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Les Archives départementales de Mayotte écrivent l’histoire

Les Archives départementales de Mayotte viennent de publier leur 6ème dossier pédagogique intitulé « Droit(s) et justice à Mayotte à l’époque coloniale (1841-1946) ».

Les dossiers pédagogiques des Archives départementales sont élaborés par leur service éducatif et un professeur d’histoire détaché du vice-rectorat. Ils sont réalisés avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et le vice-rectorat.

Ils sont avant tout destinés aux enseignants et aux élèves et ont donc vocation à être étudiés en cours, mais pas uniquement. En effet, ils sont une véritable mine d’informations sur l’histoire de notre île et peuvent à ce titre intéresser une grande variété de publics différents.

Synthèse inédite et documentée sur l’histoire du système judiciaire à Mayotte, ce 6ème livret pédagogique rassemble l’ensemble des connaissances que nous livrent les archives sur le sujet  à travers plusieurs thèmes : Les spécificités du droit et de la justice en situation coloniale, les travailleurs engagés et la justice, les premiers magistrats de Mayotte, le régime de l’indigénat, le droit musulman et le statut personnel, la police et le maintien de l’ordre, les prisons au 19ème et 20ème siècle ainsi que l’évolution de la justice après la période coloniale.

Cet éclairage sur le passé peut permettre une meilleure compréhension et donner un éclairage très utile sur les enjeux de la justice aujourd’hui à Mayotte où la justice de droit commun doit faire face aux spécificités de la société mahoraise.

L’ouvrage est actuellement en vente aux Archives départementales et dans les librairies. Il est distribué gratuitement dans les établissements scolaires et les bibliothèques de l’île.

La Mahabari n°14, bulletin trimestriel des Archives départementales est également sorti et disponible  sur: http:/www.cg976.fr/archives-departementales.html

 

 

 

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Charlie créé le débat : l’union fait la force !

 

Le père Vincent Ngoie Mitenga et l’imam Mmadi Youssouf se sont unis pour l’occasion, afin de délivrer un message clair : la religion, c’est avant tout la paix. Christophe Vénien, le délégué de Caritas France/Secours catholique à Mayotte, voulait faire de ce débat une action dans la continuité du rassemblement historique de dimanche. Autour de lui, les jeunes dont le centre s’occupe, sont âgés de 16 à 25 ans. Une cinquantaine de personnes sont présentes. Tous ne savent pas exactement pourquoi ils sont là.

Le directeur de Caritas France à Mayotte prend la parole le premier. Il brandit une étiquette arborant le slogan “je suis Charlie” puis demande ce que cela signifie et pourquoi ce slogan. Le silence s’installe. Une jeune femme le brise finalement en ces termes : “c’est parce qu’ils ont tué des journalistes !”

Beaucoup de jeunes n’ont pas suivi les événements qui ont fait 17 victimes en 3 jours. Christophe Vénien récapitule les faits et ce qu’est Charlie Hebdo. Devant certaines Unes, beaucoup frémissent. L’intérêt est palpable, le débat lancé. Le délégué leur demande s’ils trouvent ces actes justifiés. Quelques timides non l’emportent sur un oui inconnu.

Un jeune prend alors la parole : “On ne doit pas, on ne peut pas tuer des gens au nom de Dieu.” Une jeune femme lui répond en shimaore. Maria, une animatrice du centre, s’occupe de faire la traduction : “Des gens étaient en colère, car Charlie Hebdo a représenté le prophète, mais aussi Dieu. On ne peut pas représenter Dieu.”

Les bénévoles décident alors de revenir sur les concepts de liberté, d’égalité, de fraternité ou encore de laïcité. Les élèves sont invités à s’exprimer en shimaroe. Le débat est plus vif, les jeunes s’interpellent. Ici, une adolescente tente d’analyser l’état d’esprit des terroristes, là, un autre explique qu’il aurait sûrement agi de la même manière face à ces caricatures. Un autre se lève “On ne peut pas juger à la place de Dieu. Il est le seul à pouvoir le faire, aujourd’hui, demain ou une fois ton heure venue. Il faut pardonner, dire pardon au nom des musulmans, car l’islam ce n’est pas ça”.

Le curé de la paroisse de Mamoudzou, Vincent Ngoie Mitenga explique que la notion de pardon s’associe à une notion de culpabilité. Pour lui, l’islam n’est pas responsable de ces actes. Ce sont les terroristes qui le sont. Une journaliste de Kwezy TV intervient à son tour. Elle souhaite crever l’abcès, passer à autre chose pour ne pas attiser la haine. Elle soupçonne certains mahorais de penser que les victimes de Charlie Hebdo ont bien mérité leur sort. L

’imam Mmadi Youssouf arrive peu après. Accompagné d’un ami musulman, ils expriment ensemble, leur vision de l’islam : “Le mot Islam signifie paix. Le coran interdit le suicide et par conséquent le meurtre. Tuer une personne, cela revient à tuer l’humanité toute entière. Ces terroristes tuent avant tout les musulmans qui ne pensent pas comme eux. Ils n’ont rien à voir avec notre religion. On ne peut pas se considérer comme musulman juste parce que l’on fait la prière, le ramadan ou parce que l’on est né sur un territoire musulman. C’est un travail au quotidien qui doit être entretenu par la pensée. Car le plus grand ennemi de l’islam c’est l’ignorance.” Un discours positif, soutenu par les représentants catholiques avec deux mots d’ordre pour l’avenir : respect et solidarité.

Pierre Bellusci

Édito : La tête et les jambes…

Cette institution a un rôle de conseil avisé pour le conseil général, sur l’ensemble des rapports passant au vote, et elle peut aussi s’auto-saisir de dossiers, de sujets intéressant le territoire. Il ne tient qu’à l’équipe dirigeante de fixer les objectifs, les ambitions, les projets, et à l’ensemble des élus d’y consacrer du temps, de l’énergie… C’est pour cela qu’ils se sont battus pour être élus. 

Le Conseil économique et social pourrait ainsi être le creuset de débats de société, d’orientations fortes, de rapports passionnants. Il ne tient qu’à chacun d’y consacrer le temps nécessaire et d’y apporter ses regards, ses compétences, ses ambitions.

Au Medef aussi, la tête va changer vraisemblablement ce vendredi. Une liste et un nouveau président devraient se présenter devant les électeurs. Cette institution a pour vocation de défendre les intérêts de ses adhérents, et plus largement de favoriser le développement des entreprises et de l’économie locale.
Avec près de 60% de chômage à Mayotte, avec la jeunesse qui devient adulte et sombre de plus en plus dans la délinquance violente, avec une économie assurant à peine 30% de la valeur ajoutée du territoire (contre 60% à l’administration), le défi est énorme.
Une équipe de femmes et d’hommes va donc essayer de relever le défi d’accompagner les entreprises adhérentes. Les chantiers sont nombreux, les problématiques complexes, les enjeux essentiels pour l’avenir de Mayotte. Il faudra fixer des priorités, des objectifs, mais surtout, il faudra y consacrer du temps d’abord, de l’énergie, des compétences aussi, comme au CES, pour espérer faire avancer certains dossiers.
A la CCI, autre institution économique importante de l’île, une nouvelle équipe prend place pour gérer le quotidien, en attendant de nouvelles élections consulaires.

Les élections départementales, elles, s’approchent aussi, les 22 et 29 mars prochains. Dans chaque canton, des binômes voient le jour, des candidats se dévoilent, des partis s’organisent, négocient… Des citoyens se mettent sur le devant de la scène et pensent pouvoir faire mieux que leurs prédécesseurs, mieux que leurs concurrents. Ils pensent avoir des idées, des ambitions, des atouts pour assurer le développement de ce territoire.
Des 26 élus, un sortira du lot et sera porté à la présidence, avec une équipe, pour 6 ans. Ils pourront s’appuyer sur une institution avec près de 3.000 salariés ! Et tant de missions à assurer, tant de chantiers à mener, tant d’attentes auxquelles répondre. Dans un territoire en plein développement, où l’on a parfois le sentiment de vivre en accéléré (avant d’aller se reposer sur une plage…), les urgences se multiplient. La jeunesse frappe aux portes !
Il faut redonner toute son attractivité à l’île, créer des emplois, du lien social, améliorer le niveau de l’éducation et de la santé, gérer les fonds européens et le Contrat de plan à venir… Il faudra des gens sérieux, motivés, ambitieux, qui y consacreront leurs jours et leurs nuits vu les enjeux, pas des beaux parleurs.

Pour chacun de ces élus, il faudra faire face à des urgences, à des sollicitations, à des attaques. Il faudra essayer de faire passer ses idées, ses priorités, sa façon de faire. Il faudra surtout essayer de mobiliser ses troupes, ses équipes autour de projets, d’ambitions, pour que ça avance, concrètement. Avec l’impérieuse nécessité de fédérer autour de soi, de convaincre, de mener et gagner des combats importants, pour l’institution, mais aussi pour Mayotte.
A l’image de la France, la tête change, mais les équipes restent, sur le terrain, et le corps doit suivre. Il faut réussir à le mobiliser, à lui faire comprendre la direction envisagée. Pour cela, il faut du lien social, une unité, qu’une force se dégage de l’ensemble ainsi constitué. Et alors le mouvement pourra être engagé.
Les « réformes » doivent être expliquées, elles pourront ainsi être comprises, et donc acceptées, d’où l’importance de la liberté d’expression, de la presse pour ces échanges d’idées, ces débats.

La France a montré ce dimanche 11 janvier, une unité, une solidarité, une force. C’est dommage qu’il faille une tragédie pour provoquer ce rassemblement historique. A la tête de la nation, nos dirigeants devraient pouvoir nous rassembler sur des projets de société, des combats à mener contre le chômage, la misère, et le corps de la nation, éclairé, informé, pourrait suivre.
Il faut pour cela, à mon avis, faire tomber les a priori, les préjugés, les hypocrisies. Il faut mieux se connaître, pour se respecter, pour respecter nos différences, et apporter ce que l’on peut à ces projets communs.
Les élus seuls ne peuvent pas grand-chose, sinon profiter de leur pouvoir et laisser la place aux suivants. Pour avancer ils ont besoin de l’énergie de chacun. Cinq millions de chômeurs, c’est un grand gaspillage. Des milliers d’exclus, de SDF, c’est une tragédie.
Un être vivant a besoin de tous ses organes, de tous ses membres pour fonctionner de manière optimum. Un territoire a besoin de tous ses habitants de la même façon. C’est le message, la leçon que je retiendrai de ces derniers jours.
Laurent Canavate

Les petits agriculteurs se regroupent

Ali Ambody, agriculteur bien connu à Ouangani pour ses cocoteraies, est le président de cette nouvelle organisation. parmi les adhérents, on trouve les agriculteurs des syndicats locaux de Vahibé, de Mtsapéré, de Combani, d’Ouangani. ils espèrent fédérer d’ici un mois une quinzaine de syndicats d’agriculteurs locaux. Le caractère familial et rural du modef les a séduit.

Dès la création, ils ont rencontré la plupart des acteurs locaux de l’agriculture à Mayotte, préfecture, direction de l’agriculture et des ressources terrestres et maritimes du conseil général, mais aussi le cnasea, le lycée agricole. seul acteur qui refuse de les recevoir malgré les sollicitations : les services Europe et élevages de la direction à l’alimentation, à l’agriculture et à la forêt (daaf).

Pourtant la concertation est cruciale pour cette organisation qui siège déjà à la Chambre de l’Agriculture de la Pêche et de l’Aquaculture de Mayotte (deux élus). “Nous avons rencontré le préfet et cela s’est très bien passé, explique le président, mais la DAAF refuse de nous rencontrer”. or il y a urgence, car la directrice de l’odeadom, office chargé de répartir les fonds du posei (programme de subventionnement agricole dans les îles éloignées), notamment pour l’élevage.

Donc un rendez-vous crucial pour la filière agricole à Mayotte. Un rappel qui est venu lors de leur dernière assemblée mardi matin, après la minute de silence consacrée aux victimes de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. La raison d’être du modef à Mayotte : les petits agriculteurs ont constaté que les autres formations syndicales restaient en sommeil à l’heure des fonds européens et que Mayotte risque de passer à la trappe.

Par ailleurs le département a presque complètement délaissé l’agriculture depuis 4 ans. Elle reste pourtant le principal secteur productif de l’île et un vivier d’emplois trop longtemps ignoré. Les agriculteurs du modef souhaitent engager des réflexions sur des sujets comme la planification de la production, la croissance du végétal, l’agroécologie.

Adrien Theilleux

Un collectif veut abolir le “visa Balladur”

Voici leur appel dans son intégralité : 

« Le 18 janvier 1995, le gouvernement Balladur décidait d’entraver la circulation des personnes dans l’archipel des Comores en imposant un visa d’entrée à Mayotte aux habitantes des trois autres îles comoriennes (Mohéli, Anjouan, Grande Comore). Ainsi se concrétisait l’isolement de l’île de Mayotte détachée vingt ans plus tôt de l’État indépendant de l’Union des Comores à la suite d’une décision unilatérale française contestée par les Nations unies.

Depuis des siècles, des petites embarcations dénommées « kwassas » allaient d’une île à l’autre tissant ainsi entre leurs populations d’importants liens sociaux, familiaux et professionnels : aucune frontière ne peut effacer de tels liens. Or, avec le « visa Balladur » ces voisins comoriens sont devenus des « étrangers » potentiellement « clandestins » s’ils/elles persistent à circuler dans leur archipel commun.

Depuis, par une véritable militarisation du contrôle des frontières – navires armés, radars, hélicoptères, etc. -, Mayotte est érigée en forteresse hostile à la plupart des personnes cherchant à la rejoindre : comoriennes mais aussi malgaches ou exilées originaires des pays de l’Afrique des grands lacs. Ce dispositif n’a pas stoppé les déplacements ou les retours consécutifs à une expulsion vers Mayotte, mais a eu pour conséquence directe la mort en mer de milliers de personnes.

Que ce soit dans l’archipel des Comores ou dans l’espace méditerranéen, la politique menée par la France et l’Union européenne poursuit le même objectif : rendre les frontières toujours plus infranchissables en livrant une véritable guerre aux personnes déclarées indésirables au mépris des droits fondamentaux. Les instruments et les effets de cette politique à Mayotte sont moins connus mais largement comparables à ceux observés en Méditerranée :

– des moyens policiers et militaires exceptionnels sont déployés.

· empêchées de pénétrer sur le sol mahorais légalement, les personnes migrantes sont contraintes d’emprunter des routes toujours plus longues et dangereuses.

· poursuivies sur terre ou au large de Mayotte, ces personnes sont victimes d’une politique de harcèlement, d’enfermement et d’expulsion massive.

· une coopération franco-comorienne déjà amorcée, vise officiellement à « mettre un terme aux drames en mer dans l’archipel » mais en fait à déléguer et externaliser le contrôle des frontières à l’État comorien. Un accord de « circulation », semblable à la dizaine d’accords migratoires signés avec des États dits d’origine et de transit, est en cours de négociation entre l’État français et l’État comorien. Si l’Etat comorien le signe, cela aura pour conséquences de renforcer l’assignation à résidence d’une très large partie de la population comorienne jugée indésirable à Mayotte.

Vingt ans après l’instauration du « visa Balladur», les organisations signataires ont décidé d’unir leurs forces au cours de l’année 2015 pour que nul n’ignore les conséquences des politiques anti-migratoires menées par la France et l’Union européenne dans l’océan Indien : cette tentative de transformer Mayotte en forteresse coupée de son environnement économique et culturel est la cause d’une véritable hécatombe silencieuse. Abolissons le « visa Balladur » ! »

LES SIGNATAIRES :

Réseaux associatifs : Migreurop (réseau européen et africain), MOM (Migrants Outre Mer), Sortir du colonialisme.

Associations : Afaspa (Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique), l’Amicale Panafricaine, ATF (Association des Tunisiens en France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), CCM (Conseil des Migrants au Maroc), Cdiscom (Collectif de Défense de l’Intégrité et de la Souveraineté des Comores), Comité Maoré, CSP 75 (Coordination des Sans Papiers 75), Emmaüs International, Fasti (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), Femmes en Luth citoyennes à part entière, FNC (Front Nouveau Citoyen) Mali, Gac (Guilde des Artistes Comoriens), Gisti (Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés), GRITAC (Groupe de Réflexion pour l’Intégrité Territoriale de l’Archipel des Comores), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Mémoires vives/Memoria Viva , Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Respaix Conscience Musulmane, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Village d’Eva.

Syndicat : Union syndicale Solidaires.

Partis politiques : Djawabu Ya Komori (parti politique comorien), Ensemble (mouvement politique français), Front Démocratique des Comores, MDA (Mouvement Démocratique pour l’Avenir des Comores), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCF (Parti Communiste Français), Shuma (parti politique comorien).

Une bière cause la mort d’au moins 69 personnes au Mozambique

Soixante-neuf personnes sont mortes le week-end dernier à Chitima, dans l’ouest du Mozambique, après avoir bu une bière de fabrication artisanale vraisemblablement empoisonnée. Les autorités craignaient ce lundi de nouvelles victimes parmi les trente-cinq personnes sous surveillance médicale.

De retour d’un enterrement, les personnes intoxiquées auraient consommé ce qu’on appelle localement la « phombe », une boisson alcoolisée préparée à partir de son de mil et de sucre. 

La directrice de la santé, Carla Mosse, a fait savoir dans une annonce à la radio que la cause de l’intoxication n’était cependant pas formellement identifiée,et que des échantillons de sang, d’urine et de liquides gastriques avaient été prélevés et envoyés à Maputo ainsi qu’en Afrique du Sud pour être analysés. Des échantillons de la boisson incriminée vont évidemment être également analysés.

Parmi les premières victimes, la femme qui a brassé les 210 litres de bière artisanale, conservée dans un tonneau, et plusieurs membres de sa famille. Les hypothèses fleurissent et divergent quant à l’origine de cette intoxication de masse. Parmi elles, un acte délibéré visant à nuire à la brasseuse ou une possibilité d’empoisonnement avec de la bile, hautement vénéneuse et difficilement détectable, de crocodile. Les crocodiles sont nombreux dans le fleuve Zambèze et il n’est pas très difficile d’extraire de la bile de leurs déjections. Il a été aussi question de plantes utilisées en sorcellerie dans la région.

 

 

 

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Journalistes de Mayotte 1ère agressés : une interpellation

À la suite d’une agression de deux journalistes de Mayotte 1re, la chaîne d’actualité publique locale, un homme a été interpellé et entendu. Il sera convoqué en audience correctionnelle en juin.

Pour rappeler les faits, les journalistes étaient chargés de la réalisation d’un reportage portant sur les festivités sur les plages de Mayotte à l’occasion du jour de l’an à Bandrélé.

Ils sont alors pris à partie physiquement par un individu qui leur reproche de filmer. Celui-ci s’empare de la perche du micro avec laquelle il frappe un premier journaliste, détériorant le matériel et occasionnant une plaie au cuir chevelu de la victime. Il porte un coup de poing au niveau de l’épaule droite du second journaliste.

Pris de panique, les deux journalistes prennent la fuite abandonnant leur matériel sur place. L’auteur saisit le pied de la caméra et avec ce matériel tente de nouveau de porter des coups. Les journalistes quittent les lieux et se rendent à l’hôpital de Mramadoudou. La victime souffrait d’une plaie au niveau du crâne.

 

 

 

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Le voleur manque de se noyer dans la mangrove

Dans la nuit de dimanche à lundi, la police effectue des contrôles de police au rond point de Doujani lorsqu’un véhicule BMW se présente. Mais le conducteur éteint les phares et part en marche arrière en quatrième vitesse jusqu’à la mangrove de Tsoundzou.

Là, affublé d’un ensemble rouge scintillant et d’une sacoche il s’enfuit à travers les palétuviers. Les policiers se lancent à ses trousses malgré les échardes et les heurts contre les troncs.

Finalement, l’homme se jette à l’eau, mais hurle qu’il ne sait pas nager. Les policiers iront jusqu’à le repêcher au péril de leur chemise, mais se trouvent alors dans l’incapacité de le ramener vers la route tant la jungle est inextricable. Il est un peu plus de minuit lorsqu’une première embarcation de la brigade nautique se rapproche pour les faire monter à bord. Mais impossible d’approcher à cause des fonds, alors une seconde vedette est dépêchée sur les lieux, mais elle tombe en panne.

Finalement, il ne faudra pas moins d’une heure supplémentaire pour extraire le malheureux fuyard, couvert de bosses et de plaies.

Il s’avère que ce ressortissant malgache trentenaire est récidiviste dans le vol de voiture, que la BMW est un véhicule signalé volé et qu’il roulait sans permis de conduire. On retiendra toutefois que les policiers n’ont pas hésité à se mouiller et se blesser pour sauver la vie du délinquant.

Voilé intégrale : La Réunion devra suivre la loi

Jusque-là, La Réunion avait bénéficié de plus de douceur dans l’application de la loi interdisant le port du voile intégral, désormais le préfet compte durcir le ton.

Dominique Sorain a reçu les rédacteurs en chef des rédactions et organes de presse de l’île à l’occasion des voeux traditionnels. À l’issue d’un tour d’horizon des différents dossiers d’actualité, il a révélé qu’il avait donné des instructions au mois de décembre dernier aux forces de l’ordre afin de faire appliquer strictement à la Réunion la loi sur l’interdiction du port du voile.

Cette loi du 11 octobre 2010, parfois appelée loi sur la burqa, interdit de “dissimuler son visage” dans l’espace public, notamment à l’aide d’un masque, d’une cagoule ou d’un voile islamiste intégral. Sont concernés la burqa – qui cache entièrement le corps, y compris les yeux derrière un tissu à mailles et qui n’existe pas à la Réunion – et le niqab – qui couvre le visage pour n’en montrer que les yeux. En revanche, le hijab, qui masque les cheveux, mais pas l’ensemble du visage n’est pas concerné par cette mesure.

Ainsi, les personnes concernées se verront demander de respecter la loi lorsqu’elles se rendent dans un lieu du service public. En cas de refus, elles entrent sous le coup de la loi et peuvent être interpellées par les forces de l’ordre. Les contrevenants encourent jusqu’à 150 euros d’amende, assortis éventuellement d’un stage de citoyenneté.

Une justice sans moyens… et sans Hommes

Marie-Laure Piazza a aussi dressé le portait d’une justice démunie et qui va continuer à faire avec les moyens du bord par défaut de personnel. Ainsi, trois des quatre présidences des greffes des services judiciaires, la cour d’appel, l’instance, le civil et le pénale, vont bientôt être vacants. Si cela participe au renouvellement naturel des fonctionnaires sur Mayotte, il semble que pour l’instant les candidats au remplacement des hauts magistrats ne se bousculent pas au portillon.

Chez les greffiers même topo : 5 postes de greffiers restent vacants à ce jour tandis que d’autres ont prévu de partir en formation. Or le rôle des greffiers, petites mains de la justice est indispensable. Ils authentifient les actes juridictionnels, rapportent tous les échanges lors des débats. Pour les magistrats, on risque dans les 6 prochains mois de manquer d’hommes. Sur 45 juges, 7 d’entre eux devraient quitter Mayotte d’ici le mois de juillet. Le fonctionnement de la justice risque donc d’en être affecté. 

Jeunesse en danger : l’inaction du conseil général est pointée du doigt par la présidente du tribunal de grande instance qui dénonce « l’abandon » de la compétence. Elle regrette de n’avoir jamais été sollicité, ni ses prédécesseurs par le président du conseil général pour faire le point sur la situation des mineurs en dangers dans le département. « Il n’y a pas de volonté politique de se saisir de la problématique des mineurs en dangers », déplore-t-elle, heureusement que nous avons des associations qui font ce que le conseil général ne fait pas », alors même que l’enfance en danger relève de sa compétence exclusive.

Par exemple, « il n’y a pas de foyer de l’enfance à Mayotte, même pas un foyer d’urgence ». Que faire, dans ces conditions d’un enfant battu, maltraité, violé dans son milieu familial ? Selon Mme Piazza, les choses régressent à nouveau depuis 2012 car les services de la justice ne sont pas saisis systématiquement et que, parfois ils sont submergés pour des « faits mineurs », comme le chapardage de fruits.

Elle regrette donc l’absence de débats avec les élus du conseil général ou des communes sur des sujets comme les travaux d’intérêt général, par exemple. Sur les 17 communes seules 7 ou 8 emploient des TIG, et pas toutes à bon escient. Elle regrette le manque de prise de conscience des élus sur ces sujets sensibles alors même que les mineurs représentent près de la moitié de 1a population.

Parmi les changement à venir en matière de justice, beaucoup reste à faire comme l’établissement d’un conseil des prud’hommes qui serait chargé de régler les problèmes de rupture de contrat de travail entre employeurs et salariés de droit privé, l’instauration d’un tribunal de commerce fonctionnel ne saurait tarder, néanmoins il n’existe pas encore de tribunal des affaires de la sécurité sociale.

Adrien Theilleux

Le site de LADOM piraté par des djihadistes

L’agence de l’outremer pour la mobilité (Ladom) a été victime d’un piratage sur sa plateforme en ligne. Les hackers se revendiquent d’un groupe islamiste tunisien.

Le site de Ladom, a été piraté par des hackers lundi dernier. Sur la page de garde, les pirates du web ont posté un message glorifiant Allah et insultant le journal Charlie Hebdo victime d’une attaque terroriste il y a tout juste une semaine. Mais depuis hier, lorsque l’internaute clique sur le lien conduisant au site, il tombe sur une page en maintenance. 

La cyber-attaque a été revendiquée par un groupe islamiste intitulé « Middle East Cyber Army » (la cyber-armée du Moyen-Orient en anglais). Ces hackers avaient déjà piraté le site de l’Instat, l’institut national de la statistique de Madagascar, rappelle nos confrères de Zinfos974.com. Mais alors, pourquoi avoir visé le site Ladom? S’agit-il d’une mauvaise blague ou d’un piratage réel par des islamistes ? Des doutes subsistent.

Ce hacking vient s’ajouter à la guerre virtuelle que se livrent les Anonymous et les djihadistes. Ces premiers ont juré de venger les victimes des tueries de la semaine dernière en piratant les sites et comptes de réseaux sociaux des islamistes, le début peut-être d’une longue série de piratages.

 

 

 

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Attentats à Charlie Hebdo : les cadis s’expriment

Position des cadis de Mayotte

« Le monde entier, toute croyance confondue et toute origine, retiendra cette date du 7 janvier 2015, en effroi, comme le jour de l’horreur et de la plus grande barbarie tant le crime perpétré contre les journalistes de Charlie Hebdo et des policiers constitue l’une des plus horribles agressions portée contre la liberté d’expression, une valeur profonde et fondatrice de l’Islam.

C’est donc une violence criminelle portée contre la République française dans ce qu’elle a de plus profond dans son âme mais c’est aussi l’Islam qui est touché de plein fouet dans son fondement : la liberté de croire, de s’exprimer, de penser et d’écrire, violentée aussi sauvagement par des criminels guidés par des sentiments de nuisance et de haine contre une société qui les a vus naitre et grandir et à laquelle ils n’ont pas su intégrer par obscurantisme.

La main criminelle qui a frappé Charlie n’est rien d’autre que celle de l’ignorance qui fanatise et pousse l’être à refuser l’autre et considérer la différence comme un rébus et non une richesse. C’est uni que nous vaincrons cet ennemi de l’homme et l’humanité.

Et c’est ensemble, c’est vrai, que nous vaincrons l’adversité et gagnerons cette guerre déclarée par le radicalisme de toute forme.

Cela signifie mobiliser, partout sur le territoire, l’ensemble des espaces humains, culturels, de croyance et autres scientifiques et technologique pour combattre et venir à bout de cette dérive humaine qui se cache derrière des mots dont ils ignorent complètement le vrai sens.

Les cadis de Mayotte condamnent fermement cette horrible horreur et demandent à l’ensemble des musulmans de faire prière pour le grand pardon mais surtout d’organiser des actions de contre-attaque bâtie sur la prévention qui enseigne et valorise surtout l’esprit de tolérance de fraternité et de paix sociale qui fondent l’Islam. Pour initier ce mouvement de lutte contre le radicalisme, les cadis iront porter cette voix en Métropole dès la semaine prochaine et la poursuivront dans les autres parties du territoire pour que plus jamais ça n’arrive. »

Le Grand cadi de Mayotte

 

Le syndicat Snes-FSU

« En plus de la nécessaire compassion envers des dessinateurs et journalistes qui nous ont accompagné pendant de très nombreuses années, nous devons montrer à tous que notre attachement à la liberté d’expression et à la laïcité ne sont pas négociables. En ce sens nous avons aussi interpellé hier le vice-rectorat afin que l’évènement soit solennisé dans nos classes lors de cette semaine de rentrée »

Un vigile de supermarché agressé

Vendredi dernier un vigile du supermarché de la SNIE à Kawéni, a été agressé par deux jeunes voleurs à la sauvette.

Alors qu’ils quittaient le magasin avec des bières sans avoir payé, les deux comparses ont été interpellés par un vigile. L’un d’entre eux n’a pas hésité à éclater une bouteille en verre sur la tête du garde. Ce dernier s’est aussitôt écroulé le crâne en sang pendant que ses agresseurs prenaient la fuite.

Un policier municipal présent au moment des faits mais qui n’a pas pu intervenir, a tout de suite alerter les secours. Les pompiers sont intervenus au bout d’un petit quart d’heure pour transporter le malheureux au CHM.

 

 

 

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Kavani, un stade à l’abandon mais toujours en vie

Des morceaux de techno assourdissants se dégagent du stade. Un groupe s’adonne à un cours d’aérobic. Imperturbables, des mères de famille continuent leur petite foulée sur la piste comme si elles couraient au rythme de la musique. Pendant ce temps, près des gradins, un groupe de jeunes hommes, le corps luisant, se consacrent à la musculation avec les moyens du bord. Barrières, tribunes, le mobilier urbain est le terrain de jeux des amateurs de gonflette.

Cet équivalent du « street work out », la musculation dans la rue, El-Farouk le pratique depuis un an et les résultats se voient déjà. « J’essaie de venir tous les jours pour garder la forme », raconte modestement le jeune mahorais de 20 ans. « J’habite Passamainty, donc je viens ici en courant depuis chez moi et j’enchaîne avec la muscu », ajoute pas peu fier ce vingtenaire qui suit une formation en informatique.

Seul ou accompagné, aujourd’hui c’est avec son ami Farid, 18 ans, qu’il s’entraîne. Ca fait déjà 6 mois que je viens ici, trois ou quatre fois par semaine », détaille ce lycéen, habitant du quartier. Pour eux, le stade, c’est un point de rendez-vous incontournable pour faire leurs séries de pompes, tractions et autres abdos. « Contrairement à une salle de sport ici, c’est gratuit » se fend le Kavanien.

« Le stade, c’est plus sûr »

A quelques encablures des futurs bodybuilders, un bakoko mzoungou semble récupérer de ses tours de terrain. Intrigué par le cours d’aérobic, il s’arrête pour observer les pratiquants qui s’activent autour de la sono. « Ca ne rigole pas, ils ne font pas semblant » dit-il en plaisantant. Ce quinquagénaire vient d’arriver à Mayotte. Venu de Chambéry pour un remplacement au CHM, il effectue son deuxième séjour dans l’île. « En métropole, je suis inscrit dans un club d’athlétisme et là je viens de rejoindre le Racing club de Mamoudzou », explique le médecin. « C’est bien de voir autant de monde dans le stade pour venir se vider l’esprit en faisant de l’exercice », constate-t-il. Domicilié à M’Tsapéré, c’est une amie de son entourage qui lui a recommandé de venir ici.

Moana et Kila, elles aussi viennent au stade régulièrement pour effectuer leur petite heure de marche rapide quotidienne. Ces cousines, mère au foyer pour l’une et aide soignante pour l’autre, avaient l’habitude de réaliser leur activité sportive au bord de la route. Mais depuis un an, elles privilégient le stade de Kavani. « On s’est rendu compte que c’était dangereux de marcher à l’extérieur avec les voitures qui passent à côté et le risque d’agression potentiel », explique pragmatique, l’une d’entre elle avant d’ajouter, « le stade, c’est plus sûr ».

Au-delà de la sécurité, ces deux Mahoraises ont été « frappées » par la mixité apparente dans le complexe sportif. « Ce mélange des populations, c’est sympa et ça apporte une certaine convivialité », raconte enthousiaste Moana.

Clandestin peut-être mais sportif comme tous les autres

Au milieu des métropolitains et des Mahorais, il n’est pas rare de croiser aussi des Comoriens, des Malgaches ou encore des Réunionnais. Ali Hassane et son petit frère Ismail sont Anjouanais. Ils viennent tous les jours de Doujani, où ils vivent actuellement, pour perfectionner leur préparation physique en vue de la prochaine saison de foot.  » On fait des étirements et de la course à pied, on vient de s’inscrire au FC M’Tsapéré », explique l’aîné. S’ils font tout ce chemin pour s’entraîner, la raison est simple : « il y a plus d’espace à Kavani que sur le plateau de Doujani, c’est pour ça qu’on vient ici », répondent-ils.

A peine l’interview des deux jeunes comoriens terminée, voilà deux joggers qui se présentent, curieux de voir un journaliste prendre des photos et interroger les passants dans un lieu somme toute banal. Ahmedlelgaper et Rachel sont respectivement Syrien et Rwandaise. Ils sont tous les deux arrivés dans l’île, il y a un mois. Difficile de communiquer à cause de la barrière de la langue mais les deux amis tentent dans un anglais approximatif d’expliquer qu’ils viennent régulièrement au stade pour oublier leurs tracas. Ahmedlelgaper a fuit la guerre dans son pays et parcouru des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à Mayotte. Et aujourd’hui, faisant fi de son passé douloureux, il vient se dépenser au stade comme tout le monde sans être jugé ou observé. Une preuve une fois de plus, que le sport brise les frontières et rassemble.

Gauthier Dupraz

Mayotte au salon de la plongée

Le Comité départemental du tourisme de Mayotte, CDTM, représente l’île au lagon à Paris, à l’occasion du salon de la plongée sous-marine qui se tient depuis aujourd’hui et jusqu’à lundi prochain au parc des expositions, porte de Versailles. Le tourisme représentant une des plus grandes potentialités économiques de l’île, ce salon est l’occasion de faire connaître les richesses méconnues des fonds marins mahorais, véritable paradis pour les amateurs de plongée.

Pour la dix-septième édition du salon de la plongée sous-marine, la présidente Hélène de Tayrac a choisi d’organiser l’évènement autour du thème fédérateur de l’exploration. Depuis 1999, le salon invite effectivement ses visiteurs à découvrir des spots de plongée à travers le globe, au-delà des sentiers battus. Mayotte a ainsi sa carte à jouer : bénéficiant de l’un des plus grands et des plus beaux lagons au monde, l’île est un lieu privilégié, et méconnu, pour observer la diversité des espèces marines.

Avec son lagon, Mayotte est le premier parc naturel marin d’Outremer. Grâce à sa double barrière de corail, ses 1 100 km2 de superficie, l’île abrite plus de 2 300 espèces marines, 760 espèces de poissons et 300 espèces de coraux. Ses 735 hectares de mangroves font de l’île un poste d’observation exceptionnel pour les baleines, les dauphins et les tortues. Ce sont bien tous ces éléments que le Comité départemental du tourisme entend valoriser. « La présence de Mayotte à ce salon a un double objectif : d’une part positionner le statut de Mayotte comme étant l’un des plus beaux sites de plongées sous-marines au monde et d’autre part, maintenir la visibilité sur l’ensemble des produits de la destination », déclare le CDTM.

Mayotte regroupe aujourd’hui onze centres de plongée sous-marine et des dizaines d’activités nautiques, répertoriés notamment dans le nouveau « guide 2015 de la plongée et des activités nautiques de Mayotte », présenté lors du salon.

Mayotte fait également partie du guide de la plongée du Petit Futé 2015, qui référence plus de cinquante destinations présentant les plus beaux spots de plongée de tous les océans. « Les plongeurs amateurs ont enfin leur guide », s’enthousiasment les professionnels du tourisme et « une bonne place » a été offerte à la destination de Mayotte.

On peut donc se réjouir de cette première action  de promotion du CDTM. Une bonne nouvelle pour 2015 et le tourisme mahorais qui ne devrait que profiter de tous ces atouts. Tous les éléments sont rassemblés pour faire de l’île un haut-lieu de la plongée sous-marine à l’échelle mondiale.

Raphaëlle Bauduin

 

 

 

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Madagascar : L’épidémie de peste n’est pas terminée

Le Premier ministre et ministre de la Santé, Roger Kolo, a présenté le bilan de l’épidémie de peste en 2014 mercredi 7 janvier à Mahazoarivo.

Dans un point-presse, celui-ci a fait une rapide déclaration : “Deux-cent quarante neuf cas suspects dont soixante-six décès ont été enregistrés du 4 août au 31 décembre 2014. Quatre-vingt seize de ces cas ont été confirmés, dont vingt-quatre décès” a-t-il révélé.

Pour Philémon Tafangy, secrétaire général du ministère de la Santé publique, il est difficile de faire mieux : “Le personnel de la santé publique ne peut pas faire de miracle. Si les gens ne veulent pas rejoindre un centre de santé pour se faire soigner, on n’y peut rien.” Roger Kolo a lancé un message à la population pour que le mal n’empire pas.

Pour éviter toute propagation de l’épidémie, il invite les gens à se faire soigner dans les centres de santé dès qu’il y a des symptômes de la peste.

 

 

 

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La communauté musulmane réunionnaise solidaire avec Charlie Hebdo

Le groupe de dialogue interreligieux et la communauté musulmane ont apporté leur soutien aux victimes de l’attentat du siège de Charlie Hebdo.

Le Conseil régional du culte musulman, à l’appel du Conseil national a publié un communiqué, dans le quel il condamne “avec la plus grande détermination l’attaque terroriste d’une exceptionnelle violence commise contre le journal Charlie Hebdo. Cet acte barbare d’une extrême gravité est aussi une attaque contre la démocratie et la liberté de presse”. “Nos premières pensées attristées vont aux victimes, poursuit le message, et à leurs familles à qui nous exprimons notre totale solidarité dans la terrible épreuve qui les touche”. Ils appellent aussi à “éviter à éviter les provocations qui ne servent qu’à jeter de l’huile sur le feu”. Il appelle à rester vigilant face aux éventuelles manipulations émanant de groupes aux visées extrémistes.

Le président du groupe de dialogue interreligieux de La Réunion, Idriss Issop Banian a lui aussi ajouté son indignation : “En s’attaquant à un journal et en exécutant froidement des journalistes, des terroristes fanatiques et barbares ont visé l’un des socles de notre démocratie : la liberté de la presse. Et au nom de Dieu ils ont lâchement supprimé des vies et endeuillé de nombreuses familles. »

 

 

 

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Naufrage : 6 corps retrouvés

Ce jeudi matin vers 4h30, 4 kwassas rentrent dans le lagon pour rejoindre la côte de Mayotte. Un d’entre eux chavire avec, d’après des témoins, 28 personnes à bord.

Les 3 embarcations vont alors déposer leurs passagers sur l’îlot M’tsamboro et reviennent sur la zone du chavirage pour récupérer des rescapés. Aucune information sur le nombre de personnes repêchées n’est connue.

Les moyens gendarmerie sont déclenchés à 05h48. L’état de la mer est très mauvais et les recherches difficiles. Le Vétiver et le CTM de la marine nationale, ainsi qu’un intercepteur de la police aux frontières sont aussi engagés pour renforcer le dispositif.

Six corps sont découverts sur les abords de la plage et le platier des pêcheurs. Il s’agit de 4 hommes adultes et de deux enfants. Les corps sont rapatriés par le Kondzo (embarcation gendarmerie) sur Petite Terre afin que puissent être réalisés les examens de corps.

Le médecin du Samu et les techniciens en investigation criminelles de la gendarmerie procèdent aux constatations avant leur transport vers la morgue de Grande Terre. Une association anjouanaise assiste la gendarmerie afin d’identifier les victimes sur photo. L’enquête est confiée à la brigade nautique de la gendarmerie de Mayotte.

 

 

 

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Redonner espoir dans la France et ses valeurs

Non ! La liberté d’expression ne peut pas être tue, ne peut pas être tuée. Ces meurtres ne peuvent que la rendre plus forte. La liberté d’expression, dans un pays comme la France, est un droit essentiel, une des bases de notre République, un des fondements de la démocratie.

La liberté d’expression, qui peut se décliner en liberté d’informer et liberté de la presse est un ingrédient indispensable de notre vivre ensemble. Elle garantit l’information des citoyens, mais aussi le respect et la tolérance.

Vouloir faire taire cette liberté est impossible dans un pays qui a connu la Révolution, les philosophes des Lumières et la Déclaration des droits de l’Homme. Et faut-il encore le rappeler, cet attentat n’a rien à voir avec les religions pratiquées librement par certains dans notre pays.

Avec cet attentat, nous avons perdu Cabu et son Grand Duduche, Wolinski et son Gros dégueulasse, les fondateurs de Charlie Hebdo… qui ont rejoint Cavanna et le professeur Choron. Nous avons perdu d’autres dessinateurs et des policiers sauvagement abattus. Nous avons perdu un peu d’impertinence et d’irrévérence, un peu de liberté…

En revanche, partant de ce massacre qu’il convient bien évidemment de condamner sans retenue, il serait bienvenu de se pencher sur les causes qui y ont conduit, pour éviter que cela se reproduise et mette à mal des pans de notre société et de nos valeurs.

Pendant des siècles, la France, de par sa position géographique, a accueilli sur son territoire des peuples venus de tous horizons. Certains y sont seulement passé, d’autres y sont restés, ont constitué ce peuple vivant, qui évolue donc en permanence.

Pendant ces dernières décennies, après les Polonais au nord, les Italiens et les Espagnols au sud, sont arrivés des Africains, d’Afrique noire ou du Maghreb. Des « cités » ont été construites aux abords des villes pour les loger, représentant un progrès social avec l’eau (froide et chaude) et l’électricité, le chauffage… Ils ont tous pu être intégrés dans la société française par deux éléments essentiels : l’école de la République offrant un espoir de vie meilleure pour leurs enfants, et un emploi pour les adultes après les guerres et pendant les Trente glorieuses. Cela a permis à la France industrielle de conserver longtemps son 5ème rang mondial.

La crise depuis les années 1970, le chômage de masse, généré par la désindustrialisation liée à la mondialisation, ont créé des zones de pauvreté, progressivement abandonnées par les pouvoirs publics.

La marche de SOS racisme, la France black-blanc-beur des années 1980 ou de 1998 n’ont apporté que de rares et trop passagères éclaircies. Le reste dut se lire dans la rubrique des faits divers, suite à des bavures ou des agressions dans ces banlieues, dans des émeutes sporadiques, dans les soubresauts convulsifs de cette partie de la société abandonnée, livrée à elle-même.

Ce terreau fertile pour les extrémismes a ainsi vu se développer le Front national et le fondamentalisme religieux. La violence, la délinquance, le grand banditisme se sont développés dans ces zones de non-droit, amenant un accès aux armes. Les timides mesures ou plans pour les banlieues n’ont jamais réellement abouti avec des moyens suffisants. Les jeunes de ces quartiers ont été stigmatisés, repoussés dans leurs zones, confinés, ne leur offrant souvent que le rap, la violence ou le sport pour modèles.

Les attaques répétées contre des pays musulmans, à la recherche d’hypothétiques armes de destructions massives, mais si visiblement pour (re)mettre la main sur des gisements de pétrole, la situation de la Palestine n’ont pas servi l’image de ces pays, leurs valeurs. Ils sont devenus, aux yeux de certains, l’ennemi : « l’Occident ».

Des prédicateurs intégristes ont donc poussé sur ce terreau fertile et ont embrigadé des bataillons entiers, leur promettant enfin une vie héroïque, de pouvoir marcher la tête haute, d’être respectés. Le passage de délinquants de droit commun dans certaines prisons de France constitue un sas pour l’endoctrinement, pour le djihad. Et ainsi des citoyens français, qui ont pu bénéficier de l’école de la République, mais faute de travail, faute d’espoir, se retrouvent en Irak, en Syrie, au grand dam de leurs parents souvent.

Accueillir des âmes abandonnées, rejetées, à qui l’on refuse un travail et même l’entrée dans les boites de nuit, a été trop facile pour des extrémistes, trop contents de pouvoir faire entrer le ver dans le fruit aussi facilement.

Il n’est surtout pas question là d’excuser cet attentat barbare, mais d’essayer de comprendre ces cheminements, ces parcours, et éviter de les voir se reproduire, car cela remettrait certainement en cause un peu de notre sécurité, de notre liberté.

Condamner cet attentat, et d’autres à venir, sera nécessaire, mais chercher – et trouver – des solutions pour que la France puisse offrir d’autres espoirs, d’autres avenirs à ses enfants que la haine et la violence, est un défi plus difficile à relever que s’arrêter à ces hommages rendus.

Ces rassemblements de solidarité, pour défendre la liberté et la fraternité font plaisir à voir, à vivre. Il ne faut pas s’arrêter, car des millions de nos concitoyens vivent sans travail, sans domicile, sans espoir pour demain. Nous devons partager, accueillir dans nos maisons, prendre de notre temps, pour arranger ces situations. A Mayotte aussi. Pas seulement pour panser des plaies, mais surtout pour soigner le mal, pour redonner à tous espoir dans la France et ses valeurs.

Laurent Canavate

Légitime défense pour le policier, prison pour le cambrioleur

L’affaire s’est produite en juin dernier à Kawéni. Ce soir-là, Monhidine tente avec deux comparses Hicham et Assani de cambrioler un entrepôt de matériaux. Ils ramassent des tuyaux en métal.

Mais les policiers, alertés par un gardien interviennent. Les jeunes hommes s’enfuient, mais l’un d’eux, Assani est attrapé par l’un des agents, il se retourne et lui assène un coup de poing au visage. Un autre agent dégaine alors son arme et tire plus haut sur le toit en direction de Monhidine et le touche au torse. Par la suite il s’avère que la balle est passée non loin du corps, traversant l’épaule avec pas moins de 4 ou 5 impacts. Le juge rieux parlera d’un « miraculé ».

 Le cas est délicat car le policier a fait l’usage de son arme de nuit, dans un entrepôt non éclairé. Selon ses dires, il aurait été heurté par une pierre à la tête et aurait riposté par un tir unique. Or, les médecins ne lui ont prescrit aucun jour d’ITT et le dossier ne relève même pas de plaie à la tête, selon l’avocate du prévenu, maître Ghaem.

Les enquêteurs de la police scientifique ne retrouveront d’ailleurs pas les galets utilisés comme projectiles décrits par les policiers. Le jeune homme a d’ailleurs porté plainte, mais l’affaire a été classée sans suite par le parquet qui a jugé le tir comme relevant de la légitime défense.

Pour autant Monhidine n’est pas un saint. Déjà « admonesté » par la justice lorsqu’il était mineur et suivi par la Protection judiciaire à la jeunesse, le jeune homme âgé de 19 ans a un parcours chaotique fait de chapardages. Retrouvé caché dans un réduit à cause du sang qui s’écoulait de sa plaie, le voleur s’enfuit de l’hôpital après son intervention chirurgicale. Il est à nouveau interpellé le 28 juillet lors d’un nouveau cambriolage et jugé en comparution immédiate. Il écope d’un an de prison ferme avec sursis.

Or, les juges ne peuvent pas tenir compte de cette condamnation car elle concerne des faits postérieurs à ceux déjà jugés. Le jeune homme devait sortir de détention en mai 2015. Finalement, il a été condamné, ainsi que son complice, à une peine de deux ans de prison assortie d’un an de sursis, soit une peine identique à celle qu’il a obtenue lors de sa mise en détention en septembre.

A.T

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes