Ahmed Souffou, maire de Koungou, a été mis en garde à vue ce mercredi par la police aux frontières pour aide au séjour irrégulier. Interpellé aux premières heures de la journée à son domicile de trois étages en compagnie de six jeunes hommes en situation irrégulière, le maire de Koungou, ancien comptable de la commune et actuellement en poste à la mairie de Mamoudzou, a vu sa garde à vue prolongée. Cette interpellation fait suite à une descente la semaine dernière dans le quartier Caro Boina où habite Ahmed Souffou, qui aurait fait apparaître un 2ème compteur électrique. Celui-ci pourrait s'avérer alimenter en électricité des logements loués à des clandestins de Koungou… jusqu'à Trévani !
Les clandestins – logés dans des bangas et autres taudis insalubres sur les hauteurs de la 2ème commune de l'île – s'acquittent de "loyers" mensuels, alors qu'ils occupent un terrain… communal, classé dangereux en raison des risques d'éboulements importants. Des opposants au maire lui reprochaient régulièrement ses incessants allers-retours à Anjouan, où il loge dans un établissement hôtelier de Ouani qui n'est pas peu cher, alors que la commune est quasiment à l'abandon, les écoles dans un état déplorable, les ordures parfois ramassées… Le maire de Koungou a dormi cette nuit dans une cellule en garde à vue en Petite terre. L'enquête est en cours.