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18/02/09 – Jégo reçoit les CCI des Dom et de Mayotte

L'assemblée générale des CCI de Métropole et de l'Outremer s'est tenue ce mardi à Paris, en présence du président de la CCI de Mayotte Serge Castel. Conformément à la Réforme générale des politiques publiques (RGPP), il a été décidé de réduire de 160 à 23 le nombre de CCI en Métropole : une CCI régionale pour chacune des 22 régions et une pour Paris. L'Outremer ne sera pas touché par ce mouvement et Mayotte conservera son établissement consulaire. Par ailleurs, la fusion des CCI avec les Chambres des métiers est reportée. Enfin, le ministre Novelli a annoncé que les élections des CCI prévues en novembre 2009 sont reportées à juin 2010. Au terme de cette rencontre, le secrétaire d'Etat Yves Jégo a convié les présidents des CCI des 4 Dom et de Mayotte à une rencontre ce mardi à 18h00 (heure de Paris).

18/02/09 – Une nouvelle chaîne musicale en exclusivité à Mayotte et à La Réunion

Le bouquet numérique de chaînes Canal + Canal Satellite Réunion et Mayotte lancera demain, en exclusivité et en avant première sur la zone, une nouvelle chaîne musicale baptisée "Trace Tropical, la chaîne des hits tropicaux". Diffusés de 4h à 16 heures, les programmes de cette extension de la chaîne Trace ciblent un public entre 25 et 49 ans, amateurs ou fans de musiques tropicales (Salsa, maloya, zouk, reggae, coupé décalé, bossa nova, raï, soca…), et seront accessibles librement à partir du canal 53. La programmation de la chaîne est axée autour d'un flux musical permanent, soit des clips des plus grand hits tropicaux qui structurent la grille, d'un hit parade quotidien des dix titres les plus forts du moment, et de la retransmission hebdomadaire d'un documentaire ou d'un concert tropical. Pour recevoir les programmes de cette nouvelle chaîne, les abonnés peuvent soit procédé à une mise à jour automatique du terminal ou relancé une mémorisation des chaînes.

18/02/2009 – Pamandzi : Une aire de jeux exemplaire

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ur un sol en caoutchouc recyclé trônent désormais 4 chevaux à ressort et un "jeu système 3D" avec 2 toboggans, un pont de corde, un mât de pompiers et même un petit mur d'initiation à l'escalade. Ne manque que la balançoire, qui devrait être livrée cette semaine. Au fond de la place des Congrès de Pamandzi, les petits Petits-terriens (à partir de 2 ans) vont pouvoir s'en donner à cœur joie… sous l'œil vigilant de leurs parents, qui sont les seuls responsables en cas d'accident, tient à rappeler Issoufi Maandhui, adjoint au maire chargé du tourisme, présent samedi matin lors de la mise à disposition de ces équipements aux habitants.

En face, la mini-rampe de skate d'environ 3 mètres de hauteur sur 5 mètres de large pourra servir à organiser des compétitions avec les associations Hadi's Salama et Wami venza maluja ("J'aime les vagues"). La mini-rampe est autorisée pour les skaters en herbe à partir de 8 ans.

Toutes les installations sont homologuées aux normes européennes et ont été acheminées par l'entreprise BCM, installée à Mayotte depuis un an, et qui travaille dans ce secteur depuis 22 ans à la Réunion. "Les équipements similaires que nous avons installés depuis 18 ans à la Réunion ne sont toujours pas rouillés", souligne Christian Baumgartner, le directeur de BCM Mayotte.

Toutes les vis sont capuchonnées, le bois vient d'Europe et l'acier des structures a été galvanisé à chaud puis peint avec de la peinture epoxy, qui supporte les intempéries. De fabrication française, tous ces équipements répondent aux normes en vigueur, y compris la mini-rampe qui a été contrôlée par le bureau allemand TUV.

Un contrat entre l'entreprise BCM et la mairie est prévu pour la maintenance et pour effectuer les contrôles techniques périodiques. M. Maandhui souhaiterait que des agents de sa commune puissent aller se former en Alsace, où se trouve l'usine qui a fabriqué ces équipements, et ainsi effectuer eux-mêmes les contrôles.

Toute la place du Congrès bientôt réaménagée

Des dizaines d'enfants attendaient samedi matin de pouvoir enfin être autorisés à s'amuser, eux qui ont observé les travaux commencés il y a deux semaines. Quand le top départ a enfin été lancé, ils se sont tous précipités pour profiter de ces nouveaux jeux, sans aucun risque de chutes malencontreuses, grâce au tapis de sol en caoutchouc.

Les rires des enfants vont un peu plus égayer cette place des Congrès, qui pour l'instant n'a pas vraiment fière allure. "Toute la place sera réaménagée d'ici quelques semaines", explique Adrien Michon, chef de projets à la mairie de Pamandzi, "nous allons installer des bancs, des tables, des farés et planter des arbres, des fleurs et tracer des allées, avec un arrosage intégré. Nous allons aussi effectuer la réfection du bâtiment à l'entrée de la place, où se trouve actuellement une radio associative, qui pourra accueillir la police municipale qui pour l'instant a ses locaux dans la mairie. L'objectif est d'en faire un lieu de vie plus agréable pour les enfants, les adolescents et les adultes."

Initié il y a deux ans par l'ancienne équipe municipale, ce projet a coûté 130.000 €, financé à 90% par la DEDD du conseil général et 10% par la commune. L'enveloppe globale était fixée à 150.000 euros : les 20.000 euros restants seront utilisés pour l'aménagement de la place et pour un autre aménagement aux abords de la bibliothèque municipale.

Il ne tient plus qu'aux jeunes de respecter cet équipement unique à Mayotte et aux parents de surveiller leurs enfants… L'inauguration officielle aura lieu le 28 février.

 

Julien Perrot

18/02/09 – Musique : « Oussaidiya » version DVD disponible

  L’artiste Rity Baco, originaire de M’tsangamouji (Mayotte) vient de sortir récemment une version DVD de son dernier album "Oussaidiya". Tout comme le CD, le DVD a été réalisé à Madagascar en mai 2008. Celui-ci est composé de 8 clips dans lesquels l’artiste mahorais se produit avec des danseurs et danseuses malgaches. L’image est de très bonne qualité (le tournage a duré 2 semaines et le montage 1 mois), le style rappeur à la Sean Paul de Rity Baco est soignée. “J’ai tourné ce DVD pour assurer ma promo car les gens ne me connaissent pas. De plus, on a toujours besoin d’images”, explique le chanteur. Pour se procurer "Oussaidiya", il faut s’adresser directement à Rity Baco au 0639 28 76 47.

18/02/09 – Hazolahy de Madagascar en tournée à Mayotte

Le groupe malgache Hazolahy est attendu à Mayotte depuis décembre 2008. Promesse tenue, il arrive le 25 février pour six concerts dans l'île : à Majicavo, M'zouazia, Sohoa, Tsoundzou 1, Bandrélé et à Mamoudzou.

Cadence Mahoraise, qui depuis début 2008 a un nouveau président, sort de son sommeil. Très populaire dans l'île depuis sa création avec leur unique album "Oser", l'association musicale de M'zouzia a en effet passé une année 2008 "tranquille et calme", reconnaît Mirhane Ben Omar, le nouveau président élu en avril 2008.

La plus grande manifestation que la formation a organisée l'année dernière est un concert de soutien à la lutte contre le sida. L'évènement s'est déroulé le 20 décembre à M'zouazia. Sept groupes locaux avaient participé et Hazolahy de Madagascar qui était aussi convié n'avait pas pu effectuer son déplacement pour des "problèmes de visa".

Le groupe malgache n'arrivera que la semaine prochaine, le mercredi 25 février normalement. Et les membres de Cadence Mahoraise sont très impatients de les accueillir… "au village".

La tournée de Hazolahy dans l'île s'organise en six dates. Le groupe se produira en premier lieu le jeudi 26 février 2009 à la discothèque Koropa. Le lendemain, il sera au plateau de M'zouazia. Le samedi 28 février, l'ambiance sera assurée à Sohoa Plage. Hazolahy est attendu le jeudi 5 mars à Tsoundzou 1, le vendredi 6 mars au Relais de M'romouhou à Bandrélé et le samedi 7 mars au 5/5 à Mamoudzou.

Rafik

 

Concerts à partir de 21h. Entrée 5€ (Koropa, M'zouazia, Tsoundzou 1 et M'romouhou), 7€ (Sohoa) et 10€ (5/5). Buvette assurée.

18/02/09 – Les Enfants de Mabawa à Marseille, Rennes et Paris

Les Enfants de Mabawa, 20 personnes en tout, quitteront l'île de Mayotte ce mardi 24 février pour une tournée de spectacles théâtraux, de chants et de danses traditionnels en Métropole. Invitée par le Regroupement des Mahorais de Marseille (Remma), la formation des jeunes de Kani-Kéli se produira le samedi 28 février à Marseille et le samedi 7 mars à Rennes.

Mais avant leur déplacement, ces vendredi 20 et samedi 21 février, respectivement à Bouéni et à Poroani, la troupe des Enfants de Mabawa présente "La colère des wanaïssa", qui est une pièce de théâtre, pimentée de chants et danses traditionnels. Les jeunes de Kani-Kéli sont largement impliqués à l'organisation de la Journée mondiale de la langue maternelle dont les manifestations se déroulent ce vendredi 20 février au conseil général.

Les Enfants de Mabawa ont sorti "La Colère des wanaïssa" cette année en DVD, qui inclus "Gnandzo", chanson phare de leur deuxième et dernier album de musique traditionnelle composé de 10 titres. Tournée en clip, la chanson "Gnandzo" est diffusée sur la chaîne musicale diffusée gratuitement sur les bouquets satellite Kanal Austral.

"Après les spectacles, nous terminerons notre tournée par la visite de monuments parisiens", présente le jeune président Bassoiri. Ils seront de retour dans l'île le 12 mars. Et d'autres projets les attendent.

Rafik

18/02/2009 – Evenement : Deux concerts de violons et guitares

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e guitariste Christophe Louboutin et le violoniste Philippe Wucher se sont connus il y a trois ans lors d'un séjour en Algérie, où ils ont travaillé ensemble au Conservatoire de Constantine. Depuis, ils partagent leur expérience musicale en duo, dans une optique artistique mais aussi pédagogique, pour transmettre leur savoir-faire aux élèves et aux professeurs qu'ils côtoient. C'est la deuxième fois qu'ils viennent ensemble à Mayotte. Christophe s'était déjà rendu deux fois ici : il est venu tout seul pour l'école de musique il y a deux ans, et même il y a 20 ans pour des concerts et des stages avec le Cmac (Centre mahorais d'action culturelle), l'ancêtre du service culturel.

C'est grâce à l'entremise de Jérémy Peret, un élève devenu professeur à l'école de musique et qui prépare actuellement le concours du Conservatoire national supérieur de Paris, et de Philippe Roux, un guitariste qui est déjà venu ici, que les deux concertistes ont pu être sollicités. "Comme nous sommes dans un milieu insulaire, on essaie de tisser des réseaux pour ne pas sentir isolés", explique Cécile Pélourdeau, la directrice de Musique à Mayotte. "Au début, Christophe voulait venir ici plus longtemps, mais sans subvention nous n'avons pas les moyens d'engager des DE (Diplômés d'Etat) et encore moins des CA (Certificat d'aptitude)", regrette-t-elle.

Objectifs artistiques et pédagogiques

Quoi qu'il en soit, Christophe et Philippe sont là pour une dizaine de jours, non seulement pour deux concerts où ils interpréteront les œuvres classiques de Corelli, Chausson, Schubert ou Vivaldi, de la musique tzigane et même des créations originales, mais aussi avec un objectif pédagogique. A l'école de musique, située sur les hauteurs de Cavani, ils initient ou accompagnent les élèves dans leurs pratiques collectives. Christophe leur a par exemple appris le "sound painting", un langage gestuel de 2.000 signes qui permet "une composition instantanée, collective, à base d'improvisation, et qui s'adresse à tous les niveaux et tous les musiciens".

Les deux concertistes, qui sont également conseillers pédagogiques au Centre de formation des professeurs d'écoles de musique à Grenoble, participent à la formation continue des professeurs, en intervenant dans leurs cours pour leur offrir de nouveaux répertoires et de nouvelles méthodes pédagogiques. "C'est la continuité du travail de métissage que nous avons commencé à aborder en Algérie", explique Philippe, "il ne faut pas seulement importer la culture occidentale mais aller à la rencontre des autres pour que chaque culture se nourrisse".

Les deux professeurs ont été très impressionnés par la motivation des élèves de la Cham de Doujani et encouragent la poursuite de cette nouvelle structure mise en place cette année par le service culturel, même si Cécile Pélourdeau tient à souligner qu'elle attend toujours la subvention du conseil général pour boucler l'année 2009.

"La pratique de la musique est structurante pour le développement de l'enfant et facilite les apprentissages scolaires", rappelle Christophe, "en Métropole, les Cham sont situées dans les milieux défavorisés car elles facilitent l'intégration et l'inter-culturalité : c'est aussi un projet politique". Philippe est du même avis : "Pour ces enfants, la musique fait partie intégrante de la vie sociale, c'est quelque chose qui a disparu en Métropole et qu'on doit retrouver".

Nul doute que le métissage des cultures occidentale et mahoraise, leitmotiv de l'école de musique depuis sa création il y a 10 ans, sera une fois encore à l'honneur ce samedi pour ces deux concerts exceptionnels.

 

Julien Perrot

 

Renseignements au 0639 20 45 69.

Adultes : 10 €, enfants (-12 ans) : 5 €.

17/02/09 – Forte mobilisation des médecins de Mayotte

Une soixantaine de praticiens hospitaliers, soit plus de la moitié de l'effectif total, a suivi le mouvement de grève ce lundi à l'appel de deux syndicats, pour protester contre leur régime fiscal. Les médecins protestent contre le fait que leur exonération d'impôt sur la prime d'expatrié, qui correspond à 30% de leur salaire, cesse au bout de 4 années sur l'île, et refusent le redressement fiscal en cours. Ce matin, après avoir investi les locaux du conseil général et fait "un peu de chahut", ils ont fini par être reçus par le président Douchina, qui leur a proposé une réunion ce mardi à 11h en présence du préfet, du trésorier payeur général et du directeur des services fiscaux. "Nous avons bon espoir qu'un accord soit enfin trouvé", annonce le président du syndicat des médecins généralistes Luc Amouroux qui précise que la grève a été reconduite jusqu'à jeudi "à moins qu'un accord ne soit signé."

Dans un souci "de rétablir la vérité et non de polémiquer", le directeur des services fiscaux Héric Jean-Baptiste a tenu à préciser que les redressements en cours ne sont pas un acharnement ou une insulte envers les médecins mais simplement l'application de la loi actuelle. En effet le code général des impôts de Mayotte stipule que "tous les salariés ayant le statut d'expatrié sont affranchis de l'impôt sur le supplément de salaire qui résulte d'une indexation ou d'une indemnité d'éloignement, dans la limite de 30% du salaire de base. Cet avantage prend fin au bout de 4 années." "J'ai proposé aux médecins concernés plusieurs mesures permettant de réduire le montant du redressement," précise M. Jean-Baptiste, "mais ils les ont refusés, ils exigent un changement de texte pur et simple, ce qui n'est pas de ma compétence mais de celle du conseil général." Les grévistes craignent que la dégradation de leurs avantages n'entraine une plus grande pénurie de médecins à Mayotte.

17/02/09 – Priorité à la formation

La date limite pour rendre les dossiers de subvention à la Direction de la jeunesse et des sports de Mayotte (DJS) a été fixée au 16 mars pour les associations et au 20 mars pour les comités et ligues. Cette année, le directeur de la DJS, Bruno Prochasson, a clairement affiché la priorité de son administration. "Notre ambition est d'aider le mouvement sportif mahorais à mieux se structurer, s'organiser et à anticiper, à travailler sur des projets sur le long terme. La CDM et l'Etat travaillent ensemble et nous allons proposer des conventions d'objectifs sur 4 ans. On joue cartes sur table. Une fois que les ligues, comités ou associations auront défini un plan d'action, nous pourrons leur dire "Nous vous accompagnons à telle hauteur pour cette action"" résume-t-il. Pour cela, l'accent sera mis sur la formation des cadres techniques, arbitres. 4 "Beaucoup de clubs paient des amendes parce qu'ils ne respectent pas la réglementation de leur ligue ou fédération en matière d'éducateurs formés. Par ailleurs, il n'y a pas de d'éducateur professionnel rémunéré par les associations car leur capacité financière est faible" regrette-t-il. Ce phénomène selon lui est aussi du au fait que dans certaines disciplines, il y a des clubs qui comptent trop peu de licenciés et que les associations à Mayotte ne survivent en grande partie que grâce à l'aide de l'Etat et de la CDM. La seconde priorité qui découle de la première sera de développer les compétitions de jeune. "Avec la situation démographique de Mayotte (54,5% de la population a moins de 20 ans), normalement, il devrait y avoir plus de licenciés jeunes que d'adultes. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ces jeunes sont l'avenir du développement du sport mahorais. C'est une politique volontariste que les ligues doivent avoir" a-t-il affirmé.

16/02/09 – Accord trouvé à EDM

Vendredi, les syndicats et la direction d'EDM (Electricité de Mayotte) sont parvenus à un terrain d'entente, et ont signé un protocole d'accord fixant la discussion de l'ensemble des mesures revendiquées dans le cadre de groupes de travail nationaux. A savoir, l'application de la grille salariale brute des IEG dès le 1er janvier 2009, l'intégration du personnel à la Caisse NationaleLA CGT-Ma précise, concernant les revendications de versement des sursalaires familiaux, comme celle du 1% des activités sociales dès le 1er janvier 2009, que les discussions débuteront dans deux semaines, et espère aboutir à un agrément ministériel avant la fin du mois de mars. Concernant la mise en place des groupes de travail nationaux, le préfet et la direction d'EDM ont, selon Salim Naouda secrétaire général de CGT-Ma, "pris des engagements pour début avril", afin que se tiennent des discussions entre les branches, locale et nationale, des deux syndicats représentatifs, CGT et FO, et les représentants des ministères de l'Outre-mer, de l'Industrie et des affaires sociales. des IEG, le rachat par EDM des années antérieures des cotisations de tout le personnel pour la retraite et l'application de toutes les mesures de protection sociale des IEG. Le préavis de grève pour lundi, déposé en début de semaine dernière, a été déclaré caduque.

16/02/09 – JPP à Mayotte

L'ancien meilleur buteur de Ligue 1 sera le parrain de la journée des écoles de foot à l'invitation de l'école de football du Baobab (EFB), en collaboration avec la direction technique de laligue de football de Mayotte. La star de l'OM arrive dans l'île ce lundi midi, il sera à 18h à la MJC de M'gombani pour une réunion avec les éducateurs. Mardi, Jean-Pierre Papin est attendu à la ligue de foot puis à la Desaj. La journée des écoles de foot à lieu mercredi au stade de Cavani, l'organisation a prévu de recevoir 200 enfants issus de cinq écoles. Suite à cela, un match amical entre les éducateurs de football de Mayotte (Efm) et une sélection des anciens du FC M'tsapéré/OIDF aura lieu à 18h.

UNE Mayotte Hebdo N°415 – Vendredi 13 février2009

UNE Mayotte Hebdo N°415 - Vendredi 13 février2009 Consultation sur la Départementalisation

Pour un 'oui' franc et massif

 > Départementalisation – L'île de Mayotte, modèle pour les Antilles Néerlandaises ?
 > Formation – Le CNAM menacé de fermeture
 > Environnement – Un grenelle sur mesure pour l'Outre-mer
 > Mayotte ECO – Plus d'un million d'euros pour les PME
 > Tounda – la semaine du Polar

13/02/09 – Les médecins de Mayotte en grève lundi et mardi

Le syndicat des médecins généralistes et celui des praticiens hospitaliers ont voté la grève pour deux jours reconductibles lundi et mardi. A l'origine de cette décision, plutôt rare chez les médecins, un litige avec l'administration fiscale qui a déclaré illégal l'avantage de 30% non imposables accordé aux médecins à Mayotte. "Toutes les branches de la fonction publique bénéficient de cet avantage, chez les militaires et les enseignants c'est 90%, la différence est que pour eux il y a une limite légale d'un certain nombre d'années alors qu'il n'y en a pas pour les médecins", précise Luc Amouroux, président du syndicat des médecins généralistes. "Certains d'entre nous sont ici depuis 15 ans, le fisc entend les redresser sur toute cette durée, cela atteint des sommes astronomiques. On nous traite comme si nous étions des fraudeurs alors que nous payons nos impôts comme tout le monde." 

D'autant que ce litige est en grande partie responsable de la pénurie complète de médecins dans l'île, si le problème ne se règle pas, beaucoup envisagent de partir et il sera difficile de les remplacer, leur statut n'étant plus attractif. Autre problème, celui des remplaçants. Au total 180 remplaçants sont venus à Mayotte l'an dernier, désormais ils vont être taxés à 25% de leurs revenus, résultat "ils ne viendront plus", prédit Luc Amouroux. "Nous ne demandons rien de plus qu'un statut fiscal équivalent à ce qui se fait dans le reste de l'Outremer. Notre statut ici n'est basé que sur des compromis verbaux, cela fait longtemps que nous demandons aux autorités de l'île de faire quelque chose mais c'est le silence complet," déplore le président du syndicat qui précise que la pénurie de médecins dans les services du conseil général (PMI) est également due à la suppression de leurs avantages. Lundi et mardi, les services de médecine des dispensaires devraient donc être fermés, à l'hôpital les médecins en grève des services d'urgence travailleront malgré tout, en service minimum.

13/02/09 – Le vice rectorat de Mayotte sort ses statistiques 2008/09

Le vice rectorat sort cette semaine sa deuxième édition de "l'éducation en chiffres", augmenté de 4 pages par rapport à la première édition 2007/08 et bientôt distribuée à tous les acteurs de l'éducation ainsi qu'à tous els élus locaux. Le document présente en première page les données de base des effectifs à Mayotte, ils sont cette année 72.958 enfants scolarisés, les projections laissent présager le dépassement des 100.000 élèves en 2012/13. Énormément axées sur la préscolarisation, essentielle pour la maîtrise du français selon le vice recteur, les statistiques du premier degré montrent que cette année tous les enfants de 5 ans sont scolarisés, l'objectif pour l'année serait donc atteint. Il est toutefois terni par un autre chiffre : 16.9% des CP 2008 n'ont pas suivi de maternelle, une donnée que le vice rectorat explique par l'état civil non fixé et par les flux migratoires. S'ensuivent les statistiques du collège, qui montrent une augmentation de l'entrée à 6e à l'âge normal de 11 ans, mais toujours 13.1% de déperdition entre la 6e et la 3e. 

Le passage en 2de générale et technologique baisse au profit de l'orientation en CAP ou BEP. Au niveau des études supérieures sur l'île, après une baisse conséquente du taux de réussite en BTS à Mayotte en 2007, le niveau est remonté en 2008 avec 32.5% de réussite. L'occasion pour le vice recteur de préciser que chaque nouveau lycée comportera une nouvelle section de BTS "la formation supérieure la mieux adaptée à Mayotte", estime M. Cirioni. Prochain sur la liste avec une ouverture partielle à la rentrée 2011, le lycée de Dembéni proposera un BTS électrotechnique. Les filières universitaires de l'IFM sont en revanche en récession avec un taux de réussite en 2008 de 41% contre 48% l'année précédente. Une baisse que le vice recteur attribue aux mauvais résultats de la licence Math-info, résultats semble-t-il similaires à ceux de l'université de la Réunion, avec qui les liens se sont resserrés pour une meilleure réussite.

13/02/09 – Pamandzi inaugure une aire de jeu

A part dans les écoles maternelles, il est très rare de voir des aires de jeux pour enfants à Mayotte. La mairie de Pamandzi est une pionnière puisque samedi sera inaugurée place du Congrès, une aire de jeux pour enfants comportant notamment un toboggan. Les élus seront présents et comme le personnel communal, ils insisteront sur les comportements à adopter pour que cet équipement qui a coûté une petite fortune à la commune, dure le plus longtemps possible. "Nous appelons les futurs utilisateurs à respecter le mobilier urbain. De la même façon, si quelqu'un observe des actes de vandalisme, il ne faut pas qu'elles hésitent à le signaler auprès de nos services ou ceux de la gendarmerie" indique Adrien Michon, chargé de mission de la politique de la ville à Pamandzi.

13/02/2009 – Education : Rapprocher les élèves de leur Histoire

 

 

{xtypo_dropcap}"{/xtypo_dropcap}Navigation et commerce dans l'océan Indien", "Histoire de Mayotte depuis 1841", "Mémoire de cyclones"… Toutes ces expositions ont été produites par les archives départementales, plus particulièrement son service éducatif. Elles tournent régulièrement dans les établissements scolaires de l'île, du primaire au lycée en passant par l'IFM. Le service éducatif des archives ce sont deux femmes, Lathufat Abdoul-Kader, agent des archives départementales, et Hélène David, professeur d'histoire détachée à mi-temps auprès du service, qui ont pour mission de mettre des outils pédagogiques à disposition des enseignants et des élèves.

"Nos expositions sont très demandées car c'est une offre qui n'existe pas ailleurs", explique la directrice des archives Anastasia Iline. "Ici les programmes d'Histoire sont ceux de Métropole, il est important d'intégrer l'histoire de Mayotte dans l'histoire française." La directrice et son équipe attendent le déménagement prochain du service dans des locaux qui leur ouvriront plus de perspectives. Les locaux actuels – à Kawéni à côté de HD – ne leur permettent pas d'accueillir des classes et de faire travailler les élèves sur des documents d'archives, ce qui se fait en général.

En attendant, le service éducatif essaie de se rapprocher au maximum des enseignants. Actuellement un dossier pour les primaires est en préparation, sa sortie devrait être suivie d'une formation pour les instituteurs qui le souhaitent. L'idée de ce support pédagogique est né de la demande des instituteurs stagiaires de l'IFM qui ont bénéficié d'une intervention d'Hélène David sur deux expositions et ont émis le souhait d'avoir un support pour présenter les expositions à leurs futurs élèves.

Toujours dans un souci d'être plus accessible au monde enseignant, le service des archives prévoit cette année de développer son site internet, pour l'instant juste une page sur le site du conseil général. La directrice espère pouvoir y mettre un maximum de ressources à télécharger.

Seconde guerre mondiale et esclavage

"Notre support essentiel sont les expositions", précise Lathufat. Au nombre de 7, elles tournent dans les établissements à la demande des enseignants ou des documentalistes, pendant environ 15 jours. Le service éducatif propose de venir faire le commentaire. Une formation à l'IFM auprès des aides documentalistes leur a permis de présenter le service et ses ressources. Cette année, Hélène et Lathufat travaillent sur deux projets en plus du dossier pour les instituteurs pour exploiter l'exposition sur l'Histoire de Mayotte depuis 1841.

"Je me suis aperçu que dans cette expo il n'y a rien sur les deux guerres mondiales, nous allons la compléter avec la guerre de 39-45. Il n'y pas beaucoup de documentation sur le sujet à Mayotte. Je travaille avec le musée de la RAF ainsi qu'avec les archives orales, l'utilisation de sources en shimaore peut être intéressante", explique Hélène David. L'enseignante d'histoire compte produire un dossier qui exigerait des élèves de 3e, qui ont la 2nde guerre mondiale au programme, d'élaborer eux-mêmes l'histoire de Mayotte à cette époque, à partir des documents disponibles.

Lathufat Abdou-Kader travaille elle sur une exposition à propos de l'esclavage dans la région. "Depuis 2004 nous proposons une formation auprès des enseignants sur l'esclavage dans la région et son abolition à Mayotte. Cette année, le vice-rectorat ne l'a pas demandée mais elle devrait reprendre l'année prochaine." L'exposition devrait être prête pour les Journées du patrimoine, autour du mois de novembre, auxquelles les archives participent chaque année.

Hélène Ferkatadji

13/02/2009 – Athlétisme : 1er et 2ème chrono à Liévin !

 

 

{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}ien, mais auraient pu mieux faire ! C'est le premier bilan de l'entraîneur du RCM Sébastien Synave, satisfait malgré ses attentes (à voir dans l'encadré). Mardi dernier dans le Pas-de-Calais, au milieu d'athlètes de niveau mondial, se promènent deux jeunes Mahorais. Ce jour-là Hafidhou Attoumani (Espoir 1) et Jannot Bacar (Junior 2), invités à préparer les championnats de France au meeting de la journée, celui de Liévin, effectuent l'épreuve du 400 mètres de l'avant-programme.

Avant la course, la pression est grande, pas assez pourtant pour déstabiliser les licenciés du Racing club de Mamoudzou qui jouent une nouvelle fois les premiers rôles. Ils finissent premier et deuxième de l'épreuve avec des chronos suffisamment corrects pour interpeller leurs concurrents directs aux championnats de France hivernaux, samedi et dimanche prochain. Attention ! Deux athlètes venant de dix mille kilomètres de là ont l'intention de tout rafler ce week-end.

Les entraîneurs de tous les clubs métropolitains des catégories junior et espoir connaissent désormais les deux Mahorais, qui, à chaque déplacement dans l'Hexagone depuis leurs débuts en 2006, réalisent au moins un podium, si ce n'est pas un titre ! Pour l'heure Hafidhou et Jannot s'allieront à Saïd Omar et Yann Chevallier. Les quatre sprinters du racing ont rendez-vous ce vendredi soir au Meeting (Seat) de Bercy, au départ du 4×200 mètres. Décrocher la plus prestigieuse des médailles à cette épreuve reste possible pour le RCM qui, au cours des qualifications, a effectué le troisième meilleur temps national.

Peu de repos ensuite pour les deux collègues de club qui enchaîneront avec les championnats de France. Le club de la capitale mahoraise assure dans sa spécialité : le sprint. Pas encore reconnus à leur juste valeur par l'ensemble des Mahorais, les internationaux Hafidhou et Jannot continuent malgré tout d'avancer, de consolider leur jeune carrière d'athlète.

 

I.M


Les réactions

 

Sébastien Synave (entraîneur)

Je suis un peu déçu par les chronos réalisés. Ils font un et deux tout de même, mais je pense qu'ils n'ont pas pris la mesure de l'événement et sont restés scotchés aux starts. En meeting, il ne faut pas réfléchir et savoir prendre des risques. En même temps, je ne peux pas trop leur en vouloir, ils sont habitués à des compétitions à Mayotte avec au mieux quelques athlètes, quand la compétition n'est pas annulée comme le dernier championnat de Mayotte du 31 janvier. Plus de cinq mille spectateurs, c'est vrai que ça les change !

Un départ sur des bases trop lentes pour espérer aller chercher un gros chrono. Néanmoins, Jannot réalise la meilleure performance junior en salle et Hafidhou se hisse au dixième rang français. L'objectif individuel reste le championnat de France de ce week-end et psychologiquement il aurait été bon de calmer la concurrence avec un temps canon. Sinon, avant ça, nous aurons la chance de courir ce soir le 4×200 dans le cadre du Meeting de Bercy. Nous avons le troisième temps national et un podium est envisageable. La nouveauté pour nous, c'est que le départ aura lieu en ligne avec six équipes pour quatre couloirs, donc dès le premier virage, il faudra être costaud et se lancer dans la bagarre !

 

Hafidhou Attoumani

C'est vrai que je gagne la course, mais je n'ai pas lancé assez fort pour aller chercher le chrono que j'attendais. Je fais 49"07 et j'espérais courir en 48"50. J'avais une boule au ventre, mais l'essentiel sur ce meeting c'est que nous avons encore démontré avec Jannot notre suprématie sur 400 par rapport à cet été. J'espère maintenant entrer en finale ce week-end et décrocher un nouveau podium national.

 

Jannot Bacar

C'est sûr, on n'est pas parti suffisamment fort pour faire un gros temps. Pour ma part, j'ai fourni mon effort sur 250 mètres et je passe en tête avant qu'Hafidhou ne revienne sur moi dans les dix derniers mètres. J'ai appris très vite que mes 49"21 représentaient le meilleur temps junior en salle de l'hiver et je vais maintenant me concentrer pour ce week-end.

Je compte aller chercher la victoire, même si comme cet été je n'ai pas le titre à cause de ma nationalité, mais l'essentiel est de montrer qu'à chaque fois qu'on vient en Métropole, on peut compter sur nous. J'espère aussi que ce soir à Bercy, ça va envoyer. Mais se retrouver sur une piste avec des champions olympiques comme Dayron Robles, le Cubain, des champions du monde comme Ladji Doucouré, Muriel Hurtis ou Mehdi Baala, ça fait bizarre par rapport à Mayotte !

13/02/2009 – Rencontre : « Kaza koma » avec Ice Trey

 

 

{xtypo_dropcap}"{/xtypo_dropcap}Kaza koma", "ce n'est pas fini". Tel est le slogan de Jeunesse Canon 2000 de Pamandzi l'équipe où évolue Ice Trey, équipe d'excellence masculine, l'élite du championnat de basket local. Elle détient de nombreux talents dans son effectif, des jeunes et d'autres joueurs plus expérimentés, et Mouhtar Mohamed en fait partie. Voilà dix ans, soit une décennie entière que le natif de la commune en question porte les couleurs de JC.

Il y a connu toutes les émotions avec les victoires en coupe de France ou les multiples échecs en championnat dans la dernière ligne droite. "Le titre de champion, c'est tout ce qui me manque dans mon palmarès, avec mon équipe actuelle", précise-t-il. Car le championnat de Mayotte, Ice Trey l'a déjà remporté, à deux reprises lors des saisons 96/97 et 97/98. Il était alors licencié à Jeux d'Afrique, son premier club. Il se retire dans un premier temps de JA pour s'inscrire chez le voisin Jeunesse Canon, avant de rejouer au sein de son club initial en 1999/2000.

Avec la remontée en 2000 au plus haut niveau mahorais du JC – d'où l'appellation Jeunesse Canon… 2000 – c'est finalement dans cette formation que l'actuel employé à Total pose définitivement ses valises. Lancé à treize ans dans le basket, il ne quittera plus le ballon orange.

"J'ai commencé à jouer avec mes frères et sœurs qui étaient très forts. J'habitais près de l'aéroport quand j'étais petit, mais nous avons été décasés. Il y avait un terrain de basket près de notre nouvelle maison et je pouvais jouer très souvent", se remémore Mouhtar Mohamed. Jouer très souvent, plus souvent que les autres, c'est selon lui ce qui fait la différence.

200 à 300 shoots supplémentaires

En club, Ice Trey s'entraîne quatre fois par semaine, mais il s'exerce seul et court souvent au bord des plages lorsqu'il en a le temps. Après les séances avec son équipe, et là où tous ses équipiers se concentrent sur une prochaine préoccupation, le n°10 continue de travailler. "Quand on finit un entraînement collectif, il m'arrive très souvent de rester pour faire deux cents à trois cents shoots supplémentaires", confie-t-il. C'est là le secret, et ça se voit le jour J !

En meneur ou en ailier, le Pamandzien distribue et marque. Chaque ballon touché est un danger pour l'adversaire. L'important match de coupe de France face au Tampon – en décembre dernier – fut pour lui une véritable balade de santé, marquant les paniers qu'ils désiraient, accélérant le jeu à chacune de ses prises de balles… C'est ainsi pour chaque rencontre, quel que soit l'adversaire.

"Je ne fais pas la différence entre les clubs. Je respecte toutes les équipes et me donne à fond dans chaque partie, c'est pour ça que je travaille dur chaque semaine, pour être prêt le jour J". Une belle leçon pour tous les sportifs qui veulent également faire la différence dans leur discipline. Véritable étoile sur le terrain, Ice Trey reste lui-même en dehors des matchs.

"Je ne cherche pas à être une star. Moi, j'essaie de faire mon boulot, et c'est aux supporters et spectateurs de juger", apprécie-t-il. Des expériences telles que leur dernier déplacement à Paris (à voir dans l'encadré), le jeune Mahorais aimerait en revivre au cours des prochaines saisons. Toutefois, jouer au sein d'une équipe réunionnaise ou française ne l'intéresse en aucun cas…

Ice Trey aime trop son île pour la quitter. Issu d'une famille nombreuse – trois frères et quatre sœurs – ce passionné de basket vit toujours auprès des siens. Il a une pensée pour tous ses coéquipiers, son président Chadouli Habib, ses dirigeants Soulaïmana et Fahar, ainsi que pour sa copine Nachdat. Toutes ces personnes qui contribuent à sa très grande forme actuelle.

 

Ichirac Mahafidhou


 

"Ils n'étaient pas plus forts que nous"

Ice Trey revient tout juste de la capitale française où il y a joué les 32ème de finale de coupe de France face à Alfortville avec Jeunesse Canon. Une défaite 92 à 53, face à une équipe de la banlieue parisienne classée sixième sur quatorze en National 2.

"Après les deux premiers quarts temps, ils nous menaient que de deux petits points. Puis à la reprise ils ont enchaîné les shoots à trois points, et physiquement ils ont parfaitement répondu présents. De notre côté, nous n'étions pas habitués à ce climat et nous avions que de petites heures d'entraînements dans les jambes, le matin du match. C'était insuffisant pour trouver nos repères", affirme-t-il.

Ce dernier reste persuadé qu'ils auraient remporté cette rencontre dans le cas où ils auraient accueilli les Métropolitains. Pour l'heure, c'est le championnat qui est en jeu. En mauvaise posture pour la qualification aux play-offs, il reste à Jeunesse Canon et Ice Trey cinq matchs pour redresser la barre, dont la prochaine demeure l'Etoile bleue de Kawéni. "Nous devons remporter toutes nos rencontres. Ça va être difficile, mais comme le dit notre slogan, ce n'est pas fini."

13/02/2009 – Rugby : Championnat senior à XV

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}ls sont les quatre premiers du championnat et donc à ce jour les quatre équipes qualifiées pour les phases finales de la saison 08/09. RCM, Sada-Chiconi, Despé et Petite Terre offrent ce week-end les chocs de cette septième journée de rugby à XV. Si du côté du champion en titre et invaincu cette saison, les comptes sont bons, rien n'est encore fait pour ses poursuivants. Cependant, il faudrait une grande réaction d'orgueil pour voir revenir l'Eclair du nord ou Bouéni à la course pour les demi-finales.

Tous les matchs de samedi se joueront à 16h. À Kavani, le Despérados tentera de mettre à bas le RCM, en s'appuyant sur un mouvement rapide que le coach Philippe Gautier souhaite introduire dans le groupe : "J'essaie d'ancrer depuis mon arrivée un système de jeu de rugby moderne, mais ce n'est pas si facile que ça ! Les joueurs ont un peu de mal à s'y adapter", explique-t-il.

Arrivé en août dernier, l'entraîneur du Despé a connu un revers face à ses prochains adversaires, ceci au cours du match aller. Une rencontre serrée se souvient encore Yann Thiboult. Le technicien du RCM estime avoir remporté ce match avec "un petit peu de chance. C'était limite". Les duels sont de plus en plus serrés, les équipes progressent, le niveau de jeu du rugby sur l'île augmente chaque année. Cet élément pousse "le neuf fois sacré" à se méfier un peu plus de ses futurs adversaires.

L'avantage pour Yann Thiboult en vue du match de samedi après-midi c'est que, contrairement au Despé, son équipe se présente au grand complet. De plus, le RCM n'a pratiquement plus la pression d'une éventuelle élimination pour les phases finales. "Avec nos vingt-quatre points actuels, nous sommes quasiment sûrs de participer aux demis. Nous allons donc nous concentrer sur notre niveau de jeu. Nous devons produire du jeu", insiste-t-il, "à tous les niveaux".

Un samedi de feu à 16h00

Le souci est autre du côté des "rose et gris". Le staff va faire avec les rugbymen disponibles, face à une formation expérimentée : "Le RCM a un vécu. La majorité de leurs joueurs ont joué au rugby dans leur passé. Bon, maintenant, un entraîneur qui part dans un match avec l'esprit de défaite, ce n’est même pas la peine qu'il entraîne ! Moi, j'y crois et je pousse mes joueurs à y croire", finit Philippe Gautier. Suite à leur entraînement, mercredi dernier, l'ensemble du groupe est resté au terrain une heure de plus pour échanger, dialoguer et former l'équipe volontaire. "En rugby, tout vient de la défense. Si derrière nous parvenons à les bloquer et à récupérer le ballon, ça peut aller très vite", certifie-t-il. Le rendez-vous est donné samedi dans la capitale.

En Petite terre, l'alliance Sada-Chiconi, deuxième au général, se déplace à Pamandzi (4ème). Conforter leur avance sur le RCPT doit être le mot d'ordre de la formation en visite, celle-ci n'a pu être jointe. En revanche, avec leurs habituels entraînements stratégiques, l'équipe de Pascal Porquet compte bien remporter cette opposition : "ce serait psychologiquement une très bonne chose", affirme le coach petit terrien. Le club qui organise tous les ans le Beach rugby prend cette rencontre très au sérieux.

"Ils nous ont battus au match aller, mais là, je pense que ce sera serré. Il restera encore trois matchs pour tout le monde après cette journée et c'est loin d'être gagné, pour tous", continue-t-il. En se qualifiant pour la phase finale, Pascal Porquet espère "enfin détrôner le RCM. Ça fait quoi, huit ans, neuf ans qu'ils sont champions ? Cette année, nous allons nous battre pour que le sacre nous revienne… pourquoi pas ?".

À vrai dire, c'est tout ce que souhaite chacun des clubs. Mais le RCM, encore invaincu doit-on le rappeler, est une nouvelle fois favori au sacre de champion de Mayotte qu'il détient depuis 1999. Et cette fois, c'est un 10ème titre qui est en jeu !…

 

Ichirac Mahafidhou

13/02/2009 – Société : Les Mahorais sont-ils romantiques ?

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}ntre ceux qui ne savent même pas ce que signifie romantisme et ceux qui se creusent la tête pour trouver LE cadeau qui fera plaisir à leur copine, se dresse un fossé générationnel. Education, pudeur ou simple timidité, une chose est sûre : la culture mahoraise n'est pas très propice à l’expression des sentiments. D'ailleurs difficile de trouver une traduction du terme romantique en Mahorais. Par contre, il existe bien un terme spécial pour se moquer des hommes galants et attentionnés. On dit qu’ils sont "bonjour madame".

Depuis longtemps, les femmes se sont fait une raison. "On ne peut pas tout avoir", explique Razia, "c’est déjà très bien d'avoir trouvé un mari qui s’occupe de moi et de mes enfants". A 58 ans elle a été mariée trois fois. Illettrée et sans emploi pour subvenir à ses besoins, elle a su adapter ses exigences à la situation, acceptant même le remariage de son premier mari.

Pourtant, de nombreuses mamas admettent être tombées sur des maris aimants. "Les hommes de ma génération sont romantiques mais ils ne le montrent pas. Ils sont pudiques. Ils ont juste honte de montrer leurs sentiments, surtout devant les enfants. Aujourd'hui, les jeunes n'ont plus ce problème", nous raconte Zahara.

Plus autonomes, aujourd'hui les jeunes femmes sont aussi plus exigeantes, mais il existe toujours des récalcitrants. A 24 ans, Mounia est une toute jeune mariée. "Mon mari est attentionné mais il a aussi les manières de l'ancienne génération. Avec lui c'est boulot, sport et potes. Le soir il me dit qu'il va voir ses amis, il sort et ferme la porte à clef et le lendemain on vient me dire qu'on l'a vu à la Geôle. Alors que moi, je dois demander la permission avant de sortir."

Malgré ces quelques irréductibles, les Mahoraises sont nombreuses à louer les efforts de leurs compagnons. Cadeaux, mots doux et déclarations énamourées, ils n'ont plus rien à envier aux héros des séries sud-américaines… Mais il leur est toujours aussi difficile de se débarrasser d’une culture polygame bien ancrée dans les mœurs.

Amoureux… mais infidèles

Lorsqu'on questionne les femmes sur leurs compagnons, on retrouve une constante dans les réponses. Attentionnés ou pas, ils restent bel et bien volages. "Les Mahorais sont très romantiques… avec leurs maîtresses, pas avec leurs femmes. Ils leur donnent des cadeaux et des mots d'amour, mais dès qu'ils les épousent ils en trouvent une autre pour les cadeaux", constate Yasmine.

Même constat chez les adolescents. "Mon copain est gentil et attentionné, il me donne tout ce que je veux : bijoux, parfums… Le seul problème c'est qu'après il va voir d'autres filles", se plaint Dalia. Pour elle c'est une fatalité, car même ceux qui ne le sont pas sont entraînés par les autres.

Les hommes aussi le reconnaissent. Mais pour eux c'est avant tout une question d'habitude. "C'est vrai qu'on est macho, du fait de notre culture et de la religion. Donc quand il s'agit de s'occuper de notre femme ou de notre copine on est souvent aux abonnés absents. On a plus l'habitude que ce soit elles qui s'occupent de nous."

Faut-il donc revoir toute l'éducation des hommes en ce qui concerne leurs rapports aux femmes ? Trop tard disent certaines jeunes filles. Il fallait s'y attendre, les femmes ont fini par rattraper les hommes. Désormais, ce sont eux qui se plaignent de leurs compagnes.

"Ma copine je lui donnais plein de cadeaux, mais elle abusait de moi. Elle se comportait comme si je ne faisais rien. On dit que les hommes sont tous pareils, mais c'est aussi le cas avec les filles. Filles ou garçons, on se dévoile mais on est souvent déçu." En tout cas, la Saint-Valentin c'est samedi. Ceux qui y croient ont encore quelques jours pour trouver une manière originale de se déclarer.

 

Halda Toihiridini


Réactions

Echa, 27 ans

"La Saint-Valentin est une fête réservée aux vrais amoureux, pas à ceux qui courent à gauche à droite."

Aynou, 35 ans

"On avait déjà les fêtes musulmanes, les circoncisions et d'autres encore. Maintenant on veut nous rajouter les fêtes occidentales comme Noël, la fête des mères ou les anniversaires. On s'en sortira pas, surtout que ça nous crée des problèmes avec nos femmes. Si je n'offre pas de cadeau le 14, je vais avoir droit aux bouderies."

Maimouna, 51 ans

"Je trouve que les jeunes sont de plus en plus attentionnés avec leurs copines. Je pense que c'est lié à la télé et aussi à ces fêtes qui poussent les gens à s'offrir des cadeaux. Ça les habitue à faire ce genre de choses."

Abdillah, 65 ans

"La Saint-Valentin ? C'est quoi ça ? Encore des trucs de mzungu ! Nos femmes, on leur offre des bijoux et une dot quand on les épouse et après on leur donne à manger. Vous voyez qu'on s'occupe d'elles."

Abdou, 40 ans

"Nous, les Mahorais, nous n'avons pas l'habitude de ce genre de choses. La Saint-Valentin c'est de la bêtise, ma femme je lui prouve tous les soirs que je l'aime."

Eli, 28 ans

"Que ce soit en France ou ici, la majorité des hommes qui offrent un cadeau ce jour-là le font par obligation. Sinon tous les mecs s'en foutent quand leur copine s'en foutent."

Ahmed, 18 ans

"C’est une coutume bien métropolitaine. Je ne connais pas vraiment. Mais je connais des jeunes qui se sont fait jeter parce qu’ils n’ont pas offert de cadeau ce jour-là."

Franck, 27 ans

"Si on n’est pas sûr de pouvoir le fêter chaque année vaut mieux éviter, parce que si on oublie une seule fois c’est comme si on l’avait jamais fait."

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