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Maxime Rochefeuille remporte trois médailles d’or en ICO

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Représentant la France, Maxime Rochefeuille a réussi à gagner trois médailles d’or, ce week-end, à Francfort. Ces trois titres, le kickboxeur du Maore boxing club les a acquis dans le championnat ICO, une fédération réservée aux amateurs du monde entier. Il a dominé le full contact (31-35) ans en catégorie 85-89 kg et le ring continuous (18-35 ans) catégorie 80-90 kgPour la troisième médaille en or, il a battu le Chypriote Rafail Aristidou en martial box light tatami (18-35 ans) catégorie 80-85 kg. En comptant en plus la médaille d’argent en K1, il présente le meilleur bilan parmi les combattants français. Il vient aussi confirmer le travail d’Hirachidine Combo. Le directeur technique océan Indien de la fédération française de sports de combat et arts martiaux y est pour beaucoup dans la sélection des trois Mahorais en équipe de France.
Ainsi, dans le même club à Majicavo-Lamir que Maxime Rochefeuille, Louna Synave remporte la médaille de bronze en kick light (13-15 ans) catégorie 50-55 kg, après s’être inclinée en demi-finale contre l’Écossaise Alycia Mackay. Cette dernière a été un véritable bourreau pour les Mahoraises parce qu’elle a battu ensuite Shayana Laurent (du Mringue fight Mayotte à Cavani) à la fois en finale de kick light et en finale de K1 continuous.

Octobre rose : « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer »

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Dhinouraini Mbae alias « Ngouv » a été touché par le cancer du sein. Aujourd’hui, guéri, il alerte les hommes sur cette maladie.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, moins d’1% des hommes dans le monde serait touché par le cancer du sein. Dhinouraini Mbae dit « Ngouv », un musicien mahorais, en est guéri depuis 2002. Portrait.

« Je veux témoigner, je veux dire aux hommes que ça existe ! », interpelle Dhinouraini Mbae dit « Ngouv ». Lunettes de soleil sur le front, short en jean, sous un tee-shirt délavé, ce Mahorais cache une cicatrice. Elle recouvre la partie gauche de sa cage thoracique. Car, il y a 22 ans, le musicien a subi l’ablation de sa poitrine. Dans un hôpital de Marseille, le cinquantenaire a été opéré du cancer du sein, un fait rare. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 1% des hommes serait touché par ce cancer. Autour d’une cannette d’Orangina, il a accepté de revenir sur son parcours.

« Ngouv » est né à Chembenyoumba, dans la commune de M’tsangmouji, en 1974. Passionné de musique, il a arrêté sa scolarité en primaire. Son sobriquet qui signifie « force » en shimaore lui vient d’une anecdote. « Dans ma jeunesse, j’étais un peu costaud. Un jour, j’avais réussi à porter sept enfants sur mon corps. J’ai fait quelques pas. Je suis tombé et j’ai eu droit à ce surnom », explique-t-il amusé.

« Je n’avais plus espoir de rester vivant »

Alors qu’il est parti vivre à Marseille en 1999, il ressent un jour une douleur. « J’avais un sein plus gros que l’autre, mais sur le gauche. J’avais mal, c’était très aigu. » Il décide de consulter son médecin traitant. Le Mahorais n’apprécie pas la taille de sa poitrine et souhaite l’extirper. Son médecin généraliste l’oriente auprès l’hôpital privé Vert Coteau à Marseille. « Là-bas, ils m’ont opéré, ils ont enlevé une petite boule. Ils m’ont recousu et je suis parti. » Cet échantillon appartenant à son corps sera analysé par les services de l’hôpital. Le patient est rappelé sur son téléphone 48 heures après l’opération. Le patient retourne immédiatement à l’hôpital où il apprend la nouvelle. Il est atteint d’un cancer du sein. « À ce moment-là, je n’avais plus espoir de rester vivant », déclare-t-il. « Quand j’ai entendu le médecin, je cherchais un endroit où pleurer. Je n’ai pas eu ce temps, une femme africaine qui avait tout entendu est venu me parler, je n’entendais pas ce qu’elle me disait. Mais on a fini par rire et j’ai tout oublier, donc je n’ai pas eu le temps de pleurer » ; confie-t-il.

Cinq jours après cette annonce, les médecins l’opèrent une seconde fois : « Aujourd’hui, ça va, je suis complètement guéri » dit-il satisfait. Sa dernière victoire : s’être affranchi du regard des autres. « Au début, je n’osais pas aller à la plage, je ne voulais pas enlever le haut, je me suis demandé : jusque quand j’allais me cacher comme ça ? Alors je m’en suis libéré. Ça fait partie de ma vie », réalise-t-il. Revenu à Mayotte, il y a deux ans, « Ngouv » savoure. Le père de famille est devenu musicien, oubliant la maladie au son de la guitare. « J’aurais pu ne plus être là, c’est un coup de chance, mon médecin n’en savait rien, l’hôpital non plus », fait remarquer celui qui n’a en tête que ses futurs concerts désormais.

Retrouvez gratuitement notre dossier sur Octobre rose dans le Mayotte Hebdo n°1106 : « Octobre Rose : sensibilisation et espoir ».

Finances : Matignon confirme un effort de 60 milliards d’euros

Après le conseil des ministres du jeudi 10 octobre, Matignon a confirmé que le gouvernement se tournait vers la rigueur budgétaire en 2025. « Dans un contexte où le déficit public s’établirait à environ 7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025 en l’absence de mesure, ce projet de loi de finances propose au Parlement un chemin de responsabilité vers le retour à l’équilibre de nos comptes publics. Des efforts d’ampleur, à hauteur de 60 milliards d’euros, sont prévus pour ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025. » 41 milliards proviendrait d’un effort « en dépense partagé entre l’État, ses opérateurs, les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale », détaille le service de communication du Premier ministre Michel Barnier. Comme il l’avait annoncé de politique générale, de nouvelles recettes (« 19 milliards d’euros ») découleraient de nouveaux impôts pour les grandes entreprises et les contribuables aux plus hauts revenus.

Jacques Witkowski devient préfet de la région Grand-Est

Durant le conseil des ministres de ce jeudi, plusieurs nominations sont intervenues, notamment dans le corps préfectoral. Jacques Witkowski, préfet de Mayotte en 2013 et 2014, prend ainsi la tête de la préfecture de la région Grand-Est. Il avait quitté l’île aux parfums en septembre 2014 pour devenir directeur de cabinet la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, alors ministre de l’Outremer du gouvernement de Manuel Valls. Il est ensuite revenu en préfecture dans la Manche, l’Hérault et la Seine-Saint-Denis, département où se sont déroulés en partie les Jeux olympiques et paralympiques 2024.

Autre mouvement, à La Réunion, le préfet Jérôme Filippini quitte l’océan Indien pour son île natale, la Corse.

Le mois sans tabac démarre en chanson sur Petite-Terre

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La communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) a vu les choses en musique pour le début du mois sans tabac. Du 30 septembre au 4 octobre, des jeunes de l’association Ouvoimoja Hip Hop encadrés par les médiateurs de la CCPT ont collaboré avec l’artiste local Jah D One pour créer un morceau pour sensibiliser au tabagisme. Une cinquième année de prévention pour la CCPT, qui compte organiser des ateliers hebdomadaires de sensibilisation pour les jeunes de l’école du civisme « Tama ya Messo » et leurs familles et un accompagnement vers le sevrage tabagique pour les jeunes TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée, dispositif expérimental visant à la réintégration de jeunes entre 16 et 25 ans).

« Aujourd’hui, je sais comment réagir si ma fille fait une crise »

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Le nombre de familles accompagnées a été multiplié par quatre, explique Razafini Oili, directrice adjointe des établissements de l’Apajh à Mayotte.

Quarante-trois familles se sont retrouvées à M’tsangabeach, à Sada, ce vendredi 11 octobre, pour célébrer la fin des ateliers de guidance parentale. Un dispositif pour aider les parents dans l’accompagnement de leurs enfants en situation de handicap.

Kamaria Boina est venue à M’tsangabeach, ce vendredi, avec sa fille Rifka, autiste. Comme 43 autres familles, elle est venue fêter la fin des ateliers de guidance parentale. Un dispositif mis en place par l’association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) qu’elle a suivi pendant un an pour apprendre à accompagner son enfant en situation de handicap. L’accompagnement porte sur toute forme de handicap : moteur, troubles du neurodéveloppement, psychique etc. Parce que les parents peuvent se sentir démunis face au handicap de leur enfant, l’association a créé en 2017 ces ateliers pour les aider. A l’issue de l’année écoulée, une cérémonie leur était dédiée ce vendredi à Sada. « Le but des séances est de valoriser les compétences des parents pour qu’ils soient ensuite en autonomie avec leurs enfants », souligne Razafini Oili, directrice adjointe des établissements de l’Apajh à Mayotte.

Les parents participent à des groupes de discussion de pair-aidance, ils échangent avec d’autres adultes confrontés aux mêmes questionnements. « Par exemple, ils peuvent discuter du fait de faire des courses dans un supermarché avec un enfant hyperactif. » Ils rejoignent aussi des ateliers mixtes avec des professionnels. Quarante-quatre ont été mobilisés cette année. Un dispositif qui se déroule dans l’ensemble de Mayotte, l’Apajh étant partenaire de plusieurs associations et centres communaux d’action sociale (CCAS).

« Nous sommes devenus amis »

Kamaria Boina est très reconnaissante de cette année d’accompagnement. « Avant, je ne savais rien sur la maladie de ma fille. Aujourd’hui, je sais comment réagir si elle fait une crise, c’est plus facile », décrit-t-elle. Elle n’a plus d’appréhension vis-à-vis de l’autisme. Lors des temps de pair-aidance, elle pouvait « exprimer tous ces questionnements ». Avec les autres parents, « nous sommes devenus amis, nous sommes même une famille », s’enthousiasme-t-elle. « Si je ne suis pas sûre de quelque chose, je les appelle. » Même sentiment pour Ahamadi Assani, Kaïm, son fils de 9 ans est lui aussi autiste. Quand il a été diagnostiqué, son père ne connaissait rien sur ce trouble du neurodéveloppement et ne savait pas agir. « Grâce aux échanges avec d’autres parents, j’ai compris que je n’étais pas tout seul dans cette situation, ça m’a fait du bien », confie-t-il.

La guidance parentale commence aujourd’hui à être bien identifiée des parents d’enfants en situation de handicap à Mayotte. En 2017, la première année, neuf familles ont été accompagnées contre 43 cette année. « Traditionnellement, à Mayotte, on cache l’enfant handicapé, c’est tabou », raconte Razafini Oili. Voir le nombre de familles accompagnées chaque année est donc une victoire pour la structure.

Une subvention de 1,9 millions d’euros pour le projet « Luzerne »

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Ce jeudi 10 octobre, les élus du conseil départemental de Mayotte se sont réunis en commission permanente. Outre la subvention accordée à Zena de 500.000 euros, une autre de 1.935.809 euros a été attribuée à l’entreprise Alfanord pour son projet de production de fourrage reliant Madagascar et Mayotte. Porté par le Département, avec l’aide de fonds européens, celui-ci doit permettre la production de luzerne sur la Grande Ile en vue d’assurer l’alimentation de bétail à Mayotte. Il vise à renforcer l’autonomie alimentaire de l’île et à sécuriser ses approvisionnements.

Concernant les subventions aux associations, un total de 40.000 euros a été octroyé à une partie d’entre elles œuvrant pour le dialogue interculturel, la lutte contre les discriminations et l’accompagnement des jeunes. Pour la réhabilitation de sites naturels, le site de Mahabou à Mamoudzou a reçu une aide de 45.588 euros, dont 8.672 euros apportés par le conseil départemental. Le Jardin botanique de Coconi bénéficiera d’une subvention de 31.382 euros, avec une contribution de 6.000 euros du Département Du côté des financements culturels, 325.000 euros ont été attribués à des structures œuvrant pour la culture et la lecture publique.

Pour soutenir le mouvement associatif, une subvention de 750.000 euros a été allouée pour financer les postes du Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire. Enfin, la commission Finances et Affaires européennes a validé plusieurs subventions, dont une aide complémentaire de 107.000 euros pour finaliser le financement du plateau sportif couvert d’Hamjago, permettant d’achever ce projet d’infrastructure.

Les Apprentis d’Auteuil désormais au chevet des familles

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Une partie de l’équipe du SIE était présente à l’inauguration du dispositif. De gauche à droite, Abal Kassim Mohamed, interprète, Michelle Keyzer, cheffe de service, naomi Makiffou, traveilleuse sociale, et Soifia Abdou, assistante administrative.

Le service d’investigation éducative (SIE), qui a débuté ses activités au début de l’année, arrive au bout de ses premières enquêtes. L’occasion d’inaugurer le nouveau dispositif, vendredi 11 octobre, dans les locaux des Apprentis d’Auteuil à Mamoudzou, et d’expliquer un peu plus précisément ses actions, au cœur des familles mahoraises.

« On n’intervient pas que dans les cases en tôle », rappelle tout sourire Michelle Keyser, cheffe du service d’investigation éducative (SIE) Hifadhui Malezei, lors de l’inauguration du nouveau dispositif dans les locaux de l’association des Apprentis d’Auteuil, rue de la Pompe à Mamoudzou. Créé par arrêté de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) en 2023, à la suite d’un appel à projet, le SIE est rattaché au pôle prévention et protection de l’association. Il intervient sur demande du tribunal pour enfant, à la suite d’un signalement transmis au procureur général. Pendant six mois, il vient à la rencontre de la famille, pour évaluer si un enfant (entre 0 et 17 ans), voire toute une fratrie, est en danger ou en situation de maltraitance. Ce temps d’enquête, c’est la mesure judiciaire d’investigation éducative (MJIE). Les premières ont été formulées en février de cette année, et ont été clôturées ce mois-ci. À la fin de chaque mesure, un rapport est rédigé et transmis au juge. « Nous sommes en quelque sorte les yeux et les oreilles du magistrat sur le terrain », vulgarise Michelle Keyzer. Et ce, pour répondre à des problématiques alarmantes : violences physiques et/ou sexuelles, négligence, addiction, grossesses précoces… Autant de problématiques diverses que l’équipe, pluridisciplinaire, peut appréhender dans leurs aspects culturels, cliniques, psychiques, religieux : elle est composée de trois éducateurs spécialisés, un interprète, une assistante administrative et une psychologue, qui connaissent le territoire et ses nuances.

Des familles loin des stéréotypes

Mais être mandaté par la justice n’aide pas à établir le dialogue avec ces familles. Surtout qu’elles ne peuvent pas faire appel du rapport rédigé à l’issu de la MJIE, qui servira au juge à prendre une décision. Une double difficulté donc. Alors l’équipe tente de rassurer et d’établir un lien de confiance, « en nous voyant arriver, beaucoup se disent qu’on va leur enlever leur enfant. Mais nous ne sommes pas là pour ça », raconte la cheffe de service. L’équipe prépare le terrain, échange longuement avec les concernés. Et depuis la création du service, toutes les familles ont pour l’instant collaboré. Surtout, le SIE fait part du rapport aux familles, en amont de l’audience, pour qu’elles puissent préparer leur « défense » devant le juge. Et celles des 24 mesures en cours dans le service sont bien loin des stéréotypes. Elles sont issues de tout horizon social, avec des parents de toute profession. « La protection de l’enfance peut concerner tout le monde, à différents moments de vie », martèle la cadre. Certaines ne sont même pas toujours sur le territoire. Le SIE reçoit aussi des demandes de tribunaux à La Réunion ou en métropole, pour des enfants qui sont partis temporairement de l’île mais dont la situation mérite une analyse, notamment en cas de retour. Un travail délicat, surtout sur un territoire comme Mayotte, où les informations et les rumeurs peuvent circuler très vite. Mais aussi un travail de longue haleine, le but de l’équipe étant de comprendre d’où viennent les défaillances, à l’échelle des parents, mais aussi des grands-parents. « On identifie aussi les forces au sein de la dynamique familiale, pour pouvoir apporter des pistes d’amélioration », précise Naomi Makiffou, éducatrice au sein du SIE. Elle a conscience qu’il s’agit « d’une photographie, à un instant « t » d’une famille. Les choses peuvent être amenées à évoluer ».  Un travail au cœur des problématiques sociales, territoriales, traditionnelles… que Michelle Keyzer et son équipe imaginent pouvoir un jour exploiter. « On pourrait faire parler les données, parce qu’on en voit des choses ! »

Des professionnels face au risque de traumatisme

Accompagner des situations gravissimes peut impacter le professionnel jusqu’au traumatisme. D’abord cantonné aux professionnels de santé, le concept de « traumatisme vicariant », soit le traumatisme par procuration, s’est élargi aux professions qui accompagnent les victimes, comme les éducateurs spécialisés. Un risque dont est consciente la cheffe du service SIE, Michelle Keyzer et son équipe. Elle souligne l’importance des temps d’échange en groupe et surtout, des binômes de travail. « Parfois, des situations font écho à nos propres expériences, à ce moment-là, il faut savoir en parler », complète Naomi Makiffou, éducatrice spécialisée.

M’tsangamouji, Kani-Kéli et Mamoudzou labellisées « Ville active et sportive »

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La commune de M’tsangamouji a annoncé ce jeudi 10 octobre, sa labellisation en tant que « Ville active et sportive ». Une distinction reçue à Rouen en présence de Gil Avérous, le nouveau ministre des Sports, et du maire Ibrahima Saïd Maanrifa. La Ville a reçu la distinction de deux lauriers, « reconnaissant ainsi l’engagement fort de M’tsangamouji dans la promotion du sport et du bien-être », fait-elle valoir.

Une distinction qui vient récompenser les efforts de la commune pour développer les infrastructures sportives, encourager les initiatives locales et favoriser une pratique sportive accessible à tous. « Récemment mise en lumière par la nuit du handball, compétition mixte organisée dans une infrastructure sportive dernier cri aux normes interrégionales récemment inaugurée, la commune alterne entre le sport de nature (randonnée pédestres, sorties VTT), les animations sportives pour les jeunes sur les city-stades, et le sport-santé pour les séniors trois fois par semaine », note Matthieu Lhoste, le directeur Jeunesse, Sport et Culture de la Ville.

Outre la commune du nord-ouest de Mayotte, Mamoudzou et Kani-Kéli figurent aussi parmi les 25 communes d’Outremer qui sont labellisées sur 313. La première s’est distinguée par des initiatives innovantes et rassembleuses, telles que la course de pneus ou la course de pirogues, une tradition locale qui mobilise chaque année des centaines de jeunes autour de compétitions uniques alliant sport et culture. En parallèle, l’école de l’excellence sportive inaugurée en 2022 accompagne les jeunes talents de la commune vers le haut niveau, leur permettant de se préparer aux compétitions régionales et nationales. A Kani-Kéli, les efforts pour encourager la pratique sportive se traduisent par l’organisation régulière d’évènements sportifs communautaires et le soutien aux associations locales. La commune a su valoriser le sport comme vecteur de cohésion sociale, en organisant des activités pour toutes les générations, et en investissant dans des infrastructures de proximité pour offrir un accès au sport à tous.

Coupe régionale de France : des Diables noirs de Combani trop forts pour M’roalé

Les Diables noirs de Combani soulèvent la Coupe régionale de France, ce samedi, à M’tsahara. Ils l’ont emporté face au Feu du Centre de M’roalé (4-1).
Les Diables noirs de Combani soulèvent la Coupe régionale de France, ce samedi, à M’tsahara. Ils l’ont emporté face au Feu du Centre de M’roalé (4-1).

Si le Petit Poucet M’roalé a réussi à rivaliser en nombre de supporters présents à M’tsahara, ce samedi après-midi, la réalité du terrain a été plus compliquée. Hormis en début de deuxième période, les Diables noirs de Combani ont été peu inquiétés dans cette finale de Coupe régionale de France (4-1). Ils iront représenter Mayotte au septième tour de la Coupe de France de football.

Les déclarations d’après-match

Christian Madi Eldine, coach du Feu du Centre :

« Je suis fier qu’on en soit arrivé là aujourd’hui. Le parcours n’a pas été facile, on a sorti des équipes de R3, R2 et R1. Je suis fier aussi parce que mes jeunes ont joué jusqu’à la fin. L’expérience a joué pour Combani. Ils marquent dans les premières quinze minutes et ont aggravé le score sur corner. Aujourd’hui, on a vu la différence. Mais je dirais qu’on ne perd jamais, soit on gagne, soit on apprend. Aujourd’hui, on a appris. Mon seul regret, c’est l’absence d’« Abou », notre attaquant, j’aurais aimé qu’il participe à la fête. J’espère qu’on le récupèrera pour conforter notre avance en championnat (N.D.L.R. M’roalé est en tête de sa poule de R4) et assurer notre montée. On a aussi un nouveau derby en huitième de finale Coupe de Mayotte contre Miréréni. Là, on va perdre quatre jeunes qui sont partis en métropole après la demi-finale. On peut leur dire merci d’être revenus pour ce match. »

Chasmoudine « Chamou » Athoumani, attaquant des Diables noirs :

« On est toujours content de gagner des titres. Pouvoir jouer avec ces jeunes et gagner avec eux, ça fait toujours plaisir. Ça donne le courage d’aller encore chercher ce titre l’année prochaine. Pour la suite, on sait que c’est dur d’affronter les équipes métropolitaines. Je dis toujours que c’est parce par le travail, et si on a un bon tirage, peut-être qu’on pourra faire quelque chose. (Sur le fait de jouer à la fois le titre en R1 et les deux coupes) C’est une source de motivation pour nous. En jouant trois titres, chaque week-end est une nouvelle aventure. On va continuer à aller les chercher, on fera le bilan en fini de saison et voir ce qu’on peut rapporter à la commune. Cette année, les gars sont déterminés. On a groupe très jeune qui travaille énormément, donc ça va payer. C’est le cas aujourd’hui avec ce premier titre, c’est un bon début. »

« Nous sommes en danger », estiment des locataires SIM après un dégât des eaux

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Ben Soultoini est abattu à la vue des murs et plafonds de l’appartement gravement endommagés par le dégât des eaux.

Des locataires de la résidence Les Caramboles à Cavani sont en colère. Depuis janvier 2024, les murs de leur logement se détériorent gravement à cause d’un dégât de eaux. L’eau coule près de l’électricité. Locataires de la Société immobilière de la Mayotte (SIM), ils dénoncent la passivité du bailleur malgré leurs relances.

Salon de l’Étudiant : Cinq jours où les jeunes sont invités « à chercher leur avenir »

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L’an dernier, le salon de l’Étudiant avait été plus difficile à organiser du fait de la crise de l’eau, mais 1.200 jeunes s’y étaient rendus. Photo d’archives

Le rendez-vous incontournable pour les lycéens et les jeunes adultes, le salon de l’Étudiant et de l’Apprenti se tiendra du lundi 14 au vendredi 18 octobre. Itinérant et sur le thème « Dès aujourd’hui, cherche ton avenir », il se déplacera dans les cinq intercommunalités de l’île, pour aider à l’orientation postbac, mais pas seulement.

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Un salon itinérant

Pour la deuxième année consécutive, le salon de l’Étudiant et de l’Apprenti (SEAM) sera itinérant et se déplacera cette fois dans chaque intercommunalité. Cinq jours pour cinq communes. Petite-Terre aura donc le droit à son étape, place des Congrès à Pamandzi. Un rendez-vous essentiel pour tous les lycéens, jeunes bacheliers et étudiants, mais aussi les parents, pour se renseigner et échanger. En tout, 83 structures ont répondu à l’appel, pour participer à cette édition sur le thème « Rangu lewo zunguha mayesha yaho » (dès aujourd’hui, cherche ton avenir). « Ce thème est un moyen d’annoncer la couleur et de dire aux jeunes, qui ne savent pas où aller, de chercher l’information au salon », explicite Saïd Mohamadi, directeur de l’Association des Étudiants et des Jeunes de Mayotte (AEJM), partenaire de l’évènement organisé par le Département de Mayotte. Et les jeunes n’auront pas à aller chercher bien loin, puisque les cinq sites des étapes ont été choisis pour être accessibles en taxi ou en stop, depuis les villages. Un choix réfléchit aussi d’un point de vue économique indique le directeur de l’association : « faire l’aller-retour jusqu’à Mamoudzou peut coûter jusqu’à vingt euros. Cette itinérance permet aux jeunes, mais aussi aux parents, grands-parents de les accompagner ». La première édition de l’évènement n’avait justement pas rameuté la foule, notamment à cause de la logistique. Tous les exposants ne se déplacent pas à chaque étape : la plus fréquentée est celle de Mamoudzou avec 55 partenaires, ce lundi, contre 44 structures présentes à Koungou le vendredi suivant.

Un premier rendez-vous d’orientation

Surtout, ce rendez-vous d’orientation, qui se tient du 14 au 18 octobre, est le premier de l’année pour les terminales, qui ont fait leur rentrée en août. De quoi donner des idées et répondre aux angoisses naissantes ou déjà bien présentes.

Mais les lycéens ne sont pas les seuls concernés par le SEAM. Ces dates, qui tombent pendant les vacances scolaires, permettent aussi de cibler les étudiants qui ont débuté leur cursus en septembre, et qui sont désormais concernés par l’événement puisque l’apprentissage y est inclus. Et certaines formations locales n’ont pas encore débuté : « c’est l’occasion pour nous de conseiller les bacheliers qui n’ont pas eu d’options sur Parcoursup, et qui décident de se diriger vers la formation professionnelle. Ils pourront ainsi rencontrer de potentiels d’employeurs ».

Et ce choix de dates permet aussi à certains parents, grands-parents ou toute personne qui se sent concernée par la question de l’orientation de s’y rendre. Un accompagnement important selon Saïd Mohamadi : « dès la classe de troisième, des choix importants doivent être faits, qui conditionnent la suite des études ou la vie des jeunes ».

Ne pas choisir sa formation par défaut

« Le taux d’échec l’enseignement supérieur est élevé à Mayotte », contextualise le directeur. Pour lui, ce salon est l’occasion de rencontrer des professionnels afin de « découvrir des vocations », peut-être, mais surtout pouvoir préparer en amont son projet, en ayant les ressources nécessaires. Car, l’association fait l’amer constat que beaucoup de jeunes, désireux de partir en métropole, choisissent leur formation par défaut. Et des situations dramatiques peuvent en découler, isolement, échec, refus de bourses, pouvant aller jusqu’au suicide. En 2021, ils étaient près de 2.000 à s’envoler vers l’Hexagone, un chiffre qui ne cesse d’augmenter.

Un suivi personnalisé

Pour répondre à ces manques d’informations, aider aux démarches administratives, parfois longues, le salon a mis en place un suivi personnalisé, pour les visiteurs qui souhaiteraient être recontactés, à la fin du SEAM. Pour préparer leur départ en métropole, ou alors une formation professionnelle sur le territoire ou en mobilité. Et l’ensemble des acteurs de l’accompagnement des jeunes seront présents pour aiguiller, comme le réseau Laihiki, ou la direction de l’enseignement supérieur.

Le programme du salon

– Lundi 14 octobre, sur le parvis de la MJC de M’gombani (Mamoudzou).

– Mardi 15 octobre, place des Congrès à Pamandzi.

– Mercredi 16 octobre, place de l’Ancien Foyer de Bandrélé.

– Jeudi 17 octobre, à la MJC de Combani, dans la commune de Tsingoni.

– Vendredi 18 octobre à l’école Koungou Maraîcher.

Le salon sera ouvert de 7h30 à 13h13, chaque jour. Un transport gratuit par bus est possible, dès 6h20. Les organisateurs invitent ceux qui sont intéressés des services insertion, CCAS ou politique de la ville de leur commune.

Kick-boxing : « Je me sens enfin prêt pour en découdre »

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Trois combattants mahorais, dont Louna et Maxime Rochefeuille, défieront des concurrents du monde entier à partir de ce vendredi, à Francfort (Allemagne).

A partir de ce vendredi, trois combattants mahorais participeront au championnat de l’International combat organisation (ICO), dans la ville allemande de Francfort. Ils y représenteront pour la première fois la France dans cette compétition réservée aux amateurs. Avant que la cloche ne retentisse, nous avons interrogé Maxime Rochefeuille, licencié au Maore boxing club de Majicavo-Lamir.

Flash Infos : Comment vous êtes-vous préparé pour cette compétition ?

Maxime Rochefeuille : Je n’arrête jamais entre les compétitions. Je m’entraîne tout le temps, quasiment tous les jours. Après, quand on a une échéance comme celle-là, avec le coach, on fait une préparation où on s’y met un mois et demi en avance.

F.I. : Hors compétition, vous vous entraînez combien de fois par semaine ?

M.R. : Je m’entraîne tous les jours, mais c’est bien d’avoir un jour de récupération parce que je bosse à côté de cela. Je suis policier. Il y en qui ont de la chance de se consacrer qu’à cela. Ces personnes font deux à trois entraînements par jour. Moi, je ne peux pas encore fonctionner comme ça.

F.I. : Vous sentez-vous prêt physiquement ?

M.R. : Nous nous sommes bien préparés en circonstance. Je me sens enfin prêt pour en découdre, je n’ai pas de bobos, ni de pépins physiques. Tout va bien.

F.I. : Qu’est-ce que représente cette compétition de l’International combat organisation (ICO) à vos yeux ?

M.R. : C’est une organisation qui organise des combats d’arts martiaux, de MMA, de boxe anglaise, muay-thaï, pas mal de disciplines sont représentées. J’ai été sélectionné avec le groupe France de la Fédération de sports de combat et d’arts martiaux (FSC) pour participer à ce championnat du monde avec Louna qui est dans mon club, et une autre combattante licenciée à Mayotte, Shayana Laurent.

F.I. : C’est la première fois que vous êtes sélectionné pour représenter la France dans une compétition internationale. Que ressentez-vous ?  

M.R. : C’est une grande fierté. Ça l’était aussi aux championnats régionaux et championnats de France. C’est aussi une grande fierté de représenter mon pays dans une compétition internationale. De représenter mon club, Mayotte et La Réunion, parce que j’ai des racines réunionnaises. Je considère Mayotte comme mon île d’adoption, c’est là-bas que j’ai appris à boxer.

F.I. : Comment votre famille vit votre départ et vos combats à venir ?

M.R. : Ils le vivent bien. J’ai la chance d’avoir une femme derrière moi qui supporte mes sacrifices et mon emploi du temps chargé avec le boulot, les entraînements et le fait de de vouloir devenir boxeur. J’ai la chance d’avoir une famille toujours derrière moi. Ce n’est pas facile tous les jours, mais j’ai la chance d’avoir ça.

F.I. : Avez- vous pu observer votre prochain adversaire et dans quelle catégorie allez-vous combattre ?

M.R. : Non, pas du tout. Je vais participer à trois disciplines, au cours de ce championnat du monde. Je vais concourir en kickboxing full-contact, kickboxing K-1 et en boxe anglaise également. Je vais combattre en moins de 85 kilos. Après les pesées de ces mercredi et jeudi, les combats commenceront ce vendredi et jusqu’à dimanche. Selon cette pesée, l’organisation établira un arbre des combats en fonction des disciplines. On aura donc plusieurs combats et plusieurs adversaires.

F.I. : Quel résultat souhaitez-vous obtenir ?

M.R. : J’espère obtenir la médaille d’or, je suis sur trois disciplines. J’espère au moins gagner une ou deux médailles d’or. Si on peut faire le triplé, on ne va pas s’en priver. Mais si on s’est préparé, c’est pour chercher une médaille d’or et soulever ce titre de champion du monde.

Le Département et l’État s’allient pour répondre aux besoins du territoire

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La collectivité départementale s'engage à investir 53 millions d'euros à l'horizon 2027 pour appuyer la montée en compétences des Mahorais en situation de fragilité et très éloignés de l'emploi. Photo d’illustration

jeudi, État et Ðépartement de Mayotte ont procédé à la signature du contrat de plan régional de développement de la formation et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP) dans l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Son but est de tenir compte au plus près des besoins immenses du territoire afin d’améliorer la qualité des formations existantes. 

Dans un hémicycle Younoussa-Bamana archi-comble, ce jeudi, élus départementaux, préfet, chefs de services et surtout beaucoup de professionnels du secteur de la formation sont venus assister à la signature du contrat de plan régional de développement de la formation et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP) 2023-2027. Il s’agit d’un contrat qui engage l’État, le conseil départemental de Mayotte, l’autorité académique et les partenaires sociaux. Il a pour objectif d’œuvrer collectivement en faveur de la population s’agissant de la formation et de l’orientation professionnelle sur le territoire.

Le conseil départemental entend ainsi marquer sa volonté de restructurer l’offre de formation professionnelle, l’une de ses compétences. « Ce dispositif s’adresse aux jeunes à la recherche de qualification professionnelle, aux salariés qui veulent se réorienter ou acquérir plus de compétences, aux entrepreneurs des PME qui ont besoin de se former, pour acquérir davantage d’autonomie dans la gestion de leurs structures. C’est en quelque sorte une manière de répondre aux attentes des futurs bénéficiaires d’ici 2027 et même au-delà », a expliqué Hawa Ayouba Raphaël, l’agente qui travaille dans la formation et qui a été très impliquée dans l’élaboration de ce contrat. « Contrairement à d’autres contrats de cette importance, le CPRDFOP ne dispose pas de fonds spécifiquement dédiés. En effet, il s’articule avec d’autres documents stratégiques notamment le Pacte ultra-marin d’investissement dans les compétences (PUIC) », a-t-elle détaillé. Par ce canal, la collectivité départementale s’engage à investir 53 millions d’euros à l’horizon 2027 pour appuyer la montée en compétences des Mahorais en situation de fragilité et très éloignés de l’emploi. Cette enveloppe va se combiner au budget formation hors pacte. À titre d’exemple, le Département a investi plus de 28 millions d’euros en 2023 dans la formation professionnelle sur le territoire.

« Que l’action soit au rendez-vous »

Au-delà de l’optimisme affiché par les élus et les responsables administratifs du Département, des participants à cette cérémonie de signature ont appelé à ce que ce ne soit pas qu’un bout de papier. Mohamed Fardi, vice-président du Medef Mayotte, explique : « quand il y a un mariage, on est toujours content, toujours heureux. Mais pour qu’il dure longtemps et ait un impact, il faut des actions de l’ensemble des acteurs. À notre niveau, nous demandons que l’action soit au rendez-vous à présent que ce CPRDFOP est signé. Que la relance de la formation soit effective dans tous les secteurs parce que souvent nous entendons dire qu’il faut déjà embaucher les jeunes avant de les former, hors les entreprises locales sont en crise, elles sont toutes en souffrance avec des fermetures partout dans tous les domaines ». Appelant à accompagner les chefs d’entreprise, il plaide également en faveur d’une association de tous les acteurs locaux dans l’évaluation des actions de l’État et du Département sur le territoire dans l’intérêt du développement de Mayotte.

Une subvention départementale pour Zena

Ce jeudi, en commission permanente, les élus du conseil départemental de Mayotte ont voté à l’unanimité une subvention de 500.000 euros pour soutenir le projet de la compagnie aérienne Zena Airlines. Elle doit servir à sécuriser le certificat de transport aérien (CTA) de la compagnie. Un vote dont s’est félicité la conseillère départementale Hélène Pollozec qui défend ardemment le projet des frères Novou. « Le désenclavement de Mayotte est une priorité pour le développement de notre territoire. Le dynamisme de la ligne Mayotte-Paris doit avant tout profiter à notre île », a-t-elle déclaré sur X.

A Kawéni, « il ne suffit pas de réhabiliter des bâtiments »

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La convention de gestion urbaine de proximité a été signée en présence d’une partie des partenaires, ce jeudi matin, dans le quartier SPPM, à Kawéni.

Afin de garantir un quartier SPPM à Kawéni en l’état, une convention de gestion urbaine de proximité a été signée, ce jeudi matin. La Ville de Mamoudzou et ses partenaires espèrent ainsi rendre durable la transformation du village.

Si la rénovation urbaine de Kawéni suit son cours, une partie est déjà terminée. C’est le cas du secteur SPPM au milieu du village au nord de Mamoudzou. Le lieu est désormais fréquenté par les familles et sert de point de passage pour la forte concentration d’élèves dans ce secteur. « Je me souviens des gendarmes qui poussaient les zébus hors des terrains vagues », raconte Hamidani Magoma, au commencement du projet. Le premier adjoint au maire, en charge de l’aménagement, est l’un des signataires de la convention de gestion urbaine de proximité, ce jeudi. « C’est un volet essentiel du programme de renouvellement urbain. Il ne suffit pas de réhabiliter des bâtiments ou aménager des espaces publics, il est également crucial d’assurer une gestion efficace et durable de ce nouvel environnement », estime l’élu qui cite quatre piliers : la qualité des services publics, la participation des habitants, la cohésion sociale et la tranquillité publique. L’enjeu est important pour la commune de Mamoudzou qui aimerait ainsi sensibiliser aussi bien ses partenaires (État, Département, Cadema, rectorat, Agence régionale de santé, représentants du quartier et associations) que la population à prendre soin du quartier. Cela pourrait permettre de limiter les dégradations ou l’accumulation de déchets. « Un combat de tous les jours », concède El-Mahaboubi Omar, directeur général adjoint à la Ville de Mamoudzou. En poussant les habitants dont les jeunes à s’approprier le nouvel espace, la commune espère diminuer les mauvaises surprises.  En janvier 2023, par exemple, le plateau sportif non loin de là avait été endommagé, ses paniers jetés à terre. « Il est essentiel que les habitants soient acteurs des transformations qui concernent leur quartier », promeut le premier adjoint.

Un œil sur l’étape suivante

Et cette convention concerne autant ce qui est fini que ce qu’il reste à faire. A deux pas, la zone scolaire est en effet toujours en travaux. Il y est prévu des logements, trois bâtiments du rectorat (un gymnase, un internat et une cuisine centrale) et le nouveau stade de Kawéni. Plus haut, c’est le quartier Mahabourini qui est également en train de changer. « Je sais que la population doit vivre dans un chantier parce qu’on a rénové cet espace qui est formidable aujourd’hui. On a la cité scolaire à côté qui avance, tout ce qui se fait sur les hauteurs en matière de logement », rappelle Manarssana Boina, la déléguée à la politique de la ville de la préfecture de Mayotte. Celle se dit « fière de signer cette convention tous ensemble pour travailler dans un cadre, pour organiser le suivi de nos actions ». Elle assure que cette convention donnera aux associations locales « une meilleure visibilité », celles-ci étant amenées à jouer important dans le suivi de la rénovation.

« Je peux vous dire que Kawéni avance considérablement », déclare-t-elle à l’assemblée.

Comores : Deux filles jugées pour acte sexuel de contre nature

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En détention depuis début juin, les jeunes filles avaient d’abord été accusées de vouloir se marier devant un religieux avant que celui-ci ne démente cette information le lendemain. Le parquet a requis quand même deux ans de prison dont un an ferme avec une amende de 200 euros. Le verdict est attendu le 14 novembre.

Reporté pour la première fois, le 13 septembre, le procès des jeunes filles inculpées pour acte à caractère sexuel contraire aux bonnes mœurs et contre nature a eu lieu, ce jeudi 10 octobre. L’audience s’est déroulée à huis clos au tribunal de correctionnel de Moroni. C’est la première fois que des femmes sont déférées pour leur orientation sexuelle supposée. A majorité musulmane, l’Union des Comores punit l’homosexualité. Après les débats qui se sont déroulés dans une salle presque vidée de l’assistance, le ministère public a requis une peine de deux ans de prison, dont un an ferme avec une amende de 100.000 francs comoriens, soit 200 euros. Le parquet a demandé une telle peine pour qu’elle soit exemplaire selon lui pour les autres tout en insistant sur le non-respect des coutumes et de la religion. Âgées de 20 ans et 25 ans, et originaires d’une localité située non loin de la capitale, les deux amies étaient vêtues d’hidjab, et couverte d’un masque noir, pour l’une d’entre elles. C’est vers 15h50, qu’elles ont finalement franchi le portail de la salle d’audience. Tout au long des débats, les juges ont essayé de mettre à l’aise les accusées pour qu’elles répondent calmement sans crainte. Même si, de temps en temps, se trouver à la barre même avec seulement le juré et quelques stagiaires avocats mettait mal à l’aise les jeunes filles qui ont déclaré avoir fait connaissance via un équipe féminine de football. Dès le départ, l’une des prévenues a nié les faits qui leur sont reprochés. Toutefois, au fil des échanges, elle a reconnu s’être adonnée à des pratiques contraire aux mœurs avec son amie pour une raison bien plus particulière. « Elle avait un esprit qui la possédait. Un jour, ses esprits se sont manifestés et m’ont demandé qu’on couche ensemble. Pour la sauver, j’ai obéi », a raconté la fille. Sa co-accusée n’a pas démenti, mais a assuré que durant ces moments d’intimité, elle n’a jamais ressenti du plaisir car ne se rappelant de rien.

Des esprits

En revanche, au cours de l’audience, les amies ont admis avoir utilisé un jouet sexuel pour se donner du plaisir à plusieurs reprises. Tout se serait déroulé en 2023. La jeune, qui se décrit comme victime de crises causées par des esprits, n’a pas non plus chercher à nier son histoire rapportée devant les jurés. En 2022, en pleine difficultés financières, elle a dû se résoudre à se dénuder devant une femme moyennant une somme d’argent. En dépit de ces faits révélés, l’avocat des prévenues, maître Kaambi Mze, a au cours de sa plaidoirie mis en avant l’absence selon lui de toute intention ce qui constitue l’infraction. « C’est une personne qui souffrait. D’ailleurs même en prison, il lui arrivait que ces esprits débarquent », a-t-il fait valoir. Il a par ailleurs déploré le réquisitoire du ministère public. « J’ai une réaction à chaud. Je suis déçu des réquisitoires du procureur parce que les jeunes filles l’ont bien dit, aucune infraction n’a été constituée car il n’y avait aucune intention. Je pense que le réquisitoire était très sévère car elles sont en prison depuis quatre mois. C’est très largement suffisant. J’ai confiance que le 14 novembre, leur mandat de dépôt sera levé ne suis pas satisfait mais nous espérons que la justice les relâchera », a-t-il déclaré devant la presse juste après la fin de l’audience. Tout a commencé par une rumeur répandue début juin 2024, laissant entendre que les jeunes filles se seraient rendues devant un cadi pour se marier. L’information aurait d’abord atterri au bureau de la police municipale. Les forces de l’ordre sont ensuite intervenues et ont arrêté les jeunes filles. Le lendemain, le cadi de la localité devant qui les jeunes avaient été accusées de s’être présentées a nié les faits à travers une vidéo relayée sur Facebook. Une source interrogée ce jeudi a confié également à Flash Infos qu’effectivement la rumeur n’a jamais été corroborée même durant l’enquête. Cette affaire a éclaté quelques jours après le mariage lesbien d’Anicha, une Comorienne installée à Mayotte. Mais ce jeudi, les juges ont convoqué le religieux cité comme étant celui qui a reçu la demande en mariage des deux prévenus. Ce à quoi l’homme barbu, qui par ailleurs est imam de la localité où les faits se seraient déroulés, a nié catégoriquement toute connaissance d’une telle histoire. Le délibéré sera connu le 14 novembre prochain.

Nosy Bé : À Hell-Ville, une association italienne vient en aide aux plus démunis

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Isa Monti est à l’origine de l’association italienne qui gère l’orphelinat accueillant trente-deux enfants.

Sur l’île de Nosy Bé, à Madagascar, l’association italienne Giovanna per il Madagascar Onlus a mis en place plusieurs structures pour venir en aide aux populations défavorisées. Parmi elles, un orphelinat et un dispensaire pour les malades atteints du diabète. C’est le dernier volet de notre série d’articles sur l’autre « île aux parfums ».

L’ambiance est sage dans la maison familiale de l’association Giovanna per il Madagascar Onlus, inaugurée en 2018 sur l’île de Nosy Bé, à Madagascar. Cet orphelinat, construit à Hell-Ville et géré par deux religieuses de la congrégation des sœurs de Saint Jean-Baptiste, accueille trente-deux enfants, comme en témoigne la brochette de paires de chaussures alignées dans la cour. C’est là que les sœurs veillent, entre autres, à ce que la bonne entente règne dans les dortoirs de seize lits superposés, autant celui des filles que des garçons. Âgés de 5 à 18 ans, les enfants présents ici ont été laissés là par des parents ou des familles trop en difficulté pour s’en occuper. « Ce n’est pas tous les jours facile, car ils arrivent tous ici avec des éducations différentes », nous confie Marie-Louise, une des soeurs en charge de l’orphelinat depuis six mois, qui reconnaît que faire cohabiter trente-deux enfants, leurs histoires et les règles de la maison n’est pas toujours chose aisée.

En s’aventurant dans les locaux, nous découvrons des lits tirés à quatre épingles, une salle d’étude et de jeux, une salle à manger où la table est déjà mise, et des marmites en train de chauffer sur des charbons de bois. Les enfants qui ne sont pas à l’école, située à deux pas et également construite par l’association, sont tous regroupés autour d’Isa Monti, la fondatrice italienne de l’association, qui leur rend régulièrement visite durant la partie de l’année où elle se trouve à Madagascar.

« On ne les laisse pas tomber »

« Il y a des psychologues qui viennent en volontariat, mais seulement une semaine par-ci, par-là », détaille-t-elle. Si tous ont le sourire au moment de notre venue, la sœur Marie-Louise nous explique que certains d’entre eux portent des histoires très compliquées. À l’image de Clarita, qui habite la maison familiale depuis cinq ans. Atteinte de rachitisme, elle vient de subir une énième opération des jambes et ne peut pas sortir de son fauteuil roulant. « Je m’ennuie car je ne peux plus aller à l’école à cause de ça », explique-t-elle, émue. Isa l’a prise sous son aile et a tout fait pour qu’elle puisse recevoir les meilleurs soins, en vain. Elle espère pouvoir prochainement l’amener en Europe pour une dernière opération. Clarita a bientôt 18 ans, et devra donc quitter l’orphelinat, mais hors de question pour l’association de lâcher les jeunes qu’elle a accompagnés dans la nature. « Quand ils ont 18 ans, on s’arrange pour trouver des solutions. Je leur dégote un stage, ou une formation. On ne les laisse pas tomber », assure Isa Monti.

Pour accompagner les enfants, et pallier leur ennui, notamment pendant les vacances scolaires, l’orphelinat accueille régulièrement des volontaires. « Toutes les compétences sont les bienvenues tant qu’il y a une vraie volonté et un réel projet pour soutenir ces jeunes », insiste la fondatrice, qui regrette certaines expériences malheureuses avec des bénévoles venus principalement pour faire du tourisme et profiter de la vie nocturne malgache.

Un dispensaire dédié au diabète

Le travail de l’association ne s’arrête pas aux portes de l’orphelinat. Parmi les cordes que comprend son arc, on retrouve celle du dispensaire dédié au diabète, situé également à Hell-Ville. C’est par cette infrastructure que le travail de l’association a commencé. En effet, Isa Monti l’a créé en hommage à sa fille, Giovanna, décédée de cette maladie. Une première salle est construite en 2010, et depuis, le centre ne cesse de s’agrandir, entre salles de soins, de pansement et laboratoire. Actuellement, c’est une salle de radiographie adaptée qui est en cours de construction. ‘Le diabète est un problème de santé publique à Madagascar, et à Nosy Bé encore plus », affirme le docteur Andrianaina Rinaldo, qui travaille depuis deux ans avec le docteur Jean Eric Rivo Andriantahina, médecin chef du centre. Le premier met en avant une forte consommation de riz et d’alcool sur l’île. « Ici, c’est compliqué de faire comprendre aux patients qu’on peut soigner une maladie et vivre bien avec sans la guérir. Cela complique notre travail car certains patients ne vont pas suivre correctement les traitements », livre-t-il. Ainsi, les 250 consultations effectuées par mois en moyenne permettent le diagnostic de quinze à vingt nouveaux cas de diabète.

Si le centre est spécialisé dans le traitement de cette pathologie, sa réputation attire à lui des patients souffrant d’autres maladies. La dizaine de personnels du dispensaire les soigne sans distinction, dans la limite de leurs moyens, et n’hésitent pas à les renvoyer vers d’autres professionnels quand cela s’avère nécessaire. Une philosophie qui se ressent à travers l’ensemble des infrastructures de l’association : ne pas laisser tomber l’autre.

Football : Arschavine Siradji rejoint le centre de formation de Guingamp

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Le pari est réussi pour la Ligue mahoraise de football. Un premier pensionnaire de la section d’excellence sportive (SES) intègre un club professionnel. Il s’agit ici d’Arschavine Siradji. L’adolescent originaire de Bouéni, milieu de l’École de football Daka à Kani-Kéli, a réussi les tests pour incorporer le centre de formation de l’En Avant Guingamp appelé l’Akadémi. « Un symbole de tout le travail et le dévouement qui ont permis à Arschavine de réaliser ce rêve. Nous sommes tous très fiers de ce parcours exceptionnel et avons hâte de le voir briller sous les couleurs de l’EAG ! Un exemple d’inspiration pour tous nos jeunes talents, prouvant que le travail acharné et la passion peuvent mener aux plus grands sommets », a réagi la ligue de football locale.

Le club des Côtes-d’Armor, qui évolue en Ligue 2, demeure réputé pour la qualité de sa formation et a fait émerger de nombreux joueurs professionnels comme le Rennais Ludovic Blas, le Nantais Marcus Coco ou a révélé des internationaux comme Marcus Thuram. Sur les photos communiquées par la Ligue, le jeune Mahorais porte le numéro 11. Espérons que cela lui porte chance et lui permette de suivre un parcours aussi prestigieux qu’un autre numéro 11 du club breton, Didier Drogba.

Inaugurée en 2022, la SES mahoraise a été créée pour donner une chance à de jeunes talents mahorais qui ne pouvaient pas intégrer, à cause d’une limite de deux places réservées à Mayotte, le pôle espoirs de La Réunion. Cependant, malgré ce quota minime, ceux qui sont passés par La Plaine-des-Cafres (Keyliane Abdallah, Olympique de Marseille ; Samir Saïd Haribou, FC Lorient ; Muhammad Mikidadi, RC Strasbourg) ou le parcours d’Arschavine prouvent que le vivier mahorais est sans doute plus important qu’on pourrait le penser.

Politique : Estelle Youssouffa rencontre François-Noël Buffet

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Nommé ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer, François-Noël Buffet s’attelle à trois missions en ce moment, la crise néo-calédonienne, la vie chère en Outremer et particulièrement en Martinique où il y a des troubles (voir ci-dessous), ainsi que la bataille pour que l’Outremer soit préservé des coupes budgétaires annoncées. Ce mercredi soir, il a pris aussi le temps de rencontrer Estelle Youssouffa, la députée de la première circonscription nord de Mayotte.

Cela a permis « un échange sur la loi Mayotte, les défis structurels et les dossiers les plus pressants mais aussi le budget », indique la députée mahoraise sur sa page Facebook. Le ministre lui aurait signifié « son souhait de venir d’ici la fin de l’année à Mayotte ». Elle lance également un appel « urgent » à « se mettre au travail ensemble pour sortir notre département de l’impasse ».

Le ministre veut « éviter toute escalade de la violence » en Martinique

François-Noël Buffet, ministre chargé des Outre-Mer suit de près les manifestations contre la vie chère actuellement en Martinique. Ce jeudi, il dit « condamner avec la plus grande fermeté les violences qui ont éclaté » dans la nuit de mercredi à jeudi. « Ces actes inacceptables ont entraîné de graves tensions et des affrontements, blessant plusieurs membres des forces de l’ordre déployées sur le terrain et occasionnant de nouvelles destructions », déplore-t-il.
« Dans ce contexte de crise, le ministre appelle à la responsabilité et à l’apaisement. Il exhorte les citoyens à éviter toute escalade de la violence et à privilégier le dialogue », demande-t-il, citant en exemple la table ronde qui était organisée ce jeudi sur le territoire antillais.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 13 mai 2025
Mardi 13 mai 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes