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La propreté du territoire se dégrade selon un sondage

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

“ Le Baromètre des déchets permet de mesurer l’évolution des perceptions de la population et fournit un outil de réflexion aux acteurs du secteur des déchets à Mayotte (collectivités locales, administrations de l’État, entreprises privées). L’objectif ? Ajuster les politiques publiques mises en oeuvre aux besoins de la population.

La perception des changements en cours augmente sensiblement : 54% des personnes interrogées en 2014 étaient d’accord avec l’idée que la gestion des déchets était en train de changer, ils sont 66% en 2015.

Par ailleurs 36,7% des sondés estiment que leurs déchets sont ramassés quand il faut, soit le meilleur taux de satisfaction mesuré à ce jour (31% en 2013, 26% en 2014).

90% des sondés jugent l’ensemble de l’île “sale”

Plus largement, cette hausse des opinions favorables est également imputable à la mobilisation des différentes municipalités sur le dossier. La propreté et la gestion des déchets ont notamment constitué l’un des sujets principaux de la campagne des dernières élections municipales en 2014. Des actions ont depuis été mises en place pour tenter de pallier les lacunes existantes. 90% des sondés jugent l’ensemble de l’île “sale”, contre 74% en 2 014 et 55% en 2013. Ce fort mécontentement est corrélé à un intérêt croissant pour la question : le pourcentage de sondés ne se prononçant pas sur le sujet est passé de 17% en 2013 à 3% en 2015.

L’idée que le tri sélectif contribue à la propreté de Mayotte recule dans l’opinion générale

<89% des sondés sont “d’accord” avec l’affirmation suivante : “quand je jette mes déchets à la poubelle, je protège l’environnement”. De même, 88% des sondés sont “d’accord” avec l’affirmation : “Réduire sa quantité de déchets est encore mieux que de recycler ou de jeter dans la poubelle”. Cette adhésion est majoritaire quel que soit l’âge, la catégorie socioprofessionnelle ou le sexe des personnes interrogées.

En 2014, 95% des sondés approuvaient l’idée que le tri sélectif contribuait à la propreté de Mayotte. En 2015, 81,5% des personnes interrogées partagent toujours cet avis, et 80% sont également d’accord avec l’idée que le tri sélectif constitue un signe de progrès. Cette baisse de près de 14 points s’explique par un niveau d’exigence plus élevé des sondés dans ce domaine. Certains sondés trouvent que la situation ne s’est pas améliorée malgré l’apparition du tri sélectif dans l’île il y a un an. Mais cette évolution est rassurante d’une certaine manière, car elle témoigne de l’intérêt que portent les habitants de Mayotte à la salubrité dans les lieux publics et elle peut inciter les autorités à faire plus dans ce secteur”, estime Anne-Constance Onghéna, la directrice et fondatrice d’Insidens.

Le taux déclaré de pratique du tri s’avère élevé pour tous les types de déchets pour lesquels une filière spécifique existe. Seuls les déchets de soins médicaux pâtissent d’un taux de tri inférieur à 50%.

“Des moyens insuffisants par rapport aux besoins du territoire”

Si le contexte d’insatisfaction générale quant à la propreté du territoire évolue peu par rapport aux années précédentes, cette troisième édition du Baromètre des déchets de Mayotte met néanmoins en lumière plusieurs changements profonds.

De leur côté, dans un contexte financier particulièrement contraint, les communes réclament elles aussi un meilleur service pour leurs administrés au regard des sommes qu’elles doivent y consacrer. Les éco-organismes, autres acteurs majeurs pour le tri et la valorisation des déchets, se déploient à Mayotte avec des moyens insuffisants par rapport aux besoins du territoire. Les usagers souhaitent trier davantage et adhèrent aux nouvelles filières déployées, sans pour autant trouver les équipements suffisants ou disposer de l’information nécessaire.

Globalement, les attentes des usagers semblent augmenter plus rapidement que la capacité des différents acteurs à mettre en place de nouveaux services, ou à améliorer les services existants. Malgré les efforts effectués, les politiques menées (moyens et/ou efficacité) ne semblent pas à la hauteur des besoins des habitants de Mayotte. Pour réduire cet écart, un important effort, matériel et humain, semble impératif de la part de l’ensemble de la filière (du déploiement de moyens supplémentaires à une meilleure sensibilisation).”

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