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Colère des parents d’élèves à Kawéni

À 6h50 mercredi matin, les parents d’élèves énervés de l’école maternelle T6 de Kawéni ont cadenassé le portail de l’entrée.

Depuis 3 semaines, seulement un cabinet de toilette fonctionne pour les deux-cent-quarante élèves du matin et les cent-quatre-vingts de l’après-midi. Les cours n’ont pas pu être assuré de la journée.

L’inspecteur de la circonscription de Mamoudzou Nord s’est rendu sur place. Il a expliqué comprendre la colère des parents. Ce dernier avait rédigé une première lettre à la mairie en novembre ; il en a renvoyé une seconde pour exiger la réhabilitation des douze cabinets de toilette. Les parents d’élèves sont restés jusqu’à 13h. Mobilisés, ils envisagent d’étendre leur mouvement à l’école maternelle T9 située à proximité.

Ils ont menacé la reprise des cours à la rentrée du 12 janvier si les toilettes ne sont pas remises en état.

 

 

 

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Mayotte dans le guide des meilleurs spots de plongée du monde

Depuis le 18 novembre dernier, les plongeurs amateurs ont enfin leur guide. « Dans cette nouvelle édition, le Petit futé s’adresse à tous les plongeurs de loisirs, débutants ou confirmés, pourvu qu’ils soient désireux de découvrir les plus beaux spots de la planète », argumente l’éditeur.

Comme chaque année, le célèbre guide édite son livre consacré à la plongée, référençant toutes les destinations pour les amateurs de fonds marins.

Pour cette parution 2015, le Petit Futé et ses rédacteurs ont choisi d’offrir une bonne place à la destination Mayotte. Les plongeurs subaquatiques y trouveront une foule d’infos techniques et pratiques pour préparer au mieux leur voyage.

Une bonne nouvelle donc pour l’île et le développement de son activité touristique.

 

 

 

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Le FCM sacré champion de Mayotte 2014

Vainqueur mercredi soir de Bouéni (1-0), M’tsapéré est assuré de finir champion de Mayotte 2014 à deux journées de la fin du championnat. C’est le septième titre de champion du FCM. Un coup franc direct du milieu récupérateur malgache « Mahamad » a offert au FC M’tsapéré un nouveau titre de champion, ce mercredi au Baobab.

Le FCM a disposé des Bouéniens de Miracle du Sud (1-0) et ainsi ajouté une septième étoile à son palmarès. Le septième titre de champion pour le club en dix saisons. À deux journées de la fin du championnat, les M’tsapérois comptent onze points d’avance sur leur poursuivant Vahibé, qui s’est lourdement incliné au même moment à Malamani (3-0). Ils ne peuvent donc plus être rattrapés en tête du classement.

Comme en avril dernier, le FCM représentera donc Mayotte en Coupe des clubs champions de l’océan Indien (CCCOI), qui se déroulera à la Grande Comore en 2015.

 

 

 

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Viol d’une fillette : les parents d’élèves se saisissent de l’affaire

Le vice-rectorat était le lieu hier matin, d’un petit rassemblement de parents et enseignants de l’école Cavani sud. Par leur action, ils voulaient pointer du doigt la responsabilité de la direction de l’établissement dans le drame du 3 décembre dernier. Après le viol d’une élève alors qu’elle rentrait de l’école plus tôt que prévu parce que son instituteur était absent, le directeur a été suspendu de ses fonctions. Le vice-rectorat a pris cette décision par mesure de précaution, le temps que l’enquête administrative détermine les responsabilités de chacun dans cette affaire.

Afin d’apporter des réponses aux parents d’élèves, Thierry Claveri, directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale, a reçu une délégation de parents d’élèves. « Ils reprochent à l’école de ne pas les avoir prévenu qu’ils libéraient les enfants exceptionnellement, plus tôt que d’habitude », rapporte Thierry Claveri. « Mais au-delà de la simple sécurité des enfants dans et en-dehors de l’école, c’est un problème d’insécurité générale qui frappe l’île », tient à souligner le directeur académique.

La sécurité de l’école de Cavani sud inspectée

Si Thierry Claveri comprend l’indignation des parents face à ce drame, il tient aussi à défendre le directeur de l’école. « Ce n’est pas lui le violeur, donc il faut quand même remettre les choses à leur place » insiste-t-il.

Dans le but d’améliorer la sécurité de l’école de Cavani Sud, la directrice de cabinet au vice-rectorat se rendra sur place aujourd’hui pour évaluer la sûreté des voies d’accès de la structure. L’institution souhaite ainsi rassurer les parents même si la sécurité de l’établissement n’est pas remise en cause dans cette affaire.

Pour rappel, le violeur présumé est toujours en détention provisoire à la prison de Majicavo. La fillette est toujours convalescente puisqu’elle avait été admise à l’hôpital après son agression. L’enquête de police est toujours en cours et la famille de la victime a manifesté son intention hier, de déposer plainte.

G.D

Lathéral en concert en métropole

Artiste engagé et grand défenseur de la musique mahoraise, le chanteur originaire du village d’Acoua a pris l’avion ce mercredi 11 décembre pour une longue tournée dans plusieurs villes de l’hexagone.

Invité par une association mahoraise basée à Saint-Etienne, Lathéral se produira dès le 13 décembre à Lyon, le vendredi 19 décembre à Limoges, le samedi 20 décembre à Toulouse, le 26 décembre à Rodez, le 27 décembre à Vichy, le 31 décembre à Marseille, le 3 janvier à Rennes, le 9 janvier à Nancy.

Il clôturera sa tournée le 10 janvier à Lyon. A l’issue de cette tournée, Lathéral, qui sera accompagné des musiciens de son ancien groupe Melrose Plage, prévoit de sortir un nouvel album. Il sera de retour le 12 janvier prochain.

 

 

 

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Les cadis veulent qu’on leur confie des missions

Il était question de discuter du statut des cadis et de réaffirmer leurs missions et leurs attributions dans le département qui dépense chaque année près de 3 millions d’euros pour la justice musulmane. En effet, les cadis ont soumis, il y a de ça un an au président du département, une proposition d’organisation. Ils ont fait valoir que tous les acteurs rencontrés, Etat, parlementaires ont approuvé leur projet.

En conséquence, ils attendent de la part des élus, qu’un projet de délibération voit le jour afin de statuer de leur sort en session plénière. Selon eux « il est grand temps de les (les cadis NDLR) réinstaller dans le département et selon une configuration adaptée et autorisée par la loi ». On se souvient que ces derniers se plaignaient début 2013, du flou entourant leur fonction.

De cette délibération, découlerait « le positionnement de leur profession », social ou institutionnel. Par ailleurs, les cadis souhaitent plus de précisions sur le plan de formation les concernant. Ils s’inquiètent ainsi de leur reclassement et de celui de leurs agents, estimés à plus d’une centaine. Enfin, ils réclament plus de moyens en terme de fournitures de bureau afin de « mener à bien » leurs activités.

En 2012, le rapport Mensia, un audit interne commandé par le CG, indiquait que le coût de l’institution cadiale s’élevait à 2,9 millions d’euros par an pour la collectivité, un budget qui n’a pas connu de changement significatif depuis. Il mentionnait alors 115 agents (dont 111 agents de catégorie c)  pour le service de la justice musulmane « dont les missions ont été supprimées par ordonnance en 2010 ».

Le rapport pointait du doigt le fait que ces derniers « n’exercent aujourd’hui (en 2012 NDLR) plus aucune mission pour le compte du conseil général et n’ont aucun rattachement hiérarchique au sein de la collectivité ». Bien entendu, leur utilité sociale reste indiscutable, mais le champ de leur intervention est réduit à la portion congrue par le caractère intrinsèquement laïque de la République française.

Deux ans plus tard et malgré les demandes répétées des cadis, force est de considérer que le conseil général s’avère toujours incapable de répondre à leurs attentes et de leurs attribuer une vraie fonction, dans la médiation sociale ou autre. Pourtant, ces dignitaires religieux réclament juste le droit d’accomplir un travail effectif en échange de leur salaire.

Adrien Theilleux

Le mausolée de Younoussa Bamana réceptionné

Younoussa Bamana fut préfet, député de Mayotte et président du conseil général pendant 27 ans, de 1977 à 2004.

A sa mort le 22 juin 2007, il a été enterré à Kani-Bé. Il a alors été décidé de protéger sa tombe et de construire un mausolée.

L’ouvrage sera réceptionné ce vendredi 12 décembre après-midi. Les intervenants du chantier seront donc sur place avant une prochaine inauguration officielle.

 

 

 

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Un chapardeur encerclé par la foule

Hier, peu avant 17h, un jeune homme surgit et arrache le portable d’une adolescente, à peine plus âgée que lui, quartier Kavani Sud. Mais à cette heure d’affluence dans les rues, le garçon de 13 ou 14 ans est rapidement dénoncé et encerclé par la foule. Devenu complètement hystérique, il est maintenu au sol par des riverains jusqu’à l’arrivée de la police. La victime quand à elle s’est évanouie sous le coup de l’émotion.

A l’arrivée de la police, 5 à 6 minutes plus tard, le voyou a été maîtrisé et conduit au commissariat, tandis que sa victime s’était évanouie, dans la nature cette fois. Les habitants n’ont pas manqué de faire la leçon au jeune garçon durant l’intervention, le quartier est en effet victime d’une vague de vols à l’arraché et cambriolages depuis une dizaine de jours.

 

 

 

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Saandati élue Voix de l’Océan Indien 2014

 

Le titre pour lequel Saandati a reçu son prix se nomme « M’trou mama karemoi » ce qui se signifie en shimaoré « On ne tape pas une femme ». Saandati est, en effet, une chanteuse engagée et son premier album est entièrement dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes. Le second, en revanche, est une déclaration d’amour, ce qui ne l’empêche pas pour autant de dénoncer certains faits de société éloquents.

La cérémonie de remise de trophée s’est déroulée dans le théâtre Vladimir Canter situé au campus universitaire de la Réunion au Moufia. Elle n’a pas été filmée en direct, mais a été retransmise sur la plupart des chaînes de télévision de l’Océan Indien. Mayotte 1ère préfère, quant à elle, attendre la soirée du 31 décembre pour diffuser l’émission.

Une quinzaine de chanteurs et chanteuses venus de tout l’Océan Indien étaient présents ce soir-là, même si les artistes réunionnais étaient majoritaires. Saandati était victime d’un énorme trac car elle avait peur que la musique mahoraise ne soit guère appréciée au-delà des frontières de notre île. Pourtant, le déroulement de la cérémonie lui a démontré qu’elle s’était totalement trompée puisque c’est elle qui a reçu le trophée pour une chanson dont le rythme et la mélodie s’inspire des musiques traditionnelles mahoraises.

« A ma grande surprise, les réunionnais ont adoré ma musique! La cérémonie a été extrêmement émouvante ! J’étais si touchée de recevoir ce prix que j’ai même eu du mal à parler pour remercier mes partenaires… » raconte la jeune chanteuse, ravie du déroulement de la soirée. Les thématiques qu’elle aborde dans son œuvre sont, en effet, universelles et de nombreuses femmes réunionnaises sont venues la remercier à la fin de la soirée pour la dénonciation qu’elle fait des violences faites aux femmes.

En revanche, sa participation au festival de M’tsahara dont Tiken Jah Fakoly était la tête d’affiche, l’a beaucoup moins enthousiasmée: « Ce festival a souffert d’énormes problèmes d’organisation! J’étais vraiment mécontente! Nous, artistes locaux, devions passer à l’origine avant Tiken Jah Fakoly et, finalement, le concert a commencé si tard que nous avons été obligé de passer après. Je suis montée sur scène à 2 heures du matin! Au lieu de faire la balance à 15h comme cela aurait dû être le cas, les organisateurs l’ont faite à 20h! Je suis absolument outrée par ce manque de professionnalisme! En plus, aucun échange n’a été possible entre les artistes locaux et Tiken Jah Fakoly ce qui est vraiment dommage car la musique, c’est avant tout un partage et ce festival aurait pu être pour nous l’occasion d’apprendre beaucoup de choses! Malheureusement, il n’a visiblement pas été organisé autour de ce principe! »

Malgré sa déconvenue face à l’organisation du festival, celui-ci a néanmoins été l’occasion pour Saandati d’envoûter une nouvelle fois le public de sa voix magnifique.

Nora Godeau

Combani bloquée après une vague d’interpellations

Plus d’une centaine de villageois (entre 60 et 100 selon la gendarmerie) ont décidé de bloquer le carrefour de Combani depuis 16h.

Ce mouvement d’humeur fait suite à une vague d’interpellations dans le village le matin même. Sept ou huit jeunes adultes ont été conduits à la gendarmerie de Sada suite à une opération de représailles consécutive à une série de cambriolages dans le village. Selon les habitants et la police municipale, une dizaine de jeunes citoyens, exaspérés par la situation, avaient voulu se faire justice par eux-mêmes à la suite de plusieurs cambriolages commis dans le village.

Après une enquête de quartier, ils mettent la main sur plusieurs voleurs, adultes, et selon les premiers éléments, les passent à tabac. Mais les voleurs présumés ont porté plainte auprès de la gendarmerie, ce qui a donné lieu à une enquête de la gendarmerie et à la vague de perquisitions hier matin au village. La population a fini par apprendre l’intervention de la gendarmerie et un blocage du carrefour a été mis en place pour protester contre la mise en garde à vue des jeunes citoyens, qu’elle considère comme « une injustice ».

Des poubelles et autres troncs d’arbre ont été mis en travers de la route, mais « la situation est calme », selon la gendarmerie. La négociation tourne, à l’heure où nous écrivons, sur la libération des personnes entendus à la gendarmerie. Les forces de l’ordre auraient tenté de débloquer le passage en proposant une seule libération, mais la population a refusé la proposition, conditionnant le déblocage à la libération de tous les prévenus. Ce fait divers fait échos aux appels à se faire justice soi-même proféré sur les réseaux sociaux ces derniers jours, après une vague d’agressions au quartier de la Convalescence à Mamoudzou.

 

 

 

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Des pluies artificielles à Madagascar

En ce moment à Madagascar, la rigueur climatique est telle que les niveaux d’eau dans les barrages hydroélectriques sont au plus bas. Il en résulte que la production électrique est devenue insuffisante. Les coupures d’électricité s’enchaînent, perturbant ainsi l’activité économique. D’où l’idée de la JIRAMA, la société nationale d’eau et d’électricité, de susciter des pluies artificielles.

Ces pluies artificielles sont issues de gros nuages de type moutonneux. Le directeur du service de la Météorologie appliquée, Zo Rabefitia, explique : « Il faut aller dans les nuages à l’aide d’avions, pénétrer à l’intérieur de ces nuages et les ensemencer avec du sel très fin. Et c’est autour de ces particules de sel que l’humidité va s’agglomérer et avec le temps formera des gouttes de pluies. »

Il s’agit d’une expérience originale qui ne fait courir aucun risque à l’environnement car le sel utilisé par les techniciens de la météorologie est un sel ordinaire assurent les spécialistes.

 

 

 

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L’UMP, une machine de guerre électorale

Après l’inauguration du quartier général de campagne de ZaïdouTavanday et NouriatiBoura Abdallah à Mtsapéré vendredi, l’UMP a fait encore plus fort en mobilisant l’ensemble des cadres du parti à Ouangani ce dimanche. Véritable démonstration de force, l’UMP s’est mise en ordre de marche pour les élections départementales qui se tiendront en mars prochain.

Au contraire de son homologue national, encore empêtré dans des problèmes de leadership et de légitimité, l’UMP de Mayotte a construit ces dernières années une organisation sur la base de ses militants au sein des villages. Plus réactive que les autres formations politiques et plus apte à communiquer le parti de la droite est devenue sous l’impulsion d’HadadiAndjilani et d’OusséniAhamada, une machine bien huilée pour éviter les déroutes électorales.

Ainsi, alors que l’on prédisait une bérézina électorale à l’UMP lors des dernières municipales, le résultat fut bien plus mitigée qu’escompté. Certes le parti a perdu Mamoudzou, Mtzamboro et Bandrélé. Néanmoins Ouangani a tenu bon (de peu il est vrai), mais surtout le Centre-Ouest de Mayotte a basculé à droite avec Tsingoni, Chiconi, Mtsangamouji et Sada.

Pour les élections départementales qui se précisent, le parti de Nicolas Sarkozy, on avait ressorti ses affiches de 2012 pour l’occasion, a dévoilé ses candidats dans 10 cantons de Mayotte. Sans surprise il n’y aura pas de candidats UMP en Petite-terre. Une terre qui semble allergique à l’UMP, mais où la droite soutiendra très certainement, en filigrane,OusséniMaandhui et son Kaza-Koma. ASada/Chironguiet Dembénirien n’est tranché et il se pourrait que l’UMP ne présente pas de liste.

Dans deux cantons, l’UMP fera alliance avec des centristes. A Bandraboua, Abdou M’mhadi, dit « Alain », venu du Nouveau Centre fera liste commune avec l’UMP. A Bouéni/Kani-Kéli/Mtsamoudou, EchatiMaanrifa, militante UMP de la première heure fera le ticket avec Rastami Ali, sorti des rangs du Mouvement départementaliste de Mayotte (MDM). Dans tous les autres cantons, les candidats de la droite sont connusainsi que le calendrier des meetings.

Cette stratégie d’avancer groupés et de s’appuyer sur une base militante pourrait bien s’avérer payante pour l’UMP lors des élections départementales où la cohérence du projet politique sera déterminante. En effet, face à une offre politique organisée, leurs opposants présentent un front bigarrés et éclatés en micro partis très désunis, même s’il ne faut pas oublier la constante du vote territorial.

En priorisant le social, les cadres de l’UMP ont compris l’enjeu de rafler des voix à la gauche. Les autres thématiques de campagne : le développement et la création des entreprises, les grands chantiers du département, la formation professionnelle et le soutien à la jeunesse témoignent d’une prise de conscience des grands enjeux électoraux. Sans organisation de campagne, il sera très difficile pour les autres formations politiques de plaider pour la cohérence d’un projet politique au niveau départemental.

Adrien Theilleux

Agressions à La Convalescence et riposte des habitants

Samedi soir, une petite bande a sévi au quartier de la Convalescence à Mamoudzou. Dans un premier temps, le groupe constitué de 4 ou 5 individus s’attaque à une première maison pour un cambriolage. Face à la résistance des occupants, les voleurs se transforment en vandales et lancent des pierres sur les occupants puis dégradent les véhicules présents dans le jardin.

Par la suite, la petite bande poursuit son pé riple et deux heures plus tard, tente de cambrioler une autre demeure. Pas de chance, là encore ils font face à trois personnes installés sur la varangue. Une bataille rangée s’engage, les voleurs n’étant pas venu les mains vides. Coups de shombo, de bâtons, finalement les assaillants s’échappent après avoir brisé la baie vitrée et avoir pillé un ordinateur portable et deux téléphones.

Chez les victimes, on relève deux blessés légers. Les habitants du quartier se sont réunis autour de l’association 2 mains pour l’avenir qui œuvre pour la prévention de la délinquance. Ils ont décidé d’apporter leur soutien aux victimes. Des solutions pour remédier aux violences ont aussi été avancées telles que faire appel à des sociétés de gardiennage dans les immeubles, améliorer l’éclairage public, renforcer les clôtures.

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Tiken Jah Fakoly : « Comoriens et Mahorais ne forment qu’un seul et unique peuple. »

Flash Infos : Le concert que vous allez donner ce samedi à M’tsahara s’articulera-t-il principalement autour de votre dernier album intitulé « Dernier appel » ?

Tiken Jah Fakoly: Absolument pas. Ce sera un grand concert au cours duquel j’interpréterai un panel de chansons issues de tous mes albums. Les chansons de « Dernier appel » seront, bien sûr, au rendez-vous, mais pas seulement. J’interpréterai environ deux chansons de chacun de mes albums de manière à ce que ce concert soit représentatif de l’ensemble de ma musique.

 

FI : Pourquoi votre dernier album s’intitule-t-il « Dernier appel »? Doit-on comprendre qu’il s’agit de votre dernier album ?

TJF : (rires) Pas du tout, je ne compte pas arrêter la musique de si tôt! Depuis mes débuts dans la musique, j’ai toujours été un chanteur engagé pour l’Afrique. Mon album « Dernier appel » est un appel à l’unité de l’Afrique et des Africains. L’adjectif « dernier » est là pour signifier l’urgence de cet appel, l’urgence du réveil de l’Afrique. Il est temps que les Africains prennent conscience des potentialités extraordinaires dont regorge leur continent, mais dont ils n’arrivent pas à profiter car ils sont encore trop divisés. L’urgence est donc de couper court aux conflits et de s’unir afin de créer une Afrique forte qui ne puisse plus se faire écraser par l’Europe et les Etats-Unis comme c’est le cas aujourd’hui. L’Afrique est constituée de 54 pays. Si ceux-ci réussissent à s’unir, l’Afrique deviendra un continent qui aura enfin sa place sur la scène internationale.

 

FI : Vous voulez dire que vous aimeriez que les Etats africains s’unissent pour créer une seule entité à la manière de l’Union Européenne ou des Etats-Unis ?

TJF : Absolument! Mon rêve est de voir naître un jour les « Etats-Unis d’Afrique ». Je ne verrai sans doute pas cela de mon vivant, mais je suis quelqu’un de fondamentalement optimiste et je suis persuadé qu’un jour cela se fera. Je crois en l’Afrique et je sais que mon rêve se réalisera tôt ou tard. Le sol africain regorge de richesses en tout genre, mais à l’heure actuelle ce ne sont pas les Africains qui en profitent. Les occidentaux se servent allègrement dans les richesses de ce continent et son peuple n’a pas les moyens de les en empêcher car il est en position de faiblesse. Il n’est pas normal que le continent africain soit si riche et les Africains eux-mêmes si pauvres. Il est grand temps que cela change !

 

FI : Pensez-vous que votre musique puisse aider à éveiller la conscience des Africains ?

TJF : Tout à fait ! C’est d’ailleurs la mission que je me suis fixée: éveiller la conscience des Africains afin qu’ils s’unissent et deviennent un peuple fort qui puisse rivaliser avec les autres nations. Je suis un soldat au combat pour l’Afrique. La musique reggae est, par essence, une musique engagée. Bob Marley lui-même chantait pour éveiller les consciences et je me situe dans sa lignée. Il avait déjà compris que la musique pouvait être une arme terriblement efficace pour faire évoluer le monde. Comme je le dis souvent, la musique reggae est la voix des sans-voix. Je continue le combat initié par Bob Marley et poursuivi ensuite par d’autres chanteurs de reggae comme Alpha Blondy, pour ne citer que lui.

 

FI : Pour faire passer un message, il faut avant tout un texte percutant. Considérez-vous les chansons de reggae comme des chansons à texte ?

TJF : Bien sûr! Les chansons reggae sont avant tous des chansons à texte car, sans texte, pas de message! Or le reggae a toujours été, depuis sa naissance, une musique engagée, créée pour apporter quelque chose à l’humanité. Le micro peut être une arme bien plus efficace que toutes les autres pour faire évoluer le monde.

 

FI : Pensez-vous que le réveil de l’Afrique est imminent ?

TJF : Absolument ! L’éveil des consciences africaines est en cours, plusieurs signes nous le montrent comme la multiplication des révolutions ces dernières années sur le continent africain. Dans mon album « African revolution », je rends d’ailleurs hommage aux révolutions du « printemps arabe » qui ont fait bouger les choses dans ces pays. La dernière révolution africaine en date, celle du Burkina Faso est également un exemple à suivre. L’Afrique est en train de se réveiller c’est certain, tandis que la civilisation occidentale est, elle, sur le déclin. Le développement à outrance des nouvelles technologies est en train de causer sa perte. Certes, celles-ci ont leurs avantages, mais elles comportent aussi des dangers. Regardez ce qui se passe dans le monde de la musique par exemple: l’accès trop aisé au téléchargement gratuit est en train de causer la ruine des artistes! Tout comme Bob Marley avant moi, je pense que « Babylon va tomber » et qu’une nouvelle civilisation basée sur d’autres valeurs va voir le jour. Et c’est en Afrique que cela se passera, j’en ai la conviction absolue! D’ici une centaine d’année, le rapport de force va s’inverser et c’est sans doute l’Afrique qui refusera d’accorder des visas aux Européens! (rires)

 

FI : Qu’est-ce qui vous fait croire cela ?

TJF : Comme je le disais, l’Afrique est un continent très riche qui possède dans ses sous-sols tout ce que recherchent les pays occidentaux. Même le cobalt, matériau nécessaire à la fabrication des téléphones portables, est pris dans les mines africaines, à Kinshassa. Et puis, le continent africain est ensoleillé toute l’année, ce qui fait que les gens ont toujours le sourire! Ca aussi, c’est une force! On sait maintenant que le climat joue sur le moral et cela se vérifie: regardez le nombre de gens qui tombent en dépression à l’approche de l’hiver dans les pays occidentaux! En Afrique, cela n’arrive jamais! Le peuple africain est un peuple qui garde le moral en toute circonstance! Même après avoir subi 400 ans d’esclavage, le peuple africain garde le sourire et c’est un atout formidable que nous avons là ! La jeunesse de la population africaine est également un avantage extraordinaire. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Afrique doit mettre avant tout l’accent sur l’éducation. Il faut construire des écoles pour former tous ces jeunes car ce sont eux qui bâtiront l’Afrique de demain, cette Afrique unie et forte dont je rêve! L’éducation est donc pour moi le socle de la construction de la nouvelle Afrique. L’agriculture est également un domaine fondamental et il serait souhaitable que les jeunes s’y intéressent davantage car elle est potentiellement génératrice de nombreux emplois. J’aimerais moi-même, d’ici une dizaine d’années, retourner dans mon village en Côte d’Ivoire pour y cultiver du riz, tout en continuant, bien sûr, à faire de la musique car j’ai de nombreux fans qui me suivent dans le monde entier et je ne veux pas les décevoir. Mais, à l’origine, je suis un paysan, il ne faut pas l’oublier. J’ai été élevé dans un petit village de Côte d’Ivoire qui accordait une grande importance aux valeurs de la terre et cela a eu une grande influence dans ma façon de voir le monde. Il n’est pas normal qu’on parle de crise alimentaire en Afrique alors que le sol de ce continent est si fertile. Il faut que les jeunes s’intéressent à nouveau à cette activité primordiale afin que l’Afrique arrive un jour à devenir auto-suffisante sur le plan alimentaire. Si les Africains arrivaient à exploiter convenablement leur terre, ce continent pourrait à lui seul nourrir une grande partie de la planète !

 

FI : Vous ne pensez pas que la diversité des ethnies africaines puissent être une barrière à l’unité de l’Afrique ?

TJF : Non, pas du tout! Je pense, au contraire, que la diversité des ethnies est une immense richesse pour l’Afrique. Malheureusement, rares sont les Africains qui l’ont compris pour le moment. Mais, comme je vous l’ai dit, je suis quelqu’un d’optimiste et je suis sûr qu’un jour les Africains comprendront que chaque ethnie peut apporter quelque chose d’intéressant à notre continent. Il faut donc apprendre à accepter les différences de chacun et s’unir au lieu de se faire perpétuellement la guerre !

 

FI : Quels sont les pays africains que vous admirez le plus ?

TJF : J’admire l’Afrique du Sud qui est pour moi l’un des pays africains les plus en avance. Les Noirs et les Blancs ne se mélangent pas encore beaucoup, mais c’est en train de changer, ce qui me donne beaucoup d’espoir pour la suite. Et puis j’ai une grande admiration pour Mandela. C’est un homme qui a véritablement apporté quelque chose à l’humanité. Sinon, j’ai aussi une grande admiration pour le Ghana qui est en train de s’engager sur la voie de la démocratie. Et, bien sûr, pour le Burkina Faso dont la dernière révolution a donné beaucoup d’espoir aux Africains. Ce pays est véritablement un exemple à suivre. Je compte d’ailleurs organiser très prochainement un concert là-bas afin de saluer l’intégrité et la détermination du peuple burkinabè.

 

FI : Quelles sont vos croyances religieuses ? En temps que chanteur de reggae, la culture rastafari a-t-elle eu une influence sur vos croyances ?

TJF : Je suis né musulman et je continue à pratiquer cette religion. Et non, si je me considère en effet comme un rasta, je n’adhère pas aux croyances rastafari. Je ne vénère pas Haïlé Sélassié. Pour moi, ce n’était qu’un simple chef politique éthiopien, rien de plus. Je ne considère pas le rastafarisme comme une religion, mais comme un mouvement d’éveil des consciences capable de faire évoluer le monde. Toutefois, je comprends que les jamaïcains de l’époque aient ressenti le besoin de déifier cet empereur car ils vivaient loin de leur continent d’origine, l’Afrique, et étaient entièrement sous la domination de la population blanche. Cet état de fait les a amenés à voir en Haïlé Sélassié une sorte de « Jésus noir » qui pourrait les sauver. C’est très compréhensible sur le plan psychologique, mais je ne partage pas cette vision des choses. Dans mon groupe de musiciens, il y a de tout: des musulmans, des chrétiens, des rastas ainsi que des personnes qui ne croient pas du tout en Dieu. On essaie de donner la parole à tout le monde dans un esprit de tolérance car cette diversité religieuse fait aussi notre force.

 

FI : Considérez-vous Mayotte comme une île africaine ?

TJF : Absolument ! Mayotte, c’est L’Afrique ! Bien que les Mahorais aient choisi de devenir français, ils n’en restent pas moins d’origine africaine et mon combat pour l’Afrique doit aussi être le leur !

 

FI : Pensez-vous que ce choix des Mahorais de rester français était une erreur de leur part ?

TJF : C’est un choix que je trouve discutable, mais je ne porte pas de jugement. Les Mahorais ont choisi leur destin et nous nous devons tous de respecter cela. Cependant, ce choix a provoqué une scission entre Mayotte et les autres îles des Comores et je trouve cela très grave car les Comoriens et les Mahorais ne forment qu’un seul et unique peuple. Il n’est pas normal qu’il y ait tant de conflits entre eux. Le fait que Mayotte soit française provoque beaucoup de problèmes d’immigration et beaucoup de Comoriens trouvent la mort en tentant de venir à Mayotte. Les Mahorais n’ont pas eu entièrement tort de faire ce choix car l’Europe est une grande force économique et politique actuelle. Ils ont choisi de profiter des avantages que leur offrait le présent. Mais, comme je le disais, l’avenir, c’est l’Afrique ! Et quand les Mahorais devront payer des impôts au même titre que tous les autres Français, cela va sans doute leur faire très mal !

 

FI : Que pensez-vous de l’immigration des Comoriens à Mayotte ?

TJF : Je pense que les Comoriens ont tout à fait le droit de venir à Mayotte, mais je ne pense pas que ce soit réellement une bonne solution pour eux. Moi, je pense qu’il ne faut pas fuir son pays, mais qu’il faut au contraire y rester pour tenter de le construire, de le développer. La fuite n’est pas une solution. Si nos parents avaient fui l’Afrique à l’époque de l’esclavage, ce dernier y serait sans doute encore présent à l’heure actuelle car il n’y aurait eu personne pour le combattre, pour faire changer les choses en profondeur ! C’est sur place qu’il faut mener le combat, même si cela est difficile. La place des Africains est en Afrique et pas ailleurs ! Je ne pense donc pas que les Comoriens fassent le bon choix en tentant de venir à Mayotte au péril de leur vie. Ils devraient rester aux Comores afin de tenter de développer au mieux leur archipel qui possède aussi des ressources extraordinaires. Malheureusement, les Comoriens n’en ont pas encore conscience et c’est bien dommage !

 

FI : Je crois savoir que ce n’est pas la première fois que vous donnez un concert à Mayotte ?

TJF : En effet, c’est la quatrième fois ! La première fois, c’était en 2002. Puis, j’y suis revenu en 2004 et j’ai alors eu la chance de vivre deux semaines dans le village d’Hamjago, avec la population mahoraise. Celle-ci m’a très bien accueillie et je l’en remercie du fond du cœur !

 

FI : C’est donc l’accueil que vous a réservé le public mahorais qui vous a donné envie de revenir sur cette île ?

TJF : Absolument ! J’ai pu constater que ma musique était très populaire à Mayotte et que les Mahorais étaient sensibles à mon combat. Je touche à des thèmes qui trouvent un écho profond en eux puisqu’ils sont eux-mêmes d’origine africaine, même si leur culture a également subi d’autres influences. Je trouve donc important de donner des concerts à Mayotte, mais également aux Comores. Je donne d’ailleurs un concert à Moroni ce vendredi 5 décembre avant de revenir à Mayotte donner mon concert au stade de M’tsahara.

 

Interview réalisée par Nora Godeau

Attaque au Kenya : 36 morts présumés.

Au Kenya, une nouvelle attaque s’est déroulée dans la zone de Mandera au nord du pays à la frontière avec la Somalie, dix jours après l’attaque d’un autre bus. Il y aurait 36 personnes exécutées selon la Croix-Rouge kényane.
L’attaque a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 décembre à une quinzaine de kilomètres de Mandera à Koromey, tout près d’Arabyia où 28 passagers d’un bus ont été exécutés il y a dix jours par les shebab, un groupe terroriste affiliés à Al-Qaïda. Cette fois, les assaillants, s’en sont pris à des ouvriers qui extraient des pierres toute la journée dans une carrière pour les entreprises de construction de la région.

 

 

 

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La plage de Sakouli interdite de baignade

Elle est pourtant connue pour être l’une des plus propres de l’île, ironie du sort la plage de Sakouli est depuis vendredi, interdite à la baignade et toute activité nautique à cause d’une contamination fécale.
L’arrêté municipal est tombé lundi dernier après que l’Agence régionale de santé océan Indien (ARS) ait effectué des analyses le 25 novembre.
Elles ont révélé la présence de germes de type entérocoques et E-Coli dont la concentration est supérieure à la valeur limite fixée. Les raisons de la contamination encore inconnues.
Pour le moment, les raisons de cette infection ne sont pas connues.
Pour les commerçants du bord de mer, c’est l’incompréhension. « A ma connaissance tous les établissements concernés sont en règle et il n’y a pas d’élevages en amont qui auraient pu souiller le lagon par leurs déchets », s’interroge Yvan Borie gérant du restaurant O’lolo à Sakouli. Mais des hypothèses subsistent. Une pollution similaire s’était manifestée il y a quelques années à N’gouja après qu’un camion de vidange de fosses septiques ait déversé sa cargaison dans le lagon.
Autre théorie avancée par les professionnels du tourisme : un vent du nord aurait charrié des eaux usées provenant d’Hamouro. En attendant les conclusions de l’ARS, la plage de Sakouli reste donc, fermée jusqu’à transmission des résultats du nouveau prélèvement qui a été effectué mercredi. En d’autres termes : baignade interdite jusqu’à nouvel ordre.

 

 

 

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Croisière : des américains débarquent à Mayotte

Jeudi à 7h30 du matin, une centaine de touristes majoritairement américains, ont débarqué à Mamoudzou.
Il ne s’agit pas d’une reconstitution du D-day mais bien d’une escale de croisiéristes en provenance de Mahe (Seychelles). Les passagers ont été accueillis sur le ponton des croisiéristes de Mamoudzou. Au programme de leur séjour, randonnées, visites, baignades et sorties en mer.
Cette croisière, la première de la saison 2014/2015, en annonce d’autres. Le comité départemental du tourisme (CDT ) a prévu d’en recevoir une le 26 décembre avec environ 400 passagers cette fois-ci, ainsi qu’une troisième en mars prochain.
Selon le CDT , le nombre de croisières en partance pour l’île aux parfums est en augmentation depuis plusieurs années. « Nous enregistrons entre 4 et 6 croisières par an sachant que la saison s’étend approximativement de décembre à avril », explique Mouniati Ahamed, chargée de communication à l’office de tourisme.
Selon la CDT , la capacité d’accueil du ponton peut aller jusqu’à 900 passagers voire plus. Un projet de construction de quai pour les croisiéristes au port de Longoni est dans les cartons. Il permettrait ainsi d’élargir les possibilités d’accueil de Mayotte en termes de tourisme maritime.

 

 

 

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Les Comores classées sur la liste des 88 pays les moins avancés

Les Comores se trouvent sur la liste des 34 pays de l’Afrique classés par l’Organisation des Nations Unies sous la dénomination de “pays les moins avancés” (PMA).
Un classement qui permettra au pays d’accéder à diverses aides parmi lesquelles un accès préférentiel au marché et une assistance technique spéciale.
Saïd Abdou Salim, coordinateur en CIR et conseiller en politique et intégration commerciale, estime que ce classement certes draine des aides pour le codéveloppement, mais qu’il est à double tranchant, l’économie d’un pays ne pouvant reposer que sur elles.
Riad Meddeb, conseiller économique principal pour le Programme des Nations-Unies pour le développement, partage ce point de vue. À l’en croire, l’aide au développement ne peut pas changer la vie d’un pays, il faudra de la valeur ajoutée.
La liste des PAMA dressée à partir d’un rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, organisme basé en Suisse) est réexaminée tous les trois ans par le conseil économique et social d’après les recommandations du comité des politiques de développement. Trois critères sont pris en compte par ce comité : le revenu par habitant, le critère du capital humain et le critère de la vulnérabilité économique.

 

 

 

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151 000 Euros pour la formation agricole

Le département a décidé d’octroyer 93 000 et 58 000 € d’aides financières respectivement pour l’association pour la formation initiale et continue agricole de Mayotte (Aficam) et le lycée agricole de Coconi.
La subvention pour l’Aficam vise à soutenir les projets d’ateliers agroalimentaires, la pépinière d’entreprises agricoles et l’enseignement des jeunes. Quant à celle pour le lycée agricole, elle permettra de soutenir les projets de développement de son exploitation agricole, dont le programme de régénération de la cocoteraie et le centre expérimental.

 

 

 

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Mamoudzou s’engorge… tranquillement

« Malgré cette croissance très forte, les Mahorais demeurent faiblement motorisés comparativement aux ménages métropolitains ou réunionnais : moins de 20% d’entre eux déclaraient disposer d’au moins un véhicule en 2002, contre respectivement environ 60% des ménages réunionnais et 80% des ménages métropolitains », remarquait le Plan d’aménagement et de développement durable, le PADD en 2004. La marge de manœuvre était grande, et on pouvait raisonnablement penser que nous allions suivre cette voie, pour plein de bonnes et mauvaises raisons.

Avec 800 véhicules par heure et par sens sur la RN1 à Kawéni, et 17 minutes pour effectuer le trajet port de Longoni-Kawéni, en 2002 « les signes d’un rapprochement du seuil de saturation de la capacité de l’infrastructure apparaissent dès aujourd’hui ». 12 ans après, la croissance du parc automobile continue fortement, mais le réseau routier ne s’est pas étoffé. Du tout.

Il y a plus de 2.000 véhicules neufs importés par an à Mayotte, 5 nouvelles voitures par jour sur les routes, sans compter toutes les voitures d’occasion !

En 2004, lors de la rédaction du PADD, il avait été sobrement indiqué que la construction de nouvelles routes constituerait « un appel d’air » pour l’équipement des ménages en automobiles : « Pour lutter efficacement contre la hausse de la demande en déplacements automobiles, il convient de ne pas accroître l’offre routière. En effet, toute modification du réseau qui augmenterait l’offre de manière significative aurait pour effet à moyen terme d’alimenter la hausse du parc automobile et le nombre de déplacements en voiture particulière ».

Peut-être certains ont-ils imaginé les Mahorais marchant à pied au bord de la route avec un régime de bananes sur la tête; cela devait leur paraître pittoresque… Noble ambition de bureaux d’études qui ne sont pas installés dans l’île !… Pitoyable acceptation par des élus, qui par ailleurs n’ont pas su mettre en place les préconisations indiquées dans ce document essentiel pour les 10 années passées, notamment sur la mise en place de transports en commun.

Et pour demain ?…

En 10 ans, le parc automobile a continué d’exploser. De très nombreuses auto-écoles sont apparues. Il suffit de croiser leurs voitures qui sillonnent en permanence le réseau routier, signe avant-coureur de ces nouveaux conducteurs que l’on retrouvera prochainement sur les routes.

C’est le signe surtout de la forte demande liée à la jeunesse de la population… à la faiblesse des transports en commun, à l’omnipotence de Mamoudzou en termes d’administrations, d’emplois. A part les établissements scolaires et les mairies, il y a proportionnellement très peu d’activités hors de Mamoudzou. La voiture constitue aussi, évidemment, comme partout ailleurs, un signe de réussite sociale. Elle apporte une liberté et surtout rend tant de services pour transporter des personnes et des biens.

Le réseau routier se compose aujourd’hui de 90 km de routes nationales et 140 km de routes départementales. Et alors qu’en « brousse » la situation est encore « correcte », Mamoudzou s’engorge chaque jour d’avantage, sans parking. Les projets de déviation par les hauts sont toujours des projets. Dans 5 ou 10 ans, quand le réseau sera complètement engorgé, avec l’impossibilité de mettre en place des transports en commun sur voies propres, donc avec des bus pris dans les embouteillages, il sera trop tard.

Et avec une seule petite route « nationale » qui traverse Mamoudzou, le moindre accrochage génère des bouchons supplémentaires. La moindre manifestation bloque toute activité. L’acheminement des secours devient même problématique.

Et ce sera chaque jour plus difficile, plus long, plus engorgé !

Alors, ne pas prévoir de nouvelles routes pour ne pas créer un appel d’air envers les automobilistes n’a pas fonctionné. Le tramway, qui aurait pu être imaginé à une époque, récente, où les bords des routes non construits en dur le permettait, doit maintenant être oublié. Un 3ème ou 4ème voie pour la route nationale aussi, même la rocade de M’tsapéré a été « interrompue » avec ce raccordement impromptu au rond-point de Doujani, qui devait être… provisoire, alors qu’elle devait continuer jusqu’à Dembéni.

Il n’y aura pas de possibilité de créer de voies dédiées aux taxis ou bus. Et la solution empruntée par certains, celle du deux-roues, devient hasardeuse, avec ces voies étroites, encore rétrécies à Kawéni par des trottoirs et d’incongrues constructions en milieu de chaussée.

Ces engorgements, ces embouteillages qui s’étalent désormais de 6 heures du matin jusqu’à 18 heures le soir, font perdre beaucoup d’argent à Mayotte, beaucoup de temps. Ils génèrent du stress, de l’énervement, mais aussi des accidents.

Les livraisons depuis le port, beaucoup plus lentes, renchérissent les prix de toutes les marchandises. Le temps rallongé pour se rendre à son travail, les déplacements pour des rendez-vous, le transport de milliers d’enfants… Ce sont des milliers d’heures de travail ou de sommeil qui sont perdues chaque jour, sans compter les frais que cela engendre.

Mamoudzou a besoin d’une rocade, et Mayotte de transports en commun, d’un plan de « désengorgement » de sa capitale, de décentralisation.

L’éducation et la santé constituent des priorités, l’assainissement aussi. Ce sont des bases. Le déplacement fluide des biens et des personnes est une nécessité pour le développement économique et social. On ne va pas attendre 10 ans de plus…

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes