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10/11/09 – Prix des Lecteurs de Mayotte 2010

Vous êtes cordialement invité à participer au premier prix des lecteurs de Mayotte. Déposez votre bulletin de vote dans l'urne avant le 31 mars 2010 en indiquant :

  • Le titre et l'auteur du livre pour lequel vous votez, il doit s'agir d'un roman ou recueil de nouvelles paru après le 1er Janvier 2000 dont le sujet ou l'auteur est lié à l'océan Indien.
  • Vos coordonnées si vous souhaitez faire partie du jury.

Début avril 2010, les votes seront dépouillés. Les 5 livres qui auront obtenu le plus de suffrages seront présentés à un jury de 7 membres, tirés au sort parmi les votants qui auront souhaité être membre du jury. Après lecture de tous les ouvrages, le jury se réunira fin juin pour délibérer et voter.

 

Contacter Pierre à La Maison Des Livres Place Mariage 0269.61.14.97

10/11/09 – Rencontre avec Fahardine Mohamed de l’ASCOMA

Fahardine Mohamed de l'ASCOMA, association des consommateurs de Mayotte, membre de l'observatoire des prix

 

Flash Infos : Le prix de la barge vient de passer de 75 centimes à 1 euro après la hausse du prix de la course pour les taxis, que pensez-vous de ces hausses successives ?

Fahardine Mohamed : Je suis scandalisé par rapport à ce qui se passe à Mayotte. Si vous vous rappelez bien, dès le début l'Ascoma ne voulait pas participer aux états généraux parce qu'on se doutait que ce serait une mascarade. Nous y sommes finalement allés et il est vrai qu'il y a eu des discutions intéressantes. Mais aujourd'hui, ce qui me choque le plus, c'est de voir que cette hausse des prix de la barge a été décidée par le conseil général alors que la personne qui présidait le comité sur la baisse des prix est aussi vice- président du conseil général. Il a fait la morale aux responsables économiques du privé, il est même allé jusqu'à dire à la télé qu'il allait tout faire pour baisser le coût de la vie à Mayotte. Finalement, c'est au moment où on attend que les différents interlocuteurs réagissent et commencent à baisser leurs tarifs qu'ils décident d'un seul coup d'augmenter les tarifs des transports. Avant, on accusait les entreprises privées et la préfecture, mais au fond ce sont eux qui montrent le mauvais exemple. Ils ne respectent pas leurs engagements. Je peux comprendre la hausse des prix chez les taximen. Leurs tarifs n'ont augmenté que de 10 centimes, ce qui est normal par rapport au coût de la vie. Mais le conseil général a pris sa décision de manière unilatérale sans même tenter de négocier avec les différents interlocuteurs sociaux. Ils montrent qu'ils n'en ont rien à faire de la population. Hier, j'ai participé à une réunion pour soutenir le mouvement de protestation en petite terre. Nous allons rejoindre les rejoindre et faire un communiqué pour inviter tous ceux qui se sentent lésés par la hausse des prix à venir avec nous.

 

 

FI : Vendredi soir, le président de la République a annoncé plusieurs mesures pour lutter contre la vie chère dans les Dom Tom, est ce qu'il vous a convaincu ?

Fahardine Mohamed : Je n'ai aucun espoir. Nous sommes en plein dans la phase de la synthèse des mesures proposées lors des Egom, et ce sont les personnes qui devraient montrer l'exemple et amorcer la dynamique de la baisse des prix qui font tout l'inverse. Comment vontils faire demain lorsque les entreprises et les différents représentants économiques vont se réunir pour le suivi du dossier sur la vie chère ? Ils vont nous dire quoi ? Nous avons monté nos tarifs mais vous devez baissez les vôtres ? Après avoir montré cela, ils n'ont plus aucune crédibilité.

10/11/2009 – Le président de la Chambre des comptes à Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n 2008, la CTC a émis des avis budgétaires sur le SIDS et la commune d'Acoua, et des rapports d'observations sur le Smiam et le Sieam. Le procureur financier près de la CTC a rappelé que les débuts de la décentralisation avaient aussi été douloureux en Métropole et que les anomalies comptables et budgétaires relevées par la CTC viennent souvent du fait que les prévisions des dépenses et des recettes des collectivités mahoraises ne sont pas fiables. A sa suite, Jacques Brana a constaté que "la comptabilité d'engagement fait encore cruellement défaut" à Mayotte, mais s'est félicité du taux élevé de correction des anomalies, de l'ordre de 60%.

Il a en revanche regretté le "peu de progrès dans la gestion des ressources humaines, les embauches trop nombreuses d'agents d'exécution et le recours à des agents non titulaires, les difficultés structurelles de trésorerie avec des capacités d'autofinancement négatives, l'absence de Plans pluriannuels d'investissement (PPI) et la persistance de la faiblesse des taux de réalisation des investissements".

Le président Jacques Brana a également cité une information financière défaillante pour les budgets supplémentaires, le manque de diligence des émissions de titres des subventions – qui explique par ailleurs ce faible taux de réalisation des investissements –, le recours trop fréquent et injustifié à des prestataires extérieurs, le financement de structures associatives qui font double emploi avec les services communaux et l'absence d'inventaire, de suivi et de recensement des patrimoines des collectivités.

Revenant sur "la gestion atypique" des personnels, avec une masse salariale qui représente plus de 52% des recettes utilisées, "en croissance forte et constante à Mayotte", il a déploré que les collectivités mahoraises, comme à la Réunion, aient un rôle d'"amortisseur social" par un traitement social du chômage. Ces emplois doivent "correspondre à un service fait et réellement rendu à la collectivité, ce qui n'est pas toujours le cas", a constaté le magistrat.

Maoulida Soula, le président du Sieam, a ensuite pris la parole pour rappeler que dans les faits, il n'y a pas de libre administration des collectivités mahoraises car elles dépendent des dotations de l'Etat : "On ne peut pas avoir une gestion saine quand certaines subventions mettent 3 ans à venir, alors que les travaux ont déjà été réalisés. On ne peut pas faire de programmation à long terme, de comptabilités d'engagements saines, tant que les collectivités n'auront pas de ressources propres".

M. Nival a décrit cette situation comme "inconstitutionnelle", car depuis 1982 en France, une part substantielle des ressources des collectivités provient des impôts locaux, qui ne sont prévus à Mayotte que pour 2014.

Cette situation transitoire est très dommageable pour les collectivités qui n'ont pas la fiscalité locale comme variable d'ajustement de leur trésorerie, alors que de nouvelles charges leur ont été transférées sans de nouveaux moyens, comme les Asem aux communes, et qu'elles doivent assumer parallèlement l'augmentation du Smig et l'intégration de leurs agents dans la fonction publique de droit commun. "Nos rapporteurs s'adaptent aux spécificités et ne travaillent pas selon des normes métropolitaines ou réunionnaises, mais nous veillons à ce que la ligne blanche ne soit pas dépassée", a conclu M. Brana.

 

Julien Perrot

10/11/2009 – Contrôle des finances publiques

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}arie-Christine Tizon, déléguée de la section locale SJF pour la Chambre régionale de la Réunion et la Chambre territoriale des comptes de Mayotte affirme qu'une large majorité des conseillers de la CRC Réunion/CTC Mayotte ont prévu de s'associer à une journée de grève le mardi 17 novembre pour manifester leur opposition à cette réforme.

Dans un communiqué de presse intitulé "Suppression des Chambres régionales des comptes : le gouvernement fait le choix d'un passage en force", le SJF explique les motivations de cette grève : "Alors que le Conseil d’Etat vient juste de rendre son avis sur un projet qui bouleverse l’organisation des juridictions financières et supprime les Chambres régionales des comptes (CRC), le gouvernement fait le choix de mener cette réforme au pas de charge.

Le projet, au-delà de ses déclarations de principe lénifiantes, envisage purement et simplement la suppression des CRC, remplacées par quelques "chambres des comptes" interrégionales qui deviendraient parties intégrantes de la Cour des comptes. La programmation de leurs contrôles serait ainsi centralisée. C’est une logique de recherche d’économies qui motive pour une large part le projet (réduction du nombre des implantations, du nombre des magistrats et des personnels des Chambres), alors même que l'extension des missions est au cœur du projet de loi.

Le Président de la République avait assuré que l’extension des missions des juridictions financières s’accompagnerait de tous les moyens nécessaires. Non seulement ils n’y seront pas, mais ils seront réduits", déplore la représentante du Syndicat des juridictions financières.

 

"Un contrôle impartial, réel et effectif des gestions des collectivités locales"

 

"La réforme ne répondra pas davantage aux exigences d’efficacité dont elle se pare et plus grave, elle remettra en cause les équilibres fondamentaux de la décentralisation. Aujourd’hui comme hier, l’ensemble des citoyens de notre pays est en droit d’attendre un contrôle impartial, réel et effectif des gestions des collectivités locales", continue la syndicaliste.

"Or, comme le montre l’analyse des projets de textes, la réforme telle qu’envisagée aboutira immanquablement à un affaiblissement important de l’exercice du contrôle des finances publiques locales. En fait, elle palliera simplement l'incapacité de la Cour des comptes à exercer ses missions nouvelles, par le sacrifice du contrôle financier des collectivités locales, pourtant conçu comme un fondement du développement de la démocratie locale.

Elle promeut par ailleurs des dispositions en trompe-l'œil, laissant croire que le champ de la responsabilité des gestionnaires publics serait étendu, alors que les dispositions du projet de loi auront pour effet de maintenir l’inefficacité du régime actuel."

09/11/09 – Le comité de pilotage de la Crec tourne court

Vendredi matin au tribunal de Mamoudzou s'est tenu pour la première fois le comité de pilotage élargi de la Crec (Commission de révision de l'état- civil), en présence des rapporteurs et des secrétaires qui sortent d'une très longue grève cet été qui s'est achevée le 16 septembre, pour relancer les travaux de cet organisme administrativo-judiciaire chargé de la reconstitution des actes d'état-civil d'avant 2000. Paul Baudoin, le président du comité de pilotage, a affirmé que la réforme de son fonctionnement – justement à l'origine de la grève – et le "renforcement massif des magistrats" avec les nominations récentes de Mme Tomasini et de M. Bertrand, "démontre la volonté de l'Etat de pouvoir assurer un véritable développement de l'activité juridictionnelle". Grâce à la simplification des démarches et à l'allègement des procédures, les délais ont été sensiblement raccourcis, ce qui devrait permettre de respecter le terme fixé par la loi à mars 2011. Selon lui, les quatre magistrats peuvent d'ores et déjà signer 1.400 décisions par mois. Les demandeurs ont jusqu'au 31 juillet 2010 pour entamer la constitution de leurs dossiers.

Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture, a annoncé que des missions allaient se rendre dans les communes pour aller au devant des administrés qui ne l'ont pas encore saisie, en commençant par Chirongui fin novembre début décembre. Selon Mme Robbart, la secrétaire générale de la Crec, il y a 4.616 dossiers complets en attente de rédaction finale par les rapporteurs et 10.441 autres encore en cours d'instruction, dont certains remontent à 2002. Il y aurait encore 14.000 personnes qui doivent saisir la Crec. Lorsque la parole a été donnée à la salle, la tension est montée d'un cran, montrant que le souvenir de la grève est encore très présent dans les esprits. "Si on n'a pas les moyens, on n'arrivera pas à terminer le travail en 2011", a prévenu une rapporteuse de Pamandzi. "Les logiciels informatiques ne marchent pas, nos ordinateurs tournent au ralenti et nous avons une demande d'information qu'on ne peut pas fournir aux demandeurs depuis que le siège de la Crec a été fermé au public".

Est ensuite revenu sur la table le problème de l'inscription de la commune de naissance pour les actes d'avant 1977 que prévoit la réforme des procédures, alors qu'il n'existait à l'époque que les cantons. "Si on met "1930 : commune de Pamandzi", le logiciel bug !", s'est exclamée la rapporteuse. "La commune est la base de l'étatcivil, pas le canton", a rappelé le président du comité de pilotage, "si vous vous faites contrôler en Métropole, le policier va croire que c'est un faux. Pour être un département comme un autre, il faut que ce soit la commune de naissance. Jusqu'à présent, ça n'a pas été appliqué. Dans une société parfaite, il faudrait normalement refaire tous les actes déjà signés". Brouhaha général dans la salle. Après avoir pris une dernière question sans y répondre, le président clôt la réunion publique : "On ne peut pas discuter dans ce cadre", a-t-il dit. Les gens se lèvent et commencent à crier : "On a encore plein de questions ! Pourquoi nous avoir invités alors qu'on n'a pas la parole ?". Les discussions informelles ont continué bon train, mais les rapporteurs et les secrétaires sont tous repartis en colère.

09/11/09 – Grippe A : fin de la crise et début de la vaccination

Le dispositif de crise, mis en place pour la surveillance de l'épidémie de grippe A H1N1 est levé, annonçait la préfecture ce vendredi. En effet, le nombre de consultations pour syndromes grippaux ou affections des voies respiratoires est revenu au niveau précédant le pic de ces dernières semaines. Toutefois la surveillance épidémiologique se poursuit afin de détecter une éventuelle reprise de l'épidémie. La campagne de vaccination contre la grippe AH1N1 annoncée débutera à Mayotte le 12 novembre prochain comme en métropole. Elle se déroulera dans les cinq centres de vaccination, situés dans les dispensaires de Kahani, Jacaranda, Dzaoudzi, M'ramadoudou et Bandraboua, tous les après midi de 14h à 17 heures du lundi au vendredi. Le 12 novembre à partir de 16 heures, le préfet de Mayotte, en visite communale à Chiconi, se rendra au dispensaire de Kahani, où le dispositif de vaccination lui sera présenté.

09/11/09 – Un soldat originaire de Mayotte blessé en Afghanistan

Un soldat originaire de Mayotte appartenant au 3e Régiment d'infanterie de marine (3e RIMa) de Vannes, a été blessé en Afghanistan

 Ce soldat a été blessé dans les circonstances suivantes :

Le 1er novembre vers 7h00 du matin, dans le district de TAGAB (est – nord-est de Kaboul), la 2e compagnie du groupement actique interarmes (GTIA) KAPISA (province ituée au nord est de Kaboul) en econnaissance 'itinéraire a découvert un ngin explosif improvisé (IED) à proximité e son axe de progression. Alors que le génie intervenait pour neutraliser l'IED, plusieurs pièges situés à proximité ont été déclenchés. Trois soldats du groupe d'infanterie désigné pour appuyer la neutralisation de l'IED ont alors été blessés dont un gravement. Ils ont été évacués par hélicoptère vers l'hôpital français de Kaboul. Le blessé plus gravement blessé, un militaire originaire de Mayotte appartenant au 3ème RIMa, a été rapatrié par voie aérienne militaire puis, après conditionnement, transféré par voie aérienne militaire dans un hôpital militaire d'île de France. Il a été opéré le 3 novembre. Son état est maintenant stabilisé et son pronostic vital n'est pas engagé. Ces deux camarades, plus légèrement blessés, n'ont pas été évacués en métropole. Afin de préserver sa vie privée, son identité n'est pas communiquée à la presse.

06/11/09 – La mairie dégage 15.000 € pour l’ASC Kawéni

Récent vainqueur de la coupe de France régionale, l’ASC Kawéni a obtenu mardi dernier la somme de 15.000 € par le conseil municipal de la commune de Mamoudzou. Cette somme doit servir à la préparation du 7e tour de la compétition qui verra les Kawéniens affronter le 21 novembre à Petit Quevilly (près de Rouen), l’US Quevilly (CFA).

06/11/09 – Le préfet célèbre l’Armistice

Mercredi prochain la préfecture organise une cérémonie commémorative du 91ème anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918. Dès 8h30, les participants se réuniront sur la place de France à Dzaoudzi.

06/11/09 – Découverte macabre à Dapani

C’est dans la rivière qui coule à l'entrée du village de Dapani que le cadavre d'une femme a été découvert samedi dernier. Il était aux alentours de 16 heures, lorsqu'un groupe d'enfants a vu le corps flottant dans l’eau. Selon la gendarmerie, la jeune femme âgée de 25 ans était partie seule à la rivière pour laver son linge. L'autopsie réalisée sur le corps n'a relevé aucune trace de violence. Le dossier médical de la femme fait état de crises d'épilepsie régulières. Des antécédents qui laissent penser que cette dernière aurait eu une crise durant laquelle elle se serait noyée.

06/11/09 – Coupe de Mayotte de pétanque à Kavani

Le comité territorial de pétanque de Mayotte informe ses adhérents qu’une compétition en tête à tête comptant pour la coupe de Mayotte sera organisée ce dimanche 8 novembre au boulodrome de la Boule au But de Mamoudzou à Kavani à partir de 10h.

06/11/09 – Longoni accueil un tanker de 50.000 tonnes

Le Gulf muttrah, un pétrolier de 50.000 tonnes battant pavillon des Bahamas, était apponté jeudi au terminal pétro-gazier de Longoni. Ce tanker est le plus gros navire pétrolier et l'un des plus importants bâtiments navals jamais arrivé à Mayotte. Et pour cette grande première, l'ensemble du staff du dépôt Total de Longoni et le commandant de la capitainerie du port étaient sur le pied de guerre toute la journée de jeudi. Une fois arrimé, le bras de pompage s'est déployé sur le pont de ce monstre d'acier, aspirant jusqu'à 1.000m³ par heure de carburant, ensuite acheminé dans deux cuves de stockage gasoil et essence de 8.800 mètres cubes chacune, via un pipeline souterrain. L'opération s'est déroulée sous couvert d'un processus de sécurité impressionnant de sévérité. Au final, 10.000 tonnes de carburant ont été transférées du navire vers le dépôt Total de Longoni, et 2.500 vers celui des Badamiers dans l'après-midi de mercredi. Le navire, en provenance de Bahreïn, et qui avait déjà fait une première étape au Kenya, devait quitter Mayotte dans la soirée pour rejoindre le Mozambique.

Philipe Goron, directeur général de Total Mayotte, s'est félicité de cette prouesse technique déroulée sans heurt, et qui devrait désormais se renouveler au moins mensuellement. "Le dépôt Longoni et le terminal pétro-gazier sont des équipements qui permettent de gérer des volumes plus importants d'hydrocarbure, et de s'ouvrir les portes du marché international. Au final, cela permettra d'obtenir des combustibles de meilleure qualité (baisse de l'indice PPM) et moins chers pour les consommateurs", a-t-il déclaré.

06/11/09 – Sport : Kawéni verra la Normandie

L’ASC Kawéni (Mayotte) connaît depuis mercredi soir son adversaire pour le 7e tour de la Coupe de France. Il s’agit de l’US Quevilly qui évolue en CFA. Les partenaires d’Aynou iront donc dans la banlieue de Rouen affronter une équipe qui est en 10e position (sur 18) du groupe D les 21 ou 22 novembre prochain.

Tirages des autres équipes ultramarines :

  • AM Marie-Galante (Guadeloupe) – Le Poiré sur Vie (CFA 2)
  • AS Excelsior ou US Sainte-Marie (Réunion) – Quimper (CFA)
  • AS Manuura (Tahiti) – Raon l’Etape (CFA)
  • Luçon (CFA) – Club Franciscain ou Rivière Pilote (Martinique)
  • Pontivy GSI (CFA) – Geldar de Kourou ou CSC Cayenne (Guyane)
  • Avranches (CFA) – AS Mont Doré (Nouvelle-Calédonie, 4)

06/11/2009 – Cross country : Championnat académique

 

 

{xtypo_dropcap}"Ç{/xtypo_dropcap}a se passe bien, nous sommes dans les temps, il n'y a pour le moment aucune tricherie. Quelques blessés, mais rien d'alarmant. C'est une bonne matinée !", résume le professeur d'EPS à Kawéni, Michel Latour sur son vélo, chargé ce matin-là du bon déroulement des courses. Ils sont nombreux les élèves autour du site de Bahedja Souhaïli, à Kahani, qui accueille comme chaque année le championnat académique de cross country.

Entre trente et quarante athlètes ont été choisis par établissement (19 collèges et 10 lycées). Les meilleurs. Dès 10h, les benjamines se lancent dans un 2,5 kms, comme leurs homologues garçons et les minimes filles. Les catégories se succèdent sur la ligne de départ, où les profs leur conseillent systématiquement de ne pas se lancer à toute vitesse.

Sur la ligne d'arrivée, les premiers arrivent, souvent essoufflés, mais sans pépins physiques. Ce sont les derniers qui se retrouvent la plupart du temps au stand de l'infirmerie. "C'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre. Ce sont ceux qui ont tout donné qui devraient être ici, pas ceux qui n'ont pas ou peu couru", s'étonne Batoto, du JBA de Bandrélé, venu soutenir les élèves évoluant dans le club.

Il faut dire que le soleil tapait extrêmement fort ce mercredi. Un effort physique sous cette chaleur entraîne forcément des coups de fatigue et autres malaises chez les plus fragiles. Le cross country 2009 : une matinée de sport, mais aussi de fêtes. En pleine journée, en plein soleil, les DJ's engendrent sans mal l'effet "bal poussière" en balançant du m'godro et du coupé décalé, des m'ringués – plus humoristiques qu'autre chose – s'improvisent, là où les garçons se font corriger par les filles…

 

Le cross country, un jour de sport et de fête

 

Les junior/senior achèvent leur parcours, un 5 kms. La journée touche à sa fin et les organisateurs rencontrent les premières difficultés. Abdou José, 19 ans, en 3ème au lycée de Coconi atteint la ligne d'arrivée le premier. Il compte bientôt intégrer la légion d'honneur et attendait le championnat académique avec impatience : "Je me suis entraîné dur pour aujourd'hui. C'était très difficile, mais j'ai pu rattraper le premier, on a fait une partie de la troisième boucle ensemble, on s'est encouragé, mais après j'ai accéléré pour gagner", déclare-t-il soucieux.

Soucieux car douteux de sa crédibilité, de la crédibilité de sa course que lui accordent certains juges. Après de longues minutes de concertation, ces derniers déclasseront le natif de Diego Suarez, ce sera le seul cas de triche relevé. Un autre embarras surviendra concernant quelques classements, différents entre l'arrivée des équipes à l'issue du parcours et celui édifié, qu'annonce le directeur de l'UNSS, Lionel Marin au micro.

Coupes, médailles et autres T.shirts seront tout de même remis, les classements, eux, revérifiés et confirmés pour certains. Prochaine étape : les enseignants et principaux organisateurs se réuniront pour désigner quels établissements iront représenter Mayotte au championnat de France de cross country en Corse, en mars 2010.

"Il y a des soucis de financement et tous les vainqueurs ne pourront se déplacer. Deux équipes, toutes catégories confondues, seront donc choisies. Selon leur désir de participer, selon aussi leur capacité à contribuer au déplacement. Du côté de l'UNSS, nous ferons les efforts nécessaires pour trouver des partenaires, pour trouver des fonds, mais les établissements sélectionnés devront également y mettre un peu du leur", détaille Lionel Marin.

Il poursuit : "cette année sera favorable aux Mahorais puisque le championnat se déroulera au printemps, et au sud. Comparé à l'an dernier où il a eu lieu en janvier, et au nord. Le climat nous sera avantageux. De plus, c'est une expérience humaine exceptionnelle à vivre pour ces jeunes, et un excellent moyen de promouvoir Mayotte et le sport mahorais à l'extérieur".

 

Ichirac Mahafidhou

 


 

Les podiums par catégorie

  • Benjamines (2,5 kms); 1ère : collège de Tsingoni, 2nd : collège M'tsangamouji, 3ème : collège de Kani-Kéli.
  • Benjamins (2,5 kms); 1er : collège de Koungou, 2nd : collège de Kawéni, 3ème : collège de Bandrélé.
  • Minimes filles (2,5 kms); 1ère : collège de M'tsangamouji, 2nd : collège de Koungou, 3ème : collège de Dzoumogné.
  • Minimes garçons (3 kms); 1er : collège de Koungou, 2nd : collège de M'tsangamouji, 3ème : collège de K2.
  • Cadettes (3 kms); 1ère : collège de Dzoumogné, 2nd : collège de Doujani, 3ème : lycée cité scolaire du Nord.
  • Cadets (4 kms); 1er : collège de Dzoumogné, 2nd : collège de Kawéni, 3ème : collège de Dembéni.
  • Junior/Senior filles (4 kms); 1ère : lycée de Petite Terre, 2nd : lycée cité scolaire du Nord, 3ème : collège de Koungou.
  • Junior/Senior garçons (5 kms); 1er : collège Zéna M'déré de Pamandzi, 2nd : lycée cité scolaire du Nord, 3ème : lycée professionnel de Kawéni

06/11/2009 – Jeux des îles de l’Océan Indien

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}endant de nombreuses années, Mayotte ne pouvait participer en tant qu’entité autonome aux Jeux des îles de l’océan Indien. Trente ans après les premiers jeux, Mayotte y prend part, mais sans avoir le droit de vote au sein du CIJ et surtout sans pouvoir arborer le drapeau bleu-blanc-rouge et bénéficier de la Marseillaise en cas de médaille d’or. Mais la situation ne pourra qu’évoluer sur un plan diplomatique.

En attendant, du côté sportif, Mayotte participe aux commissions et a même accueilli la commission technique des Jeux jeudi et vendredi derniers, à la grande satisfaction de Madi Vita, président du Cros. L’ambiance était studieuse vendredi soir. Chaque mot est discuté et pesé par les 8 personnes présentes. “Nous ne reprenons pas les textes à l’identique de l’édition précédente, car il y a eu des problèmes. Nous avons presque tous eu une expérience des Jeux précédents et nous apportons des modifications pour une meilleure compréhension des textes et pour des Jeux de qualité”, souligne Jean-François Beaulieu, président de la commission technique du CIJ.

Ainsi, durant cette réunion, Mayotte a demandé à changer les couleurs qui lui étaient jusqu’à présent attribuées. La couleur principale, l’orange, devrait laisser sa place au bleu et la couleur de rechange devrait être le blanc.

 

Validation des règlements en février 2010

 

Les règlements modifiés lors de cette réunion seront soumis d’abord aux fédérations internationales de chaque discipline pour vérifier leur conformité. Ensuite, le CIJ devra définitivement valider les textes en février 2010. Pour Tukebana-Michel Bau, représentant des Seychelles, les Jeux organisés pour la deuxième fois dans son pays s’annoncent sous de bons auspices. “On a de l’expérience et malgré la crise, on est prêts à faire mieux que la fois précédente. Nous sommes confiants, d’autant plus que nous ne sommes pas isolés, il existe une solidarité et une approche coopérative entre les îles participantes. Je remercie d’ailleurs Mayotte de nous avoir accueillis”, a-t-il déclaré.

Lors de cette réunion, les membres de la commission technique ont annoncé qu’un appel à candidature pour les Jeux de 2015 serait lancé dans les prochains mois. Si la Charte des Jeux indique que l’organisation doit être tournante et se faire dans toutes les îles membres de la COI (Commission de l’océan Indien), pour Mayotte, ce n’est pas encore gagné.

“Pour réaliser des Jeux, il y a un cahier des charges à respecter. Il y a deux disciplines obligatoires : la natation et l’athlétisme. Il faut des fédérations capables d’organiser des compétitions internationales de haut niveau. Ensuite, il faut une capacité d’hébergement suffisante. S’il y a 1.700 athlètes aux Seychelles, c’est parce que le pays a la capacité de loger tous ces athlètes”, a rappelé Jean-François Beaulieu. Si dans les instances et sur les terrains Mayotte est présente, pour l’organisation des jeux, il va falloir attendre quelques années encore !

 

Faïd Souhaïli

06/11/2009 – Education : Soutien scolaire

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} sa création il y a un peu plus d’un an, l’école de football Wana simba avait pour objectif principal d’encadrer les jeunes de Mamoudzou en leur proposant des activités footballistiques. Aujourd’hui, le succès est là puisque ce sont près de 100 lionceaux qui se rendent deux fois par semaine aux entraînements de l’école de football, sur le terrain sale et poussiéreux en contrebas du lycée de Mamoudzou.

Mais pour Ibrahim Mahamoudou, l’éducation est un tout : il faut allier ce qui se fait à l’école et ce qui se fait sur les terrains de football. C’est pour cela que cette année, l’école de football Wana simba a instauré des cours de soutien scolaire à l’école primaire de Boboka pour ses adhérents. “Les cours sont ouverts à tous nos licenciés, même ceux qui ont des bons résultats. En fait, cela dépend des parents. S’ils n’ont pas d’exercices à faire à la maison, ils peuvent venir ici, ils seront encadrés par des instituteurs payés par l’association. Et s’ils en ont, ils peuvent se faire aider”, résume Ibrahim Mahamoudou. Ce dispositif a débuté le 16 octobre dernier et plaît à certains parents, car ils savent que leurs enfants ne traînent pas dehors à faire n’importe quoi.

 

Des parents peu présents physiquement, mais intéressés par le dispositif

 

“Nous ne connaissons pas encore le niveau des élèves car ils viennent d’écoles éparpillées entre Kawéni et M’gombani. Nous allons bientôt entrer en contact avec leurs enseignants pour savoir exactement dans quelles matières nous devons concentrer nos efforts”, continue le président des lionceaux.

Cette aide aux devoirs est aussi une belle opportunité pour les parents qui souhaitent offrir des cours de soutien à leurs enfants, mais qui n’en ont pas les moyens. “On remarque que souvent les parents n’accompagnent pas leurs enfants sur les terrains pour les voir jouer. Mais cela ne signifie pas qu’ils négligent totalement l’éducation de leurs enfants. Ils souhaitent tous que leurs enfants apprennent bien à l’école. Et les besoins sont énormes”, glisse Ibrahim Mahamoudou.

Les cours de soutien sont réalisés les lundis, mercredis (16h–17h30) et samedis (10h–11h30). Pour l’instant, 80 lionceaux du CP à la 5e suivent ces cours. Il se pourrait que d’autres arrivent : en effet, certains parents de l’agglomération de Mamoudzou ont convaincu leurs enfants de s’inscrire aux Wana simba… pour bénéficier de ces cours de soutien.

 

Faïd Souhaïli

06/11/2009 – Education : Mamoudzou

 

 

{xtypo_dropcap}"V{/xtypo_dropcap}ous ne voyez pas que je suis en réunion ? Je n'ai pas le temps, voyez avec ma secrétaire !" C'est en ces termes chaleureux que le maire de Mamoudzou a accueilli les parents d'élèves de l'école annexe jeudi après-midi, alors qu'ils venaient – tranquillement – déposer un courrier et une pétition pour réclamer des conditions décentes pour leurs enfants et les instituteurs.

"En tant que parent d'élève de l'école élémentaire annexe, je demande que les problèmes relevés par l'équipe enseignante et les parents d'élèves délégués dans l'école soient résolus : absence de manuels scolaires dans les classes, non fonctionnement de la photocopieuse, nettoyage des classes irrégulier et insatisfaisant, poubelles débordant dans la cour pendant les heures de classe, problèmes de gardiennage, dégradations des salles de classe par des utilisateurs extérieurs à l'Éducation nationale, etc.". Ce texte, signé par environ 150 personnes, reflète bien la situation de l'école et de nombreuses autres depuis la rentrée 2009.

Le 30 septembre déjà, les instituteurs et le directeur avaient adressé un courrier à la mairie pour signaler les plus importants problèmes : pas de manuel scolaire, pas d'encre pour la photocopieuse, pas de bacs poubelles, dégradation des locaux par des personnes extérieures au public de l'école. Le courrier étant resté sans réponse, l'équipe en avait informé les parents, qui se sont depuis constitués en association.

"Depuis ce courrier, les CP ont eu leurs manuels de lecture, mais c'est tout. Les autres classes travaillent sans manuels, et comme il n'y a pas de photocopieuse qui fonctionne, ils n'ont rien", déplore une mère d'élève. "On se demande comment nos enfants peuvent suivre les programmes officiels de l'Education nationale sans support." Les parents se relayent pour faire des photocopies à leurs frais, récemment un d'entre eux a fait don d'une cartouche, heureusement que l'école publique est gratuite.

 

Maire indisponible, conseil municipal pas fixé

 

Récemment le maire de Mamoudzou, pourtant lui-même directeur d'école primaire, aurait répondu aux instituteurs que pour obtenir ce qu'ils veulent, le mieux était d'aller manifester… à la mairie.

Qu'à cela ne tienne, jeudi après-midi cinq parents d'élèves sont partis à l'assaut de l'hôtel de ville. Plusieurs buts à cette visite : donner au maire la pétition, le courrier et la liste des fournitures manquantes – livres scolaires, feutres à tableau, peinture et pinceaux, ordinateur pour le directeur, encre à photocopieuse… -, prendre rendez-vous avec lui pour discuter des solutions possibles, obtenir la date du prochain conseil municipal "pour voir comment ça se passe", et consulter le compte administratif 2008 et le prévisionnel 2009.

En réunion avec le président de la Chambre territoriale des comptes et certains de ses collègues, le maire a donc repoussé les parents vers sa secrétaire, qui a accusé réception des courriers. Concernant le rendez-vous souhaité, ce fut une autre histoire :

"- Je ne peux pas vous prendre un rendez-vous avec le maire, il part en mission demain.

– Mais il ne revient pas ?

– Si, le 22 novembre.

– Alors prenez-nous un rendez-vous pour après le 22…

– Non, je ne peux pas, on m'a dit de ne pas prendre de rendez-vous pour le maire…"

Quant au prochain conseil municipal, personne, pas même le maire, n'a pu leur donner la date. Finalement, après un passage à la comptabilité pour consulter les comptes de la commune, qu'ils reviendront observer plus en détail prochainement, les parents ont déniché M. Daroussi, chargé des questions scolaires, qui a semblé prendre l'affaire au sérieux.

"Il a appelé devant nous la société HG qui doit venir demain vendredi installer des cartouches dans la photocopieuse", raconte une maman. "Nous sommes satisfaits sur ce point, en revanche nous avons découvert que le devis pour les livres a été signé… hier. Il n'a pu nous donner aucune explication valable à ce sujet et ne sait pas quand les manuels arriveront."

Les parents ont rendez-vous lundi après-midi avec M. Daroussi pour vérifier que l'encre est arrivée et rediscuter des problèmes de l'école.

 

Hélène Ferkatadji

06/11/2009 – Politique : Coopération

 

 

{xtypo_dropcap}“J’{/xtypo_dropcap}admire les mamans mahoraises : tout quitter pour venir s’installer dans la Creuse et élever leurs enfants dans l’espoir d’une meilleure éducation, c’est vraiment courageux”, a déclaré le vice-président du conseil général de la Creuse, André Mavigner vendredi dernier avant de signer la convention qui lie désormais sa collectivité à celle de Mayotte.

En effet, depuis des années de nombreux Mahorais, qu’ils soient lycéens, étudiants ou tout simplement avec leur famille, s’installent dans ce département rural et où la population à l’une des moyennes d’âge les plus élevées de l’Union européenne. Bien évidemment, l’installation de citoyens jeunes et nombreux n’est pas pour déplaire à ceux qui se lamentent de voir les Creusois quitter leur département pour des contrées plus urbaines. Mais la vie à Guéret, Aubusson ou la Souterraine est bien différente de celle de Labattoir, Sada ou Mamoudzou.

“En venant ici, j’ai compris l’importance de l’école coranique et pourquoi les familles mahoraises tenaient tant à habiter toutes dans les mêmes quartiers, car il existe ici une solidarité extraordinaire”, a reconnu André Mavigner. Néanmoins, il a fait remarquer que rassembler tous les Mahorais dans les mêmes établissements scolaires ne les aidaient pas forcément, car leur pratique du français défaillante ne pouvait s’améliorer s’ils ne côtoyaient pas d’autres élèves. Le vice-président du conseil général de la Creuse s’inquiète également quant à la réussite scolaire des étudiants mahorais.

 

Un travailleur social parlant shimaore pour le département de la Creuse

 

“Auparavant, ils réussissaient presque tous leurs diplômes. Aujourd’hui pour ceux qui sont en postbac, c’est presque l’échec à 100%. On veut les comprendre pour qu’ils réussissent. Il y a à travailler l’orientation et le choix des filières. Le rectorat de l’académie de Limoges s’y emploie avec nous.” La mission du département de la Creuse visait donc à mieux appréhender la société mahoraise et ses institutions pour pouvoir délivrer un soutien adéquat aux Mahorais de la Creuse.

Ainsi, il est prévu prochainement la création d’un poste au pôle social du département pour une personne maîtrisant le shimaore et qui serait chargée de faciliter l’intégration des Mahorais de la Creuse. L’objectif est également de nouer des liens entre les services des deux collectivités pour envisager des actions communes, notamment en matière de formation.

Ahamed Attoumani Douchina s’est félicité de la venue d’une délégation de la Creuse et a promis que les Creusois seraient accueillis comme chez eux à Mayotte. La convention générale signée entre les deux collectivités officialise donc la relation entre la Creuse et Mayotte. “En signant, on signifie qu’on a pris en compte la situation de cette population. Désormais, on n’a pas le droit de les oublier et nous ferons en sorte que nos services respectifs travaillent ensemble pour cela”, a affirmé M. Mavigner avant d’offrir à M. Douchina un couteau. Celui-ci a donné en échange un coffre en bois.

 

Faïd Souhaïli

André Mavigner offre un couteau à Ahamed Attoumani Douchina. “Pour ne pas couper l’amitié, il faut donner une pièce en échange”, a-t-il affirmé à son hôte d’une semaine. M. Douchina a donc dû fouiller dans ses poches pour remplir sa part du contrat.

06/11/2009 – Environnement : Brigade nature

 

 

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne action régulière menée depuis six mois qui semble aujourd'hui porter ses fruits, même s'il y a quasiment pas de lavoirs installés, un faible équipement en machines à laver et l'absence d'un réseau d'assainissement hors de Mamoudzou. Tout cela rend ces efforts un peu vains : toutes les eaux usées se déversent de toute façon dans le lagon. Récit d'une journée en compagnie de ces protecteurs de l'environnement.

Ce dimanche matin, au passage à gué à Miréréni-Combani de la rivière Chajou, les lavandières sont à leur ouvrage et accueillent les agents avec le sourire, même si elles savent qu'elles sont en infraction. L'utilisation de produits lessive agressifs et d'eau de javel sont strictement interdits, d'autant plus en amont des captages d'eau potable, comme c'est le cas sur ce site.

"La lessive se retrouve directement dans les robinets", constate Loïc Thouvigon, de la police de l'eau, qui distribue avec son équipe depuis trois ans des savons naturels, qui sont eux, tolérés, à défaut de lavoirs et d'un réseau d'assainissement disponibles à Mayotte.

Les polyphosphates présents dans les lessives conduisent en effet à l'eutrophisation des rivières qui deviennent saturées d'algues toxiques qui consomment tout l'oxygène disponible. Les inconvénients de cette pollution sont la diminution de qualité de la ressource et celle de la biodiversité. En plus des très nombreux déchets plastiques aux abords des sites de lavage, la barrière biologique formée par ces lessives empêche la faune de se mouvoir dans son milieu naturel et la flore de se développer normalement.

 

"La pollution des eaux est un délit"

 

Sous l'œil vigilant de Nourdine Abdou, de la police de l'eau, qui leur a donné des sacs poubelle, les villageoises ramassent les déchets dans et aux abords de la rivière, en guise de sanction. Comme à chaque fois lors de ces opérations qui ont lieu une à deux fois par mois, plusieurs personnes ont également été convoquées dans les locaux de la Brigade nature à Miréréni pour un rappel à la loi par Sidi, le délégué du procureur.

"Il y a 6 mois, 95% des lavandières utilisaient de la javel et du "Klin". Depuis que nous faisons un peu de répression, elles sont maintenant environ 50%", constate Loïc Thouvigon, qui recueille des données grâce à un système GPS pour évaluer la fréquentation des sites et établir une cartographie précise de l'impact des lavandières sur l'environnement.

Bernard Enrique, gendarme Free à la brigade de Sada, peut également leur faire payer une amende de 30 à 80€, ce qui représente une somme très importante pour les lavandières. "La pollution des eaux est un délit défini et réprimé par l'article 216-6 du Code de l'environnement", précise Sidi.

"Les contrevenants risquent jusqu'à 75.000€ d'amende et 6 mois d'emprisonnement pour déversement de substance nuisible dans les eaux superficielles". Après avoir saisi les sachets de "Klin" et les petites bouteilles d'eau de javel, les agents se rendent ensuite le long de la rivière Ourovéni où une quarantaine de femmes de tous âges lavent leur linge, en amont de la cascade de Mwala, jonchée d'ordures de toutes sortes.

 

Seulement 11 € d'amende contre les laveurs de voitures…

 

La Brigade nature mène ce genre d'actions en amont des captages, sur une quinzaine de sites autour de Combani et une dizaine à Dzoumogné, ainsi qu'une dizaine d'autres autour des villages clandestins de Vahibé et Kwalé. A l'abord de ces quartiers, il n'y a pas de ramassage d'ordures et encore moins d'assainissement. Les eaux usées des habitations se déversent directement dans les rivières, ce qui rend les efforts des agents un peu vains. "Les mairies aussi sont responsables, pour construire les lavoirs et évacuer les déchets", tient à rappeler le gendarme.

En fin de matinée, les agents s'arrêtent non loin de Sada pour verbaliser un jeune homme en train de laver sa voiture avec l'eau de la rivière. En application de l'arrêté préfectoral n°103 de 2007, il écope d'une amende de 11 €, qui peut être multipliée par 5 s'il s'agit d'une personne morale.

"Cette amende est quasiment le même prix que le lavomatic", déplore Bernard Enrique, alors que dans le même temps les amendes pour le dépôt ou l'abandon de déchets peuvent aller jusqu'à 1.500 €. Le lavage de voiture en rivière est pourtant une grave atteinte à l'environnement : "Le jour où il pleut, les résidus d'hydrocarbures, les graisses et le liquide de frein se déversent dans la rivière", explique Jean Mehl, le chef de la Brigade nature.

Le travail des agents chargés de la protection de l'environnement à Mayotte est énorme, compte tenu de la pauvreté et de la quasi-absence d'éducation à l'environnement. Heureusement, les effectifs se renforcent : 19 agents du conseil général, de la Brigade nature, de la Daf et de la réserve naturelle de l'îlot Bouzi viennent d'être formés pour la protection de la faune et de la flore, contre 4 actuellement. Ils devraient être opérationnels d'ici la fin de la l'année et permettront de renforcer le dispositif de prévention et de répression, pour que les générations futures puissent elles aussi profiter des richesses naturelles de l'île.

 

Julien Perrot

06/11/09 – Zoom sur Youssouf Nourddine

Jeune Mahorais originaire de Bandrélé, engagé dans le 13ème Bataillon de chasseurs alpins et basé à Chambéry, il vient de recevoir son ordre de mission pour partir en Afghanistan le 24 novembre prochain, pour 6 mois. Après avoir participé à l'opération Licorne en Côte-d'Ivoire durant 4 mois et autant passés en Centrafrique, il sera cette fois basé dans la région montagneuse de Nijrab, la base d'opérations avancée située à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. Fidèle lecteur et abonné de Mayotte Hebdo, Youssouf profite actuellement de 3 semaines de vacances.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes