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Fête de l’Aviation : « Les enfants sont partis avec des étoiles plein les yeux »

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Le simulateur de vol, un atelier qui a fait le plein de visiteurs durant les trois jours de la fête de l'Aviation.

Trois jours d’animations ont marqué la première édition à Mayotte de la fête de l’Aviation. Une réussite inattendue en tous points, qui a contraint les organisateurs de l’opération à jouer les prolongations jusqu’en milieu d’après-midi, ce dimanche 29 septembre.

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L’attente a été longue pour les candidats au baptême de l’air.


« 
Ils sont victimes de leur réussite », annonce d’entrée de jeu une jeune infirmière libérale venue offrir un baptême de l’air à son petit garçon. Elle fait partie de la trentaine de personnes regroupées dans un hangar protecteur de l’aérodrome de Pamandzi, dans l’attente de pouvoir monter dans l’un des petits aéronefs garés sur la pelouse d’en face. Petits et grands, hommes et femmes, ils sont venus bénéficier de l’entrée au tarif unique de quarante euros (par personne) que le cluster aéronautique de Mayotte et l’association M’safara ont réussi à négocier avec les prestataires de services. Co-organisateur de cette manifestation, Mawahiboudine Matroukou a le sourire, il dresse un bilan très positif de cette première édition. « C’est une grande prouesse dans la mesure où nous avons eu moins de deux mois pour organiser l’événement. Nous devons une fière chandelle aux bénévoles des différentes associations engagées dans cette démarche. Le bilan nous a amené au-delà de nos espérances, preuve d’un réel besoin de ce type de manifestation à Mayotte. » Le succès a été au rendez-vous dès la première journée, celle du vendredi qui était consacrée aux scolaires. « Nous aurions même pu doubler le nombre de visiteurs, soit 250 élèves dans la matinée et 150  l’après-midi », déclare fièrement le co-organisateur. Pour des raisons logistiques, puisque l’événement est une première, ses partenaires et lui ont limité le nombre de personnes accueillies au cours de cette première journée. Il précise néanmoins que « les enfants sont partis avec des étoiles plein les yeux, C’est quelque chose qui nous incite à faire mieux l’année prochaine ».

Initiation aux gestes de premier secours

Rendez-vous est donc pris avec les Mahoraises et les Mahorais pour 2025. Des trois jours consacrés à cette première fête de l’aviation, celle du samedi 28 septembre aura été la plus marquante. Le public est venu des quatre points cardinaux de l’île, certains ayant même été contraints de se loger dans les différents hôtels de Petite-Terre pour s’assurer de pouvoir y participer. Du côté public, l’engouement était intact ce dimanche, malgré la diminution du nombre de stands, il a continué à affluer en masse à l’aérodrome de Pamandzi, venu voir les avions mais aussi les simulateurs de vol. Pour Mawahiboudine Matroukou, les objectifs ont été atteints à 200 %. « Les gens sont repartis en ayant assimilé beaucoup de choses sur l’aéronautique qu’ils ignoraient auparavant. Certains métiers de l’aérien ont été mis en avant, tels que celui d’Afis, un des collaborateurs des contrôleurs aériens. » C’est la première fois que ce type de personnel est déployé sur Mayotte grâce à l’entremise d’Édeis (gestionnaire officiel de l’aéroport de Mayotte). Le public a été aussi en contact avec les pompiers de l’aéroport lesquels ont pu initier petits et grands aux premiers gestes du secourisme et au fonctionnement des grands camions.

Une propriétaire en rogne contre un syndicat mauvais payeur

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Le matériel, dont une photocopieuse, ainsi que le panneau du syndicat, ont été stockés dans ce qui devait être la chambre des filles d’Anissa Mohadjy.

La propriétaire d’un logement situé rue Pasky à Mamoudzou, Anissa Mohadjy louait son bien au syndicat national des territoriaux CFE-CGC depuis 2021. N’ayant reçu aucun versement du loyer depuis mars 2024, elle déplore être laissée sans solution, avec le matériel de l’association sur les bras. De son côté, le syndicat évoque des délais administratifs longs.

D’où part le conflit ?

Depuis mars 2024, le syndicat national des territoriaux (SNT) CFE-CGC n’a pas versé de loyers à la propriétaire des lieux, Anissa Mohadjy. Il louait les locaux situés au centre de Mamoudzou, tandis que le contrat de location de trois ans devait prendre fin le 31 décembre 2024. Mais la trentenaire déplore une mauvaise entente et des retards de paiements. Alors qu’elle logeait chez une amie, avec ses trois enfants, elle décide de récupérer les clés de son logement fin juillet. « Ils ne m’ont même pas remis les clés eux-mêmes, j’ai reçu un appel du commissariat pour venir les récupérer », déplore la mère de famille. Le syndicat indique pourtant avoir voulu remettre les clés dans les règles, en les déposant contre signature à la police municipale à la demande de la trentenaire.

Dans quel état a-t-elle récupéré son bien ?

Lorsqu’elle regagne sa maison, elle est surprise de voir que le SNT CFE-CGC y a laissé du matériel : photocopieuse, chaises de bureau, armoire… Après un mois de travaux, lassée de voir le panneau du syndicat accroché à son balcon, elle se décide à réunir les affaires : « j’ai tout mis dans cette pièce, qui devait être la chambre de mes deux filles. Voilà que maintenant, je fais dormir mon ainé dans le salon parce qu’une des chambres est encombrée ». Les nombreux échanges qu’elle a avec le syndicat sont vains et elle finit par faire appel à des huissiers. Le secrétaire général du SNT CFE-CGC, Imran Mahamouda Imourana, souligne pour sa part « avoir quitté les lieux sur demande d’Anissa Mohadjy ». Face à une communication compliquée, ils ont tenté « d’arranger la propriétaire en quittant le local le plus rapidement possible fin juillet », affirme-t-il, laissant leurs affaires derrière eux.

Pourquoi le syndicat ne paie pas ?

En retard de paiement de loyer depuis mars, le syndicat dépend des subventions allouées par le conseil départemental. Celui-ci a accordé 66.960 euros de subventions pour le fonctionnement de la section syndicale, lors d’une délibération tenue le 10 juillet 2024. La convention de paiement a été signée le 23 juillet. Le syndicat a reçu l’argent dans la foulée. « La propriétaire est au courant depuis le début du contrat que des retards de paiement peuvent subvenir. Nous dépendons des subventions de fonctionnement. Au début de chaque nouvelle convention et le temps que le budget soit voté, il y a des délais dont elle était parfaitement au fait », justifie Imran Mahamouda Imourana, qui se dit peiné par la situation. « On a toujours collaboré, y compris avec les huissiers » insiste-t-il. Surtout, les affaires laissées n’appartiennent pas directement au syndicat. Mais Anissa Mohadjy se questionne : « s’ils ont les subventions, pourquoi ils ne paient pas ? ». Contacté, le Département indique ne pas avoir d’informations à ce sujet.

Quelle solution ?

Le syndicat souhaite d’abord trouver un autre endroit où stocker ses précieuses affaires laissées dans le local de la rue Pasky, avant de verser les sommes demandées. De son côté, la propriétaire déclare avoir proposé plusieurs solutions, dont la location de conteneurs. « Nous faisons le nécessaire pour trouver un nouveau local. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre des logements par défaut, disponibles rapidement certes, mais très chers », précise Imran Mahamouda Imourana. Le syndicat a organisé un conseil d’administration extraordinaire pour donner l’autorisation au président de la SNT CFE-CGC, Askandari Allaoui, de stocker le matériel pour libérer le local le plus rapidement possible. « Il n’y a aucune résistance, il n’y en a jamais eu et nous sommes totalement transparents », souligne le secrétaire général, qui indique que le versement sera probablement effectué au moment de la récupération du matériel, dont la valeur est supérieure au montant du loyer dû. De son côté, la propriétaire n’exclut pas la possibilité d’attaquer en justice l’organisme.

Émeute 2 : « une conséquence directe de la surpopulation carcérale »

Dans un communiqué, le sénateur Saïd Omar Oili manifeste « son soutien aux agents pénitentiaires » de la prison de Majicavo dans les récents faits de violence dont ils ont été la cible le week-end dernier, avec une prise d’otages par des détenus. « Ces événements sont la conséquence directe de la surpopulation carcérale (250% de taux d’occupation) et du manque de personnel suffisant », estime-t-il. Alors que Didier Migaud vient d’être nommé ministre de la Justice, le parlementaire mahorais compte lui demander quelle est la programmation des investissements du ministère pour l’extension et la construction d’un nouveau centre pénitentiaire. Ce dernier avait été promis par Éric Dupond-Moretti, en mars 2022. Plus de deux ans après, le terrain n’a toujours pas été trouvé par la préfecture de Mayotte.

Carburants : les prix baissent de plusieurs centimes

Les prix de l’essence et du diesel baissent de plusieurs centimes ce 1er octobre. Le sans plomb passe de 1,78 euro à 1,70 euro par litre, soit une baisse de huit centimes. Le prix du gazole, lui, perd sept centimes, passant de 1,48 euro à 1,41 euro par litre.  Le mélange détaxé et le gazole marin connaissent eux aussi une diminution de leur prix, passant respectivement de 1,24 euro à 1,16 euro par litre et de 1,07 euro à 1,01 euro par litre. Le pétrole lampant reste au même tarif, à savoir 1,22 euro par litre. Seul le prix de la bouteille de gaz de 12,5 kilogrammes augmente, passant de 24 euros à 24,5 euros.

Maoré Jet est autorisé à rouvrir

Le 27 septembre, le juge des référés du tribunal administratif de Mayotte a rendu sa décision concernant la fermeture administrative de la base nautique Maoré Jet située en Petite-Terre sur la plage du Faré. À la suite d’un accident de jet-ski le 9 août dernier, le préfet de Mayotte avait ordonné la fermeture totale de l’établissement pendant trois mois. La société avait alors saisi le tribunal administratif. Dans son jugement, le juge des référés a constaté « l’urgence au regard de la situation financière » de la société qui se trouve en redressement judiciaire et dont « la viabilité économique dépend fortement de son ouverture pendant les périodes touristiques », note le jugement.

Le juge pointe du doigt « le caractère disproportionné de la mesure prise par le préfet, qui imposait une fermeture totale de l’établissement ». Tandis que les manquements constatés ne concernaient que le jet-ski. Le gérant est donc autorisé à rouvrir sa base nautique.

Une randonnée surprise à Hamouro le 12 octobre

Une randonnée surprise est organisée à l’occasion de la cinquième édition des « deuxièmes samedis de Hamouro ». Le rendez-vous est donné à 8h, sous le marché couvert du village de la commune de Bandrélé, ce samedi 12 octobre, pour découvrir en compagnie de professionnels de la randonnée un itinéraire inédit. Pour réserver ou pour plus d’information : par sms au 06 39 06 37 03 ou par téléphone au 02 69 63 10 28.

Le salon de l’Étudiant et de l’Apprenti se tiendra du 14 au 18 octobre 2024

Le salon de l’Étudiant et de l’Apprenti se déroulera du 14 au 18 octobre sur différents sites et rassemblera plus d’une cinquantaine de structures dédiées à l’orientation, la formation et l’apprentissage. L’occasion d’échanger avec des professionnels de l’éducation et de l’emploi. Un service de transport gratuit sera mis en place pour chaque étape. Plus d’informations sur la page Facebook de l’Association des Étudiants et des Jeunes de Mayotte (AEJM).

L’association Hippocampus organise festival et spectacle pour le mois d’octobre

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Hippocampus lance sa programmation de fin d’année avec le spectacle « Ici et ailleurs », à la MJC de Kani-Keli à 20h, samedi 5 octobre. Sur le thème de l’immigration, le breakdancer Sandani Ousseni Ankiff évoque son histoire entre les Comores et Mayotte et l’importance de la transmission. Autre évènement incontournable de l’association : le Maoré Jazz festival, prévu le 24 octobre prochain à partir de 19h au M’haju chez Nidou à Bandrélé (Musical Plage) pour écouter le groupe de musique Maloya Jazz Xperianz et l’artiste L-Had Dalane.

Trois nouveaux spectacles au pôle culturel ce mois-ci

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Au pôle culturel de Chirongui, le mois d’octobre débute à 17h30 avec un spectacle familiale poétique et acrobatique « Nathans longtemps », par l’équipe des Tréteaux de France. Ensuite, samedi 22 octobre, l’artiste Éliasse présente son troisième album musical « Zangoma », aux accents rock et folk et aux influences comoriennes et africaines. Le mois s’achève avec le spectacle « les lectures mouvementées » alliant danses et lectures et lecture contemporaine pour un jeune public par la compagnie La cerise sur le chapeau, le mercredi 30 septembre, à partir de 16h, pour petits et grands.

Le droit de retrait des chauffeurs de bus très suivi dans le nord de Mayotte ce lundi

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Le droit de retrait des conducteurs de bus pourrait se transformer en grève à partir du 8 octobre.

Suite à de nombreux caillassages de bus scolaires, les conducteurs ont exercé leur droit de retrait depuis ce lundi 30 septembre. Une reprise progressive va être effectuée dès ce mardi, sauf sur le tronçon Koungou-Majicavo-Mamoudzou où le droit de retrait a été très suivi, aujourd’hui.

« A chaque fois qu’un conducteur de bus scolaire met la clé dans le contact, il risque sa vie », alerte Balahachi Ousseni, secrétaire général à la CFDT Mayotte. Ce lundi 30 septembre, la branche transport de son syndicat, ainsi que FO Transports & logistique UNCP Mayotte, ont annoncé le droit de retrait des conducteurs de bus du réseau de transport halO’.

Balahachi Ousseni, de la CFDT Mayotte, participe aux négociations sur le transport scolaire.

Le réseau géré par Transdev annonçait 39% de trajets effectués, ce lundi. Aucun des conducteurs de la zone du Nord n’a effectué de trajets. Au sud de l’île, un seul a pu être réalisé. Dans le centre de Grande-Terre, ce sont 40% des conducteurs qui ont maintenu leur parcours. Seuls les trajets sur la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et Petite-Terre ont pu être effectués aux trois-quarts. Aucune perturbation n’a eu lieu pour le transport des personnes à mobilité réduite.

Pas de transport dans le nord-est

En fin d’après-midi, ce lundi, halO’ indique que le droit de retrait a été « provoqué par une interprétation de la communication sur le préavis de grève annoncé pour le 8 octobre ». Une reprise progressive a pu ainsi intervenir dès cet après-midi « sur les secteurs non impactés par les caillassages de ces dernières semaines ». Une reprise partielle des services de ramassage scolaire est programmée dès ce mardi 1er octobre. Cela ne concernera pas le nord-est de Grande-Terre, où le problème de caillassages est le plus criant. « Le tronçon Koungou-Majicavo-Mamoudzou ne sera pas desservi jusqu’à nouvel ordre », est-il d’ailleurs annoncé.

Dans le sud de Grande-Terre, 22% du service sera assuré, alors que dans le centre, le fonctionnement sera presque revenu à la normale avec 95% des trajets qui seront réalisés.

 Une grève le 8 octobre

Depuis plusieurs semaines, les conducteurs de bus voient le nombre de de caillassages s’amplifier lors de leurs trajets quotidiens. Ainsi , le droit de retrait doit durer jusqu’au 7 octobre et pourra se transformer en grève à partir du 8 octobre. « On doit faire quelque chose pour qu’ils puissent avoir la sécurité dans l’exercice de leur fonction », explique le secrétaire général de la CFDT. Son syndicat réclame davantage de sécurité pour les conducteurs et que le paiement des heures supplémentaires. Actuellement, un conducteur n’est payé qu’au moment où il réceptionne ses premiers passagers, alors que le syndicat voudrait que le conducteur soit payé dès sa prise de volant.

Pour parvenir à trouver une solution, des négociations sont toujours en cours entre les deux parties.

Un adolescent tué par arme blanche ce lundi à Longoni

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Après la mort d’un adolescent dans une rixe ce week-end à Ouangani, c’est un deuxième jeune qui a perdu la vie ce lundi 30 septembre. Les faits se sont déroulés à Longoni (commune de Koungou), le garçon de 17 ans est décédé à la suite de blessures à l’arme blanche. Transporté au Centre hospitalier de Dzoumogné, il n’a pas survécu malgré les soins prodigués.

Émeute à Majicavo-Koropa : « des actes intolérables » selon l’association des maires

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Samedi, une trentaine de détenus du centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa ont refusé de regagner leurs cellules après leur promenade. Retenant les surveillants, ils ont dégradé les locaux et incendié des matelas, avant que le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ne mette fin à l’émeute, trois heures après les premiers faits. En attendant une réponse pénale et disciplinaire des participants à la mutinerie, l’Association des maires de Mayotte (AMM) dit « condamner avec la plus grande fermeté ces actes intolérables ». Celle-ci invite le nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud, à se rendre dans l’établissement carcéral mahorais pour y « faire un état des lieux » et « prendre des mesures pour que de tels événements ne se reproduisent plus dans l’avenir ». Avec 245,6% d’occupation dans sa partie centre de détention et 176,8% en maison d’arrêt, la prison de Majicavo-Koropa connaît une densité carcérale les plus denses de France, alors qu’elle n’a pas dix ans d’existence.
Dans son communiqué, l’AMM « tient à apporter son total soutien aux agents pénitenciers et espère que l’enquête ouverte par le parquet permettra d’établir rapidement les responsabilités dans cette affaire ».

La grève au collège Ali Halidi de Chiconi suspendue

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Les élèves du collège Ali Halidi de Chiconi reprendront les cours ce lundi 30 septembre.

Les enseignants et le personnel du collège Ali Halidi de Chiconi étaient toujours en grève, ce vendredi 27 septembre. Trois syndicats dénoncent les conditions de travail dégradées, notamment par des relations difficiles avec la direction. Les grévistes promettent de suspendre leur manifestation. En attendant une future réunion avec le rectorat le 7 octobre, la reprise des cours est prévue ce lundi.

« Trop, c’est trop », dénonce la banderole devant le grillage du collège Ali Halidi de Chiconi. Vendredi 27 septembre, des enseignants et des membres du personnel de l’établissement et le personnel étaient en grève depuis deux jours. Les membres des syndicats FSU, Sud et la CGT’ Éducation protestent contre les dysfonctionnements qu’ils attribuent à leur direction. Jean-Marc Turqand, délégué syndical au collège, déplore le départ de personnel. « Tous les projets en cours ont presque été arrêtés du fait de la direction, des membres du personnels sont partis tellement ils étaient fatigués de cette gestion. » 

Devant le collège, une dizaine d’élèves dansent autour d’un tube de Zily diffusé sur haut-parleur, ce vendredi. « Nous ne les avons pas empêchés de rentrer, ce sont eux, de leur propre décision qui ont décidé de ne pas rentrer dans le collège », se justifie le professeur de technologie. Les élèves croisés apportent ainsi leur soutien à leurs professeurs. L’un d’eux se plaint notamment des changements d’horaires de l’établissement notamment du temps de collation modifié.

Une prochaine réunion le 7 octobre

Jeudi, une réunion s’est tenue avec le rectorat de Mayotte*. La décision de suspendre le mouvement de grève a été décidé par l’intersyndical, le temps pour le rectorat de trouver une solution. « On nous a demandé de faire une pause, on le fait ! », explique le délégué syndical, pour qui, « la confiance avec la direction a été rompue ». Ainsi, les trois syndicats à l’origine du mouvement se réservent le droit de reconduire une grève, s’il n’obtenait pas gain de cause. Une prochaine réunion, est prévue pour le 7 octobre. En attendant, les cours au collège Ali Halidi de Chiconi reprendront ce lundi 30 septembre.

*Nous n’avons pas pu obtenir une réponse du rectorat, ce vendredi.

Une manifestation ce mardi

L’intersyndicale appelle à une mobilisation, ce mardi 1er octobre, 8h30, devant le rectorat de Mayotte, « pour qu’enfin les urgences sociales, exprimées dans les mobilisations comme dans les urnes, soient entendues ! ». Dans un communiqué, CGT Éduc’, Snes-FSU, Sud, Sima-Snudi-FO listent une série de revendications allant de l’abrogation de la dernière réforme des retraites, de l’augmentation de salaires, leur indexation sur l’inflation et un Smic à 2.000 euros. « Dans l’Éducation nationale, le gouvernement doit augmenter le point d’indice afin de permettre aux collègues de sortir de la précarité. Partout, faisons grève pour obtenir l’augmentation de nos salaires et la fin des inégalités entre les femmes et les hommes », ajoute l’intersyndicale, qui rappelle également que localement, elle souhaite que les contractuels puissent cotiser via l’Ircantec, un alignement des droits (« allocations familiales, remboursement de loyer ») et un plan de titularisations ouvert aux contractuels.

Une mutinerie a éclaté à Majicavo-Koropa ce samedi

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La prison de Majicavo-Koropa a vécu une émeute et une prise d’otages trois heures durant, samedi.

Samedi après-midi, la gendarmerie a dû intervenir à la prison de Majicavo-Koropa. Des détenus s’en sont pris aux surveillants à la fin de la promenade et les ont pris en otage trois heures durant. Une enquête est en cours pour déterminer qui sont les meneurs.

Refusant de revenir dans leurs cellules après la promenade, une trentaine de détenus de la prison de Majicavo-Koropa ont attaqué les surveillants, samedi après-midi, vers 15h. Outre la prise d’otages, ils ont aussi procédé à des dégradations et ont incendié des matelas, d’après une source policière. Sur une vidéo partagée sur les réseaux sociaux avec un téléphone portable, on les voit jouer au football au milieu d’un couloir. D’importants moyens ont été déployés par la gendarmerie nationale, dont le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Les militaires sont parvenus à libérer les surveillants, vers 18h30, sans qu’il y ait de blessés selon le Parquet.

« Une enquête a déjà débuté pour identifier et poursuivre ceux qui sont à l’origine de ces faits », a réagi Yann Le Bris, le procureur de la République, samedi soir, au micro de nos confrères de Mayotte La 1ère.

Parmi les prisons les plus surpeuplées

Dès le lendemain, des surveillants ont fait valoir leur droit de retrait. Ils dénoncent une dangerosité accrue de leur travail alors que le centre de pénitentiaire de Majicavo-Koropa est l’établissement français avec l’une des plus grandes densités carcérales. Au 1er août 2024, elle est de 245,6% dans sa partie centre de détention et 176,8% en maison d’arrêt. Dans des cellules de 9m2 conçues pour deux personnes, il n’est pas rare d’y trouver cinq ou six détenus.

Alors qu’une seconde prison est toujours attendue, les services pénitenciers tentent de réduire la densité en envoyant régulièrement des prisonniers à La Réunion ou en métropole.

Estelle Youssouffa dépose son propre double projet de lois Mayotte

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Alors que les échéances électorales ont retardé le travail sur le double projet de lois Mayotte, Estelle Youssouffa a déposé deux lois qui en reprennent les grandes lignes à l’Assemblée nationale, ce vendredi 27 septembre.

Un double projet de lois a été promis par le gouvernement aux Mahorais, au sortir des manifestations de janvier et février à Mayotte. Celui-ci ayant pris du retard, Estelle Youssouffa a pris les devants en déposant ses propres textes à l’Assemblée nationale, ce vendredi. En plus d’une loi organique, une autre loi constitutionnelle doit déboucher sur la suppression du droit du sol afin d’endiguer l’immigration illégale en provenance des pays voisins. Au Journal du dimanche, sur le droit du sol, qui a déjà été modifié en 2018 (un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne peut pas acquérir la nationalité française si au moins un des deux parents n’est pas sur le territoire légalement trois mois avant la naissance), elle assure que « nous sommes dans une démarche transpartisane qui veut dépasser les clivages ».

La députée de la première circonscription de Mayotte a un allié de choix au gouvernement avec Michel Barnier. Le Premier ministre issu du parti Les Républicains s’était déjà dit favorable à cette suppression. Quant à François-Noël Buffet, le nouveau ministre délégué à l’Outremer, il avait aussi préconisé de rallonger la durée requise du séjour régulier pour les parents à un an dans un rapport sénatorial sur l’insécurité dans l’archipel mahorais.

Avec la nouvelle Assemblée nationale en juillet, la suppression du droit du sol peut cependant s’avérer compliquée pour espérer un 3/5ème des voix du parlement (Assemblée nationale et Sénat réunis). Le bloc de gauche qui a grossi (194 députés contre 149 auparavant) et une partie du camp présidentiel pourraient voter contre, même si Estelle Youssouffa peut compter sur le soutien du néo-député Gérald Darmanin (la Mahoraise a de nouveau participé à la rentrée de l’ex-ministre de l’Intérieur et des Outremer, ce dimanche). Parti comptant le plus de députés, le Rassemblement national (123) est aussi favorable pour la suppression du droit du sol, mais à l’échelle nationale et pas simplement à Mayotte.

Les écoles de Dembéni se dotent du dernier cri

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Moudjibou Saidi, le maire de Dembéni, a salué des équipements qui permettent de « réduire la fracture du numérique et de promouvoir l’égalité des chances entre les élèves ».

Désormais, les douze établissements élémentaires de la commune de Dembéni sont équipés avec du matériel numérique dernier cri. Le but ?  Moderniser les méthodes d’enseignement et offrir les mêmes chances aux enfants. Ce vendredi 27 septembre, la mairie inaugurait ses investissements. Un projet en grande partie financé par l’Union européenne.

« C’est une révolution éducative qui se met en place à Dembéni », a clamé fièrement Moudjibou Saidi, le maire de la commune. Ce vendredi 27 septembre, était inaugurée à l’école Saïd Mdahoma l’installation du numérique dans les écoles de la ville de Dembéni et des villages de Tsararano, Iloni, Hajangua, et Ongojou.

Chacune des douze écoles élémentaires est désormais équipée d’une salle numérique avec 80 ordinateurs portables. « Ça ne se résume pas à cela », tient à préciser El-Yassion Batrolo, responsable des systèmes d’informations. « Les établissements ont été fibrés et sont interconnectés entre eux, un espace de stockage commun a été créé ». Les enseignants de Ongojou peuvent par exemple dorénavant travailler à distance avec leurs collègues de Dembéni. Chaque classe est également dotée d’un tableau interactif.

« Une concrétisation de ce que fait l’Europe à Mayotte » 

Alors que la plupart des familles ne disposent pas d’un ordinateur à la maison, ces équipements sont des moyens de « réduire la fracture du numérique et de promouvoir l’égalité des chances entre les élèves », estime le maire. Il considère qu’ils vont permettre de « favoriser l’apprentissage » grâce à leurs outils pédagogiques et qu’ils vont « renforcer l’interactivité en classe ».

Le budget total de ces aménagements s’élève à 3,2 millions d’euros, financé à hauteur de 2,8 millions d’euros par l’Union européenne. Tandis que l’Europe peut sembler loin depuis Mayotte, « Ces investissements sont une concrétisation de ce que fait l’Union européenne ici », se réjouit Laurent Alaton, le sous-préfet en charge de la cohésion sociale, présent ce vendredi. Cette dotation illustre le fait que l’Union européenne « est au service des habitants », s’enthousiasme de son côté François Duhesme, responsable de communication du Groupement d’intérêt public (GIP) L’Europe à Mayotte. Ce projet témoigne de la volonté selon le sous-préfet « d’offrir à Mayotte les mêmes outils que sur le territoire national ».

« On veut rendre le Sud attractif »

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Une cinquantaine de personnes étaient présentes au CCAS de Bouéni pour assister à la présentation des résultats d’une enquête sur l'entrepreneuriat dans le Sud.

Ce jeudi, la communauté de communes du Sud (CCSud) de Mayotte présentait son nouvel outil indépendant : l’agence Sud Mayotte Développement, un organe flambant neuf d’accompagnement dans le secteur de l’économie. Pour orienter ses futures actions, une enquête a été menée auprès des entrepreneurs du Sud, dont les résultats ont été présentés dans les locaux du centre communal d’action sociale (CCAS) de Bouéni.

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Comores : AB Aviation condamnée à indemniser les proches des victimes du crash de Mohéli

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La justice comorienne a estimé que les douze passagers, décédés le 26 février 2022 au large de Mohéli pendant le crash, n’étaient en réalité pas assurés. Le tribunal a accordé aux ayants droits directs, notamment les parents, une indemnisation individuelle de 50.825 euros. La compagnie comorienne a indiqué vouloir faire appel, lequel aura un effet suspensif.

Première victoire judiciaire pour les proches des victimes du crash survenu au large de Mohéli, voilà maintenant deux ans. Ce samedi 28 septembre, le tribunal de première instance de Moroni a condamné la compagnie comorienne AB Aviation à verser les indemnisations à tous les membres directs des douze Comoriens, qui ont péri le 26 février 2022. Cet accident a causé la mort de quatorze personnes, dont deux membres d’équipage tanzaniens. En attendant un procès pénal, la justice a ainsi ordonné le paiement des compensations aux familles. Le verdict précise que les parents (père et mère), les enfants et les conjoints doivent toucher chacun, la somme de 25 millions de francs comoriens, soit près de 50.825 euros. Les frères et sœurs ont quant à eux droit à quinze millions de francs, ce qui s’élève à 30.495 euros. A cela s’ajoute enfin cinq millions de francs accordés à chaque famille, a-t-on appris. Une source a précisé que peu importe le nombre des ayants droits reconnus par la loi, la somme sera la même pour chacun. Au départ, il y avait 101 personnes considérées comme proches des victimes. Mais la justice n’a retenu que ceux dont les liens directs avec les victimes sont établis. Cela exclut de facto les tantes, oncles, neveux, et tous les autres prétendants. Le tribunal a surtout condamné exclusivement la compagnie comorienne à verser seule les indemnisations. Cette décision épargne donc les autres acteurs assignés devant la justice, à savoir l’entreprise tanzanienne, Fly Zanzibar, propriétaire du vol accidenté. L’assureur, Phoenix, tout comme l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM) sont tirés d’affaire. Le tribunal a estimé qu’en fait les passagers qui étaient à bord du Cessna, loué par AB Aviation pour effectuer des rotations dans les îles, n’étaient pas inclus dans la police d’assurance.

Contrat de location

Maître Moncef Saïd Ibrahim, qui défendait les droits de Fly Zanzibar, a salué la décision rendue ce samedi. « La justice s’est prononcée. Nos pensées vont en premier lieu aux victimes de l’accident, dont les familles pourront entamer le travail de deuil. Elle a mis hors de cause notre cliente Fly Zanzibar et tous les éléments ont relevé la seule responsabilité de AB Aviation, qui en a été condamné », a réagi l’avocat, tout en se réjouissant « que la justice ait ainsi rappelé les obligations et la lourde responsabilité qui pèsent sur les transporteurs aériens en matière de sûreté et de sécurité ». Sans tarder, AB Aviation, a de son côté annoncé via un communiqué de presse, publié en moins de deux heures après le délibéré, son intention de faire appel.  Celui-ci aura un effet suspensif dans l’exécution de la décision. « Le tribunal civil de Moroni dans son audience au fond du 28 septembre 2024 opposant les familles des victimes à la compagnie AB Aviation avec interventions de Fly Zanzibar, Phoenix of Tanzania Assurance Company, ainsi que l’ANACM, a rendu une décision qui met hors de cause la société d’assurance Phoenix of Tanzania Assurance et l’Anacm alors que Flyzanzibar propriétaire de l’appareil avait souscrit à une police d’assurance numéro 16220/20/HO qui couvre les passagers comme stipulé clairement dans l’instrumentum », a martelé la compagnie comorienne, qui depuis cet accident n’opère plus dans le transport domestique. Pour montrer qu’il n’est pas satisfait du délibéré, bien qu’il n’ait pas manqué de réitérer sa compassion envers les familles des victimes, le transporteur comorien a déjà prévu d’interjeter en appel.  Deux ans après le crash, au large de Mohéli du vol Y61103, dont l’épave n’a jamais été retrouvé, les familles des victimes ont eu droit à un procès civil. Celui-ci s’est tenu le 5 juin 2024. Pendant les débats, seul un point était au centre des plaidoiries qui n’ont pas duré une heure. Il s’agit de la question de l’assurance des passagers. La justice devait vérifier et trancher si au vu des éléments présentés, l’indemnisation revenait à AB Aviation ou son locataire, Fly Zanzibar, qui dès le départ a toujours clamé que le contrat le liant à la compagnie comorienne stipulait que les passagers seraient sous la responsabilité du locataire. La même problématique s’était également posé quand le juge de référé a demandé le versement des provisions de deux millions de francs (4.000 euros) à chaque ayant droit. Rappelons que deux mois après l’accident du Cessna qui entrainé la mort de 14 personnes, dont les corps n’ont jamais été retrouvés, AB Aviation avait en conférence de presse, assuré que la police d’assurance de son partenaire, Fly Zanzibar incluait les passagers, l’appareil et les tiers.

Mais progressivement, les termes du contrat de location de l’aéronef ont pris le dessus. Et avec l’appel annoncé, les familles risquent de ne pas toucher de sitôt les dédommagements.

Crise de l’eau : changement de planning à M’tsamoudou

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) informe de la publication du nouveau planning des tours d’eau pour la période de ce lundi 30 septembre au dimanche 13 octobre. L’attention des usagers du village de M’tsamoudou est appelée sur la mise en place d’une nouvelle sectorisation au sein du village pour améliorer la distribution d’eau à travers les points hauts. Ainsi, M’tsamoudou dit Hauts qui regroupe les secteurs autour du terrain de foot et de l’école maternelle (rues du Lotissement, Ali Fahardine, Dallas, …) se trouve dorénavant en secteur 3, tandis que le bas du village est dans le secteur 1.

Une journée pour apprendre à créer son entreprise

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L’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) organise une journée le mardi 1er octobre pour apprendre à créer son entreprise. Elle se déroule dans les locaux de France Travail de Kaweni à Mamoudzou. Elle s’adresse en particulier aux personnes qui ont un projet entrepreneurial et qui ne savent pas par où commencer. Au programme, de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h30, un atelier sur « Comment créer son entreprise ? » animé par Corentin Elissée, conseiller Adie. Une rencontre avec un entrepreneur inspirant aura également lieu à 13h30. Nouria, entrepreneuse et gérante d’une boutique de prêt-à-porter donnera ses conseils pratiques.

Infos et inscriptions au 06 39 29 93 50.

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