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Les Comores à la tribune des Nations Unies

C’est dans son discours construit en quatre points que le président comorien a abordé le désaccord qui persiste entre la France et les Comores concernant la souveraineté de Mayotte. Étonnamment, Ikililou Dhoinine n’a jamais nommé l’île devenue 101ème département français en 2011.

« La Communauté des Nations que nous sommes, a le devoir de s’auto-saisir des sujets qui, s’ils ne sont pas résolus équitablement, feront perdre à notre Organisation, sa crédibilité. C’est le cas de mon pays, admis comme membre de l’ONU, en vertu de la résolution 33 85 du 12 novembre 1975, réaffirmant la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé de quatre îles, mais dont, le processus de décolonisation, reste encore à parachever.
Dans cette deuxième rencontre, le Haut Conseil Paritaire aura à traiter, entre autres questions, celle relative à la circulation des personnes entre les quatre îles de l’archipel, en vue de mettre un terme aux drames qui endeuillent, quotidiennement, les familles comoriennes.
Des drames qui, le plus souvent, passent inaperçus auprès de l’opinion publique internationale, mais qui heurtent profondément, la conscience collective de mon peuple. Des drames qui heurtent également ce grand pays qu’est la France, dans ses valeurs humanistes que nous avons en partage.
En effet, au-delà du contentieux territorial entre les deux pays, il est d’une extrême urgence, de mettre un terme à cette tragédie humaine, dans le cadre de ce dialogue apaisé et engagé entre les deux parties et qui doit bénéficier du concours de notre organisation. C’est pourquoi, sur ce sujet et dans l’esprit de la Déclaration de Paris, ouvrant la voie à la construction d’une relation rénovée tournée vers l’avenir, j’ai récemment sollicité l’appui de la Commission de l’océan Indien, lors du Quatrième Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de cette organisation sous régionale, dont la France et les Comores sont membres. »

Par ailleurs, le président comorien a profité de son passage à la tribune pour aborder d’autres sujets d’actualité. Il a rappelé la nécessité de trouver une solution quant au conflit palestien, en affichant son soutien au peuple gazaoui ajoutant qu’une “solution équitable et urgente” devait être trouvée à ce différend qui a pratiquement “le même âge que notre organisation”.

Il est à noter qu’en fin de semaine dernière, suite à la réunion du conseil de défense convoqué en urgence après l’assassinat d’Hervé Gourdel, le gouvernement a choisi d’allonger les pays jugés à risques. La liste s’étend désormais à 40 états, dont les Comores. Les ressortissants français qui y résident ou y séjournent sont appelés “à la plus grande vigilance” sans pour autant céder à la panique.

M.C.

Il cambriole le parking du club de boxe

Mauvaise idée pour ce gamin de 10 ans vendredi soir.
Sur le parking du club de boxe au collège de Doujani, le délinquant en culottes courtes, probablement aidé par des complices, décide de s’aventurer à l’intérieur d’une voiture en stationnement pour y dérober des affaires. Sauf qu’une trentaine de boxeurs en sueurs sortent de leur entrainement à ce moment précis et attrapent le jeune voleur.
Fort heureusement pour lui, il n’a eu droit qu’à un sermon en règle de la part des boxeurs et un passage au commissariat où ses parents ont dû aller le chercher. Mais il a tout de même eu la peur de sa vie.

 

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Les associations se mobilisent pour nettoyer Mamoudzou

Pour sa 2ème édition, la Mairie de Mamoudzou a fait appel au tissu associatif, aux administrations pour ramasser les piles d’ordures qui jonchent le chef-lieu. Ce vendredi c’était au tour des administrations d’ouvrir le bal. “L’environnement doit être l’affaire de tous et pas seulement des pouvoirs publics”, tel était le message à faire passer.

Le samedi matin, les entreprises et les associations et les riverains ont enfilé leurs gants et attrapés leurs sacs-poubelle et leurs pelles pour déblayer, rue routes, trottoirs, caniveaux et mangroves de tous les encombrements possibles. Pendant plusieurs heures samedi matin les habitants, de tous âges et de toutes communautés se sont affairés à enlever, nettoyer, emballer les dépôts d’ordures sauvages. À plusieurs endroits ils ont même curé les caniveaux et tiré les carcasses rouillées.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont salué l’initiative tout en reprochant aux autorités leur manque de contrôle et de sévérité à l’égard des comportements à l’image de cet internaute qui a publié une réaction assez longue que nous vous restituons en intégralité :

“J’éprouve beaucoup d’admiration pour ces femmes et ces hommes qui au travers de leurs associations se battent pour le respect de l’environnement. En revanche, j’en veux à cette population à majorité musulmane qui s’accommode à transformer leur lieu de vie en véritable porcherie. Ce n’est pas l’image du musulman qu’on doit transmettre : on lui impose d’être propre et irréprochable sur le respect de sa dignité. Il est indigne de traiter ainsi la nature et de salir l’image collective. J’en veux à ces autorités qui profitent de ces mêmes associations, pour feindre de s’occuper de ces problèmes d’insalubrité, de pollution gangrenant notre île. Une opération symbolique par an, cela est juste bon pour les médias. Il faut une réelle politique pour changer les mauvaises habitudes”.

A.T.

Les Femmes Leaders rassurées par le comité Miss Mayotte

Il y a quelques jours, à la demande des Femmes leaders, une rencontre était organisée avec le comité Miss Mayotte afin de répondre aux interrogations des mécontents sur l’élection de Ludy Langlade. 

Le 30 août dernier, elle était élue Miss Mayotte 2014. Quelques heures seulement après son élection, elle était plongée au coeur de la polémique. La raison ? Ses origines, pas assez mahoraises au goût de certains. La jeune fille de 17 ans a admis s’être présentée alors qu’elle n’était installée à Mayotte que depuis trois mois.

Dès lors, les internautes se sont déchaînés sur les réseaux sociaux, criant au scandale et à la tromperie. Face à la tempête, le comité Miss Mayotte est resté droit dans ses bottes, hors de question de céder à la pression et destituer la jolie Ludy.

Ainsi, a fin de calmer les choses, une réunion de médiation était organisée pour mettre un terme à la polémique. « Nous avons rencontré les Femmes leaders qui nous ont exposé leurs inquiétudes quant aux capacités de Ludy de représenter Mayotte. Nous les avons rassurées et nous sommes excusés pour les paroles maladroites qu’elle a pu avoir lors de son passage au journal télévisé », rapporte Franck Servel, délégué régional Miss France. Pour l’association Wama, organisatrice de l’élection, et le comité Miss Mayotte, les critères grâce auxquels Ludy Langlade a été élue sont ceux de Miss France et ils ne peuvent être changés. « Que des jeunes filles mahoraises se présentent, nous ne demandons que ça, mais beaucoup de familles refusent malgré nos sollicitations », ajoute Franck Servel qui précise que suite à la rencontre avec les Femmes leaders, elles se sont proposées pour relayer le message dans les villages et auprès des familles lors des prochains castings.

Selon les dires de Franck Servel, Ludy Langlade semble avoir été très affectée par la polémique et surtout par les propos qui ont pu être tenus à son égard. « Elle aurait pu se décourager et laisser sa place mais elle ne l’a pas fait car elle est très volontaire », souligne le délégué régional.

Il y a quelques jours, Ludy Langlade a fait sa rentrée au lycée de Coconi, où elle a intégré sa classe de terminale. En plus de ses cours, elle consacre son temps libre à la préparation de l’élection Miss France avec son chaperon Stanisla Saïd. Elle partira en novembre sur Paris où elle sera remise entre les mains de Daniati Yves et Jane Jacquin pour être fin prête à intégrer l’aventure Miss France, dont le dénouement aura lieu le 6 décembre à Orléans.

 

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La Réunion : les manifestations de chômeurs prennent de l’ampleur

Depuis quelques semaines, des manifestations sporadiques et localisées de chômeurs agitent l’île Bourbon. Jusque-là relativement pacifiques, ces évènements ont pris une autre tournure avec l’embrasement, deux nuits consécutives du quartier du Chaudron, qui concentre une grande partie des maux sociaux de la Réunion.

Le point de vente de la société de transport en commun a été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi, après des violences et des incivilités commises la nuit précédente. Des moyens de se faire entendre que ne cautionne pas la population.

En revanche, dans le quartier Patate à Sainte Clothilde, les chômeurs ont décidé de mettre en place un barrage filtrant sur le boulevard Lancastel qui dessert l’est du chef-lieu. Les protestataires ont profité de la venue d’un responsable du conseil général pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis des élus qui, selon eux, se désintéressent de la population. Ils ont ensuite décidé de bloquer l’entrée de la Direction Régionale des Routes située. Une façon pour eux de cibler la collectivité régionale.

Même situation au parc aquatique de Saint-Denis où des chômeurs se sont présentés pour bloquer le chantier, réclamant plus d’emplois pour les habitants.

Le nombre de Réunionnais inscrit à pole emploi est de 135.130 au mois d’août, soit une diminution de 0,7 % par rapport au mois précédent, en dépit de cela, le nombre de chômeurs reste stable depuis le début de l’année.

 

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Le navire océanographique l’Atalante à Mayotte

Le navire de recherche de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) l’Atalante est actuellement au mouillage au port de Longoni. Après avoir navigué aux Glorieuses pendant quelques jours, et avoir travaillé sur une meilleure cartographie de ces sites, l’équipe se prépare à une deuxième mission, qui durera 30 jours et débutera vendredi.

Ce bateau de 84 mètres de long qui peut accueillir une trentaine de navigants et une trentaine de scientifiques travaille à acquérir des données sur le canal du Mozambique. Plusieurs instituts sont d’ailleurs partenaires de cette campagne, soutenue également par le pétrolier Total, grâce à un accord-cadre avec l’entreprise.
Mais la chef de mission insiste : “il ne s’agit pas de chercher du pétrole”, mais bien de recueillir “des données fondamentales” pour la recherche.
Ainsi, les biologistes travailleront sur la description des écosystèmes profonds dans le canal du Mozambique. Quant aux géosciences, la première partie de la campagne a déjà permis d’obtenir une meilleure idée de la morphologie des fonds qui permet d’aider à cibler les plongées des caméras tractées. Des carottages profonds seront également effectués.

L’Atalante quittera son mouillage ce vendredi. Direction les Glorieuses. Puis, après avoir raccompagné à Mayotte deux chercheurs aux alentours du 1er octobre, le navire océanographique se dirigera vers les Comores où il procèdera à un dragage avant de redescendre vers la côte ouest malgache pour terminer sa course, le 27 octobre, à Maputo.

 

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Des bouénis anti cocktail molotov

Jeudi vers 16h, un groupe de mères de famille qui attendait leur progéniture repère le manège de deux enfants qui transportaient un objet douteux.

Elles leur mettent la main au collet et constatent que les deux enfants, âgés de 10 et 12 ans étaient équipés d’un cocktail Molotov. Ni une ni deux, la demi-douzaine de bouénis les conduit au collège de Kawéni 1 où des policiers sont toujours en faction, depuis les évènements du week-end dernier.

Les policiers ont procédé à l’interpellation des jeunots et les ont interrogés. Ces derniers prétendent avoir ramassé l’objet par terre.

La police salue l’intervention des citoyennes et rappelle que la loi permet aux citoyens d’intervenir pour empêcher ou prévenir un délit, voire d’interpeller un suspect, à condition qu’ils ne mettent pas leur sécurité ou celui d’un tiers en danger.

 

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13 ans de prison ferme pour avoir tenté de tuer sa copine

C’était le jeudi 15 novembre 2012, aux alentours de 7h du matin. Un jeudi comme un autre pour Larissa, qui prend le chemin vers l’arrêt de bus, à cinquante mètres de chez elle. Elle ne se doutait pas que son petit ami, avec qui elle a eu une dispute la veille, allait attenter à sa vie. Dans la salle d’audience, les bancs de la défense sont remplis par la famille de l’accusé, venus soutenir leur enfant et le voir aussi. Dans les bancs, de la partie civile c’est plus clairsemé.

Les membres de la famille du jeune homme sont émus. Son père ne peut suivre l’audience, il s’est assis par terre à l’extérieur de la salle d’audience. Le jeune Anli est entendu, il est à la barre. Vêtu d’un pantalon noir, d’une chemise à rayures à manches longues, qu’il a plié et d’une converse. Il a une belle présentation. Il raconte l’histoire d’amour qui le liait à Larissa. Une histoire teintée de jalousie. “On ne peut pas dire que je suis jaloux, mais souvent je demande des explications”, corrige-t-il à la barre. Et des explications, il en demande très souvent. L’histoire se vit au rythme de séparation et de reprise, comme s’ils avaient du mal à y mettre un terme. Il faut dire qu’ils habitent dans le même quartier, dans les hauteurs de Chiconi, en direction de Sohoa.

Dans sa déposition, Larissa raconte que le jeune homme ne cessait de faire du chantage au suicide, à chaque séparation. “Vous ne pouviez pas vous passer d’elle” demande le juge Dior, “non” répond-il. La veille du drame, le soir, ils se sont retrouvés au stade de Chiconi. Larissa était accompagnée d’une amie.
“Elle m’a dit des choses irrespectueuses”, dit-il avec hésitation au juge. Cependant, il ne veut pas expliciter cette chose irrespectueuse. “Elle m’a dit qu’elle allait se prostituer pour pouvoir payer leur loyer” finit-il par lâcher. Le jeune homme n’a pas supporté cette phrase, cette idée et a giflé, celle qu’il dit aimer.

Ce soir-là, Anli, a du mal à dormir. Il part se coucher avec ses neveux, mais le sommeil ne vient pas. Tard au milieu de la nuit, Larissa lui envoie deux messages. “Je couche avec toi et c’est avec une gifle que tu me récompenses” accable-t-elle. Dans le deuxième message, elle lui annonce la fin de leur histoire. Le matin, il doit aller au champ. Il se réveille, s’habille d’une veste à capuche. Prend, un sac, qu’il remplit de chombo et couteau, mais il va d’abord attendre Larissa devant chez elle.
Quand, il la voit aller à l’arrêt de bus, il la suit. Arrivé à l’arrêt, il part lui parler. Elle lui dit que c’est fini.
“Va te faire faire foutre, lena-amboa-razana (insulte malgache, qui peut se traduire par “tous tes ancêtres ont été baisés par des chiens”) lui dit-elle.
Après cette phrase un long silence s’impose dans la salle d’audience. Le jeune homme de 23 ans pleure. Le juge lui demande de raconter les faits. “C’est difficile de raconter”, dit-il. Et pourtant, il faudra le faire. Il faudra expliquer son geste, lui que l’expert psychiatrique dit ne souffrir d’aucune pathologie, ni de carence affective.

Une audience en civil aura lieu pour l’indemnisation de la victime

Pour le psychiatre, la séparation a peut-être été une atteinte narcissique, qui a provoqué le passage à l’acte. Anli pleure et dans les bancs sa mère aussi. La vieille dame ne pouvant soutenir la scène sort du tribunal, sa soeur également.
Le juge lit le procès-verbal pour l’encourager à parler. Il lui a donc tordu la tête puis a mis la main dans le sac et a pris un couteau au hasard.
Il la retient et lui assène un coup de couteau puis un deuxième. C’est l’horreur à ce moment-là, les lycéens présents s’enfuient. Un cousin du jeune homme est présent, tente de s’interposer.
Larissa parvient à fuir son bourreau, mais il la poursuit. Le sang se repend. “Donc vous la poursuivez, vous voyez qu’elle tombe en avant par terre et vous portez d’autres coups”, lit le juge.
Larissa se défend malgré tout et reçoit d’autres coups au bras et à la cuisse. Ensuite, Anli enlève sa veste et retourne le couteau contre lui et se cause une blessure superficielle. Larissa arrive à tituber jusqu’à chez elle et alerte sa tante. Cette dernière la voyant ensanglantée, presque agonisante, hurle et alerte à son tour tout le voisinage.
Fort heureusement, des infirmières habitent à proximité et apporteront les premiers secours. Évacuée aux urgences de Mamoudzou, elle sera admise en réanimation.

Aujourd’hui, la jeune femme orne son cou de gros bijou ou d’écharpe pour cacher la cicatrice. Contre le jeune Anli le procureur a requis quatorze ans de prison, les jurés l’ont condamné à treize ans. Marjane Ghaem, avocate de la partie civile se prépare déjà pour une audience en civil, pour demander une indemnisation, mais avant cela Larissa devrait être vue par un expert pour évaluer son traumatisme. Pour maître Andjilani, l’avocat de la défense : “Anli n’est pas un criminel, mais il a été animé par une folie passagère due à la séparation”.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Édito : Mayotte, une île où il fera bon vivre…

 Des zones d’activités dans les villages, permettant aux menuisiers, aux garagistes et autres artisans de sortir des ruelles étroites où ils sont coincés, gênant leurs voisins par leurs bruits incessants. Des zones d’activités où ils pourront avoir une parcelle aménagée, un local construit par la mairie et loué à un tarif préférentiel, pour ceux qui commencent, plus cher ensuite, qui génèrera des recettes pour la commune. Un local dans lequel ils pourront envisager, enfin, de se développer, d’investir dans de nouvelles machines, où ils pourront embaucher un secrétaire, un comptable et accueillir des stagiaires, des apprentis et se consacrer à leurs métiers. Des zones artisanales, commerciales, industrielles où ils pourront un jour être propriétaires et proposer des garanties aux banques. Où des jeunes pourront espérer pouvoir se lancer dans leur activité.

Des plages aménagées, sécurisées, équipées de douches, de parkings, de surveillants de baignade, avec leur pavillons bleu, de bars et restaurants, de snacks, de bases nautiques, avec de l’emploi, varié. Des plages propres où il fera bon passer le week-end, voire même certaines fins d’après-midi…

Des terrains de sports propres, respectés, avec des vestiaires, des douches, des tribunes ou des gradins, où l’on ira en toute sécurité, avec des amis ou en famille, fiers de soutenir une équipe. Et si elle perd, ce ne sera pas la fin du monde…

Une île qui fera la fierté de ses habitants, où il fera bon vivre. Où les jeunes voudront revenir avec plaisir, travailler et vivre, où les vieux ne seront pas abandonnés. Une île où il y aura des médecins, des spécialistes en nombre suffisant, installés ici de manière pérenne, heureux d’être là, comme chacun.

Une île où les réserves forestières seront protégées, valorisées, reboisées, assurant des débits aux rivières, de la fraîcheur à tous, offrant un habitat aux drongos, aux makis et autres animaux endémiques.

Une île où de nouvelles routes auront ouvert des zones d’aménagement indispensables pour notre avenir, où une rocade par les hauteurs de Mamoudzou aura désengorgé la ruelle nationale 1 qui la traverse. Une île où des transports en commun – un tramway ? – circuleront jour et nuit, comme les barges.

Une île où les enfants des collèges sauront lire et écrire. Où ils auront un espoir pour leur avenir.

Une île où se croiseront nos voisins, heureux de venir visiter cette île si accueillante, si belle et propre. Une île où ils pourront étudier, et retourner développer leur pays s’ils le désirent.

Une île qui fera rayonner la France et la francophonie, une île qui sera un bout d’Europe dans ce canal de Mozambique si prometteur.

Une île où l’on pourra aller dans des concerts et au cinéma, dans des expositions et des musées pour découvrir des pans de notre histoire, les cultures et traditions populaires, des musées de la mer et de la civilisation swahilie. Des musées que l’on sera fier de présenter aux touristes qui viendront visiter cette belle île, avec son magnifique lagon, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité.

Une île où il fera bon vivre…

Laurent Canavate

Une société publique-privée pour gérer le front de mer

Jusque-là, c’est la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte qui avait obtenu la délégation de service public sur ces équipements, avec chaque année un avenant d’un an reconductible. Mais la gestion de ces infrastructures par la CCI, ne satisfait pas l’exécutif du département. Parallèlement, le 24 novembre 2012, le conseil général signait l’acte de naissance avec les autres collectivités actionnaires de la création de la SPL 976, une société anonyme dont le département est le principal actionnaire (82,6 %).
Cette société permet aux collectivités de réaliser des projets d’aménagement plus rapidement et éviter le déficit des collectivités. Avec ce type de société, il n’est pas nécessaire pour une collectivité membre de passer un appel d’offres, car même s’il s’agit d’une entité distincte, elle reste dans le giron des collectivités.

La SPL 976 aura donc bientôt la charge de développer des projets sur le front de mer. Une convention devrait être signée très prochainement en ce sens.
Un avant-projet pour un montant de 77 millions d’euros existe en partenariat avec l’État qui prévoit l’extension de la zone de terre-plein du marché de Mamoudzou.
D’après ce plan, plusieurs nouveaux équipements publics pourraient venir se rajouter pour faire du front de mer de Mamoudzou, la vitrine de Mayotte.
Des emplacements commerciaux supplémentaires, des parkings payants, des équipements de loisirs, sur le papier, le projet est très alléchant.

Le rapport du conseil général évoque “un projet d’envergure pour l’aménagement du front de mer de Mamoudzou avec des financements conséquents garantis”. Dans cette perspective, la commune de Mamoudzou, qui ne fait pas encore partie des actionnaires de la SPL 976, pourrait intégrer rapidement le Conseil d’administration de la société.

L’affaire des bangas à brochettis, dont la construction avait traîné sur de longs mois et dont la réalisation est loin de satisfaire les mamas comme les clients, la saleté récurrente du parking, les fréquents problèmes soulevés par les commerçants du marché ou les plaisanciers durant les dernières années, ont poussé les élus à prendre le taureau par les cornes et à confier la gestion des infrastructures à un autre partenaire dans l’idée de le développer avec des investissements conséquents.

Retrouvez plus d’informations sur la SPL 976 dans notre prochaine édition de Mayotte Hebdo à paraître le vendredi 26 septembre.

Adrien Theilleux

Fin de la grève à la Sodifram

Une commission de conciliation s’est déroulée à la DIECCTE ce mardi, de 10h à 19h, sans pause… À l’issue de cette 2ème longue séquence de négociations – il y avait eu 2 heures de négociations précédemment – les salariés concernés et les syndicats ont décidé de suspendre la grève.

Concernant les licenciements en cours, la procédure engagée continue : « on attend la décision de l’inspection du travail ». Pour les 14 journées de grève, les salariés ont demandé à être payés, ce que la présidente du groupe Mme Volonaki a refusé. Elle a toutefois accepté d’en payer deux jours, considérant qu’il s’agissait de journées de négociations, avec notamment ce mardi.

Les 60 à 100 grévistes, selon les jours, ont donc repris le chemin du travail dès ce mercredi.

 

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Violences : lourdes sanctions pour les clubs de Koropa et Kawéni

Suite aux incidents de samedi, qui se sont produits autour du match de DH Koropa-Kawéni, la ligue mahoraise de football (LMF) et sa commission régionale de discipline ont tranché : les deux équipes écopent de lourdes sanctions.

Le club visiteur, l’ASC Kawéni, ne pourra plus accueillir sur son terrain en ce qui concerne les U18 et les seniors, et a vu cinq de ses licenciés être suspendus à titre provisoire.

Pour le club hôte en revanche, les sanctions sont plus pesantes : Outre la suspension de dirigeants, d’éducateurs et du capitaine de la DH, le FC Koropa ne pourra plus accueillir le moindre match à Majicavo, des plus grands (U18, senior), aux plus petits (U13, U11, U9…). Chaque week-end et jusqu’à nouvel ordre, chaque équipe du club devra se déplacer pour jouer leurs matchs ou participer aux plateaux. De plus, le FCK est disqualifié de la coupe régionale de France, alors qu’il s’était hissé en demi-finale (celle-ci est prévue la semaine prochaine, le 4 octobre) et pouvait avoir le privilège de représenter Mayotte en coupe de France en métropole.

Même s’ils précisent que sur le terrain personne n’a été menacé, les dirigeants du FCK disent pouvoir comprendre la suspension du terrain pour les seniors et les U18, et celle des cinq membres du club en attendant les éléments qui prouvent réellement leur culpabilité. En revanche, ils condamnent la disqualification de la CRF, « c’est une compétition qui n’a rien à voir avec le championnat et le match autour duquel se sont produits les événements » disent-ils.

Ils sont également « choqués » par la suspension du terrain pour les jeunes du club, en particulier pour les plus petits. « Qu’y a-t-il de dangereux à faire jouer nos enfants à Majicavo ? Cela n’a vraiment aucun sens (…) Ce serait pour nous une nouvelle organisation, un nouveau budget. Ça pourrait signer notre arrêt de mort. En tout cas cette décision nous laisse croire que c’est là, précisément, que la ligue veut en venir ». Les tentatives de joindre les membres de la commission régionale de discipline de la LMF sont restés vaines si bien qu’il ne nous a pas été permis de recueillir leurs arguments.

Et vous, que pensez-vous de ces sanctions ? Répondez également au sondage sur notre site Internet (colonne de droite)

 

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Violences : le ras le bol de Hirachidine Saindou

Bien que de retour en métropole après une long séjour sur l’île, notre champion du monde de kickboxing suit toujours de près l’actualité mahoraise. Suite aux derniers événements violents ayant touché les communes de Kawéni et Majicavo, il a tenu a réagir en adressant un message fort à toute la jeunesse mahoraise sur les thématiques de l’éducation et de l’orgueil notamment.
Un message à diffuser au plus grand nombre !

RAS LE BOL
La fierté d’appartenance : on ne peut renier d’où l’on vient et ce malgré les atrocités qui s’y exercent. Mahorais un jour, Mahorais toujours, n’est ce pas ?

C’est inscrit dans nos gènes, dans notre culture, dans notre façon d’être ; une identité indéniable. Cependant, on peut et on se doit de crier RAS LE BOL quand la limite de l’acceptable est franchie. Un devoir civique, un devoir naturellement humain.

On est le 101e département de France, avec la plus grosse natalité française, avec le plus gros pourcentage de jeunes ; 75% et malheureusement cette jeunesse, au lieu d’être une force pour la renommée de notre île, elle devient le bourreau, celle qui insuffle la d’échéance, le chaos et la désespérance.

Les jeunes sont en manque de repères, c’est une évidence mais le problème vient de l’éducation et ça, c’est une réalité. Prenons le problème à la source et appliquons les mesures nécessaires.

L’éducation commence avec les parents. Faire des enfants pour juste en faire et ne pas s’en occuper, quel est le message véhiculé ? Le chaos dans lequel nous nous trouvons est la résultante de notre engeance, de ces êtres innocents qui ont été bercé par le manque. Car en définitive, aujourd’hui, l’enfant devient un moyen au lieu d’être un être désiré et chéri. Triste réalité où les parents ont abandonné leurs devoirs d’éducation et de transmission pour se résumer au rôle de simples géniteurs.

 Une génération d’enfants maudits dès le 1er jour de leur naissance, aux ambitions se limitant à la survie: « vol, viol, violence » L’ÉDUCATION : elle n’est pas seulement scolaire, elle est avant tout humaine et sociale. Le RESPECT sous toutes ses formes. Éduquer la jeunesse, oui. Mais impérativement nous devons avant tout sensibiliser et responsabiliser les parents et les futurs parents. Aucun parent n’accepterait de voir son enfant se faire violer, se faire agresser ou pire encore se faire tuer. NUL NE L’ACCEPTERAIT.

La haine appelle la haine, c’est « la loi du talion ». Évitons d’en arriver là. Une guerre civile pointe le bout de son nez et nous le savons tous. Raison de plus pour s’en détourner tant que nous en avons encore la possibilité. Hier c’était Ouhangani/Barakani et aujourd’hui Kaweni/Majicavo.

Que voulons nous vraiment ? Je vous le demande. Que le conflit se propage dans tout Mayotte et que nous nous rabaissions au stade d’animal, dépourvu de sens moral et que nous finissions par tous périr ou pleurer la perte d’être chers ?

Nous ne pouvons gagner à ce jeu, nous ne pouvons que perdre Mahorais !

L’ORGUEIL : c’est décidément, et à mon sens, la plus grosse bêtise humaine. Pourquoi une bagarre après ce match de football entre Kaweni et Majicavo ? Quel que soit le tord commis, est-ce que régler ses comptes avec un Chombo est la solution ? La mort d’innocents, le sang d’innocents, est-ce là la solution ?

On nourri la bêtise humaine, on nourri la connerie des hommes de part nos agissements. Même quand une situation est déplorable comme c’est le cas actuellement, nous Mahorais, nous nous détournons du vrai problème.

La presse annonce et dénonce ce qui doit sonner l’alarme et soulever les consciences face à cette tragédie et au devenir de Mayotte et pourtant dans les échanges sur le réseau social Facebook, les gens occultent le vrai problème et se focalisent sur la description d’un des jeunes au visage peint façon Rambo !

L’heure n’est pas à la plaisanterie, mes frères et soeurs ! Personnellement, cela ne me fait pas rire, ça me révolte. Ce “Rambo” peut être un frère, un fils, un neveu, ou un ami et par sa connerie à vouloir se prendre pour un « Warrior », il tuera peut être ou se fera tuer ; un cercle vicieux au goût amer et sans fin. Et on le pleurera égoïstement alors que la vérité, VOUS le savez, c’est qu’on aurait pu l’arrêter.

Il n’y a pas de formule magique pour changer Mayotte, mais nous en sommes tous les acteurs. Et si solution il doit y voir, et je vous assure il en existe, elle ne peut venir que de nous tous, d’une volonté commune. Prenons nos responsabilités et arrêtons de faire les autruches.

Une société responsable, c’est une société où chacun assume ses actes, bons ou mauvais. Prisons, maisons de redressement, zones d’insertion, une politique d’immigration adaptée, etc. Les possibilités sont infinies quand on raisonne pour le bien de tous et quand on pose des vrais choix. On ne nait pas prisonnier mais on peut le devenir par nos choix.

Le sport se veut fair-play, partage, plaisir et par essence le football se veut social et populaire. Tout manquement à ces valeurs mérite d’être sanctionné.

Ne voyons pas l’ennemi en la justice ni dans les forces de l’ordre. Notre plus grand ennemi, Mahorais, c’est NOUS ! Et le risque de déclencher une réaction en chaîne est réel et nul n’est à l’abris. Car Jeunesse Mahoraise, quand le RAS LE BOL général retentira, c’est tous les Mahorais, et chacun dans son coin, qui rendra sa propre justice. Et malheureusement, elle sera plus tranchante que celle de la République. Elle sera impitoyable et silencieuse .

Epargnons nous cette voie de haine et de non retour, car en définitive comme je vous le disais plus haut, nous serions tous perdants.

 

Hirachidine Saindou

 

Crédit photo : Mayan’Art

 

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Violences urbaines : une paix fragile

Une réunion de médiation a été organisée hier sur place publique de Majicavo- Lamir puis à la mairie de Koungou.
Il y avait autour de la table des représentants religieux comme le cadi Inssa Ridjali, mais aussi des jeunes de Majicavo et de Kawéni. Ces derniers sont les initiateurs de la médiation.

Les choses sont allées trop loin. “Notre île est trop secouée” expose El-Mamouni dignitaire religieux.
Patrick Abdou, habitant de Majicavo Bandrajou, qui a vu sa voiture partir en flammes explique qu’il faut que ce soit les gens de Kawéni qui punissent un jeune du village qui ira fauter à Majicavo et vice-versa.

C’est un message “d’autoéducation, autoformation et autosurveillance” qui va être véhiculé. Un protocole d’accord été rédigé et signé par tous les intervenants ainsi que les maires de Koungou et de Mamoudzou.

Il y est stipulé l’arrêt immédiat des affrontements, la sécurisation des abords des établissements scolaires, la nécessité de trouver des solutions pour les victimes collatérales et des solutions viables vont être cherchées pour résoudre la montée de la violence. Le maire de Koungou, contrairement au maire de Mamoudzou, a déjà prévenu qu’il comptait porter plainte. Pour l’heure, l’enquête pour déterminer les coupables des débordements est en cours.
Actuellement, les forces de la gendarmerie et de la police nationale travaillent de concert pour les identifier. Dans la nuit de lundi, un jeune a été arrêté par des gendarmes avec un coupe-coupe, il a été interpellé et fera l’objet d’un rappel à la loi.

« On avait prévu de faire exploser Kawéni avec des gaz »

Mais la violence aurait pu monter un cran ce lundi soir entre Kawéni et Majicavo. En effet, du côté de Majicavo, les jeunes qui n’ont pas dormi de la nuit s’apprêtaient à aller exploser des bonbonnes de gaz à Kawéni.
Des explosions pour répondre aux pertes qu’ils ont enregistré à Majicavo Bandrajou.

C’est un spectacle de désolation que l’on observe dans ce quartier situé dans les hauteurs de Majicavo-Dubaï. Ici, il n’y a pas de lampadaire, les sentiers en terre battue et cabossés promettent un vrai chemin de croix en période de pluie. La plupart des maisons sont en tôles ondulées, les fameuses doubles-tôles comme on les appelle ici. Les habitants des lieux se plaignent des médias qui n’ont parlé que des préjudices subis par Kawéni alors qu’eux aussi ont touchés.
Les victimes des affrontements, ceux qui ont perdu leurs maisons, mais aussi leurs maigres biens et surtout leurs papiers d’identité – si difficilement acquis – ceux-là sont partis et ne sont pas prêts de revenir. Ils ont quitté les lieux depuis le drame.
Dans les décombres, on voit ici et là des carcasses de réfrigérateur, de gazinière, de matelas, des vêtements d’enfants, etc.

Les délinquants n’ont pas fait de quartier et ont décidé d’en découdre. Un jeune Kawénien explique cet excès de violence par “pur esprit de vengeance”. Même si ceux qu’ils attaquent n’ont rien à voir avec les violences qui ont eu lieu dans le stade et même si c’est juste des familles qui vivent déjà très difficilement.
Cependant, lui aussi veut la paix parce qu’il s’est rendu compte que c’est allé trop loin. À 18 ans, il a arrêté l’école en 6ème, actuellement il suit des cours de remise à niveau avec la mission locale. La plupart des jeunes sont dans des situations scolaires aussi difficiles.

D’autres plus jeunes, mineurs, scolarisés au collège de K1, souvent illettrés, tous semblent inconscients de la portée de leurs actes.
Majicavo et Kawéni pourraient être un même village pour quelqu’un qui ignore la géographie des lieux et pourtant, le combat pour le territoire anime ces bandes. Un protocole d’accord a été signé pour apaiser les esprits et permettre à la population de retrouver un semblant de vie normale, mais jusque quand ?

Kalathoumi Abdil-Hadi

Réaction du sénateur Thani Mohamed-Soilihi
Durant ces trois derniers jours, Mayotte a été le théâtre d’affrontements opposant supporters du FC Majicavo Koropa et de l’ASC Kawéni, à l’issue d’un match de football dont l’arbitrage était contesté par les jeunes gens de ces deux villages voisins.
Le sénateur de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi, salue le travail effectué en coordination avec le préfet de Mayotte, Monsieur Seymour Morsy, et les maires de Koungou et de Mamoudzou, Messieurs Assani Saindou Bamcolo et Mohamed Majani, pour tenter de ramener le calme.
Le parlementaire se félicite que des renforts venus de la Réunion soient dépêchés pour soutenir, en tant que de besoin, l’action des forces de l’ordre sur place, et pour assurer notamment la sécurité autour des établissements scolaires comme il le préconisait.
Thani Mohamed Soilihi rappelle cependant que ces renforts sécuritaires ne doivent pas occulter une augmentation inquiétante de la violence au sein d’une jeunesse désoeuvrée et désespérée.
Aussi, demande-t-il la mise en place, sous l’impulsion du conseil général, de véritables mesures en faveur de la jeunesse à travers des actions de prévention, d’éducation populaire, d’animation et de formation professionnelle.
Pour ce faire, l’ensemble des autorités administratives compétentes pourra compter sur le soutien de l’État, de l’Europe et des acteurs associatifs.

Réaction de la préfecture
Après les affrontements entre bandes de jeunes qui ont pris place ce week-end et lundi, l’État condamne fermement les actes de violence.
À ce jour, l’action coordonnée de la gendarmerie et de la police ainsi que l’implication de tous les acteurs de proximité ont permis les conditions d’un retour au calme. Afin de rassurer les élèves, les parents d’élèves et les enseignants, les moyens seront renforcés aux abords des établissements scolaires.
Le préfet de Mayotte salue l’action des forces de l’ordre et des services de secours et d’incendie du conseil général qui ont fait face à des conditions difficiles.
Les maires de Mamoudzou et de Koungou se sont fortement impliqués sur le terrain, aux côtés des médiateurs. Les autorités religieuses, par leur appel au calme, ont contribué à l’apaisement de la situation. Le président du conseil général, les députés et sénateurs ont apporté leur soutien au processus de retour au calme.
Ce processus de concertation et d’action engagé en période de troubles, doit se poursuivre aujourd’hui pour construire, avec les jeunes de tous les villages de Mayotte, une l’ambition collective pour la jeunesse à Mayotte.

Le Président malgache satisfait de son séjour à Paris

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina est sorti satisfait de sa visite officielle à Paris en fin de semaine dernière.

Reçu par le président français François Hollande, il avait appelé les entreprises françaises à venir investir dans la grande île. A l’issue de son séjour, l’Agence française de développement (AFD) a annoncé qu’elle allait accorder une aide de 40 millions d’euros pour les années 2014 et 2015.

François Hollande pour sa part a annoncé qu’il soutiendrait Madagascar pour qu’elle organise le sommet de la francophonie en 2016. Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) a également mis la main à la poche pour soutenir la relance économique avec une enveloppe de 65 millions d’euros.

 

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Embrasement de Kawéni et Majicavo

“On s’est réveillés au milieu de la nuit et il y avait le feu”, confie une habitante de Majicavo, visiblement affectée par les évènements de la veille. Des mères de famille qui ont dû se lever au milieu de la nuit et fuir avec les enfants, parce qu’il y avait les flammes et les gaz lacrymogènes. “Les bruits de l’hélicoptère et de lancement de gaz m’ont réveillée” raconte une automobiliste, choquée.

Hier matin, Kawéni s’est réveillé avec la gueule de bois. Des débris de verre le long de la chaussée, des poubelles brûlées, des déchets le long des routes et une ambiance lourde rappelaient les évènements de 2011. Majicavo-Dubaï est dans le même état.

C’est que la nuit a été très active. Et la matinée promettait les mêmes excès de violence. Il n’y a aucun élève au lycée de Kawéni, accueillant des élèves originaires de toute l’île, tout comme au collège de K2 – qui ne reçoit que des élèves de Majicavo (sic). Matis, la société en charge de transporter les élèves n’a pas affrété de bus pour l’arrêt Majicavo-Dubaï, le plus grand de Mayotte.

À 10h50, le collège K1 a évacué ses élèves face à la pression des parents venus récupérer leurs enfants.
Mais déjà l’ambiance dans Kawéni pousse les automobilistes à déplacer leurs véhicules loin du village. Du côté du rond-point Méga, les passants ont peur. Les magasins et les restaurants ferment un à un.
Des enfants sont sur la route nationale. Ils sont jeunes, très jeunes et armés de upanga, de barre de fer, de bâton, et tout objet qui peut servir d’arme – même un râteau. Ils ont décidé d’ériger un barrage au niveau du magasin Fazal Karim, en face du Havana café, personne ne bronche. “Il faut partir d’ici”, se murmure-t-on en empruntant la ruelle qui mène vers Hyper-Discount.
Les gamins déroutent les voitures, les automobilistes obéissent en suppliant d’être épargnés.
Le tronçon de route allant du rond-point SFR au rond-point Méga est bloqué. Les voitures sont déviées.

Plus loin, au niveau du tribunal, les forces de l’ordre sont là : deux escadrons de gendarmes mobiles et des policiers attendent. Des enfants et des parents sont là également. La tension est palpable. Dans les hauteurs de Kawéni, des jeunes de Majicavo guettent, puis mettent le feu. Ils ont une vue imprenable sur le tribunal et les environs. Il est très difficile pour les pompiers d’accéder aux feux. Les gendarmes et les policiers observent, ils font face aux hommes et aux adolescents armés et qui menacent de “laver le sang par le sang”. Les mots sont durs et presque incompréhensibles.

Appel au calme et à la raison

Comment les choses ont-elles pu dégénérer autant ? Il a suffi d’un rien et tout s’embrase avec un sentiment d’impunité de la part des jeunes et d’insécurité (réelle) pour la population.
Une mère de famille, accoudée, berce ses deux enfants. Elle raconte sa terrible nuit. “Les maisons étaient en feu. On “est enfuis et depuis je ne suis pas retournée chez moi. J’ai peur, je vais déménager.”
Un voisin, dit avoir hébergé une trentaine de personnes chez lui, essentiellement des enfants et leurs mères. Les gens déménagent, quittent leur lieu d’habitation, vont vers des lieux qu’ils jugent plus sécurisés. Des familles portent leur matelas sur la tête et sortent des hauteurs du quartier Disma à Kawéni. D’autres sont sur la route avec leurs maigres biens dans une poussette.
Les visages sont tendus, ils partent vers des lieux plus accueillants. La nuit promet d’être agitée. Des centaines de gamins et d’adultes ont déjà préparé leurs cocktails Molotov et n’ont pas pu s’en servir dans la journée, il est fort à parier que cette nuit, ils voudront les user. Dans certains services, il est demandé aux employés de ne pas passer par Kawéni ni Majicavo.

Jean-Pierre Frédéric, le directeur de cabinet de la préfecture, salue dit-il “la forte implication des maires des deux communes et des religieux afin d’apaiser les esprits”. La préfecture de Mayotte a mis en place un centre opérationnel pour coordonner les actions. Et pour cette nuit, un dispositif d’ordre est en place avec des gendarmes et des policiers prêts à intervenir.
La préfecture de Mayotte au même titre que plusieurs responsables lance un appel à “la raison et au calme”.

Le directeur de cabinet de la préfecture demande également à la population de ne pas céder aux rumeurs et que l’économie de l’île continue de tourner. Une réponse donnée pour calmer les nombreux entrepreneurs qui le contactent afin exprimer leurs désarrois. Aujourd’hui, les établissements scolaires de Kawéni devraient tous ouvrir leurs portes.

Ainsi ce sont près de 7 000 enfants et adolescents qui vont se retrouver dans la zone du rond-point Méga. La préfecture a contacté la société Matis pour qu’elle transporte les élèves comme à la normale, même si la situation est un peu compliquée.
Les forces de l’ordre sont mobilisées depuis samedi pour faire face à la situation et Jean-Pierre Frédéric, ancien commissaire de police n’exclut pas de faire appel à des renforts de gendarmes mobiles. La nuit tombe sur Mamoudzou, amenant avec elle l’obscurité, propice à tous les vices…

Kalathoumi Abdil-Hadi

Visite du président malgache à Paris : “Madagascar est un chantier au niveau économique”

“Nous avons beaucoup souffert de cette période qui s’est écoulée entre 2009 et 2014 où Madagascar vivait une forme de contestation permanente. Nous sommes heureux du Président élu à partir d’élections démocratiques”, a déclaré ce vendredi François Hollande, lors d’un point de presse tenu conjointement entre les deux chefs d’État.

Ce bonheur de la France se traduit par la prochaine multiplication des investisseurs français à Madagascar. “Le président Hery recevra bientôt des entreprises françaises intéressées par de nouveaux investissements à Madagascar”, a fait savoir le président français.

“Madagascar est un chantier au niveau économique. Madagascar est un pays d’opportunités aujourd’hui” a appuyé Rajaonarimampianina, accompagné d’une délégation comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères et le ministre des Transports. Il a précisé que son déplacement à Paris avait pour but de “sensibiliser” les autorités françaises et la communauté économique sur le sujet.

Dans la soirée de vendredi, un repas a d’ailleurs rassemblé des membres du Medef et des chefs d’entreprises malgaches, parmi lesquels Sylvia Pagès, présidente de la plateforme Entreprendre au féminin océan Indien (EFOI) et Noro Andriamamonjiarison, présidente du Groupement des entreprises de Madagascar.

Ces futurs nouveaux investisseurs vont garnir le rang des mille entreprises françaises et des 25 000 résidents français à Madagascar. “Une nouvelle qui devrait ravir certains Malgaches et faire grincer les dents d’autres”, rapporte Lova Emmanuel dans l’Express de Madagascar.

Le destin des deux pays semble désormais plus que jamais lié. Les deux Chefs de l’État l’ont d’ailleurs admis. “L’intérêt de Madagascar, c’est aussi l’intérêt de la France”, s’est permis d’indiquer Hollande. Rajaonarimampianina lui répond : “Merci pour le soutien que vous nous avez accordé et merci pour le soutien dans l’avenir”.

Pour marquer ce nouveau pas, François Hollande n’a pas été avare en éloges à l’endroit de son homologue malgache : “Grâce au courage du président malgache, il y a mobilisation de la communauté internationale, du FMI et de l’Europe… La France est aux côtés de Madagascar pour sa réussite, pour l’établissement d’un état de droit, la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance”.

À 16h, Hery Rajaonarimampianina avait rencontré le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone à l’Hôtel de Lassay avant de s’entretenir avec différentes personnalités françaises à la Résidence de Madagascar à Paris.

Dans la journée du samedi, le président malgache et sa délégation sont partis à Toulouse où ils ont rencontré les responsables des compagnies Airbus et ATR . En fin d’après-midi, ils se sont déplacés au Jardin d’Agronomie tropicale de Vincennes pour y déposer une gerbe au “Mémorial aux soldats de Madagascar”.

Après Paris, le président malgache et sa délégation participeront au Sommet de la 69ème Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra du 22 au 25 septembre à New York et il devrait rejoindre Tokyo et Canberra pour d’autres visites officielles.

2 000 euros d’amende pour la déléguée syndicale de Jumbo Score

Au mois d’avril dernier, les salariés de Bourbon distribution travaillant au centre commercial Lukida (Jumbo Score) étaient en grève pendant quinze jours parce que l’un d’entre eux avait essuyé des sanctions. Et pour cause, il avait mis la main aux fesses d’une des leurs collègues. Mais paradoxalement, il avait le soutien des salariés grévistes.

L’affaire a été jugée au tribunal correctionnel et le salarié en question a été condamné. Toujours en marge de cette affaire, une déléguée syndicale s’était exprimée au journal télévisé et a porté des propos jugés diffamatoires par la direction qui a choisi de déposer une plainte pour diffamation.

Le délibéré de l’affaire a été rendu hier. La déléguée syndicale Cgt-Ma a été reconnue coupable et condamnée à payer 2 000 euros d’amende dont 1 500 avec sursis.

 

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Les moustiquaires détaxées

Le conseil général s’apprête à voter une modification de la taxe d’octroi de mer sur les éléments de bonneterie, à savoir principalement sur les moustiquaires imprégnées.

On importe aujourd’hui à Mayotte pour 223 000 € de ce type de produits, taxé à 40 %. Si le CG adopte la délibération demain en session plénière, le taux retombera à 0 %, ce qui constitue un manque à gagner pour la collectivité de 78 050 €.

Un chiffre relativement dérisoire en comparaison des bienfaits de l’importation de ce type de produits qui contribue à lutter contre les maladies vectorielles liées aux piqûres de moustiques.

 

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Polémique sur un t-shirt : “Pardon” jugé raciste

Après l’affaire de la “Marianne mahoraise”, cette affiche publicitaire qui montrait une femme seins nus avec un balai dans la main rappelant la célèbre allégorie peinte par Eugène Delacroix, “la liberté guidant le peuple”, une affiche qui en avait choqué quelques-uns, la marque fait une nouvelle fois polémique sur les réseaux sociaux.

Cette fois il s’agit d’un tee-shirt où l’on peut lire des raccourcis à connotation prétendument racistes tels que Zarab + Malbar = Zamal ; Kaf + Malbar = kafar ou encore Malgache + Chinois = Gachi. Si le message envoyé par le tee-shirt ne dépasse par réellement le seuil de la bêtise, il heurte certains en particulier sur les réseaux sociaux, car certains juge qu’il attaque le consensus réunionnais sur les communautés ethniques.

Le créateur de la marque, Peter Mertès s’est fendu d’un mot d’excuse “auprès de toute personne qui a pu être blessée ou choquée”. Selon lui, les tee-shirts ont été retirés de la vente et détruits.

Il reste que ce n’est pas la première fois que la marque s’en prend à des symboles du vivre ensemble pour créer un buzz médiatique et vendre ses produits. Raison pour laquelle, une page Facebook intitulée “Pour que les Réunionnais boycottent la marque Pardon”.

L’étiquette même présente à l’intérieur des tee-shirts est incriminée par les internautes. On peut y voir le personnage emblématique de la marque avec son chapeau plat dans une chaise à porteurs, portée par des femmes nues africaines, une image jugée sexiste et raciste par plusieurs personnes.

 

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes