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29/01/10 – Dossiers CNDS à remplir avant le 15 février

La direction de la jeunesse et des sports de Mayotte informe que les dates limite de dépôt des dossiers de demande de subvention sont fixées au 15 février 2010 pour les associations sportives (subvention du CNDS) et au 15 mars 2010 pour les associations de jeunesse et d’éducation populaire.

Par ailleurs, le concours de professeur de sport est ouvert et la date limite d’inscription est fixée au 12 février 2010. L’examen du tronc commun du BEES 1er degré se déroulera du 17 au 19 mai 2010. La date limite d’inscription est fixée au 19 mars 2010. Les candidats peuvent bénéficier d’une semaine de révision et d’un examen blanc sous conditions.

Renseignements, retrait et dépôt des dossiers à la DJS : 14, place Mariage à Mamoudzou – 0269 61 60 50.

29/01/10 – Victimes du mobile

Les opérateurs téléphoniques sont sur le qui-vive. Depuis quelques jours, plusieurs clients mahorais et réunionnais ont reçu des appels dont le numéro commence par l’indicatif +239. Ceux qui ont décidé de rappeler ce numéro tombent soit sur une messagerie coquine, soit une messagerie étrangère. Et se font ainsi arnaquer le coût d’une communication vers les îles Sao Tomé et Principe, soit un coût de 1,70€ la minute hors forfait pour les abonnés, 2€ la minute pour les clients prépayés et les comptes bloqués.

Pour contrer l’arnaque, des opérateurs ont pris la décision de masquer tous les numéros des appels entrants émanant des îles Sao Tomé et Principe dont l’indicatif est +239. Une manière d’éviter que les clients ne rappellent ces numéros. Les opérateurs tiennent à signaler à leurs clients que s’ils décrochent, cet appel ne leur sera pas facturé.

29/01/10 – Premier recensement agricole à Mayotte

Pour la première fois, un recensement agricole va être organisé à Mayotte. Il aura lieu cette année 2010, de mars à juin. Cette étude permettra de disposer d'informations précises sur les spécificités de l'agriculture mahoraise. Les 50 enquêteurs, qui seront recrutés, se répartiront sur l'ensemble du territoire pour interroger 3.500 ménages agricoles détectés lors du pré-recensement de 2009. Le service d'information statistique et économique de la Daf en a présenté les résultats ce jeudi dans l'hémicycle du conseil général. Cette première étude avait permis de parcourir l'ensemble des 48.000 logements de l'île.

Le positionnement GPS des ménages a pu être relevé ainsi que leurs activités. 15.500 ménages agricoles ont ainsi été identifiés, soit 30% du total des ménages mahorais. Le tout permettra de récolter des informations cruciales, dont le besoin se fait de plus en plus ressentir. Ces données permettront de disposer d'une information précise sur les surfaces cultivées et le types de cultures mises en place. Le recensement agricole de Mayotte sera un outil important dans la mise place d’une politique de développement agricole de l’île.

29/01/10 – Succès total pour les grévistes

Après avoir cessé de ramasser les ordures pendant deux semaines, défilé dans leur camion au ralenti aux alentours de Mamoudzou, les agents des trois syndicats intercommunaux de collecte d'ordure ont signé un protocole d'accord avec les présidents des Sivom pour mettre fin à leur grève. Ceux-ci demandaient la garantie d'être maintenus à leur poste, quel que soit le devenir des syndicats après la création du syndicat unique qui gérera le CSDU de Dzoumogné. Cette revendication a été satisfaite, tout comme le reclassement au sein de ce syndicat. En cas de difficulté d'affectation au CSDU, un comité de suivi dans lequel siègeront les maires, les présidents de syndicats et les délégués du personnel, se chargera de trouver des formations
pour reclasser les agents. Enfin, les jours de grève seront payés et aucune sanction ne pourra être prise pour avoir participé de près ou de loin à cette grève.

29/01/10 – 4ème édition de la Transmusicale

L'association Shama Puedza met en place la quatrième édition de Transmusicale, une traversée de deux kilomètres entre l'îlot Bambo et Musical Plage en palmes masque et tuba. L'an dernier, 120 personnes y avaient participé pour une victoire finale de David Courtin en 32 minutes. "On espère voir autant de monde cette année", signale le président de l'association organisatrice Jean Luc Canal. Trois autres actions devraient également avoir lieues cette année avec le Bambo Kayak Raid le 21 février, le 11 km de Bouéni, le dimanche 11 avril, et le Festy Voile le 13 juin à la base nautique de Hagnoundrou. La participation à la Transmusicale est fixée à dix euros pour les adultes, cinq pour les moins de vingt ans, les inscriptions, elles, se feront le jour J à partir de 12h à Musical Plage.

29/01/10 – Le troisième numéro de Mashababi est en vente

Réalisé par les clubs Naturalistes juniors, le troisième numéro de Mashababi, le journal des jeunes pour l'environnement et le patrimoine, vient de sortir. Au sommaire de ce numéro réalisé par les élèves du lycée de Mamoudzou et des collèges de Tsingoni, Dzoumogné et Passamaïnty : la troisième édition du rallye du patrimoine, qui a permis à 24 classes de seconde, quatrième et CM2 de découvrir en octobre dernier les cultures commerciales passées (canne à sucre, sisal et coprah) et celles encore présentes (transformation de la vanille et distillation de l'ylang-ylang), l'aquarium marin réalisé par les élèves du collège de Tsingoni, le composteur fabriqué par les élèves du lycée de Mamoudzou et la lutte contre la pollution des rivières auxquels ont été sensibilisés les élèves de la classe CAP Assistant technique en milieu familial et collectif du collège de Passamaïnty. Vous pouvez vous procurer ce journal de 12 pages auprès de l'association des Naturalistes (0269 63 04 81) au prix de 2€.

29/01/10 – Télévision : problème technique sur le satellite

Mercredi soir, vers 23h, le satellite Eutelsat par lequel transite, via la métropole, le signal des chaines des bouquets satellites Canal satellite Mayotte et Parabole Mayotte, est sorti de sa position orbitale, occasionnant une rupture de la transmission. Les deux opérateurs ont pu rétablir le signal en le rabattant sur d'autres satellites encore opérationnels, et le retour à la normale s'est effectué progressivement dans la journée de jeudi. La direction de Canal Satellite Mayotte présente ses excuses pour le désagrément occasionné, et conseille vivement à tous ses clients d'opérer une nouvelle mémoration manuelle des chaines. La direction de Parabole Mayotte présente également ses excuses et encourage ses clients qui rencontreraient des problèmes avec leur décodeur à contacter les techniciens du groupe via le 0269.610.610 ou à se rendre directement en agence.

29/01/2010 – Tribune libre : Thani Mohamed

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es milliers d’affaires annuelles que la justice est appelée à connaître dans les domaines les plus diversifiés, embrassent dorénavant tous les secteurs de l’activité humaine. Ce faisant, la judiciarisation incoercible de nos sociétés n’épargne plus notre collectivité, au point que l’activité contentieuse s’inscrit désormais pleinement dans la logique du choix statutaire opéré par les Mahorais le 29 mars 2009.

Sur un espace unique singulièrement exigu et pourvu de maigres effectifs, les tribunaux de première instance et d’appel absorbent avec des moyens exsangues la plénitude des prérogatives dévolues à d’importantes juridictions métropolitaines qui n’ont cependant pas à supporter les exceptionnelles vicissitudes afférentes à l’immigration clandestine.

De ce tableau peu amène, la chancellerie aveulie se borne à promouvoir une forme larvée de féodalisation administrative par le truchement d’une possible chambre détachée de la Cour d’Appel de Saint-Denis, dont la création n’est guère enthousiasmante. S’il ne fallait retenir qu’une incurie significative parmi les innombrables carences de l’appareil judiciaire à Mayotte, la condition actuelle du Tribunal Supérieur d’Appel cristalliserait indéniablement le point de friction le plus symptomatique entre les avocats et les hérauts de ces projets encore flous.

À l’inverse des autres départements ou territoires ultramarins, y compris ceux dotés d’une large autonomie, les pouvoirs publics freinent à Mayotte les évolutions judiciaires d’envergure tout en poursuivant un ambitieux processus d’uniformisation du droit sans équivalent dans l’histoire moderne. Cette politique dichromatique n’est plus acceptable au moment où le corps judiciaire s’emploie laborieusement à réussir la difficile transition vers le droit commun.

Forte de son indépendance, de sa foi dans les valeurs démocratiques et de son obstination à lutter pour une justice républicaine de haut niveau, notre profession s’insurge contre l’exfoliation méthodique de l’institution judiciaire qui à terme pourrait dévoyer les libertés fondamentales.

Substrat du procès pénal comme du litige civil s’il en est, le droit de la défense s’articule au centre de la construction juridique organisant la procédure d’appel au sein d’un arsenal subtil qu’il importe de préserver, renforcer et garantir.

Nous redoutons que les propositions actuelles de restructuration des juridictions mahoraises visent à institutionnaliser, sous couvert d’une aléatoire efficacité, une forme de médiocrité en réfutant l’acception plénière du concept de double degré de juridiction.

Pourtant, nous ne trahirions point les intentions du législateur en rappelant que la loi organique n°2007-223 du 21 février 2007, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2008, a spécialement exclu l’organisation judiciaire des rares domaines encore échus au droit local.

Ce texte d’orientation générale contient certes des dispositions résiduelles ou supplétives laissant place à une marge d’interprétation aux contours vaporeux puisque "l’applicabilité de plein droit des lois et règlement ne fait pas obstacle à leur adaptation à l’organisation particulière de Mayotte", est-il laconiquement indiqué. Faut-il dès lors comprendre que le droit fondamental d’interjeter appel nécessite à Mayotte des adaptations spécifiques ?

Fussent-elles nombreuses sous l’ancien régime, l’existence de voies de recours caractérisées par un foisonnement abstrus, une complexité inintelligible et un coût prohibitif rendit nécessaire d’envisager un mode de réformation de droit commun assorti de garanties propres à limiter les injustices.

De la loi du 2 mai 1790 généralisant la procédure d’appel et imaginée par l’Assemblée Constituante pour mettre fin à toutes les formes d’arbitraire, ne se pratique à Mayotte qu’une trame absconse imputable à l’ignorance du droit subjectif processuel ordinaire, seul protecteur efficace des libertés individuelles.

Censé réparer les erreurs possibles des juges de première instance, le principe du double degré de juridiction doit en effet s’articuler sur des mécanismes efficients pour en assurer le contrôle et réaliser l’achèvement du procès.

Le droit d’être rejugé est d’ailleurs posé par l’article 2 du protocole n°7 à la Convention Européenne des Droits de l’Homme, texte qui porte les exigences d’un procès équitable, lesquelles doivent s’apprécier avec rigueur et lient les pouvoirs publics chargés de mettre en œuvre la concrétisation des droits positifs.

Dans son discours prononcé le 27 juin 2007 pour l’installation du comité consultatif de la carte judiciaire, Rachida Dati alors Garde des Sceaux mettait en exergue le souci d’une justice de qualité qu’elle associait au renforcement de la collégialité, une vulgate dogmatique qui n’a cependant abouti à aucun acte significatif près de trois années après.

C’est en effet par le respect en toutes circonstances de la collégialité que la prérogative de juger revêt un caractère démocratique et solennel, a fortiori lorsque la décision est rendue en appel. C’est aussi par son détachement matériel, son recul professionnel, son expérience et sa sagesse que le juge d’un rang supérieur puise la capacité d’assumer pleinement son ministère avec loyauté et célérité.

C’est encore par la constitution d’un jury élargi que se fonde en matière criminelle la conviction de l’innocence ou la culpabilité des accusés, expression d’une souveraineté populaire inhérente à l’appartenance à la communauté nationale. C’est surtout en considération du droit à un recours effectif que le citoyen est en droit d’exiger l’existence d’une juridiction du second degré installée au cœur de la cité et totalement impénétrable de toute forme de pression.

Au plan civil, l’alignement des procédures sur le droit commun ne doit pas davantage rompre le principe d’égalité devant la loi et dénier aux justiciables les garanties formelles attachées aux droits subjectifs par l’effet d’une organisation judiciaire défaillante. Legs d’une époque où la justice se retranchait derrière ses missions régaliennes traditionnelles, le Tribunal Supérieur d’Appel ne remplit déjà plus son office au moment où Mayotte avalise un corpus de règles nouvelles.

Par leur prestige, les cours d’appel n’exercent pas uniquement une magistrature d’influence, leur ancrage conditionne le respect des règles normatives essentielles en corollaire de la représentation obligatoire, il en est ainsi de la procédure de mise en état ou sur un autre plan du ministère d’avoué et de la postulation.

Leur sillage permet d’ailleurs traditionnellement de structurer l’ensemble des professions judiciaires et des services connexes dans un cadre adapté et centralisé, la force du symbole dépasse largement la simple question sémantique qui pourrait être spécieusement posée.

L’indépendance de la judicature d’appel est d’ores et déjà directement menacée par sa coexistence matérielle confuse avec le Tribunal de Première Instance symbolisée par un enchevêtrement surréaliste des locaux dans un espace confiné et indigne d’un palais de justice.

Si à l’instar de la Guyane la juridiction d’appel de Mayotte devait se fondre dans la Cour d’Appel de Saint-Denis, s’amorcerait alors la perspective d’une justice déléguée, décentrée et détournée des défis majeurs auxquels elle est confrontée et qu’elle remplit d’ailleurs imparfaitement.

Loin de remédier aux difficultés matérielles, une telle solution, fruit de l’immobilisme érigé en vertu, aggraverait le hiatus entre les citoyens et leur justice en imposant au surplus des contingences nouvelles aussi inutiles que dangereuses.

Il ne peut être sérieusement soutenu qu’une Cour d’Appel distante de plus de mille kilomètres aura la capacité d’adopter les orientations budgétaires adéquates à la situation si singulière de Mayotte, ni que la généralisation malsaine de la visioconférence induite par le détachement des magistrats favorisera la sérénité de la fonction de juger.

Refusant cette impasse, les avocats opinent pour le mouvement, l’audace et la raison, ainsi que l’exprimait le jurisconsulte Jeremy Bentham : "considérer une cour d’appel comme simplement utile, ce n’est point s’en faire une assez haute idée, elle est d’une nécessité absolue". Si cet appel n’était pas voué à recueillir l’écho qu’il mérite, gageons que les guêpes d’Aristophane resurgiraient à Mayotte pour immanquablement piquer les malheureux successeurs de Cléon, fiction qui pourrait hélas se réaliser et s’amplifier par la réitération d’erreurs, d’atermoiements et d’indélicatesses que nous déplorons tous les jours.

Plus largement, notre combat s’inscrit dans un idéal de justice porteur de messages et dans un souci de sauvegarde des droits fondamentaux de tous les justiciables. Nous ne laisserons pas perdurer à Mayotte cette paupérisation judiciaire dénoncée avec éclat par nos confrères de Guyane, à qui nous apportons notre indéfectible soutien.

Aussi, dans le respect de la liberté d’opinion de chacun des membres qui le compose et dans l’intérêt supérieur de la justice, les organes représentatifs du barreau de Mayotte ont-ils unanimement adopté par la foi du serment de la profession d’avocat et des valeurs humanistes qui l’anime, la présente motion solennelle exigeant sans délai l’émergence de la Cour d’Appel de Mayotte dans le dessein de la départementalisation.

 

Thani Mohamed

Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Mayotte

29/01/2010 – Tribune libre : Kira Bacar Adacolo

 

 

{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}icolas Sarkozy a été présenté lors de sa visite lundi 18 janvier dernier comme "le père de la départementalisation"; il me semble pourtant que le rôle assuré par l’actuel président de la République s’apparente plus à celui de sage femme pour la départementalisation de Mayotte. L’on pourrait aussi considérer que ses prédécesseurs à la tête de l’Etat, Jacques Chirac et surtout Lionel Jospin, ont quant à eux joué le rôle de gynécologues pour cette même départementalisation.

En effet, Sarkozy a lui-même rendu hommage  aux véritables pères de la départementalisation de Mayotte lors de son discours; il s’agit de Georges Nahouda, Younoussa Bamana, Marcel Henry, son oncle Martial, Mansour Kamardine et d’autres comme Zoubert Adinani… Quant aux mères de la départementalisation, ce sont sans conteste les "Chatouilleuses" à la tête desquelles on retrouve Zeina M’déré, Zaïna Méresse ou encore Moinécha Ali Combo de Sada et toutes celles qui ont prolongé ce combat, selon les propres termes du président de la République qui dira ceci : "Il faudrait en réalité citer le nom de chaque Mahoraise et de chaque Mahorais, vous qui ne cessez d’exprimer, référendum après référendum, votre attachement unanime à la France".

Pour ce qui est de la visite présidentielle, lors de sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait adressé une lettre aux Mahorais leur promettant que s’il est élu, l’un de ses " premiers déplacements, en tant que Président de la République française, se fera à Mayotte et à la Réunion", fin de citation.

L’hyper-agité arrive enfin dans l’île, après deux ans et demi de présidence, pour une visite éclair de quatre heures, une visite dont les Mahorais ne devront se souvenir pratiquement que du caractère exceptionnel de l’ampleur de la mobilisation. C’est à se demander si Nicolas Sarkozy n’a pas plutôt profité de son voyage à la Réunion et Djibouti pour faire escale à Mayotte. Les plus de 19.000 Mahorais (dont j’ai fait partie) se sont déplacés pour accueillir le "beau-père" de la départementalisation et écouter son discours, ne faisant que reprendre partiellement les termes du Pacte pour la départementalisation.

Comme on sait à Mayotte que les beaux-pères sont parfois méchants, Sarkozy repousse les éléments de l’égalité sociale à 25 ans pour les Mahorais. Et si on met à part, d’un côté, la forte réaffirmation vis-à-vis du monde entier que Mayotte c’est la France, et de l’autre, que l’antenne universitaire accueillera ses premiers étudiants à la rentrée 2011, par rapport au Pacte, les 19.000 enfants de la départementalisation n’auront entendu rien de nouveau dans le discours présidentiel.

Ce qui est plus étonnant, c’est que le prétendu "père de la départementalisation" n’aura en rien communiqué ni sur l’organisation de l’assemblée départementale, qui plus est inédite dans sa double compétence (départementale et régionale), ni sur son mode de scrutin devant intervenir dans 15 mois. Sur le plan économique, l’agriculture ou son corollaire l’agro-alimentaire ont été laissés pour compte par le président. En définitive, Sarkozy n’aura rien dit sur l’important dossier de rupéisation de Mayotte.

 

Kira Bacar Adacolo,

attaché parlementaire européen, porte-parole du PSM

29/01/2010 – Education : Collège de Sada

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}ue signifie IST ? Quelles sont les infections sexuellement transmissibles existantes ? Comment s'en protéger ? Durant une heure, la classe de 3e1 du collège de Sada a droit à un court complet sur le sujet, animé par les femmes de l'Ireps (Instance régionale d'éducation et de promotion de la santé, ex-Cotes). Toutes les classes de troisième auront droit à une intervention similaire, ainsi qu'une autre sur "la loi et les conduite addictives", animée par les gendarmes de Sada.

"Les thèmes de la quinzaine de la santé ont été choisis selon le niveau des élèves", précise le principal Michel Péneau. "Par exemple les conduites addictives sont abordées sous l'aspect prévention santé en quatrième, alors qu'en troisième on a privilégié l'aspect légal et risque pénal encouru."

L'intervention sur les maladies sexuellement transmissibles ne concerne que les troisièmes, qui ont déjà une quinzaine d'années, alors que les élèves de cinquième ont droit à une intervention de l'infirmière du collège sur la puberté, la contraception et la prévention des grossesses précoces, ainsi qu'une autre sur les relations filles/garçons par l'association Cofamille.

L'aspect loi et famille est également abordé en cinquième avec les assistantes sociales du conseil général. "L'idée est à la fois d'accompagner les parents dans leur rôle et de rappeler leur place aux enfants", explique M. Péneau. "Les parents sont parfois démunis par les changements dans le mode d'autorité. Le collège constitue un relais, il est important de relayer certains discours dans le cadre du collège. Cette quinzaine permet également d'afficher un lien avec des associations et organismes extérieurs, de faire connaître aux élèves les organismes qu'ils peuvent contacter en cas de problème."

 

"Les parents sont parfois démunis par les changements"

 

Tandis qu'en 4e5, le gendarme peine à animer son intervention sur la prévention des conduites addictives, qui dérive finalement en un jeu de questions/réponses avec les élèves sur le fonctionnement des forces de l'ordre en général, et face aux clandestins en particulier, les animatrices de l'Ireps, qui semblent plus rôdées à cet exercice, discutent dangers de la sexualité non protégée avec les 3e1.

Premier constat, les jeunes sont très peu informés quant au sida et aux maladies sexuellement transmissibles en général. Les filles semblent un peu mieux au courant, et surtout plus concentrées face à leurs camarades masculins qui prennent tout cela à la rigolade, éclatant d'un rire enfantin à chaque évocation du sexe.

Globalement, les filles savent que le sida existe, sans avoir la moindre idée de ce que c'est, elles savent à peu près comment il se transmet, bien que les animatrices doivent leur rappeler que la salive et la sueur n'en sont pas des vecteurs, et elles savent comment se protéger et où trouver des préservatifs, mais elles n'en n'ont jamais.

"Attention mesdemoiselles, nous savons bien que beaucoup d'entre vous, pour rester vierges, se contentent de pratiquer le gurwa, mais sachez qu'on peut aussi attraper le sida comme ça", rappellent les intervenantes, qui insistent également sur l'importance de faire le test de dépistage à chaque changement de partenaire. La séance se termine par une démonstration de l'utilisation d'un préservatif masculin et féminin, sous les hurlements de rire des jeunes qui, si on en croit les statistiques, sont pourtant loin d'être étrangers à ces questions.

Les femmes de l'Ireps interviennent également en classe de sixième, mais cette fois pour parler hygiène corporelle. Les sixièmes auront aussi un cours sur les accidents domestiques et sur la diététique durant cette quinzaine.

Quant à la pertinence de ces interventions, elle est confirmée par les jeunes filles de la 3e1 : "si on pose des questions à nos parents, ils sont gênés et refusent de répondre. Il faut bien que le collège en parle, ça les arrange aussi".

 

Hélène Ferkatadji

29/01/2010 – Vie des communes : Tsingoni

 

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}ls sont une quinzaine de jeunes, entre 16 et 25 ans, rassemblés devant la mairie, chaussures et casques de chantier enfilés, prêts pour une première visite sur le terrain. Il y a encore un mois, la plupart d'entre eux ne faisait pas grand-chose. Tous issus de la commune de Tsingoni, ils ont été réceptifs au message que sont venus faire passer dans les villages le chargé de mission politique de la ville de la commune, la police municipale et les formateurs du centre FEIM, au sujet d'un chantier école de 8 mois. "Au départ nous avions recruté une trentaine de jeunes, nous avons débuté le 21 décembre. Depuis, certains ont trouvé des formations ou un emploi ailleurs, le groupe est composé de 16 jeunes", explique Soula Madi.

Chargé de mission pour la politique de la ville dans la commune et porteur de ce projet pour lequel il s'est démené, Soula précise que l'objectif est "de valoriser ce qu'ils font pour les encourager et leur montrer qu'ils valent quelque chose". Les encourager, et les relancer sur le bon chemin. Déscolarisés, une partie de ces jeunes est connue de la police, l'un d'eux est suivi par le service de protection judiciaire de la jeunesse, ses jours de travail sur le chantier école remplacent des jours de prison. Trois autres arrivent de la Réunion où ils ont grandi, fauteurs de troubles et de violences au collège de Tsingoni, ils en ont été rapidement exclus.

A les voir ici, prêts et motivés à partir travailler, on a du mal à se figurer des délinquants en puissance. "On a été victimes d'une mauvaise orientation scolaire, et depuis on essaie d'avoir une formation par la Mission locale, mais elle ne fait rien pour nous", déplore un des jeunes. "Grâce à ce projet on va apprendre des choses, et même si ça ne se conclut pas par un diplôme, on pourra trouver du travail dans le bâtiment ensuite", annonce un autre. Ses camarades acquiescent, certains préfèreraient reprendre une formation avant de travailler.

 

Pour se (re)lancer dans la vie active !

 

Leur ambition est la même que celle de Soula Madi, qui prévoit d'insérer au moins un tiers du groupe dans le monde du travail à l'issue de ces huit mois, grâce au réseau mis en place par le centre de formation, qui doit faire venir des professionnels sur le chantier, afin qu'ils forment et recrutent certains des jeunes. Pour les autres, il prévoit de les aider à trouver une formation.

Pour l'instant, le groupe a reçu des cours au centre de formation FEIM à Cavani, pour consolider les savoirs de base. A partir de cette semaine, la majeure partie de leur temps se passera sur les deux chantiers, l'aménagement de la plage de Didrioni, et la réhabilitation d'un hangar désaffecté du village de Tsingoni en une poissonnerie/boucherie. Les cours continueront sur les métiers du bâtiment. Afin de limiter les déplacements, le groupe recherche un local dans la commune.

Mercredi, c'est la première visite sur la plage de Didrioni, en bas de Tsingoni, à côté du terrain du GSMA. Au programme de ce chantier, un élagage des arbres, la construction d'un muret pour stopper l'érosion et l'écoulement des boues et déchets entrainés dans le lagon par la pluie, le nettoyage et la canalisation d'une source pour en faire un point d'eau, la construction de trois farés avec barbecues et poubelles, et la délimitation de cet espace de vie par des plantations.

Première étape rapidement effectuée, le nettoyage de la zone. Durant ces huit mois de formation, les jeunes touchent un salaire versé par le conseil général, qui varie selon l'âge, avec un minimum de 90€ par mois, ajoutés à une indemnisation pour le transport. En attendant d'obtenir un véritable emploi et de se (re)lancer dans la vie active.

 

Hélène Ferkatadji

29/01/2010 – Politique de la ville

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ispositif phare de la politique de la ville, les Cucs ont été signés il y a 3 ans entre la préfecture, le conseil général et 9 communes à Mayotte : Bandrélé, Bouéni, Chiconi, Kani-Kéli, Mamoudzou, M'tzamboro, Pamandzi, Sada et Tsingoni. Arrivés au terme de leur fonctionnement, ils ont été prolongés d'une année par la secrétaire d'Etat Fadela Amara "pour terminer les évaluations et laisser les chefs de projet ajuster les dispositifs", explique M. Mengin-Lecreulx.

A Mayotte, cette évaluation entamée en septembre 2009 par le cabinet réunionnais ESOI s'achèvera à la fin du mois de mars 2010 et permettra d'ajuster la programmation et de définir le montant des enveloppes complémentaires pour le second semestre 2010, avec une modification possible de la répartition des financements entre l'Etat et la CDM.

Comme au niveau national, les actions des Cucs s'articulent autour de 5 thématiques : le développement économique et l'accès à l'emploi, l'amélioration de l'habitat et du cadre de vie, la réussite éducative et l'égalité des chances, la prévention de la délinquance et la citoyenneté, et l'accès à la santé.

"Le maire est responsable de la mise en œuvre de la programmation avec les moyens de l'Etat et de la CDM", précise le sous-préfet, qui a rappelé que les crédits de l'Etat à la politique de la ville à Mayotte se sont élevés à 2 M€ en 2009, dont 800.000 € accordés aux Cucs, auxquels se sont ajoutés 600.000 € du conseil général.

 

"Le conseil général tiendra ses engagements"

 

"La volonté du conseil général est de continuer à financer ces Cucs", a pour sa part affirmé Hadadi Andjilani, président de la commission des finances. "S'il y a des coupes budgétaires à faire, on les fera ailleurs, on ne touchera pas à la politique de la ville", a-t-il tenu à souligner. "Le conseil général tiendra ses engagements et fera en sorte d'assurer les financements dans les plus brefs délais. Se désengager serait une catastrophe pour tout le territoire. On va assurer la pérennité du dispositif."

En 2009, les Cucs ont notamment permis de financer des actions d'alphabétisation, du soutien scolaire, des formations pour les pêcheurs, des programmes de formation d'animateurs socioculturels, la scolarisation et le transport des enfants handicapés, des sorties intergénérationnelles, des ateliers éducatifs, des accueils de jeunes, des journaux associatifs, des projets vidéo, des ateliers santé, des chantiers d'insertion…

Des actions qui ont pour objectif de maintenir ou de renforcer le lien social et l'égalité des chances entre les habitants. Les financements de la politique de la ville viennent en complément des financements de droit commun pour permettre à certains publics où certains quartiers défavorisés de bénéficier des actions mises en place.

 

220.000 € pour la réussite éducative en 2009

 

Mais, alors que la réussite éducative a représenté 220.000 € de crédits en 2009, le développement économique et l'accès à l'emploi 132.000 €, la prévention de la délinquance et la citoyenneté 88.000 € et l'amélioration de l'habitat et du cadre de vie 69.000 €, seuls 6.300 € ont été consacrés à la santé. "Si on n'a pas les connaissances approfondies, c'est difficile de mettre en place des actions sans l'intervention de médecins ou d'infirmiers", explique Adrien Michon, chef de projet à la commune de Pamandzi. Les Cucs ont en effet besoin de structures associatives pour pouvoir relayer leurs actions.

Une formation des adulte-relais œuvrant dans le cadre des Cucs a été mise en place par le CNFPT en décembre 2009 et doit se terminer en avril 2010. Parallèlement, une formation des dirigeants associatifs (Certificat de formation à la gestion associative) est en cours à la Fédar (Fédération des associations rurales). Si le bilan qui en sera fait au mois de février est positif, 5 sessions de formation seront proposées en 2010 avec un financement de l'établissement d'allocations familiales, de la direction de la jeunesse et des sports et de la politique de la ville.

 

Les Cucs complétés par les CEL en 2010

 

En plus de ces chantiers relevant de la refonte de l'organisation des Cucs et de leur programmation, 2 autres chantiers s'ouvrent pour l'année 2010. Le premier est la mise en œuvre de contrats éducatifs locaux (CEL) dans 5 communes (Dembéni, Mamoudzou, M'tzamboro, Pamandzi et Sada) pour structurer l'offre éducative autour d'un projet plus intégré dans les champs de l'action périscolaire, de l'éducation par le sport, de la culture ou de l'engagement citoyen. Le second est l'engagement d'une réflexion pour mettre en œuvre, cette fois-ci dans toutes les communes de Mayotte, un réseau territorialisé de complément d'aide à la scolarisation pour les enfants en difficulté.

Cette année, le nouveau sous-préfet délégué à la cohésion sociale remplacera dans quelques mois M. Mengin-Lecreulx pour impulser et coordonner les différents acteurs. Quand Mayotte accèdera au statut de département en 2011, les crédits qui lui sont pour l'instant accordés directement par le secrétariat général du Comité interministériel à la ville, le seront désormais par l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Ancsec), un établissement public qui pourra les revoir à la baisse ou à la hausse, en fonction des orientations et de la géographie prioritaire de la politique de la ville actuellement en train d'être définies. Mayotte pourra également prétendre au Fonds interministériel de prévention de la délinquance et ainsi compléter et pérenniser l'action des Cucs pour la période 2011-2013.

 

Julien Perrot


 

Exemples d'actions financées en 2009

 

– Alphabétisation : en complément des actions menées par la DTEFP et l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme, la politique de la ville à contribué à hauteur de 200.000 € au financement d'actions d'alphabétisation dans les communes de Bouéni, Bandrélé, Chiconi, Kani-Kéli, et Mamoudzou.

– Soutien scolaire : les Cucs de Kani-Kéli, Pamandzi, Bandrélé, Bouéni et Sada ont programmé des actions d'accompagnement à la scolarité. La politique de la ville a contribué également à environ 220.000 € au financement de ces programmes, et à hauteur de 140.000 € pour le dispositif du Programme de réussite éducative (PRE).

– Formation des pêcheurs : des formations pour les pêcheurs des communes de Bandrélé, Sada, Tsingoni et M'tzamboro ont été programmées dans le cadre des Cucs en 2009. En complément des crédits apportés par la DTEFP sur ces formations, la politique de la ville a aidé les communes à hauteur de 86.500 €.

– Formation d'animateurs socioculturels : en complément des financements de droit commun octroyés par la DJS, la Caf et la DSAJ sur la formation des animateurs, la politique de la ville a aidé financièrement les communes de Bandrélé, Sada, Chiconi et Mamoudzou à hauteur de 18.400 € pour réussir à mettre en place leur programme de formation d'animateurs.

– Handicap : la politique de la ville est intervenue à hauteur de 15.000 € pour apporter le complément de financement nécessaire à la scolarisation et au transport des enfants handicapés des communes de Pamandzi, Bandrélé, Sada, Tsingoni et Mamoudzou.

– Des sorties intergénérationnelles, des ateliers éducatifs, des accueils de jeunes, des journaux associatifs, des projets vidéo, des ateliers santé et des chantiers d'insertion viennent compléter ce panorama et ont également obtenu en 2009 des financements au titre de la politique de la ville dans les 9 Cucs de l'île. Toutes ces actions ont pour objectif de maintenir ou de renforcer le lien social et l'égalité des chances entre les habitants.

 


 

Politique de la ville

Plus d'1 M€ de subventions en 2009

En plus des 9 Cucs, la politique de la ville permet de financer des associations œuvrant dans la prévention de la délinquance, le développement social et le développement économique.

Plus d'un million d'euros de subventions ont ainsi été débloqués en 2009 pour les associations mahoraises, dont 453.000 € pour l'association Tama qui s'occupe des jeunes délinquants par le biais d'un internat à Kahani pour les 14-18 ans, d'un centre d'animations pendant les vacances scolaires, ou des actions de réinsertion par le travail. Elle s'occupe également des enfants dont les parents ont été reconduits à la frontière. Cette subvention de la politique de la ville a aussi permis de soutenir l'investissement initial pour la mise en place d'un centre éducatif renforcé, une alternative à la prison pour les mineurs, qui doit voir le jour cette année à Tsararano.

Outre Tama, 87.000 € ont été versés à l'Association pour la prévention de la délinquance à Mayotte (Apredema), 49.000 € pour l'Association pour la condition féminine et d'aide aux victimes (ACFAV), 45.000 € pour Tifaki hazi, 35.000 € pour l'Association de gestion pour l'éducation permanente, le développement et ses activités connexes (Agepac), 30.000 € pour l'action parentalité et citoyenneté et le financement de crèches, 10.000 € pour "Ville-Vie-Vacances" et 52.000 € pour diverses associations ayant reçu des subventions de sauvetage, comme la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) ou la Fédération européenne de l'innovation environnementale et sociale (Feder), mais aussi pour des sociétés privées comme Clap, Réa et Ipsos.

Enfin, la politique de la ville a consacré 80.000 € pour le Fonds d'aide à l'initiative citoyenne (FAIC) mis en place par l'Etablissement des allocations familiales, 45.000 € pour le concours Talents et 35.000 € pour le Conseil territorial de l'accès au droit (CTAD).

29/01/2010 – Dialogue social : Grève et abus

 

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}e Pacte de la départementalisation implique des droits et des devoirs", c’est avec ces mots que devant 19.000 personnes Nicolas Sarkozy a rappelé les lois de la République. Peine perdue, deux jours plus tard, un groupe de grévistes et de syndicalistes est parti couper l’électricité dans toute l’île. Un acte qui outrepasse largement leur droit de grève. Mais qui, pour certains, n’est que le reflet d’une impunité.

Profitant de la crainte des autorités de voir les mouvements se durcir en faisant intervenir les forces de l’ordre, les manifestants prennent régulièrement la population en otage. Les mouvements de grogne ponctuent ainsi régulièrement la vie des Mahorais, toujours aussi fatalistes en dépit des dégâts occasionnés. "Il arrive souvent que des gens perdent des appareils électriques lors des coupures. Parce qu’avant de couper ils augmentent la puissance dans les réseaux", explique cet usager, "c’est comme ça que ma télévision a grillé."

En dépit des dommages, rares sont ceux qui portent plainte. Refus ou méconnaissance de la paperasserie, des droits et des coûts occasionnés, les raisons sont nombreuses. Mais du coté des entreprises on est beaucoup moins conciliant. De nombreux commerces, de produits frais notamment, ont eu à déplorer des pertes lors des coupures. Cette année encore, certains comme à la Laiterie de Mayotte ont subi plusieurs milliers d’euros de dégâts (voir encadré). Mais face à la difficulté de déterminer les responsabilités, aucune demande d’indemnisation n’a pour le moment donné de résultat.

 

"Les manifestations sur la voie publique sont très réglementées"

 

Autre aspect non négligeable, peu de personnes sont conscientes des règles à respecter lors des manifestations. "Les manifestations sur la voie publique sont très réglementées", explique l'avocat Nadjim Ahamada. "Il faut les déclarer à la préfecture, préciser le trajet que vont suivre les manifestants, ainsi que la date afin que les autorités puissent palier tout risque de débordement. Beaucoup de gens ne savent pas ça ici."

Un avis que partage Salim Nahouda, le secrétaire général de la CGT-Ma. "Il y a une mutation qui se fait à Mayotte et on voit bien qu’il y a certaines choses qu’on n’a pas encore acquis, certaines informations sur les lois. Et la manière dont nos élus et nos politiciens traitent les conflits dans les communes ou au conseil général n’arrangent pas les choses. À un moment, la population finit par être excédée et va bloquer les voies. Elle se livre ainsi à des actions en pensant qu’elles sont autorisées alors qu’elle est dans l’illégalité. C’est toute une éducation qu’on doit tous faire. Mais ici, sanctionner n’arrange rien du tout. Ça ne fait qu’envenimer les choses et créer des haines entre les populations."

Alors comment éduquer cette population sans attiser la haine, ni tomber dans le répressif systématiquement. Une population plus habituée à la justice "naturelle", logique à ses yeux, qui se retrouve contrainte de suivre les lois résultants de l’histoire d’un autre peuple. Une législation qui s’est façonnée durant plusieurs siècles d'histoire.

L'exemple des manifestants de Petite Terre illustre bien ce décalage. Sûrs de leur bon droit, beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils sont pourchassés et arrêtés alors qu’ils n’ont fait que se "défendre". La vision de ce manifestant montre bien qu'ils vivent l’intervention des gendarmes comme une provocation : "ils ont commencé à nous bousculer alors que nous ne faisions que bloquer la route".

 

"Mayotte reste avant tout une île pacifique"

 

Ces évènements reflètent les troubles d’une société qui a décidé d’embrasser un peu trop rapidement le mode de vie occidental, sans en comprendre les mécanismes. Aujourd’hui, c’est à la télévision que les Mahorais apprennent la contestation. "Les gens ici ne comprennent pas la gravité de ce qui s’est passé. Pour eux c’est normal. Ils pensent que c’est ce qui se passe en France. Mais ils ne réalisent pas que ce qu’ils voient à la télé ce sont des casseurs, des gens qui ont été emprisonnés plusieurs fois et qu’aucun bon père de famille ou une personne normale ne ferait ça. Ceux qui font ça, en France, ils finissent directement en prison", explique ce fonctionnaire.

Mais pour M. Nahouda, Mayotte reste avant tout une île pacifique : "il n’y a jamais eu d’actions violentes, excepté quelques évènements comme ceux de Petite Terre, la révolte des Anjouanais dans les rues de Mamoudzou, ou encore les émeutes de 1991. Des situations vraiment exceptionnelles. Mais jamais vous ne verrez des actions dures ou de vandalisme provoquées par des manifestants ou des grévistes."

Selon lui, ces actions illégales ne sont que la réponse de la population à la délinquance en col blanc, exercée par les élus et les hauts responsables et qui ne se voit pas forcément. Ces problèmes d’incompréhension des lois ne font que commencer. Avec la mise en place de la départementalisation, les autorités vont de plus en plus se heurter aux incompréhensions et à la méconnaissance des règles de la République. Sensibiliser la population à la loi, en expliquer les objectifs sans attiser les rancœurs, tel sera le véritable défi de la départementalisation.

 

Halda Toihiridini

 


 

Avis d’expert

Maitre Christina Nicolle, du groupe Fides, est spécialisée en droit des affaires. Elle nous donne quelques clés pour se faire dédommager en cas de dégâts liés à une grève.

 

 

  • Pendant la grève des agents d’EDM, certaines entreprises ont subi des dégâts consécutifs aux coupures d’électricité, peuvent-elles se faire indemniser ?

 

Me Christina Nicolle : De même que les particuliers, les entreprises ayant subi des dommages du fait de ces coupures d’électricité peuvent demander une indemnisation à EDM. En effet, au terme de ses contrats d’abonnement, EDM s’engage à assurer une fourniture continue d’électricité. Si cette compagnie n’exécute pas correctement ses obligations contractuelles, sa responsabilité peut être engagée. Pour s’exonérer de sa responsabilité, EDM devra démontrer que ces coupures relèvent d’un cas de force majeure. Le cas de force majeure est un évènement imprévisible et irrésistible, c'est-à-dire un évènement qu’on ne peut ni prévoir, ni empêcher.

 

 

  • Quelles sont les précautions à prendre si on souhaite réclamer une indemnisation ?

 

Me Christina Nicolle : Il convient de se réserver la preuve du préjudice subi, c'est-à-dire, si possible, conserver le bien endommagé, ou faire établir un constat d’huissier faisant un état précis des dommages subis s’il s’agit, par exemple, de denrées périssables.

 

 

  • Les grévistes et les syndicats peuvent-ils être sanctionnés ?

 

Me Christina Nicolle : Le droit de grève est un droit fondamental reconnu aux salariés. Toutefois, lorsque la grève donne lieu à des dérives, les grévistes fautifs peuvent engager leur responsabilité. La responsabilité des grévistes peut ainsi être retenue si ces derniers participent à un mouvement de grève illicite, ou bien s’ils commettent des infractions pénales, se détachant alors de l’exercice normal du droit de grève (ex. : menaces, violences, entrave à la liberté du travail des non-grévistes, etc.). Ce type de dérives peut être considéré comme une faute lourde et entraîner des sanctions disciplinaires (mise à pied, licenciement, etc.), mais également des sanctions pénales.

Par ailleurs, il convient de souligner que l’arrêt de travail du salarié ne constitue une grève que s’il y a une cessation totale, collective et concertée du travail, en raison de revendications salariales dont l’employeur a été préalablement informé. Si ces conditions ne sont pas remplies, il ne s’agit pas d’une grève mais d’un mouvement illicite.

Quant aux syndicats, s’ils ont effectivement participé aux agissements fautifs, ou s’ils ont incité les grévistes à commettre des actes illicites, ils peuvent également voir leur responsabilité engagée et être condamnés à indemniser les préjudices occasionnés.

 

Propos recueillis par Halda Toihiridini

 

29/01/2010 – Société : Grève des Sivom

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}êmes causes, mêmes effets. Telle pourrait être la conclusion de la grève des collecteurs d’ordures des 3 syndicats intercommunaux de Grande Terre (Sivom Centre, Sictom Nord et SIDS). Quand les agents de Petite Terre avaient cessé le travail, ils réagissaient à la délibération de la commune de Pamandzi de se retirer du Sivom Petite Terre et à l’annonce d’un futur syndicat unique de collecte et de traitement des déchets pour le Centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) de Dzoumogné. Ne sachant pas s’ils seraient repris au sein du syndicat unique, les agents avaient cessé le travail.

Quelques semaines après, en Grande Terre, l’action fut similaire. Le secrétaire général de la CGT-Ma Salim Nahouda a fustigé dans un communiqué la façon dont les grévistes étaient entendus par les différents protagonistes du dossier. “Moi, je n’ai fait que construire le CSDU”, leur aurait dit Ahamed Attoumani Douchina, président du CG.

La préfecture de son côté affirme avoir versé aux communes l’argent nécessaire à l’intégration des agents. Les maires infirment cette déclaration et les présidents de Sivom confirment que les caisses des syndicats sont vides… “Tout cela prouve bien que les autorités se moquent complètement de ces agents, des organisations syndicales et de tous les Mahorais qui subissent les effets néfastes de cette grève”, a écrit Salim Nahouda. Pour Hamidou Madi M’colo de l’UTFO, le constat est identique et c’est pour cela que les grévistes attendent des garanties solides.

 

Tous les agents intégrés et les jours de grève payés…

 

“Notre priorité, c’est l’assurance que quel que soit l’avenir des syndicats actuels, les agents soient maintenus à leur poste.” Après plus de 48 heures de négociations, les syndicalistes ont vu leurs revendications acceptées par les présidents des syndicats. Ainsi, le protocole d’accord signé hier jeudi prévoit que chaque agent, quel que soit son statut, soit maintenu à son poste au sein des syndicats actuels.

Ceux pouvant intégrer la fonction publique territoriale (en place avant juillet 2003 principalement) le feront en trois phases d’ici le mois de juillet. En cas de création du syndicat unique, tous les agents y seront automatiquement affectés. En cas de difficulté, le cas sera examiné par un comité de suivi qui sera mis en place pour éventuellement permettre aux personnes d’effectuer une formation préalable pour occuper son nouveau poste. Ce comité de suivi sera composé de délégués du personnel, des maires et des présidents des syndicats actuels.

Autre point non négligeable, les grévistes ne pourront être sanctionnés pour avoir participé à ce conflit et surtout, leurs jours de grève ne seront pas déduits de leur salaire… Bref, un succès total pour les syndicalistes. Le président du Sivom Petite Terre avait estimé l’intégration d’une trentaine d’agents à 600.000 €. Il devrait en être sensiblement de même pour le SIDS, le Sictom Nord et le Sivom Centre. L’Etat allongera-t-il les sommes nécessaires pour payer la facture ?

 

Faïd Souhaïli

29/01/2010 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}urant des années, des élus confondant leur rôle avec celui de directeur, ont imposé des embauches, de complaisance. L'organisme s'est étoffé, puis a étouffé. Les incompétences recouvrant largement les bonnes volontés, les rares personnes qui auraient pu faire tourner la boutique étaient de toute façon écartées des postes à responsabilités, plus rémunérateurs. Et les élus se sont détournés des missions originelles, les ont oubliées, attribuant à l'organisme un rôle de distributeur de billets d'avion pour des destinations exotiques, touristiques. On revenait tout de même au cœur du sujet… Certains ont ainsi fait le tour du monde. D'autres ont pu vivre grâce à un salaire confortable, ayant même parfois par ailleurs d'autres activités… plus actives.

Et c'est ainsi que le monde a tourné. Tant que l'argent tombait à flot. A chaque changement de majorité on continuait à remplir la barque… Jusqu'à ce qu'elle coule. Et l'on s'aperçoit alors qu'en plus elle ne remplit pas sa mission. Mais elle n'a même pas été précisée. Tout le monde s'en foutait. On dit alors de son chien qu'il a la rage, pour pouvoir le tuer. Et le personnel s'est retrouvé chargé de tous les maux. Il aurait peut-être fallu envisager des formations, faire préparer des concours, des diplômes à ces agents. Jeter le bébé avec l'eau du bain n'a jamais réglé un problème.

Pour le cas particulier du comité du tourisme, les élus n'ont jamais été clairs. Il suffit de voir tous les projets avortés, les artisans à l'agonie, les agriculteurs qui n'écoulent pas leurs produits à des milliers de touristes assoiffés de jus frais exotiques. Il suffit de regarder le ponton des croisiéristes… vide, alors que nos voisins malgaches, réunionnais, mauriciens, antillais, méditerranéens, se battent, se plient en quatre pour accueillir ces milliers de visiteurs à chaque escale. Ici, c'est comme un électroencéphalogramme plat… Pas une réaction, pas un soutien fort, pas une voix pour défendre ce secteur.

Alors pour résoudre le problème, le conseil général aurait décidé de tuer le comité. Après le Cnam, le Cefsen et tant d'autres organismes publics, c'est bien… C'est une solution : on ne donne plus d'argent, vous êtes punis. Mais il question là d'industrie, de développement économique, de milliers d'emplois potentiels. On n'est pas dans une cour de récréation, comme l'assemblée générale extraordinaire du comité en donnait l'apparence la semaine dernière. Il n'y avait même pas le quorum. Tout juste 60 adhérents sur 140. Beaucoup n'y croient plus depuis bien longtemps. C'est aussi une solution de facilité. Mais une telle structure, avec le budget dont elle dispose, devrait pouvoir faire enfin décoller ce secteur. C'est un moyen de faire connaître Mayotte, autrement qu'à travers des reportages sur les clandestins. On a là l'image de Mayotte en main, à nous d'en faire ce que l'on en veut… Mais on préfère tuer la structure. Si la voiture est en panne on la jette. Si l'enfant est malade, on le tue ?… Ce n'est pas sérieux.

Le comité du tourisme dispose d'un emplacement de choix. Ce secteur est plein d'avenir. Il faut trouver le moyen de sauver le comité, le remettre sur pied, le relancer pour que les graines qu'il sèmera donne un jour plein de fruits gorgés de sucre et de soleil, que nous envieront des milliers de touristes charmés par cette île si accueillante, si belle.

 

Laurent Canavate

28/01/10 – Vers un recensement des agriculteurs

Pour la première fois, le recensement agricole national sera réalisé à Mayotte également. En 2009, 15.500 ménages agricoles ont été prérecensés par la Daf et cet échantillon devrait être ramené à 3 500 en 2010 pour mieux connaître les pratiques agricoles et les attentes des agriculteurs en termes de développement. Un questionnaire complet réalisé en coopération avec tous les acteurs du monde agricole permettra d'enrichir les données sur la connaissance du monde agricole mahorais et permettra d'amorcer une réflexion sur le type d'agriculture mahoraise souhaité et réalisable à Mayotte dans la perspective d'un développement endogène. La Daf présentera ces éléments ce jeudi 28 janvier à l'hémicycle Bamana au Conseil général de 14h à 16h.

28/01/10 – L’AMM condamne le CG à propos des allocations vieillesse

Le président de l'Association des maires de Mayotte, Ibrahim Boinahery fustige dans un communiqué la décision prise par le Conseil général le 3 décembre dernier de relever l'âge auquel les Mahorais peuvent bénéficier d'une allocation spéciale vieillesse. En effet, celui-ci passe de 55 à 60 ans. "L'association des maires de Mayotte condamne fermement cette décision prise unilatéralement par les conseillers généraux sans aucune concertation préalable avec les élus de proximité qui sont les Maires" écrit Ibrahim Boinahery.

28/01/10 – Huit jours de Festiv’arts

Pour cette première édition, les organisateurs du Festiv'arts ont réussi le coup de maître de réunir une vingtaine d'artisans, quinze artistes, le tout sur le site de Jumbo Score pour huit jours de festivités du matin au soir, du 27 janvier au 6 février. Le Festiv'arts promet de belles surprises avec des concerts gratuits, des expositions d'artisanat d'art et de produits gastronomiques. En cette période creuse de saison des pluies, les évènements, surtout en plein air, sont particulièrement rares. Aussi, le Festiv'arts tombe à pic avec ses stands d'artisanat et ses concerts gratuits. Pour ce faire, les organisateurs ont réussi à convaincre artisans et artistes de participer au festival, une réelle aubaine pour ces derniers qui souffrent d'un réel manque d'exposition en cette période des pluies.

"Jumbo a accepté de mettre à disposition sa galerie et son parking pour nous permettre d'organiser cet évènement" explique l'un des initiateurs du projet avant de poursuivre "notre but est de promouvoir les arts mahorais en général, ce à quoi la direction de Jumbo a adhéré dans le cadre de sa politique de soutien et de contribution au développement culturel de l'île". De leur côté, les organisateurs se sont démenés pendant plusieurs semaines pour rassembler un maximum d'artistes, "nous tenons à les remercier car ils ont adhéré tout de suite au projet". La programmation est à ce titre très variées allant du m'godro au rap en passant par le folk. Tous les concerts sont gratuits et seront précédés par des animations des jeunes du CCLEJ de Pamandzi et de l'Ecole de Musique. Les initiateurs du 1er Festiv'arts espèrent remporter suffisamment de succès afin de pérenniser l'évènement: "Cette année, c'est un réel pari que nous avons fait avec nos partenaires, mais notre souhait est évidemment d'organiser une deuxième édition l'année prochaine et de faire du Festiv'arts un évènement incontournable…"

28/01/2010 – Emission Tam-tam jeunes – Saison 3

 

 

{xtypo_dropcap}L{xtypo_dropcap}es nouveautés sont nombreuses pour cette 3ème saison de Tam-tam jeunes, l'émission pour les jeunes réalisée par la société Clap et diffusée sur Télé Mayotte. Nouveau générique, nouvelle bande sonore (réalisée par Deenice), ajout d'une rubrique "proverbe mahorais" et bien évidemment deux nouveaux présentateurs.

Zaïna étant partie vers d'autres horizons, l'équipe de Clap a organisé un casting sur plusieurs semaines pour trouver la nouvelle présentatrice. Mais les téléspectateurs avaient émis le souhait d'avoir deux présentateurs et l'équipe de production a donc envisagé cette solution.

Ainsi, Amir et Nouria ont réussi les deux castings de sélection et leur fraîcheur a séduit l'équipe. Comble du hasard, les deux animateurs étaient au lycée ensemble et le courant est tout de suite passé entre eux. "Nous nous connaissions déjà, mais lorsque nous avons commencé à travailler ensemble, nous sommes rendus compte que nous étions réellement complémentaires, il existe une réelle complicité entre nous", expliquent-ils.

 

Jeunes, dynamiques et autonomes

 

Nouria est institutrice et s'est présentée au casting sur un coup de tête : "je suis tombée par hasard sur la publicité qui annonçait le casting et je me suis dit pourquoi pas. Je me suis présentée et comme j'ai été retenue lors de la première sélection, je me suis prise au jeu…". La jeune femme, bien déterminée, espère que la présentation de Tam-tam jeunes lui ouvrira des portes et lui permettra d'acquérir d'avantage de crédibilité.

Amir quant à lui est étudiant infirmier, mais fait également du théâtre amateur. C'est d'ailleurs un de ses amis qui l'a poussé à faire le casting alors que la publicité annonçait que Clap était à la recherche de la nouvelle "présentatrice" de Tam-tam jeunes ! Mais cela n'a pas découragé le jeune homme qui s'est lancé dans l'aventure sans se prendre au sérieux. "La première fois que je me suis vu sur l'écran, cela m'a vraiment fait bizarre, mais je pense que sur RFO ce sera encore plus bizarre !", précise Amir.

 

Des sujets légers, mais aussi des phénomènes de société

 

"Nous souhaitons que Tam-tam jeunes intéresse désormais les 20-30 ans plutôt que les jeunes, voire très jeunes. Lors du casting, nous regardions évidemment le naturel devant la caméra, le mouvement, l'élocution et nous voulions surtout que les présentateurs soient autonomes, qu'ils écrivent eux-mêmes leurs textes et qu'ils soient sources de proposition", souligne Gaëlle, la réalisatrice de Tam-tam jeunes.

Si Nouria et Amir présenteront la première émission ensemble, ils se sont réparti les sujets et chacun présentera seul son émission. Les attentes des deux acolytes sont d'ailleurs grandes quant aux retombées de l'émission, ils souhaitent tous deux participer à l'évolution de la société en traitant à la fois des sujets légers et d'autres plus sérieux.

 

Marion Châteauneuf

 

Tam-tam jeunes saison 3 a démarré cette semaine, diffusion un lundi sur deux à 18h45 et rediffusion le dimanche suivant à 12h05.

27/01/10 – La direction d’EDM conteste les chiffres avancés par la CGT-Ma

Faute d'avoir obtenu un entretien téléphonique avec Augusto Soares Dos Reis, le directeur d'EDM parti mardi du territoire, nous avons pu joindre son chargé de communication Hervé Le Trionnaire, qui affirme toujours que les chiffres avancés par la CGT-Ma dans notre édition d'hier concernant le paiement des heures supplémentaires non comptabilisés depuis le 1er mai 2006 sont "farfelus". "La direction laisse la responsabilité de ses propos à la CGT Mayotte. Nous ne savons pas comment ils ont effectué leurs calcul mais nos estimations sont encore imprécises. Les salariés verront bien ce qu'il en est sur leur fiche de paie le mois prochain". La direction condamne fermement les coupures qui ont eu lieu mercredi dernier mais n'a pas engagé de poursuites judiciaires, ayant reçu l'engagement qu'elles ne se renouvelleront pas.

Au sujet de la convergence vers le statut des industries électriques et gazières, M. Le Trionnaire rappelle que "sa mise en place se fera également avec l'Etat car la protection sociale entre en jeu et qu'il s'agit d'appliquer une multitude de lois et c'est donc un gros travail à faire. Le calendrier de mise en oeuvre satisfait a priori tout le monde, y compris les syndicats".

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes