Accueil Blog Page 68

Corsair met en vol un nouvel Airbus

Corsair a célébré, ce mercredi, le vol inaugural de son huitième Airbus A330neo, reliant Paris-Orly à Saint-Denis de la Réunion. Un nouvel avion qui rejoint la flotte de la compagnie aérienne, presque entièrement renouvelée. En effet, Corsair a entrepris en 2020 de la moderniser, afin de réduire son emprunte sonore et carbone. Un objectif qui devrait être atteint à la fin de l’année 2024. « Cette nouvelle étape témoigne d’une très belle aventure collective, qui aura fédéré l’ensemble des équipes Corsair autour de cet exploit », a félicité Pascal de Izaguirre, président-directeur général de Corsair.

Civilisations du Canal de Mozambique : la deuxième conférence dès jeudi

La deuxième édition de la conférence sur les Civilisations du Canal de Mozambique se déroulera du jeudi 17 au dimanche 20 octobre. L’évènement réunira des chercheurs, universitaires et experts pour discuter des enjeux géopolitiques, économiques et culturels de cette région. Au programme, conférence, sorties culturelles et visites guidées afin de découvrir et approfondir les réflexions autour de l’identité de Mayotte, de son rôle dans les dynamiques régionales et des multiples influences qui ont façonné son histoire.

M’tsangamouji annonce la construction d’une aire de jeu

mtsangamouji-annonce-la-construction-dune-aire-de-jeu

La commune de M’tsangamouji annonce la construction d’une aire de jeu à proximité de la place publique Manzaraka de M’tsangamouji, en partenariat avec la communauté de communes du Centre-Ouest (3CO). Cet espace sera dédié aux enfants pour leur offrir un lieu sûr et stimulant pour jouer.

Une exploitation agricole illégale mise au jour à Poroani

une-exploitation-agricole-illegale-mise-au-jour-a-poroani

La préfecture et la gendarmerie de Mayotte ont mené une action conjointe dans une exploitation agricole illégale à Poroani, dans la commune de Chirongui. Celle-ci provoquait la destruction d’une zone sensible pour la biodiversité. Les saisies font état de sept motopompes, des produits phytopharmaceutiques illégaux et dangereux pour la santé, une vingtaine de kilos de tomates, de courgettes et de concombres non conformes. Sept étrangers en situation irrégulière y ont été interpellés.

Agriculture : les services de l’État à la recherche de projets innovants

La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) lance un nouvel appel à projets pour les acteurs partenaires du réseau d’innovation technique et de transfert agricole (Rita). Elle les invite à se fédérer pour présenter un projet coordonné par filière ou thématique pour les années 2024-2026. Les filières concernées sont les suivantes : filières végétales- maraîchage, cultures de fruits et légumes racines, agroforesterie, filières animales (bovin, petits ruminants) et apiculture.

« Les projets proposés doivent être localisés sur le territoire de Mayotte, s’intégrer dans des démarches de structuration de filières animales et végétales et être en cohérence avec les documents stratégiques (plan régional de l’agriculture durable, plan de souveraineté alimentaire de Mayotte). L’enveloppe Feader indicative allouée à cet appel à projets s’élève à 2,45 millions d’euros. Des plafonds budgétaires par domaine ont été définis », explique la préfecture de Mayotte. Les dossiers de candidatures doivent être déposés sur la plateforme en ligne Safran jusqu’au 8 novembre à 23 h 59. Plus d’informations sur le site de la Daaf.

Transport aérien : le Département de Mayotte vote une subvention pour Zena Airlines

Le conseil départemental de Mayotte a approuvé la subvention octroyée à Zena Air, ce jeudi 10 octobre.

Ce jeudi, en commission permanente, les élus du conseil départemental de Mayotte ont voté à l’unanimité une subvention de 500.000 euros pour soutenir le projet de la compagnie aérienne Zena Airlines. Ce montant doit servir à sécuriser le certificat de transport aérien (CTA) de la compagnie. Un vote dont s’est félicité la conseillère départementale Hélène Pollozec qui défend ardemment le projet des frères Novou. « Le désenclavement de Mayotte est une priorité pour le développement de notre territoire. Le dynamisme de la ligne Mayotte-Paris doit avant tout profiter à notre île », a-t-elle déclaré sur X.

Une élève de Tsararano a sauté du premier étage du lycée ce jeudi midi

une-eleve-de-tsararano-a-saute-du-premier-etage-du-lycee-ce-jeudi-midi

Cela semble être un acte désespéré. Une élève du lycée de Dembéni, à Tsararano, a sauté du premier étage de l’établissement vers 13 h30. La jeune fille a fait ce geste de manière délibérée. « A ce stade, on ignore la raison », explique le rectorat. Elle a été prise en charge par le secours, « elle est consciente », souligne l’académie sans pouvoir donner plus de précisions.

« Vous voulez incarner l’ordre et vous le contestez »

vous-voulez-incarner-lordre-et-vous-le-contestez
Deux policiers ont été blessés, l’un à la main et un autre au bras, au cours d’un contrôle qui a dégénéré, dimanche, à M’tsapéré.

Deux cousins d’une vingtaine d’années, l’un gendarme volontaire et un autre agent de sécurité, ont été condamnés à dix mois de prison avec sursis, ce mercredi soir, après un contrôle de police qui s’est mal passé dans le quartier M’rowahandra, dimanche dernier. Deux hommes de la brigade anticriminalité ont été blessés et l’équipage a été pris à partie par des jeunes qui voulaient s’en mêler.

La scène s’est déroulée dans la rue Maéventana, à M’tsapéré. Dimanche, en début de soirée, la brigade anticriminalité (Bac) était sur une opération de contrôle. Les fonctionnaires de police ont arrêté un scooter et vérifié ses papiers, quand une voiture de location est passée à côté et des propos ont été prononcés à l’encontre des forces de l’ordre. Deux versions divergent sur leur teneur. Pour les policiers, ils ont entendu : « vous n’avez pas mieux à faire, de faire chier le monde », agrémentés d’une insulte en shimaore. Selon le conducteur de 24 ans, il aurait plutôt maugréé à cause du scooter : « vous bloquez la route ». Convaincue par la première version, la Bac s’est lancée à la poursuite de la voiture et l’a trouvée un peu plus loin à l’entrée du chemin de M’rowahandra. Le chauffeur, en vacances à Mayotte, leur a demandé directement quel était l’objet du contrôle. « Il a dit que les policiers n’avaient pas à le contrôler parce que c’est un collègue. Ici, il est chez lui, on ne le contrôle pas », rapporte la présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou, Alexandra Nicolay, ce mercredi après-midi. Le jeune homme, originaire de Mamoudzou, vit à Toulouse désormais et s’apprête à rentrer dans la gendarmerie. Il devrait intégrer une école pour ça au mois de novembre.

Selon les policiers, le passager, qui est le cousin du conducteur et est agent de sécurité, serait devenu rapidement véhément. « Va n***** ta mère. Je vais te retrouver, je vais te n***** », aurait-il proféré, alors qu’il est descendu du véhicule. Le policier qui s’est approché a remarqué qu’il touchait beaucoup sa sacoche. « Je l’ai saisie, j’ai regardé à l’intérieur et j’ai dit : « couteau ». J’ai pris la lame et je l’ai glissé dans ma poche », se souvient le fonctionnaire de police venu à la barre. Il a tenté d’interpeller l’agent de sécurité, mais celui-ci ne s’est pas laissé faire. Agité, il est tombé au sol avec le policier, blessant ce dernier à la main (sept jours d’ITT). Les jeunes du quartier, incités par les prévenus selon les hommes de la Bac, ont commencé à vouloir s’en prendre aux eux et à leur jeter des pierres. Interpellant avec difficulté le conducteur et son cousin, ils ont réussi à s’extirper de la zone après avoir utilisé un flashball et des grenades lacrymogènes.

« Comportement immature »

Trois jours après, les deux jeunes hommes n’en démordent pas, ils n’ont pas insulté les policiers. Seul l’agent de sécurité concède qu’il ne s’est pas laissé faire au moment de son interpellation. « Je n’ai pas su comment réagir, c’est la première fois que ça m’arrivait », rappelle-t-il. Les deux risquent gros, une condamnation pourrait mettre fin à leurs carrières professionnelles. Comme deux policiers, eux aussi font état de blessures. L’un a des légères douleurs au poignet gauche à cause des menottes, l’autre a été blessé au menton et à un doigt. « C’est sans doute moi qui lui ouvre la bouche avec ma main », reconnaît le policier, qui a eu des difficultés à interpeller le passager. Interrogé sur ses motivations à porter plainte, il fait remarquer à quel point ce contrôle a représenté un danger pour lui et ses collègues « à cause du comportement immature du conducteur ». « Ce n’était pas un simple caillassage. Il y a des pierres qui ont traversé le pare-brise. Vu comment auraient pu se terminer les faits, ce n’est pas possible de laisser passer », poursuit-il.

Côté prévenus, le conducteur met en doute les déclarations de la Bac. « Vous dites que les policiers mentent quand ils ont dit que vous les avez insultés ? », demande la juge. « Oui », répond le gendarme volontaire, qui tente de s’appuyer sur deux courtes vidéos filmées avec son téléphone. Sauf que celles-ci ont l’effet inverse. On lui demande quel était son intérêt à sortir son portable. « Pourquoi vous ne dites pas aux policiers d’arrêter plutôt que de sortir votre téléphone ? », questionne la présidente du tribunal. Et sur ses paroles (« Continuez à le tabasser »), on lui signifie qu’au contraire, les images montrent que son cousin est interpellé sans qu’un coup lui soit porté. Il réfute aussi avoir demandé aux jeunes de venir les défendre. « Je ne suis pas de ce quartier, je ne les connais pas », se défend-il. Dans une des vidéos, il est vrai, il leur a demandé d’arrêter, mais tous s’accordent à dire (même lui) qu’il s’inquiétait pour la voiture de location.

« Rien à faire chez les gendarmes »

« Vous voulez incarner l’ordre et vous le contester. Ça ne va pas, ça ne va pas du tout »,  le sermonne Alexandra Nicolay. Son cousin exprime davantage de remords. « Je suis désolé si j’ai blessé quelqu’un », reconnaît-il. Lors des plaidoiries, maître Soumetui Andjilani, avocat des parties civiles, rappelle que « les policiers n’ont pas vocation à se faire insulter ». Ils avancent comme argument que « les deux se contredisent tout le temps » et que le conducteur « a menti du début jusqu’à la fin ». Il demande la somme de 5.000 euros pour chaque policier blessé, ainsi que 2.000 euros de préjudice moral pour un troisième et 2.000 euros de fais de justice. Stéphanie Pradelle, la procureure de la République adjointe s’en prend aussi au conducteur et à ses déclarations. « Ce garçon est d’une mauvaise foi ahurissante. Du début jusqu’à la fin. Au moins, il est constant », cingle-t-elle, rappelant que les policiers à Mayotte sont « particulièrement exposés aux faits de violence ». Elle n’hésite pas à dire que le prévenu « n’a rien à faire chez les gendarmes » et requiert à son encontre dix mois de prison avec sursis probatoire, une obligation d’indemnisation et une interdiction de cinq ans dans la fonction publique. Elle demande dix mois de prison avec sursis probatoire, une obligation d’indemnisation et trois ans d’interdiction de port d’arme pour le cousin. Elle s’oppose aussi à la dispense d’inscription au B2, même si cela pourrait handicaper les deux hommes dans la poursuite de leur métier.

Les avocats de la défense, maîtres Yanis Souhaili et Mariane Hermand, se retrouvent avec le mauvais rôle devant les policiers et leur direction venus soutenir leurs collègues. « Par principe, la parole des policiers vaut plus que celle des prévenus. Mais c’est arrivé parfois que ce qu’il y a dans les procès-verbaux n’est pas la vérité », plaide la deuxième, faisant remarquer que les deux prévenus sont restés constants dans leurs déclarations. Elle admet que son client, le passager, a fait de la rébellion, mais demande la relaxe pour les autres faits de « provocation à la rébellion », « outrage », « violence sur fonctionnaire de la police nationale », et « port d’arme ». Pour maître Souhaili, il défend la même ligne que le conducteur, « il n’y a pas d’insulte », en exprimant plutôt des doutes sur une traduction biaisée de l’insulte en shimaroé. « J’ai toujours du mal avec les procédures qui concernent des gendarmes ou des policiers et ce sont les collègues qui font l’enquête », émet comme réserve l’avocat. Selon lui, son client n’a « pas de comportement idéal, a dépassé les limites de la morale, mais il n’a pas commis d’infraction ».

Alors que les deux prévenus ont fait part de « leur profonde inquiétude » à l’écoute des réquisitions, les juges ont quitté la salle pour délibérer dans la soirée. Ils sont revenus pour confirmer la condamnation des deux hommes à dix mois de prison avec sursis probatoire et l’obligation d’indemniser les victimes. L’outrage, la rébellion et le port d’arme ont été retenus contre l’agent de sécurité. Il a donc interdiction de porter une arme pendant cinq ans. Sa condamnation, toutefois, ne sera pas inscrite au B2. Ce sera le cas par contre pour le gendarme volontaire qui a été relaxé du seul fait de « violence sur fonctionnaire de la police nationale », mais condamné pour le reste.

Émeute à Majicavo : les détenus jugés le 14 novembre

Le procès de cinq hommes âgés de 18 à 22 ans en lien avec la mutinerie et la prise d’otage de la prison de Majicavo-Koropa, le 28 septembre, est renvoyé. Quatre sont détenus en attendant leur passage devant la cour d’assises, un cinquième purge une peine de dix-huit ans de réclusion. S’ils souhaitaient être jugés ce mercredi en comparution immédiate, une partie de leurs avocats et la partie civile souhaitaient un délai supplémentaire. L’avocat des agents pénitentiaires, maître Erick Hesler, rappelle que cinq autres détenus doivent être jugés, ce vendredi, pour l’émeute et les dégradations du centre de détention. Il sollicite le renvoi pour que les deux procès ne soient pas disjoints, arguant « qu’il est difficile de témoigner deux fois ». Stéphanie Pradelle, la procureure de la République adjointe, demande que les cinq détenus soient placés en détention provisoire avec mandat de dépôt en attendant. Si le délai avant un nouveau procès est de quatre semaines, elle souhaite qu’ils soient « jugés au plus vite pour ce fonctionnement du centre pénitentiaire ». Renvoyés en prison en insultant en shimaore les agents, les cinq hommes retourneront devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, le jeudi 14 novembre.

« On est passé tout près d’un parricide »

Malgré les faits, la famille de Moustoilifa Hafidou continue de le soutenir. A Dzoumogné, le samedi 5 octobre, celui-ci a asséné un coup de couteau au niveau du thorax de son père, lui occasionnant une sévère blessure nécessitant quinze jours d’ITT. Ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend à son paternel, il avait été condamné l’an passé pour des faits identiques. Le père encore hospitalisé, qui a 25 enfants, a reconnu que son fils était compliqué à gérer, mais il n’a pas déposé plainte, tout comme le frère avait qui le prévenu s’est aussi battu. Les raisons de sa colère viennent de l’intervention de son père qui était venu récupérer un téléphone qui a été volé quelques instants plus tôt à une connaissance (une enquête est en cours pour ce fait car il n’aurait pas agi seul). Le fils, alcoolisé, avait alors sorti un couteau et asséné un coup à son père, avant d’être arrêté par son frère. Au tribunal correctionnel, il confirme son geste, mais dément tout le reste, dont la consommation d’alcool. La procureure de la République adjointe fait remarquer « qu’on est passé tout près d’un parricide ». Elle note que le prévenu a « un parcours judiciaire catastrophique ». Il est d’ailleurs mis en examen pour 36 faits (vols, dégradations,…) rien que sur l’année 2021 et fait régulièrement des allers-retours en prison. Elle requiert quatre ans avec mandat de dépôt. Maître Yanis Souhaili doute de l’intérêt d’une telle peine. « Est-ce que ces quatre ans vont régler ses problèmes ? Je n’en suis pas sûr », plaide-t-il. Le tribunal condamne finalement Moustoilifa Hafidou à quatre ans de prison dont un an de sursis probatoire. Celui-ci comporte une obligation de travail et de soins.

« Pas de politique publique sans connaître son environnement social »

pas-de-politique-publique-sans-connaitre-son-environnement-social
Dans l’hémicycle Bamana, au conseil départemental de Mayotte, les chiffres de l’analyse des besoins ont été présentés, en détails et seront accessibles aux CCAS sur une plateforme dédiées, « Corail ».

Le diagnostic socio-démographique, obligatoire pour les centres communaux d’action sociale (CCAS), a été restitué au conseil départemental de Mayotte, devant les acteurs de terrain, ce mercredi 9 octobre. Si certains chiffres sont connus, ils permettront de mettre en place actions et dispositifs, pour améliorer la vie communale des Mahorais. Même si certaines réalités sont difficilement quantifiables.

pas-de-politique-publique-sans-connaitre-son-environnement-social
Une convention a été signée entre l’Udaf et l’UDCAS, avec leurs présidents respectifs Nizary Ali et Salim Saïd, pour mutualiser les actions des deux collectifs.

L’hémicycle Bamana s’est rempli petit à petit, ce mercredi matin. Autour de la table, sont réunis, des représentants de centres communales d’action sociale (CCAS), le président de l’Union départementale des associations familiales (Udaf) Nizary Ali, et sa directrice Enrafati Djihadi, le président de l’Union départementale des CCAS (UDCCAS) Salim Saïd, des partenaires sociaux ainsi que Henry Guéry, directeur au bureau d’études Compas. Le but, présenter l’analyse des besoins sociaux (ABS) à Mayotte, qui est un diagnostic socio-démographique que tout CCAS doit effectuer en début de mandature. Mais avec la crise sanitaire, puis les barrages et la crise de l’eau, l’ABS n’est dévoilé que ce mercredi 9 octobre. Onze* des 17 CCAS de l’île ont fait appel à Compas pour recueillir les attentes et besoins de la population mahoraise et des usagers des CCAS. Au total, 2.900 personnes ont été interrogées. Grâce à des questionnaires, leur profil, leur condition de vie, leurs demandes ont été passés au crible, autour de quatre thématiques : les recours aux CCAS, aux services sociaux ; le logement et la mobilité, l’emploi et les revenus ; et la santé. « On ne peut pas caler une politique publique si on ne connaît pas son environnement social », clarifie Salim Saïd, lors de l’ouverture de la réunion. Et l’échantillon utilisé de 2.900 personnes permet de dresser certaines tendances et d’en confirmer d’autres. Une large majorité de la population connaît les CCAS, mais seuls 30% les ont déjà sollicités.

Les demandes formulées sont claires : plus d’aire de jeux et de jardins publics dans leurs communes, ainsi que des parkings, des crèches… Concernant le volet logement et mobilité, 71 % vivent dans une maison en dur, mais de nombreux déclarent des problèmes d’insalubrité, de raccordement ou de loyers élevés, même si une moitié est propriétaire de son logement. Et surtout, près de 30% des personnes interrogées se disent insatisfaites de leurs logements. Et les difficultés à se déplacer sont aussi mises en évidence par les résultats. La moitié des sondés se déplacent en taxi, et 41% estiment pénible de se déplacer dans l’île en l’absence d’un véhicule personnel ou face  au manque de transport en commun, mais aussi à cause d’un manque de moyens. Car 36% des personnes vivent dans un foyer sans revenus et 23% dans un foyer avec moins de 500 euros par mois. Une précarité qui touche particulièrement les familles avec enfants. Une situation qui se répercute aussi sur le volet santé, où 12% des femmes jugent leur état de santé mauvais ou très mauvais contre 10% des hommes alors que seuls 30% ont une mutuelle.

Des préconisations et pistes de réflexions

Ces réalités socio-économiques permettent d’imaginer des projets et des accompagnements pour améliorer les conditions de vie des habitants. Parmi les pistes proposées par Compas, des points conseils mis en place par les CCAS pour aider à budgétiser, travailler à l’amélioration des logements pour limiter les dépenses, développer des lieux d’accueil enfants-parents (LAEP) en allant au plus près des familles ou encore développer des espaces de jeux en famille… Le rapport a aussi pointé le problème connu des « non-recours », c’est-à-dire des personnes qui, par manque d’informations, ne se tournent pas vers les instances. Ou celles qui ne peuvent pas entamer les démarches, fautes de documents conservés ou en bon état (notamment dû à la chaleur). Là encore, les CCAS ont un rôle à jouer, et peuvent mettre en place des dispositifs, comme des coffres-forts numériques.

Mais comment trouver ces personnes, surtout quand « par pudeur, les Mahorais ne demandent pas d’aides et souffrent en silence », selon la directrice de l’Udaf. Car beaucoup tentent de comprendre seuls des démarches administratives longues et souvent en français, alors que seules 18% des personnes interrogées ont le français en langue maternelle. Si ces problématiques sont connues pour la plupart, même si désormais détaillées par des chiffres concerts, elles ne reflètent pas toutes les réalités pour autant. D’autres encore passent sous les radars. Et ne sont pas pris en compte dans les enquêtes de terrain. Parce que sans papier, parce que vivant dans des zones reculées. Il y a aussi les pratiques non encadrées, qui ne permettent pas d’avoir accès à certains droits et qui sont difficilement quantifiables, comme le travail au noir. Par exemple, le chiffre des 36% de personnes sondées, qui se déclarent sans revenu, peut refléter des travailleurs non déclarés, des emplois instables… « Ces chiffres sont intéressants, mais ils ne confrontent pas les réalités des systèmes officieux… », débat la directrice de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, Nafissata Mouhoudoire.

Une réflexion partagée dans la salle. Le directeur de Compas rappelle que « ce qui est caché est par définition… secret et donc difficile à sonder ». L’intervenante précédente souligne également que mieux appréhender ces systèmes officieux, permettrait de mieux diriger les aides, surtout à l’heure où les budgets alloués s’amenuisent.

L’Udaf et l’UDCCAS font front commun

Ce rendez-vous dans l’hémicycle Bamana a été l’occasion pour Salim Saïd et Nizary Ali de signer une convention entre l’Udaf et l’UDCCAS afin d’encadrer leur collaboration, mutualiser les formations, les informations… « On travaille pour les mêmes publics, les familles. Pour fluidifier certains dispositifs, comme, les « chèques eau » », explicite Salim Saïd.

Mob’helios forme des jeunes de milieu défavorisé à devenir technicien cycles

mobhelios-forme-des-jeunes-de-milieu-defavorise-a-devenir-technicien-cycles
Dans l’atelier de Mob Hélios à Petite-Terre, les apprentis réparent et vendent des vélos.

Face au manque de techniciens cycle à Mayotte, Cécile Perron, la fondatrice de Mob’helios, société de réparation et de locations de vélos, a décidé de former des jeunes Mahorais. Après un an de formation, c’est une réussite et une chance pour des locaux aux parcours parfois cabossés.

Dans l’atelier de Mob’helios, Andy Saïd règle le dérailleur arrière d’un vélo amené à réparer. Depuis un an, le jeune homme de 22 ans est employé par la société de réparations et de locations de bicyclettes située sur le parking de la barge à Petite-Terre. Comme lui, ils sont quatre Mahorais à être apprentis pour devenir technicien cycle dans la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Cécile Perron a choisi de former des locaux « pour permettre à des jeunes de Mayotte de trouver un métier porteur » alors que la pratique du vélo se développe sur le territoire. La démarche n’est pas uniquement « altruiste », les former répond aussi à un besoin au vu des difficultés pour recruter des techniciens cycle sur le territoire. « Les personnes qui font ce métier sont déjà rares en métropole car la pratique du vélo a explosé depuis le Covid et les faire venir à Mayotte, c’est encore plus compliqué », raconte-t-elle. La société a déjà recruté cinq formateurs techniciens cycle venus de l’Hexagone en seulement un an d’existence. Toutefois, ils ont quitté l’île aux parfums pour des raisons personnes ou professionnelles.

Formés à Toulouse

Cécile Perron a donc lancé un appel à candidatures auprès d’associations et des centres communaux d’actions sociaux (CCAS). Finalement, quatre jeunes auparavant sans activité ont été retenus. « Une association allemande a permis de leur financer une formation pour devenir opérateur cycle dans une école spécialisée dans le vélo à Toulouse pendant un mois », rembobine la gérante. Des cours pour acquérir les fondamentaux de la mécanique cycle, une formation réussie pour les quatre jeunes. Accompagner le public est également l’une des missions de la SCIC qui a une « vocation d’insertion sociale », souligne la fondatrice. Les quatre sont formés pendant deux ans, à l’issue desquels ils auront validé un diplôme de technicien cycle grâce à la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Benarzade Souf, 23 ans, originaire du quartier de Doujani à Mamoudzou est très content de cet apprentissage, « avant d’être employé ici, je bricolais sur les vélos, là, j’apprends plus en profondeur leur mécanisme, c’est très intéressant », décrit celui qui y voit des parallèles avec sa formation d’électricien. Tandis qu’il « galérait à trouver un emploi », cette formation est selon lui une véritable chance. Même constat pour El Fayez Assoumani, 23 ans. « Pendant mon adolescence à Labattoir, je réparais des vélos dans la rue avec un ami », évoque-t-il, aujourd’hui, il est heureux de pouvoir en faire à terme son métier.

« Une vraie opportunité »

Fayswal Ali, 25 ans, s’occupe cet après-midi-là de la caisse. « Je ne suis jamais allé à l’école, alors obtenir un diplôme de technicien cycle signifie beaucoup pour moi, » se réjouit celui qui habite à Kahani. Ses formateurs constatent « sa motivation de fou puisqu’il n’a jamais été scolarisé, cette expérience représente une vraie opportunité pour lui », observe Cécile Perron.

Tout n’est pas rose pour autant pendant l’apprentissage. Les apprentis doivent également savoir vendre des vélos et donner des conseils d’ordre mécanique. Une partie relationnelle et pédagogique avec les clients qui n’est pas forcément aisée. « Pour Fayswal qui n’est jamais allé à l’école, la partie calcul n’est pas facile », de même expliquer « comment marche un dérailleur n’est pas forcément évident », illustre l’ingénieure de formation. Mais après un an, la gérante ne regrette pas une seule seconde son choix de les avoir formés, eux qui sont presque autonomes pour l’ensemble des réparations.

A la fin, l’objectif est que ces apprentis forment à leur tour de nouveaux techniciens cycle. Car, aujourd’hui située à Petite-Terre, la société compte ouvrir un deuxième atelier d’ici peu à Mamoudzou, où deux des quatre apprentis travailleront.

Le sel de Bandrélé en fête ce week-end

le-sel-de-bandrele-en-fete-ce-week-end
La fête du Sel est l’occasion de mettre à l’honneur les Mamas Shingo qui récoltent le sel de Bandrélé.

De vendredi à dimanche, se déroule la cinquième édition de la fête du Sel de Bandrélé. Trente-cinq exposants seront présents. Plusieurs temps forts marqueront l’événement, la course de kayak, le carnaval des Mamas Shingo et l’élection de l’ambassadrice du sel.

La commune de Bandrélé organise la cinquième édition de la fête du Sel pour mettre à l’honneur ce joyau et les Mamas Shingo qui le récoltent. « En plus de l’éco-musée du sel, il est important pour nous d’organiser une fête pour faire connaitre cette production traditionnelle et ancestrale », explique Djamilat Mzé, responsable du service culture de Bandrélé. Les femmes ramassent le limon, il est ensuite filtré avec de l’eau avant de porter le mélange à ébullition pour donner le sel.

Une course de kayaks

Les festivités se dérouleront tout au long du week-end sur le terrain de football de Bandrélé. Ce vendredi sera dédié à la cérémonie d’ouverture de l’événement, elle débutera à 15 h avec un debaa auquel se mêleront les Mamas Shingo, suivi du discours du maire Ali Moussa Moussa Ben et des officiels à 15 h30. La journée se clôturera par un nouveau chant avec Madarassati Anrabia.

Le lendemain, le public pourra découvrir de 10 h à 17 h les stands d’artisanat (vannerie, produits cosmétiques, outils traditionnels etc.), 35 exposants et 15 associations seront présents. A 13 h 15, aura lieu le départ de la course de kayaks depuis le ponton du front de mer, l’arrivée se fera à l’écomusée.

Le dimanche, les exposants seront toujours présents de 10h à 18 h. Un carnaval des Mamas Shingos débutera à 10 h, il partira du dispensaire et arrivera au stand des mamas.  « C’est une parade ouverte à tous, les participants doivent s’habiller avec des vêtements de récupération, par exemple un sac de riz, sac poubelle ou autre », souligne Djamilat Mzé, qui compte sur la créativité des carnavaliers.

Une table ronde sur l’environnement

A 11 h, une table ronde autour de l’environnement est organisée. « Les invités s’interrogeront sur les façons de concilier la préservation de la mangrove et la récolte du limon. » Le débat se déroulera entre un ethno-botaniste, une Mama Shingo, un anthropologue, l’élu en charge de l’environnement dans la communauté de communes du Sud de Mayotte et un technicien des services techniques. A 15 h, sera révélée la miss ambassadrice du sel. « Les Mamas Shingo commencent à être âgées, nous avons créé ce titre d’ambassadrice pour transmettre cet héritage, il n’y a pas de savoir-faire sans transmission », estime la responsable du service culture.

La fête du sel s’achèvera à 17 h 30 en musique par un concert avec Maliza, Shaaff et Shaldy, un groupe du sud de Mayotte.

Tribune libre : « La violence juvénile jusqu’à l’homicide à Mayotte »

tribune-libre-la-violence-juvenile-jusqua-lhomicide-a-mayotte

Deux homicides ont eu lieu, à quelques jours d’intervalle, à Kahani et Longoni. Salim Mouhoutar, auteur-conférencier, y voit un accroissement de la violence juvénile sur l’île dû à une perte des valeurs traditionnelles au profit de celles plus modernes comme le consumérisme et le l’individualisme. Il l’explique dans cette tribune.

Le Corail noir, le paradis des amoureux de la mer et du calme

le-corail-noir-le-paradis-des-amoureux-de-la-mer-et-du-calme
Le Corail noir dispose d’une piscine depuis laquelle il est possible de contempler la mer.

À Ambaro, sur l’île malgache de Nosy Bé, le Corail noir accueille les touristes à la recherche d’une ambiance apaisante mais aussi de vacances à la découverte de l’île. Entre atmosphère calme et excursions à la découverte du territoire et surtout de la mer, l’établissement a choisi d’aller à l’encontre du tourisme de masse.

Voir la mer depuis la terrasse de son bungalow, c’est le spectacle qui attend ceux qui séjournent au Corail noir. Cet hôtel situé à Ambaro, sur l’île malgache de Nosy Bé peut accueillir jusqu’à 84 personnes réparties sur 37 chambres. Un chiffre bas que le directeur de l’établissement, Gianluca Censi, tient à conserver. « Aujourd’hui, les hôtels ont la logique voulant que comme il y a 300 places dans l’avion, il doit y avoir 300 places dans leur établissement », déplore celui qui cherche à prendre le contre-pied du tourisme de masse. C’est donc sur un domaine calme, côtoyant la mer, que les touristes désirant une atmosphère authentique peuvent profiter de leurs vacances depuis la piscine, les transats, le bar ou encore le restaurant du Corail noir. Il est aussi possible de s’y faire masser ou bien de faire du yoga, ou encore d’apprécier les soirées festives autour de l’art malgache ou italien qui ont lieu une fois par semaine. Gianluca Censi le compare à certains établissements mettant l’accent sur la vie nocturne malgache : « Contrairement à eux, nous notre ‘’boom boom’’, c’est la mer ».

En effet, l’hôtel dispose de son propre club de plongée, Aquadiving, qui permet aux visiteurs de faire des explorations. Il y a également des sorties palmes-masque-tuba proposées, et quand la saison le permet, des excursions pour aller voir les requins-baleines. « On est spécialisé dans le tourisme sportif », indique le gérant, qui a commencé à travailler au Corail noir en co-fondant son club de plongée en 2006. Au départ de l’hôtel, il est aussi possible d’aller à la découverte des points remarquables de la région, comme la réserve marine de Nosy Tanikely ou encore Nosy Iranja. Pendant ces sorties, le personnel affilié à l’hôtel s’évertue à sensibiliser les clients sur la protection de la nature. « L’ambition générale de l’établissement est de faire un tourisme plus respectueux du territoire et des hommes », indique Manon Mauvais, chargée de mission Environnement et Biodiversité pour Amanta, le groupe qui a racheté le Corail noir à Gianluca Censi, resté directeur, il y a un an.

Respect de l’environnement

Ce rachat a renforcé ce point d’honneur qu’a l’établissement à encourager un tourisme respectueux de l’environnement. Le directeur affirme que, si des panneaux solaires ont déjà été installés, un gros travail commence à se mettre en place pour réduire les déchets plastiques, avec la mise en place d’un système de filtration d’eau, pour pouvoir utiliser celle du robinet. « La pollution plastique vient surtout du tourisme, donc c’est à nous de remédier à ça », complète celle qui est en charge de l’environnement. Elle indique qu’en haute saison, ce sont 1.500 bouteilles d’eau qui sont utilisées par mois à l’hôtel. Seulement, il n’y a pas de recyclage à Nosy Bé, et elles finissent généralement brûlées dans des décharges. C’est dans cette même logique que le groupe compte avoir un système de savon rechargeable dans les chambres, chose courante en Europe, mais moins évidente à mettre en place à Madagascar. Concernant le gaspillage, l’établissement a déjà une politique particulière pour son restaurant : la carte est courte et renouvelée chaque jour en fonction des produits disponibles, et il est demandé au client de signifier à l’avance le menu qu’il compte prendre. « Cela nous évite de surproduire et de surstocker », précise Manon Mauvais. À termes, l’hôtel aimerait atteindre le circuit le plus court possible pour la nourriture : « Nous travaillons sur la mise en place d’un potager », affirme Gianluca Censi.

L’ambition de l’hôtel est grande : en plus de vouloir se convertir à un mode de fonctionnement le plus écologique possible, des changements de structures sont également prévus. Ainsi, à partir de 2026, des travaux devraient commencer pour déplacer le restaurant et permettre ainsi à davantage de chambres d’avoir la vue sur la mer.

Budget : les collectivités mahoraises épargnées par les baisses

Dans la feuille de route du nouveau Premier ministre, Michel Barnier, le gouvernement veut réduire drastiquement les dépenses publiques. Selon l’AFP, cela commence par une baisse de quarante milliards d’euros en 2025, dont cinq milliards rien que pour les collectivités locales (soit 2% de leur budget). Toutes sont concernées ? Non. Une vingtaine de départements et de territoires ultramarins devraient y échapper. C’est le cas, par exemple, de Mayotte, La Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, le Nord, la Seine-Saint-Denis, l’Aisne et l’Ariège.

C’est un engagement pris par le ministre chargé du budget, Laurent Saint-Martin, et la ministre du partenariat avec les territoires, Catherine Vautrin, devant le Comité des finances locales (CFL), ce mardi. Cependant, cela ne veut dire que les collectivités mahoraises sont exemptées de l’effort national, d’autres sources de financement étatiques sont concernées par des baisses. Ainsi, le Fonds vert sera ponctionné de 1,5 milliard d’euros en 2025. En 2023, celui-ci avait permis le financement de trois projets à Mayotte : la construction de 68 logements locatifs très sociaux adaptés à Kawéni, ainsi que des travaux d’éclairage public à Bandrélé et Acoua.

Air Austral : le président du directoire Joseph Bréma démissionne

La compagnie aérienne Air Austral va avoir un nouveau président du directoire à partir de la semaine prochaine. Hugues Marchessaux, 57 ans, devrait remplacer Joseph Bréma, démissionnaire depuis ce mardi. Il a déjà de l’expérience dans le domaine aérien, ayant travaillé à Corsair, Bolloré Transport et Logistics, ASL Airlines France. Il était dernièrement directeur général d’Air Caraïbes Atlantique.

Avec le départ de Joseph Bréma, c’est une nouvelle fois la fin d’une époque au sein de la compagnie aérienne. Celui-ci y a évolué pendant 38 ans, avant de prendre la tête du directoire à l’arrivée du consortium d’investisseurs privés Run Air en janvier 2023. Si ce choix était privilégié pour conserver un esprit fidèle à Air Austral, il n’a pas été concluant aux yeux des actionnaires. Les comptes, même s’ils sont en progression, affichent « un déficit important », de l’aveu de la compagnie qui s’est retrouvée avec deux Airbus cloués au sol au pire moment, à l’entrée dans la haute saison. Alors qu’un plan d’actions de redressement est en cours et que l’équilibre d’exploitation est espéré « d’ici mars 2025 », Run Air et la Sematra (la Région Réunion, le Département et la CCI) réinjecteront quinze millions d’euros pour les besoins en trésorerie.

Brevet de la jeunesse : les étudiants reçoivent leurs diplômes

brevet-de-la-jeunesse-les-etudiants-recoivent-leurs-diplomes

Au sein de l’hémicycle Younoussa-Bamana, s’est tenue le mardi 8 octobre la cérémonie de remise des diplômes du brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) mention « Activités physiques pour tous et loisirs tous publics ». Organisé par Mayotte Ingénierie, Formation, Audit et Conseil (MIFAC), cet événement a été présidé par Abdoul Kamardine, président du Sdis (service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte et conseiller départemental du canton de M’tsamboro. La remise de diplômes des lauréats s’est effectuée devant leur famille. Le conseil départemental a financé cette formation à hauteur de treize millions d’euros, afin de permettre la réussite de leurs poursuites d’études supérieures et de leurs insertions professionnelles.

Urbanisme : la Cadema annonce que son PLUi est disponible

Le plan local d’urbanisme intercommunal valant plan local de l’habitat et plan de mobilités (PLUi-HM) de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) a été approuvé. Cette décision a été adoptée lors du conseil communautaire et transmise à la préfecture de Mayotte, le mardi 1er octobre. Le PLUi-HM constitue un document stratégique essentiel pour l’aménagement du territoire de la collectivité. Il définit les grandes orientations en matière d’urbanisme, de logement, et de mobilité et vise à répondre aux défis de développement durable, d’attractivité et d’amélioration de la qualité de vie pour l’ensemble des habitants de Dembéni et Mamoudzou.

Pour permettre à tous de prendre connaissance de ce document, le PLUi-HM est disponible à la consultation dans les locaux de la Cadema : 106, boulevard Halidi Sélémani, Mamoudzou 97600, Mayotte ou sur le géoportail de l’Urbanisme : accessible en ligne via https://www.geoportail-urbanisme.gouv.fr/

La fiscalité locale contribue à la vie chère selon la Fedom

Dans l’éditorial de la lettre hebdomadaire de la fédération des entreprises des Outre-mer (Fedom), son président Hervé Mariton évoque la « vie chère » alors que des mobilisations secouent actuellement la Martinique. Il met l’accent sur « les niveaux de la fiscalité locale. Celle-ci pèse sur le niveau de vie des ménages, contribue à « la vie chère »« La commune de France qui a le taux de taxe foncière le plus élevé est en Guadeloupe. Toutes les communes, sans exception, y ont un taux supérieur à la médiane nationale. La médiane en Guadeloupe est de plus de 50% plus élevée que la médiane nationale. Cette dimension n’est pas très présente dans les débats actuels », observe l’ancien ministre.

Émeute à la prison de Majicavo : le procès de cinq détenus renvoyé au 14 novembre

emeute-a-la-prison-de-majicavo-le-proces-de-cinq-detenus-renvoye-au-14-novembre

Le procès de cinq hommes âgés de 18 à 22 ans en lien avec la mutinerie et la prise d’otage de la prison de Majicavo-Koropa, le 28 septembre, est renvoyé. Quatre sont détenus en attendant leur passage devant la cour d’assises, un cinquième purge une peine de dix-huit ans de réclusion. S’ils souhaitaient être jugés ce mercredi en comparution immédiate, une partie de leurs avocats et la partie civile souhaitaient un délai supplémentaire. L’avocat des agents pénitentiaires, maître Erick Hesler, rappelle que cinq autres détenus doivent être jugés ce vendredi, pour l’émeute et les dégradations du centre de détention. Il demande le renvoi pour que les deux procès ne soient pas disjoints, arguant « qu’il est difficile de témoigner deux fois ». Stéphanie Pradelle, la procureure adjointe, demande que les cinq détenus soient placés en détention provisoire avec mandat de dépôt en attendant. Si le délai avant un nouveau procès est de quatre semaines, elle souhaite qu’ils soient « jugés au plus vite pour ce fonctionnement du centre pénitentiaire ». Renvoyés en prison en insultant en shimaore les agents, les cinq hommes retourneront devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, le jeudi 14 novembre.

Avec le décès de Jean-Claude Novou, une page du sport mahorais se tourne

avec-le-deces-de-jean-claude-novou-une-page-du-sport-mahorais-se-tourne

Le monde sportif mahorais est en deuil suite à l’annonce du décès de Jean-Claude Novou, ce mardi soir. Les hommages pleuvent pour saluer la mémoire de ce baobab multidisciplinaire à Mayotte, décédé à l’âge de 77 ans.

« Ndrévou » (le barbu) nous a quitté paisiblement, ce mardi, dans un lit d’hôpital sur l’île La Réunion où il était soigné depuis quelques temps pour des problèmes de gorge. Il y a à peine une dizaine de jours il avait consenti à revenir à Mayotte à la demande de ses amis et élèves sportifs. Une occasion pour nombre de ceux qui l’ont connu de près ou de loin de faire le déplacement, le samedi 28 septembre, à Mrognombéni où il a toujours résidé pour saluer et rendre un dernier hommage au monument du sport mahorais qu’il fut. Officiels, sportifs, parents, amis et anciens collègues, ils étaient tous là pour partager un ultime moment de joie avec Jean-Claude Novou, dans la bonne humeur, assortie de ces innombrables blagues qu’il chérissait tant.

Une fête qui a été l’occasion de découvrir sa biographie reproduite sur deux bâches imprimées à l’entrée de la cour de l’école primaire de Mrognombéni. Ainsi, pouvait-on apprendre qu’il est né à Dzaoudzi, le 13 avril 1947, et a fait ses premiers pas dans le sport le long du boulevard des Crabes, à l’endroit même où il résidait. « Il allait avec ses grands frères à l’arrivée de l’avion en courant. En partant de chez lui à Mrognombéni jusqu’à Pamandzi, puis il revenait en courant. Il allait avec ses grands frères, disputait des matchs au Baobab. Il prenait le boutre à 8 h et revenait l’après-midi à 15 h. Le match finissait quand l’une des équipes marquait cinq buts. À chaque fois, c’était la fessée assurée en rentrant. » À elle seule, cette anecdote en dit long sur la passion qui animait « Ndrévou » toute sa vie. Mais il n’y a pas seulement qu’au football que l’enfant de Bertine Novou a su briller de mille éclats. Jean-Claude était également passionné de cyclisme, discipline dans laquelle il fut champion de 1960 à 1965 (hormis l’année 1963). Des titres sportifs, il en a tellement remporté au cours de sa jeunesse (entre Madagascar, les Comores, Mayotte et La Réunion) qu’il faudrait sans doute plus qu’un boutre pour tout embarquer.

Basketteur et excellent nageur

S’il admirait l’évolution du sport à Mayotte (pour laquelle il a tant contribué), il a toujours regretté l’insuffisance de footballeurs de haut-niveau formés sur le territoire. Jean-Claude Novou pratiquait aussi le basketball qu’il a lui-même initié à Mayotte et le handball. Il était connu comme un excellent nageur, quoi de plus normal pour l’éducateur sportif qu’il a été durant une grande partie de sa vie. Il est devenu le premier chef de service de la direction de la jeunesse et des sports, avant d’avoir à gérer les équipements sportifs du Département de Mayotte et de revenir à nouveau au service de la jeunesse et des sports terminer sa carrière en qualité de conseiller technique. Hors des enceintes sportifs et de des locaux départementaux, le Petit-Terrien a été également un homme de radio, commentateur infatigable de compétitions sportives et animateur de nombreuses émissions. Une longue carrière qui lui a valu de recevoir des mains de Toufaïli Andjilani, l’actuel directeur de Mayotte La 1ère, un prix spécial lors de la fête qui lui a été dédié le 28 septembre dernier. La date de ses obsèques n’a pour l’instant pas été rendue publique. Les différentes rédactions de la Somapresse présentent leurs condoléances, à ses enfants et sa famille proche.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 13 mai 2025
Mardi 13 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes