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19/05/10 – L’expédition Tara Oceans à Mayotte du 27 mai au 25 juin

Tara Oceans est une expédition exceptionnelle qui parcourt les mers du globe. Des atolls coralliens tropicaux à l’Antarctique, des isthmes moyen-orientaux au passage du nord-ouest, une telle étude globale de l’environnement marin, avec les technologies d’aujourd’hui, n’a jamais été réalisée.

Le programme Tara Oceans rassemble une équipe scientifique internationale et multidisciplinaire inédite. Plus de 12 domaines de recherche associent océanographes, biologistes, généticiens et physiciens de prestigieux laboratoires. De la même manière que pour ses précédentes expéditions, Tara Oceans porte un important programme de sensibilisation et d’éducation.

Tara arrivera le jeudi 27 mai à Mamoudzou, dans le lagon de Mayotte, premier parc naturel marin d’Outremer. Colomban de Vergas, coordinateur scientifique de Tara Oceans, sera présent à cette occasion. Cette escale est organisée conjointement avec la Daf de Mayotte, le parc naturel marin et le conseil général. Tara restera dans les eaux de Mayotte, notamment pour des études sur les coraux, jusqu’au 25 juin et accueillera à son bord la ministre chargée de l’Outremer, Marie-Luce Penchard, avant son déplacement officiel dans les îles Éparses.

Le jour de son arrivée, deux manifestations publiques sont organisées : une conférence de présentation de la mission scientifique dans l'hémicycle Younoussa Bamana du conseil général, dès 14 heures. Suivra en début de soirée la diffusion du film documentaire "Tara, voyage au cœur de la machine climatique" dans la salle de cinéma de Mamoudzou.

19/05/2010 – Spectacle de l’atelier Lov’Dance

 

 

{xtypo_dropcap}1{/xtypo_dropcap}4h30. Koropa club, non loin de la piscine. Tutus, collants, justaucorps et brassières. Les vingt graines de danseuses du premier groupe éveil de Maryse Willaume regardent émerveillées les magnifiques décors exposés dans la salle de danse, déjà prêts pour le spectacle de fin d’année. Les dernières répétitions s’enchaînent : "Bras à la taille ! Pointe ! On n’oublie pas le sourire, révérence…". Les jeunes filles s’appliquent et réalisent les mouvements à plusieurs reprises, pour qu’une fois le grand jour venu, les parents soient époustouflés.

De quatre à huit ans, les deux groupes d'éveil s’entraînent avec la rigueur de vrais rats de l’opéra, sans relâche et avec rigueur. Elles répètent sous les encouragements de leur chorégraphe. Chaque groupe est épaulé par deux "grandes sœurs", des danseuses des cours déjà confirmés, qui prennent plaisir à aider les plus jeunes à se placer ou à retenir certains pas.

 

Des rêves pleins la tête

 

Après tant de travail, une récompense est bien méritée. Maryse félicite ses danseuses et chacune a droit à une friandise. Fières d’elles et pressées d’être les 4 et 5 juin, les jeunes filles rejoignent leurs parents, des rêves pleins la tête.

Cette année, Maryse Willaume a décidé de mener le public de sa troupe à travers le monde. "Pour faire chanter tout l’univers à l’unisson, à notre façon, avec l’amour pour diapason, avec notre cœur et nos frissons, pour que jamais l’amour ne perde la raison", telle est le crédo de ce nouveau ballet. Tout le champ lexical du voyage est passé en revue, de l’aéroport à la plage en passant par New-York, Venise et bien sûr avec un hommage au roi de la pop Michaël Jackson.

La chorégraphe met aussi un point d’honneur à traiter des sujets plus profonds, comme la pollution ou les "océans poubelles". Ce nouveau spectacle devrait lui aussi mêler avec élégance et grâce le hip-hop, le jazz, la danse classique et le mime.

 

Samira Abdoul

 

Rendez-vous les 4 et 5 juin au gymnase de Cavani. Pour prendre vos billets en avance (nombre de places limitées) et pour tous renseignements, vous pouvez joindre l’atelier Lov’Dance au 0269.60.54.26, ou par mail à mopwillaume@stoinet.com.

19/05/2010 – Exposition exceptionnelle à Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est dans son magnifique magasin de la rue du Commerce à Mamoudzou que Kokoé Le Corre a aménagé une petite galerie afin de mettre en valeur les objets qu'elle ramène de ses séjours réguliers sur le continent africain. Depuis quelques temps déjà le magasin organise régulièrement des expositions afin de promouvoir l'art et l'artisanat africain.

"Je choisi les thèmes des expositions en fonction des objets que je trouve, mais cette fois-ci le hasard a fait que le thème correspond avec la fête des mères !", explique Kokoé, maîtresse des lieux.

Au programme pour cette nouvelle exposition, des assises, sièges, chaises et trônes en provenance d'Afrique de l'ouest – Nigeria, Mali, Côte-d'Ivoire et Ghana – et pour certains d'Afrique centrale, principalement du Cameroun. Particulièrement cultivée, Kokoé propose en accompagnement de chaque pièce une fiche explicative relatant la symbolique, la fabrication et les origines de l'objet.

Sur les 80 pièces exposées, certaines proviennent de collections privées (Mayotte, Afrique et Métropole), mais d'autres seront proposées à la vente.

Les mères seront également à l'honneur puisque le deuxième thème est consacré à la maternité. Statuettes et sculptures représentant la fécondité, la mère et son enfant.

Le vernissage de l'exposition se déroulera dès 18 heures, avec un concert du groupe Romaslav.

 

Marion Châteauneuf

 

L'exposition aura lieu du 21 mai au 4 juin dans le hall du comité du tourisme à Mamoudzou. Vernissage le 21 mai dès 18 heures avec cocktail et concert de Romaslav, entrée libre.

19/05/2010 – Musique

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}élange de musique fusion, électronique et jazz, Labsync est encore un tout jeune groupe sur la scène mahoraise, puisqu'il n'a été créé qu'en fin d'année 2008. Pourtant, les cinq membres ont vite acquis une jolie réputation sur l'île, et ont pris l'initiative de se présenter le week-end dernier à la Clameur des Bambous. Cette scène ouverte organisée par le théâtre des Bambous à Saint-Benoît est une sorte de tremplin pour les nouveaux talents. L'entrée libre permet aux musiciens de se produire devant un public éclectique et ouvert. Ce dernier est d'ailleurs sollicité à la fin du concert pour désigner les meilleurs groupes aux côtés du jury – "les bons z’entendeurs" – composé de quatre personnes.

C'est donc face à un public tout neuf mais à l'oreille connaisseuse que Labsync s'est produit samedi soir. "Nous avons été vraiment bien reçus, les gens étaient à nos petits soins. Une fois sur scène on a eu droit à un son excellent, des gens qualifiés et présents… Vraiment une belle expérience", soulignent Thomas et Jérôme, respectivement batteur et guitariste.

 

Une participation au festival "Les bambous libres"

 

Le tour n'était pas joué pour les cinq musiciens qui jouaient les premiers, et n'avaient que trois morceaux pour se faire remarquer d'un public 100% réunionnais.

Les cinq compères ont ainsi pu bénéficier d'un nouveau regard sur leur musique avec en prime une sélection pour le festival "Les bambous libres" en décembre prochain aux côtés des deux autres groupes sélectionnés : Dagoroots (salegy fusion) et Foldire (chanson française).

"Cela nous a changé de jouer devant un public qui ne nous connaissait pas du tout, à Mayotte il y a toujours des potes… Nous étions curieux de voir les réactions et nous avons été heureux d'avoir de supers retours", précise Jérôme. Par ailleurs le groupe a pu se rendre compte que son style musical n'était pas tellement présent sur l'île Bourbon. "Nous avons pris pas mal de contact, ce qui nous permettra désormais d'être en terrain connu à la Réunion", ajoute Thomas. Il est à noter que parmi les lauréats des années précédentes, Zong ou encore Logriyo poursuivent une belle carrière nationale.

Les organisateurs étaient eux-mêmes ravis d'accueillir pour la seconde fois en 11 ans un groupe extérieur à la Réunion. Le directeur du théâtre des Bambous a par ailleurs affirmé être ouvert à recevoir des Mahorais, tout domaine artistique confondu. A bon entendeur…

Côté actu, Labsync sera présent lors du prochain Festival de l'image sous-marine, dans la catégorie musique originale.

 

Marion Châteauneuf

 

Plus d'infos sur Labsync : www.myspace.com/lab5ync

 

 

Musique : Labsync se fait remarquer à la Réunion

 

18/05/10 – Drame à Jumbo Score

C'est lors d'une préparation à un Cases conduite d'engin qu'un stagiaire de 19 ans a trouvé la mort vendredi. Le jeune homme effectuait un BEP logistique et commercialisation depuis deux ans à l'OIDF. Lors de cet exercice qui se déroulait à Jumbo Score, en présence d'un formateur, une stagiaire qui conduisait un chariot élévateur a perdu le contrôle de l'engin. Ce dernier est parti directement vers le jeune homme, l'écrasant au passage. Du coté de l'OIDF, le choc est immense. "On fait des stages de conduite d'engin depuis 1987, c'est la première fois que ça nous arrive", commente Jean-Pierre Rigante, le secrétaire général de l'organisme de formation, encore très ému par le drame. "C'est quelqu'un que je voyais régulièrement et je suis très affecté par ce qui s'est passé. C'est aussi le cas de tout le monde ici." Un psychiatre va passer discuter avec les élèves, quant à la jeune conductrice, elle a été hospitalisée le jour du drame. Samedi, une reconstitution des faits a été organisée sur les lieux de l'accident. Plusieurs personnes ont été auditionnées dans le cadre de l'enquête qui a été ouverte.

18/05/10 – Sortie de conflit à EDM

Après quatre jours de conflit social, les neuf cadres grévistes et la direction d'Electricité de Mayotte sont parvenus à un accord général, portant principalement sur le paiement des heures supplémentaires effectuées par les cadres. La CGT-Ma, par la voix de son secrétaire général Salim Nahouda, estime avoir obtenu satisfaction. Après quatre jours de négociations arbitrées par la direction du travail, les neuf cadres grévistes, sur les 24 que compte l'entreprise, ont obtenu d'être payés pour les heures supplémentaires. Un accord rétroactif qui prend effet à compter du 1er mai 2006. Les salariés concernés ont un délai de cinq ans pour apporter des éléments à même de justifier la réalisation effective de ces heures supplémentaires. Pour la CGT-Ma, cet accord est une première forme de reconnaissance tacite de l'application concrète du régime des 35 heures pour les cadres. La direction d'EDM n'a pas souhaité s'exprimer sur "un conflit social interne qui n'a pas eu de répercussions sur les usagers". Toujours selon le syndicat donc, la direction d'EDM aurait reconnu ne pas avoir respecté l'accord de reclassement des bas salaires de 2007 et se serait engagé à le mettre en oeuvre avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2010. Enfin, l'organisation syndicale, qui fait montre d'une certaine véhémence en dénonçant dans son dernier communiqué une gestion "à la tête du cadre" et en qualifiant la direction d'EDM de "type colonialiste", fait savoir qu'elle "ne lâchera pas sur l'application de l'indemnité spéciale Dom". Applicable dans l'ensemble des départements d'Outremer, cette indemnité porte en moyenne sur 20% de la rémunération globale du salarié.

18/05/10 – Le chikungunya continue de progresser à la Réunion

Le nombre de personnes touchées par le virus du chikungunya a continué à progresser à la Réunion pour atteindre 83 cas depuis mars, incitant les autorités locales à lancer une campagne d'information à l'intention des voyageurs, a annoncé mercredi la préfecture de la Réunion. Lors de la dernière semaine du 6 au 12 mai, 12 cas supplémentaires (5 confirmés et 7 probables) ont été identifiés, selon le dernier bilan épidémiologique de la Cire océan indien (cellule interrégionale d'épidémiologie). Au total, depuis le 17 mars, date de l'identification des premières contaminations, 61 cas ont été confirmés et 22 jugés probables. Depuis deux semaines, le virus, transmis par un moustique, a tendance à s'étendre sur toute l'île après avoir été concentré dans l'ouest qui demeure le principal foyer de transmission (51 cas au total). Les autorités sanitaires ont également identifiés "un cas de dengue autochtone, ne présentant pas de forme sévère", a indiqué la préfecture. Le virus de la dengue et celui du chikungunya sont transmis par le même moustique. Afin d'empêcher la propagation de ces virus, une vaste campagne de démoustication a été menée dans l'île depuis plusieurs semaines. Une nouvelle communication, à l'aide d'affiches et de tracts, à destination des voyageurs quittant l'île, sera mise en place pour rappeler la nécessité de se protéger des piqûres de moustique durant leur voyage et après leur retour, a indiqué la préfecture. 

17/05/10 – Baignade autorisée à N’gouja

Mi-avril la survenue d'une cinquantaine de cas de syndromes irritatifs et respiratoires, probablement causés par la présence de cyanobactéries (algues toxiques), ont conduit les autorités sanitaires à déconseiller la baignade à N'gouja, rappelle l'Agence de santé de l'Océan Indien. Le 30 avril, la mise en évidence d'une pollution bactériologique d'origine fécale a rendu nécessaire l'interdiction de la baignade sur ce site. Les services de l'Etat ont mené toutes les investigations complémentaires afin de déterminer les origines possibles de contamination avec notamment un suivi complet de la qualité de l'eau. Les paramètres de suivi bactériologique étant revenus à la normale, la baignade est de nouveau autorisée sur cette plage. Toutefois, la présence de cyanobactéries dans l'eau de mer reste possible. Si vous présentez des signes d'irritations cutanées et ou respiratoires, vous devez sortir de l'eau, vous rincer abondamment à l'eau douce et vous changer. Si les signes persistent, contactez votre médecin traitant. En cas de forte concentration d'algues sur la plage, susceptible d'avoir des effets sur la santé, il est également recommandé de ne pas s'en approcher. Pour toute information complémentaire, appelez le 06 39 69 14 29.

17/05/10 – La dengue progresse doucement

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique renforcée mise en place à Mayotte, de nouveaux cas de dengue ont été mis en évidence. Le bilan épidémiologique au 12 mai s'élève à 29 cas confirmés (dont 17 cas importés, 8 cas autochtones et 4 en cours d'investigation), et 13 cas probables. Les cas confirmés sont répartis sur l'ensemble de l'île et aucune forme grave n'a été identifiée. En cas d'apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue, consultez rapidement un médecin et continuez à vous protéger des piqûres de moustiques. Pour faciliter les actions de démoustication mises en place par le service de lutte anti-vectorielle de l'Agence de Santé Océan Indien, un numéro est à votre disposition : 0269.61.73.93.

13/05/10 – La femme de la semaine : Sitinat Bamana

Enseignante depuis 1984, et après avoir été nommée par le vice-recteur il y a un an comme faisant fonction d'inspectrice de la circonscription de Tsoundzou, Siti est la première Mahoraise à être reçue au concours national d'inspecteur de l'Education nationale.

Agée d'une quarantaine d'années, cette originaire de Sada, fille de Younoussa Bamana, est partie ce jeudi pour Poitiers où elle suivra une dernière formation de 2 mois à l'Ecole supérieure de l'Education nationale, avant d'être nommée dans une circonscription métropolitaine à la rentrée prochaine. La femme de l'auteur à succès Nassur Attoumani avait convié ses amis, familles et collègues à un voulé de départ à Ourovéni dimanche dernier. Siti Bamana projette de revenir travailler dans son île par la suite.

13/05/10 – Sport : Maurice et la Réunion en colère

Ce mercredi devait se dérouler la Coupe de l'océan Indien d'athlétisme sur le stade territorial de Kavani. Les agents de l'Agesdm étant en grève illimitée, le stade n'a pas pu être libéré, comme le gymnase de Petite Terre – toujours géré par l'Agesdm – a pu l'être quelques jours auparavant, de manière exceptionnelle pour la finale de basket zone océan Indien.

La compétition est donc annulée. La Coupe de l'océan Indien, un rendez-vous incontournable pour les délégations mauricienne (sept athlètes, deux dirigeants) et réunionnaise (huit athlètes, deux accompagnateurs, deux officiels et un sport handicap accompagné) qui avaient fait le déplacement.

"C'est un sentiment de dégout qui nous traverse", lâchait le chef de la délégation mauricienne Georges Vieillesse, "nous sommes arrivés depuis dimanche, c'est une semaine entière de perdue alors que l'on prépare le Championnat d'Afrique et les Mondiaux jeunes, sans compter les dépenses !". Un budget de 7.000 euros précisément, financés par la ligue d'athlétisme de Maurice pour cette compétition. La ligue de la Réunion, elle, avait attribué 5.000 euros à sa délégation. Qui remboursera les billets d'avion ?

Là n'est encore pas le plus choquant pour Gérard Goriot, chef de la délégation réunionnaise : "J'étais venu en mission il y a près d'un an et j'ai donné un cahier des charges au président de la ligue d'athlétisme de Mayotte, de telle manière à ce qu'il puisse préparer la compétition en avance, et bien. Mais jusqu'à ce jour, je constate que rien n'a été fait", se désole-t-il.

Pour le président de la ligue mahoraise d'athlétisme en question, Hamidou Salim, par ailleurs secrétaire général de l'Agesdm et vice-président du Cros : "ce n'est pas la faute de la ligue, car nous nous sommes battus pour passer au-dessus de la grève de l'Agesdm, mais nous n'avons pas eu gain de cause au final". Cependant, les délégations étrangères invitées s'accordent pour dire que "c'est dommage pour les athlètes, mais en même temps il valait mieux qu'il n'y ait pas de compèt', car ça aurait été un vrai fiasco au niveau de l'organisation"…

13/05/2010 – Evènement : Colloque sur le Plurilinguisme

{xtypo_dropcap}D{xtypo_dropcap}éterminer comment faire pour que le plurilinguisme soit un atout pour l’île plutôt qu’un problème. C’est l’objectif affiché par le professeur Foued Laroussi, directeur du laboratoire linguistique, didactique et francophonie de l’Université de Rouen, responsable du Groupe de recherches sur le plurilinguisme à Mayotte créé en 2003 et grand ordonnateur de ce colloque inédit, qui se tient dans l’île du 17 au 20 mai.

Financé par l’Université de Rouen, la région Haute-Normandie, le conseil général via le Cefsm et le vice-rectorat, cet évènement de grande ampleur, préparé depuis plus d’un an, va réunir durant 3 jours une cinquantaine de conférenciers venus du monde entier, pour aborder les problématiques linguistiques de leurs régions d’études.

De lundi à mercredi, en plus des grandes conférences plénières qui auront lieu au cinéma (voir encadré), 45 conférences seront données, dans trois lieux différents selon la thématique qu’elles concernent. Regroupées dans la salle de cinéma, les conférences sur la thématique de l’éducation aborderont la question des retombées des politiques linguistiques sur le système éducatif dans des territoires plurilingues. Les programmes bilingues en Polynésie et en Guyane, les langues locales dans le système scolaire malien et congolais, seront présentés par les chercheurs, de même que des éclairages sur la problématique mahoraise.

Deuxième thématique, abordée dans l’hémicycle du conseil général, le plurilinguisme regroupera des présentations d’études de terrain qui cherchent à cerner les vrais enjeux des situations plurilingues, à dégager les consensus ou les dissensions qui s’y manifestent et à mesurer les écarts, les contradictions, voire les conflits d’opinion entre les divers groupes linguistiques. Avec comme interrogation : comment faire pour que les Mahorais maîtrisent davantage le français et comment valoriser les langues maternelles ? La situation malgache, tunisienne, sud-africaine seront abordées aux côtés de celle de Mayotte.

Mettre en place une politique linguistique équitable

Enfin, à la mairie de Mamoudzou, seront données les conférences sur les politiques linguistiques. Reposent-elles toujours sur une description objective de la situation concernée ou sont-elles fondées sur des facteurs extralinguistiques ? Une politique linguistique rationnelle doit-elle se doter de moyens d’action sur les langues en présence en vue de concrétiser ses choix ? Doit-elle créer les organismes chargés de son application ? Autant de questions que poseront les conférenciers venus d’Ethiopie, d’Arabie Saoudite de la Réunion, et bien sûr de l’île de Mayotte, pour laquelle l’enjeu sera de mettre à la disposition des décideurs des éléments de réflexion susceptibles de les aider à envisager une politique linguistique équitable et profitable à l’île.

A la fin de chaque demi-journée, une synthèse des ateliers sera faite par les modérateurs de chaque salle. Mardi 18, en conclusion de la journée à partir de 17 heures, une table ronde réunira le préfet, le président du conseil général, les deux sénateurs, le député, le maire de Mamoudzou et le vice-recteur sur le thème « Langues et départementalisation : comment penser l’avenir de Mayotte ? ».

« Le but est de ne pas faire ici les mêmes erreurs qui ont été faites ailleurs dans le domaine de la langue et de l’enseignement du français », nous explique le professeur Laroussi, « d’où l’intérêt de donner des exemples de ce qui s’est fait ailleurs ». Le professeur et son équipe, le Groupe de recherches sur le plurilinguisme à Mayotte, estiment que leur travail s’inscrit dans le contexte de la départementalisation et du développement de Mayotte.

Retransmission sur RFO

« Je ne suis pas un fervent militant du tout shimaore, mon travail vise à faire perdurer les langues locales, mais également à améliorer l’apprentissage du français. Travailler sur la maitrise du français par les jeunes ne veut pas obligatoirement dire mettre fin aux langues locales, et de même faire valoir les langues locales ne signifie pas combattre la pratique du français. »

La journée du jeudi consistera en une découverte de l’île pour tous les conférenciers, avec un départ de Trévani, un passage par la plage du préfet, la cascade de Soulou, Tsingoni, le Mont Combani, Sada, Sazilé, et N’gouja. Après un déjeuner sur la plage des trois baobabs et une après-midi détente, les conférenciers assisteront à une représentation de la pièce de Nassur Attoumani : « Le turban et la capote ».

Retransmis sur RFO et, le professeur Laroussi l’espère, sur la Chaîne Parlementaire, ce colloque sera le point culminant des travaux menés ici depuis plusieurs années, qui ont abouti entre autres à la soutenance de 14 mémoires de Master et d’une thèse « Sciences du langage », l’organisation de deux colloques en 2006 y présentant des communications et la publication de deux ouvrages. M. Laroussi espère voir aux différentes conférences les responsables politiques et également les enseignants de l’île.

Hélène Ferkatadji


Les conférences plénières

Dans la salle du cinéma

Lundi 17 mai à 9h30 : « La langue comorienne : unité et diversité » Mohamed Ahmed Chamanga (Inalco).

Mardi 18 mai à 8h15 : « Multicompetence, creativity and criticality of multilingual children : insights from complementary schools in Britain » Li Wei (High School of London).

Mardi 18 mai à 14h : « Plurilinguisme, post-nationalisme et nouvelle économie » Monica Heller (University of Toronto).

Mercredi 19 mai à 8h15 : « Outremer, diversité culturelle et mondialisation » Dominique Wolton (ISCC, Paris), Directeur de recherche au CNRS.

Mercredi 19 mai à 16h30, conférence de clôture « Langues et développement : perspectives pour Mayotte » Foued Laroussi (Université de Rouen)

13/05/2010 – Tribune libre – Sport : Basket

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}e n’est qu’une représentation de l’ensemble des clubs de Mayotte. Nous avons élu un comité directeur pour diriger le mandat octroyé par la FFBB, organiser des rencontres et animer des activités susceptibles de faire progresser notre sport commun le basket-ball. Nous attendons tous de notre ligue qu’elle mette en place toutes les commissions nécessaires à son bon fonctionnement : commission technique, commission des jeunes, commission des AMC (arbitres, marqueurs et chronométreurs), commission de qualification, commission sportive et d’homologation, commission de discipline. Ces commissions constituent le socle solide sur lequel doit reposer l’organisation des rencontres sportives.

Aujourd’hui, alors que nous arrivons au terme de la saison sportive, il n’y a toujours pas de commission de discipline réglementairement constituée. A défaut, le bureau de la ligue pourrait assumer ce rôle. Mais il n’y a eu aucun procès-verbal de cette commission de discipline depuis le début de saison. Pourtant, les cas à soumettre ne manquent pas ! Il se dit que la commission des AMC fonctionne de manière chaotique. Certains de ses membres auraient même démissionné en cours de saison. La commission de qualification qui fait aussi office d’homologation des rencontres fonctionne avec un effectif réduit. Elle déplore l’accumulation des dossiers à traiter. Ne pouvant pas examiner tous les dossiers en temps et en heure, comment attribue-t-elle la priorité aux différents dossiers à examiner ? C’est la porte ouverte à tous les abus et à toutes les suspicions supposées ou avérées !

 

"Cette politique de la chaise vide est le germe de tous les dysfonctionnements que nous pointons pratiquement tous du doigt"

 

Avec les carences de ces trois commissions clé, il y a de quoi empêcher les compétitions de se dérouler dans le respect des règlements fédéraux : retard dans les homologations, absences de réponses aux lettres envoyées par les clubs, désignation fantaisiste d’arbitres, confusions de rôles au niveau des commissions, non homologation des terrains … Mais le premier signe de dysfonctionnement de la ligue est l’absence chronique de quorum pour la première convocation de l’assemblée générale annuelle. C’est une aberration collective des dirigeants de clubs, et chaque dirigeant doit se sentir coupable de cela.

Des bénévoles se donnent la peine de rédiger des documents de bilans à présenter et à soumettre à l’assemblée générale, c'est-à-dire aux présidents des clubs qui ont alors la possibilité de formuler les remarques et d’apporter les suggestions susceptibles d’améliorer le fonctionnement de notre structure commune qu’est la ligue, et plus de la moitié des clubs ne trouve pas la nécessité d’y participer ! Cette politique de la chaise vide est le germe de tous les dysfonctionnements que nous pointons pratiquement tous du doigt. Elle est aussi une marque d’absence de respect envers le comité directeur, mais aussi envers ceux des présidents qui ont répondu à l’invitation, et qui auront perdu une matinée inutilement.

Pour bien fonctionner, la ligue a besoin de bénévoles qui se manifestent, et qui par la suite font l’effort d’assister aux réunions des commissions auxquelles ils participent. Ils doivent prendre connaissance du mandat qui leur est confié. L’Annuaire officiel de la FFBB, le règlement officiel de la FFBB, sont autant des livres essentiels que chaque dirigeant de ligue, chaque dirigeant de club, chaque membre de commission doit avoir.

 

"Quand tout se passe bien pour son club, chaque dirigeant est content et ne trouve rien à dire. Dès que l’intérêt de notre club est menacé, là nous manifestons notre désapprobation, et nous devenons des lecteurs assidus des textes réglementaires"

 

Nous ne sommes pas loin du titre de champion de France pour le nombre d’affaires transmises aux instances fédérales. Chaque fois que la FFBB donne raison à un club contre la ligue, cela constitue un message de désaveu de la FFBB envers la ligue pour stigmatiser sa méconnaissance des textes réglementaires. Bien sûr cela jette le discrédit sur notre comité directeur, au premier rang duquel on trouve le président de la ligue. Mais le discrédit est sur tous les acteurs du basket mahorais, et les dirigeants de clubs ne pourront pas y échapper.

Plusieurs dirigeants de clubs attendent sagement que d’autres aillent assister à l’AG, que les commissions soient mises en place, que les calendriers soient diffusés pour se sentir enfin impliqués. Quand tout se passe bien pour son club, chaque dirigeant est content et ne trouve rien à dire. Dès que l’intérêt de notre club est menacé, là nous manifestons notre désapprobation, et nous devenons des lecteurs assidus des textes réglementaires. Pourquoi ne pas répondre massivement aux convocations pour assister aux AG en prenant connaissance des documents transmis pour apporter les critiques constructives ? Pourquoi ne pas proposer notre participation active et désintéressée dans les différentes commissions pour contribuer à mieux faire fonctionner nos instances de ligue ? Pourquoi ne pas organiser des formations sur les règlements ou des lectures collectives sur des sujets très sensibles et qui reviennent régulièrement dans les polémiques, pour améliorer les compétences des personnes membres des commissions clés ? Pourquoi ne pas rejoindre, quand nous en avons la capacité, le rang des AMC et participer aux recyclages régulièrement proposés ?

Chaque dirigeant de club doit apporter sa contribution, aussi mineure qu’elle soit, pour donner de la crédibilité à l’ensemble de notre ligue. Sinon ce n’est pas la peine de râler lorsque des problèmes nous tombent sur la tête.

 

Le staff technique du Vautour club de Labattoir

13/05/10 – Enquête de couverture vaccinale

Du 18 mai au 11 juin 2010, se tiendra une enquête de couverture vaccinale sur l’ensemble de l’île. La Cire de l’océan Indien, en collaboration avec l’Agence de santé de l’océan Indien, le Centre hospitalier de Mayotte et le vice-rectorat ont décidé de mettre en place cette enquête, car jusqu’à ce jour aucune étude sur la couverture vaccinale n’a été réalisée à Mayotte et les données disponibles sont incomplètes.

Grâce à cette étude, les institutions de la santé pourront préciser leurs objectifs de vaccination et évaluer les résultats des dernières campagnes de vaccination. Dans le cadre de l’enquête, des familles seront tirées au sort ainsi que des élèves et leurs données de vaccinations seront recueillies. Pour réaliser cette enquête, des personnels infirmiers seront chargés de recueillir à domicile, dans des foyers tirés au sort ainsi qu'en milieu scolaire, les données sur les vaccinations à partir des informations contenues dans les carnets de santé.

13/05/2010 – Tribune libre : Mariame Hassani

{xtypo_dropcap}{/xtypo_dropcap}Le 8 mai, le Basket club de M'tsapéré (BCM filles) a reçu au gymnase de Labattoir l’équipe du Port de l’île de la Réunion. La rencontre s’est soldée par une défaite de 19 points en faveur des Réunionnaises.

Une rencontre largement à l’avantage des Réunionnaises et pour cause, leur arbitre n’a à aucun moment sifflé les monstrueuses fautes commises par ses compatriotes. Ne parlons pas de l’arbitre mahorais qui n’a eu de cesse de l’aider dans sa diabolique tache. Ce que je demande à l’arbitre mahorais, ce n’est pas d’être partisan, mais juste de l’équité dans les décisions prises. Malheureusement c’est un mot très mal connu par nos arbitres.

Cette rencontre a permis au moins de mettre en lumière la stupidité et l’hypocrisie de certains Mahorais présents. A l’entame du match, nous nous attendions à une avalanche d’applaudissements et d’encouragements, c’est ce qu’a fait une partie du public. Mais ce ne fut pas le cas pour tout le monde. Le comble, c’est que certains clubs et entraîneurs rivaux ont fait le déplacement  pour encourager nos adversaires.

On pouvait entendre haut et fort : "Allez le Port !". Franchement, que penser de telles attitudes ? Je me demande toujours comment on peut applaudir et encourager des personnes (pas toutes heureusement) qui tiennent des propos désobligeants, voire limite "racistes" envers les Mahorais. Des propos que j’ai moi-même subis au sein du basket et sur leur île de la Réunion même : "vous êtes sales", "Vous êtes des sauvages !", "Rentrez chez vous, band' Comores dehors !", "Sale nègre", et j’en passe…

Pour ceux qui l’ignorent encore, sachez que BCM jusqu’à preuve du contraire est une équipe mahoraise. Nous sommes des MA-HO-RAIS, alors pourquoi nous haïssons-nous à ce point ? Si le BCM est là aujourd’hui, c’est à force de travail. Nous laissons nos maris et nos enfants pour aller s’entraîner durement.

Comme vous le savez, du moins j’espère, il n’y a que le travail qui paye et la culture de la gagne ne s’invente pas ! Nous luttons et suons pour garder notre statut de championne. Admettez-le et reconnaissez-le bon sang !

Nous sommes là pour faire du sport. Nous ne sommes pas vos ennemis. Nous n’avons ni "piqué" vos maris, ni vos femmes, alors calmez votre jalousie ! Nous jouons et gagnons depuis quelques années, ce qui suscite cette haine. Mais sachez qu’en sport la seule vérité, c’est celle du terrain.

Voyez plus loin que le bout de votre nez, la jalousie et la haine n’ont pas lieu d’être. Nous méritons mieux que cela. Levez votre tête et regardez nos voisins. J’ai la certitude que jamais les Malgaches ne soutiendront une équipe autre que la leur. Ils sont solidaires, oui ! Ils s’aiment malgré le chaos qui règne chez eux !

Mes frères, mes sœurs, Mayotte étant française, ne perdons pas de vue la devise de la mère patrie : "liberté, égalité, fraternité". Et bien ce dernier mot signifie aussi solidarité, ne l’oublions pas. La solidarité est une preuve d’amour, oui !

En définitive, je me dis que ce qui s’est passé ce samedi 8 mai au gymnase de Labattoir n’est que le reflet de la société mahoraise où se haïr et se détester n’est que le maître-mot. Nous sommes incapables d’aider un jeune Mahorais dans ses projets, au contraire tout est mis en œuvre pour le terrasser !

Regardez ce qui se passe dans les administrations ! Nous sommes accueillis comme de la "merde", sauf si par chance tu as une connaissance. Mais où allons-nous ? Réveillons-nous car d’autres se réjouissent de nos discordes. Nous sommes avant tout des frères et sœurs et nous avons besoin de chacun pour aller de l’avant. Ne l’oublions pas ! Nous devons nous aimer et faire face à l’adversité.

Ne perdons pas de vue les valeurs de nos ancêtres, au risque de nous perdre dans luttes sans importance. Dans ce genre de moment, chers compatriotes mahorais, je vous demande, le temps d’un instant, l’union sacrée. Un dicton mahorais dit : "Kofu moja kayi fussu ndra" ("Un seul doigt ne peut pas tuer un pou").

A bon entendeur, salut…

 

Mariame Hassani,

capitaine du BCM

13/05/10 – Brève justice

Dans la nuit du 1er au 2 mai, à M’tsangamouji, une bagarre entre deux jeunes hommes a mal tourné. Fortement alcoolisés, les deux individus se sont battus jusqu'à que l’un deux sorte un couteau et poignarde la victime, âgée de 17 ans. Ce dernier a été touché au cou et au biceps.

L’auteur de l’agression, âgé lui de 20 ans, a été interpellé rapidement après les faits. Placé en garde à vue, il a été jugé en comparution immédiate le 3 mai. Il a écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve.

13/05/2010 – Formation professionnelle

 

 

{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}bjectif triple pour ce premier forum de l'apprentissage : promouvoir et valoriser la formation par apprentissage auprès des jeunes de 16 à 25 ans, mobiliser les entreprises sur ce mode de recrutement, et procéder à la signature, par le préfet et le président du conseil général, du contrat d'objectifs et de moyens. Il existe dans toutes les collectivités et vise à mobiliser tous les moyens nécessaires au développement de l'apprentissage à Mayotte.

Organisé au lycée professionnel de Kahani, qui possède une des quatre Unités de formation par apprentissage (UFA) de l'Education nationale, ce forum ce déclinera en trois temps. Dans la matinée, 350 élèves de troisième des différents collèges de l'île, ciblés par les équipes enseignantes et transportés par la Collectivité, se relaieront sur les stands des quatre UFA de l'Education nationale et celui de l'UFA agricole du lycée de Coconi, pour découvrir les métiers qui y sont enseignés et les modalités de l'apprentissage.

La DTEFP, le vice-rectorat, le Pôle emploi, les trois chambres consulaires, la Mission locale, le Crij, le GSMA et Ladom (agence pour la mobilité, ex-ANT) seront également présents pour délivrer des informations aux jeunes et à leurs parents. Le deuxième temps sera consacré à la signature du contrat d'objectifs et de moyens, à midi, à l'issue de la table ronde organisée sur le thème "Comment développer l'apprentissage à Mayotte".

L'après-midi sera consacré aux demandeurs d'emploi, avec 250 personnes ciblées par le Pôle emploi qui pourront visiter les différents stands. Vivement encouragées à se rendre à ce forum, les entreprises peuvent venir à tout moment de la journée. Ce forum, qui devrait être réédité chaque année, est la première pierre d'un travail de valorisation, de promotion et de développement de la formation par apprentissage, voulu par la loi du 18 janvier 2005, dont les dispositifs s'appliquent désormais à Mayotte.

 

Valoriser les métiers enseignés

 

"L'apprentissage est une voie de réussite professionnelle importante", précise Jean-Paul Aygalent, directeur de la DTEFP. "Il donne accès à des diplômes qui vont du niveau CAP à celui d'ingénieur. Au niveau national, ils sont 70% à 90% à obtenir leur diplôme, 55% des CAP obtiennent directement un emploi, de même que 77% des diplômés BTS."

En 2007, ils étaient 226 apprentis dans l'île, répartis dans les UFA de Dzoumogné pour les métiers du bâtiment (8 filières), de Kawéni pour les services (6 filières), de Chirongui pour les métiers du bois (2 filières) et de Kahani pour la filière maintenance des véhicules industriels. A la rentrée 2009, ils étaient 315, plus 9 apprentis dans la nouvelle UFA du lycée de Coconi qui propose un CAP ouvrier agricole.

A l'inverse des quatre autres UFA, qui ne manquent pas de candidats mais peinent parfois à leur trouver des entreprises, l'UFA de Coconi a reçu de nombreuses demandes d'exploitations agricoles, mais peu de jeunes intéressés par la formation. "La création de ce CAP répond à une véritable demande de personnel qualifié, ce qu'il faut maintenant c'est valoriser ce parcours et ce métier auprès des jeunes", estime le proviseur du lycée.

Une campagne de communication doit être mise en place pour valoriser le parcours de l'apprentissage, mais il faudra également revaloriser l'image de certains des métiers qui sont proposés, comme ceux du bâtiment. "Les formations existantes sur l'île concernent des métiers en tension. Les apprentis qui ne seront pas embauchés par l'entreprise qui les a formés sont quasiment assurés de trouver un emploi ailleurs, grâce à leur expérience. Deux ans de formation en apprentissage, cela signifie deux ans d'expérience professionnelle", plaide la représentante du Pôle emploi.

 

Une expérience qui répond aux besoins des entreprises

 

A cet avantage se rajoute celui du salaire, 25% du Smig en première année de CAP, 40% en deuxième année et 63% pour les étudiants en bac pro. En contrepartie, comme tout salarié, l'apprenti a obligation de travailler et a 5 semaines de congés par an. En une année de formation, les apprentis passent 13 semaines en cours et 34 en entreprise.

Actuellement, sur les 18 formations proposées en UFA, 15 mènent au CAP, les trois autres au Bac pro. Les apprentis qui souhaitent aller plus loin dans la formation vont en Métropole grâce au soutien de Ladom, qui y a envoyé 25 apprentis en 2009, en majorité des serveurs et des cuisiniers, pour des formations en Bac pro, BTS et licence professionnelle. A leur arrivée en Métropole, Ladom prend en charge un module de préparation de 5 semaines, avec pour objectif de trouver un contrat d'apprentissage.

"Nous avons pour objectifs de créer plus de formations niveau Bac pro, voire BTS, à condition d'avoir une demande suffisante de la part des entreprises, soit minimum d'une dizaine d'apprentis", précise Pierre Stiegler, adjoint au vice-recteur chargé de l'enseignement professionnel. Un comité de coordination de l'emploi et de la formation professionnelle doit être créé prochainement par décret, pour réfléchir justement aux nouvelles filières à mettre en place.

Les formations susceptibles de s'ouvrir sont celles de plaquiste, peinture carrosserie, maintenance des véhicules industriels et métiers de la mer. Elles sont définies par le contrat d'objectifs et de moyens qui sera signé lors du forum, et qui prévoit également des formations de tuteurs dans les entreprises, l'élévation du niveau de formation, la mise en place d'un module de préparation à l'apprentissage pour faciliter l'accès, le développement de la mobilité une dotation pour tout cela de près de 150.000€, issue des fonds régionaux de l'apprentissage.

Pour un meilleur développement de ces parcours aux avantages non négligeables, il doit y avoir une meilleure communication avec les entreprises. "Les entreprises doivent faire connaissance avec ce système, qui leur permet de former du personnel selon leurs besoins et leurs critères de travail", rappelle M. Stiegler. Toutes les informations ce vendredi 21 mai au lycée de Kahani.

 

Hélène Ferkatadji

12/05/10 – « Si nous étions leurs animaux, nous serions nourris tous les jours »

La grève de l'AGESDM est dans sa deuxième semaine et l'exaspération gagne la trentaine d'agents chargés de l'entretien des équipements sportifs départementaux. "On nous fait tourner en bourrique. Ils veulent nous faire perdre notre sang-froid. On nous a parlé de l'image de Mayotte pour le match de Vautour, on a ouvert le gymnase, mais on se moque de nous en considérant que nous sommes des petits. Douchina, Assani Ali, Zaïdou Tavanday, Fadul Ahmed Fadul (conseillers généraux de Mamoudzou 1 et chargé des sports, 2 et Pamandzi), Thoihir Youssouffa (DGA des services à la population de la CDM) et Echati Maanrifa (directrice de la DSAJ) sont venus faire des promesses mais il n'y a toujours pas eu de concrétisation. Ils doivent savoir que nous voulons vivre comme eux. Si nous étions leurs animaux, nous serions mieux traités, nous aurions à boire et à manger tous les jours. On en a marre !" fulmine Anliane Ancoub, délégué du personnel Cisma-CFDT des agents de l'AGESDM. En effet, ceux-ci n'ont pas reçu leur salaire des mois de février, mars et avril. Jusqu'en 2008, l'AGESDM recevait une subvention de 800.000 € de la CDM assurant son fonctionnement et le paiement des salaires. En 2009, la subvention est tombée à 250.000 € et en 2010, rien n'a été versé pour l'instant. Une réunion a eu lieu hier après-midi à la DSAJ pour savoir s'il était possible de piocher dans la subvention attribuée au Cros (600.000 €) pour en verser une partie à l'AGESDM.

Cette grève pourrait empêcher la tenue de la compétition régionale d'athlétisme qui doit se tenir ce mercredi sur la piste de Cavani. Interrogé sur ce sujet par nos confrères de RFO, Djamal Houdi, porte-parole des grévistes a renvoyé la responsabilité aux élus sportifs. "Posez plutôt la question à Hamidou Salim, le président de la ligue d'athlétisme. Il est mieux placé pour vous répondre puisqu'il est aussi secrétaire général de l'AGESDM et connaît la situation dans laquelle nous sommes et en plus, il est 2e vice-président du Cros." Les grévistes affirment qu'après le camouflet subi suite à l'ouverture du gymnase en Petite-Terre (on leur avait promis leurs salaires pour lundi ou mardi), on ne les y reprendrait plus. Alors que les athlètes réunionnais et mauriciens sont sur l'île depuis quelques jours, l'annulation de cette compétition ferait mauvais genre.

12/05/10 – Grève reconduite à EDM

Les premières discussions lancées hier entre les deux parties opposées dans le nouveau conflit social qui agite l'entreprise EDM n'ont pas abouti. Le mouvement de grève initié par la CGT ma et observé par neuf cadres sur treize est donc reconduit ce mercredi. Toutefois, les parties sont tombés d'accord pour confier la médiation des discussions à l'inspection du travail et s'assoir à la table des négociations, en présence du contrôleur du travail, dès 8h30 ce mercredi matin.

Pour rappel, les grévistes réclament l'octroi de plus d'autonomie dans la prise de décision relevant de l'exploitation normale de l'activité, la définition et l'harmonisation du statut des cadres de l'entreprise, la ratification d'un accord sur la gestion du temps de travail des cadres, l'application des dispositions relatives aux 35 heures, le rattrapage de la non application de l'accord de 2006 sur la réduction du temps de travail au personnel cadre, le respect du recueil des dispositions applicables au personnel en vigueur dans l'entreprise depuis 1997 pour les articles non revus, la clarification du système de calcul de la prime cadre et la mise en place d'un système de rémunération spécifique lors du déclenchement de plans d'urgence. Les cadres d'EDM souhaitent également que leurs contrats soient harmonisés et que l'indemnité spéciale Dom des IEG (Industries électriques et gazières) soit appliquée à Mayotte.

12/05/10 – Bisso na Bisso va faire vibrer l’île au Fim !

Le célèbre collectif franco-africain créé par Passi il y a aujourd’hui 10 ans, Bisso na Bisso, entame sa tournée "Africa" et se produira à Mayotte cet été, "en ouverture" du Festival InterMizik de Mayotte (Fim).

Depuis près d’un an, l’album du même nom reçoit un fort succès, notamment pour son single "Show ce soir". Récompensé en 1999 lors des "African Kora Music Award" en Afrique du Sud – en tant que meilleur groupe africain et pour avoir présenté le meilleur clip de cette année – le Bisso na Bisso compte bien mettre la barre encore plus haute !

Pendant sept mois, le groupe va parcourir de long en large l’Hexagone et le continent africain. Les Mahorais auront la chance d’assister à des concerts du collectif cet été pour la première fois, lors du Fim, programmé du 28 juillet au 2 août, organisé par la direction de l'ingénierie culturelle du conseil général (Dilce).

Bisso na Bisso débutera sa tournée le 21 mai à Rouen. Il est ensuite attendu à Kinshasa le 29 juin, le 1er Juillet à Noisy-le-Grand avant son arrivée à Mayotte. Le collectif franco-africain se rendra le 15 août à Brazzaville, le 29 août à Agen, le 11 septembre à Mantes la Jolie, le 9 octobre au Zénith de Paris, le 15 octobre à Luanda, le 16 octobre à Cabinda, le 23 octobre à Evian les Bains, le 30 octobre à Ouarzazate et terminera sa tournée à Douala le 6 novembre.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes