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15/05/2009 – Marcel Séjour, Le peintre autodidacte

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans la rue Babou Salama de Cavani, derrière un portail bleu ciel qui nous mène dans un couloir extérieur où jouent des enfants, une pancarte "Marcel" joliment peinte nous montre le chemin de l'atelier. Un fouillis organisé, comme on en voit souvent chez les artistes, où trônent des toiles entourées d'ustensiles et de tubes de peinture. Après un petit tour du propriétaire, l'artiste nous accueille torse nu à son bureau, jonché de journaux, de livres philosophiques et d'un bric-à-brac divers. A un moment de sa vie, Marcel Séjour s'était vu écrivain…

Personnage atypique dans l'univers mahorais, Marcel Séjour est installé à Mayotte depuis 1993. Il a commencé à peindre en 1980, quand il vivait en Australie, mais cela ne fait que deux ans qu'il parvient à vivre de son art. "C'est très long quand on ne passe pas par le circuit des galeries", explique ce peintre autodidacte issu d'un milieu ouvrier, que rien ne destinait a priori à une carrière artistique : "Quand j'étais collégien je dessinais beaucoup, mais mon père me disait : tu n'as rien de mieux à faire ?".

Diplômé de l'Ecole de commerce de Nantes, il est parti à Melbourne et sa région pour "être loin de mes parents, surtout de ma mère, pour qu'ils ne puissent plus débarquer chez moi à l'improviste. A l'époque le voyage était gratuit, à condition de rester deux ans sur place. Je me voyais rentrer en jeune cadre dynamique". Finalement, Marcel a pris goût pour sa vie là-bas, où il a été cuisinier pendant une dizaine d'années et a vécu de "bâtons de chaise".

 

"J'ai appris mon métier par petits bouts"

 

"La peinture me plaisait plus que l'écriture car elle amène à des angoisses plus supportables", constate cet intellectuel tourmenté qui a sans cesse cherché à donner plus de sens à sa vie au travers de ses activités créatrices. Son premier dessin est un autoportrait au crayon de bois : "A l'époque, je travaillais encore assis", nous confie-t-il. "J'avais un ami qui dessinait très bien et je m'en croyais incapable. Mais avec une gomme, je peux effacer…". Il a réalisé son premier tableau à 32 ans, à partir d'une photo de pigeons. Il a ensuite commencé à passer ses soirées et ses après-midi à peindre et dessiner.

Marcel ne travaille qu'au fusain et à peinture à l'huile, car "l'acrylique et l'aquarelle sèchent trop vite, on ne peut plus rien modifier ensuite". Son travail est avant tout centré sur les personnages et il n'a toujours été que dans la peinture figurative : "Je ne suis pas capable de savoir si c'est bon quand je fais de l'abstrait et ce n'est pas une question qu'un artiste doit se poser". Il a aussi toujours privilégié le figuratif car c'est ce qui plaît aux gens et qu'il a très vite rêvé d'en faire son métier. "J'ai réagi comme un fils d'ouvrier : il faut d'abord faire son boulot correctement, et ne pas "se lâcher" comme disent les profs d'arts plastiques. J'ai appris mon métier par petits bouts".

En 1979, il a passé 14 mois de vacances en Afrique, dont 6 mois au Kenya où il a écrit son premier livre. C'est là qu'est né son goût pour les peaux noires : "Visuellement, la peau noire me plaît". Après 15 années passées en Australie où il finit en plein "bush", à 8 km du premier voisin, à boire du porto, Marcel décide de revenir en Métropole en 1987 où il passe une licence d'anglais et le Capes dans la foulée. Attiré par "les primes faramineuses" proposées aux enseignants, il décide de partir pour Mayotte où il devient professeur d'anglais au collège de Dzoumogné pendant 4 ans.

 

Vermeer et Rembrandt, ses deux guides

 

Un cancer du larynx va non seulement le faire arrêter de fumer, mais va aussi lui permettre de prendre des congés maladie et sabbatiques pour parfaire son apprentissage de la peinture. A l'époque, il produisait environ 10 tableaux par an, contre 30 à 50 aujourd'hui. Des scènes de la vie quotidienne, avec son exubérance de couleurs vives et criardes, ou des natures mortes. Ses guides sont Vermeer et Rembrandt, deux célèbres peintres du XVIIe siècle.

Il lui aura fallu plus d'une dizaine d'années pour savoir comment obtenir le meilleur mélange de couleurs : "Les deux choses les plus importantes sont quoi mélanger avec quoi et dans quel ordre le faire", nous révèle l'artiste, "ça change pratiquement à chaque tableau, c'est une affaire d'expérience. Il faut savoir où appuyer, où regarder. Ingres disait qu'il n'y a rien en peinture qui ne puisse s'apprendre en une semaine. Mais il ne faut pas confondre "apprendre" et "maîtriser", car là il faut 10 ou 15 ans".

L'année dernière, Marcel a vendu au CHM et à la mairie de Mamoudzou de grands tableaux de 2,50 mètres de large exposés au public. Il travaille rarement sur commandes : ses clients viennent le voir à son atelier et réservent souvent des tableaux qui ne sont pas finis. Six élèves viennent également une fois par semaine pour apprendre du "maître".

Pour Marcel, "l'art n'est pas toujours un message, c'est d'abord pour faire joli et pour avoir envie de le garder. Quand on se donne la peine de construire quelque chose, l'important c'est la conservation de son travail, car c'est ce qui va faire son œuvre pour la postérité".

 

Julien Perrot


Marcel Séjour expose avec Conflit jusqu'au 22 mai au Bang'Arts

Le Bang'Arts du service culturel accueille du 11 au 22 mai une exposition de peintures de Marcel Séjour et de sculptures et tressages de Conflit (retrouvez son portrait la semaine prochaine). Aux côtés des 10 panneaux d'une autre exposition qu'il prépare pour la galerie de Jumbo Score à partir du 21 juin, le peintre propose une exposition explicative qui retrace, séquence par séquence, le processus de production d'un tableau, du premier dessin au tableau final, en passant par l'ébauche et la première couche de peinture.

Lundi dernier, le vernissage de l'exposition a connu un franc succès qui prouve la demande du public pour ce genre de manifestation. Autrefois un débarras, le Bang'Arts, seul véritable lieu d'exposition d'œuvres visuelles à Mayotte, est sorti de la tête d'Ali Ben Aboutoihi, le nouveau responsable du département des arts visuels au service culturel depuis janvier, qui a passé 18 années en tant que chargé de l'audiovisuel et du matériel artistique à l'école des Beaux-arts de Marseille. "Il fallait un espace pour que les artistes montrent leur travail. Le service culturel est là pour les aider". Après 20 jours de travaux pour habiller les murs et refaire les plafonds, le Bang'Arts a été inauguré le 6 mars dernier, pour l'ouverture de la première saison du service culturel. La première exposition avait comme thème "Mayotte de 1841 à nos jours" avec des photos de Boina Mohamed, de Johnny Chadouli et des peintures de Papajan et Baba. Et dire que cet espace était censé être démoli…

15/05/2009 – Etats-généraux de l’Outremer

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uelles unités de transformations mettre en place pour rentabiliser ces productions ? Des unités artisanales ou industrielles ? Quelle stratégie marketing ? Comment rendre les produits compétitifs ? Comment sensibiliser la population à la consommation de produit locaux ? Comment garantir une production toute l'année avec les mêmes garanties qualitatives ? Quels produits peuvent être vendus dans la catégorie haut de gamme ? Voici quelques uns des points essentiels qui ont été soulevés au cours de la matinée.

Dès le départ, il a été convenu qu'à Mayotte l'utilisation d'unités de transformations à échelle industrielle ne serait pas rentable compte tenu de la production locale beaucoup trop faible. Ainsi, l'usage d'ateliers de type artisanal semble la solution la plus adaptée. D'autant plus que pour les produits locaux, seule une labellisation sur la qualité (Agriculture biologique) pourrait permettre de faire face à la concurrence des produits importés, beaucoup moins chers.

De par leurs coûts de production, les produits locaux ne peuvent rivaliser avec les produits importés. Pour beaucoup, il faudrait créer une niche avec des produits haut de gamme pouvant rehausser l'image de l'île et donner une forte identité au produit. Un marketing basé sur la qualité ou la production "bio" par exemple, et qui serait le tremplin vers l'exportation.

Un exemple a été pris avec le poulet : sur 8.000 tonnes de viande de volaille consommées par an, ¾ sont des ailes de poulet et la production locale représente… 1% de la consommation. Seule la vente de poulets entiers, en catégorie produits frais, pourrait permettre de créer une niche et justifier un prix moyen plus cher. Mais la question des normes qualitatives pose aussi problème.

 

Viser le haut de gamme avec un label bio

 

Un autre exemple a été présenté avec la vanille. Le producteur Abdourahamane Ahmada explique comment le cours de la vanille était monté jusqu'à atteindre les 600 euros le kilo en 2003. Cela a attiré de nouveaux pays dans cette filière. Aujourd'hui le marché est saturé avec une production mondiale de 4.000 tonnes, pour une consommation de seulement 1.500 tonnes.

La qualité de la vanille mahoraise est toutefois reconnue à l'extérieur. Dans les foires agricoles de nombreux prix lui sont décernés chaque année. Mais les producteurs rencontrent des difficultés pour surfer sur cette reconnaissance et la production ne suit pas, aussi bien sur un point de vue quantitatif que qualitatif. Seuls huit producteurs-transformateurs de vanille sur une centaine sont agréés par la Chambre d'agriculture.

Production, marketing, distribution, à Mayotte il devient clair que les agriculteurs ne peuvent pas tout gérer. Quelle que soit la filière, le commerce n'est pas organisé et l'absence de lieux de rencontres entre les producteurs et les consommateurs, l'absence de véritables marchés locaux ou territoriaux, nuit vraiment à l'écoulement des produits frais, pourtant de plus en plus demandés par une population jeune et en forte croissance.

Autre point soulevé, pour valoriser le label : il faudrait un packaging et une stratégie de vente. Mais la certification label bio est trop coûteuse pour un producteur seul (essence d'ylang comme vanille) et cela ne peut être engagé que par les services du conseil général, comme cela avait été fait en 1993-1994 pour la vanille bio avec le label Ecocert. Cela avait été une véritable réussite, s'appuyant sur les locaux et le matériel de la coopérative de vanille flambant neuf et enviée par tous les pays de la zone, permettant de vendre beaucoup plus cher. Mais à force d'attendre, de traîner, de ne pas prendre de décision, Mayotte produit une tonne de vanille par an… contre vingt il y a une dizaine d'années.

 

Attirer les clients vers les productions locales

 

Beaucoup reconnaissent la nécessité d'implanter le produit sur le marché local (grande distribution, restaurateurs…), avant de pouvoir s'exporter et pouvoir viser une clientèle haut de gamme à l'exportation (restaurateurs, grands pâtissiers, hôtels).

Au niveau local, l'afflux touristique n'est pas assez important pour écouler la production. Les ventes se font seulement sur des périodes bien précises correspondant aux départs des fonctionnaires métropolitains. Les producteurs souhaiteraient pouvoir aller vendre leur produit au comité du tourisme… mais leur demande est toujours en attente.

Quelques pistes et solutions ont été envisagées à la fin de la réunion. Il convient de maitriser la qualité sur le long terme, ainsi que la production, de manière à pouvoir fournir la clientèle de manière régulière et créer une relation de confiance. Il convient aussi de scinder le travail de production, de vente et de distribution. Les acteurs présents lors de cette réunion ont émis l'idée de trouver une politique marketing basée sur le label haut de gamme, de produits locaux frais ou bio, afin d'en faire un produit à très forte identité.

Il faudrait aussi organiser des animations régulières, une mise en valeur plus sérieuse et au moins une semaine des produits locaux dans les grandes surfaces, et cela en même temps que la semaine du goût où il y a une sensibilisation des jeunes à la consommation de produits frais.

Il devient par ailleurs urgent de coordonner toutes les actions menées pour valoriser la production locale, d'où l'importance de trouver un organisme qui chapeaute tout cela. Des actions ponctuelles peuvent aussi avoir un impact fort, comme l'organisation de foires avant les grands départs en vacances et dans les périodes où il y a une véritable demande.

Il est envisagé de petites structures de transformation, accessibles à chaque producteur, plutôt qu'une coopérative dont l'échec pourrait mettre en difficulté toute une filière, comme plusieurs exemples émaillent l'histoire de ces dernières années avec la vanille, le café, le poulet, les œufs, les fruits et légumes…

Enfin, il a été insisté sur la nécessité de savoir tenir compte de l'offre et de la demande sur les productions existantes. Au final, pas grand chose de concret n'est vraiment sorti de cette réunion, mais des idées à saisir par des autorités compétentes et/ou motivées. La synthèse de tous les travaux réalisés dans cet atelier a été faite mercredi après-midi.

 

HT

15/05/2009 – Nouvelles Technologies

 

{xtypo_dropcap}"C{/xtypo_dropcap}e sont les hommes de l'ombre". C'est en ces termes que le vice-recteur présente l'équipe du Cati, le centre administratif de traitement de l'information, qui travaille depuis des mois à la conception de ce data center, équipement à l'égal de ce qui se fait de mieux en Métropole. Ce chantier est parti du constat fait il y a trois ans par le responsable du Cati, Laurent le Prieur, sur le fait que le vice-rectorat n'avait aucune sauvegarde de ses données, qui concernent quelques 5.000 salariés et 73.000 élèves.

En 30 mois, 320.000€ sont investis pour concevoir ces deux locaux équipés des hautes technologies. "A Mayotte on ne trouve ce genre de choses que chez les opérateurs télécom", précise M. le Prieur. Au total, les 21 techniciens et ingénieurs du Cati assurent la gestion de 65 serveurs virtuels fonctionnant sur 3 serveurs physiques (16 processeurs et 32 Gigaoctets de Ram) et 2 réseaux de stockage de 1,5 et 3 Téraoctets. Par ce procédé, dit de "virtualisation", la consommation d’énergie de ce data center a été réduite par 5, en faisant "le centre informatique le plus écolo", aux dires de Laurent le Prieur.

Concrètement, ce centre gère toutes les données du vice-rectorat, à savoir celles de chaque établissement scolaire : gestion du fichier élèves, des absences, des bourses, des examens-concours, finances, B2I…; celles des services du vice-rectorat : ressources humaines, finances, paye, examens-concours, bourses…; et celles des enseignants : gestion de carrière, mutation, messagerie, ressources pédagogiques mises à disposition dans les différentes matières.

 

Du haut débit à 2 Méga et 3.500 ordinateurs

 

L’équipe informatique opère également le service d’hébergement web, le fonctionnement de la messagerie (5.000 boites aux lettres) ou de la téléphonie (130 téléphones IP déployés en mai 2008). Elle assure également la fonction de trésorier général par le calcul des payes, l'impression des bulletins de salaires et l'établissement des virements bancaires pour ses 5.000 employés.

En parallèle à cet investissement central, un investissement lourd permet aujourd'hui à tous les établissements scolaires de l'île de bénéficier d'un véritable réseau informatique et de l'internet haut débit. Depuis janvier 2008, les réseaux des établissements ont été réhabilités complètement; il ne reste que quatre collèges à traiter. Le parc informatique a été considérablement augmenté de 2.100 ordinateurs, pour un montant de 1,3 M€, passant à environ 3.500 ordinateurs répartis dans les collèges et lycées, ce qui représente une machine pour 8 élèves. Encore une fois, la problématique environnementale a été prise en compte : une partie de ces machines sont des "clients légers", qui chauffent et consomment dix fois moins qu'un ordinateur classique.

Réseau informatique donc réseau internet, et pas des moindres, tous les établissements scolaires ont maintenant du haut débit à hauteur de 2 Mbits. Le vice-rectorat possède sa propre parabole, installée sous la fenêtre du bureau du vice-recteur, et est relié via des antennes Wimax aux établissements. "Il ne manque plus que l'arrivée du câble sous-marin haut débit", rêve M. le Prieur, "une fois le vice-rectorat raccordé, tous les établissements en profiterons".

 

Le B2I pour tous

 

Fin 2006, lorsque le vice-rectorat démarre son projet haut débit, les offres disponibles ne concernent que Mamoudzou et Petite Terre. L'opérateur Guetali acceptera finalement de se lancer dans le déploiement sur toute l'île, afin que tous les élèves aient droit aux mêmes conditions de travail. A l'exception du collège de Kani-Kéli qui connaît quelques difficultés, tous les établissements ainsi que les bureaux de circonscriptions primaires sont aujourd'hui raccordés, après un investissement de 2 M€.

"Nos élèves et nos personnels représentent 40% de la population de l'île", tient à rappeler le vice-recteur, "40% de la population qui ont à disposition un réseau informatique et du haut débit." Côté pédagogique, chaque élève possède désormais un compte sur le réseau qui contient ses ressources numériques dans chaque discipline.

Ces installations permettent surtout à tous les élèves de passer le B2I, "brevet informatique et internet", une attestation désormais délivrée aux élèves des écoles élémentaires, des collèges et des lycées, qui sanctionne leur capacité à utiliser les outils informatiques et internet, mais aussi à évaluer des compétences documentaires et éthiques. Depuis 2008, ce brevet est obligatoire pour l'obtention du brevet des collèges, il le sera pour le bac en 2010.

 

Hélène Ferkatadji

 

 

Du haut débit pour tous les collèges et lycées

 

 


La virtualisation

En informatique, on appelle virtualisation l'ensemble des techniques matérielles et/ou logicielles qui permettent de faire fonctionner sur une seule machine plusieurs systèmes d'exploitation et/ou plusieurs applications, séparément les uns des autres, comme s'ils fonctionnaient sur des machines physiques distinctes. Ces techniques permettent de mutualiser des processeurs toujours plus puissants et de la mémoire de capacité toujours plus grande, afin d’optimiser et de rationnaliser le matériel, l’encombrement, la consommation d’électricité et la climatisation.

UNE Mayotte Hebdo N°428 – Vendredi 15 mai 2009

UNE Mayotte Hebdo N°428 - Vendredi 15 mai 2009Mairies, Conseil Général …

Des milliers d'agents à former (Dossier 4 pages)

> Etats Généraux : Un plan Marshall pour l'agriculture
> Enfants de la lune : Un fort besoin de bénévoles
> Peinture : Marcel, peintre autodidacte
> Mayotte ECO : Le port menacé de blocage
> Tounda : Tiken Jah Fakoly ce vendredi
 

 

15/05/09 – Les Mahorais d’Ile de France en fête à Bobigny

L’Association de la communauté mahoraise d’Ile de France organise le samedi 23 mai une journée culturelle à la salle le Cargo de Bobigny. Dans l’après-midi (de 13h à 20h), vous pourrez danser et découvrir des danses traditionnelles (débah, chigoma, etc.) et à partir de 22h ce sera soirée dansante.

Les tarifs sont les suivants : journée+soirée à 20 €, journée à 10 € et soirée à 15 €. Une possibilité de se restaurer est offerte au prix de 120 € la table de 4 personnes. Les places étant limitées pour le repas, il est conseillé de faire une réservation sur le site www.soma-maory.com. Pour plus d’infos, appeler au 06 64 78 44 52 ou 06 69 41 51 83. La soirée sera animée par le groupe Bandari Salama de Tsingoni et DJ Maha.

15/05/09 – Le préfet en visite mardi à Passamaïnty

Le préfet Denis Robin visitera l’école primaire du stade à Passamaïnty mardi 19 mai à 17h. Cette visite fait suite au Plan de relance de l’économie pour Mayotte, concernant le programme de rénovation prioritaire, pour permettre un cadre d’enseignement correct aux élèves avec des travaux de sécurité et mise aux normes.

15/05/09 – Fonction publique : la CFE-CGC toujours mobilisée

Lors de sa réunion le 1er mai au Smiam, la CFE-CGC Mayotte est revenue sur l'accord du 8 avril dernier au sujet de l'intégration des fonctionnaires des collectivités dans les fonctions publiques de droit commun et sur sa participation aux états généraux de l'Outremer.

Soulaïmana Noussoura, le président de l'union départementale de la CFE-CGC, a par ailleurs confirmé la venue à Mayotte du 17 au 21 juin de Charles Bonissol, président des fonctions publiques CGC (en charge des 3 fonctions publiques à la CFE-CGC), qui rencontrera notamment le président du CG, le maire de Mamoudzou et le préfet.

Au sujet de l'accord du 8 avril qui prévoit l’intégration de tous les agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales d’ici le 31 décembre 2010, le syndicat se félicite de l'avoir signé car il "donne à ces nouveaux futurs intégrés dans les fonctions publiques nationales, le droit de prétendre aux mêmes droits. Voilà pourquoi nous avons signé ce protocole d’accord. Nous savons que du travail reste à faire et nous comptons sur votre soutien et votre participation pour avancer dans cette dynamique pour la reconnaissance de l’ancienneté, la retraite, la protection sociale…", a souligné M. Noussoura.

Concernant la participation du syndicat aux ateliers des Etats-généraux de l’Outremer prévus d'ici le mois de juin, le président a précisé que "la négociation se faisant par pallier, nous considérons que le pallier le plus urgent est la fonction publique, c'est-à-dire les intégrations des agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales".

Le syndicat continue de revendiquer l’indemnisation des déplacements professionnels, l’extension du chèque-déjeuner et l’alignement progressif des prestations sociales, "l’urgence étant à l’alignement dans les conditions et le montant de l’allocation de rentrée scolaire et à l’accès au logement social pour les familles nombreuses".

Le syndicat souhaite également la concrétisation du rôle de l’Observatoire des prix et des revenus, la réalisation du débat sur la retraite à Mayotte dès 2009 ou l'évolution du droit de travail, avec l'application des conventions collectives, du droit syndical ou le passage aux 35h.

Enfin, M. Noussoura envisage de se rendre en Métropole du 25 mai au 2 juin pour assister à un certain nombre de réunions, notamment le rendez-vous CNFPT à Nancy le 29 mai où il prévoit de rencontrer le ministre du Travail Brice Hortefeux et le secrétaire d’Etat à la Fonction publique.

14/05/09 – Les Etats-Généraux ne sont pas inutiles

La fédération des partis progressistes de Mayotte a organisé hier une conférence de presse hier après-midi pour établir le bilan de sa sortie à la Réunion, se prononcer sur les Etats Généraux de l'Outremer et donner son avis sur le comité de suivi de la départementalisation. Pour le séminaire de l'Etang-Salé, Ibrahim Bacar, président de la nouvelle fédération a estimé que le voyage a été profitable. "Nous sommes revenus avec des propositions réelles et plus armés pour affronter le défi de l'égalité sociale et du développement de Mayotte." L'objectif de cette sortie était de comprendre le fonctionnement d'un département et d'une région, en vue des prochaines élections de l'assemblée unique prévues en 2011. En ce qui concerne les Etats Généraux, Bacar Ali Boto s'est montré satisfait d'avoir finalement pu être inclus dans les ateliers par le préfet. "Au début, nous n'y étions pas invités et nous avons écrit au préfet pour lui dire qu'ayant contribué fortement au résultat de la consultation du 29 mars, nous voulions participer puisque cela est ouvert à tous les Mahorais. On le remercie de nous avoir inclus à tous les ateliers."

Le président de l'Alliance considère que ces Etats-Généraux sont une formidable école de la démocratie où les Mahorais peuvent s'exprimer. "Au départ, cela a été organisé pour les DOM, Mayotte n'était pas incluse. Après la consultation, le Gouvernement nous a intégrés et je considère que c'est une preuve qu'il veut faire avancer les choses. Le débat est ouvert et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que tout est joué d'avance. Au contraire, s'ils ont été organisés, c'était pour calmer les choses suite aux grèves de Guadeloupe et Martinique, cela veut dire que rien est fait encore" soutient Bacar Ali Boto. En revanche, l'opinion de la fédération sur le Comité de suivi de la départementalisation est beaucoup plus critique. Saïd Ahamadi "Raos", porte-parole des partis progressistes, a affirmé que celui-ci s'était constitué sans aucune base légale et qu'il excluait les partis progressistes. "Pendant la campagne pour le changement de statut, le Modem FA et le Néma se sont mis en retrait ou ont fait cavalier seul. Comment se fait-il qu'aujourd'hui, ils fassent parti d'un comité de suivi de la départementalisation ? Le président Douchina en faisant cela a brisé le serment fait lors des meetings pour le oui et qui consistait à dire que les partis politiques devaient mettre de côté leurs divergences, quand il s'agit de l'intérêt supérieur de Mayotte et des Mahorais."

Il donne pour preuve le silence du président du CG à l'issue de la rencontre ministérielle à Paris avec Michèle Alliot-Marie et Yves Jégo. Les avis divergents venus des différentes personnalités ayant effectué le déplacement le laisse dubitatif quant à l'objet de cette mission. "Que s'est-il passé à Paris ? Douchina est silencieux, en plus, il a fait un détour par Madagascar avant de revenir, le Néma s'est engouffré dans la brèche pour dire qu'on leur a tapé sur les doigts. C'est un fiasco, faisant passer les Mahorais pour des gens sous tutelle, sans projet, ce qui a irrité la ministre de l'Outremer. Elle a renvoyé les élus à leurs copies. Y-a-t-il un pilote dans l'avion de la départementalisation ? Nous travaillons pour être opérationnel pour 2011 pendant que les autres s'amusent" conclut Raos.

14/05/09 – Le député de Mayotte vote contre la loi Hadopi

Abdoulatifou Aly, député de Mayotte, a voté mardi contre le "projet de loi favorisant la diffusion et la protection de la culture sur Internet" (Hadopi) qui vient d'être adopté à l'Assemblée Nationale, avec ses collègues du Modem François Bayrou et Jean Lassalle, ainsi que l'ensemble des députés non inscrits. Notre député avait déjà eu l'occasion de faire connaître son désaccord avec ce projet de loi, notamment sur un point précis : la possibilité de couper l'accès à Internet par voie administrative et non judiciaire, ce qui est contraire aux principes constitutionnels fondamentaux en matière de libertés publiques. Plus généralement, ce projet de loi apparaît pour lui comme une réponse inadaptée, car uniquement répressive, aux questions posées par le développement d'Internet et de l'économie numérique.

14/05/09 – 279 messages d’insultes en 10 mois

La seconde affaire instruite par le tribunal correctionnel ce mercredi est aussi la plus originale: Djamaïla*, une jeune femme séduisante de Koungou, est accusée d'avoir envoyé des centaines de messages d'insultes à une infirmière enceinte de son ex amant. Pendant 10 mois, cette femme, pourtant mariée et mère d'un enfant de cinq ans, va envoyer quelques 279 SMS violents et grossiers sur le téléphone portable professionnel, puis privé de sa "concurrente". La victime a reçu certains jours jusqu'à 30 messages qui l'accusaient d'être "une salope", d'être "sale" ou qu'elle allait "accoucher d'un chien"… Il a fallu beaucoup de temps à la police pour identifier la prévenue car elle utilisait des numéros différents avec les téléphones de sa famille ou de ses amis. Elle a finalement été entendue le 6 mars dernier et a reconnu qu'elle harcelait sa victime car elle était jalouse. Le petit ami a également porté plainte pour harcèlement et appels malveillants. 

Me Kondé, qui représentait la victime, a expliqué que sa cliente a été "très perturbée par ces messages car la prévenue connaissait des détails de sa vie privée, comme le nom de son chien ou la date du voulé d'anniversaire de son fils, ce n'était pas des insultes générales". Elle est ainsi devenue méfiante à l'égard de tous les gens qu'elle croisait, par peur qu'ils fournissent à Djamaïla des informations sur sa vie privée et celle de son compagnon, qui l'a réduit à vivre dans "un climat psychologique malsain". Me Kondé a demandé 7.500€ de dommages et intérêts. Le vice-procureur s'est montré surpris par le fait que la prévenue ne demande pas de comptes à son ex amant, plutôt que d'envoyer des messages d'insultes à sa nouvelle compagne. Il a demandé à la Cour de suivre la demande de dommages et intérêts de la partie civile, et a requis une amende de 200 € pour cette infraction pénale "relativement peu grave". Me Kamardine, qui défendait Djamaïla, a demandé à la Cour un complément d'information, car c'est la victime qui l'aurait appelé la première pour l'insulter, en trouvant son numéro dans le répertoire téléphonique de son petit ami. Elle n'aurait ainsi eu que "le retour du bâton qu'elle avait lancé". Le jugement sera rendu le 10 juin.

14/05/09 – 6e Salon des artistes peintres et sculpteurs

La 6e édition du Salon des artistes peintres et sculpteurs de Mayotte se tiendra du vendredi 22 mai au 5 juin 2009, à la galerie L'Arabesque, située à M'tsapéré M'balamanga, près de la grande mosquée de vendredi. Vingt-cinq artistes, professionnels ou amateurs de la peinture à l'huile, à l'eau, du dessin et de la sculpture, viendront exposer leurs oeuvres. Le public est invité à les découvrir et à partager de beaux moments picturaux. Le vernissage du salon 2009 aura lieu le vendredi 22 mai à L'Arabesque, à partir de 18h. Un cocktail sera organisé et le public est attendu nombreux à ce rendez-vous inaugural. Comme chaque année, un jury est invité à sélectionner les meilleures oeuvres et attribuer des prix honorifiques à leurs auteurs, à savoir le "Grand Prix", "Prix de la peinture à l'huile", "Prix de l'aquarelle", "Prix des techniques contemporaines" et "Prix de la sculpture". Les membres du jury invités sont attendus le 22 mai à 17h pour effectuer leurs choix parmi les oeuvres qui seront exposées. Pour tous renseignements, galerie L'Arabesque 0639.23.12.44 (Gil).

14/05/09 – Réunion des chefs des marines de l’océan Indien

Les chefs des marines de 34 pays riverains de la région de l'océan Indien vont se réunir les 21 et 22 mai prochains à Colombo, au Sri Lanka, pour discuter des moyens de renforcer la sûreté, la sécurité, la stabilité et la coopération maritime dans la région. L'Indian Ocean Naval Symposium-2009 (IONS) sera accueilli par la marine du Sri Lanka. Le thème de cette année est " les mécanismes pratiques de coopération, pour un soutien technique au sein de l'océan Indien". Au travers du séminaire IONS, la marine du Sri Lanka souhaite accroître la coopération technique entre les marines et les agences maritimes des pays de l'océan Indien en fournissant un forum pour des discussions des problèmes, à la fois régionaux et mondiaux, a indiqué un porte-parole de la marine sri-lankaise. Les chefs des marines vont discuter de la charte du symposium, des questions d'adhésion, de financements, d'observateurs et de défis devant les autres marines. Participeront à ce symposium des représentants des marines d'Arabie Saoudite, de Singapour, d'Erythrée, du Brésil, des Seychelles, du Koweït, du Qatar, de l'Ile Maurice, de Madagascar, du Myanmar, d'Oman, du Sri Lanka, des Emirats Arabes Unis, du Kenya, de Djibouti, d'Egypte, du Mozambique, d'Afrique du Sud, du Soudan, de Tanzanie, de Malaisie, des Iles Maldives, d'Indonésie, d'Australie, de Thaïlande et de France.

14/05/2009 – 3ème Fête de la Nature ce week-end

 

{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}association Fête de la Nature est créée par l’ensemble des réseaux publics et associatifs de protection de la nature rassemblés au sein de l'Union internationale pour la conservation de la nature (l’UICN) et Terre Sauvage, le magazine de nature édité par Milan Presse. La Fête de la Nature est organisée en partenariat avec le ministère de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables. Elle est l’occasion de rassembler tous les acteurs de la protection de la nature et le grand public en un évènement au cœur de la nature, organisé à l’échelle de tout le territoire national (Métropole et Outremer).

A Mayotte, la fête est soutenue par l'association des Naturalistes qui, ce week-end, invite le public mahorais à découvrir ou redécouvrir les richesses naturelles, pour renouer des liens forts avec l'environnement.

L'édition 2008 de la Fête de la Nature a connu un vif succès, rendu possible à Mayotte par l'association des Naturalistes et la vive participation du public. Cette année encore l'engouement est de mise. Pour cette troisième fête, nos amoureux de la nature proposent en premier lieu l'exposition "Mohéli, l'île nature". Conçue par Kélonia, le centre des tortues marines de la Réunion et l'ADSEI d'Itsamia, arrive après la conférence sur "Mohéli et l'implication des communautés sur le développement éco touristique de l'île", livrée le 23 janvier dernier par Anfani Msoili.

"Mohéli, l'île nature" est une invitation au voyage, à la découverte de la plus petite des quatre îles de l’archipel des Comores. Biodiversité, coopération et écotourisme sont les thèmes que présente l'exposition, en neuf grands panneaux illustrés. "Un film documentaire d'une dizaine de minutes vous plonge au coeur d’un lieu surprenant où l’isolement géographique, la nature du climat et des reliefs ont favorisé le développement d’une biodiversité animale et végétale aussi riche que variée", ajoutent les naturalistes.

Le vernissage de l'exposition aura lieu ce samedi 16 mai, à 14h, à l'écomusée de la vanille et de l'ylang-ylang (à Jimawéni au sud de Sada). "Mohéli, l'île nature" est à découvrir jusqu'au 24 mai.

Le second volet de la fête mahoraise de la nature repose sur les sorties et quatre sont proposées par les naturalistes ce week-end. Prévue ce samedi 16 mai, la première est une visite découverte d'une exploitation d'ylang-ylang dans la commune de Ouangani. Les trois autres sont programmées ce dimanche 17 mai, une dans la matinée et deux l'après-midi, respectivement une sortie ornithologique sur le lac Karéhani, une balade à pied pour découvrir la mangrove et une sortie kayak vers l'île blanche. Pour participer, il suffit de contacter les responsables des sorties*.

 

Les manifestations organisées ce week-end seront l'occasion de sensibiliser aux urgences et aux enjeux de la protection de la biodiversité. La Fête de la Nature permet à tous de s’interroger sur la place de l’homme dans la nature et sur sa responsabilité dans la conservation de la biodiversité. Alors, soyez parmi ceux qui garantissent la protection de la nature et de l'environnement.

 

Rafik

 


 

Fête de la Nature les 16 et 17 mai

Suite au succès de la fête de 2008, la nouvelle association Fête de la Nature, créée par l'UICN et le magazine Terre Sauvage, lance la troisième édition de la Fête de la Nature, les 16 et 17 mai 2009. A Mayotte pour cette troisième édition, l'association des Naturalistes de Mayotte organise diverses sorties sur le week-end. L'objectif est de transmettre à un large public le plaisir de découvrir ou redécouvrir la nature proche, de (re)nouer des liens avec l'environnement. Pour participer il vous suffit de contacter les responsables des sorties.

 

  • Samedi 16 mai

Visite découverte d'une exploitation d'ylang-ylang sur la commune de Ouangani organisée par les Naturalistes de Mayotte. Inscription : 2 euro adh, 5 euro non adh – Faïdine Combo : faidine.houmadi@gmail.com (0639 28 36 46)

  • Dimanche 17 mai

Sortie ornithologique sur le lac Karéhani (matinée) organisé par les Naturalistes de Mayotte. Inscription : 2 euro adh, 5 euro non adh – Fabrice Cugny : fabrice.cugny@naturamay.org (0639 28 43 15).

Sortie découverte à pied de la mangrove (après-midi) organisé par les Naturalistes de Mayotte. Inscription : 2 euro adh, 5 euro non adh – Carolines Cremades (0639 29 23 48)

Sortie kayak vers l'île blanche (après-midi) organisé par les Naturalistes de Mayotte. Inscription : 27euro adh, 30 euro non adh) – Fabrice Cugny : fabrice.cugny@naturamay.org (0639 28 43 15).

 

14/05/2009 – Exposition

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l suffit de marcher dans les rues de Mamoudzou pour voir à quel point la femme mahoraise aime les couleurs vives. Salouvas chatoyants, bleus ciel, rouges écarlates, ors… un arc en ciel de tissus. Un esprit que l'on retrouve dans les 24 peintures de Bernard Dartois exposées au sein de la Maison des livres, place Mariage à Mamoudzou.

Professeur d'arts plastiques de 1998 à 2002 à Mayotte, l'artiste est lui aussi tombé sous le charme de l'habit traditionnel de la femme mahoraise. "Je suis très attiré par le mouvement des lambas. Les couleurs sont toujours très vives. Quand les femmes marchent le mouvement ressort beaucoup. J'essaie de rendre au maximum ce mouvement du corps dans le lambas."

De retour sur l'île depuis le mois de septembre, le peintre en est à sa troisième exposition. Un travail de plusieurs mois où la couleur des lambas joue le rôle de fil directeur. Les motifs floraux des salouvas sont directement inspirés de ceux des femmes croisées dans la rue. On retrouve d'ailleurs certains "best off" de la mode des années passées.

Des peintures à l'acrylique dont certaines sont particulièrement mises en valeur par le choix des matériaux utilisés. C'est le cas de cette peinture représentant une femme mahoraise de dos avec un shiromane vert sur fond aluminium. Pour cette toile, Bernard Dartois a privilégié l'usage de la toile de cocotier. "La toile de cocotier ressemble à de la toile de jute. Je la colle et je peins par dessus."

Sur d'autres toiles, le choix des couleurs pour le fond rappelle les masques de beauté couleur gingembre, et les bijoux en or dont les mahoraises aiment compléter leurs tenues.

Halda

 

"La femme mahoraise" de Bernard Dartois, exposition à la Maison des livres, jusqu'au 30 mai 2009.

14/05/2009 – Création du Réseau des musiques de l’océan Indien

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ombien d’artistes mahorais rêvent de se produire à l’extérieur de notre lagon ? Avec la création du Réseau des musiques de l’océan Indien (Rémoi, ou IOMN : Indian ocean music network en anglais), cela peut devenir plus accessible. C’est en tout cas la volonté d’Alain-Kamal Martial, directeur de la Dilce (direction de l’ingénierie et la logistique culturelles, ex-service culturel).

L’initiative de l’IOMN remonte à 5 années. Alain Courbis, responsable du Pôle régional des musiques actuelles à la Réunion, Yusuf Mahmoud, directeur du festival Sauti za Busara à Zanzibar et Dan Chiorboli du Music Mix de Durban avaient émis le souhait de créer une organisation permettant de fédérer les musiques de l’océan Indien. L’IOMN doit être un outil mis à disposition des artistes et des promoteurs de spectacle.

L’objectif de l’IOMN est aussi d’identifier les artistes, leur permettre de se produire de manière durable, promouvoir les économies d’échelle et le partage des ressources mutuelles, tout en respectant la diversité culturelle. Ainsi, un site web sera mis en ligne pour permettre à tout le monde de connaître les dates des festivals de la région, ainsi que les coordonnées des programmateurs.

Cette rencontre, organisée dans le cadre de la saison de l’île de la Réunion en Afrique du Sud, a permis à 40 personnes venues de 12 pays différents de se rencontrer et de nouer des contacts. Avec le soutien de l’Alliance française, du conseil général et régional de la Réunion et du gouvernement français, sans oublier la participation financière de l’Union européenne, l’objectif de promouvoir l’île de la Réunion en Afrique du Sud a été largement dépassé dans le but d’établir un projet de coopération culturelle sur le long terme dans la région. La prochaine réunion de l’IOMN aura lieu à Johannesburg en septembre prochain.

 

Faïd Souhaïli

 


 

Composition du conseil d’administration de l’IOMN

 

Afrique continentale

  • Yusuf Mahmoud (Sauti za Busara / Zanzibar, président IOMN)
  • Dan Chiorboli (Music Mix Durban / Afrique du Sud, vice-président IOMN)
  • Paulo David Sithoe (Logaritimo/Mozambique)
  • Lee Walters ( Moshito Music Conference/Afrique du Sud)
  • Hilda Kiel (Dhow Countries Music Academy /Zanzibar and Worlds of Indian Ocean / Kenya)
  • Rashid Lombard (Capetown Jazz Festival / Afrique du Sud)

Îles de l’océan Indien

  • Alain Courbis (Pôle Regional Musiques Actuelles / Réunion, secrétaire IOMN)
  • Alain Kamal Martial Henry (Festival Intermizik / Mayotte, secrétaire adjoint IOMN)
  • Miera Savy (Festival Kreol / Seychelles)
  • Percy Yip Tong ( Samemsa Festival / Maurice)
  • Max Etangsale (Artkenciel Festival /Réunion )
  • Pierre Emmanuel Fega (Angaredona Festival Antananarivo/Madagascar)

13/05/09 – L’accès de Longoni aux navires menacé

L'activité du port de Longoni s'est brutalement interrompue la semaine dernière : plus un seul remorqueur pour faire entrer ou sortir les navires qui sont restés en rade attendant que la situation évolue. En cause, le non-versement d'une dotation de la CDM à la société Boluda, anciennement Somarsal, cumulé au retrait par les affaires maritimes de la Réunion du permis de navigation du seul remorqueur présent, le Chambon Bora. Le deuxième, le Bambo, était à l'île Maurice en réparation. "Depuis 2005, nous avons un reliquat de subvention que le conseil général promet de verser avec retard. Il doit encore 16.000€ uniquement pour l'année 2005, ce qui porte la dette totale à 900 000€. Or, cette somme était indispensable au remplacement du remorqueur Chambon Bora qui arrive en fin de carrière. Le blocage du règlement a empêché ce remplacement, et ce n'est pas, contrairement à certains bruits qui courent, le passage de la zone à risque somalienne qui retarde le rapatriement d'un autre remorqueur. Cela fait 4 ans que nous multiplions les contacts avec le conseil général, la préfecture, certains élus locaux, la direction de l'Equipement et la Capitainerie…. Sans succès.", a expliqué le capitaine en pied des remorqueurs, Georges Stru llu, depuis l'île Maurice. 

Pendant 48 heures, le port n'a accueilli aucun bateau de commerce, car aucune sécurité n'a pu être proposée aux usagers de Longoni. Le remorquage étant obligatoire par décret préfectoral, sans assistance au pilote, les navires ont mouillé en rade ou ce sont détournés. Pour éviter un blocage sur plusieurs semaines, les Affaires maritimes de la Réunion ont accordé une dérogation exceptionnelle au Chambon Bora pour trois mois. "Mais cette période échue, le problème se reposera, un autre remorqueur est donc indispensable", prévient M. Strullu. Le conseil général s'était pourtant engagé, le 2 février dernier, à adopter "un protocole transactionnel qui reprend les termes de la convention", reconnaissant ainsi que la CDM avait signé avec la Somarsal une délégation de service public.

13/05/09 – 13 agents du CDTM toujours en grève

Suite aux propos tenus par le vice président du comité du tourisme de Mayotte sur l'antenne de RFO radio ce mardi, les salariés grévistes ont tenu à réagir en confirmant que 13 agents ont reconduit la grève pour mercredi. "Ces propos ne font que démontrer le mépris qui existe envers les agents", estiment dans un communiqué les grévistes du syndicat FO. Les salariés du CDTM souhaitent également préciser qu'"il est inadmissible que les agents qui établissent les salaires soient tenus pour responsable du retard des salaires. Discréditer les salariés représente, encore une fois, une forme de mépris. Il ne faut pas nier le fait que depuis plusieurs mois, les salaires sont versés vers le 9 du mois suivant. Au lieu du 27 du mois en cours." Rappelant que le CDTM est ce qu'il est aujourd'hui  râce à ces agents, le syndicat tient à faire cesser la rumeur qui affirme que les salariés touchent des salaires "mirobolants", à l'origine des problèmes financiers de la structure.

13/05/09 – Une session de formation de l’IHEDN pour le mois de juin

L'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) organise du 25 mai au 13 juin à la Réunion, une session de formation destinée en priorité aux candidats réunionnais, malgaches et mahorais. Organisme de formation placée directement sous l'autorité du Premier ministre, l'IHEDN a pour mission de diffuser la "culture de la Défense". Celle-ci repose sur trois piliers : la défense militaire, la défense civile et la défense économique.

13/05/2009 – Concerts à Tsimkoura, les 15 et 16 mai

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a vedette de la soirée sera l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly, un habitué de la scène mahoraise, puisque ce sera sa troisième venue sur notre sol. En tournée dans l'océan Indien, Tiken Jah Fakoly s'est produit le dimanche 10 mai à la Halle des Manifestations du Port à la Réunion. Il est arrivé dans l'île ce jeudi 14 mai, accompagné d'Alain-Kamal Martial, directeur de la Dilce, et de Jérôme Galabert, directeur du festival Sakifo. Au-delà du fait de venir assister à la première scène du 3e Festival Jah Marley, Jérôme Galabert viendrait pour initier une collaboration avec la Dilce. D'après AKM, il est probable que des artistes mahorais participent au Sakifo 2009, qui se déroulera du 5 au 9 août à Saint-Pierre (Réunion).

Pour l'artiste ivoirien, pourfendeur des injustices qui sévissent sur le sol africain, le festival de Tsimkoura sera l’occasion de faire passer un message d’humanisme auprès de la jeunesse mahoraise. “Ouvrez les frontières”, “Quitte le pouvoir” ou bien encore “Un Africain à Paris” devraient être entonnés par le chanteur qui a du s’exiler à Bamako durant la guerre civile ayant opposé les Nordistes de Guillaume Soro et les forces armées du président Gbagbo.

L'édition 2009 du Festival Jah Marley se déroule en deux jours, ces vendredi 15 et samedi 16 mai. Tiken Jah Fakoly, la tête d'affiche se produit ce vendredi soir. Ce festival est l’occasion pour les artistes de Mayotte du genre de se montrer. La star ivoirienne sera précédée Babadi, Wubani Spirit, Diho, Lathéral et Mwalim Klan.

Les groupes locaux Jimmy, Combo, Babadi et Daddy Happy complèteront le programme, ce samedi 16 mai. Cette deuxième scène sera devancée, à 18h, par une projection d'une rétrospective de l'édition 2006 avec Steel Pulse.

 

3e Festival Jah Marley, les 15 et 16 mai à Tsimkoura. Début des concerts à 20h. Entrée 10 €.

 

 

Concerts à Tsimkoura, les 15 et 16 mai  - Tiken Jah Fakoly en guest star du 3e Festival Jah Marley

 

13/05/2009 – Deux semaines de festivités autour de l’Afrique

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypodropcap}ayotte a beau faire partie du continent africain, beaucoup de Mahorais ne connaissent pas grand-chose sur l’Afrique. L’Amicale des Africains de Mayotte créée il y a plus de 12 ans a pour objectif de réunir les amoureux du continent noir et les personnes originaires des pays africains pour faire découvrir ses mille et une richesses. Cette année, l’Amicale des Africains a concocté un programme riche. Ainsi, elle s’est associée aux jeunes de Tsimkoura pour la venue du reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly pour l’ouverture des Journées d’Afrique, avec les Voix de Mayotte et Maore Jazz pour deux autres concerts.

Deux conférences seront aussi données au conseil général. La première, conduite par Bertin Mzelomono, professeur d’histoire au lycée de Sada et Alain-Kamal Martial, directeur de la Dilce et dramaturge, sera consacrée à la Conférence de Brazzaville initiée par le général de Gaulle il y a 65 ans et intitulée “Aux origines du colonialisme “éclairé”. La seconde se penchera sur la cohabitation complète entre langues locales ou nationales et les langues dominantes, officielles ou d’enseignement privilégié d’origine étrangère dans la perspective du développement des anciennes colonies.

Moins studieuses mais toutes aussi intéressantes, les séances de cinéma aussi bien pour les enfants avec plusieurs films du réalisateur burkinabé Gaston Kaboré et 3 films : un nigérian sur les enfants soldats, un malien d’Abderrahmane Cissoko sur la Banque mondiale et le FMI jugés dans la cour d’une maison et un film sénégalais de Sembène Ousmane sur l’excision et le droit d’asile.

 

Tiep bou dieune et grande soirée dansante le 23 mai à Koropa

 

Un jeu de l’oie saupoudré de questions de culture générale sur l’Afrique et Mayotte clôturera le premier week-end le 17 mai sur la plage de Bambo Est. Le clou des Journées d’Afrique sera comme souvent la grande soirée dansante qui se fera à Koropa le 23 mai, accompagnée d’un diner gastronomique qui comprendra du tiep bou dieune (riz au poisson).

Pour Philippe Sarr, président de l’Amicale des Africains de Mayotte, l’association commence à être reconnue et le nombre d’adhérents a doublé depuis l’an dernier (80 aujourd’hui), avec l’entrée de nombreux Mahorais. “Ils sont très dynamiques et contribuent fortement à la notion de vivre ensemble que nous voulons promouvoir.” Philippe Sarr se félicite également des bonnes relations que l’association a avec le conseil général.

Parmi les priorités à venir, l’Amicale des Africains envisage de mener des actions de proximité et de cohésion sociale dans les quartiers des villages mahorais. Philippe pour sa part souhaite qu’elle évite un grand écueil. “J’espère qu’avec l’augmentation des effectifs, notre amicale ne va pas se transformer en une fédération d’amicales nationales. Il faut éviter que les Sénégalais restent entre eux, les Mahorais d’un côté, les Congolais de l’autre, etc.”

 

Faïd Souhaïli

 

 

Deux semaines de festivités autour de l’Afrique

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes