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25/08/10 – Littérature : Un auteur mahorais candidat au Prix du livre insulaire

Paul Combo, auteur de plusieurs livres publiés aux éditions du Baobab est en lice pour le Prix du livre insulaire, catégorie roman policier, avec "Plus fort que la bière" paru en 2009.

Créé en 1999, en lien avec le Salon international du livre insulaire de l'île d'Ouessant, le Prix du livre insulaire sera attribué pour la douzième fois consécutive. Il est doté de 8 prix récompensant les ouvrages parus entre le 1er avril 2009 et le 1er avril 2010.

Le prix comporte 6 catégories éditoriales : beaux-livres, poésie, fiction, essai, sciences, roman policier, littérature pour la jeunesse. Les ouvrages au concours ont été publiés entre avril 2009 et avril 2010. Trois jurys sont chargés de préparer la remise des prix 2010 : jury général, jury roman policier, jury jeunesse. Les remises des prix se dérouleront au Salon international du livre insulaire sur l'île d'Ouessant les 18 et 19 août prochains.

 

M.C.

25/08/10 – « Il faut des équipes mahoraises pour le Raid Amazones »

A quelques semaines de l'organisation du Raid L'Arbre Vert Amazones organisée par ZBO (dirigée par l'animateur de télévision Alexandre Debanne), les équipes participantes peaufinent leur préparation. Cette épreuve sportive se tiendra à Mayotte du 13 au 21 octobre. Figurent au menu notamment : trek, course d'orientation, VTT, plongée, kayak et tir à l'arc. A Mayotte, des équipes souhaitent participer à cet événement 100% féminin et exceptionnel. Mais les 7.000 € à réunir avant le 10 septembre constituent tout de même un sacré frein. Christophe Gravier, directeur du Comité départemental de tourisme de Mayotte (CDTM) l'un des partenaires du raid, est donc sorti de son silence pour inciter les entreprises mahoraises à soutenir les équipes locales. "Habituellement, 20% des concurrentes viennent du pays organisateur. Il faut des équipes mahoraises pour le Raid Amazones" plaide Christophe Gravier. Espérons pour les concurrentes qu'il sera entendu.

25/08/2010 – Musique : Interview exclusive du Bacar

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda Mag : Le style chansons dubby-punk, c’est quoi ?

Le Bacar : C’est un mélange de chanson française, plus précisément de chansons à textes avec du gros son et de l’effet. L’idée principale est la création d’ambiance sur une base de son rock. C‘est un concept développé en collaboration avec Yann Costa [musicien du groupe Zong, ingénieur du son et talentueux électron libre de la scène musicale réunionnaise] depuis plusieurs années.

TM : Comment s’est passé votre prise en charge par l’organisation ?

Le Bacar : Super [prononcé à l’unisson !]… très professionnel, très chaleureux. Nous avons été encadrés et dirigés dès notre arrivée. Les gens font preuve de beaucoup de disponibilité, c’est une chance pour nous. Cela nous change de quelques contextes rencontrés à Mayotte.

TM : Ce n’est pas votre premier spectacle en dehors de Mayotte, quel est a été votre parcours pour arriver à cette programmation officiel sur le festival Sakifo ?

Le Bacar : Effectivement, ce n’est pas notre première sortie de Mayotte sur une programmation officielle. En mai 2008, nous avons été invités au Tempo Festival à Saint Leu. Ce concert reste d’ailleurs notre plus grosse expérience. En outre, depuis plusieurs années nous jouons régulièrement deux à trois fois à la Réunion. Ce qui a réellement déclenché notre planification pour le Sakifo est un concert que nous avons donné en mai 2009 au 211 [bar de Saint-Leu]. Suite à ce concert, nous avons rencontré Jérôme Galabert, organisateur du festival. Il a assisté à notre représentation avec, semble-t-il, beaucoup d’intérêt. De là, tout a été relativement très vite, nous nous sommes revus à l’occasion du FIM à Mayotte deux mois plus tard, et Mr Galabert nous confirmait notre programmation pour l’édition 2010 du Sakifo.

TM : Après Lathéral (M’godro / Mayotte) qui était invité à la Fiesta de l’Océan Indien en 2009, c’est donc la première fois qu’un groupe de Mayotte est en programmation officiel sur le plus gros festival de musique de l’Océan Indien. Comment vivez-vous cela ?

Le Bacar : C’est un énorme cadeau pour nous. Et nous ne sommes pas peu fiers de cela. En arrivant de Mayotte, avec un style bien typé [leur style chanson dubby-punk] et donc n’évoluant pas dans le milieu de la world musique, c’est une véritable chance pour nous d’avoir été retenus pour participer à un tel événement. Cette programmation nous conforte également sur notre direction artistique. Notre projet a commencé il y a huit ans à Mayotte. Après avoir évolué en formation « cirquesque » [près de 10 musiciens avec section cuivre et percussions] en proposant une musique festive et dansante, nous avons depuis trois ans pris le partie de jouer une musique basée sur nos influences personnelles tout en évoquant des textes qui illustrent notre cadre de vie [Madagascar, les Comores, Mayotte]. Ce virage artistique a vraiment été initié par notre travail avec Yann Costa. Celui-ci a poussé chacun à aller dans son propre style pour cultiver nos différences. Il a su habilement mélanger le tout et nous orienter vers un ensemble artistique cohérent.

TM : A ce propos, comment c’est passé votre rencontre avec Yann Costa ?

Le Bacar : Tout à commencer il y dix ans. Jean-Marc [bassiste] jouait alors avec Les verres vides. A l’occasion de l’enregistrement de l’album « C’est la nôtre », Dennis Chattot [ancien directeur du Centre mahorais d’animation culturelle (CMAC), devenu service culturelle de Mayotte puis Dilce, et créateur du label Ngomadis] nous met en relation. Yann pensait débarquer de la Réunion pour enregistrer du m’godro ! De là est né une réelle amitié qui suit l’histoire du Bacar depuis ce jour. Tout d’abord en 2005, c’est Yann qui est aux manettes quand nous enregistrons notre premier album « Funambules » sous le label Ngomadis. Ensuite d’année en année nous avons multiplié les collaborations, notamment avec les groupe Zon & Zong de la Réunion dont Yann fait partie. Nous avons également beaucoup rencontré de personnes du milieu musical de l’île Bourbon comme Samy Waro et plein d’autres. Aujourd’hui, Yann fait partie intégrante de notre formation.

TM : Comment avez-vous préparé votre concert de ce soir ?

Le Bacar : Nous travaillons sur ce spectacle depuis près de six mois. Les trois derniers mois étaient consacrés essentiellement à l’enchaînement des morceaux et aux ajustements du jeu de scène. C’est la première fois que nous préparons un spectacle depuis si longtemps et cela nous a permis de régler les moindres détails de notre set. En outre, ce travail est un préalable à notre projet d’album que nous souhaitons proche de notre univers scénique. Depuis notre arrivée dimanche dernier, nous avons pu mettre en place une résidence de deux jours en partenariat avec le bar L’îlot à Saint-Louis, qui a aussi servi de QG [quartier général] pour d’autres formations programmées au Sakifo. Cette résidence s’est faite en collaboration avec Yann Costa pour le son et Drean, chanteuse du groupe Zong pour le jeu de scène. C’était une chance énorme de pouvoir faire ce travail avant le concert officiel et tout le matériel était disponible sur place. Nous souhaitons d’ailleurs tirer un grand coup de chapeau aux responsables de L’ilôt, Loïc et Stéphane qui sont aussi musiciens dans la formation réunionnaise Le pain de fous, qui nous accueille depuis plusieurs années avec une gentillesse et une disponibilité hors du commun. En outre, nous avons initié un partenariat avec le site internet Akout.com qui est spécialisé sur la musique réunionnaise. Leur équipe va assurer une captation vidéo du concert et une diffusion sur leur site.

« L’idée principale et de sortir du circuit de l’autoproduction auto-distribution, mais sans bousculer les étapes. Nous recherchons avant tout les meilleures conditions pour faire vivre notre musique. Quoi qu’il en soit, nous voulons aller plus loin… »

TM : Quels sont vos projets après ce festival ?

Le Bacar : En 2009, nous avons travaillé en studio pendant une dizaine de jours afin de préparer la maquette du projet « Tout va bien » que nous présentons aujourd’hui sur scène. Grâce à cette expérience au Sakifo, nous souhaitons nous développer et trouver des partenaires pour professionnaliser notre projet. Nous désirons pouvoir rencontrer les bonnes personnes qui nous permettraient d’enregistrer un album, d’en assurer la promotion, la distribution et qui pourrait nous faire bénéficier d’une structure solide pour organiser une tournée. L’idée principale et de sortir du circuit de l’autoproduction auto-distribution, mais sans bousculer les étapes. Nous recherchons avant tout les meilleures conditions pour faire vivre notre musique. Quoi qu’il en soit, nous voulons aller plus loin…

TM : Avez-vous bénéficié d’un soutien depuis Mayotte pour cet événement?

Le Bacar : Depuis le début de la formation du groupe en 2004, nous avons souvent été soutenus ou suivis par les diverses instances culturelles de Mayotte comme le service culturel de la collectivité [Dilce] ou la direction des Affaires culturelles de la Préfecture. Ceci nous a beaucoup aidés au début car à Mayotte nous sommes relativement démunis en matière de matériel et de moyens logistiques pour la diffusion musicale. Malheureusement, force est de constater que depuis deux ans, nous ne bénéficions plus d’aucune aide. Sous couvert d’une situation de restriction budgétaire, les subventions votées ne sont pas attribuées et les contrats signés avec la Dilce ne sont pas honorés. Aujourd’hui, ils doivent encore nous régler des prestations réalisées il y a plus d’un an. Au-delà de ce problème, alors que pour la première fois un groupe de Mayotte est programmé sur le plus gros festival de l’océan indien, c’est silence radio du côté des organismes concernés. Aucune communication n’a eu lieu autour de notre programmation. Nous sommes déçus de cette attitude car notre projet est né à Mayotte, nous vivons tous à Mayotte et sommes des acteurs du paysage culturel et musicale de l’île. C’est un peu l’image de l’île que nous représentons à l’occasion de ce festival et c’est très dommage de ne pas avoir été soutenus un minimum.

Propos recueillis par Thomas Bégrand

25/08/2010 – Musique : Festival Sakifo 2010

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l est 23 heures. Sur la scène Vince Corner du Sakifo, les premières notes dubby-punk du Bacar commencent à résonner. Le concert de Jeanne Cheral vient de se terminer sur la scène voisine et le public sort baigné d’une prestation pop-rock rondement menée par une artiste inspirée.

Le set du Bacar commence par une phase instrumentale batterie-guitare, le son s’ajuste, la basse rentre et les premiers mots du chanteur posent le décor, ça va décoller !

Les quatre premiers morceaux sont bien reçus par le public réunionnais et les Mahorais qui ont fait le déplacement. Ces derniers ne manquent pas de les motiver. Les quatre musiciens trouvent vite leurs marques sur cette nouvelle scène. Le groupe n'a pas manqué de remercier chaleureusement sur leur blog toutes les personne qui les ont soutenus et suivis jusqu'à la Réunion.

Cinquième morceau, "L’habit au vent", titre phare de la formation, le concert s’emballe… Les quatre Bacar sont surmotivés et le cinquième et non moindre dernier membre du groupe, Yann Costa, qui officie comme ingénieur du son, commence à faire monter la sauce dubby-punk à base de ‘delay’ ciselé et de ‘reverb’ finement dosée. Le son qui sort de la façade est puissant et les effets distillés par le groupe et Yann Costa sont très bien maîtrisés. L’interaction entre les musiciens et leur ingé son est bien sentie, le public en redemande.

Les titres s’enchaînent avec beaucoup de cohérence, nous promenant de Diego à Mayotte la clandestine – "26.000 reconduites à la frontière de sans papiers en France, plus de 17. 000 ont lieu sur le sol mahorais", rappelle le groupe, pour finir en clin d’œil sur les routes de France dans un van en direction des festivals…

 

Une prestation très professionnelle

 

Jusqu’au bout de leur concert qui aura duré près d’une heure et quart, le groupe a su tenir son public et attiré tous les curieux du Sakifo. Leur prestation a été décomplexée et efficace malgré un jeu de lumière minimaliste. Ils ont eu l’occasion de travailler pendant deux jours de résidence avec Yann Costa et Drean, chanteuse du groupe Zong, pour peaufiner les derniers réglages scéniques. Le chanteur, Marco, aux mouvements très inspirés par ses textes, Jean-Marc et sa basse en électron libre venant flirter avec Olivier et sa guitare tranchante, Philippe en fond de scène derrière son kit martelant le groove avec rigueur…

A l’arrivée, c’est une belle foule de près de 400 personnes qui s’éparpillent aux dernières notes de nos punks mahorais. Ils sortent de scène heureux de cette belle expérience ; et à juste titre, les organisateurs du festival et d’autres artistes n’ont pas manqué de les saluer pour leur prestation très professionnelle.

Le groupe était également programmé le dernier jour du festival, le dimanche 8 août, à l’occasion de la "Fiesta de l’océan Indien", sur une des scènes du front de mer de Saint-Pierre. Malheureusement, le vent et la pluie incessants ont contraint les organisateurs à annuler tous les concerts après avoir envisagé toutes les solutions de repli. Le groupe reste donc sur une petite note d’inachevé et aurait souhaité confirmer leur précédente bonne prestation. Mais nul doute qu’ils ont "titillé" les oreilles de quelques personnes averties et conquis un nouveau public prêt à suivre leur bout de chemin.

 

Thomas Bégrand

 


 

Bio du Bacar

Le Bacar est né en 2004 dans les bars de Mayotte. D’abord avec une musique "cirquesque", le groupe enregistre son premier album "Funambule" sous le label Ngomadis avec Yann Costa, ingénieur du son et musicien du groupe réunionnais Zong.

De cette rencontre découle une recherche pour le groupe de son propre son. Après de nombreux concerts à Mayotte, Le Bacar commence à tourner dans la région – à la Réunion et Madagascar (Madajazzcar Festival 2006). En mai 2008, le groupe réduit à quatre musiciens, est invité au Tempo Festival (Réunion). L’accueil du public se fait enthousiaste et c’est le moment pour Le Bacar de distiller ses chansons dubby-punk. S’en suivent une longue série de concerts à Mayotte, dont des rencontres avec des artistes comoriens, réunionnais et métropolitains (La rue kétanou, Samy Waro, Zon, Eliasse…).

En février 2009, Le Bacar s’enferme à nouveau en studio avec Yann Costa pendant dix jours pour enregistrer la maquette du projet "Tout va bien", proposé au public de Mayotte en avril-mai et de la Réunion (L’îlot et le 211).

25/08/2010 – Musique : Festival

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our cette septième édition du Sakifo, c’était une programmation éclectique qui était proposée aux amateurs. Rock, reggae, world, électro, hip-hop, maloya, séga… Tous les styles se seront côtoyés autour d’une organisation technique sans faille et une animation du lieu par une équipe de bénévoles accueillante et très efficace.

Avec moins de dix années d’existence, ce festival a su se développer à une vitesse incroyable et initier un événement musical majeur à l’aide de partenariats institutionnels et privés très solides. Après avoir vu le jour dans la commune de Saint-Leu, l’événement se déroule depuis trois ans à Saint-Pierre qui contribue à l’essor de cette manifestation culturelle d’envergure qui dépasse même le cadre régional.

Outre les petits problèmes inhérents à une organisation de cette taille et venant perturber les riverains pendant quelques jours (nuisances sonores, etc.), côté logistique, tout était pensé… Billetterie électronique, parkings officiels (près de 1.400 places), navettes jusqu’au site du festival, camping, consignes et pour la première fois cette année, le "Sakimarmaille", un festival dédié aux enfants et un service de garderie jusqu’à minuit tous les soirs de concert.

Enfin sur l’aspect communication, une déferlante médiatique vous envahit… Entre les émissions musicales de RFO Réunion en direct pendant les quatre jours, la chaîne de télé Canal Sakifo et l’émission culturelle de France Inter "Escale estivale" qui est venue spécialement pendant deux jours cette année, le Sakifo s’inscrit définitivement comme un événement musical incontournable à l’échelle nationale.

 

Et Mayotte dans tout ça…

 

Excepté la programmation officielle du groupe de rock Le Bacar, on ne pourra que déplorer une absence totale des instances culturelles mahoraises. Alors qu’autour du festival avaient lieu des rencontres professionnelles entre artistes et directeurs de festivals ou des ateliers regroupant des acteurs internationaux du monde de la musique, notre île aura de nouveau failli dans son rôle de représentation et de promotion des artistes locaux.

Souvenez-vous de l’édition 2009 du Fim, le Festival intermizik (11ème édition)… Pour la première fois, un partenariat était engagé entre la Dilce et Scènes australes, l’association support de Sakifo production. Une belle entreprise qui aura permis au public mahorais de bénéficier d’une belle programmation et de découvrir des artistes confirmés (Olivia Ruiz, Tumi & The Volume, etc.) que les moyens financiers de la Dilce n’auraient pu supporter sans cette collaboration.

Mais pour plusieurs raisons cela ne s'est pas reproduit et l’édition 2010 du Fim n’a pas dépassé les attentes de 2009, renvoyant "Le" festival de Mayotte loin de ses équivalents et de ses premières éditions. Depuis 1998, année de la création du Festival interculturel de Mayotte, la population mahoraise est toujours dans l’attente d’un festival à la hauteur de ses premiers essais. Après une année 2006 où le Fim avait battu son plein, rassemblant 2.000 spectateurs pour un concert gratuit sur le stade du Baobab, autour duquel le village du festival avait été aménagé, le succès n'a plus été au rendez-vous… Cette année ce fut le plateau de basket de Passamainty, sans aucune infrastructure, pas même des toilettes publiques, qui accueillait à peine plus de 300 personnes, à 10 euros l'entrée. La comparaison se passe de commentaire…

 

Thomas Bégrand

24/08/10 – Journées européennes du patrimoine, les 18 et 19 septembre

Les Journées européennes du patrimoine seront célébrées cette année à Mayotte les 18 et 19 septembre prochains. Manifestation nationale connaissant depuis sa création un succès grandissant, les Jep sont très suivies dans l'île. Pour cette 27ème édition, l'évènement aura pour thématique : "Les grands hommes : quand femmes et hommes construisent l'histoire". "Il est délicat pour l'Etat de s'engager sur la désignation des grands hommes qui ont écrit l'histoire de Mayotte ; d'où la décision de la Dac – préfecture de Mayotte – de mettre plutôt en avant, cette année, l'articulation entre le patrimoine immatériel et le patrimoine bâti, physique, monumental.

Ainsi lors de ces journées, l'Etat, en partenariat si elle en convient avec la CDM, présentera un coffret CD/DVD/livre sur les musiques et danses traditionnelles de Mayotte, aboutissement d'une étude ethnomusicologique démarrée en 2007 et achevée en 2010", annoncent les organisateurs. Sous la direction de la Dac, de nombreux partenaires, associatifs et institutionnels, travaillent activement depuis juin dernier et promettent une manifestation encore réussie cette année.

24/08/10 – Un nouveau chef au commissariat de Mamoudzou

Suite au départ de Laurent Klimt après 2 ans de service, c'est le commissaire Pascal Delattre qui a pris ses fonctions la semaine dernière à la tête de la police nationale de Mamoudzou. Fraîchement arrivé d'Auch – département du Gers -, Pascal Delattre y avait obtenu un an plus tôt sa première affectation en tant que directeur territorial de la police nationale. Son bilan à ce poste semble d'ailleurs avoir été salué par les médias puisque la Dépêche du midi soulignait il y a peu le travail du commissaire. Il est à l'origine d'une baisse de 50% des accidents dans le chef-lieu du Gers, ce qui est plutôt de bon augure pour la zone urbaine de Mamoudzou.

24/08/10 – Ouverture du marché de Sada

A Sada, la municipalité a pris l'initiative d'organiser un marché dominical sur la rocade se trouvant au cœur du village, sur le bord de plage. Son inauguration est prévue pour ce dimanche 29 août en la présence d'élus et personnalités de la commune. Le marché dominical de Sada détient deux objectifs majeurs : mettre en avant les artisans, commerçants et agriculteurs de Mangajou et Sada dans un projet commun et ainsi encourager la population mahoraise à consommer des produits de l'île "afin de développer l'économie locale". Cette opération devrait également permettre "de mettre en valeur le front de mer qui peut, à terme, servir à autre chose que la circulation des véhicules" selon la municipalité. Celle-ci informe que les personnes souhaitant participer en tant qu'exposant doivent se renseigner dans ses bureaux. Le marché dominical de Sada sera ouvert de 7h à 12h30 et se poursuivra après le mois de ramadan.

24/08/10 – Mayotte vue du ciel

Originaire de la Chaloupe Saint Leu, Jean- Yves Techer affiche pas moins de 10.000 heures de vol à son compteur. Aujourd'hui pilote d'ULM à Mayotte, ce Réunionnais affirme que l'île au lagon est une destination rêvée pour voler au-dessus d'un paysage grandiose aux couleurs azurées, rapporte le site linfo.re. A 59 ans, Jean-Yves Techer surnommé Tip Top est un pilote d'ULM "globe trotter" : après de nombreux survols au dessus des pitons, cirques et remparts de la Réunion, en métropole, en Suisse ou encore en Nouvelle- Calédonie… Ce Réunionnais affiche aujourd'hui sa préférence pour Hippocampe. "Tout est concentré dans le lagon, les îlots sont bien rapprochés. Les couleurs sont formidables à voir, il n'y a pas beaucoup de relief comme à la Réunion" explique Jean-Yves Techer. Originaire de la Réunion, Tip Top est passionné depuis 1982 : mécanicien, pilote et formateur, il a tout appris par lui-même. Il a conçu et fabriqué le premier gyrocoptère qui a volé au-dessus de l'Océan Indien. Après 27 ans passés à bord des ULM, Tip Top compte aujourd'- hui se tourner vers les hélicoptères… Pas question de retraite pour le moment, un nouvel horizon s'offre à lui.

24/08/2010 – Tribune libre – Madi Abdou N’tro

 

{xtypo_dropcap}M{xtypo_dropcap}ais alors pourquoi, dans un contexte historique où les défis liés au développement sont multiples et où l’urgence s’impose presque à tout le monde, nos dirigeants mahorais n'éprouvent-ils pas un sentiment d'avilissement permanent face à ce que l’on pourrait considérer comme étant leur incapacité à prendre de bonnes décisions ? Oui, leur incurie coupable voue souvent leurs décisions à l'échec. Ou encore, des décisions qui n'apportent que rarement des solutions pérennes aux questions sociétales cruciales. Convenons que cette situation est inquiétante, d’autant plus inquiétante que les défis de développement se multiplient et sont urgents. Qu’ils soient liés à la départementalisation ou à la mondialisation, ce sont bien ceux que doit relever l'homme moderne, où qu'il soit.

C’est le même constat qu’il est possible de lire à travers le texte virulent de l'avocat Kamardine. Cependant, il faut remarquer au passage qu’il s’agit là d’un discours écrit par un ancien élu, qui avait été aux affaires pendant un certain temps. Chercherait-il à se faire une santé neuve ? Apparemment non, puisque incontestablement l’homme jouit encore d’une importante notoriété publique qui pourrait le hisser à un mandant électoral. Quelle pourrait bien être alors la leçon que nos dirigeants politiques actuels doivent en tirer ? Comme il est tout aussi légitime de se demander ce que l'ancien conseiller général de Sada a à gagner en dénonçant pêle-mêle, et dans un discours de rupture, "la démocratie de la démesure et de l'excès de zèle" qui se pratique allègrement depuis peu ?

En effet, à travers ce texte il apparaît clairement que Mansour Kamardine ne partage pas les projets politiques que les dirigeants actuels proposent pour Mayotte. Mais ne l’a-t-il jamais fait ? Et, pour amplifier cette attitude de rupture, il aime à mettre en évidence, comme pour la jeter à la face de ses adversaires, l’aporie qui handicape leurs discours et leurs décisions. Mais cette attitude n’est pas nouvelle : il semble que l’ancien maire de Sada a toujours cherché à se positionner comme le principal contradicteur du pouvoir local en place, souvent avec réussite. Cependant, ce rôle de l’éternel seul opposant crédible ou de la seule alternative existante finit par marquer son discours de nombreuses contradictions. A telle enseigne que la lecture de ses interventions écrites régulières dans la presse locale note souvent la confusion, aboutit à une sorte de conflit d’interprétations et de compréhensions. Par exemple, sur la façon de "diriger".

En effet, quelles sont les bases pour une bonne gouvernance et une gestion efficace ? Son texte ou son discours en général reste vague à ce propos. On a surtout l’impression que son discours s’enlise dans une charge sévère contre les élus qui dirigent le conseil général depuis 2004. Certes Mansour Kamardine ne partage pas la définition que ces élus ont de la notion de diriger. Et pour lui, ces derniers auraient deux façons différentes d’envisager la notion "diriger", qu’ils ont le défaut de confondre : 1- "conduire en tant que responsable" les affaires du conseil général, 2- "exercer l’ (ou son) autorité" dans les affaires de conseil général. Ce qui aurait conduit, selon son argumentaire, à "la ruine" de "la démocratie mahoraise", qui se vivrait actuellement ainsi en apesanteur. Cela aurait également comme principale conséquence concrète le blocage de la mise en œuvre complète des grands projets de politique publique.   

Cependant, Mansour Kamardine nous met devant une double interrogation. Premièrement, a-t-il vraiment, comme il semble le laisser entendre, une longueur d’avance sur les autres élus locaux quant à la manière de réussir la départementalisation de Mayotte ? Peut-on dire alors que les orientations politiques prises lorsqu’il était aux affaires – député de Mayotte, conseiller général (1er vice-président du conseil général) et ancien maire de Sada – ont été plus légitimes, plus souhaitables que celles introduites par ces successeurs ? Deuxièmement, s’est-il trompé de trajectoire politique ? Auquel cas, par son discours de rupture et ses attaques, il ne chercherait alors qu’à exister politiquement après la destitution de tous ses mandants politiques.

On doit au moins convenir d’une chose : les nombreuses contradictions que l’on peut relever ici ou là dans son discours et la confusion qui peut l’affecter parfois ne doivent pas nous conduire à penser que Mansour Kamardine a toujours tort et qu’au contraire, il partage la même vision politique que ses pairs. Que sa volonté de se démarquer soit sincère ou affectée, il a en tous cas le mérite de poser l’alternative comme possible et l’alternance politique comme une modalité du fonctionnement démocratique. Et pourtant, l'incompréhension entre lui et "les autres" qui sont aux affaires règne et elle ne fera que s’accroître de jour en jour tant que chacune de ses apparitions sera vécue par le pouvoir en place comme un affront (public). Cette attitude du pouvoir en place serait-elle l’illustration du vieux dicton militaire ? "Qui dispose d'un marteau voit des clous partout". Mais, attention, quand les autres en sont privés, ils sont en permanence exposés au danger inverse : "Qui n'a pas de marteau refuse de voir des clous".

En somme, il y a bien une leçon que l’on pourrait tirer de la lecture du texte de Mansour Kamardine, semblable au sentiment inspiré par le texte d’Alphonse Karr mentionné au tout début : il faut éviter la neutralité, fuir la nullité occasionnelle, accepter de travailler (enfin) ensemble et ne pas se camper dans l’autosatisfaction. Paradoxalement, c'est ce défi original qu'a tenté d'exposer, nous semble-t-il, Mansour Kamardine, à travers l’article en question.

 

Madi Abdou N’tro

Président 2010 de la Jeune chambre économique de Mayotte

23/08/10 – Foire ramadan 2010 : les visiteurs massivement présents

Le parvis du comité de tourisme de Mayotte déborde de stands occupés par des commerçants venus de toute l'île, à l'occasion de la foire ramadan 2010. Plus de 350 exposants occupent la place. Chacun d'entre eux a déboursé 350 euros pour détenir un stand, et les commerçants du marché de Mamoudzou, prioritaires pour cette foire ont bénéficié d'une remise (250 euros le stand). Confortablement installés depuis lundi dernier, ils ont jusqu'au jeudi 9 septembre pour liquider leurs marchandises. Chaque jour, plus d'un millier de personnes explorent la foire de bout en bout, espérant faire de bonnes affaires en ce mois de ramadan, mais aussi à l'approche de la rentrée scolaire. Aucun incident n'est à déplorer jusqu'à présent selon le responsable de la sécurité, Hamidou Abdou.

Ce dernier, créateur de la société Hamidou Family Concept (HFC) a été engagé par les organisateurs de la foire, la CCI et WIP pour assurer la sécurité de jour comme de nuit durant ces vingt jours de galeries. D'autre part, une centaine de nouveaux exposants a sollicité la mairie de Mamoudzou afin de pouvoir étaler la foire sur le parking du marché. Un accord aurait été obtenu avec la municipalité, cependant la CCI, propriétaire des lieux affirme devoir impérativement laisser l'espace libre pour raisons de sécurité. Malgré cela, les stands continuaient de s'aménager encore ce week-end sur le parking et les exposants, déterminés annonçaient qu'ils commenceront à s'installer dès ce lundi.

23/08/10 – L’électricité en hausse

Electricité de Mayotte informe ses clients que les tarifs de vente hors taxes de l'électricité augmentent en moyenne à compter du lundi 23 août de : 2,2% pour les Tarifs Bleu (puissance souscrite inférieure à 36 kVA), 3,5% pour les Tarifs Bleu Plus et Tarifs Vert (puissance souscrite supérieure à 36 kVA). Pour les clients "Particuliers", qui représentent près de 9 clients sur 10, cette évolution correspond en moyenne à une augmentation de 1 à 2 euros par facture bimestrielle. EDM rappelle que les tarifs de vente hors taxes de l'électricité à Mayotte, fixés par l'Etat, sont identiques à ceux pratiqués en métropole et dans les Dom.

23/08/10 – Miss Mayotte 2004 a sa propre émission sur France Ô

Vous souvenez-vous de Miss Mayotte 2004? A l’époque, l’élection n’était pas retransmise à la télévision et pourtant c’est la très jolie Maeva Schublin qui avait remporté haut la main le concours de beauté. Même si elle n’a pas été couronnée lors de l’élection de Miss France qui a suivi, elle a su retenir l’attention du public et des médias et poursuit aujourd’hui une carrière de chroniqueuse radio et télévision. Après avoir travaillé sur I-Télé, Virgin 17 et Radio Nova, Maeva Schublin animera sa première émission sur France Ô, dès la rentrée. Intitulée « O bout de la nuit », le magazine portera sur la vie nocturne parisienne. « Portée sur la diversité et la culture métisse, Maeva Schublin tentera de jeter un regard neuf et décalé sur les différentes communautés françaises, en particulier celles des DOM-TOM dans la capitale » indique le site du Nouvel Obs. Produite par Téléparis, l’émission sera diffusée tous les vendredis soir à 23h30 sur France Ô. A noter également que la chaîne est diffusée sur la TNT depuis la mi-juillet.

20/08/10 – Des dangers du pétrole lampant

Les autorités sanitaires ont été informées d’une pratique qui consiste à mélanger du pétrole lampant et de l’essence pour faire cuire les aliments. Cette façon de faire est très dangereuse, rapporte l'ARS dans un communiqué. En effet, ce mélange hautement instable et les vapeurs émises par ces produits sont, compte tenu de la chaleur, susceptibles de provoquer une explosion à la moindre étincelle. Il est donc vivement conseillé de n’utiliser que du pétrole, de le manipuler avec précaution, de ne pas le stocker dans des bouteilles d’usage courant et de ne pas le laisser à portée des enfants. Pour toute information, numéro contact des pompiers : 0269.63.94.18.

20/08/10 – Les salariés de Total obtiennent des arriérés de salaire

Après de longues négociations qui ont duré 11 heures sous l'égide de la préfecture, les salariés de Total sont arrivés à un accord avec la direction. Les salariés se battaient surtout sur un plan salarial et s'ils n'ont pas obtenu tout ce qu'ils voulaient, leurs revendications devraient porter leurs fruits en 2011. Le 13e mois ne sera qu'un demi 13e mois en 2010 avant que des négociations se fassent en janvier 2011 pour arriver à un 13e mois entier. La convention collective nationale des industries pétrolières sera mise en vigueur avec une application dès 2008. En attendant que les arriérés de salaires soient calculés, les grévistes obtiennent 660 € pour ceux arrivés avant le 31 décembre 2008 et 380 € pour ceux arrivés le 1er janvier 2010. La participation aux bénéfices devra être inscrite par l'Etat dans le Code du travail de Mayotte dès sa prochaine mise à jour alors que les primes d'intéressement sont acquises pour 2010 mais seront payées en 2011.

Pour le reste des revendications, tout sera négocié à partir de janvier 2011. Pour Salim Nahouda, secrétaire général de la CGT-Ma, le résultat de ces négociations est une avancée, mais il prévient que les délégués syndicaux de Total seront vigilants quant à l'application de ces accords. Il salue en outre le travail de médiateur effectué par la préfecture et la DTEFP pour avoir permis aux salariés et à la direction de Total de s'asseoir à la table des négociations. Durant les 10 premiers jours de grève, chaque partie accusait l'autre de bloquer le dialogue social. Enfin, les salariés ont obtenu que leurs jours de grève soient convertis en congés payés. François Mengin-Lecreulx, secrétaire général aux affaires économiques et régionales de la préfecture, a pour sa part émis la volonté d'instaurer un service minimum chez Total en cas de grève pour ne plus bloquer l'activité économique de Mayotte.

20/08/10 – La subvention du CDTM signée in extremis

Le Comité du tourisme de Mayotte (CDTM) n'a pas fini de faire couler l'encre… La dernière péripétie concerne le non-versement de la subvention de 896.000€ votée lors de la session du conseil général du 5 juillet, qui a beaucoup inquiété les salariés de la structure cette semaine. La délibération n'a en effet pas été signée et n'a pas donc pas non plus été envoyée au contrôle de légalité de la préfecture. "Nous sommes en cessation de paiement. Nous ne pouvons même pas payer le fonctionnement, comme les factures d'eau ou d'électricité", nous confiait mercredi Christophe Gravier, le directeur du CDTM, qui s'interrogeait : "Pourquoi la délibération du 5 juillet n'a pas été présentée au contrôle de légalité ?".

Heureusement, Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général tout juste revenu de vacances, a fini par signer la délibération cette semaine. "La procédure du contrôle de légalité est en cours et la somme sera versée en fin de semaine prochaine, juste à temps pour payer les salaires", affirmait jeudi Hadadi Andjilani, le président de la commission des finances. "Lors de la session, j'avais demandé si nous disposions des crédits nécessaires. Comme nous sommes dans une période de forte contrainte budgétaire, on a été amenés à le vérifier, pour savoir si on pouvait toujours honorer cet engagement. La délibération a été votée avant que soit rendu public l'avis de la Chambre territoriale des comptes, et nous devions voir s'il ne remettait pas en cause la subvention. Dans le budget exécuté par le préfet le 23 juillet, la subvention y figurait bien". Les salariés du CDTM peuvent donc être rassurés, en espérant que la prochaine subvention, prévue avant la fin de l'année, ne soit pas cette fois signée in extremis…

20/08/10 – La sélection de Mayotte en préparation à Madagascar

La sélection de football de Mayotte est partie lundi à Madagascar pour se préparer à la prochaine Coupe de l'Outremer qui se déroulera en septembre dans la région parisienne. Les Mahorais doivent rencontrer les Barea qui eux se préparent pour la Can 2012 qui se déroule en Guinée équatoriale.

20/08/10 – Les inscriptions ouvertes à l’Ascugre

Le TC Ascugre informe que les inscriptions et réinscriptions pour les cours de tennis se déroulant à Koropa sont ouvertes. Pour cela, il faut contacter Bertrand Dargaud au 0639 69 28 17 ou lui écrire à bertranddargaud@wanadoo.fr. Les cours débuteront la première semaine de septembre. Les jours et horaires seront déterminés la dernière semaine d'août. Une permanence aura lieu les samedi 21 et 28 août de 10h à 12h au club pour compléter les dossiers.

20/08/2010 – Tribune Libre : Grève Total

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}u’en est-il au juste de cette grève ? D’abord les faits qui permettront de tordre le cou à des contre-vérités et de comprendre l’objet du scandale que vit Mayotte aujourd’hui.

Premièrement, Total n’est pas en situation de monopole ! La Collectivité territoriale de Mayotte lui aurait confié, après appel d’offres international rédigé par la préfecture, une délégation de service public dans l’approvisionnement et la distribution des produits pétroliers anciennement détenu par elle par le biais du "Services des hydrocarbures". Le fait est que depuis ce délestage, le service n’a jamais fonctionné de manière satisfaisante, c’est le moins que l’on puisse dire. En effet :

– il semble qu’enfin l’essence serait aux normes

– les cuves de Longoni ne sont livrées qu’il y a peu, auparavant c’était la faute aux barges

– toujours une, deux ou douze pompes en panne quand le personnel n’est pas en grève

– deux heures pour faire le plein en périodes normales (cela a un coût !)

– les fermetures systématiques les jours de fêtes, religieuses ou non, de vrais ayatollah-curé chez Total, pas rabbin, on est en terre musulmane par ici, Monsieur !

– etc…

Vous en conviendrez qu’on ne peut pas donner un satisfecit dans cette délégation. Cette gestion calamiteuse s’explique par la manière plus que douteuse avec laquelle a été délégué ce service !

En effet, l’offre de Total n’était pas la meilleure mais le préfet, alors gestionnaire de la Collectivité, a cru bon sécuriser ce marché stratégique en le confiant à Total, groupe international mais néanmoins français, mais en passant par un appel d’offres internationales qui désignerait Total qui n’en voulait pas !

Alors il a fallu lui faire la danse du ventre jusqu’à accuser les élus de la Collectivité de manger dans la gamelle du concurrent, de ne pas être des patriotes ! Après tout, c’est de l’argent de la France quand même ! Non, mais !…

Ainsi, dans ces conditions, on peut être critique comme moi à l’égard des élus qui ont délégué ce service et rester inaudible, mais en réalité je les comprends quand ils disent "chacun sa merde !". L’Etat voulait pour nous du pétrole bien français, résultat des courses on n'en a pas du tout ! Et c’est un énarque qui a soumis le document au président du conseil général pour signature !

Quand on connaît les conditions d’attribution de ce marché à Total, on comprend le mépris qu’ils ont eu de gérer la grève de 2009, puis celle-ci de 2010 et la suivante en 2011 ! Rendez-vous est pris ! A vos agendas !

Au fait, qu’en est-il des franchises ou gérances promises dans le contrat ? Explications : le rédacteur de l’appel d’offres savait que trop que Total ne distribue plus le carburant, mais il a eu une façon élégante de l’encourager en lui offrant des pistes d’utilisation du personnel pléthorique fourni en package avec le service ! Pas bête, n’est-ce pas !

Bravo pour la préfecture qui a sorti ses muscles du bras droit et le mouchoir de la même main ! Gare aux petits veinards qui vont fuir leur arrêté de réquisition ! "Il faut aller bosser les gars !" C’est pitoyable cette sortie !

Juste un mot à l’endroit de mes amis syndicalistes. En négociation, le respect de l’autre est important, mais auparavant il faut un respect de soi-même. Total voit en vous des Mahorais, musulmans avant d’être des employés de la société, sinon il aurait signé la convention collective. Ainsi donc, faire subir à vos compatriotes ce qui se passe en ce moment dans ce pays en cette période de ramadan est tout simplement indigne ! Je ne comprends pas qu’on donne le bâton pour se faire taper dessus ! D’accord, il y a eu des précédents, notamment quand toute la classe politique et la société civile de Mayotte s’étaient retrouvées à Mamoudzou pour demander le renvoi immédiat des étrangers. Le préfet avait dit alors que compte-tenu du ramadan, il vaut mieux temporiser. A 95,2%, les Mahorais lui ont rétorqué qu’ils connaissaient mieux l’islam que lui et qu’il fasse sont boulot ! Ce qui n’a pas empêché ces mêmes Mahorais de verser toutes leurs larmes lors de la rafle du marché à la veille de l’Ide où plus de 200 clandestins ont été interpellés (A chacun son Vel d’Hiv !) et conduit au centre de rétention pour y passer la fête religieuse. Ca leur apprendra ! On ne joue pas avec les croyances et les valeurs des uns et des autres.

Le mois de juillet/août est sacré et consacré aux vacances en famille chez le Français, je suis d’accord que le directeur de Total vaque à ses croyances, vous pouvez vous asseoir sur les vôtres comme bon vous semble ! C’est ça la démocratie !

 

Dinou

20/08/2010 – AGESDM : Gestion des équipements sportifs de l’île

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}es athlètes qui s'entraînent dans l'obscurité, des rencontres sportives programmées uniquement en diurne, les sportifs mahorais savent qu'ils peuvent parfois évoluer dans ces conditions au stade de Kavani ou dans toute autre enceinte de la Collectivité gérée par l'AGESDM. Mais cette fois-ci, la situation dure depuis deux mois.

L'association doit 30.000 € à EDM et elle n'a pas les moyens de les régler. Du coup, l'éclairage n'est plus utilisé à Kavani (stade, maison des associations, dojo), à Chiconi (stade), Pamandzi (stade) et Labattoir (gymnase). Le travail au sein des ligues est impossible puisqu'elles n'ont plus de courant, l'entraînement en nocturne n'est qu'un souvenir pour l'instant. Le Cros également est touché, contrairement à la ligue de football, la Mission locale et le Crij qui ont un compteur à part.

"Tout le monde est touché, les ligues ne peuvent pas préparer les championnats, les employés ne peuvent plus travailler", se désole un salarié d'une ligue. Contacté par notre rédaction, El Arif Soilihi, directeur de l'AGESDM souligne que la situation sera rétablie incessamment sous peu… Pour lui, la priorité est de payer les salariés, même si la situation est critique pour tout le monde. Ces derniers avaient effectué une grève en avril car ils n'avaient pas perçu leurs salaires de février, mars et avril.

Des négociations sont en cours avec EDM pour rétablir le courant. Le conseil général a pour sa part versé une subvention à l'AGESDM de 300.000 €, 75% a été versé, le reste le sera en octobre.

En attendant que la situation s'arrange, heureusement que la trêve du ramadan est là, sinon les sportifs seraient pénalisés. Quant aux ligues, elles font ce qu'elles peuvent, c'est-à-dire pas grand chose.

 

Pourquoi ne pas externaliser la gestion des équipements sportifs ?

 

Néanmoins, il convient de se pencher sur les difficultés chroniques que rencontre l'AGESDM. Les installations sont entretenues avec les moyens (et les compétences) du bord, il n'y a qu'à voir dans quel état se trouve le stade de Kavani aujourd'hui. Celui-ci, vitrine du sport mahorais, est aussi poussiéreux qu'un terrain de football communal (hormis Labattoir).

Sachant que le 7e tour de la coupe de France se joue en novembre prochain, cela suscite des interrogations, comme tous les deux ans. Sachant que le conseil général finance à 100% cette association, on peut se poser la question de l'existence de celle-ci sous sa forme actuelle. Pourquoi ne pas l'absorber comme le Cmac devenu service culturel, puis Dilce en tant que service du conseil général ? En terme de financement, cela ne changerait pas grand chose, hormis que le budget du service serait intégré directement au budget total.

Il n'est pas interdit non plus d'envisager une amélioration des règles de fonctionnement des équipements sportifs en engageant la responsabilité des utilisateurs en cas de dégradation ou en augmentant le tarif des prestations. Ou pourquoi pas externaliser la gestion de certains équipements, si la CDM n'est pas dans la possibilité de l'assurer ? Il faut en tout cas trouver une solution pérenne, car au bout du compte, ce sont les sportifs mahorais qui sont pénalisés.

A un an des Jeux des îles aux Seychelles, aucune sélection ne peut s'entraîner : à part la ligue de football, aucune autre ligue amenée à participer à cette échéance n'a effectué un plan de préparation à cet effet. On ne pourra pas attendre des miracles d'une délégation qui attend le dernier moment pour se préparer, alors que nos voisins font de cette compétition un objectif majeur et s'y préparent depuis au moins 4 ans, ou qui se prépare dans de mauvaises conditions.

 

Faïd Souhaïli

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes