Accueil Blog Page 647

30/04/2010 – Vie des entreprises : Artisanat local

 

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}a Mahoraise était cachée, on voulait la montrer au public. En plus, ça faisait un jeu de mot rigolo." Le sourire aux lèvres, Hassani Soulaïmana a un enthousiasme très communicatif. Depuis un mois de demi, son projet d'ouvrir une boutique dédiée à l'artisanat local, située dans un endroit très stratégique à la jetée de Mamoudzou devant le 5/5, voit enfin le jour. Pour cela, ce producteur et fils de producteur d'essence d'ylang-ylang s'est associé à deux autres jeunes tout aussi motivés : Soulaïmana Ali, également fils de distillateur, et Thomas Danflous, qui de son côté travaillait justement sur la valorisation des produits locaux.

Depuis la crise de juillet 2009 qui a fait chuter les exportations d'essence d'ylang-ylang, Hassani cherchait un local pour vendre de l'artisanat "car il n'est pas assez mis en valeur ici", tout en continuant son activité agricole. Il a finalement remarqué en janvier que le point information à la sortie de la barge allait fermer et que le CDTM, propriétaire du bâtiment, avait justement un projet de valoriser la production locale.

 

"Une dynamique positive pour les artisans"

 

"Notre projet a tout de suite plu au CDTM, car en tant que privés nous pouvions vendre la production et avancer les frais", explique Hassani. "C'est aussi un projet très touristique qui participe à une dynamique positive pour les artisans qui ont un lieu pour montrer leurs productions, et nous faisons aussi le lien entre les clients et les prestataires touristiques qui peuvent eux aussi présenter leurs activités", ajoute Thomas.

Les trois associés ont créé leur SARL au mois de mars, avec l'appui de la Boutique de gestion et de la CCI pour constituer leur dossier, et ont signé une convention provisoire avec le CDTM à titre gracieux, avant de négocier prochainement une AOT plus longue sur ce terrain appartenant à l'Etat.

Pour mettre en confiance les artisans, ils ont dû acheter au début sur leurs fonds propres les productions pour constituer leur stock, avec un fonds de commerce de 8.000 €, et 2.000 € en dépôt-vente, en rencontrant un à un une vingtaine d'artisans aux quatre coins de l'île, grâce à une liste fournie par le CDTM.

 

"Inciter les producteurs à faire des produits uniques pour se différencier de Madagascar"

 

Et le succès semble au rendez-vous : aujourd'hui, 32 artisans exposent leurs œuvres, et le dépôt-vente a gagné du terrain. "On demande une remise de 30% pour vendre quasiment au même prix que les artisans". D'autres partenariats sont en cours, et la DDET (direction du développement économique et touristique) du conseil général leur a donné un accord de principe pour les soutenir financièrement, afin de mieux mettre en scène les produits, avec des luminaires, des étagères, des présentoirs, etc.

La boutique offre déjà des gammes de produits très variées : cosmétiques, huiles essentielles, savons, confitures, sirop, jus de fruits, vanille, travail du bois, vannerie, broderie, objets décoratifs, cartes postales, livres, jeux traditionnels, etc. "Notre seule condition, c'est que ça doit être fait à Mayotte", souligne Hassani, qui regrette que certaines personnes aient essayé de lui vendre des articles fabriqués à Madagascar.

"Nous voulons inciter les producteurs à faire des produits uniques pour se différencier de Madagascar par la qualité et l'originalité." Une initiative bienvenue, à l'heure où le développement touristique de l'île est sur toutes les lèvres…

 

Julien Perrot

 

La boutique, située à la jetée de Mamoudzou, devant le 5/5, est ouverte tous les jours de la semaine, de 9h à 18h.

30/04/2010 – Au Conseil des ministres

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Gouvernement s’est fixé comme objectifs de doter l’État d’un parc immobilier plus resserré, mieux adapté à ses missions, plus économe des deniers publics, de meilleure qualité et mieux entretenu. Cette ambition est indispensable pour accompagner les réformes de structure menées par le Gouvernement, en particulier celle de l’administration territoriale de l’État.

Dans cette perspective, des schémas pluriannuels de stratégie immobilière (SPSI), examinés par le Conseil de l’immobilier de l’État qui rassemble des parlementaires et des professionnels dans une fonction de conseil du Gouvernement pour la conduite de la politique immobilière, ont été mis en place dans les administrations centrales et sont en cours d’achèvement, par les préfets de région, dans les administrations déconcentrées.

L’objectif principal est de réduire le coût de l’immobilier pour l’État, en matière de loyer, de maintenance et d’entretien. La réduction des surfaces occupées, engagée pour la première fois en 2007, s’est poursuivie depuis, représentant une diminution de 184.000 m² en trois ans. Ce mouvement se poursuivra dans les années à venir. La réforme de l’administration territoriale de l’État devrait en particulier permettre de libérer 750 sites et de réduire de 500.000 m² la surface de bureaux occupée. A terme, l’objectif est d’atteindre un ratio moyen d’occupation de 12 m²/agent.

Le bilan des cessions immobilières est également positif. La réduction de ses surfaces a amené l’Etat à réaliser plus de 3 milliards d’euros de ventes depuis 2005, tout en se gardant de brader son patrimoine en période de crise.

Un programme pluriannuel prévisionnel des opérations de cessions de l’Etat va être prochainement présenté. Il concerne 1.700 biens immobiliers dans toute la France, très divers en importance, en valeur et en nature. Ces ventes sont la conséquence des importantes réformes administratives réalisées par le Gouvernement, comme les restructurations militaires, la nouvelle carte judiciaire ou la création de la direction générale des finances publiques. Elles contribuent à l’accroissement de l’offre de logements.Le Gouvernement met également en place une politique d’entretien des bâtiments de l’Etat, dans le respect des engagements du Grenelle de l’environnement, grâce à un effort budgétaire important et à la création d’équipes régionales. Les audits des bâtiments, réalisés en 2010, permettront de préparer une programmation des travaux, plus préventive en 2011, et de la mettre en oeuvre, localement, à partir de 2012.

La même démarche de rationalisation et de valorisation est engagée pour le parc immobilier des opérateurs de l’État qui occupent 40 millions de m² d’immeubles bâtis et 7 millions d’hectares de terrains non bâtis, représentant une valeur estimée à 42 milliards d’euros.

30/04/2010 – ITW : Mahamoud Azihary, directeur général de la Sim

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}ire encore, plusieurs familles nombreuses sont obligées de vivre dans des taudis à côté de leur maison neuve, pourtant achevée depuis plusieurs mois. La Sim s'est saisie du dossier afin de débloquer la situation. Jeudi dernier, après une rencontre avec les différents partenaires du projet, ses responsables ont réuni les familles pour tenter d'expliquer la situation et calmer une colère légitime qui gronde, face au règne de la bureaucratie.

 

 

Vous avez consacré la journée du 22 avril au logement en accession sociale. Quelle en était la motivation ?

Initialement, nous avions prévu de tenir une réunion seulement avec les quelques 200 familles dont les logements ont été mis en chantier par la Sim. Il s’agissait surtout pour nous de faire un point de la situation avec ces familles, notamment l’impasse dans laquelle nous nous trouvons tous par rapport à la livraison de ceux de ces logements qui sont terminés, parfois depuis plus d’un an maintenant.

Face au désarroi créé par cette situation, la moindre des choses pour nous était de nous présenter devant ces familles par respect pour elles, les informer et recueillir leurs points de vue, même si je savais que certains exprimeraient ces points de vue avec une certaine violence due à l’impatience ou au désespoir. Ensuite, nous avons décidé d’inscrire cette journée dans la continuité des journées "May Dev" d’échanges et d’information avec les collectivités que nous tenons tous les ans à cette période. L’idée était de faire un point sur les situations de blocage que nous connaissons et trouver des solutions par la concertation.

La réalité du terrain est que pendant que le Président de la République est venu réaffirmer avec force les objectifs du Padd de construction de 500 logements sociaux par an, il n’y a pratiquement plus de projets d’aménagement foncier dans les communes susceptibles de recevoir du logement et les attributions de l’aide de l’Etat vont en s’amenuisant.

Par exemple, sur toute l’année 2009, seulement 47 candidatures ont été agréées pour bénéficier de la subvention de l’Etat pour accéder au LATS, et cette année démarre difficilement. C’est pour cela que le matin nous avions convié les maires, leurs adjoints et leurs services techniques chargés du logement, les services de l’Etat, la direction des affaires foncières et la direction de la solidarité et du développement social du conseil général, et la Caf pour analyser les blocages sur chaque point du processus et rechercher des solutions.

C’est après cette riche rencontre que nous avons reçu les familles l’après-midi, dans une salle de cinéma pleine.

 

 

"Si chaque acteur s’implique correctement, alors l’ensemble sera efficace. C’est une question d’organisation et de coordination avant tout"

 

 

De quoi avez-vous parlé et quel bilan faites-vous de cette réunion du matin ?

Aujourd’hui, l’unanimité est faite autour de l’idée selon laquelle la condition clé de la réussite de la politique de l’habitat est l’implication forte des maires et de leurs communes. Le nouveau préfet l’a réaffirmé, mais dans la pratique les communes ne voient pas encore comment cela peut devenir une réalité.

Nous avons alors déroulé le processus qui part de la naissance du projet à la livraison du logement. Nous avons identifié les points de blocage et discuté des solutions à apporter à chacun de ces blocages, qui se situent au niveau de l’état civil, du foncier et de l’accès à l’emprunt bancaire. J’ai personnellement apprécié le déroulement de cette matinée, car nous avons travaillé dans une ambiance sereine et constructive. On voit clairement que si chaque acteur s’implique correctement, alors l’ensemble sera efficace. C’est une question d’organisation et de coordination avant tout.

Dans la pratique, il va falloir aussi sortir des cadres rigides et adopter une attitude de flexibilité et d’ouverture d’esprit dans le mode "thinking out of the box". Si, sous prétexte du sacro-saint droit commun, nous voulons à tout prix et tout de suite faire entrer dans un cadre donné des éléments qui par nature se situent en dehors de ce cadre, nous n’aurons que des échecs. Il faut savoir être flexible et imaginatif et faire les choses de manière progressive et adaptée, comme dirait l’autre.

Par exemple, il faut beaucoup de pédagogie et de patience pour que la vieille femme du bout de l’île, qui a voté pour la départementalisation, comprenne qu’elle doit passer par le notaire et payer pour que sa fille puisse construire sur le terrain qu’elle lui avait réservé depuis sa naissance pour son mariage. D’ailleurs, avant que la vieille femme comprenne, il faudrait déjà que son maire comprenne qu’avant d’attribuer des parcelles dans les lotissements, il faut que la commune devienne propriétaire du terrain initialement mis à disposition par la CDM.

Au niveau du foncier situé sur la zone des 50 pas géométriques, c’est le même imbroglio qui règne. Il y a du chemin à faire à tous les niveaux, mais le niveau de référence reste la commune, d’où l’idée d’inciter chaque commune à se doter d’un référant habitat qui accompagne les familles, notamment sur les questions liées à l’état civil et au foncier.

 

 

Il semble que certains des problèmes soulevés relevaient plutôt du Conseil de l’habitat dans lequel on n’entend pas beaucoup les élus ?

L’absence de débats sérieux au Conseil de l’habitat vient du fait que les élus eux-mêmes n’ont pas de politique affirmée de l’habitat. Certains d’entre eux, en particulier des conseillers généraux, disent que le logement est l’affaire de l’Etat et que l’Etat n’a qu’à se débrouiller. Ensuite, quand certains fonctionnaires de l’Etat disent que les Mahorais n’ont qu’à habiter tous dans du locatif social, ces mêmes élus expriment timidement leur désaccord, puis passent en mode silence et en mode invisible le reste de l’année. Et l’Etat, habitué à Mayotte à un niveau élevé de tutelle, parce qu’il fonctionne dans le mode "c’est celui qui paie qui décide", ignore souvent les quelques points de vue qui osent s’exprimer, surtout quand les propositions risquent de heurter le budget serré qu’ils ont en gestion.

En principe, la responsabilité de l’Etat est de créer les conditions juridiques, financières et éventuellement opérationnelles pour la construction massive de logements répondant aux besoins identifiés de la population. Mais l’habitat, ce n’est pas seulement le logement. C’est aussi la qualité de l’aménagement, la mixité sociale et fonctionnelle, le développement durable et le mode de vie dans sa dimension culturelle, le tout dans une stratégie de développement urbain. C’est pour ça qu’ailleurs, le Plan local de l’habitat (PLH) et le Plan local d’urbanisme (PLU) sont intimement liés.

 

 

"Le Président de la République a réaffirmé l’objectif du Padd de construire 500 logements sociaux par an. Cela implique au moins 120 millions d’euros par an injectés dans l’économie"

 

 

On dit souvent que les élus de Mayotte n’osent pas "l’ouvrir", comme on l’a entendu à cette réunion du matin. Comment expliquez-vous leur réticence à dire ce qu'ils pensent à l'Etat ?

C’est une question d’émancipation mentale, financière et professionnelle. Parmi les élus, il y en a qui sont courageux et sérieux comme le maire de Bandraboua, il y en a qui ont peur pour leurs carrières ou leurs projets, il y en a qui sont simplement calculateurs et opportunistes. C’est une caractéristique de l’être humain et c’est la même chose au niveau des cadres. A Mayotte, ces défauts sont accentués par notre passé colonial avec ses vestiges encore vivaces, notre manque d’ouverture au monde et le manque de préparation des élus avant leur élection.

Parfois je me mets à leur place et j’essaie de comprendre. Mais ce que je ne comprends pas, c’est quand la voie est tracée et que nous traînons derrière malgré tout. Un exemple : le Président de la République a réaffirmé l’objectif du Padd de construire 500 logements sociaux par an. Cela implique au moins 120 millions d’euros par an injectés dans l’économie, entre l’aménagement foncier et la construction des logements et des équipements publics. Il faut voir les 203 millions d’euros du Contrat de projet pour l’aménagement et le logement avec un effet multiplicateur, autour de 4 ou 5, expliqué par l’apport des prêts bancaires, des ressources défiscalisées et des financements de projets privés autres que le logement.

Ca devrait être une raison suffisante pour que les élus, et même les syndicalistes, s’intéressent de près à ces questions, ne serait-ce que parce qu’une bonne part profite aux artisans locaux, sans compter les familles qui bénéficieront d’un logement, en grande partie payé par l’allocation logement, autre ressource qui ne viendra qu’avec la construction de nouveaux logements.

 

 

L’après-midi, vous avez reçu les familles. Quel bilan en tirez-vous ? Certaines personnes étaient en colère…

Quand j’ai vu les gens arriver en masse, j’ai demandé si quelqu’un avait un gilet pare-balles pour moi (rires). Plus sérieusement, j’avais déjà participé à certaines des réunions que nous avions tenues en août 2009 dans les 17 communes, et je connaissais les réactions. Il fallait vraiment que je leur explique ce qui se passe, l’impasse dans laquelle on se trouve et les efforts qui sont faits pour trouver des solutions.

Je crois qu’après cette réunion, ce sera plus facile de travailler avec chacune des familles pour avancer, d’autant plus que nous avons l’assurance que la direction des affaires foncières du conseil général va nous aider, en traitant en priorité leurs dossiers de régularisation foncière. Cela facilitera l’accès aux prêts bancaires, surtout quand l’interface financière sera en place, ce qu’on attend depuis plus de deux ans.

 

 

Peut-on conclure que toutes les conditions sont réunies maintenant pour que l’objectif donné par le Président de la République soit atteint entre 2010 et 2017 ?

Beaucoup de choses sont encore à mettre en place. D’abord, les questions liées à la mobilisation foncière, à l’aménagement et aux titres de propriété doivent trouver rapidement des réponses. Ensuite, il faut que les banques puissent intervenir pour consentir des prêts, autant pour la construction du logement locatif social que pour la construction du logement en accession sociale à la propriété. Enfin, il faut que l’allocation logement permette aux familles mahoraises d’être solvables, en locatif ou en accession.

Et en amont de tout cela, il faut trouver des solutions aux blocages parfois stupides liés à l’état civil ou à la possibilité de prouver qu’on est pauvre. Pour y arriver, tous les niveaux politiques sont concernés : les parlementaires, les élus du conseil général et les maires. Il leur suffirait de se réunir pour décider de lancer les actions. Ils ont été capables de le faire pour la départementalisation, ils sont capables de le faire pour le développement de l’île, dont l’aménagement est la base et le logement une des composantes essentielles, aux côtés de l’éducation et de la santé. Peut-être que ce qui leur manque ce sont les feux des projecteurs, car quand on fait de la politique, il paraît plus important de faire savoir que de savoir faire. Mais ça c’est le job des journalistes qui pourraient s’intéresser à autre chose qu’à la départementalisation et à la faillite du conseil général.

 

 

"Si je n’étais pas Mahorais, cela fait longtemps que je serais allé voir ailleurs, là où l’herbe est plus verte"

 

 

Avec toutes ces difficultés, comment voyez-vous l’avenir ? Les choses iront-elles en s’améliorant ?

D’abord, je suis étonné moi-même d’avoir tenu jusqu’ici à la tête de la Sim, ayant passé des années et des mois difficiles, avec un directeur de l’équipement qui se comportait avec moi comme s’il combattait Al Qaeda, un SGAER qui expliquait qu’il faut construire massivement des logements locatifs sociaux sans aménagement et un préfet pour qui j’étais et je continue d’être responsable de tous les maux, y compris de la crise financière internationale – je plaisante à peine.

André Dorso, l’ex-DGS du conseil général, que j’avais invité à dîner la veille de son départ et qui avait aussi des relations difficiles avec ces personnes, m’avait dit : "Tu vas te retrouver tout seul, et je me demande comment tu vas pouvoir résister". En effet, j’ai traversé ces mois dans une grande solitude, même si je sais bien que beaucoup de partenaires et d’actionnaires de la Sim me font confiance. Si je n’étais pas Mahorais, cela fait longtemps que je serais allé voir ailleurs, là où l’herbe est plus verte, d’autant que j’ai appris à apprécier la vie dans un environnement cosmopolite où la valeur ne dépend pas de l’origine ethnique, de la religion ou de la couleur de la peau, et où la performance et la qualité sont préférées à la docilité servile.

Quant à l’avenir de la Sim, je suis persuadé que cette entreprise est sur la bonne voie pour devenir l’entreprise la plus performante et la plus admirée de l’île, ce qu’elle prouvera dès qu’elle sera installée dans un nouveau siège. Mais il faut aussi que les conditions soient créées pour une relance de l’activité, avec une mobilisation de tous les acteurs concernés.

Nous avons un nouveau préfet qui fait moins dans l’incantation et qui a un certain sens de l’écoute, un nouveau SGAER volontaire et bosseur, et un nouveau directeur de l’équipement dont on me dit beaucoup de bien. Au conseil général, nous avons une direction des affaires foncières très active et qui travaille bien avec un directeur des services fiscaux accessible et respectueux des Mahorais.

Cet environnement qui, somme toute, est ordinaire ailleurs, paraît exceptionnel ici, où les relations de dominants à dominés, avec leur lot d’arrogance et de mépris, cèdent difficilement le pas à des relations simples faites de respect, d’intelligence et de recherche commune de l’efficacité. Il faut qu’on en profite pour avancer de façon sûre, rapide, efficace et sereine. La conjonction d’une Sim performante, d’une multiplication des projets dans les collectivités locales et d’une implication concertée de l’Etat jouera un rôle majeur dans le développement de Mayotte, au delà du logement.

 

Propos recueillis par Halda Toihiridini

30/04/2010 – Santé publique : Dengue

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}eux nouveaux cas de dengue confirmés et un nouveau cas probable selon le dernier bulletin épidémiologique, soit un total de 20 cas confirmés, dont 5 autochtones, et 8 probables. Une situation qui ne permet pas pour l'instant de parler d'épidémie, cependant "la menace est réelle", prévient le Dr André Cabié. Le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de Fort de France à la Martinique, un territoire qui a connu de nombreuses épidémies de dengue, est arrivé à Mayotte mercredi après un passage à la Réunion qui connait une recrudescence de cas de chikungunya.

Sa mission doit permettre aux autorités sanitaires et aux praticiens d'être mieux armés en cas d'épidémie. Le Dr Cabié a ainsi visité jeudi les services du CHM concernés pour travailler avec les responsables, et animé le soir une conférence technique avec l'ensemble des professionnels de santé afin d'échanger sur les pratiques de chacun.

"La dengue existe depuis très longtemps dans la zone intertropicale. Aux Antilles, les épidémies sont de plus en plus fréquentes et amples et, depuis 1997, nous assistons à de nouvelles formes plus graves et à des décès. L'hôpital a d'abord été surpris par ces cas, a connu des problèmes d'organisation, mais depuis plusieurs choses ont été mises en place et ce sont ces dispositifs que je viens partager avec les hôpitaux de Mayotte et de la Réunion", explique le Dr Cabié.

Parmi ces conseils, ne pas opter pour l'hospitalisation systématique, comme cela a pu se faire pour le chik à la Réunion en 2006, ou récemment pour la grippe en Métropole. Les cas "normaux" de dengue se traitent avec des anti-inflammatoires et du repos, il vaut donc mieux garder les lits libres pour le cas ou des cas graves apparaîtraient.

 

Lutter contre les moustiques

 

Le spécialiste partage l'avis des responsables de la surveillance épidémiologique de Mayotte, comme quoi il n'y a pas encore d'épidémie. Bien que l'augmentation des cas autochtones soit inquiétante, les 5 relevés sont pour l'instant disséminés sur le territoire. On ne peut parler d'épidémie que lorsque des foyers apparaissent, que les cas se regroupent dans l'espace et dans le temps. Bien qu'un vaccin soit actuellement en phase de test, notamment en Thaïlande, et pourrait prochainement être efficace, le seul moyen de lutte contre la dengue pour l'heure est la lutte contre les moustiques Aedes, par la destruction des gîtes larvaires et la protection des personnes.

"Aujourd'hui nous sommes mieux préparés que lors de l'épidémie de chikungunya en 2006, nous avons la lutte anti-vectorielle, une surveillance renforcée qui permet une détection précoce des cas", estime Dominique Polycarpe, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire pour l'Asoi.

"Cependant j'ai l'impression que la population, à la Réunion et ici, reste passive, que la lutte contre les moustiques reste pour les gens un domaine des pouvoirs publics sans une réelle participation de leur part." Pour chaque cas de dengue détecté, la lutte anti-vectorielle passe dans le quartier concerné et en profite pour faire de l'éducation sanitaire.

A la Réunion, un foyer épidémique de chik a été détecté, l'île est également en état de vigilance renforcée. Grâce au réseau de surveillance épidémiologique régional mis en place en 2008 et financé par l'AFD, on sait que l'île Maurice ne présente aucun cas de chik ou de dengue actuellement et que l'épidémie de chik déclenchée en début d'année à Madagascar est en train de se terminer.

Aux Comores, où il est plus difficile d'obtenir des informations précises en raison des faibles moyens sanitaires, l'épidémie de dengue se poursuit. Il semble que le nombre de cas soit en baisse ces dernières semaines.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

La dengue

La dengue est une maladie infectieuse virale qui est transmise, comme le chikungunya, par le moustique Aedes. Elle se caractérise par des fièvres, maux de tête, mal aux yeux, à la nuque, aux muscles et aux articulations, à la différence avec le chik qu'elles ne gonflent pas. Ces symptômes durent environ 4 ou 5 jours, pendant lesquels on peut avoir des éruptions cutanés, et laissent ensuite la place à une fatigue importante qui reste pendant quelques semaines. C'est ce qui se passe pour 90% des cas.

Pour les 10% restants, une évolution plus sévère survient au 3e ou 4e jour, avec un mauvais fonctionnement des vaisseaux sanguins qui peut entrainer des chutes de tension, des malaises, voire un état de choc ou même des hémorragies, d'où le nom de "dengue hémorragique" bien que ce symptôme soit rare. Cette évolution peut entrainer le décès, mais elle peut être prévenue avec une hydratation précoce.

Il existe 4 types de dengues, appelés sérotypes. Celui qui apparait ici est le sérotype 3. Une personne qui contracte la dengue ne peut l'avoir qu'une seule fois, en revanche elle peut contracter les autres sérotypes de la maladie.

29/04/10 – Les amis de l’Afrique commémorent l’abolition de l’esclavage

L’Amicale des Africains propose différents moments forts, tout au long de la semaine, pour fêter la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Des rencontres, des visites et une exposition sur l’esclavage à la BDP de Cavani sont au programme. Jusqu’au 2 mai, de nombreuses émissions de radio aborderont la thématique de l’esclavage, sur Kwézi FM lors de la matinale, et sur RFO vendredi 30 avril de 12h à 14h, notamment.

Au 5/5, les jeudi 29 avril et samedi 1er mai, projection et conférence sur "Les racines africaines et la civilisation européenne" et sur les langues shimaore et africaines, seront aussi abordées les humanités classiques africaines, en collaboration avec l’association Shime. Par ailleurs, le 1er mai à partir de 9 heures est prévue une rencontre avec les instituteurs mahorais au cours de laquelle seront abordés l'esclavage et les humanités classiques africaines.

Le vendredi 30 avril à 16 heures, se déroulera une rencontre avec les associations malgaches, réunionnaises, comoriennes suivie d'un séminaire au Sieam. Enfin, un voulé est organisé avec tous les participants le dimanche 2 mai à Sohoa.

Pour plus de renseignements sur le programme vous pouvez contacter le 0639.19.96.00.

29/04/10 – 100% pêche au djarifa sur Kanal Austral

100% Mayotte consacre cette semaine et lors de diffusions les semaines d’après, un dossier sur la pêche au djarifa. Technique particulière de pêche locale, cette pratique exclusivement féminine est aujourd’hui surtout un prétexte pour se retrouver, parler, chanter… L’émission sera présenté par Patrick Millan qui, à Chiconi, est allé à la rencontre de Mama Bouda.

La pêche au djarifa est à suivre ce mercredi 28 avril, à 19 heures, sur Kanal Austral. Elle sera rediffusée le 30 avril à 11h, le 2 mai à 17h et le 3 mai à 6h30.

29/04/10 – Désiré et Elhadi, Nouveaux talents SFR

La finale du concours des Nouveaux talents SFR, organisée le samedi 24 avril dernier au 5/5, a eu un vif succès. Retransmise en direct sur Télé Mayotte et sur écran géant à l'extérieur du site, la soirée fut exceptionnelle.

Les six candidats – Nasma, Tchobo et Désiré dans la catégorie "musik" et Salim, Elhad et Nawer-S dans la catégorie "text" – se sont succédés sur scène pour interpréter leurs œuvres. Le jury était composé du chanteur Baco, parrain de cette opération musicale, de Rémy Exelmans, directeur de SFR Mayotte, de Cécile Pélourdeau directrice de l'école de musique, de Fatima Abassi animatrice radio et artiste peintre, du jeune chanteur Bo Houss et de Moncef Mouhoudhoire, président de l'association Nariké M'sada.

Les deux "Nouveaux talents" désignés à la fin de la soirée sont Désiré pour la catégorie "musik" et Elhadi Dahalani pour la catégorie "text".

Originaire de Chiconi, Désiré El Anzizi Swavélou, 20 ans, est à la fois chanteur et guitariste. En remportant le prix musique des "Nouveaux talents", il va pouvoir enregistrer son album et exporter sa musique au-delà de Mayotte.

Artiste connu à Mayotte, Elhadi Dahalani, 31 ans et originaire de Bandraboua, est un adepte de la poésie et du slam depuis plus de trois ans. Il a manifesté le souhait de faire connaître ses projets artistiques par la publication d'un ouvrage cette année 2010.

A l'issue de la finale, le chanteur Baco s'est livré à un show-case exceptionnel pour le plaisir du public. Ce fut l'occasion pour lui d'interpréter quelques chansons de son dernier album déjà très apprécié "Kinky station".

29/04/10 – Loi sur la burqa : Abdoulatifou Aly reçu par François Fillon

Abdoulatifou Aly, député de Mayotte, sera reçu ce vendredi matin par le Premier ministre François Fillon. Il accompagnera François Bayrou, au titre du Mouvement Démocrate, dans le cadre des consultations des partis politiques sur le projet de loi annoncé concernant l'interdiction du port du voile intégral en France.

29/04/2010 – Musique : Interview exclusive

 

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our Baco, il est impossible d'évoluer musicalement en restant à Mayotte, en cause le manque d'implication et de soutien des instances locales. S'il fait carrière en Métropole, il n'en reste pas moins impliqué auprès des jeunes mahorais, à qui il donne un coup de main et tente d'orienter.

 

Tounda Mag : Vous êtes à Mayotte en tant que président du jury et parrain du concours des Nouveaux talents SFR, pourquoi avoir accepté cette proposition ?

Baco : SFR m'a contacté alors que j'étais en train de finir mon album et si j'ai accepté, c'est tout simplement parce que j'apprécie la démarche, je trouve que c'est tout à leur honneur, car les sociétés privées n'ont aucune obligation de faire ce genre d'action. J'essaie moi-même d'encadrer les jeunes qui veulent se lancer dans le monde de la musique, et ce concours correspond à la mission que je me suis fixée. Je trouve extrêmement positif que l'on donne leur chance à de jeunes artistes. Ce que je regrette c'est qu'il n'y ait toujours pas d'entreprise culturelle qui prenne en main cette jeunesse…

 

TM : Votre passage à Mayotte est également l'occasion de lancer votre nouvel album "Kinky Station", pouvez-vous nous en parler ?

Baco : Le lancement officiel aura lieu le 2 mai, dans l'espace SFR de Kawéni, et il devrait être disponible dans les boutiques du groupe. C'est une exclusivité car il sera en vente à partir du 19 mai en Métropole.

C'est un album réalisé avec Hiriz Band, un groupe que j'ai monté à Paris avec des amis en 1988. De temps en temps on se retrouve pour faire des bœufs et "Kinky station" a été l'occasion de fixer ces morceaux. Il s'agit d'un voyage dans le ventre de Paris, contrairement à ce qui a été dit, il ne s'agit pas de reggae and goma, c'est du pur reggae, du "reggae parisien"! Le RnG sera pour une autre correspondance, probablement lors d'un prochain voyage.

 

TM : Vous résidez à Paris et vous vous faites très rare à Mayotte, les amateurs auront-ils l'occasion de vous voir sur scène à l'exception du show-case en marge du concours des Nouveaux talents ?

Baco : Je suis venu à l'invitation de SFR, de plus je ne suis accompagné que de 5 musiciens alors que nous sommes 12 sur scène ! Je ne suis pas venu pour faire des concerts, car je prépare une grande tournée pour l'été prochain. J'espère pouvoir venir à Mayotte à cette occasion, mais ce n'est pas gagné car je voudrais venir avec tout le monde : musiciens, choristes, ingénieurs sons et lumière…

 

"Je déplore le manque d'initiative des instances qui prennent la culture à la légère"

 

TM : Comme vous l'avez dit plus tôt, vous vous engagez beaucoup auprès de la jeunesse mahoraise en Métropole, en quoi est-ce important pour vous ?

Baco : Lorsque j'ai débuté dans la musique, personne ne m'a tendu la main, et c'est un monde particulièrement dur. Du coup, je veux aider les jeunes qui s'intéressent à ce milieu et les aiguiller, car en Métropole seuls les plus forts s'en sortent. Je possède un studio dans le 11ème arrondissement à Paris et j'y accueille souvent des stagiaires et des étudiants. J'ai monté le label Hiriz il y a trois ans. Pour l'heure je n'ai pas les reins assez solides, mais j'espère bien pouvoir faire d'avantage d'aller-retour entre la Métropole et Mayotte pour aider les jeunes sur place.

 

TM : Après presque 20 ans passés à Paris, vous voyez-vous revenir vous installer à Mayotte ?

Baco : Ce que j'aime à Paris, c'est la mixité culturelle et ethnique, c'est une ville universelle, on y trouve toutes les origines et nationalités. Pour l'instant, je ne me vois pas vivre à Mayotte. Je ne refoule pas mes racines, ni ma culture, mais il n'y a rien pour la musique ici. Je déplore le manque d'initiative des instances qui prennent la culture à la légère. Il y a trop de jalousie et de vanité. Bizarrement, lorsque je viens à Mayotte je suis plus stressé qu'à Paris ! Je me sens beaucoup plus utile là-bas, car j'essaie de faire bouger les choses à mon échelle.

 

TM : On dit souvent que pour percer, les artistes mahorais doivent s'installer à l'extérieur, vous vivez de votre musique ?

Baco : Bien sûr ! Je ne me vois pas faire les choses à moitié, en choisissant la musique, je ne pouvais pas faire autre chose à côté pour gagner ma vie. C'est là aussi un grave problème à Mayotte, les artistes doivent se débrouiller seuls, il n'y a pas d'entreprise culturelle. De manière générale, il n'y a pas de vision, on ne pense pas à l'intérêt général. L'industrie musicale, si elle était représentée ici, pourrait booster la culture.

 

TM : Vous pensez que les autorités locales ne soutiennent pas assez les artistes ?

Baco : Ici, on n'est pas conscient de l'importance des réseaux. J'ai participé à la création du Festival interculturel de Mayotte (Fim) il y a dix ans. A l'époque j'étais très optimiste, je trouvais que c'était une formidable chance de mettre en valeur Mayotte. Je suis vraiment déçu que les organisateurs n'aient pas su faire de cet évènement quelque chose d'incontournable.

Beaucoup de jeunes sur l'île font du hip-hop, si les choses avaient été faites à l'époque, on pourrait les orienter aujourd'hui… Au lieu de ça, ils doivent se débrouiller seuls. A Paris, je travaille beaucoup avec Nassim, de la Garde Impériale, au moins, lui, je vais l'aider à intégrer des réseaux qui le feront progresser.

 

Propos recueillis par Marion Châteauneuf

 

Retrouvez toute l'actualité culturelle de Mayotte avec Tounda Mag, en kiosque chaque semaine à 1€.

28/04/10 – Manifestation pacifique contre la violence

C'est une population excédée qui a défilé ce mardi matin dans les rues de Chembenyumba, afin de protester contre le climat de violence qui a envahi la commune. Ce petit village de la commune de M'tsangamouji est en effet en proie à une série d'agressions perpétrées par les jeunes du village voisin de M'tsangamouji. Selon Nadhuifa Moilim, ces affrontements entre bandes rivales ont toujours existé, mais depuis maintenant sept mois, tous les habitants de Chembenyumba en sont devenus les victimes impuissantes.

"À la base, c'est une histoire entre jeunes, mais maintenant, que tu sois jeune, vieux, ou enfant, on t'agresse, il suffit juste que tu sois de Chembenyumba. Dernièrement, une manifestation de jeunes a dégénéré en affrontement entre les deux bandes rivales, un veilleur de nuit de la bibliothèque municipale a été agressé. Aujourd'hui, il est hospitalisé dans un état grave." En dépit des plaintes à la gendarmerie, rien n'a pu être fait pour lutter contre ces violences. "Les personnes qui ont porté plainte se son vu expliquer que ces jeunes là étaient encore mineurs et qu'on ne pouvait rien faire contre eux", explique Mme Nadhuifa. La manifestation s'est terminée en fin de matinée par un débat avec la mairie et un conseiller municipal de M'tsangamouji.

28/04/10 – Une pétition pour le fonds de développement économique et social

Le président de la CFE-CGC, Soulaïmana Noussoura a lancé une pétition à destination de tous les élus, salariés, chefs d'entreprise et citoyens de l'île afin de permettre la mise en place du fonds de développement économique et social dès 2010. Celui-ci avait été prévu dans le Pacte pour la départementalisation de Mayotte pour doper l'emploi et compenser l'absence ou le montant inférieur des minima sociaux à Mayotte. "Ce fonds serait la différence entre les prestations sociales octroyées en Métropole (100%) et celles qui seront mises en place à Mayotte en 2011 voire 2012 (25%). Calcul fait, pour 2010, cette enveloppe dépasserait le double du budget de la CDM" explique Soulaïmana Noussoura dans sa pétition. Ainsi, le leader de la CFE-CGC invite tout le monde à s'approprier ce dossier, "à le mettre à vos couleurs et à le soutenir par tous les moyens" en le déposant au siège de la CFE-CGC au 97 rue de la Pompe à Boboka (Mamoudzou) ou par courriel à mayotte.cfe-cgc@orange.fr.

28/04/10 – 7ème Salon des artistes peintres et sculpteurs, du 21 au 29 mai

Le 7ème Salon des artistes peintres et sculpteurs de Mayotte se tiendra du vendredi 21 au samedi 29 mai à la galerie L’Arabesque à M'tsapéré. Un vernissage d’inauguration ouvert à tous les amateurs d’art de Mayotte sera organisé le 21 mai à partir de 18h.

Quelques places sont encore disponibles sur les cimaises pour les amateurs souhaitant exposer leur travail, récent ou ancien, et ils peuvent s’inscrire en téléphonant au 0639.23.12.44.

 

Retrouvez toute l'actualité culturelle de Mayotte avec Tounda Mag, en kiosque chaque semaine à 1€.

28/04/10 – Francojeune 2010 : les grands gagnants

Ills ont relevé le défi  avec talents ! Les gagnants du concours Francojeunes 2010 ont été révélés par le jury qui s’est rassemblé le 26 mars au Centre de documentation pédagogique de Mayotte pour délibérer. Sur le thème "Dis-moi dix mots dans tous les sens", les apprentis poètes et nouvellistes lauréats sont les suivants par catégorie.

Collège : Djadi Fadhulat du collège de Koungou  avec "Promesse", Ruchon Marine du collège de Chirongui avec "La lettre à Elise",

Lycée : Muhirwa Nsenga Robert du lycée de Mamoudzou avec "Ils ne sont plus là", Mortier Marilou du lycée de Mamoudzou avec "Retrouvailles", Malide Sandia du LPO de Dzoumogné avec "Petite anthologie de jeux poétiques" et Chanfiou Mohamed Ibr du LPO de Dzoumogné avec "Recueil mahorais".

Les lauréats s’envoleront jeudi pour Madagascar, dans la ville de Tuléar, pour deux semaines. Sur place, ils liront tous les soirs devant un public leurs œuvres à l’Alliance française de la ville. Cette rencontre francophone entre lauréats mahorais, malgaches et comoriens sera aussi l’occasion pour eux de participer à des ateliers artistiques et des visites culturelles, notamment à Madiorano et Ifaty.

28/04/10 – Expoduo, actuellement à la MJC de M’tsapéré

Le peintre malgache Michel Randria et l’artiste mahorais Papajan présentent durant trois jours leur travail commun à la MJC de M’tsapéré. Fruit d’un travail de deux semaines dans les jardins de l’association Utamaduni, Expoduo est une rencontre artistique inédite qui mélange couleurs et diversité. Le vernissage de l’exposition s'est déroulé hier en fin de journée. Le public a jusqu'à ce jeudi 29 avril pour découvrir les œuvres exposées.

28/04/2010 – Exposition

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e vernissage de l'exposition aura lieu le mardi 4 mai à 18h en présence de Michel Perrot, président de la Maison de l'architecture d'Île-de-France, de Dominique Tessier, président du conseil régional de l'Ordre des architectes d'Ile-de-France, de Mustoihi Mari, maître d'ouvrage au Smiam et président de l'association Art-Terre, et de Vincent Liétar, architecte à la Sim et commissaire de l'exposition. Il sera suivi d'une soirée-débat à 19h sur le thème "Architecture et développement local" avec Patrice Doat, fondateur de "CraTerre", Attila Cheyssial, architecte-sociologue, Mustoihi Mari, Fayaduiddine Maanli et Vincent Liétar.

Voici la présentation de cette exposition intitulée "Construire en terre mahoraise". "Jeunes diplômés des écoles d'architecture de Paris ou de Lille, ils sont partis il y a plus de trente ans dans l'océan Indien et ont commencé leur pratique d'architecte à Mayotte, petite collectivité de 375 km² considérée sans ressources ni technologie locale. Un des tous premiers facteurs du développement économique et social, la latérite, terre du sol mahorais, transformée en brique de terre comprimée (BTC), a été un formidable instrument d'essor du bâtiment et de production d'une architecture moderne autour du logement social et des équipements à créer. Ils ont fait appel à CraTerre, centre de recherches spécialisé dans la construction en terre à l'école de Grenoble, et aux Compagnons du devoir pour former les artisans, maçons, charpentiers, menuisiers.

Avec la "cellule habitat" de la direction de l'Equipement, avec la Sim, l'opérateur local de l'habitat, ils ont mis en place les outils financiers, techniques et opérationnels de l'accession au logement pour près de 18.000 familles. Avec des milliers de logements et des dispensaires, écoles, collèges, lycées…, la BTC a fait ses preuves pour ses performances économiques, thermiques, architecturales. Il reste à la confirmer aujourd'hui comme le meilleur facteur du développement durable, d'une urbanisation devenue plus délicate et des nouveaux enjeux qui s'imposent à la société mahoraise en pleine mutation."

26/04/10 – Formation des policiers municipaux

Le CNFPT (Centre National de Fonction Publique Territoriale) Délégation Régionale de Mayotte s'est engagé à organiser la première promotion de formation initiale des agents de police municipale de Mayotte, suite au protocole d'accord d'avril 2009. L'ouverture officielle e ce dispositif est prévue ce lundi 26 avril, avec de 9h à 12h une réunion du comité de pilotage, en présence du commissaire divisionnaire, de la direction générale de la police nationale, Alain Winter et de la référente nationale de la police municipale du CNFPT, Annick Droal. De 13h à 16h30 aura lieu l'ouverture officielle de la formation, en présence des stagiaires (20 policiers municipaux). Cet événement se déroulera, à Kawéni, salle de formation du restaurant l'Orient Express.

26/04/10 – Baignade sur le site de N’Gouja

Suite à la survenue d'irritations diverses, chez des personnes ayant fréquenté la plage de N'Gouja, les autorités sanitaires ont procédé à des analyses bactériologiques et à des investigations environnementales autour du site. Compte tenu des résultats partiels obtenus à ce jour, la baignade n'est plus déconseillée. Néanmoins, en cas de survenue de troubles cutanés ou respiratoires, il est recommandé de les signaler aux autorités sanitaires. Numéro contact : 06 39 69 14 29

26/04/10 – Conférence des Naturalistes

Grenelle de l'environnement, Grenelle de la mer : quels changements pour l'environnement et l'Outre-Mer ? Que reste t-il des grandes négociations sur les enjeux environnementaux qui ont été menées au cours des dernières années ? Le Grenelle de l'environnement, puis le Grenelle de la mer ont mobilisé pendant plusieurs mois plus d'une centaine de représentants selon une méthode de négociation inédite : autour des tables de négociation étaient réunis à parts égales des représentants de cinq collèges : Etat, élus, employeurs, salariés, fédérations d'associations environnementales. Ces travaux ont débouché sur des propositions qui ont été partiellement reprises par le Parlement sous forme de loi (Grenelle 1). Pour la première fois les défenseurs de l'environnement étaient directement associés à travers leurs organisations nationales. La plus importante fédération, France Nature Environnement (FNE), à laquelle les Naturalistes de Mayotte sont affiliés, a joué un rôle essentiel au cours de ces négociations. Le vice-président de France Nature Environnement, Christian Garnier, qui a dirigé les délégations de FNE au cours de ces deux négociations, donnera à Mayotte une conférence le lundi 26 avril à 18h au Conseil Général.

23/04/10 – 18 cas de dengue confirmés

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique renforcée mise en place à Mayotte, de nouveaux cas de dengue ont été mis en évidence. Le bilan épidémiologique au 21 avril s'élève à 18 cas confirmés (dont 14 cas importés, 3 cas autochtones et 1 en cours d'investigation), 7 cas probables. Les cas confirmés sont répartis sur l'ensemble de l'île et aucune forme grave n'a été identifiée. Les autorités sanitaires ont pris les mesures suivantes : une information à destination des voyageurs, par le biais d'affiches et de flyers, le renforcement de la surveillance épidémiologique, visant à détecter le plus précocement possible d'éventuels nouveaux cas, le renforcement des mesures de lutte contre les moustiques mises en place par le service de lutte anti-vectorielle de l'Agence de Santé Océan Indien : actions de démoustication autour des cas signalés, traitement des gîtes larvaires, rappel des gestes de prévention des piqûres de moustique. Une opération de nettoyage de l'île dénommée "Nayenchi Ourahafou" est en cours d'organisation. Elle est prévue pour fin mai 2010. Pour faciliter les actions de démoustication mises en place par le service de lutte anti-vectorielle de l'Agence de Santé Océan Indien, un numéro est à votre disposition : 0269.61.73.93.

23/04/10 – Une charte pour développer le soutien scolaire

Jeudi après midi, le préfet, le président du conseil général et le vice recteur ont signé une Charte de l'accompagnement scolaire, élaborée dans le cadre de la politique de la ville. Cette Charte est intégrée au tout nouveau Guide de l'accompagnement à la scolarité, un manuel élaboré conjointement par les services du vice rectorat, du Greta, du Cefsm, de la politique de la ville et l'association de soutien scolaire Wahachilizy de Doumogné. Ce guide vise à uniformiser les pratiques d'accompagnement à la scolarité organisé par les associations financées dans le cadre des Cucs (politique de la ville). "Au départ les actions de soutien scolaire financés par les Cucs se faisait de manière non harmonisée. Nous avons voulu, avec ce guide, donner un cadre à ces pratiques, et un outil de travail pour les associations et les accompagnateurs", explique Pierre Bonnet-Dupeyron, délégué du préfet à la politique de la ville qui a coordonné ces travaux.

Largement inspiré du guide national déjà existant, le Guide de Mayotte comprend plusieurs fiches pratiques adressées aux associations, aux accompagnateurs et, c'est une spécificité locale, aux parents "qui peuvent accompagner leurs enfants même s'ils ne parlent pas français et ne comprennent pas vraiment le système scolaire", affirme M. Bonnet-Dupeyron. Le président du conseil général a d'ailleurs l'importance d'intéresser les parents à l'éducation. Distribué à tous les chefs d'établissements, les chefs de projets des Cucs, les 27 associations qui travaillent dans les Cucs, le guide est également disponible au CDP, dans les Pij et les bibliothèques. Il sera imprimé à la demande et doit s'enrichir au fil des ans et du travail mené en partenariat par tous les acteurs. Le guide servira également de base pour des formations à destination des bénévoles des associations, qui seront mises en places avec le Cesfm et le Greta.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes