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10/02/10 – Une égalité sociale dès 2011

C'est le slogan du Parti social mahorais de Saïd Ahamadi "Raos" qui a exposé hier ses principaux chevaux de bataille dans l'optique du scrutin des conseillers territoriaux l'an prochain. Le PSM veut qu'une majorité progressiste s'empare du pouvoir à ce qui est encore le Conseil général et a pour l'occasion invité des représentants d'autres partis politiques comme Saïd Omar Oili du Néma, Mouhtar Salim du Modem et Chihabouddine Ben Youssouf. La priorité des priorités pour le PSM, c'est obtenir l'égalité sociale de tous les citoyens français de Mayotte par rapport aux Français des autres départements. "La nouvelle institution devra assumer toutes ses compétences, dans le cadre d'une décentralisation affirmée et non théorique, en matière d'aides sociales (RSA, APL, etc.), à l'instar des autres départements de France. C'est le sens même de l'égalité républicaine que nous défendons depuis des années à travers notre action militante" explique le président du PSM.

Le parti de Raos fait également de la transformation de Mayotte en RUP un objectif primordial. Le PSM considère que l'Europe sera un accélérateur du développement de notre île. Le PSM souhaite également mettre en place une politique de co-développement avec les îles voisines (Union des Comores, Madagascar) pour que l'afflux d'immigrés soit jugulé avec une amélioration des conditions de vie dans les pays de départ. L'habitat, l'éducation, le respect de la culture mahoraise, le règlement définif de la propriété foncière font également partie du programme du PSM.

09/02/10 – Préavis de grève au CHM

Après avoir fait envoyer la semaine dernière par sa direction nationale un courrier alertant la ministre de la santé Roselyne Bachelot de la situation du Centre hospitalier de Mayotte, la CFE-CGC, associée à la Cisma-CFDT et à la CGT-Ma, annonce le dépôt d'un préavis de grève illimitée à compter du mardi 16 février. "Considérant que la direction du CHM navigue à vue, et la plupart des fois, sans consulter la représentation du personnel et les organisations syndicales dans la prise des décisions concernant les travaux, les projets de service, le recrutement du personnel. Ce qui ne peut être sans conséquences dans le bon fonctionnement de l'établissement", précise le courrier des syndicats.

Ils réclament la réintégration immédiate des 22 agents contractuels non renouvelés au 31 décembre 2009 et leur inscription dans le tableau des intégrations dans la fonction publique hospitalière, "sachant que le CHM a participé à la négociation relative à l'intégration des agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales et a signé l'accord cadre du 8 avril 2009". Ils réclament également le retour des services lingerie et restauration au CHM qui ont été externalisés, le reclassement de la catégorie C en tenant compte de l'ancienneté et l'extension de la majoration outre-mer à l'ensemble des agents exerçant au CHM.

09/02/10 – Sport / Volley-Ball – Le VCKB empoche un 7e titre consécutif

Le Volley Club de Kani-Bé a etrenné dimanche après-midi son 7e titre consécutif de championne de Mayotte de volley-ball à Sada. Les filles de Boucaïri Soulaïmana n'ont pas flanché puisqu'elles ont enregistré leur 13e victoire en autant de matches de championnat cette saison (3-0). Désormais, le VCKB prépare son déplacement à l'île Maurice pour la Coupe des clubs champions de l'Océan Indien du 9 au 22 mars au même titre que leurs adversaires du jour sadoises.

09/02/10 – Justice : Un nouveau pas vers le droit commun

Les avocats de Mayotte viennent de mettre en place la Caisse des règlements pécuniaires des avocats (CARPA ). Après leur levée de bouclier la semaine dernière pour réclamer à la Chancellerie la création d'une véritable cour d'appel indépendante des juridictions de l'île de la Réunion, les avocats de Mayotte font un pas de plus vers l'alignement du système judiciaire de l'île au droit commun, rapporte Emmanuel Tusevo sur le site internet de RFO. "L'importance de ce dispositif est de taille puisque nous allons nous conformer au droit commun, nous avons anticipé pour être à jour à l' heure de la départementalisation et l' autre changement, c'est que les maniements des fonds des justiciables de nos clients seront plus sécurisés", a dit maître Thani Mohamed, Bâtonnier de Mayotte. Bernard Vattier, ancien Bâtonnier de Paris et président de l'Union nationale des CARPA (UNCA), venu de la Métropole pour faire partager son expérience en la matière, a souligné l'intérêt de l'installation de cette caisse à Mayotte.

"Le barreau de Mayotte aura les moyens d'assurer la sécurité financière, le contrôle déontologique et il pourra prendre en charge la gestion des crédits d'aide juridictionnelle, par conséquent c'est une tâche extrêmement importante qu'accomplit actuellement le bâtonnier Thani Mohamed", a-t-il déclaré. La Carpa, créée pour la première fois à Paris en 1957, est une  institution spécifique à la profession, qui sous la responsabilité des ordres d'avocats est chargée de réguler, sécuriser et contrôler les fonds reçus par les avocats pour le compte de leurs clients.

"La Carpa ne se substitue pas à la banque, mais adossée à celle-ci, assure la gestion des opérations de maniements de fonds des avocats dans le respect des principes généraux et de la déontologie de notre profession ", soulignait en 2007 Alain Marter, ancien Bâtonnier à la Cour d' Appel de Chambéry et Président de l'Union Nationale des Carpa (UNCA) à l'époque. Tout avocat a un compte ouvert à la Carpa de son barreau, ou commune à plusieurs barreaux dont le sien. Après plus de 50 ans d'existence, le concept Carpa est devenu un label de confiance, pour les pouvoirs publics, pour les clients et pour les avocats.

08/02/10 – 3ème Forum des études supérieures

Pour la 3ème année consécutive, le forum des études supérieures se tiendra dans les locaux de l'IFM de Dembéni, les mardi 9 et mercredi 10 février, de 8h à 15h. Organisé en partenariat avec le conseil général, ce forum permet aux 1.723 élèves de terminales générales et technologiques de s'informer sur les débouchés possibles après leur bac, à Mayotte et en métropole. Ces deux jours permettent aux futurs étudiants de rencontrer des enseignants de formations supérieurs, d'obtenir des réponses concrètes à leurs questions et de mieux s'informer sur la réalité des études qu'ils envisagent. Des séances d'information seront faites en continu par les conseillers d'orientation psychologues du Centre d'information et d'orientation du vicerectorat, elles seront ciblées par séries du baccalauréat. Un accent particulier est mis sur les métiers des secteurs sanitaire et social. Le forum doit également permettre aux élèves d'obtenir des informations pratiques sur la vie qui les attend en métropole. Lors du forum 2009, le vice recteur avait tenu un discours très ferme à une partie de ces visiteurs, leur expliquant qu'ils auront à travailler encore plus que leurs collègues métropolitains pour rattraper leur niveau de français plus faible, et qu'ils auront à acquérir très rapidement des réflexes de travail en autonomie. Chaque jeune bénéficiera d'une tranche horaire de 2 heures au cours de laquelle il assistera à une séance d'information de 30 minutes, assurée par un conseiller d'orientation psychologue et ciblée selon la série de baccalauréat. Il aura ensuite tout loisir de consulter de manière autonome les exposants qui l'intéressent sur le site. Afin de poursuivre ces journées d'information la brochure de l'Onisep "Après le Bac, choisir ses études supérieures", complétée par les formations proposées à Mayotte, sera remise aux élèves. Le forum bénéficie cette année d'une aide particulière du lycée professionnel de Kawéni. 16 élèves de 2nde année de baccalauréat professionnel service accueil viendront prêter main forte pour l'accueil et l'accompagnement des élèves de terminale et pour le service tout au long de ces deux journées.

08/02/10 – Les ados de l’Alefpa de la Réunion s’envolent pour Mayotte

Quatorze adolescents scolarisés en Impro (Institut médico-professionnel) par l'Alefpa (Association laïque pour l'éducation, la formation, la prévention et l'autonomie) de Bois d'Olives auront la chance de s'envoler pour Mayotte du 15 au 23 mai prochain grâce au soutien de diverses associations et autres donateurs privés, rapporte le site Clicanoo. Jeudi, les quatorze ados bénéficiaires du projet de voyage à Mayotte et leurs professeurs ont reçu avec bonheur le chèque de 2.500 euros que leur remettait le Rotary club de Saint-Pierre. "C'est un sacré coup de pouce par rapport au budget total de notre voyage qui va coûter près de 23.000 euros", déclarait jeudi la responsable du projet et ergothérapeute à l'Alefpa, Joëlle Lauret.

Le projet en question consiste à faire voyager ces jeunes âgés de 15 à 21 ans qui souffrent tous de déficience intellectuelle. "Partir ainsi dans un cadre complètement différent, c'est très intéressant pour ces jeunes pour l'apprentissage de l'autonomie. Autonomie par rapport à leurs familles, par rapport à tous les actes de la vie quotidienne qu'il va falloir faire (préparer ses bagages puis confectionner les repas ou encore songer à sa toilette et son habillage)… Et puis, ce voyage aura aussi permis une forte implication des ados pour le financement". Les jeunes de l'Alefpa se sont bien battus pour financer leur voyage. Ils ont organisé un dîner dansant le 11 décembre dernier et ont réalisé des dossiers pour convaincre d'éventuels financeurs de soutenir leur projet. Sur place, à Mayotte, les étudiants de l'Impro de Boisd'Olives vont pouvoir découvrir une culture différente de la leur, une culture qui est pourtant celle de certains de leurs camarades de classe.

"Une dizaine des 87 jeunes scolarisés à l'Alefpa sont originaires de Mayotte. En effet, il n'y a pas là-bas d'établissement spécialisé pour les enfants souffrant de déficience mentale ce qui pousse certains parents mahorais à venir s'installer ici. Leurs petits ne sont pas toujours bien accueillis. C'est important pour nous de changer le regard de nos étudiants réunionnais à l'égard du peuple mahorais, de ses traditions, de sa culture", résume Joëlle Lauret qui accompagnera en mai prochain les étudiants de l'Alefpa dans leur voyage.

05/02/10 – Labattoir, commune la plus accueillante…

Labattoir en a enfin fini avec sa mauvaise réputation de violence. Samedi dernier, la commune a reçu le prix de la commune la plus accueillante de Mayotte. Initié par le comité du tourisme, le prix a pour principal objectif de sensibiliser la population à l’accueil touristique et à ses enjeux. Chirongui, Tsingoni, Kani-Kéli sont quelques unes des huit communes à avoir participé. Il faut croire que le charme villageois n’a pas suffi à concurrencer la pugnacité de Dzaoudzi-Labattoir. L’année dernière, c’est Ouangani qui avait remporté le trophée.

05/02/10 – Le gendarme blessé à Mayotte est sorti de l’hôpital

Après plusieurs semaines en hôpital militaire, le gendarme blessé grièvement en décembre dernier a été autorisé à quitter le service où il était hospitalisé. Selon nos informations, ses blessures ne devraient pas lui laisser de séquelles importantes. Il va poursuivre sa convalescence au sein de sa famille. Dans le même temps, après 3 mois de mission, l'escadron de gendarmerie mobile de Vouziers, dont il faisait partie, vient de quitter l’île pour la Métropole. Ils étaient à Mayotte depuis octobre, pour participer au maintien de l'ordre.

05/02/10 – Samir repose en paix

Après plus de cinq années d’attente pour cause d'enquête, d'expertises et surtout parce qu’on n'avait toujours pas retrouvé ses géniteurs, le cadavre du petit Samir repose enfin à Mayotte. Samedi après-midi, l’enfant a été enterré dans le village de Tsararano, quelques heures après son arrivée. C’est là, que les enquêteurs ont retrouvé la trace de son père. L’enfant était hébergé par son oncle Ali Moussa et sa compagne à Montauban. Le 3 novembre 2004, il a succombé aux coups infligés par ses tortionnaires, après avoir enduré plusieurs années de maltraitances. Agé de 8 ans, le petit garçon affamé ne pesait que 17 kilos. Le couple a été condamné à 15 ans de réclusion.

05/02/10 – Les artistes de Mayotte se mobilisent pour Haïti

Mayotte Solidarité Haïti

L’Association des musiciens de Mayotte et le conseil général, en partenariat avec la Croix Rouge, Mayotte Hebdo, RFO, SFR et la MJC de Mamoudzou, organisent un grand concert en solidarité avec Haïti le 26 février 2010

Il se déroulera sur le site de la MJC de Mamoudzou à M'gombani, avec la participation de :

J. R. Cudza, Mikidache, Joe Fils, Babadi, Lathéral, Bacar Acoustic Band, Combo, Bo Houss, Bob Dahilou, Djesh, Kordjee, Elias, Zaïnoune, Chakires, Ubani Spirit, Baré. Cette liste n’est pas exhaustive, tous ceux qui souhaitent se joindre à cette initiative sont les bienvenus.

En collaboration avec Studio Mvangate, une Chanson sur Haïti sera enregistrée et fera l’objet d’un single tiré en 3.000 exemplaires.

En collaboration avec RFO, une vidéo de la Chanson sur Haïti sera enregistrée avec la participation de plus de 500 personnes des écoles et des associations. Cette vidéo sera tirée en 1.000 exemplaires.

Les recettes liées à ces manifestations et ces produits seront entièrement reversées à la Croix Rouge.

Vous pouvez également adresser dès à présent vos dons à la Croix Rouge Mayotte. Renseignement : Croix Rouge 0269.61.10.10

Association des musiciens de Mayotte : 0639.65.38.00

05/02/10 – Rassemblement UMP ce dimanche à Musicale plage

Le Président des Jeunes UMP 976, Moussa Mouhamadi Bavi et les délégués Jeunes UMP 976 de Bandrélé, Mariame Assani et Camille Abdullahi, invitent tous les administrateurs des Jeunes UMP 976, les membres du comité départemental UMP fédération de Mayotte, l'ensemble des militants UMP et les sympathisants à prendre part à un rassemblement qui aura lieu à musicale plage, le dimanche 7 février à partir de 9h. A l'ordre du jour, la création de la section Jeunes UMP 976 (JUMP976) du canton de Bandrélé, avec les jeunes populaires et les jeunes actifs, le bilan de la visite de Nicolas Sarkozy du 18 janvier dernier, et les inamovibles questions diverses. Le Délégué Général et porte parole des jeunes UMP, Hariti Abdullah, fait savoir que ce communiqué vaut convocation et que la présence de tous est vivement souhaitée. Contact: 0639.69.68.60 ou 0639.10.11.83.

05/02/10 – Ouverture d’une agence postale communale à Chiconi

Ce vendredi 5 février, la nouvelle agence postale communale de Chiconi ouvre pour la première fois ses portes au public. Pour fêter l'événement, un accueil café sera offert aux clients. "Ce projet est né d'une réflexion commune sur l'évolution de la présence postale sur le secteur du centre de Mayotte", rapporte le communiqué de la Poste. La Poste et la mairie de Chiconi ont donc décidé d'un commun accord d'établir une convention de partenariat pour l'implantation d'une agence postale communale. "C'est la deuxième fois à Mayotte qu'une convention de partenariat est signée avec une commune pour donner vie à une agence postale communale. Cette forme de présence postale démontre la volonté de La Poste de déployer ses services de proximité", poursuit le communiqué. L'APC de Chiconi dépendra du bureau centre de Combani. Elle permettra aux habitants de la commune mais aussi des communes avoisinantes d'accéder aux services les plus courants de La Poste. L'offre des services postaux disponibles correspond à 95% des services de base.

05/02/2010 – Ordre du jour de la séance plénière du CG du 15/02/10

 

 

Commission des finances et aides aux communes

  • Rapport n°2010-198 : relatif à une autorisation budgétaire spéciale.
  • Rapport n°2010-199 : relatif de l'accord de la garantie solidaire à la Sim.
  • Rapport n°2010-200 : relatif au débat d'orientation budgétaire.
  • Rapport n°2010-201 : relatif à la convention de restructuration financière du CG de Mayotte.
  • Rapport n°2010-202 : relatif aux indemnités des membres du CES et du CCEE.
  • Rapport n°2010-203 : relatif à la création de la piste de desserte agricole entre M'tzamboro et Bandrani.

 

Commission de l'aménagement, infrastructures et environnement

  • Rapport n°2010-204 : relatif à une ouverture d'AP d'un montant de 650.412.00€ en faveur de l'association de la mosquée de vendredi d'Acoua, pour la mise aux normes de la mosquée d'Acoua.
  • Rapport n°2010-205 : relatif au lancement de la procédure de révision du Padd.
  • Rapport n°2010-206 : relatif à la désignation des représentants du CG à la commission de révision du Padd
  • Rapport n°2010-207 : relatif à l'autorisation du président du CG à saisir le tribunal administratif pour la nomination d'un commissaire enquêteur dans le cadre de la procédure de l'enquête publique du plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés.
  • Rapport n°2010-208 : relatif à la création d'un établissement public local.
  • Rapport n°2010-209 : relatif à la désignation des conseillers généraux siégeant au comité de bassin de Mayotte.
  • Rapport n°2010-210 : relatif à la nomination des conseillers généraux pour siéger au sein du conseil de gestion du parc naturel marin de Mayotte.
  • Rapport n°2010-211 : relatif au projet de convention en vue de la construction du futur Centre de stockage des déchets ultimes.
  • Rapport n°2010-212 : relatif à la convention cadre 2010-2012 entre l'Agence régionale de l'énergie Réunion (Arer) et le CG de Mayotte.

 

Commission de la coopération décentralisée et de la vie institutionnelle

  • Rapport n°2010-213 : relatif à la demande de mise en place de mesures transitoires visant à sécuriser et à accompagner le processus d'évolution statutaire de Mayotte en Région ultrapériphérique.
  • Rapport n°2010-214 : relatif au projet de décret relatif à la continuité de l'aide juridictionnelle en cas d'examen de la question prioritaire de constitutionnalité par le Conseil d'Etat, la Cour de cassation et le Conseil constitutionnel.
  • Rapport n°2010-215 : relatif au projet de décret modifiant le décret n°2004-67 du 16 janvier 2004 relatif à l'organisation du troisième cycle des études médicales.
  • Rapport n°2010-216 : relatif au projet de décret portant fusion des autorités d'agrément et de contrôle de la banque et de l'assurance.

La séance est publique, gratuite et ouverte à tous les citoyens.

05/02/2010 – Tribune Libre : Association des usagers de la route

 

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}st-ce que vous avez déjà eu à faire des démarches ou reçu des plaintes concernant cette route ?

On s’est renseigné pour savoir à qui était cette route. Le conseil général n’a jamais voulu nous recevoir, quand on est allé à la mairie, ils nous disaient que ce n’était pas à eux, de même dans les entreprises. Du coup personne ne voulait s’en charger. La dernière fois qu’elle a été faite, je crois que c’était les industriels qui avaient payé les travaux parce qu’à un moment donné les clients ne venaient plus. Ils en ont eu assez.

Le problème à Mayotte c’est qu’il faut attendre que la situation soit totalement dégradée ou qu’il y ait des morts avant d’avoir une réaction. Je peux vous citer l’exemple de la route de Chiconi, sur la montée. Pendant longtemps, il n’y avait pas de passage destiné aux élèves qui se rendaient au collège. Ils étaient obligés de marcher sur la route. A plusieurs reprises, nous avons essayé d’alerter les élus. On voulait intervenir avant qu’un drame n’arrive. Mais du côté de la municipalité, il n’y avait jamais les fonds. Pourtant ils nous avaient certifié que le dossier était en cours depuis longtemps.

L’année dernière il y a eu un accident, un bus s’est renversé avec plein d’élèves à l’intérieur. On a alors convié les médias en disant qu’on avait alerté les élus plusieurs fois sans qu’ils réagissent. Alors on leur a dit clairement que si jamais il y a un décès grave, on se constituera partie civile. Comme par miracle, quelques semaines plus tard les travaux ont commencé. Ce qui est dommage, c’est qu’il faille en arriver là pour avoir une réaction.

 

En quoi consiste votre action ?

En tant qu’association, nous avons entamé auprès du procureur une démarche qui nous autorise à être partie civile en cas de poursuite judiciaire. A chaque fois qu’il y aura un procès pour accident lié à la voirie, nous serons là. Quand il y a un accident, mortel, on va voir les familles pour essayer de porter plainte. Mais lors des décès, les Mahorais n’aiment pas ressasser le sujet. A Mayotte, on n’agit pas, on ne réagit pas non plus, on laisse aller. Et personne ne fait rien. Est-ce que vous réalisez que le conseil général lui-même ne sait pas à qui est cette route ?

Vous imaginer le marasme que ca représente. On pourrait les attaquer à ce sujet, mais pas tant que personne ne vient porter plainte. Il faut qu’une personne vienne nous voir pour des dégâts avérés avec un constat. Si quelqu’un rencontre des difficultés par rapport à la route, il peut aussi passer nous voir pour s’informer sur la procédure. Il a la possibilité d’aller seul au tribunal, mais cela n’aura pas forcément le même impact. On avait eu une discussion avec la direction de l’Equipement par rapport aux dégâts routiers, ils ont accepté d’engager leur responsabilité sur des problèmes liés aux routes qui sont à leur charge. En cas de plainte, ils savent qu’ils sont responsables. A Mayotte tout le monde doit se bouger, les gens doivent comprendre qu’une voiture coûte cher.

 

Contacts : adurmayotte@hotmail.fr

Président Mikidadi Assani : 0639 69 49 05

Secrétaire Noussoura Ali : 0639 66 84 76

05/02/2010 – Mayotte a le débit internet le plus bas du monde

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e débit moyen mondial est de 1,7 Mbps et 103 pays ont un débit moyen inférieur à 1 Mbps (contre 125 trois mois auparavant). Si la Norvège et la Suèdela Corée du Sud confirme sa domination en termes de moyenne de débit (le Japon est par contre leader en nombre de lignes en fibre optique). dominent l'Europe en matière de fibre optique, dans le monde certains pays asiatiques ont pris une sérieuse avance en matière de haut et très haut débit. Sans surprise,

Avec une moyenne de 14,6 Mbps dans le pays lors du troisième trimestre 2009, la Corée surpasse largement le Japon (7,9 Mbps) et Hong-Kong (7,6 Mbps). Suivent l'étonnante Roumanie (6,2 Mbps), la Suède (5,7 Mbps), l'Irlande (5,3 Mbps), les Pays-Bas (5,2 Mbps), la Suisse (5 Mbps), le Danemark (4,8 Mbps) et la République Tchèque (4,8 Mbps). Les Etats-Unis ne figurent qu'à la 18ème place, avec un débit moyen de 3,9 Mbps. Grande surprise, alors que les débits partout dans le monde augmentent, les USA voient leur débit moyen reculer de 2,4% sur un an. Un constat assez étonnant…

Sandy (Utah, USA) est la ville la plus rapide du monde une moyenne de 33,464 Mbps. En Europe, c'est Lausanne (Suisse) qui obtient la palme avec 24,767 Mbps de moyenne. L'Afrique du Sud dispose de 5 villes dans le top 10 africain.

 

Avec le site pcinpact.com

05/02/2010 – Conseil économique et social

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e rapport sur la gestion des déchets souligne le retard pris en la matière par les collectivités locales, qui n'offre aujourd'hui aux usagers que des décharges non-conformes, et ce malgré la loi du 13 juillet 1992 qui imposait aux collectivités d'améliorer la gestion de leurs déchets avant 2002… Reprenant les conclusions de l'étude sur les déchets menée par l'Iedom, le CES condamne les graves problèmes organisationnels dont souffre l'ensemble de la filière, et exhorte les responsables locaux à intégrer en amont, dans leur politique de collecte et de ramassage des ordures, la logique du tri sélectif.

Le rapport met également en avant l'existence de filières de traitement, portées par des opérateurs industriels (Tétrama et Enzo technique recyclage), dont les résultats encourageants laissent à penser que de nouveaux développements des procédés de valorisation et de traitement des déchets, plus performants, pourraient voir le jour en 2010. Parmi d'autres fortes recommandations, le CES insiste sur les vertus d'une sensibilisation plus poussée auprès des publics jeunes et scolaires sur les risques écologiques et sanitaires liés à une mauvaise gestion des déchets.

L'institution rappelle qu'à Mayotte, plus de 60% du tonnage global des ordures est composé de matériaux de compostage, soit des déchets verts et alimentaires, contre 20% en Métropole. Une particularité qui fait dire au CES qu'il devient urgent de promouvoir des aires de compostage individuelles.

 

Pêche : un rôle de régulateur social et économique

 

Concernant la préservation et le développement des activités de pêcheries mahoraises, les membres du CES ont en premier souligné avec pugnacité les rôles de régulateur social et économique que revêtent ces activités artisanales et vivrières sur un territoire insulaire encore trop dénué de richesse, avant d'avancer le potentiel que dégage ce secteur en pleine phase de mutation.

Ainsi, les membres du CES s'accordent à dire qu'il est temps que les élus locaux se mobilisent pour qu'enfin les pêcheurs mahorais soient reconnus comme des professionnels de la mer à part entière. En effet, l'Enim (Etablissement national des invalides de la marine), le régime de sécurité sociale commun à tous les navigants professionnels du commerce, de la pêche et de la plaisance, n'existe toujours pas à Mayotte.

Le conseil économique et social insiste par ailleurs sur l'impérieuse nécessité d'éloigner de la ZEE mahoraise les thoniers senneurs, dont les activités de pêches industrielles nuisent à la préservation de la ressource halieutique et menacent la structuration d'une filière artisanale ou semi-industrielle locale. Les mêmes membres du CES pointent dans leur avis l'absence d'infrastructures portuaires comme un frein absolu au développement de la filière, tout comme le manque de réseau de commercialisation structuré.

"Des équipements pour le stockage et le conditionnement des produits de la mer sont nécessaires à la fois au niveau sanitaire et pour mieux valoriser les produits auprès des consommateurs", souligne le rapport.

Les membres du CES souhaitent par ailleurs que les collectivités locales développent un panel d'aides cohérentes, afin d'aider les professionnels d'une part à se former, et de l'autre à mettre leurs navires aux normes. Des dispositifs de facilitation d'acquisition des navires pourraient également favoriser l'émergence d'une flottille de palangriers ou de petits "long liners".

Plus économiques en carburant, ils permettent aussi des volumes de capture plus importants, si toutefois, comme le préconise le rapport, le parc de dispositifs de concentration de poissons est renforcé autour de l'île. Enfin, le CES préconise d'associer la pêche et le tourisme afin de permettre aux professionnels de la mer de proposer de vrais produits touristiques ouverts sur le lagon, comme la pêche sportive ou les balades en mer.

 

FM

05/02/2010 – Portrait de Fayadhuiddine Maanli

 

 

{xtypo_dropacap}"L{/xtypo_dropcap}a VAE on en parle depuis 2-3 ans, mais apparemment les gens n'y croient pas tellement. Elle n'est pas développée alors que c'est un moyen d'obtenir des diplômes nationaux, une reconnaissance académique pour les personnes qui ont déjà une expérience dans un métier." Cette reconnaissance, Fayad vient enfin de l'obtenir, le 10 décembre dernier, après près d'un an de démarches. Il s'est d'abord rendu au Centre de bilan de Cavani, puis a été accompagné par un conseiller de l'Afpar (Association pour la formation professionnelle des adultes de la Réunion) qui venait une fois par mois pour l'aider à comprendre et remplir le questionnaire.

"Mon dossier de synthèse faisait une soixantaine de pages", se rappelle-t-il. Ce diplôme équivalent Bac+2 lui a été délivré par le ministère de l'Emploi, sans qu'il ait à suivre la formation habituelle de 2 ans, aujourd'hui proposée par l'Afpar à Mayotte. Cette VAE couronne ainsi ses 10 ans de métier de formateur à l'OIDF, au CFA et en coopération au Bénin.

Après le collège à Mayotte, Fayad est parti pour le lycée de Moroni en 1979. Il a ensuite passé et réussi le concours de la police nationale et est devenu sous-brigadier "par patriotisme" : "J'y suis resté un an seulement car ce n'était pas un métier qui me plaisait. J'ai quitté la police pour inciter les jeunes de Chiconi à venir suivre une formation avec moi".

Membre de "Laïrouvy" (le nom d'un oiseau), une association culturelle des jeunes de Chiconi où il était délégué à l'information et à l'orientation scolaire et professionnelle, il était également dirigeant et joueur de l'équipe de football Mahalaza ("qui fait honneur") de 1978 à 1981.

"Je voulais leur dire qu'électricien, plombier ou maçon sont des bons métiers. J'étais fonctionnaire mais convaincu que la maçonnerie était un métier d'avenir, donc je me suis sacrifié pour aller avec eux à Kawéni. Beaucoup n'avait jamais mis les pieds à Mamoudzou, j'étais comme une caution morale, un soutien pour les accompagner."

 

"J'étais apprenti en maçonnerie le matin, instituteur en français et calcul l'après-midi, et maître d'internat le soir pour aider les autres à réussir"

 

"On a construit nous-mêmes notre internant en un week-end avec des bambous, des rondins de bois et des feuilles de coco tressées à proximité de l'école. Nous étions 13 personnes à y vivre, répartis dans tous les métiers. A l'époque, le village était très solidaire, sous l'impulsion de feu le maire Ali Halidi. Nous dormions sur des nattes et nous faisions des grillades le soir", se souvient-il.

Avant d'être policier, Fayad a été instituteur remplaçant pendant 3 mois : "J'étais apprenti en maçonnerie le matin, instituteur en français et calcul l'après-midi, et maître d'internat le soir pour aider les autres à réussir. On était le premier bataillon, il ne fallait pas qu'on échoue. Le niveau des apprentis était entre le CE1 et le CM2, j'étais le seul à avoir franchi le seuil du collège".

"La deuxième année, nous avons reçu l'aide de la Sim qui nous a hébergés à Cavani. La Légion nous a fourni des matelas et des bénévoles nous donnaient à manger", se remémore Fayad. "Ibrahim Soibahaddine Ramadani, aujourd'hui sénateur, nous a encadré, nous les jeunes de Chiconi, pour notre avenir professionnel. C'est le seul enfant de Chiconi encore aujourd'hui à avoir effectué un doctorat de 3ème cycle. La filière professionnelle nous est apparue comme la voie la plus sûre pour l'avenir de notre île".

A l'époque, beaucoup de jeunes avaient quitté l'école ou n'y étaient jamais allés. Pour lui, être responsable associatif ne signifiait pas seulement "animer et distraire, mais préparer l'avenir de Mayotte". Tous les jeunes qu'il a accompagnés à l'époque ont tous réussi à obtenir un diplôme.

 

Un Tour de France et deux ans en coopération au Bénin

 

Après ses deux années d'apprentissage, Fayad est ensuite parti pour la Métropole pour suivre une formation à l'Afpa de Nancy en 1982 en maçonnerie, pour valider le CAP passé à Mayotte à l'APFPC (Association pour la formation professionnelle et continue), encadré par des compagnons du devoir.

Après un contrôle de connaissances, il entre aux compagnons du devoir à Strasbourg en 1984 et commence son Tour de France qui va le mener à Moulins, Troyes, Rouen, Nantes pendant 2 ans. Il suit ainsi un parcours accéléré dans le cadre de la "promotion ouvrière" : brique cuite à Strasbourg, pierre à Marseille, restauration de monuments historiques à Troyes, parpaing à Moulins, terre, pierre de taille et torchis à Rouen. Pendant son Tour de France, il suivait des cours du soir et passe au bout de 2 ans son examen à Nantes.

Il voit ensuite une annonce pour devenir formateur en maçonnerie au Bénin avec l'Association française des volontaires du progrès. "Comme je voulais revenir à Mayotte, j'imaginais qu'il y avait des similitudes avec l'Afrique", explique-t-il. Il va ainsi y rester deux ans, en tant que coopérant, de 1986 à 1988.

Après cette expérience africaine, Fayad revient à Mayotte pour travailler au cabinet Réa (Réalisation adaptée) à l'époque dirigé par l'architecte Attila Cheyssial, qui a été pour lui "une référence". Il était conducteur de travaux stagiaire en aménagement : pendant un an, il va participer à la mise en place de caniveaux et de dallages de pierre.

Il repart ensuite au Bénin pour suivre une formation de perfectionnement en construction en terre et d'initiation aux essais géotechniques pour le contrôle des bâtiments au Centre national d'essais et de recherche des travaux publics (CNERTP) de Cotonou. En 1989, il entre à l'Afpa de Toulouse en tant que technicien en formation de conducteur de travaux pendant 6 mois.

Puis il revient encore à Mayotte pour participer au Groupement d'intérêt économique des travaux publics et du bâtiment, en tant que conducteur de travaux principal. Son chantier le plus important est la réalisation de la première tranche du collège de Doujani. Il a aussi encadré d'autres conducteurs de travaux pour la place dite Sicotram à Chiconi.

 

Une expérience d'artisan à son compte, de conducteur de travaux au Smiam, de formateur en maçonnerie au CFA et à l'OIDF…

 

Après le GIE, il a intégré un cabinet d'ingénierie en économie de la construction, le cabinet Brisson, en tant qu'adjoint technique de travaux en 1991-1992. Il rejoint le Smiam en 1993-1995 comme technicien conducteur des travaux pour la construction de nombreuses écoles primaires et maternelles.

De 1995 à 1998, il lance sa propre entreprise Kirazana ("Comme la tradition" en kibushi) et réalise des commandes pour le Smiam, la Sim et quelques particuliers à Chiconi. Pendant qu'il était artisan, il a suivi une formation en tir de mines pour utiliser des explosifs dans les carrières. De 1996 à 1999, il a été secrétaire général de la Capeb. En 1999, la DTEFP lui reconnaît le titre de maître d'apprentissage.

Après cette expérience entrepreneuriale, il entre en 1999 au CraTerre (Centre international de recherche et d'application terre), un laboratoire de l'école d'architecture de Grenoble, grâce à sa préparation au Bénin 10 ans plus tôt. Après 6 mois de formation, il obtient son certificat de capacité professionnelle en construction en terre et formateur. Son diplôme en poche, il revient à Mayotte pour enseigner au CFA pendant un an.

Il intègre ensuite la Sim en tant que responsable de la cellule contrôle qualité, puis redevient conducteur de travaux de 2000 à 2002, avant de retourner au Smiam de 2002 à 2004 en tant que responsable du service réhabilitation des écoles primaires et maternelles. De 2004 à 2007, il est formateur à l'OIDF en maçonnerie et alphabétisation. Il fait également partie des membres fondateurs de l'association Art-terre, qui cherche à relancer la normalisation de la brique de terre compressée à Mayotte, matériau de développement durable par excellence.

 

"La VAE est une assurance, une tranquillité : on ne peut plus me dire que j'enseigne par hasard"

 

A la CMA depuis 2008, il a notamment été chargé de l'organisation du colloque sur les métiers du bâtiment qui a eu lieu les 3 et 4 juillet 2009. Infatigable, il a également suivi une formation d'entrepreneur de petites entreprises par le centre national de l'entreprenariat au Cnam qu'il a validée le 29 mais 2009.

"Il faut amener les gens à être autonomes, indépendants. J'ai pu évoluer dans la filière de la maçonnerie et servir d'exemple aux autres", nous explique-t-il. "La VAE est une assurance, une tranquillité : on ne peut plus me dire que j'enseigne par hasard. Quand on m'a embauché à la CMA en mars 2008, malgré toute mon expérience sur le terrain, on n'en a pas tenu compte, on a seulement reconnu mon titre de CAP que j'ai passé à Nancy. Mais toute cette vie, cette expérience associative et professionnelle, rien n'était reconnu."

Normalement, cette VAE doit se traduire par plus de responsabilisation, et donc une augmentation de ses revenus. Fayad n'en a toujours pas fini avec les études puisqu'il espère reprendre sa formation en licence professionnelle de formateur avec le Cnam.

Aujourd'hui, il enseigne au Centre de formation de la CMA qui a ouvert ses portes aux 3 Vallées en juillet 2009. Il y assure notamment des formations à la création et à la reprise d'entreprises et à la réponse aux appels d'offres.

 

Julien Perrot

 


 

La VAE, un moyen d'obtenir un diplôme sans passer par la voie scolaire

 

La Validation des acquis de l'expérience (VAE) est un moyen bien adapté à Mayotte pour augmenter le niveau de qualifications des salariés. L'Education nationale, la Daf, la Dass, la DJS, les Affaires maritimes et le Cnam (jusqu'à sa liquidation l'année dernière) sont les valideurs potentiels sur l'île pour décerner un diplôme national.

La coordination académique et le pilotage de la VAE à Mayotte sont assurés par Pierre Stiegler, inspecteur de l'Education nationale, qui explique que "chaque diplôme a un référentiel de l'emploi qui correspond à un référentiel de formation. Pour la VAE, seul le référentiel de l'emploi est pris en compte : le candidat doit prouver que les tâches accomplies dans son expérience professionnelle correspondent à ce référentiel. Il n'y a pas d'épreuves, c'est un régime déclaratif".

La VAE a remplacé la VAP (Validation des acquis professionnels) en 2002. Désormais il ne faut plus 5 ans, mais 3 ans d'expérience professionnelle minimum. La validation peut aussi être partielle : dans ce cas, le candidat peut soit continuer son expérience professionnelle pour développer les compétences qui lui manquent, soit se mettre à niveau pour passer une épreuve ponctuelle.

Le candidat doit d'abord se présenter à l'un des 2 points relais conseil de Mayotte : le CIO (Centre d'information et d'orientation) et le Centre de bilan. Les conseillers discutent avec le candidat pour savoir le niveau et la branche dans laquelle il va faire sa demande. La demande est ensuite transmise au Cris (Comité régional inter-services), au siège de la DTEFP, qui analyse la cohérence de la demande par rapport à la situation du candidat. La demande doit correspondre aux formations qui existent déjà à Mayotte : les 5 CAP, les 3 BEP, les 6 Bac pro et les 3 BTS aujourd'hui dispensés.

Le Dava (Dispositif académique de validation) convoque ensuite le candidat et lui demande de remplir le livret 1, soit 3 pages recto-verso, et de fournir les justificatifs de ses 3 ans d'expérience : contrats ou attestations de travail ou d'activité s'il s'agit d'expérience associative bénévole. Le dossier est ensuite déposé à la Division des examens et concours (Dec) qui envoie une note de recevabilité au candidat qui doit récupérer le livret 2 à la Dava : un dossier d'une trentaine de pages avec des fiches sur les employeurs, les postes de travail occupés et 5 activités à développer de manière très approfondie.

"C'est la partie la plus difficile car raconter ce qu'on fait et les matières du diplôme qui y correspondent n'est pas chose aisée", souligne Jocelyn Goislard, représentant du Dava au Cris. Le candidat peut se faire accompagner par un professeur spécialisé dans sa branche pour remplir le livret 2 et payer 350 €, qui peuvent être pris en charge par son entreprise si elle cotise à Opcalia. "Ceux qui ont été accompagnés ont 100% de réussite, au pire avec une ou deux matières non validées. La VAE est plus difficile que la voie scolaire et beaucoup se découragent quand ils sont tout seuls", constate M. Goislard.

La Dec convoque ensuite le jury qui est présidé par un conseiller de l'enseignement technologique, un inspecteur de l'Education nationale, un inspecteur pédagogique régional ou un enseignant universitaire en fonction du niveau du diplôme. Le jury, qui se réunit deux fois par an en novembre et avril, est composé de professeurs et de représentants de la profession, le même que celui qui se réunit après les épreuves écrites d'un diplôme.

L'entretien dure 20 à 45 minutes et permet de vérifier la véracité du dossier "pour bien se rendre compte que le candidat est l'auteur et pour aider ceux qui ont du mal à s'exprimer à l'écrit", explique M. Stiegler. L'opération, depuis le début de la constitution du dossier à la délivrance du diplôme, prend environ 10 mois.

 

Un nombre de candidats en constante augmentation

 

Depuis son instauration à Mayotte il y a trois ans, le nombre de candidats à la VAE n'a cessé d'augmenter : passant de 10 candidats en 2007 à 19 en 2008 et 28 en 2009. Le pourcentage de réussite est également en augmentation, passant de 25% pour la session de novembre 2007 à 82% pour celle de 2009. Les diplômes les plus délivrés sont ceux de BTS assistant de direction, Bac pro comptabilité et Bac pro et BEP secrétariat.

Par ailleurs, la VAE est un passage obligé pour les 350 Asem des écoles maternelles publiques, qui devront toute avoir le CAP petite enfance d'ici janvier 2012 : pour l'instant, elles ne sont que 20 à l'avoir obtenu sur 41 candidates lors de la session de novembre 2009. Pour la session de mars 2010, 90 candidatures sont prévues.

04/02/10 – Agression sexuelle sur mineure

Un homme a été interpellé suite à l’agression sexuelle d’une enfant de 8 ans. Les faits se sont déroulés à Combani, dans la soirée du 26 janvier. Contactée par les proches quelques minutes seulement après l’agression, la gendarmerie a pu rapidement identifier le suspect. Il a été interpellé alors qu’il circulait sur la voie publique. Placé en garde à vue, il est passé en comparution immédiate dès le lendemain. L’individu qui était étranger en situation régulière, a pris 30 mois de prison ferme et 10 ans d’interdiction du territoire.

04/02/10 – Mayotte a le débit internet le plus bas du monde

Selon une étude d'Akamai publiée sur le site pcinpact.com, Mayotte a le débit internet le plus bas du monde, avec une moyenne "extraordinaire" de 43 kbps. Elle fait partie des 7 pays ayant un débit moyen inférieur à 100 kbps, dans lesquels on trouve Wallis-et-Futuna, la Guinée Équatoriale, les îles Salomon, Vanuatu, Cuba et le Malawi. Même le Zimbabwe, l'Ethiopie ou le Rwanda ont un meilleur accès à internet… Le débit moyen mondial est de 1,7 Mbps et 103 pays ont un débit moyen inférieur à 1 Mbps (contre 125 trois mois auparavant). Si la Norvège et la Suède dominent l'Europe en matière de fibre optique, dans le monde, certains pays asiatiques ont pris une sérieuse avance en matière de haut et très haut débit. Sans surprise, la Corée du Sud confirme sa domination en termes de moyenne de débit (le Japon est par contre leader en nombre de lignes en fibre optique).

Avec une moyenne de 14,6 Mbps dans le pays lors du troisième trimestre 2009, la Corée surpasse largement le Japon (7,9 Mbps) et Hong-Kong (7,6 Mbps). Suivent l'étonnante Roumanie (6,2 Mbps), la Suède (5,7 Mbps), l'Irlande (5,3 Mbps), les Pays-Bas (5,2 Mbps), la Suisse (5 Mbps), le Danemark (4,8 Mbps) et la République Tchèque (4,8 Mbps). Les Etats-Unis ne figurent qu'à la 18ème place, avec un débit moyen de 3,9 Mbps. Grande surprise, alors que les débits partout dans le monde augmentent, les USA voient leur débit moyen reculer de 2,4 % sur un an. Un constat assez étonnant… Sandy (Utah, USA) est la ville la plus rapide du monde une moyenne de 33,464 Mbps. En Europe, c'est Lausanne (Suisse) qui obtient la palme avec 24,767 Mbps de moyenne. L'Afrique du Sud dispose de 5 villes dans le top 10 africain.

04/02/10 – Les 4 îles ensemble dans la lutte contre les catastrophes

L'adage selon lequel, "mieux vaut prévenir que guérir", prend tout son sens dans le nouveau partenariat entre Mayotte et le reste de l'archipel. Une délégation de la préfecture de Mayotte se trouve à Moroni dans le cadre da la protection civile. L'objectif est d'établir une stratégie commune de lutte contre les catastrophes naturelles qui peuvent survenir dans l'archipel. En attendant le partenariat définitif qui peut lier les deux institutions qui gèrent les catastrophes dans les deux rives de l'archipel, la partie mahoraise a donné les grandes lignes de cette coopération. "Nous voulons mettre en place des actions concrètes et rapides au lieu de rester sur des discours dans le temps", indique Emmanuel Baffour, patron de la protection civile à la préfecture de Mayotte. Cette coopération va consister tout d'abord à réaliser des exercices en milieux réels en Union des Comores ou à Mayotte. "Il peut s'agir d'une simulation pour permettre à nos ressources humaines et aux population de s'approprier des risques", explique ce chef de la délégation de trois personnes. Le partenariat qui peut être disponible en fin de semaine envisage de comporter un volet "gestion des risques".

Cette partie va permettre aux secours mahorais d'intervenir en Union des Comores ou inversement en cas de catastrophe. En plus important, le plan d'action régional que comptent mettre en place les deux structures veut prévoir un réseau d'alerte. "Celui-ci doit faire en sorte qu'on soit les plus opérationnels possible. L'information d'une éventuelle catastrophe va circuler entre les deux structures pour une meilleure prise en charge". Dans ce partenariat entre l'île au lagon et les autres îles soeurs, on ne pourrait pas exclure un domaine d'intervention en mer. Les interventions maritimes vont donc occuper une place importante surtout dans ces îles qui sont confrontées régulièrement à des naufrages notamment au large de Mayotte. Au cours d'une réunion de travail entre la délégation mahoraise et les acteurs du domaine de la protection civile en Union des Comores, le chef du Cosep a présenté le plan de gestion des risques et des catastrophes dans le pays. Les deux structures peuvent agir ensembles dans beaucoup de domaine en analysant ce plan. Aen croire le colonel Ismael Mouigni Daho, "les Comores ne disposent pas de plan d'évacuation en cas de catastrophe".

Quand on sait que l'ile de Ngazidja est à moitié sous l'emprise du volcan Karthala, la situation peut être inquiétante. Ce même plan annonce que les acteurs de la lutte contre les catastrophes manquent d'exercice, ce que propose justement la partie mahoraise. L'union des Comores attend de cette coopération de la formation et surtout du matériel, une chose qui fait défaut dans le pays, comme on a eu à le constater tout récemment après le crash de l'A310 de Yemenia au large de l'archipel.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes