situation électorale » disponible sur www.service-public.fr
Pour permettre le raccordement de la conduite d’adduction et de distribution, dans le cadre des travaux d’amélioration de l’alimentation du réservoir de Bandraboua, la Société mahoraise des eaux (SMAE) informe qu’une coupure d’eau aura lieu, ce jeudi 27 juin, de 10h 30 à 16 h, dans le secteur de Bandraboua village Nord.
Élue en juin 2022, Estelle Youssouffa fait à nouveau campagne, après la dissolution de l’Assemblée nationale.
Circonscription nord. Élue députée pour la première fois il y a deux ans, dans la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa brigue un second mandat de parlementaire, accompagnée de Fatourani Mohamadi comme suppléante. Elle entend remettre au plus vite sur la table le projet de loi Mayotte, dans la globalité des différents sujets qu’il traite.
Si vous êtes réélue députée, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Estelle Youssouffa : Il ne me paraît pas possible de faire de fausses promesses aux électeurs et aux électrices mahorais. L’issue de ces élections législatives est plus qu’incertaine et il est impossible de dire quelle sera la majorité à Paris, et même s’il y en aura une. Ce que je sais, en revanche, c’est qu’il s’agit pour moi d’avoir l’honneur et la responsabilité de continuer la mission que m’ont confiée les Mahoraises et les Mahorais lors de mon premier mandat. C’est-à-dire remettre la loi Mayotte sur la table de travail avec le gouvernement qui sera formé à Paris, quel qu’il soit. Moi, je veux continuer à pousser nos dossiers, c’est-à-dire, dans la loi Mayotte, l’abrogation du droit du sol et l’abolition du visa territorialisé, qui permettront de mettre fin à la machine migratoire qui est en train de déstabiliser notre département.
Garantir une eau au quotidien ?
E.Y. : Je pense effectivement qu’il est urgent de continuer à travailler sur la production d’eau potable. Cela veut dire, enfin, aboutir à une retenue collinaire et une usine de dessalement qui ne détruisent pas notre environnement. Cela veut dire aussi travailler sur les énergies renouvelables pour cette production d’eau potable afin que la facture d’électricité ne soit pas hors de prix pour les foyers mahorais. C’est valable aussi pour la facture d’eau. Cela veut dire également travailler sur une logique de consommation d’eau potable qui distingue la consommation pour notre économie et celle des foyers particuliers. Il y a effectivement beaucoup de dossiers sur la table.
Renforcer la sécurité ?
E.Y. : Comme tous les élus, je demande à ce qu’on reprenne l’opération Wuambushu de manière massive et durable pour détruire l’habitat clandestin. C’est l’un des grands chantiers qui reste à faire sur cette question de la violence et de l’insécurité. L’accaparement des terrains publics est un vrai problème à Mayotte. On le voit, c’est un problème de sécurité et de santé publique.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
E.Y. : Je pense qu’il est important de remettre sur la table de travail à Paris les questions de santé, puisque l’hôpital s’est complètement effondré alors que l’épidémie de choléra tue de plus en plus sur l’île et que cette épidémie progresse. Il y a la question des rémunérations des soignants qui doit être complètement remise à plat pour que nos statutaires à Mayotte ne soient pas défavorisés par rapport à une logique de remplacement qui a pris des proportions complètement délirantes au centre hospitalier de Mayotte.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
E.Y. : Il y a de nombreux dossiers pour qu’on puisse enfin avancer et sortir de la crise, avoir un projet pour Mayotte qui nous permette d’avancer et d’avoir un horizon clair. Je pense que l’aéroport en Grande-Terre permet d’organiser tout un pôle économique majeur dans le nord avec une base militaire adossée au port de Longoni. Je pense que ce projet-là, que j’avais demandé dans la loi Mayotte, ne peut pas voir le jour tant qu’il n’y a pas un projet pour la Petite-Terre qui permette de sauvegarder la population sur place, puisque le gouvernement parle d’un danger naturel imminent avec le volcan. Et un projet économique aussi, puisqu’il y aura une perte d’activité avec la fermeture de l’aéroport actuel qui serait menacé d’effondrement et de tsunami selon le gouvernement. Il y a là un sujet, non seulement d’avoir une desserte pérenne pour Mayotte, mais aussi un plan de sauvegarde des populations et de l’économie en Petite-Terre.
La biographie de la candidate
Estelle Youssouffa, 46 ans, est originaire de Mamoudzou. L’ancienne a travaillé dans plusieurs médias nationaux et internationaux tels que LCI, TV5 Monde ou encore Al Jazeera. La Mahoraise fait parler d’elle en 2018, lors de la crise sociale qui a mobilisé Mayotte durant plusieurs semaines. Elle y est figure emblématique du mouvement et prend la tête du Collectif des citoyens de Mayotte. En 2022, elle se présente pour la première fois à des élections et est élue députée de la première circonscription de Mayotte en battant Théophane « Guito » Narayanin au second tour. Elle est sans étiquette, mais au sein de l’Assemblée nationale, elle siège avec le groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui réunit des députés du centre-droit et des ultramarins.
Abonnez-vous gratuitement à Mayotte Hebdo
Recevez Mayotte hebdo gratuitement chaque semaine dans votre boite email
Antoine Rabesa Zafera, universitaire, diplomate et ancien ministre malgache, a tenu une conférence sur l’histoire de Madagascar jusqu’à son indépendance le 26 juin 1960.
Une conférence sur l’histoire de Madagascar s’est tenue ce mercredi 26 juin, à l’occasion de la fête nationale du pays, qui célèbre son indépendance. Une histoire qui montre la proximité de Madagascar avec Mayotte et les Comores.
Alors que la Medetram suit 16.000 salariés à Mayotte, la structure compte seulement un médecin.
Alors que la Medetram tourne au minimum avec un personnel très réduit, la médecine du travail de Mayotte s’organise. Un portail employeur vient d’être mis en ligne, il a pour but de rendre plus autonomes les entreprises-adhérentes.
« Normalement, avec les 16.000 salariés qui sont suivis à la Medetram, nous devrions avoir trois médecins du travail », expose Nassem Zidini, le directeur du Medetram. En réalité, la structure de médecine du travail de Mayotte installée à Kawéni en compte seulement un ainsi que deux infirmiers en santé au travail et deux assistants médicaux. Face au manque de personnel, elle assure donc ses missions comme elle le peut. La Medetram est un service de prévention et santé au travail (SPSTI), c’est-à-dire une association d’employeurs du secteur privé. Ce mercredi 26 juin, son équipe animait un webinaire à destination de ses adhérents – au nombre de 1.100 – pour leur présenter les défis à laquelle elle est confrontée.
Augmenter les salaires pour attirer des médecins
En 2024, les tarifs de cotisation ont augmenté. « Si on veut attirer des personnes qualifiées à Mayotte, nous devons augmenter les salaires. Nous avons eu plusieurs désistements de médecins cette année, liée au choléra, à la crise de l’eau ou aux opérations Wuambushu… », justifie le directeur. Au 1er janvier, la cotisation annuelle per capita est passée de 100 euros à 114 euros. Lorsqu’un salarié n’honore pas son rendez-vous, son absence est facturée à l’entreprise, ce coût est passé de 30 euros à 75 euros. « Pour ne pas être facturé, il faut déclarer son absence au moins 72h à l’avance sauf en cas de motif impérieux bien-sûr », prévient Nassem Zidini. La structure s’adapte aussi aux circonstances. « En janvier et février, au moment des barrages, toutes les absences ont été suspendues. » Parmi les adhérents, ces augmentations ne font pas l’unanimité. « Elles passent mal car malgré l’augmentation, vous n’êtes pas capable de répondre aux sollicitations dans les temps impartis », lance un employeur lors du webinaire.
Consciente des difficultés de la Medetram pour répondre à l’ensemble des demandes, son directeur conseille dans ce cas aux adhérents de relancer son personnel. « En cas d’incapacité de notre service à répondre, l’important est que l’entreprise se protège. Pour cela, il faut montrer que l’employeur a fait la demande de visite pour son salarié. Donc si vous n’avez pas eu de retour, n’hésitez pas à nous relancer », insiste le directeur.
Pour permettre une prise en charge plus efficace et personnalisée, la structure vient de déployer un nouveau portail adhérent. « C’est l’aboutissement d’un travail de longue haleine déjà commencé par mon prédécesseur avant mon arrivée en juin 2022 », présente Nassem Zidini. L’objectif ? Permettre aux adhérents saisir de manière autonome les données et de simplifier ainsi la procédure pour Medetram. Le logiciel permet de mettre à jour les salariés, de saisir les postes, de préciser les risques auxquels ils sont confrontés.
Auparavant, la structure connaissait beaucoup de problèmes avec son précédent logiciel, parfois, un même poste était saisi quatre fois. Ce nouveau portail vise donc à limiter les erreurs de saisies. Les employeurs pourront aussi renseigner le numéro de téléphone du salarié afin de lui adresser un SMS pour lui rappeler le rendez-vous. Mis en service début mai, les outils de planification de visite et de paiement en ligne ne sont pas encore disponibles. La planification de rendez-vous est prévue pour septembre. Des vidéos ont été postée sur la chaîne Youtube de la Medetram pour aider les adhérents à prendre en main la plateforme.
Située au centre Maharadja à Kawéni, la Medetram est ouverte du lundi au jeudi de 7h30 à 12h et 13h30 à 16h et le vendredi de 7 h30 à 12h. Contact : +262 269 60 23 83.
Ce mouvement qui est initié par les enseignants et le personnel administratif vise à obtenir la régularisation des salaires des mois de mai et de juin. Les grévistes veulent aussi que les autorités leur garantissent un paiement régulier jusqu’en septembre.
C’est à travers un courrier envoyé, ce mercredi, au gouvernement comorien que les enseignants et le personnel de l’Université des Comores ont annoncé entrer en grève illimitée dès ce jeudi 27 juin. L’information nous a été confirmée par le secrétaire général du syndicat des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), Abdou Saïd Mouignidaho. « Monsieur le ministre, suite au préavis de grève déposé par les deux syndicats de l’UDC le 21 juin 2024, par ce courrier, nous vous informons de la volonté commune de cesser le travail dans le cadre d’un mot d’ordre de grève. Ce mouvement de grève débutera le 27 juin 2024 pour une durée illimitée. Ce mot d’ordre de grève concerne les personnels enseignants et les personnels administratifs », lit-on dans le courrier auquel nous avons eu accès. Cette nouvelle crise bloque la délibération des examens de fin d’année. De nombreux départements n’ont toujours pas publié les résultats de ce deuxième semestre. A noter que les étudiants qui ne parviennent pas à valider l’année sont obligés de passer en deuxième session. Mais puisque le personnel fermera les bureaux, et que les enseignants vont rester chez eux, tout va être bloqué.
La décision d’observer une grève pour une durée indéterminée a été prise ce mercredi, à l’issue d’une réunion à laquelle les deux groupes syndicaux ont assisté : le syndicat des enseignants ainsi que le syndicat du personnel Iatos, qui regroupe tous les employés travaillant dans l’administration. Le motif derrière cette crise est un problème de règlement de salaires.
Le flou sur les cinq prochains mois
Jusqu’à présent, les enseignants et le personnel comptent deux mois d’impayés : mai et juin. Mais le plus inquiétant est qu’il n’y a aucune garantie que d’ici septembre la situation va s’arranger. En effet, parmi les raisons qui ont obligé les grévistes à lancer un préavis est que récemment, le président provisoire de l’Université, Ibouroi Ali Tabibou, a déclaré son incapacité de payer les cinq prochains mois. « Si avril a été versé, c’est parce qu’ils ont contracté un prêt auprès d’une banque. Du coup, pour éviter une accumulation d’arriérés, nous avons interpellé le gouvernement afin de nous trouver une solution », a indiqué, le secrétaire général du Sneuc, qui a fait savoir que jusqu’à maintenant les autorités trainent les pieds. Ce silence est à l’origine de cette grève. Dans leur courrier de préavis en date du 21 juin, les deux syndicats avaient dévoilé la démarche entamée avant de brandir la menace de la grève. « Le syndicat national des enseignants de l’Université des Comores et le Syndicat national du personnel dministratif de l’Université des Comores avons entamé des négociations avec nos autorités compétentes afin de trouver une solution à cette situation préoccupante. Malgré notre collaboration avec nos autorités compétentes, aucune garantie effective de prise en charge de nos salaires n’est approuvée jusqu’à présent par le gouvernement », avaient écrit les secrétaires généreux des organisations syndicales. En plus de revendications salariales, les grévistes exigent la mise en place des organes décisionnels de l’Université à l’instar du conseil d’administration et le conseil scientifique. Depuis la démission du président Saïd Bourhane en 2018, le président Azali Assoumani s’est immiscé dans les affaires de l’Université et nomme les administrateurs jusqu’à nos jours.
Au mois de décembre dernier, une nouvelle loi sur l’enseignement supérieur, censée rétablir l’ordre institutionnel a été promulguée. Mais jusqu’à maintenant, elle n’est pas entrée en vigueur.
Le nouveau directeur de l'ARS de Mayotte est Sergio Albarello (à gauche). Il remplace Olivier Brahic.
L’ancien médecin-chef de l’Élysée, le docteur Sergio Albarello, devient le troisième directeur de l’Agence régionale de santé de Mayotte. Sa nomination a été confirmée au conseil des ministres de ce mercredi 26 juin. Il y remplace Olivier Brahic, qui est arrivé sur l’île aux parfums en novembre 2021. Plus politique que son prédécesseur, le nouveau directeur a officié auprès de l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ainsi que les présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy. L’urgentiste militaire ne manque pas de dossiers lourds dans le désert médical mahorais. Le service des urgences du centre hospitalier de Mayotte fait face à une grande pénurie de médecins et le choléra, même s’il se maintient, continue d’enregistrer de nouveaux cas chaque semaine.
La grève des postiers a commencé ce mercredi 26 juin et devrait se poursuivre, ce jeudi.
Depuis ce mercredi, plusieurs postiers sont en grève pour demander une prime contre la vie chère et le versement de certaines pensions de retraite, qui auraient accumulé un retard de deux ans. Pour porter leurs revendications, ils se sont rassemblés au centre de tri du courrier, à Kawéni.
Plusieurs salariés de La Poste ont décidé de se mettre en grève, ce mercredi 26 juin. Ils étaient une cinquantaine le matin, rassemblés au niveau du centre de tri du courrier, à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou. « Tous les départements d’Outre-mer ont la prime pour vie chère depuis 2009, sauf nous », déplore Saïd Anli, secrétaire départemental de la CGT-Ma Poste. Les revendications sont parties de la demande d’une prime de 500 euros pour compenser la sollicitation du personnel pour la distribution en cours des plis électoraux. Mais les discussions de mardi avec la direction n’ont pas permis de trouver un accord satisfaisant sur l’ensemble des points soulevés par la CGT-Ma et le syndicat Sud-PTT.
1 de 5
Ils étaient une cinquantaine de grévistes présents au centre de tri du courrier de Kawéni, ce mercredi matin.
Selon les syndicats, la moitié des postiers de l’île est en grève. Pour la direction, « 24% de l’effectif » était en grève.
Abdou Razak (à gauche) et Saïd Anli, tous deux à la CGT-Ma, ont pris la parole pendant la mobilisation.
Le cortège a quitté le centre de tri vers 10h pour marcher le long de la route nationale.
Les manifestants se sont arrêtés au pôle des affaires de Kawéni pour tenter de parler une nouvelle fois avec la direction.
Si les heures supplémentaires pour la distribution des plis électoraux ont été revalorisées, les syndicats demandent à ce que le personnel postier mahorais bénéficie, comme dans les autres départements d’Outre-mer, d’une prime pour vie chère de 150 euros. « On subit des agressions, des insultes, des incivilités, et dans les autres départements ultramarins, ils gagnent 500 euros de plus que nous chaque mois », dénonce Abdou Razak, un des grévistes, syndiqué à la CGT-Ma. « On nous dit que la direction ici ne peut rien faire, que c’est à Paris au siège que cela se passe. On comprend bien, mais c’est à notre direction d’appuyer nos demandes. » Les grévistes mettent en avant le travail difficile de distribution et les maux de dos qui vont avec, ainsi que les fins de mois difficiles. « On est que 200 à La Poste à Mayotte, mettre en place cette prime ne va tuer personne », estime Saïd Anli.
Des retraites non versées
Autre point soulevé par les manifestants : certains retraités ne touchent pas leurs pensions. « Il y a sept personnes parties à la retraite et qui n’ont rien touché depuis deux ans », pointe du doigt le secrétaire départemental. Une situation qui s’explique selon lui par les méandres administratifs, les dossiers naviguant d’antenne régionale en nationale. « On veut que ce soit réglé rapidement. Il va y avoir quatre à cinq départs à la retraite cette année, on ne veut pas que ça se reproduise », insiste le syndicaliste.
D’après les personnes mobilisées, la direction de La Poste doit prendre rendez-vous avec le siège pour faire remonter ces revendications. En attendant, les salariés présents sont décidés à poursuivre leur mouvement, dont le préavis déposé parle de grève illimitée. Pour faire entendre sa colère, et bien qu’ils l’aient rencontrée la veille, les manifestants ont quitté leur point de rassemblement à proximité de la station essence pour marcher sur la route nationale jusqu’au pôle des affaires de Kawéni, où se trouve la direction. « On est là pour négocier, on ne lâche rien et on continue la mobilisation », crie un des postiers dans un mégaphone dirigé vers la fenêtre de la direction. N’ayant pas été reçus, les manifestants comptent pour l’instant bien réitérer leur grève ce jeudi, et jusqu’à ce que rendez-vous soit pris avec le siège.
75% des tournées ont été assurées
La direction de La Poste indique que la grève a été suivie par « 24% de l’effectif sur un total de 220 collaborateurs » et qu’elle a mis en place des mesures de continuité de service pour pallier les perturbations. « 75% des tournées de distribution ont été normalement assurées. Onze bureaux de poste sur quatorze ont ouvert et accueilli les clients », ajoute-elle. Selon le communiqué envoyé, la réunion avec les syndicats s’est déroulée dans « un climat constructif » et « un certain nombre de propositions » ont été faites.
« La Poste souhaite trouver une issue rapide à ce conflit en poursuivant le dialogue constructif et de qualité entamé avec ses partenaires sociaux », renchérit la direction.
Le sénateur Saïd Omar Oili « condamne fermement » les auteurs de cet incendie criminel du collège de Dzoumogné. « Le collège fait partie de ces symboles de la République et à Mayotte l’éducation constitue une priorité de ce territoire. Attaqué et brûlé un établissement scolaire, c’est un recul pour notre territoire et sa population. La justice doit être exemplaire et sanctionner très sévèrement les auteurs », demande le sénateur mahorais. Alors qu’il fait partie pourtant du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (qui réunit avec lui les sénateurs Renaissance), il se fait critique des « opérations de communication dont Wuambushu et la dernière Place nette ».« La population attend des actes et pas seulement des déclarations dans les médias. La lutte contre l’insécurité dans notre territoire constitue une demande très forte de la population. On ne peut que constater l’absence de résultats tangibles pour les Mahoraises et Mahorais », déplore-t-il.
Une mobilisation pour la démocratie et contre l’extrême droite est organisée, ce samedi 29 juin, à la veille du premier tour des élections législatives par des citoyens qui se disent « inquiets ». Le rassemblement se tiendra à 11 h place de la République à Mamoudzou. « Rendez-vous pour dire non aux politiques de l’extrême droite, pour défendre les valeurs de la démocratie et le vivre-ensemble. A Mayotte aussi les citoyens et citoyennes se mobilisent contre l’extrême droite », affirment les organisateurs.
Les conditions matérielles et sécuritaires ne permettent pas encore la reprise des cours au collège de Dzoumogné, qui a été victime d’un incendie ce dimanche, a annoncé le rectorat dans un communiqué de presse ce mardi matin. Ce dernier et la direction de l’établissement assurent mettre tout en œuvre pour la remise en état des systèmes électriques et d’eau, afin de retrouver des conditions favorables à l’accueil des enseignants et garantir la continuité pédagogique, notamment pour les élèves de troisième qui doivent prochainement passer les épreuves du brevet. “Pour les autres niveaux, nous tenons à informer les parents et les élèves que dès que les conditions le permettront, une communication détaillée sera diffusée via Pronote et par voie de presse”, écrit le rectorat, qui en profitera pour préciser les lieux d’accueil et les modalités de distribution des livrets pédagogiques qui permettront la poursuite de l’apprentissage.
Le Département a également tenu à exprimer de son côté sa “tristesse et son indignation” au sujet de l’incendie qui a ravagé l’établissement scolaire. “Les dégâts matériels sont considérables ; un bâtiment reconnu pour ses vestiges historiques, lieu d’éducation et de transmission des valeurs républicaines, a été gravement endommagé”, tonne-t-il dans un communiqué. Dans l’attente des résultats de l’enquête, le Département a tenu à exprimer sa solidarité et son soutien aux élèves, leurs familles, enseignants et membres du personnels, et à remercier les pompiers intervenus pour maîtriser le feu.
La présidente de l’association Mayotte a Soif, Racha Mousdikoudine, a souhaité prendre position contre le Rassemblement national (RN) dans le contexte des élections législatives à venir les 30 juin et 7 juillet. “Nous rejetons fermement l’idéologie raciste, xénophobe et antidémocratique du programme du Rassemblement National”, écrit-elle pour commencer. Elle explique ensuite pourquoi elle considère que des députés RN pour Mayotte seraient dangereux pour l’île. Elle accuse le parti de ne pas proposer de solutions concrètes concernant l’illettrisme, la pauvreté, l’accès à l’eau ou encore le manque de formation. “En deux ans et demi de mandat, il est impossible de nous apporter rapidement des solutions pour toutes nos problématiques de façon démocratique”, insiste-t-elle. La présidente de Mayotte a Soif s’attarde sur la question des importations, que le RN souhaite limiter. “Mayotte dépend des importations alimentaires à hauteur de 76 % à 98 %. Si le RN limite ces importations, le coût des aliments de base augmenterait”, explique Racha Mousdikoudine. Elle ajoute que la volonté du RN de “couper les liens avec l’Europe” mettrait en danger les financements nécessaires à Mayotte pour développer ses infrastructures. Plutôt que de voter RN, elle enjoint à demander des comptes aux élus sur leurs actions contre la pénurie d’eau, la crise sanitaire et l’insécurité : “Refusons les candidatures opportunistes dépourvues de solutions concrètes et réalistes.”
Habitants de Mamoudzou, usagers, acteurs économiques et tissu associatif de Kawéni sont invités à la journée portes ouvertes de la Maison du projet de Kawéni, rue du Baho Lacinema, ce jeudi, de 9h à 14h30. La Ville et ses partenaires y présenteront les projets mis en œuvre dans le cadre du nouveau programme de renouvellement urbain de Kawéni notamment dans les domaines de l’habitat, de l’aménagement des équipements et des espaces publics, de l’emploi, de l’éducation, de la jeunesse, de la participation citoyenne, de la vie associative, etc. Les visiteurs pourront en apprendre plus sur l’évolution du village et poser leurs questions aux intervenants. « Grâce à cette journée portes ouvertes, les différents acteurs du village pourront découvrir ou redécouvrir le rôle de la Maison du projet, se l’approprier afin d’accentuer la participation citoyenne dans le programme de rénovation urbaine de Kawéni », promet la municipalité. Dès 9h, le public sera accueilli par des animations chants et danses, avant le discours d’ouverture vers 9h30. Les différents stands y seront présentés jusqu’à la pause méridienne où il y aura à nouveau des animations.
A 13h10, est prévu un focus sur le NPRU et ses avancées, avant que d’autres chants et danses ne clôturent la séquence à 14h30.
Plus d’informations sur www.mamoudzou.yt et sur les réseaux sociaux de la Ville de Mamoudzou et de la Maison du projet Kawéni – Kawéni Hima.
Le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat) a communiqué ce mardi sur la mort d’une tortue provoquée par une attaque de chiens. Le 5 juin dernier, une tortue marine femelle a été retrouvée gravement blessée sur la plage de la baie des tortues à Bouéni. Au regard de l’ampleur des blessures, le vétérinaire consulté a jugé que l’euthanasie était la seule solution. Les blessures à l’épaule que la tortue a subies sont caractéristiques des attaques de chiens. “Ce n’est pas un cas isolé”, affirme le Remmat. Il n’est pas rare que des groupes de chiens s’en prennent aux tortues en train de pondre, qui sont alors lentes et sans défense. Le réseau souhaite donc alerter sur la problématique des chiens errants et pointe du doigt l’absence de fourrière, le manque de vétérinaire et considère que des campagnes de stérilisation sont nécessaires pour endiguer ce problème sur le long terme. Le Remmat rappelle que des arrêtés préfectoraux interdisent la présence des chiens sur les plages de Charifou, Saziley, Moya et Papani. En cas de rencontre avec une tortue marine ou un mammifère marin piégé, blessé ou mort, il faut rester à distance et contacter le Remmat au 06 39 69 41 41 ou par mail à l’adresse remmat976@gmail.com.
Santé publique France fait le point sur la coqueluche, la fièvre typhoïde, la gastro-entérite et la dengue à Mayotte. Pour la coqueluche, on constate 41 cas à Mayotte depuis le début de l’année, contre 16 sur la même période en 2023. La maladie touche essentiellement les enfants de moins d’un an. Recrudescence également pour la fièvre typhoïde, qui elle est à déclaration obligatoire : en 2024, il y a, pour l’instant, eu 28 cas, contre 15 sur toute l’année 2023. Ce sont les villages de M’tsapéré (Mamoudzou) et d’Hamouro (Bandrélé), qui sont les plus touchés. La propagation de la gastro-entérite, elle, reste stable et Mayotte n’est pas dans un contexte d’épidémie. Concernant la dengue, le territoire a connu 61 cas depuis le début de l’année, dont 53 enregistrés en Petite-Terre. L’âge du patient médian est de 34 ans. La plupart des cas sont autochtones, même si sept provenaient soit de La Réunion, de l’île Maurice ou des Comores. Le nombre de cas tend désormais à diminuer, selon les données des dernières semaines.
L’Institut national de la statistique et des études économiques a publié une nouvelle étude sur les prix à la consommation à Mayotte. Ainsi, en mai 2024, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,4% sur l’île, en raison de la hausse des prix dans tous les secteurs, sauf celui des produits manufacturés, dont les prix ont baissé. Ainsi, en mai, le prix des denrées alimentaires a augmenté de 1,3%, sur la même lancée qu’en avril 2024, qui avait connu une hausse de 1,2%. Sur une période de 13 mois à partir d’avril 2023, les prix ont augmenté de 3,6% à Mayotte, contre 2,3% à l’échelle nationale.
La Communauté de communes du Sud ainsi que les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui et Kani-Kéli organisent le prochain marché agricole et d’artisanat du Sud ce samedi 29 juin, de 8h à 13h, à Musicale Plage, dans la commune de Bandrélé. L’occasion pour les visiteurs de retrouver de nombreux exposants et leurs produits locaux. Des stands d’artisans seront également de la partie.
Kira Bacar Adacolo souhaite siéger avec le « Nouveau Front populaire » s’il est élu.
Circonscription sud. Kira Bacar Adacolo est un ancien attaché parlementaire européen qui brigue le mandat de député. Il se revendique de gauche, le représentant de l’Union pour la sécurité de Mayotte (USM) est de ce fait investi par le Nouveau Front populaire. L’originaire de Tsingoni envisage un autre projet de loi pour Mayotte s’il est élu aux côtés de sa suppléante, Kamaria Ali.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Kira Bacar Adacolo : Je proposerais une loi contre l’immigration clandestine à Mayotte. Dans mon programme, nous avons plusieurs mesures qui vont en ce sens. Nous souhaitons que tous les enfants nés sur le territoire de Mayotte obtiennent la nationalité française, à condition que les deux parents aient résidé de manière régulière pendant au moins trois ans dans le département. Il faut aussi donner le pouvoir de police aux maires, pour mener des opérations de lutte contre l’immigration clandestine en partenariat avec la gendarmerie nationale et la police nationale. Pour contrôler les frontières, il faut déployer la marine nationale autour de Mayotte. Il faut mettre en place des gardes-côtes, des radars, des drones, pour surveiller les frontières. Et puis, il faut supprimer le séjour territorialisé pour que ceux qui ont un titre de séjour puissent circuler sur tout le territoire national
Renforcer la sécurité ?
K.B.A. : Il faut absolument construire des centres de redressement pour les mineurs délinquants, et puis étendre la circulaire Taubira (N.D.L.R. qui instaure la prise en charge partagée des mineurs isolés entre tous les départements sauf celui de Mayotte) et faire jouer la solidarité nationale. Le phénomène de violence que l’on connaît à Mayotte est l’apanage des jeunes, il faut donc des mesures pour eux.
Garantir une eau quotidienne ?
K.B.A. : Il me semble qu’il y a un observatoire de l’eau à Mayotte, et si ce n’est pas le cas, il faut le réactiver. Il faut prendre le problème à bras-le-corps. Dans un premier temps, il faut qu’il y ait une table ronde des maires, le syndicat des eaux et l’observatoire de l’eau pour gérer cette compétence de manière optimale. Je n’oublie pas non plus les équipements permettant d’exploiter l’eau, notamment les usines de dessalement, mais aussi la construction des retenues collinaires.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
K.B.A. : Si j’étais élu député, l’une des premières choses que je ferai, c’est de proposer une loi Mayotte pour régler la situation de l’île. Il y a un laxisme au sein du gouvernement pour ne pas faire avancer les dossiers de Mayotte. Il faut se battre pour que cette loi soit examinée et débattue à l’Assemblée nationale, mais également au Sénat. D’ailleurs, j’ai déjà travaillé sur une proposition de projet de loi de ce type là. Je ne m’aventurerai pas à m’appuyer sur le travail qui a déjà été fait pour cette loi Mayotte par le gouvernement et les parlementaires, parce qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments. J’ai examiné le texte et j’appellerai ça plutôt une coquille vide. Il faut mettre un calendrier chiffré pour le développement économique de l’île.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
K.B.A. : L’attractivité du territoire ne relève pas du député. Il ne peut pas tout faire. Il faut bien évidemment développer le tourisme, valoriser le patrimoine, améliorer les conditions de santé. Mais le député n’est pas là pour améliorer l’attractivité du territoire. C’est le travail du comité du tourisme. Le Département doit aussi promouvoir une politique d’attractivité. En matière d’éducation, le rectorat doit faire ce travail. Concernant la santé, le centre hospitalier de Mayotte est là aussi pour attirer des professionnels. Ce que je pourrais faire est de travailler sur des rapports parlementaires pour récolter les idées des uns et des autres et proposer des lois à l’Assemblée nationale pour améliorer l’attractivité.
Préserver l’environnement ?
K.B.A. : Je me rapprocherai des associations environnementales pour mettre en place des actions concrètes de préservation de l’environnement. Je ne lésinerai pas sur les moyens pour que ces associations soient subventionnées et accompagnées.
Développer quelles infrastructures ?
K.B.A. : Le réseau routier doit être revu, entretenu et développé. Nous connaissons tous le phénomène des embouteillages, on est très stressés à cause de cela. Deuxième chose, l’aéroport doit être construit en Grande-Terre pour éviter le problème de l’enfoncement de Petite-Terre et le développement du volcan. Le port doit également être construit comme un grand port maritime d’État pour que Mayotte s’envole dans son développement. »
Arriver à la convergence sociale ?
K.B.A. : Je ne partage plus l’idée de parler de convergence sociale parce que Mayotte accuse un retard dans tous les domaines. Il faut plutôt un alignement dans le droit commun, par rapport à ce sujet des aides sociales. Si je suis élu, je proposerai un projet de loi, et dedans, l’alignement social occupera une grande place. Il faut légiférer pour qu’en 2025, l’alignement des droits sociaux à Mayotte soit mis en place. Il s’agit des prestations sociales comme le RSA, la prime d’activité, l’application du code de la sécurité sociale à Mayotte, mais aussi le code du travail et le code de la santé. Au premier janvier 2025, il faudra mettre la pression au gouvernement pour que tout cela soit fait.
La biographie du candidat
Kira Bacar Adacolo est âgé de 46 ans et est originaire de Tsingoni. Enseignant de formation, dans le second degré, puis le premier, il s’engage assez tôt en politique, en 2005. « J’ai adhéré au Parti socialiste de 2005 à 2015. Ensuite, nous nous sommes fâchés, j’ai donc rejoint le Parti radical de gauche jusqu’en 2019 », raconte-t-il. Par la suite, il se définit comme « électron libre » et finit par créer sa propre formation politique appelée « l’Union pour la sécurité de Mayotte ». S’il est élu député, il affirme qu’il siégera avec le Nouveau Front populaire.
Abonnez-vous gratuitement à Mayotte Hebdo
Recevez Mayotte hebdo gratuitement chaque semaine dans votre boite email