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16/11/09 – Anja, premier cyclone tropical de la saison

Seconde perturbation tropicale en deux semaines et quatrième phénomène de la saison, la forte tempête tropicale baptisée Anja est devenue cyclone tropical et présente une trajectoire quasi-stationnaire à l'Est-Nord-Est de Rodrigues. A 10 heures locales dimanche matin, Anja était distante de 1.780 kilomètres de l'île de la Réunion. La perturbation prise en charge par le CMRS ce samedi n'aura pas tardé à s'intensifier. Le système est en effet passé de dépression au stade de cyclone tropical. Baptisé Anja au moment de son évolution en forte tempête tropicale, le système a atteint le stade de cyclone selon le dernier bulletin d'informations émis par les services de Météo France Réunion. A 10 heures locales, le cyclone tropical Anja était centré par les points 13.10 Sud 70.40 Est, à 1.780 kilomètres à l'Est-Nord-Est de Rodrigues, pour une pression en son centre équivalente à 960 hectopascals.

Pour le moment, Anja présente un déplacement quasi-stationnaire à 3 km/h et ne représente aucune menace pour la Réunion dans les prochaines 72 heures. Anja devrait même perdre en intensité d'ici 48 heures et, en théorie, se transformer en forte tempête tropicale. Les prévisions de trajectoire et d'intensité annoncées sont cependant à considérer avec la plus grande prudence selon Météo France. Elles ne concernent que "la position du centre du phénomène, sans considération de son extension."

13/11/09 – Madi Mchindra annonce son retour

Dans un communiqué adressé à Mayotte Hebdo, le maire de Chiconi affirme qu'il "compte bien d'ici peu retrouver ses fonctions de maire de la commune jusqu'au terme de son mandat électif" et met définitivement un terme aux rumeurs laissant croire que sa chute de l'école primaire Chiconi Matsabouri du 19 août dernier était une tentative de suicide.

Il tient donc à "lever les doutes de sa population sur les circonstances de ce qui lui est arrivé ce jour-là et vient la rassurer pour dire qu'il a bel et bien été agressé" et qu'il "compte se battre pour faire éclater la vérité et trouver le ou les coupables".

Issoufi Madi Mchindra était hospitalisé au centre hospitalier de Mamoudzou durant de longues semaines. Il est sorti, mais continue de se soigner et récupère paisiblement dans son domicile. Par ailleurs, le maire "remercie l'ensemble des personnes qui lui ont rendu visite quand il était hospitalisé" tout en présentant "ses excuses à ceux qui n'ont pas pu le voir à l'hôpital pour des mesures de sécurité".

13/11/09 – Megaptera s’installe à la Réunion

L’association Megaptera pour la protection des baleines s’installe à la Réunion. Michel Vély, président de Megaptera qu'il avait créée à Mayotte alors qu'il était ici directeur des services vétérinaires, a officialisé cette implantation à l’occasion de Sud Océane, festival marin, ce jeudi 12 novembre à la capitainerie du port de Saint-Pierre. Le film "Les ailes de l’océan" a été projeté gratuitement en soirée sur écran géant à la base nautique, et a été suivi d’une conférence.

Créée à Mayotte en 1998 et reconnue d’utilité publique, l’association Megaptera œuvre pour la connaissance, l’observation et la conservation des mammifères marins et notamment des baleines à bosse. Avec une expérience de plus de dix années à Mayotte, Madagascar, les Comores et Djibouti, Megaptera souhaite aujourd’hui développer ses actions à la Réunion, en collaboration avec les autres associations réunionnaises intervenant dans ce secteur, et notamment Abyss.

13/11/09 – Estrosi remercie Giraud

Dans le débat qui a eu lieu au Sénat sur le prochain changement de statut de la Poste lundi dernier, le ministre chargé de l’Industrie Christian Estrosi a reçu le soutien du sénateur Adrien Giraud sur la question du prix unique du timbre sur tout le territoire français.

L'équité, c'est le prix unique pour tous les citoyens, quelle que soit leur condition sociale, quel que soit leur territoire. “A cet égard je remercie Adrien Giraud de Mayotte, cette île qui a décidé à 95% de devenir le cinquième département de notre Outremer. Car la France n'est pas seulement entre Atlantique et Méditerranée, entre Manche et Pyrénées; la France, c'est la France des quatre océans, la France de l'Amérique du sud, des Caraïbes, de l'océan Indien et du Pacifique sud”, a-t-il lancé aux sénateurs de l’opposition.

13/11/09 – Chants soufis des femmes de Mayotte

Prix France Musique des Musiques du Monde 2009, concerts au Portugal, en Belgique, en Suisse, au Danemark, en Suède, au Maroc… Deba est un groupe de femmes soufies de 16 à 62 ans venues… de Mayotte. Leurs douze voix s’unissent ou se répondent pour chanter l’amour, divin ou terrestre, et nous entraînent vers une douce et sensuelle hypnose, rapporte le site Clicanoo.

Mêlant chants et danses, le deba est une pratique culturelle et cultuelle jouée lors des mariages, des retours des pèlerins de la Mecque, des célébrations de fêtes villageoises. Tirées des livres sacrés, les chants sont donnés en langue arabe. Pratiqués exclusivement par les femmes et les jeunes filles, les chants et danses deba évoquent les grandes cérémonies soufies fêtant la naissance du Prophète. Alignées, vêtues de la tenue blanche traditionnelle, parées de leurs plus beaux atours, les femmes exécutent leurs chorégraphies en se balançant, pour remémorer en une longue ondulation aux courbes sinueuses, le mouvement des vagues de l’océan.

 

Chants Soufis des femmes de Mayotte à voir à la Réunion

Le 27 novembre à 18h30 – Badamier – Teat Plein Air/ A 16h00 – Teat Changement d’air

Le 28 novembre à 11h00 -Teat Changement d’air / A 19h00 – Teat Changement d’air

Le 29 novembre à 11h00 – Teat Changement d’air/ A 15h00 – Teat Changement d’air

13/11/09 – Lancement de la vaccination contre la grippe A/H1N1

Après plusieurs mois d’attente, de polémiques et de doutes, la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1 a débuté à Mayotte ce jeudi 12 novembre à 14 heures, en même temps qu’en Métropole et dans le reste de l'Outremer.

5 dispensaires accueillent les personnes souhaitant bénéficier du vaccin : ceux de Jacaranda à Mamoudzou, Bandraboua, Kahani, M’ramadoudou et Dzaoudzi. Les vaccinations ont lieu tous les après-midis de 14h à 17h, du lundi au vendredi.

13/11/09 – Sport : Rugby : RCSS Bouéni gagne à sept

A Bandrélé, les rugbymen se retrouvaient pour l'ouverture de la saison de senior à VII. Deux heures de matchs conclues par la victoire du RCSS dans le match de classement qui l'opposait au RCM. Ces derniers gagnent leur match de poule et s'affrontent pour la "finale" du soir. 0-0 après dix minutes, les joueurs de Bouéni sortent victorieux dans la mort subite (7-0).

Le lendemain, dimanche, les féminines ont joué leur première journée. A domicile, l'Eclair du Nord finit devant le RCM et le RCSS Bouéni. Ce dernier a déplacé dix-huit jeunes filles à M'tsangamouji, de quoi faire une deuxième équipe. Prochaine journée le 6 décembre à Kavani. Au programme ce week-end, du rugby à XV avec DSP-RCPT, les deux co-leaders du championnat. Ils restent encore invaincus après deux journées, mais d'ici samedi soir, l'une des deux équipes s'inclinera face à l'autre. Reste à savoir laquelle…

13/11/09 – Sport : Football : Coupe de France, Kawéni se prépare pour Quevilly

Ayant assuré son maintien depuis la semaine dernière, l’ASC Kawéni peaufine les derniers réglages avant de s’envoler ce lundi pour la Normandie où elle affrontera l’US Quevilly au 7e tour de la Coupe de France.

Aucune équipe mahoraise n’a réussi l’exploit de passer un 7e tour de Coupe de France. La tâche de l’ASC Kawéni s’avère donc ardue pour le 21 novembre prochain, face au 10e de la CFA (groupe). Depuis deux semaines, les partenaires d’Aynou se retrouvent sur la pelouse de Kavani pour affiner les dispositifs tactiques.

Mardi soir, c’est le capitaine lui-même qui dirigeait la séance. Au programme : jeu de passes à ras de terre au milieu de terrain, suivi de longues transversales vers les attaquants Confort et Loko. Bref, du classique en somme pour les Bleus qui profitent de la vitesse de leurs attaquants ici à Mayotte. Mais auront-ils l’opportunité de faire valoir leur pointe de vitesse face à des adversaires plus au point tactiquement que leurs adversaires Mahorais ?

Même si la Coupe de France approche, Kawéni a fait jouer son équipe-type contre Racine du Nord afin, comme le dit le capitaine Aynou, “d’avoir des matches d’entraînement”. Il devrait en être autrement ce week-end contre Tchanga, relégué en DHT, pour éviter les blessures juste avant le départ de lundi. Si tout va bien, l’ASCK ne devrait pas être handicapée pour représenter Mayotte dans une semaine au Petit-Quevilly.

 

F.S

13/11/2009 – Sport : Handball – Championnat excellence masculine

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uoi de mieux qu’une victoire pour se rassurer avant une grande compétition ? L’ASC Tsingoni, championne de Mayotte chez les hommes et Haïma Sada chez les dames ont rempli le contrat avant d’aller représenter Mayotte aux Seychelles du 16 au 21 novembre. Pour Haïma, cela a été simple puisque les Labattoiriennes ne se sont pas déplacées vendredi soir.

En revanche, pour les hommes de Vincent Deprez il aura fallu batailler ferme contre les Tsimkouriotes (33-31) pour gagner. Dans ce choc de la 3e journée, ce sont encore les cadres Salimou Ali Minihadji “Soldat”, Vincent Charpenet et Anli Madi qui ont mis leur équipe dans le sens de la marche. Seyfoudine Yahaya et les siens ont encore buté sur les gardiens tsingoniens Assadillah Mouslim et Diallo Daoulabou.

Malheureusement, aux Seychelles l’ASCT n’aura pas ses meilleurs atouts. En effet, Vincent Deprez, Salimou Ali Minihadji, Vincent Charpenet et Anli Madi sont tous enseignants. Ils n’ont pas eu l’autorisation de se rendre aux Seychelles… Haïma a également eu à gérer ce problème des enseignants. Par conséquent, la représentation de notre île risque d’être affaiblie, même si les deux équipes ont pour objectif une finale contre les Réunionnais, largement au-dessus du lot dans la région.

 

Faïd Souhaïli

13/11/2009 – Le Dlem se prépare à la saison des cyclones

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}omme chaque année, cet exercice permet ainsi de vérifier les dispositions matérielles ainsi que les diverses mesures à prendre en cas d’alerte cyclonique. Les différentes étapes de l’exercice correspondent aux niveaux d’alerte cyclonique. Alerte orange. Le cyclone se dirige sur l’île. Le moment de vérifier les installations et d’assurer la mise en sécurité de la population, des familles des soldats aussi. "Nous devons avant tout limiter les dégâts au sein du Dlem avant de partir sur le terrain", explique le lieutenant-colonel Le Guen.

Une dizaine d’hommes sont ainsi affectés à la surveillance des familles placées dans différents endroits. Plusieurs procédures sont mises en place pour éviter les problèmes éventuels causés par la tempête sur le réseau téléphonique et routier. Ouverture du réseau radio pour palier les éventuelles coupures téléphoniques et GSM. Mise sur pied des équipes d’interventions, ainsi que du matériel pour être prêt à partir dès que le temps le permet.

C’est surtout le moment ou jamais pour placer les hommes sur les lieux stratégiques à protéger : centrales électriques, axes routiers, bassins de population. Tous les hommes se mettent en place et laissent passer le cyclone durant l’alerte rouge. L’accalmie annonce le moment de l’intervention. Le lieutenant-colonel Le Guen nous explique alors le rôle du Dlem.

"Notre but est d’être opérationnel dès que la tempête passe, au mieux dans l’heure qui suit. Nous sommes là pour panser les plaies, c'est-à-dire palier au plus urgent et favoriser l’intervention des équipes de secours. Pour les gros travaux sur le long terme et le reste, ce sont les équipes des entreprises locales qui s’en chargent."

Les opérations sont dirigées à partir du PC. 22 officiers et sous-officiers en liaison permanente avec la préfecture et l’état-major des Fazsoi (Forces armées de la zone sud de l’océan Indien) basé à la Réunion sont présents. Grace à une série de services et logiciels, ils voient la situation globale de l’île en temps réel, ils coordonnent les déplacements des équipes, de la gendarmerie, la marine et le GSMA.

Le bilan de l’opération s’est révélé positif, en moins d’une heure les hommes ont pu se déplacer sur les différents terrains d’opération. Et même s’il est évident que les conditions seront beaucoup moins favorables en cas de sinistre météorologique, désormais chaque membre du Dlem sait exactement ce qu’il doit faire le moment venu.

 

HT

13/11/09 – Un atelier pour apprendre les danses mahoraises à Labruguière

Lu dans la Dépêche du Midi

Arrivées de Mayotte il y a quelques petites années, entre 5 et 7 ans, Fatima, Lilouhani et Olive sont trois jeunes mamans dynamiques qui se sont regroupées pour enseigner les danses de leur pays, ceci au sein d'un atelier de la MJC de Labruguière. Enfants et adultes sont donc conviés à rejoindre le groupe déjà existant pour découvrir la culture de Mayotte qui est principalement formée de deux îles (Grande Terre et Petite Terre) situées dans le canal du Mozambique.

Olive qui précise : "Nous faisons partie de l'association albigeoise "Mawagiva" et nous participerons au spectacle de danses mahoraises qui aura lieu le 4 décembre à Castres". Elle souligne par ailleurs : "A Labruguière, nous apprenons actuellement aux enfants deux danses ayant pour thème les jeux de fillettes. Pour les adultes, nous travaillons sur des chants accompagnés d'une gestuelle et dont le thème est "Liberté, égalité, fraternité""…

Et comme l'année dernière, cet atelier participera au traditionnel gala de danses en préparant ses propres costumes. Si l'envie vous vient, à vous aussi, d'apprendre le secret des danses mahoraises, qui sont plus techniques que physiques, en tous les cas moins que les danses africaines, sachez que ces trois jeunes femmes vous accueilleront avec plaisir le vendredi, de 17h à 18h 30, au premier étage de la salle Claude Simon.

13/11/2009 – Fait divers

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}artis le week-end dernier en amoureux pour profiter des charmes de Nosy-Be, Vera et son mari ont vu leur séjour virer au cauchemar. Si les journées de samedi et de dimanche se sont déroulées à merveille, la soirée du dimanche s'est finie de façon dramatique. "Nous sommes passés à table vers 19h et dans notre hôtel, le Nosy Lodge, il n'y avait qu'un autre couple d'Italiens. On a dit au chef de nous faire ce qu'il avait envie de cuisiner et quelques minutes après, j'ai fait remarquer à mon mari que nous étions étrangement seuls sur la terrasse". Et pour cause…

9 malfaiteurs avaient pris le personnel de l'hôtel en otage en l'enfermant dans la cuisine. Tout comme Vera, l'Italienne s'est aperçue que quelqu'un se cachait derrière le caillebotis qui délimite la terrasse. Le mari de celle-ci se lève en direction des chambres, mais tombe sur un des malfaiteurs qui lui sectionne le nez à coup de machette.

L'Italien revient vers la terrasse en sang, le mari de Vera se lève pour passer derrière le caillebotis, mais lui aussi est agressé et prend des violents coups de pierre sur la tête. "Il est revenu sur la terrasse et un des malfaiteurs a tiré avec une arme à feu dans sa direction, mais heureusement il n'a pas été touché", explique encore choquée Vera. Celle-ci a tenté de demander de l'aide en se rendant dans la cuisine, mais elle s'est retrouvée piégée avec le personnel de l'hôtel.

"Il y avait 4 hommes cagoulés et en tenue militaire. Ils nous ont ordonné de nous mettre à quatre pattes par terre et de ne pas les regarder. Je ne savais pas si mon mari était vivant, mais ensuite ils l'ont fait entrer dans la cuisine, et lui ont demandé de se mettre dans la même position que nous, mais, sonné, il ne pouvait. Ils lui ont donc donné un autre coup sur la tête qui aurait pu le tuer, c'était de la barbarie, de la violence gratuite. Pendant ce temps, leurs complices ont visité les deux chambres et ont tout volé", raconte Vera en pleurs.

Celle-ci loue la gentillesse du personnel de l'hôtel qui a réagi rapidement en prévenant la gendarmerie malgache, le consul de France, l'hôpital de Nosy-Be et en leur fournissant des vêtements. Pour le couple, la seule préoccupation était de revenir à Mayotte, malgré l'état de santé fragile du mari.

 

Obligés d'acheter des médicaments pour l'hôpital

 

"Les hôpitaux malgaches n'ont rien, il a fallu que l'on achète des médicaments à la pharmacie, alors que l'on n'avait plus rien. Nous remercions le patron de l'hôtel pour ça. Il aurait fallu attendre 3 jours et une évacuation à Tana pour faire des examens complets. Mais mon mari ne voulait pas rester à Mada. D'ailleurs, quand nous sommes arrivés à Mayotte, nous sommes allés directement à l'hôpital de Dzaoudzi", détaille Vera.

Son mari souffre de multiples fractures du crâne, ses jours ne sont pas en danger mais une évacuation sanitaire à la Réunion sera peut-être nécessaire pour une intervention chirurgicale visant à extraire un morceau d'os qui s'est enfoncé dans le cerveau.

Bien que traumatisée par ce week-end cauchemardesque, Vera n'appelle pas au boycott de Madagascar. "Il faut être prudent, puisque les jeunes désoeuvrés du centre viennent chercher l'argent sur les côtes, depuis que la crise politique a mis des tas de gens au chômage. Mon père habite à Tana, je suis née en Afrique, j'ai vécu des évacuations d'expatriés au Rwanda en 1994, au Tchad, en Centrafrique, donc j'ai vécu beaucoup de choses, mais là je n'avais jamais vu un tel déferlement de violence gratuite. Si on nous avait dit : "donnez-nous tout ce que vous avez", on l'aurait fait pour sauver notre vie ! Aujourd'hui, je suis si contente d'être en vie et tout ce que je souhaite, c'est que mon mari sorte de l'hôpital."

 

F.S.

13/11/2009 – Intervention du député à l’Assemblée

 

 

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}appelant que "l'essentiel des décrets d'application de la Lodeom est encore à édicter", ce qui en retarde la mise ne œuvre, il a souligné que par exemple à Mayotte, "en l'absence de mesure réglementaire préalable, le projet initiative-jeune ne peut toujours pas voir le jour. De même, à défaut de dispositif réglementaire nécessaire, la défiscalisation du logement social ne peut être effective".

Qualifiant le Fonds mahorais de développement de 600.000 € de "misérable", il a demandé au gouvernement qu'il soit d'ores et déjà remplacé par le Fonds de développement économique et social prévu par le Pacte pour la départementalisation.

Il a également constaté que "pour la deuxième année consécutive, malgré la hausse remarquable du budget Outremer, les crédits alloués à Mayotte sont dans leur ensemble en diminution, contrairement au reste des collectivités ultramarines" : une "situation inique, presque discriminatoire, faite à Mayotte, [qui] n'est pas conforme à la légalité républicaine".

Le député a également déposé un amendement relatif aux constructions des établissements du premier degré, maternelle et élémentaire, "pour lesquels 600 salles de classe font aujourd’hui défaut, perturbant profondément la bonne marche du système et les rythmes des enfants". En ce qui concerne le personnel de l'Education nationale, il aussi a proposé que soit abrogé "le système inégalitaire de l’indemnité d’éloignement pour le remplacer par une juste et équitable mesure : l’indexation des salaires en vigueur dans les départements d'Outremer".

Rappelant l'importance du travail de la Crec (Commission de révision de l'état-civil), il a demandé que soit examinée plus particulièrement "la situation des personnes nées avant 1959 qui ne semble plus être traitée par les services compétents". Enfin, demandant à Mme Penchard quand sera votée la loi ordinaire sur la départementalisation de Mayotte, il l'a également interrogée sur les mesures qu'elle compte prendre quant à la revalorisation des prestations sociales existantes à Mayotte, comme s'y était engagé le Président de la République dans le Pacte pour la départementalisation.

13/11/2009 – Entretien avec Françoise Léglise, présidente de l’Anas

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Quels sont les enseignements que vous avez tirés de ce colloque ?

Françoise Léglise : J'étais d'abord très admirative pour l'ATSM, car c'est une très jeune association qui n'a démarré qu'en décembre 2008 et qui organise déjà un colloque. J'ai aussi constaté une réelle motivation de rassembler les travailleurs sociaux et de créer un travail social riche à Mayotte, avec des gens qui ont vraiment envie de réfléchir ensemble, de faire évoluer le travail social et de le développer.

 

MH : L'action sociale est très peu développée ici par rapport à un département. Quelles sont les différences qui vous ont sauté aux yeux ?

FL : Du point de vue des services à la population et de la législation en vigueur, on est au début, dans une période de transition. Il y a encore plein de choses à mettre en place pour la population, à tous points de vue. Il y a peu de travailleurs sociaux encore. On a été assez surprises par exemple du nombre d'assistants sociaux dans les UAS (Unité d'action sociale) : ils sont trois ou quatre par UAS, ce qui veut dire un travailleur social pour 11.000 habitants, alors qu'en Métropole, selon les secteurs, le ratio est de un pour 2.500 à 5.000 habitants.

Il y a aussi encore beaucoup de structures qui n'ont pas de travailleurs sociaux, beaucoup d'associations qui se monteront petit à petit, mais qui n'existent pas encore et beaucoup d'équipements à créer, notamment pour l'enfance et les handicapés mais pas seulement. Dans la protection de l'enfance, il y a encore plein de choses à mettre en place. On est dans une période de transition où beaucoup de choses restent à développer et les travailleurs sociaux ont vraiment un rôle à jouer pour être une force de propositions, car ce sont eux qui sont sur le terrain et qui peuvent suggérer ce qu'il faut pour la population. Ils seront dans l'avenir un acteur incontournable pour élaborer des propositions avec les décideurs.

 

"Il faut davantage d'assistants sociaux, d'éducateurs pour les jeunes enfants, d'animateurs pour les jeunes dans les MJC et les associations, d'éducateurs spécialisés, etc."

 

MH : Le budget du conseil général consacré à l'action sociale n'est que de 2% ici, alors qu'il est de plus de 20% dans un département. Les assistants sociaux dans les UAS non seulement ne sont pas nombreux, mais ont aussi très peu de bons alimentaires ou vestimentaires à distribuer…

FL : Cela va avec la construction du département. Les élus n'auront pas tellement le choix de faire autre chose que développer ce secteur. On est au début et la demande sociale va être croissante, tout comme c'est le cas en Métropole d'ailleurs. Forcément, les élus devront augmenter les budgets, autant en termes d'aides directes à la population que d'effectifs en travailleurs sociaux et de moyens pour les mettre en œuvre. Par exemple pour les UAS, à l'EAF (établissement d'allocations familiales) ou à la Sécurité sociale, il faudrait au moins tripler les effectifs.

 

MH : Il faudrait également que de nouveaux services de proximité se développent, notamment avec la création des CCAS…

FL : Oui. Les CCAS doivent attendre 2014 pour se mettre en œuvre, si j'ai bien compris le colloque, à cause de l'absence de fiscalité locale. Cela a assez déçu l'assemblée. Apparemment, tant que les communes n'auront pas leurs ressources propres, elles ne pourront pas les créer (Patrick Kanner, le président de l'Union nationale des CCAS venu sur l'île en juillet, avait pourtant souhaité leur création dès 2011, avec le soutien financier de l'Etat, voir MH n°437, ndlr).

 

MH : Quels sont les métiers sociaux qu'il faudrait développer en priorité ?

FL : Tous les métiers du social ont leur utilité quels qu'ils soient, surtout dans un travail social en construction. Il faut davantage d'assistants sociaux, d'éducateurs pour les jeunes enfants, d'animateurs pour les jeunes dans les MJC et les associations, d'éducateurs spécialisés, etc. Il y a une complémentarité des différentes professions qui permet une prise en charge sociale globale des personnes et des familles, pour tous les types de population.

 

MH : Est-ce que vous sentez qu'il y a une volonté des élus pour le développement de l'action sociale à Mayotte ?

FL : Volontaires ou pas, ils n'auront pas le choix. Il y a des compétences obligatoires du département comme l'aide sociale à l'enfance et tous les dispositifs qui vont arriver à Mayotte comme le RSA ou le Fonds de solidarité logement : il faudra bien recruter des travailleurs sociaux pour les mettre en œuvre. J'ai senti chez les élus qui sont venus au colloque une vraie mobilisation sur ces sujets.

 

"Beaucoup de Mahorais ne bénéficient pas des prestations et ignorent leurs droits"

 

MH : Il y aussi un problème d'accès au droit ici : beaucoup de Mahorais n'ont pas conscience qu'ils ont droit à des prestations et à un accompagnement social. Comment y remédier ?

FL : Oui, c'est vrai que beaucoup de Mahorais ne bénéficient pas des prestations et ignorent leurs droits. Tous les travailleurs sociaux ont une compétence pour aller au-devant de la population et pour expliquer les droits auxquels elle a droit et pourrait avoir accès. Les travailleurs sociaux ont justement mené récemment une action collective à Chiconi qui a réuni l'ensemble de la population mahoraise pour expliquer comment ils pouvaient les aider et les droits auxquels ils peuvent prétendre, en termes de prestations familiales ou de sécurité sociale.

 

MH : C'est peut-être aussi le fait de devoir faire des queues interminables pour des montants dérisoires, par rapport à un département, qui décourage les gens ?

FL : Oui, on parle de manque de travailleurs sociaux mais il y a aussi peut-être peu de moyens sur les autres catégories d'employés : le personnel administratif n'est peut-être pas encore assez développé et il faudrait ouvrir d'autres guichets. On a été étonnées par exemple de la faiblesse du personnel de l'EAF, avec seulement une assistante sociale et une conseillère économique, sociale et familiale, ce qui est extrêmement peu.

 

Propos recueillis par Julien Perrot

13/11/09 – Les collégiens de Kawéni commémorent

C'était la semaine commémorative, la chute du Mur lundi, la Résistance mardi (Guy Môquet) et l'Armistice mercredi. Réunissant les deux guerres mondiales, le collège de Kawéni a choisi d'organiser mardi 10 novembre une après-midi commémorative axée sur l'engagement des Comoriens et des Africains en général.

Au départ, le projet de l'établissement était de faire participer les élèves à la prise d'armes du 11 novembre, prise d'armes malheureusement réservée "de droit", aux élèves de la Petite Terre. Le collège a donc organisé mardi sa propre cérémonie, en présence du commandant Boina, président de l'Association des anciens combattants de Mayotte ayant lui-même fait la guerre d'Algérie, et du lieutenant-colonel Rascle, commandant en second du détachement de la Légion étrangère de Mayotte (Dlem).

80 élèves de tous niveaux participaient à ce projet, réalisé en dehors des heures de cours. Les délégués et suppléants des classes de 3e étaient également invités. "Il ne s'agit pas de faire de la propagande", précise le principal Marc Feyeux, "mais simplement de montrer certaines valeurs militaires et en quoi elles nous concernent tous. La Légion étrangère comporte des valeurs d'universalité, des étrangers qui partagent un idéal qui est celui de la France. De plus, un certain nombre de nos élèves disent vouloir devenir militaires, sans savoir vraiment ce que c'est."

Divisée en deux parties pour les deux guerres, la cérémonie a permis à un professeur d'origine sénégalaise d'évoquer les tirailleurs sénégalais, présentation suivie par la lecture d'une lettre émouvante d'un de ces tirailleurs, avant d'arriver à l'inscription sur le monument aux morts réalisé en arts plastiques des noms des soldats comoriens morts pour le France durant la première Guerre mondiale. La deuxième partie consistait, après le discours des deux invités, en la désormais traditionnelle lecture de la lettre de Guy Môquet, suivie par le Chant des partisans.

HF

UNE Mayotte Hebdo N°451 – Vendredi 13 novembre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°451 - Vendredi 13 novembre 2009 Entretien exclusif avec le Préfet

> Tarifs de la barge : Les élus font marche arrière
> Education : Les lycées de Mamoudzou en grève
> Etat Civil : Le comité de pilotage de la CREC tourne court
> Foncier : Des assises pour une gestion maitrisée de l'espace
> Mayotte ECO : Longoni doit-il être un port mixte ?

12/11/09 – La grève continue à Bandraboua

Les agents de la mairie de Bandraboua en grève depuis lundi ont continué leur mouvement mardi. Sur les 98 agents de la commune, 67 ont cessé le travail. Les grévistes réclament le retour de Mme Thoibati Madi Ali à son poste de secrétaire générale à la mairie de M'tzamboro, alors que les agents originaires de M'tzamboro ont fait leur retour à la mairie de Bandraboua suite à une décision de justice du tribunal administratif. Une réunion a eu lieu entre les deux maires mardi soir pour essayer d'aplanir les différents qui se multiplient entre les habitants des deux communes, notamment le litige foncier à Mitséni.

12/11/09 – Le Ballet de Mayotte en tournée aux Comores


Le Ballet de Mayotte en tournée aux Comores

La troupe dirigée par Mohamed Jeff Ridjali partira bientôt aux Comores présenter ses dernières créations Shaaba et Shakasha. Avec ses deux œuvres, le Ballet de Mayotte nous emmène au cœur d’une actualité dramatique et aux racines des danses traditionnelles mahoraises.

C’est dans une ambiance intimiste – flambeaux à l’entrée, lumière tamisée, affluence limitée – que le Ballet de Mayotte a terminé sa série de spectacles il y a dix jours dans son laboratoire du collège de Tsingoni. La relative petite taille de la salle où la troupe de Mohamed Jeff Ridjali a élu domicile est plutôt propice au rapprochement entre les danseurs et leur public et cela n’est pas pour déplaire à Isabelle Camatte, chorégraphe et metteur en scène du Ballet. C’est sous le regard d’une vingtaine de personnes, dont le nouveau directeur des affaires culturelles de la préfecture Jean-Michel Préguer, que les trois danseurs du Ballet ont effectué leur prestation.

Shaaba désigne en shimaore les pierres (plombs) qui bordent les filets de pêche. Une atmosphère de plomb, c’est ce que l’on ressent tout de suite dans ce spectacle qui narre la traversée périlleuse en kwassa-kwassa depuis Anjouan jusqu’à Mayotte. Les figures acrobatiques ainsi que la musique électronique qui les accompagnent donnent le tournis, les danseurs retranscrivent bien la peur de se voir happés par la mer, mais également l’espoir d’une vie meilleure une fois arrivés.

Pour Shakasha, les rythmes et la gestuelle (pas marqués avec force sur le sol) donnent une tonalité plus joyeuse. Mais il ne faut pas oublier que le shakasha est une danse effectué par les esclaves venus d’Afrique continentale. Ces deux œuvres seront jouées à l’Alliance franco-comorienne de Moroni le 28 novembre prochain. Cette représentation s’inscrit dans un projet global qui s’intitule Traces.

“Cela consiste à partir à la recherche des traces des origines de l’identité mahoraise à travers les danses. Nous partirons à Madagascar sur les traces d’Andriantsouli et au Mozambique pour retrouver les origines makwa des Mahorais”, indique Isabelle Camatte, chorégraphe du Ballet de Mayotte. Le Ballet de Mayotte dans son étape comorienne animera des ateliers de professionnalisation à destination des danseurs comoriens. A long terme, le but est de leur permettre de fonder une compagnie de danse contemporaine nationale. “Lors de notre représentation le 28 novembre, ils seront spectateurs. Mais le projet ne s’arrêtera pas là et en 2010 ce sont eux qui seront en représentation au Palais du Peuple”, précise Isabelle Camatte.

 

Faïd Souhaïli

12/11/2009 – Récompenser les sportifs mahorais

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}u vu de nos rencontres sur le terrain avec les acteurs du monde sportif, nous avons décidé de sélectionner 5 nominés dans 5 catégories : le sportif de l’année, l’équipe de l’année, le dirigeant de l’année, l’entraîneur de l’année et le Mahopolitain de l’année. Evidemment, comme toute sélection, elle sera sujette à débat. Certains s’étonneront de la présence ou de l’absence de tel ou tel club, de tel ou tel joueur(se). Mais sachez que le choix n’a pas toujours été simple et a provoqué de longues discussions au sein de la rédaction. Il fallait cependant finaliser une liste et nous assumons totalement celle que nous avons fixée.

De nombreuses disciplines sont représentées, des hommes et des femmes qui donnent le meilleur d’eux-mêmes sur le terrain toutes les semaines sont en lice. Nous n’oublions pas non plus ceux qui sont sur le bord des terrains, les entraîneurs et les dirigeants qui tous les jours donnent de leur temps bénévolement pour faire avancer leur club, leur discipline et le sport mahorais dans son ensemble. Sans leur investissement, peu de Mahorais pourraient s’épanouir dans le sport. Et sans eux, bien des sportifs mahorais ne seraient pas éduqués à travers le sport.

Le sport en effet transmet des valeurs comme le fair-play, le respect de ses partenaires, des adversaires, des arbitres, des règles, le partage, le don de soi, la volonté d’aller au bout de soi-même. Cet apprentissage se fait certes à l’école, dans la famille, mais aussi sur les terrains de sport. A Mayotte, on semble l’oublier, mais le sport peut aussi être un débouché professionnel. Il est possible de vivre du sport, soit en étant éducateur diplômé, mais aussi en tant que sportif de haut niveau.

A l’heure actuelle, peu de Mahorais côtoient ce haut niveau et pour ceux qui ont la chance de le faire, ils doivent le plus souvent “s’exiler” en dehors de l’île. C’est pourquoi, nous avons ressenti la nécessité d’associer ces sportifs mahorais à notre trophée Mayotte Hebdo Sport, en leur réservant une catégorie, celle des Mahopolitains. Ces sportifs sont des ambassadeurs de Mayotte à l’extérieur de l’île et n’oublient pas de rappeler d’où ils viennent quand ils accomplissent leurs exploits.

Le trophée Mayotte Hebdo Sport est aussi l’occasion pour tous les amateurs de sport et les lecteurs de Mayotte Hebdo Sport de pouvoir s’exprimer en votant pour celui ou celle que vous estimez être le meilleur dans sa catégorie selon les critères suivant : performances individuelles et collectives pendant l’année considérée, talent et fair-play, carrière et personnalité (rayonnement). Pour cela, il faut vous connecter sur www.mayottesport.fr et cliquer sur vos candidats préférés.

Un bulletin papier sera disponible dans les prochains numéros de Mayotte Hebdo Sport et vous pourrez les mettre dans des urnes qui seront disposées à travers l'île. Le vote est ouvert jusqu’au 2 janvier 2010 au matin. Le vote du public comptera pour 50% et celui du jury de personnalités comptera pour 50% également.

Vous découvrirez le Sportif de l’année Mayotte Hebdo Sport dans le numéro du 8 janvier 2010, ainsi que les réactions des lauréats des autres catégories et des nominés.

Maintenant, c’est à vous de jouer, en espérant que vous serez nombreux…

 

Faïd Souhaïli

 

 

10/11/09 – Les employés de la mairie de Bandraboua en grève

Suite au jugement du tribunal administratif en référé-liberté qui s'est tenu mardi dernier, les 5 agents de la commune de Bandraboua originaire de M'tzamboro sont retournés au travail ce lundi matin. Le tribunal avait enjoint le maire de la commune de Bandraboua Ahamada Fahardine a tout faire pour que les 5 agents puissent reprendre leur travail en toute sécurité. Ces derniers ont donc fait leur retour mais seuls les agents travaillant dans les écoles ont pu travailler normalement. En effet, les employés originaires de la commune ont décidé de faire grève et de fermer la mairie. Ils réclament le retour de l'ancienne secrétaire générale de la mairie de M'tzamboro à son poste. "Nous ne chassons personne, mais nous ne travaillerons pas avec ces agents tant que l'ancienne secrétaire générale de M'tzamboro, qui est originaire de notre commune, ne reprendra pas son poste" a fait savoir un des grévistes. Le mouvement de grève se poursuit aujourd'hui.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes