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19/10/09 – Un Nouveau Centre ambitieux

Après les militaires, c'est à ses troupes du Nouveau centre que le ministre est parti affirmer son soutien. Mis à mal par le revirement du député pour le Modem, ces anciens du MDM ont décidé de lancer l'antenne du nouveau centre à Mayotte. Un parti dont le bureau sera élu le 31 octobre prochain. Entouré des chants des bouénis et des ténors du groupe politique, dont Ahamada Madi Abdou, second vice président du conseil général, Hervé Morin s'est dirigé vers les locaux du cinéma. La rencontre avec les militants a permis de faire le point sur les objectifs ambitieux pour les élections de 2012 : récupérer le siège de député et faire du nouveau centre le parti majoritaire à Mayotte. Le ministre a ainsi affirmé sa volonté de faire du parti une force incontournable dans la scène politique locale et nationale. L'occasion pour lui de revenir sur les consignes de partenariat politique établis avec l'UMP.

"Je viendrais aussi souvent qu'il le faut pour les soutenir" s'est t-il engagé à la fin de la rencontre, avant de commenter la situation du Modem. "Le Modem est mort. Nous nous sommes quitté sur un désaccord avec François Bayrou, je lui ai expliqué qu'après le premier tour il y avait un second tour et qu'il fallait s'allier. Il m'a expliqué qu'il resterait seul à proposer une troisième voix à la France. Tellement seul qu'aujourd'hui à chaque élection partielle le modem fait entre 2% et 5%. Je rappelle qu'il a fait dix millions de voix à l'élection présidentielle. Aujourd'hui l'isolement l'emmène progressivement à la disparition. Il s'enfonce dans le lagon."

19/10/09 – Pas de changement à Tsingoni

Les élections municipales et cantonales de Tsingoni ont à nouveau eu lieu ce dimanche après leur annulation par le conseil d'Etat. Le résultat n'entraine aucun changement puisque c'est la liste UDCT conduite par Ibrahim Boinahéry qui emporte à nouveau la mairie avec 51.04% des voix contre 48.49% pour la liste UMP d'Ali Souf. Le conseiller général du canton reste également Issoufi Hamada, élu avec 52.73% des voix contre 47.32% pour son challenger UMP Madi Abdou Mohamed. Le taux de participation pour les deux élections atteint 62%, les résultats ont été connus vers une heure du matin.

16/10/09 – L’homme de la semaine : Hervé Morin

Le ministre de la Défense Hervé Morin sera en visite ministérielle ce samedi à Mayotte. Il arrivera par avion spécial à 9h à l’aéroport de Pamandzi. Ensuite, il examinera le volet de l’action de l’Etat en mer et la lutte contre l’immigration clandestine en se rendant en vedette au nord de l’île sur l’îlot de M’tzamboro et à proximité du radar. A la mi-journée, il visitera et déjeunera au Dlem avant de tenir un point presse à 14h15.

Par la suite Hervé Morin endossera sa casquette de président du Nouveau Centre pour rencontrer les militants et les cadres de la section mahoraise de son parti à partir de 16h à la salle de cinéma Alpa Joe. Des ateliers sur l’égalité des chances et l’utilisation d’internet seront tenus peu après avant que le président du Nouveau Centre ne s’adresse à la presse à 19h30.

16/10/09 – Inauguration de deux plateaux à M’tsapéré

Le président du Smiam, Issihaka Abdillah, fait savoir que deux plateaux seront inaugurés à M’tsapéré ce vendredi 16 octobre. Dans un premier temps, ce sera le plateau de M’balamanga, fief des volleyeurs du VCM qui sera inauguré ce matin à 9h. Ensuite, ce sera le plateau de Doujani, utilisé par les basketteurs du Gladiator qui ouvrira officiellement à partir de 10h.

Pour l’un et l’autre plateau, ont été invités Bruno Prochasson directeur de la DJS, Echati Maanrifa directrice de la DSAJ, Madi Vita président du Cros, les présidents des ligues de handball (Ouirdani Vita), basket-ball (Marwani Abdourraquib), volley-ball (Madi Vita) et tennis (Patrick Henry), Zaïdou Tavanday, vice-président du Smiam et conseiller général de Mamoudzou 2 et le délégué de la commune de Mamoudzou au Smiam.

16/10/09 – Création des Jeunes UMP 976

"Inciter les jeunes à s’impliquer dans la politique"

C’est au sein des locaux de la mairie de Mamoudzou que les jeunes UMP de Mayotte se sont réunis mercredi soir pour leur 1er conseil d’administration. Créée le 10 octobre dernier, l’association se veut le point de rassemblement de tous les jeunes qui souhaitent faire avancer le développement de Mayotte de manière concrète.

Plus de 50% de la population à Mayotte est âgée de moins de 20 ans. Une jeunesse qui avoue ne pas du tout se reconnaitre dans la vie politique locale. À l’instar de jeunes en France, c’est en partie pour palier à ce désaveu, mais surtout pour constituer une nouvelle force de proposition, que les membres des Jeunes UMP 976 ont eu l’idée de créer cette association.

"L’objectif est de réunir le maximum de personnes, mais surtout d’inciter les jeunes à s’impliquer dans la politique", explique Zaounaki Fatima Boura. La vice-présidente des Jeunes UMP est la première illustration de cette volonté de changement. L’association se donne pour principe de respecter le plus scrupuleusement la parité et la disparité. Ainsi, sur ses 38 membres issus de chaque canton de Mayotte, près de la moitié sont des femmes. L’association est destinée aux 16-45 sans, mais ne s’interdit pas pour autant des membres plus âgés, ni se couper des vétérans du parti traditionnel. "Nous avons l’aval de la fédération locale, nous sommes là pour dynamiser le parti en quelque sorte", explique cette adhérente.

C’est Kala Attoumani, déléguée des Jeunes UMP, qui nous explique le type d’actions que l’association va mettre en place. "On va mettre en place plusieurs pôles de travail dans tous les domaines qui concernent Mayotte. Nous essayerons d’organiser des conférences et des débats afin de recueillir les avis de chacun." Politique, économie, sport ou culture, un large champ d’action à la hauteur des difficultés que rencontre l’ile.

"L’objectif est d’être à l’écoute de la population, ce que les élus n’ont pas forcément le temps de faire. Alors que nous autres sommes en contact permanent avec ces jeunes, quand on sort en boite, au travail ou dans les manifestations sportives. Nous connaissons leur vie et nous pouvons plus facilement entrer en contact avec eux." Les intentions sont bonnes, reste maintenant à savoir si les éléphants du parti vont voir d’un bon œil l’arrivée de ces jeunes lions.

 

HT

16/10/09 – Concession de l’aéroport

Un décret est paru ce mercredi 14 octobre portant création d'une commission consultative dans le cadre de la procédure d'appel d'offres de concession de l'aérodrome de Dzaoudzi Pamandzi. Cette commission est chargée de donner au ministre chargé des transports un avis sur la liste des candidats admis à présenter une offre et de donner un avis sur les offres présentées. Cette commission est composée du président de la section économie, transports et réseaux du Conseil général qui en est le président, du directeur du transport aérien du directeur du budget, du délégué général à l'outre-mer, du directeur général DGCCRF, de la commissaire générale au développement durable, du directeur des affaires juridiques du ministère chargé des transports, du préfet de Mayotte et, pour l'avis sur les offres présentées, d'un architecte désigné par le directeur du transport aérien. Les avis de la commission seront transmis au ministre chargé des transports.

16/10/09 – Nouvelle action antipiraterie de la France dans l’océan Indien

Pour la deuxième fois en quatre jours, des militaires français embarqués à bord de bateaux de pêche dans l'océan Indien ont tiré mardi sur des pirates présumés, qui ont pris la fuite. Deux thoniers bretons ont été pris en chasse à 200 milles nautiques (370 km) au nord des Seychelles par des petits bateaux occupés "selon toute vraisemblance par des pirates somaliens", a rapporté le porte-parole de l'état-major des armées, Christophe Prazuck. "Les militaires ont envoyé une espèce de fusée pour que les pirates comprennent que les bateaux sont protégés. Comme ils continuaient de s'approcher, les soldats ont fait des tirs de semonce sur l'avant des embarcations des pirates, qui ont rebroussé chemin et cessé leur attaque", a-t-il dit. Samedi dernier, des militaires avaient déjà ouvert le feu sur des pirates pour protéger deux thoniers qui croisaient à 350 km au large des Seychelles. L'armée française a mis en place en juillet un dispositif consistant à embarquer des soldats pour protéger des bateaux de pêche dans l'océan Indien.

Une soixantaine de fusiliers marins, dont des commandos de marine, assurent la protection d'une dizaine d'embarcations. "C'est utile, c'est efficace, c'est suffisant. Tous les thoniers qui opèrent depuis les Seychelles peuvent bénéficier de cette protection", a souligné Christophe Prazuck. Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, se rend cette fin de la semaine dans la région, où il fera étape à Mayotte, à la Réunion et aux Seychelles. Face à la recrudescence de la piraterie maritime dans l'océan Indien, l'Union européenne a lancé en décembre 2008 une opération de sécurisation au large des côtes somaliennes. Les pirates sont généralement originaires de Somalie, un pays de la Corne de l'Afrique en proie à l'anarchie et à la guerre civile depuis 1991 pratiquement sans interruption.

16/10/09 – L’Apredema en grève

Les 16 salariés de l'Apredema (Association pour la prévention de la délinquance à Mayotte) viennent de déposer un préavis de grève à compter du lundi 19 octobre, à l'appel de la Cisma- CFDT, car 3 d'entre eux ne vont pas avoir leur contrat renouvelé, faute de financement, notamment du conseil général. L'Apredema lutte au quotidien contre les exclusions sociales, avec des éducateurs dans les quartiers et des cours pour les élèves non-scolarisés. Cette association, qui travaille chaque année avec près de 8.000 enfants âgés de 8 à 25 ans en difficultés sociales ou scolaires, intervient dans en Petite Terre, à Mamoudzou et à Koungou. Un exemple parmi tant d'autres d'associations qui ont vu leurs subventions venant du conseil général brutalement supprimées cette année.

16/10/2009 – Portrait : Rapide Éclair de Pamandzi

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Pamandzi, le basket est le sport roi. Pendant longtemps, Jeux d’Afrique a fait figure de géant, mais le temps où les Africains faisaient briller haut les couleurs de la ville est révolu. Entre-temps est arrivée au début des années 2000 la Jeunesse Canon. Paradoxalement, le club le plus ancien de la ville Rapide Éclair, avait disparu de la circulation ou presque.

Créé en 1978, Rapide Éclair a été la formation dans laquelle évoluait un certain Abdoulatifou Aly, devenu député de Mayotte et qui à première vue n’a pas le physique d’un basketteur. Le déclin est survenu il y a 7 ans. “ Rapide a commencé à chuter au moment où ses jeunes joueurs ont quitté Mayotte pour faire leurs études en Métropole. À ma connaissance c’est depuis ce temps là qu'on a évalué en division inférieure”, affirme Mohamed Soilihi Ahmed Fadul, dirigeant de Rapide Éclair.

On comprend aisément que l’objectif cette année est simple : le maintien en régionale. “On a bataillé pour monter en régionale, ce n'est pas pour redescendre. Mais la concurrence est rude. On va prendre les matchs comme ils viennent, saisir les opportunités en espérant faire mieux que le maintien”, avance Mohamed Soilihi Ahmed Fadul.

Pour cela, il faudra non seulement s’entraîner dur, mais aussi garder une cohésion de groupe. Composé en majorité de Pamandziens formés au club, Rapide Éclair se considère comme une grande famille. C’est d’ailleurs là l’atout numéro 1 de l’association. “On a des joueurs de tous bords, l'équipe garde quand même un esprit d'ouverture. Ce n'est pas une famille au sens propre du terme, mais on est souvent ensemble, un peu comme une deuxième famille. Nous avons un effectif cohérent, il y a une bonne entente dans le groupe, c'est entre guillemets une bande de potes, même au niveau du bureau.”

 

“Nos adversaires, ce sont tous les clubs de division régionale, pas seulement les clubs de Pamandzi”

 

Les leaders techniques de l’équipe fanion sont Ouirdane Mladrou et Sidjidane Atttoumani. Ces deux hommes ont d’ailleurs répondu présent lors de la confrontation face à Scolo Dunks en coupe de France le week-end dernier. Mais cela n’a pas suffi pour passer l’obstacle. “ On s'est défendu avec les armes qu'on avait à disposition. Les joueurs ont montré de la volonté, mais on n'a pas encore pris le bon rythme et nous avons des joueurs qui ont manqué le rendez-vous pour diverses raisons. Je pense qu'avec un effectif plus complet le match n'aurait pas la même tournure. Par contre, Scolo s'est donné les moyens pour gagner cette rencontre et ils méritent leur victoire”, reconnaît sportivement le dirigeant pamandzien.

La mayonnaise n’a pas encore bien pris. Pourtant, il faudra bien répondre le jour J en championnat, notamment dans les derbies qui opposeront Rapide Eclair à ses deux rivaux de Pamandzi. Si les responsables affirment ne pas faire de fixation sur les derbies à venir contre Jeux d’Afrique et Jeunesse Canon, ils admettent que ces matches entre Pamandziens auront une saveur particulière.

“Nos adversaires, ce sont tous les clubs de division régionale. La différence qu'il peut y avoir entre les clubs de Pamandzi sera au niveau des valeurs du club, l'essentiel c'est que chacun s'y retrouve. Maintenant, les confrontations entre clubs de Pamandzi auront un autre goût, car on a le même public. Nous on ne se tiendra pas seulement à ça, l'objectif de maintien, c'est la priorité !”, estime Mohamed Soilihi Ahmed Fadul.

Le club ne compte pas qu’une équipe fanion. Il y a aussi les minimes, les cadettes, les cadets et une équipe évoluant en honneur. Avec toutes ces équipes, le but est de former des jeunes basketteurs qui pourront se confronter à la dure bataille de l’élite une fois en équipe première. Et pourquoi pas à terme grimper, accrocher le titre officieux de la meilleure équipe de Pamandzi. Si tel était le cas, cela garantirait une place quasi certaine dans le carré final des play-offs.

 

Faïd Souhaïli

16/10/2009 – Education : Vie étudiante

 

 

{xtypo_dropcap}"N{/xtypo_dropcap}ous avons le devoir de tout faire pour faciliter l’émergence d’une élite dans ces territoires français éloignés de l’Hexagone. Comme les Guadeloupéens et les Réunionnais – et d’autres Ultramarins dans les semaines à venir -, les étudiants mahorais, wallisiens et futuniens pourront ainsi se consacrer pleinement à leurs études sans avoir à se préoccuper de questions matérielles. Quand on parcourt 22.000 km pour se former, la mise en place de ce dispositif est tout simplement une question de bon sens au nom du principe d’égalité."

C'est en ces termes que Patrick Karam, délégué interministériel pour l’Égalité des chances des Français d’Outremer et initiateur de cette convention, a ouvert la cérémonie de signature qui s'est déroulée lundi rue Oudinot, en présence du président du conseil général et du directeur du Cnous.

Dans la pratique, la convention répond à plusieurs objectifs essentiels pour la réussite des Mahorais en Métropole : amélioration de l'accueil à leur arrivée en Métropole, information de ces étudiants, avant leur départ, par les services concernés de l'Etat (vice-rectorat) et du conseil général dans le cadre de leurs compétences respectives, au moyen notamment des renseignements fournis et des documents spécialement élaborés par le Cnous à cet effet, information par les Crous à l'arrivée dans les universités où sont inscrits ces étudiants et aide à ces étudiants dans la recherche et pour l'attribution d'un logement, de même que pour leurs déplacements en Métropole.

La convention prévoit également la mise en place d'un réseau de référents parmi les étudiants mahorais boursiers dans les académies où sont déjà présents des étudiants mahorais, de manière à faciliter l'intégration des primo-inscrits. Ces anciens seront chargés, sur la base du volontariat, de conseiller et d'accompagner les nouveaux arrivants dans leurs différentes démarches, et de les assister tout particulièrement en cas de difficulté.

 

Accueillir et accompagner les étudiants

 

Les deux parties signataires se sont engagées pour cela sur plusieurs points. Pour le conseil général, qui se coordonnera avec le vice-rectorat, il s'agit de faire parvenir au Cnous en temps utile la liste des étudiants mahorais ayant formulé au titre de l'année universitaire à venir un projet d'études avec mention des académies concernées et de diffuser à ces étudiants avant leur départ, et/ou à tout moment de leur demande, les informations pratiques fournies par le Cnous.

Le CG s'engage à communiquer au Cnous toutes les informations utiles à l'accueil et à l'accompagnement de ces étudiants, à croiser avec ses propres fichiers les étudiants boursiers susceptibles d'être sollicités pour faire partie du réseau de référents, à accorder aux étudiants qui accepteront ce rôle et cette responsabilité de référents une bonification de leur bourse et enfin à signaler au Cnous, en cas de besoin, les situations délicates dont il aurait connaissance.

Pour sa part, le Cnous s'engage à mobiliser son réseau pour assurer un accueil privilégié aux étudiants mahorais, préalablement à la rentrée universitaire et pendant l'année, à faire parvenir au conseil général la liste des étudiants référents établie dans les différentes académies métropolitaines par les Crous concernés et à accorder une priorité particulière au problème du logement des primo-arrivants, que ce soit en résidence universitaire, dans le parc social ou chez des particuliers.

Le centre s'engage aussi à fournir aux étudiants toute information visant à faciliter leurs démarches, s'agissant aussi bien de l'inscription dans les universités ou établissements universitaires que de la vie pratique en général et à accompagner ces étudiants tout au long de leurs études, dès lors qu'ils éprouveraient des difficultés liées à leur isolement ou à leur condition d'Ultramarin.

Suivant l'article 5 de cette convention, chaque année un bilan sera dressé par le Cnous et un point sera fait sur l'application des dispositions de la convention avec le conseil général, ainsi qu'avec le vice-rectorat.

 

Hélène Ferkatadji

16/10/2009 – Télévision : Enquête exclusive sur M6

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}andis que certains dénoncent un parti pris, d’autre y voient une volonté de dénigrer Mayotte et ses habitants dans une période où l’ile est en plein dans le processus de départementalisation. Le reportage jongle entre l’émeute du 27 mars (évènement exceptionnel qui a duré une journée), les courses poursuites entre la Paf et les sans papiers, et pour la partie consacrée à la nature ce sont les massacres de tortues, de dauphins (sic !) et de lamantins qui semblent avoir retenu l’attention des journalistes.

Le thème mis en avant par les journalistes lors de leur venue sur l’île était : Mayotte, à l’aube de la départementalisation. Ils se sont ainsi longuement entretenus avec le préfet, le vice-recteur, les services en charge des finances, du foncier… Mais rien n’est apparu à l’écran dans ce reportage de près de 52 minutes, comme lorsque l’équipe de Thalassa était venue faire un reportage sur Mayotte et avait diffusé un reportage sur… Anjouan et les clandestins qui tentaient de venir sur l’île. Il faut « vendre » de l’audience et il faut que ce soit le plus « trash » possible, faire peur, inquiéter, grossir les traits.

Selon nos informations, le sujet de M6 a été retravaillé après visionnage par Bernard de la Villardière et son équipe qui le voulaient plus percutant pour le téléspectateur. Certaines scènes présentant des passages valorisant sur l’ylang-ylang et les makis ont été coupées par la direction de l’information de M6, nous a révélé Patrick Millan, « l’animateur le plus populaire de Mayotte », fortement impliqué dans ce reportage.

Le résultat est là. Visionnée lors de sa première diffusion par plus d’un millions de téléspectateurs, le reportage surfe sur la vague d’hostilité provoquée en France par l’annonce de la départementalisation de Mayotte, mettant en avant la violence, la sauvagerie de la population qui détruit la nature, mange ses animaux, enchaine ses enfants dans les écoles coraniques, vit au milieu de favelas, pourchassant jour et nuit les clandestins… Une petite partie de vérité pour énormément de préjugés, d’amalgames, et un regard résolument tronqué, réducteur, dévalorisant sur Mayotte.

Nous avons réuni ici quelques réactions que vous nous avez envoyées par internet sur mayottehebdo.com, suite à la diffusion du sujet.


 

Réactions – Lues sur notre site ….

Bonjour

Je suis un jeune Mahorais, je vis actuellement en Métropole. Hier soir j’ai été profondément choqué par le sujet « Mayotte : les aventuriers de la France perdue » diffusé dans l’émission Enquête exclusive sur la chaine M6. Ce choc est dû à une prise de parti incroyable des auteurs du reportage. En effet, à en croire leurs dires Mayotte rimerait avec favelas dans lesquels la délinquance augmenterait facilement de 400% régulièrement. Il n’y aurait eu que ça, ca ne m’aurait pas choqué, mais malheureusement tout au long de leur reportage on assiste à un dénigrement total de l’ile de Mayotte. Pour preuve, prenons l’exemple de l’introduction même de leur film, ils ont pris pour référence de vie quotidienne des Mahorais les événements de mars 2008 sans préciser les causes de cette révolte, et à la fin ils disent « Bienvenue à Mayotte », comme si c’était le quotidien des Mahorais.

J’ignore si je suis capable d’énoncer tous les propos qui choquent dans leur reportage car il y en a tout au long. Si je vous écris aujourd’hui, c’est pour vous demander de rédiger un article sur cet attitude incompréhensible et trop déplacée de la part de M6, afin que les Mahorais connaissent l’image qu’a la France, M6, ainsi que ceux qui ont visionné cette émission.

Douhouchina Keldi

J’aime les reportages diffusés à l’échelle nationale, qui pour une fois parlent de Mayotte pendant une émission toute entière, en la dénigrant en long, en large et en travers, et qui consacrent juste à la fin quelques minutes pour dire que le 101ème département compte sur le tourisme pour se développer aussi bien que les autres îles d’Outremer. Après ça, je pense qu’on peut faire une grosse croix dessus. Ce n’est pas maintenant qu’ils vont venir se faire caillasser, les Mzoungous de Métropole.

Naali

On retrouve là du grand M6 ! Cela rappelle la série d’émissions sur l’insécurité des banlieues juste avant les présidentielles, qui ont propulsé le FN au second tour. Quelle honte ! C’est écœurant de voir ce que peuvent faire les médias pour gonfler l’audimat. Imaginez les petits vieux du fin fond de la France qui voient ça : « plus grand bidonville de France », mangeurs de dauphins, tueurs de tortues, augmentation de 400% de la délinquance, enfants enchainés et molestés à l’école coranique, wazoungou persécutés et les éternels clandestins… On peut organiser tous les salons, les FEOI que l’on veut, l’image de Mayotte vient d’être consumée en 52 minutes…

Bravo M6, en espérant que les autorités se bougeront le c.l face à cette diffamation médiatique.

Maki 976

Il y a 20 ans, j’aurais jamais imaginé que l’arme à feu serait utilisée un jour à Mayotte. Arrêtons de dire que Mayotte est une île aux parfums, Mayotte perd sa valeur, car la Paf ne remplit pas sa mission, elle est impuissante face aux étrangers. Le reportage en est la preuve. Comment pourrons-nous développer le tourisme avec des reportages comme ça ? Souvenez-vous de Titanic ! Maintenant c’est trop tard, pas besoin de faire un dessin pour comprendre (courage).

Kankale

M6 a ridiculisé notre île sans voir les conséquences sur le futur. Je pense que malgré toutes ces images, cela n’empêche pas le développement et c’est là notre différence : on est fier d’être Mahorais. Regarde l’évolution des jeunes mahorais aujourd’hui, 976 fier c’est le plus important.

El hadji Youssouf

Je pense que le reportage ne s’est focalisé que sur les problèmes sociaux de Mayotte, mais aussi que sur la capitale de l’île. On veut leur dire que Mayotte ne se limite pas que sur ce que l’on a vu, que l’on reste toujours une belle île. Il y a de belles choses à voir sur l’île… Avis aux touristes !

Abdel

Je suis en Métropole pour mes études, j’ai suivi cette émission le dimanche 11 octobre. Je suis vraiment dégoutée de ce que j’ai vu. Ils n’ont montré que les côtés négatifs et les ont même exagérés ! C’est une honte de dire que : « si Mayotte est française, c’est juste pour surveiller l’océan Indien ». Pourquoi on s’est battu pour se faire insulter comme çà ?!

Andjie

Attendons la suite, mais les faces cachées de Mayotte ne doivent pas non plus être occultées quand même. Envoyons de belles photos de Mayotte et de belles vidéos à partir de RFO pour contrebalancer cette image abstraite de Mayotte. Au lieu de pleurer sur cette émission, il y a bien une raison à sa diffusion ? Vous ne pensez pas ?

Je l’avais souligné avant la diffusion du reportage. Cela ne me surprend pas du tout. Des magazines qui choquent c’est du grand M6. En même temps, ça mérite réflexion. Comment éradiquer le phénomène de l’immigration clandestine. Aviez-vous vu dans quelles conditions vivent ces pauvres personnes ? Je pense que beaucoup de Mahorais ignoraient jusque là les conditions de vie de certaines personnes démunies. Fallait-il M6 pour montrer la phase cachée de cette île ? Que fait la super RFO Mayotte. Autant de journalistes pour un seul journal de 15 minutes. Je suis content de lire qu’il y ait des personnes affectées par les images. Bravo aux forces de l’ordre qui, malgré les aléas du boulot, ne baissent pas les bras.

joihgohjjjhjjjhjjj

Bonjour à tous les Mahorais(e)s,

juste pour vous dire mes frères et sœurs qu’on laisse parler les gens, car cette émission sur M6 ne fait que montrer ce qui est négatif dans tous les pays. Les Comoriens sont contents que les Mahorais soient montrés de cette manière, mais si leur pays était mieux, ils seraient restés chez eux et ne seraient pas venus nous envahir. Ce n’est pas chez nous qu’on trouve des fonctionnaires qui ne sont pas payés depuis 4 ans, et qui vont mendier en Libye pour payer leurs militaires.

Denils 976

Bonjour

On veut être un département français propre et accueillant, donc n’ayons pas honte de ce qui se passe chez nous, assumons cette réalité qui nous concerne tous, même l’Etat. Ne laissons pas les racistes et les antis utiliser cette vidéo à des fins politiques. Protégeons notre ile des délinquants, de l’alcoolisme, de ces voyous (étrangers ou Mahorais), ne nous laissons pas manipuler par ces images.

Nomade

« Trop d’Anjouanais », disent-ils et bien c’est la réalité. A l’hôpital il n’y a que ça (ils coutent très cher). Enfin une émission qui montre la vérité, l’Etat est encore trop frileux avec ces clandestins, l’insécurité vient d’eux. Je respecte le choix des anciens qui ont voulu que Mayotte reste française. Les autres ont voulu leur indépendance : ils l’ont, qu’ils assument leur choix et restent chez eux.

Malouin 976

Moi ce qui m’étonne énormément, car il y a plus de 15 ans que j’ai quitté mon île, et en la voyant on dirait une poubelle à ciel ouvert. Ce sont les politiciens, mais aussi l’Etat qui ont provoqué tout ça car même si nos origines sont d’Anjouan, il faut savoir que Mayotte est française et qu’on en a mare des morts et aussi de ces bidonvilles; on dirait des favelas.

Maddy Dassanti

 


 

Réactions

 

« Ouvrir sur les émeutes était clairement une volonté de montrer aux Français qu’il n’y a aucun intérêt à rester à Mayotte »

Patrick Millan, animateur local présent dans le reportage de M6, et Christophe Gravier directeur du comité du tourisme ont pu rencontrer l’équipe de Bernard de la Villardière lors du tournage des plateaux de l’émission. Leur témoignage illustre bien les a priori des journalistes envers Mayotte.

Comment s’est passé le tournage avec l’équipe d’Enquête exclusive ?

Patrick Millan : Pour ce qui est de l’école coranique, suite à une réunion de travail, Bernard de la Villardière (le présentateur de l’émission) me disait que c’était inadmissible. J’ai voulu lui montrer qu’il se trompait et que l’école coranique avait sa place dans la République. Il m’a alors suivi pour tourner la séquence. Nous somme allés dans cette école coranique parce que j’avais les contacts et que le foundi tout comme les élèves avaient accepté d’être filmés et de parler.

J’ai été choqué par le montage de l’émission. C’est aux antipodes de ce que je fais dans 100% Mayotte. Mais il ne faut pas se voiler la face, ce qui est dit est vrai. Tout le monde ici connaît le format d’Enquête exclusive. On savait très bien ce que ça allait donner. A partir du moment où l’Etat donne son aval et autorise l’équipe à tourner dans toutes les administrations, ils savent très bien à quoi s’attendre. Je pense qu’ils savaient ce qu’ils faisaient.


 

3 questions à Christophe Gravier, directeur du comité du tourisme

Avez-vous croisé l’équipe de M6 lors de sa venue à Mayotte ?

Christophe Gravier : Je les ai croisés au caribou. Ils étaient en train de partir. Quand je me suis présenté en tant que directeur du CDTM, Bernard de la Villardière a rigolé et m’a dit : « parce qu’il y a du tourisme à Mayotte ? » Mais bon, on connait le concept commercial de l’émission. Leur but est d’attirer les téléspectateurs. Sinon à aucun moment j’ai été contacté lors du tournage du sujet. J’ai essayé d’appeler après pour donner quelques éléments sur les atouts et les perspectives à Mayotte, mais ils n’en ont pas pris compte.

Que pensez-vous du reportage ?

Christophe Gravier : Dans leur reportage, ils ont montré les éléments les moins valorisants pour Mayotte. Ouvrir sur les émeutes était clairement une volonté de montrer aux Français qu’il n’y a aucun intérêt à rester à Mayotte. Ce sont des journalistes parisiens qui arrivent ici en pensant retrouver les mêmes repères que là bas. On voit bien dans leur sujet, ils n’ont interrogé que les Blancs et les Anjouanais. Les bons d’un coté, les mauvais de l’autre. Je pense que ce qui les a déstabilisés, c’est le fait qu’ici tout reste à inventer. Il va falloir prendre le temps d’avancer. Ils ont été perdus car rien ne rentrait dans les cadres qu’ils connaissent et aucune des solutions toutes faites qui existent en France ne fonctionne ici.

Pensez-vous que la diffusion de ce sujet puisse avoir des conséquences sur le tourisme à Mayotte ?

Christophe Gravier : Pour le moment il y a eu très peu de réactions en France. J’ai regardé sur le site de l’émission, il n’y avait que quatre commentaires là-dessus. Je compte bien rebondir sur cette fenêtre ouverte pour mobiliser le comité et les médias nationaux. Nous allons faire une campagne de presse par le biais de communiqués. Pour M6 on fera un document ou une pétition nous verrons.

Propos recueillis par Halda Toihiridini

16/10/2009 – Tribune libre

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ais que nous dites-vous, "nahoudas" ?

Ne nous dites surtout pas que si les entreprises licencient en masse, si les commerçants doivent supporter les conséquences de la faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs et des ménages mahorais, si le chômage des jeunes explose, si les équipements publics prévus par les précédents Contrats et actuel Contrat de projet dorment dans les tiroirs, si les recettes douanières ne rentrent pas…, c’est la faute du bouc émissaire idéal ! Sans me faire l’avocat de mon employeur qui est assez ruiné pour se défendre, je doute qu’il faille n’accabler que le conseil général de Mayotte.

Par exemple, à la commande de l’actuel Contrat de projet, n’y a-t-il pas un bicéphalisme ? Ce Contrat de projet est "copiloté" par le préfet qui apporte 350 M€ au nom de l’Etat et par le président du conseil général, l’autre "nahouda", qui doit contribuer pour 200 M€ pour la période 2008-2014. La question est, comme les temps sont durs, comment le conseil général va-t-il pouvoir réunir cette somme ?

Dans tous les cas, les Mahorais comptent sur la capacité du président du conseil général à rassembler les Mahorais et les acteurs, à organiser ses services et à sortir les cadres administratifs de leur placard doré. De cette bonne volonté politique et du sens du management de l’intérêt public dépendront la réussite du "copilotage" avec le préfet et du rattrapage de l’exécution des projets structurants prévus par ce Contrat de projet, dont les équipements et les actions sont attendus par les Mahorais et les fonctionnaires du conseil général en premier !

C’est à cette condition que le conseil général cessera d’être ce "laka" ivre qui préoccupe tant les autorités de contrôle de la bonne dépense des deniers publics et les leaders syndicaux intègres représentants du personnel de cette administration, qu’il faut cesser de marginaliser, de traiter "d’emmerdeurs" et placés arbitrairement en garde à vue pour délit de sale gueule imaginaire. Et ce, dans l’indifférence des pouvoirs publics.

 

Le "laka" tangue, ou plutôt on le fait tanguer

 

Si le "laka" tangue, les raisons sont connues. C’est un secret connu de vous et moi. D’abord regardons du côté de la préfecture, principal "nahouda" financier. De ce côté, vous aurez constaté que ça valse tout le temps. Depuis 2004, année du transfert de l’exécutif, on a eu droit à un préfet et à un secrétaire général tous les ans, alors qu’on sait qu’un fonctionnaire a besoin de 6 mois pour s’installer et maîtriser les dossiers.

Or les opérations et actions du Contrat de projet sont pluriannuelles et demandent de la stabilité des pilotes et non ce remue-ménage systématiquement perpétuel, que ce soit en préfecture, à la direction de l’Equipement, à la direction de l’Agriculture et de la forêt. Nonobstant tout cela, on accable d’incompétence les élus mahorais, le fonctionnaire mahorais, la pluie mahoraise, le vent mahorais… et même le soleil mahorais.

Ensuite au conseil général aussi la stabilité est inexistante. Des DGS, des DGA et certains directeurs surrémunérés qui changent tous les quatre matins expliquent les difficultés relevées par la Chambre régionale des comptes aujourd’hui et par les autres observateurs. Ce second "nahouda", maître d’ouvrage des équipements prévus par le Contrat de projet, a un rôle essentiel à jouer en faisant confiance en ses hommes et femmes fonctionnaires. Jusqu’aujourd’hui les deux présidents de l’exécutif qui se sont succédés n’ont pas su le faire. Alors au lieu de s’attaquer par voie de presse, il faut créer un espace de débat démocratique pour parler de ces grands sujets du moment : les états généraux.

 

Les états généraux sur la qualité

 

Les ménages, les plus petits, mais aussi les entreprises privées et surtout les fonctionnaires locaux avec leur pouvoir d’achat misérable sont en grande difficulté. Dans une situation de détresse, de crise sans précédent, il faut dépasser les clivages partisans, les logiques d’intérêts qui ne sont pas forcément convergents. Il faut que Docteur "Etat" et Assistante sociale "conseil général" travaillent main dans la main pour venir au chevet de cette petite économie en très mauvaise santé, et des Mahorais frappés de plein fouet par la crise.

C’ est pourquoi la CFDT conseil général propose l’organisation des "états généraux" sur la qualité de gestion et sur "comment consommer 550 millions d’euros du Contrat de projet d’ici 2014". Ceci est possible à condition, de stopper la valse des pilotes et la placardisation des cadres administratifs, de valoriser la rémunération des agents mahorais par la revalorisation de leurs salaires et par une volonté réelle de l’Etat de bosser avec les élus locaux et les Mahorais.

 

Issa Mohamed Elanrif,

Secrétaire général de la CFDT conseil général

UNE Mayotte Hebdo N°447 – Vendredi 16 octobre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°447 - Vendredi 16 octobre 2009Rapport de la chambre territorial des comptes

L'Electrochoc

> CG : 72 M€ de déficit
> Politique : Scrutin sous haute tension à Tsingoni
> Education : Améliorer les conditions d'études en métropole
> Région : Le pelerinage 2009 en ligne de mire
> Mayotte ECO : Desserte aérienne : priorité aux échanges
> Tounda : Festival Milatsika ce week-end à Chiconi

 

16/10/2009 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e rapport de la Chambre territoriale des comptes venait de tomber. Comme le couperet d'une guillotine sur la tête d'une population qui espérait beaucoup de son vote du 29 mars dernier. Mais là c'est le choc, la douche froide, la triste réalité qui nous rattrape. C'est une façon de préparer le département assez délicate. Pas de marge de manœuvre. Au contraire. Des années de gabegie, de laisser-aller, de téléphone, de voyages, d'embauches à tout va. Quasiment aucune mesure en faveur de l'économie, des entreprises locales, voire plutôt le contraire. Aucune grande ambition pour l'île. Le résultat est là. Baisse impressionnante des recettes douanières, licenciements, débâcle dans le BTP… Et aucune marge de manœuvre. La cigale de La Fontaine aurait là un très beau modèle.

Il faut maintenant à nos élus, d'ici la fin de l'année, trouver comment économiser 20 à 30 millions d'euros par an pendant les trois prochaines années… Et tout ça sans toucher aux bourses des étudiants – "on ne peut pas sacrifier l'avenir de nos enfants, l'éducation…" -, sans baisser les subventions aux associations – en période électorale c'est malvenu et "elles souffrent déjà tellement"… Il ne faut pas non plus augmenter les taxes douanières, déjà énormes et qui se rajoutent aux frais de transport, pas augmenter le billet de la barge pour les passagers… Toutes les propositions formulées par la Chambre territoriale des comptes ont déjà été balayées du revers de la main par les élus. Au contraire, il faut rajouter dans le trou 5 M€ pour intégrer 500 agents du CG, comme promis.

Il reste à augmenter les taxes sur les cigarettes et l'alcool… Personne n'osera s'élever contre ça. Mais ça ne fera pas le compte, pas du tout.

Le seul point positif, c'est que ça va permettre, ou obliger les élus actuellement aux commandes, de faire enfin "le ménage" parmi les milliers d'agents du CG actuellement inactifs, inutiles, payés à ne strictement rien faire, et ils sont nombreux, certains ne sont même pas sur l'île. Et tout ça sans avoir l'air d'y toucher, avec l'air de dire : "ce n'est pas de ma faute, je ne voulais pas mais je suis obligé…".

Cela permettra aussi dans des dizaines d'associations et autres structures financées par le conseil général de faire le ménage. De garder les meilleurs, ceux qui permettront à la structure de fonctionner, même mieux, avec beaucoup moins de charge, voire de dégager une petite marge de manœuvre pour embaucher des gens compétents, répondant à leurs besoins. Tourner une page pour construire le département.

Mais dans ce jeu de quilles, il y a des dégâts collatéraux. Beaucoup souffrent déjà ou souffriront encore plus. Beaucoup attendront encore des années une maison moins insalubre, avec une chambre pour les enfants. Beaucoup essayeront de vivre sans rien, sans travail. Des milliers de jeunes exclus chaque année du système scolaire attendront que l'on s'intéresse à eux, qu'on les écoute, qu'on leur apprenne un métier.

Les sportifs, les artistes iront essayer de trouver de l'argent dans les entreprises pour continuer leur activité. Les jeunes exclus aussi… Tous espéreront aller voir un match de foot le week-end, un concert, mais sans argent ça sera dur.

Le rapport de la Chambre des comptes va peut-être constituer un électrochoc. Peut-être. Dommage, dommageable pour beaucoup. Il aurait pu être largement évité. On pourrait être en pleine phase de développement dans tous les domaines. On pourrait être en train d'utiliser les centaines de millions d'euros du Contrat de projet que l'Etat a signé avec la Collectivité. Au lieu de ça on pense à licencier, réduire les dépenses, augmenter les taxes. C'est bien dommage.

 

Laurent Canavate

16/10/09 – La Coupe de l’océan Indien reportée sine die

La ligue d’athlétisme de Mayotte avait projeté d’organiser une compétition dénommée “Coupe de l’océan Indien” au stade de Kavani ce 17 octobre 2009. Initialement prévue en juin dernier, la manifestation n’aura pas lieu en 2009 et s’organisera peut-être en 2010. Pourtant, la CDM avait mis le paquet en équipant le stade de Kavani de 200.000 € d’équipements, avec notamment des perches dernier cri, un aménagement pour le lancer du marteau ou encore des nouveaux tapis pour le saut en hauteur.

Mais selon Hamidou Salim, président de la ligue d’athlétisme, les moyens financiers manquent pour boucler le budget d’une telle manifestation. Si cette Coupe de l’océan Indien avait été organisée à Mayotte, certains clubs n’y auraient pas participé. En effet, pour le RCM, figurait à cette date le championnat de France de relais. Malheureusement, le club de Mamoudzou ne peut pas faire le voyage pour des raisons financières, nous a fait savoir son président Sébastien Synave.

15/10/09 – « Nous voterons contre les propositions de la chambre des comptes »

Les élus de l'opposition ont tenu ce mercredi une conférence de presse pour faire part de leurs réactions suite à la publication du rapport de la chambre territoriale des comptes sur les finances de la Collectivité. En premier lieu, l'opposition présidée par Jacques Martial Henry a regretté que la procédure n'ait pas été respectée, à savoir que le rapport ait été communiqué à la presse avant même d'être diffusé à l'opposition. "Le président est à côté de la plaque", constate Saïd Omar Oili, "selon le Code des collectivités, il aurait du y avoir délibération et ensuite communication. Ceci prouve une fois de plus le problème de pilotage et de gouvernance pointé par le rapport de la CTC."

Les cinq élus sont également scandalisés par l'ordre du jour de la session plénière de lundi prochain, qui prévoit le vote du plan de redressement ainsi que des différentes mesures de réduction budgétaires proposées par la chambre, alors que l'opposition n'a pas été consultée sur ses propositions. "Je pense qu'il y a eu mauvaise information de la part de la majorité, les élus pensent qu'ils vont voter pour le redressement mais pas pour l'acceptation des propositions de la CTC. C'est déloyal", constate S2O, qui précise que l'opposition votera contre. "Toutes ces propositions toucheront directement les Mahorais les plus pauvres", déplore Sarah Mouhoussoune. "La réduction des bourses aux étudiants, l'augmentation des tarifs du STM et des taxes douanières,… On va droit à la catastrophe et au mouvement social général." Pour l'opposition, une seule véritable issue : relancer l'activité économique par des investissements.

"On a ralenti, voir stoppé l'activité économique, résultat les recettes douanières ont considérablement baissé, on a perdu des millions d'euros. De nombreuses études réalisées n'ont jamais été suivies de travaux car cela touche des cantons de l'opposition," accuse Jacques Martial Henry, faisant référence, entre autres, à la déviation routière Passamainty Tsoundzou. Le groupe de l'opposition a refusé de communiquer à la presse ses propres propositions, "de peur qu'on nous les piques !" Pour la première fois, ils ont été conviés à une réunion avec la majorité pour "examiner le rapport", ce jeudi après midi. Le groupe s'y rendra, tout en doutant de l'efficacité de cette démarche attendu que les mesures sont déjà inscrites à l'ordre du jour de lundi prochain. "Nous voteront contre ces propositions, nous laissons à la majorité le soin de prendre cette responsabilité."

15/10/09 – Visite d’Hervé Morin ce samedi

Le président du Nouveau Centre et ministre de la Défense Hervé Morin arrivera sur l'île ce samedi 17 octobre et non le vendredi 16 octobre comme initialement prévu. Le président du Nouveau Centre rencontrera les militants de la section mahoraise de 16h à 17h au cinéma de Mamoudzou. Deux ateliers seront organisés parallèlement sur l'Egalité des chances et sur la formation internet des cadres du parti. Ces mêmes cadres rencontreront l'état-major national dans la salle de la DRH de la collectivité à  18h50. Enfin, les journalistes auront une demi heure à partir de 19h30 pour s'entretenir lors d'une conférence de presse avec le ministre de la Défense.

15/10/2009 – Cheikh MC en concert

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}heikh MC, pionnier du hip-hop aux Comores, est en tournée dans l'île. Il est accompagné de Daddy Poslim, chanteur R'nB que le public mahorais a pu découvrir lors du premier plateau Zouk Tour, de Ikram (guitariste) et de DJ Amed, tous trois membres de sa formation musicale Watwania Concept qui "œuvre pour utiliser la musique pour changer les mentalités".

Porte-parole de "ceux qui n’arrivent pas à se faire entendre", Cheikh MC est à Mayotte depuis le 2 octobre, pour la deuxième fois cette année – en juin dernier, il a participé au concert Solidarité en tant que coorganisateur. Artiste suivi dans l'île, Cheikh MC était invité au Festirap 2003.

"Je suis venu enregistrer et tourner", avoue-t-il. Après un concert donné à l'AJ Pamandzi au début du mois, le rappeur comorien multiplie les échanges avec les artistes locaux.

Pour Cheikh MC, le hip-hop est "en pleine expansion dans les îles". A son égard, il est important de "créer une connexion qui peut nous apporter un plus" : "nous rassembler pour faire rayonner le hip-hop des îles".

"Je prépare un morceau avec Bo Houss", dévoile l'artiste. "J'ai envie d'apporter un peu de rap mahorais dans mon nouvel album", ajoute-t-il.

Le nouvel et second album de Cheikh MC comportera une vingtaine de titres. Il s'intitulera "Enfants du tiers monde" et sortira fin décembre. "Une partie des titres sera mixée à Moroni", dès son retour le 28 octobre, et d'autres à Marseille où il se rendra mi-novembre pour un concert avec Soprano et IAM.

 

Il parle tout haut ce que les autres pensent tous bas

 

"Il faut faire en sorte que notre rap fasse plus réfléchir que danser", ambitionne le chanteur. "Enfants du tiers monde" véhiculera justement "un message de l'enfant défavorisé, mais ambitieux".

Dans "Larme", un des titres du prochain opus, l'artiste "demande au monde de lire à travers les larmes d'un enfant du tiers monde". "Sur fond de guerres et autres calamités qui frappent notre continent, un regard poignant se pose sur la condition des enfants et des femmes qui subissent chaque jour des violences sans nom. Ces larmes témoignent de l’injustice qui frappe ces enfants et ces femmes sans protection", présente Seaview Productions.

"Tout Haut", son premier album, date de 2005. Sa sortie n'a fait qu'accroître son image de porte-parole d'une jeunesse délaissée. Ses rimes dénoncent l'injustice, la corruption et la politique politicienne. Le morceau le plus vénéré est certainement "Mwambiye" ("Dis-lui") qui insinue que "la jeunesse ne baissera jamais les bras quoi qu’il arrive, et il faut que les autorités qui dirigent le pays le comprennent".

Avec "Kapvu" ("Il n'y a rien"), morceau qui figurera dans la nouvelle compilation, le chanteur témoigne qu'"on manque de tout, mais on se bat pour changer" et malgré cet état, "j'ai décidé de rester sur place", dit-il, tout en s'ouvrant à l'international.

 

"Tout le monde contribue à faire plonger le pays dans le chaos"

 

Cheikh MC est membre fondateur de l’Union de la jeunesse africaine. Créée en 2005 à Lusaka (Zambie), l'UJA œuvre pour un bien-être de la jeunesse du continent noir. "Mwambiye" a attiré l'attention de nombreux organismes, à l'instar du Conseil francophone de la chanson qui a fait figurer ce titre choc dans la compilation "Francophonie Midem 2005". Le même titre est diffusé par de nombreuses chaînes de télévision : Trace TV, TRBTV (Tropical Rythm and Beats TV de Chicago) et a été l'objet de nombreuses émissions radiophoniques et audiovisuelles.

A la différence de "Tout haut" qui s'inscrirait plus en faux contre l'Etat, "Enfant du tiers monde" vient conscientiser cette fois la population. "Au niveau de l'Etat, ça n'a pas évolué, mais j'ai remarqué que ce sont plus les gens qui sont responsables. Tout le monde contribue à faire plonger le pays dans le chaos", raisonne-t-il.

Ambassadeur de l'Unicef, Cheikh MC effectue des tournées pour sensibiliser les gens, plus particulièrement les jeunes, à la lutte contre le sida, la violence et la pédophilie. Dans ce cadre il a pu se rendre en Zambie et en Afrique du Sud, véhiculant le message de "Nadia", une chanson qu'il a créée avec le Réunionnais KM David et le Mauricien Sniper, et qui figure dans la compilation "Mélodie pour la solidarité", sortie en 2005 par la Commission de l'océan Indien.

"Dance capote", produit en 2007 avec Maalesh, a renforcé le combat du jeune artiste contre la propagation du sida. Ouvert aux collaborations avec plusieurs artistes comoriens, parmi lesquels Salim Ali Amir, Chamsia Sagaf et Wanamah, il a composé une mélodie contre le sida qui a été présentée lors du colloque international organisé à Moroni.

"Viré de l’école en classe de troisième au collège, il arrive par un mélange subtil de notre langue et de celle de Molière à interpeller, attirer et regrouper toute une génération, celle qui s’estime délaissée. Juste par le fait de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas" (La Gazette des Comores).

 

Rafik

 

Cheikh MC sera en concert ce vendredi 16 octobre à M'balamanga, le samedi 17 à Ouangani et le samedi 23 à Combani.

15/10/2009 – Concert AJD, vendredi 23 octobre

 

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}e diabète de type I est une pathologie auto-immune, c'est-à-dire une autodestruction des cellules fabricant l'insuline. On ne sait pas pourquoi : ce n'est pas héréditaire, car il n'y a que 2% de cas génétiques seulement. N'importe qui peut être concerné. Chez les enfants, il peut être mortel s'il n'est pas pris en charge immédiatement". Joëlle Rastami, mère d'un enfant diabétique et membre fondateur du Club des familles de l'AJD depuis 2005, connaît bien cette maladie, mal connue et mal comprise par la population, car souvent assimilée au diabète de type II chez l'adulte qui est lié, lui, à des excès alimentaires.

"On assiste à une explosion du type I dans le monde entier, qui serait liée à la pollution, au stress ou à un virus : les causes n'ont pas encore été réellement identifiées. C'est pourquoi nous allons reverser 10% des recettes du concert à l'association nationale de l'AJD pour la recherche scientifique", explique Mme Rastami.

Ce troisième concert caritatif que l'association va organiser s'annonce grandiose, avec des artistes au talent éprouvé. Bo Houss, Diho, Trio, Deep Elator, Chakires, Babadi, Bob Dahilou, Joe Fils et Lathéral se succéderont sur scène, accompagnés par Abou Chiabi et Gara – un des premiers musiciens de Papa Joe – à l'initiative de ce projet porté par Nafassi, une association de musiciens créée en juillet 2008.

 

"Des gens qui se battent pour les enfants"

 

Depuis le mois d'août, le Club a dû fermer son local à Pamandzi, faute d'une subvention du conseil général qui s'élevait à 9.000€. "Le matériel pédagogique et l'ordinateur portable restent stockés à mon domicile pour l'instant", regrette Mme Rastami. Heureusement, le soutien de la Dass, de la mairie de Pamandzi, de SFR, du Lions Club, du Rotary Club et de Solidarité Mayotte pour la distribution de paniers pour diabétiques, lui permet de continuer à exister, même si elle se retrouve aujourd'hui dans une situation d'urgence.

Sensibilisé à cette cause depuis quelque temps, Bo Houss a montré l'exemple aux artistes en reversant à l'association 1€ sur chaque album qu'il a vendu. "Avec El Mafio, nous avons appris qu'ils n'avaient pas assez de subvention alors qu'ils luttent pour le bien-être de la population. On s'est senti touché car ce sont des gens qui se battent pour les enfants. Aujourd'hui, c'est toute une équipe qui se réunit pour leur donner un coup de main", assène le chanteur.

Chakires a de son côté composé une chanson sur les enfants diabétiques, un projet de CD 2 titres avec Gara qui partira avec la délégation mahoraise invitée par le Dr Barat du CHU de Bordeaux et le Club AJD 33 à la Journée mondiale du diabète le 14 novembre, puis à l'assemblée générale de l'AJD à Paris le lendemain pour la remise officielle au Pr Robert des dons pour la recherche.

 

Pas de pédiatre diabétologue ni de diététicienne à Mayotte

 

"Le diabète est pris en charge à 100% par la Sécu, mais derrière, l'association fait de l'éducation thérapeutique pour sensibiliser tous ceux qui vivent autour des enfants", explique Fabrice, trésorier et membre fondateur de Nafassi. Dans son local ou lors de grandes journées de sensibilisation organisées à l'AJP de Pamandzi, le Club des familles s'occupe de 26 enfants âgés de 5 à 16 ans, accompagné d'une diététicienne bénévole. "Il y a en aussi d'autres : une cinquantaine de cas sur l'île sont estimés et 7 enfants ont été diagnostiqués depuis le mois de janvier", constate Mme Rastami.

L'association organise des réunions une fois par mois avec les familles pour leur apprendre à vivre avec la maladie, savoir quel type d'alimentation est préconisée ou comment changer ses doses d'insuline en fonction de ses activités. Un travail d'autant plus important à Mayotte qu'il n'y pas de service spécialisé d'endocrinologie-diabétologie au CHM, ni de pédiatre diabétologue.

Depuis trois ans, le Club mène aussi des opérations de sensibilisation : "Check ton sucre" deux à trois fois par an pour sensibiliser la population aux deux diabètes, et organise des séminaires de formation pour les professionnels de santé, car les connaissances sur la maladie évoluent rapidement. Grâce à l'investissement des parents, l'association a mené une action fin 2008 pour pouvoir proposer des collations équilibrées dans les écoles primaires, avec 4 classes pilotes dans la commune de Pamandzi.

Un appel aux dons sera lancé le jour du concert, avec une quinzaine de boîtes de collecte déposées chez les partenaires de l'opération. Les fonds récoltés devraient permettre le maintien momentané des actions de cette association reconnue d'intérêt public et peut-être de créer un poste de salarié et payer l'intervention d'une diététicienne pour répondre aux besoins d'information des familles.

 

Julien Perrot

 

Concert le vendredi 23 octobre, au Relais de Bandrélé, à partir de 20h, entrée 3€. Boissons et restauration sur place.

15/10/2009 – Concert exceptionnel à M’gombani

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our leur trentième et dernière tournée mondiale, les musiciens des Wailers, un groupe fondé en 1963 par Bob Marley, Bunny Wailer et Peter Tosh, dont il reste aujourd'hui encore deux membres (le guitariste Al Anderson et le clavier Earl "Wya" Lindo), seront accompagnés par le chanteur Junior Marvin.

Après des concerts à la Réunion et à Maurice, ils vont venir pour la première fois à Mayotte grâce à Kalyz, une structure événementielle privée créée en février qui s'est fait remarquer ces derniers temps avec Explosart, la fête de la musique sur le parvis du CDTM, le Battle Break Tour ou encore le défilé de Kouleur Afrik.

Grâce à son expérience sur le terrain, et le soutien notamment de Tek Audio, Kalyz a déjà maintes fois prouvé qu'elle pouvait mener des projets de grande envergure sans un centime d'argent public. Les billets seront vendus aux alentours de 20€ ou moins sur place, contre 35€ à la Réunion ou en Métropole, et pour la première fois, 1.000 billets seront en prévente dans les boutiques SFR et sur Internet au prix de 15€, grâce à l'installation à Mayotte d'Otébiyé, une billetterie privée basée à la Réunion qui rayonne dans tout l'océan Indien (voir encadré).

 

"Kalyz apporte une assise professionnelle de qualité"

 

Depuis deux ans à Mayotte, des formations internationales de reggae comme Morgan Heritage, Ki Many Marley, Iqulah, Pablo Moses, U-Roy ou Winston McAnuff se succèdent pour le plaisir d'un public qui répond toujours présent. Jusqu'à maintenant, c'est le service culturel du conseil général qui organisait ces concerts de stars.

"Kalyz apporte une plus-value professionnelle pour le milieu artistique", nous confie le tourneur réunionnais des Wailers. "Avec une organisation en totale autonomie, des partenaires privés qui la soutiennent et Otébiyé qui vient s'installer, cette structure apporte une assise professionnelle de qualité pour l'organisation d'événements culturels".

La première partie du concert sera assurée par un groupe local et Indian Ocean Tour va organiser un concours pour que deux spectateurs réunionnais viennent y assister, avec billets d'avion et chambres d'hôtel offerts. Les amateurs de reggae n'ont plus qu'à compter les jours pour assister à ce concert qui s'annonce historique…

 

Julien Perrot

 

Tarifs : 20€ ou moins sur place, 15€ en prévente dans les boutiques SFR et sur www.otebiye.com.


Une billetterie privée s'installe à Mayotte

Otébiyé, une billetterie privée installée à la Réunion depuis 2004 qui a étendu son réseau à Maurice et Madagascar, va ouvrir un nouveau bureau à Mayotte d'ici la fin de l'année. Ce poids lourd de la billetterie, qui vend 500.000 billets par an à la Réunion et 120.000 à Maurice, réalise 20% de son chiffre d'affaires par Internet, et 44% avec les réservations par téléphone. Otébiyé équipe également les salles en machines pour imprimer les billets vendus sur place, un service qui ne demande aucun investissement supplémentaire pour les organisateurs. L'entreprise prend seulement 10% de marge sur la vente des billets.

"On vient apporter une solution de facilité pour les producteurs", résume François Auguste, directeur commercial d'Otébiyé venu la semaine dernière en prospection dans l'île. "Nous sommes par exemple capables de rembourser les clients par virement bancaire en cas d'annulation, comme nous l'avons fait récemment pour le concert de Johnny Halliday à la Réunion". Avec des billets infalsifiables et un représentant de l'entreprise sur place pour contrôler les entrées, ce système permet d'apporter une garantie pour les organisateurs, en plus de leur faire bénéficier d'un réseau de distribution en prévente.

Le concert des Wailers fait figure de test pour l'entreprise : sur le site www.otebiye.com, les internautes pourront acheter et imprimer leurs billets chez eux, ou les retirer sur place sans avoir à faire la queue. Les boutiques SFR vendront également les billets en prévente. Une fois le bureau d'Otébiyé ouvert à Mayotte, les clients pourront réserver leurs places par téléphone. A terme, l'entreprise, qui vend aussi des billets pour les rencontres sportives, souhaite devenir un acteur incontournable de tous les événements payants.

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