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Daddy Happy, le trait d’union entre Mayotte et le Surinam

« Bienvenus mes frères », quelques mots d’accueil prononcés par Daddy Happy à notre arrivée, témoignent d’emblée de la bonhommie du chanteur malgré son physique imposant. « Je suis issu des Bushinengue, les descendants des esclaves envoyés du Ghana et à l’époque on sélectionnait les plus robustes », nous explique sourire aux lèvres, le colosse. C’est dans son petit restaurant perché dans les hauteurs de Sada qu’il nous reçoit et où comme son nom l’indique, on se sent « chez nous ». Une carte de l’Afrique côtois quelques graffitis décoratifs qui trônent sur les murs de l’établissement. Le propriétaire et reggae man décapsule les bières bien fraîches, l’ambiance « home sweet home » est installée.

L’immigration, un thème qui lui est cher

En anglais, en français ou en Taki Taki (le créole du Surinam), le chanteur sud-américain jongle entre les langues qui composent son identité pour composer ses textes. Ses sujets de prédilection tournent autour de l’amour, l’éducation, les difficultés de la vie. Mayotte est aussi une source d’inspiration pour lui comme le prouve la chanson « Kwassa kwassa » dans laquelle il pose la question du départ pour l’el dorado mahorais. « Pourquoi prendre des risques inconsidérés? Même si le pays est pauvre, on peut essayer de s’en sortir mais je dénonce aussi la responsabilité des hommes politiques à ce sujet », expose le chanteur.

L’immigration est un thème qui ne laisse pas insensible l’artiste. Lui-même est originaire d’un pays depuis lequel nombre de ses compatriotes partent pour s’installer de l’autre côté du fleuve Maroni. « Je trouve que les immigrés surinamiens ont plus de volonté à s’intégrer quand ils arrivent en Guyane que les Comoriens quand ils débarquent à Mayotte », lâche Alasa Roméo.

A présent, il se projette sur le long terme quant à son avenir musical. « Je veux jouer jusqu’à la mort », déclare-t-il. Mayotte est sa terre d’adoption et il s’y voit bien rester encore un moment « même si l’appel de la terre natale est toujours présent dans un coin de la tête ».

Daddy Happy prépare un 8e album solo et a déjà sorti un premier titre qui figurera dans la compilation du nouveau label mahorais Djerebou records dont la sortie est prévue en novembre prochain.

G.D

Lire la suite dans le Mayotte Hebdo de la semaine (n°702)

L’école de Vahibé 1 fermée depuis mardi

Les enfants de l’école Vahibé 1 sont en vacances avant l’heure. Depuis mardi, leur établissement est fermé, la faute à des toilettes inutilisables. La saleté s’est accumulée dans les sanitaires à cause d’un dysfonctionnement au niveau de la pression d’eau. Ce contexte a obligé les parents d’élèves à prendre une décision. Des centaines d’élèves sont ainsi privés d’école. Encore aujourd’hui, dernier jour avant les vacances, les portes resteront closes.

Selon la mairie de Mamoudzou, le surpresseur d’eau est défectueux et empêcherait d’acheminer l’eau. Cependant ce problème n’est pas propre à cette école mais au village dans son ensemble. « Il y a un problème récurrent avec la distribution d’eau dans le village et cela concerne la Smae », explique le cabinet du maire. « Des particuliers sont aussi touchés par ce genre de soucis », ajoute un agent de la municipalité. Les parents d’élèves disent avoir constaté le problème depuis plusieurs mois. Hors la mairie dit être intervenue il y a environ un mois pour constater que « le surpresseur fonctionnait bien ».

Apparemment, les élèves et le corps enseignant ont dû s’organiser comme ils pouvaient pour utiliser les toilettes. Les vacances démarrant ce soir, les services techniques de Mamoudzou ont à présent deux semaines pour nettoyer et réparer la panne. « Nous allons tout mettre en œuvre pour que les toilettes soient opérationnelles à la rentrée », indique t-on à l’hôtel de ville.

G.D

Le trafic d’identités, cette “spécialité comorienne”

C’était la séance dédiée aux passeurs avec près de 80 affaires de passeurs, parfois en état de récidives, jugés pour avoir mis en danger la vie d’autrui, dont de nombreux enfants. Hormis cette fournée habituelle d’affaire d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier, une dizaine d’affaire concernait la pratique du look-like.

 Il s’agit de personnes en situation irrégulière, pour la totalité des cas du matin, des ressortissants comoriens, qui se procurent les pièces d’identité de personnes françaises qui leur ressemble physiquement, et tentent avec ce sésame d’acheter un billet d’avion pour l’Hexagone ou La Réunion.

Pour la plupart des cas présentés, il s’agit de personnes inconnues de la justice et qui présentent des pièces d’identités qui ne sont pas déclarées volées, ce qui pose le problème aux autorités de déterminer s’ils ont bénéficié de prêt de complaisance pour ces cartes, voire de situation de recel de papiers.

Ce sont des cas difficiles à prouver, car les propriétaires des cartes d’identité peuvent les avoir perdues ou se les être faites voler sans s’en être aperçus ou sans avoir ressenti le besoin de faire une déclaration de perte ou de vol. Souvent les détenteurs expliquent qu’ils ont “trouvé la pièce d’identité par terre” ou que “c’est quelqu’un de ma famille qui me l’a donné”, rapporte ainsi la procureure, Laurence Prampart.

Les autorités insistent néanmoins sur le fait de prendre ses papiers sur soi de manière systématique à Mayotte et déclarer…

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AT

 

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Le préfet interdit la commercialisation de requins

En effet, ce risque est identifié depuis la fin des années 1990 à Madagascar où des cas d’intoxication liée à la consommation de requin tigre et bouledogue ont été rapportés en novembre 2013 et février 2014.

La proximité de la grande île impose de prendre des mesures locales de protection des consommateurs. Certaines espèces sont en effet susceptibles de circuler entre les deux îles ou d’être importées.

A ce jour, les déclarations de capture des professionnels ne font pas état de pêche de requins.

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Édito : Ce que j’en pense

Alors les « artistes » qui nous avaient promis il y a 10 ans que ne pas construire de nouvelles routes allait limiter les immatriculations… on voit bien qu’ils n’habitent pas ici. Et les embouteillages s’allongent, tous les jours, du nord au sud de Mamoudzou, à chaque rond-point de la petite ruelle nationale, étroite, qui traverse la capitale.

Le seul projet de « rocade » n’a pu s’étaler que sur quelques centaines de mètres de long, de M’tsapéré à Doujani… Elle devait rejoindre Dembéni !

Mais le projet a du sembler trop long, devait demander trop de travail à un ingénieur de passage… Il n’y a pas eu de suivi de la part de nos « grands » élus et le projet s’est terminé en eau de boudin au rond-point de Doujani. Fin de l’histoire.

Il n’y a pas eu de transport en public, de lignes de bus desservant l’île, le jour et la nuit. Il n’y a pas eu les grandes gares routières au nord et au sud de Mamoudzou où se garer en sécurité avant de prendre un taxi-ville. Ni de barges et de gares maritimes au nord et au sud pour rejoindre Mamoudzou. Ne parlons même plus de l’espoir d’un tramway courant de Longoni à Dembéni… Ce rêve fou, qui aurait pu bénéficier de l’appui financier de la Caisse des dépôts et consignations, n’est même pas évoqué dans les projets les plus lointains.

C’est comme la piste longue à l’aéroport, ou la rocade de Mamoudzou par les hauteurs… C’est long, c’est compliqué, ça nécessite de s’y investir, ça mobilise beaucoup de moyens et de temps, et c’est sûrement plus gratifiant, plus visible de faire un rond-point de plus, un caniveau ou un dos d’âne ! Alors c’est ce que l’on a… Et des embouteillages qui s’allongent tous les jours, chaque jour, de 7 voitures supplémentaires.

C’est évidemment du temps perdu pour tous, du temps de sommeil perdu pour les enfants dans les bus le matin, du carburant gaspillé pour tous, de la pollution, du temps en moins passé avec sa famille, ses enfants, ses amis… Et ce sont des milliers d’heures de travail perdues tous les jours ! Il faut les payer, alors les prix des marchandises livrées sont augmentés. Les camions ne peuvent parfois plus faire qu’un aller-retour depuis Longoni par jour, au lieu de deux ou trois, voire quatre il y a quelques années… C’est donc plus cher… car les salaires augmentent, les charges, les taxes, les impôts, les cotisations… Mais le service ne suit pas.

C’est comme la sécurité qui n’est pas assurée et se dégrade, ou la santé et l’éducation qui font face à des afflux massifs et une absence de personnel qualifié en nombre suffisant… C’est comme le soutien au développement économique avec la mise en place d’une zone franche globale urgente, qui n’est pas appuyé par les « décideurs », comme l’absence de prise en charge réelle de cette jeunesse qui explose. C’est comme l’attractivité de cette île, qui souffre de tout cela, avec des milliers de ses enfants, de ses adultes qui fuient, à la Réunion avant, en Métropole aujourd’hui… Des femmes seules et leurs enfants avant, des cadres aujourd’hui, fatigués de cette situation qui se dégrade, laissant l’île à des clandestins. Il faudra bien se pencher sur ce « problème » un jour ! Peut-être, comme pour les embouteillages…

 Pour beaucoup, ces embouteillages c’est pourtant aussi du stress, de l’énervement. Et parfois, quand l’un d’entre nous, excédé ou trop pressé fait demi-tour au milieu de la route… cela provoque un accident, parfois mortel… Il y en a eu combien d’accidents graves liés à ces embouteillages ?

Alors ne pas faire de nouvelles routes, ne pas en faire une priorité de plus sur ce territoire, c’est bien… On économise de l’argent et on évite de porter de A à Z un dossier un peu consistant, un peu difficile. Mais on perd du temps, de l’argent, chacun d’entre nous, tous les jours, et parfois même des vies !

Qui seront les prochains champions de Mayotte ?

Le RC Mamoudzou, vainqueur du Despérados samedi dernier en finale du championnat, est le premier club à fêter son titre de champion de Mayotte en 2015, toutes compétitions confondues. D’autres clubs vont suivre dès ce week-end et les week-ends suivants. Hier soir ont démarré les finales de play-offs en Régionale Masculine 1 et Régionale Féminine 1, les deux championnats de basket-ball première division.

En RM1, le Vautour Club de Labattoir, premier à l’issue de la saison régulière recevait l’équipe pamandzienne de Jeunesse Canon 2000, troisième de la saison régulière, pour la finale aller.

C’est la deuxième participation consécutive du JC 2000 à la finale des play-offs. Ces deux clubs se sont croisés deux fois cette saison, pour un succès chacun (103-89 pour Labattoir à l’aller, 80-75 pour Pamandzi au retour).

Du côté des dames, le vice-champion BC M’tsapéré, et Vautour, les deux meilleurs clubs de la saison régulière se retrouvent en finale. Comme pour les hommes, les deux finalistes féminines se sont rencontrés à deux reprises cette saison : les M’tsapéroises l’avaient emporté chez elles, à l’aller (56-51), et d’une courte victoire, les Labattoiriennes leur avaient rendu la monnaie de la pièce au retour (49-48).

Le plateau polyvalent du Baobab ne disposant pas de projecteurs depuis le début de la saison, le BCM est contraint de recevoir une nouvelle fois dans un autre village, à Kawéni en l’occurence.

En volley-ball, on joue les finales retour.

En R1M, le Zamfi de M’tzamboro peut devenir champion samedi soir s’il réitère sa performance du match aller, le week-end dernier à M’tsapéré.

Idem pour le VCM en R1 Féminin, qui est à un match du titre après son succès 3 sets 0 en Petite

Terre contre les Pamandziennes du All Stars.

I.M

Mayotte dans le dernier guide de la ligue de protection des oiseaux

La réserve naturelle nationale (RNN) de l’îlot

M’bouzi a contribué à la rédaction du guide 2015 de la ligue de protection des oiseaux (LPO) sur le patrimoine naturel et culturel des Outremers. La réserve a ainsi participé à la rédaction et l’illustration de la partie “valorisation du patrimoine culturel” mettant en avant la restauration de l’ancienne léproserie de l’îlot M’Bouzi. Voici le texte de Fiona Roche, conservatrice de la Réserve naturelle nationale de l’îlot M’Bouzi, paru dans ce guide.

“ La RNN de l’îlot M’bouzi, première et unique du genre à Mayotte, abrite un patrimoine naturel exceptionnel : un des derniers reliquats de la forêt sèche endémique de l’archipel des Comores. Au coeur de ce joyau de la biodiversité, un autre patrimoine a été préservé, témoin d’une partie de l’occupation humaine de l’îlot, mais aussi de l’histoire de Mayotte. Il s’agit des vestiges bâtis de l’ancienne léproserie de ce territoire français de l’océan Indien.

Le site historique de la RNN de l’îlot M’bouzi se situe dans un vallon en forme de cirque dominant une baie dans le lagon. Il est centré sur deux anciens bâtiments, des lazarets ayant servi aux soins d’une colonie de lépreux qui a compté jusqu’à 150 personnes. L’un date du XIXème siècle dont il ne reste que les vestiges des murs d’enceinte hauts de 1 m en moyenne, l’autre a été restauré de façon sommaire au début du XXème siècle. Le site comprend par ailleurs un quai de débarquement rustique, des digues, des terrasses, des lignes d’empierrement pour la délimitation des parcelles, des sentiers balisés, des escaliers d’accès aux terrasses et un vestige de four creusé dans la roche.

Aussi inconnu que malmené par quinze années d’une utilisation déraisonnée de la part d’une association ayant introduit une population proliférante de lémuriens sur l’îlot, ce patrimoine a été identifié par le gestionnaire de la réserve à partir de 2011.

Un projet conséquent était nécessaire pour restaurer et valoriser ce patrimoine négligé et détérioré jusqu’alors. 22 jours de travail sur le terrain ont été nécessaires au nettoyage et à l’évacuation de 20 m3 de déchets, à la création d’un sentier de découverte historique et naturaliste et aux premiers travaux de restauration des aménagements périphériques des bâtiments…

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Le service militaire adapté (SMA) importé en métropole

Le président de la République a officialisé l’expérimentation en métropole de ce système qui n’existe qu’en Outre-Mer depuis 1961, sous l’impulsion de Michel Debré. Qu’est ce qui a pu séduire à ce point le chef de l’Etat dans ce système?

Avec 77,4% d’insertion professionnelle en 2014 pour les 5.666 jeunes sous contrat militaire après huit mois de formation, le SMA est une aide pour la jeunesse ultra marine en proie à des taux de chômage très élevés. Le dispositif est appliqué  en Guyane, en Guadeloupe, en Martinique, en Polynésie française,  à Mayotte, à la Réunion et en Nouvelle Calédonie. Il propose des formations dans des domaines variés – de l’agriculture à l’hôtellerie en passant par les métiers du tertiaire – et en fonction des spécificités locales.

66% des stagiaires ne sont pas diplômés

Son modèle, c’est le « savoir-être, le savoir vivre ensemble et le savoir-faire. C’est le dépassement de soi et l’engagement », argumente le capitaine Frédéric Lardoux, interrogé par BFMTV.com. « C’est un système de formation basé sur le volontariat qui sert avant tout à remettre en confiance le jeune via une formation 100% intégrée dans un cadre militaire. S’engager c’est la première étape personnelle pour s’en sortir », dépeint-il.

Aujourd’hui, 66% des stagiaires, âgé de 18 à 26 ans,  ne sont pas diplômés, dont 43% en situation d’illettrisme, en rejoignant le SMA et sont globalement en décrochage scolaire et dans des situations familiales complexes. Dès la sortie, 95% ont obtenu un certificat de formation générale, 84% un certificat d’aptitude professionnelle à l’insertion et 80% le permis de conduire. Vu son coût, ce dernier est tout sauf accessoire.

Surtout, le SMA « ne forme pas pour former car l’insertion et l’employabilité sont l’objectif de départ », martèle le capitaine Lardoux. En clair, l’expertise acquise par le programme, sa forte implantation locale et son réseau d’entreprises partenaires fait sa force.

« Les valeurs militaires plaisent aux entreprises »

Un exemple? Alors qu’à Mayotte, l’aquaculture est en expansion, « en Guyane se construit un centre hospitalier et les besoins dans le domaine du BTP seront importants dans les années à venir, explique le militaire. Ces entreprises savent que SMA forme des jeunes qui savent travailler, travailler en équipe et respecter des règles et la hiérarchie. Ils ont des valeurs militaires qui plaisent aux entreprises ». On comprend ainsi ce qui a pu séduire François Hollande mis à mal par les chiffres du chômage, notamment chez les jeunes dont il a fait une cible en vue de la présidentielle de 2017.

Le sens SMA entreprise semble donc fonctionner à plein. Quant à l’orientation des jeunes en difficultés vers le SMA, il se fait par les agences Pôle emploi, les missions locales mais surtout, en Outre-Mer, « à plus de 60% par le bouche à oreille ». Un déficit qui reste à combler en métropole où trois centres devraient être ouverts en fonction des besoins des territoires ou de partenariats majeurs noués. Mais pour le capitaine Lardoux un signal fort est envoyé: « C’est la reconnaissance du travail réalisé et des résultats obtenus. Et pour une fois, le processus se fait de l’Outre-Mer vers la métropole ».

Source: BFMTV

Un clandestin retrouvé mort à « Petit Moya »

L’homme, âgé de 48 ans, était arrivé à Mayotte par kwassa-kwassa au cours du week-end. Il présentait un traumatisme crânien avec des traces de coupures et une blessure plus profonde à l’oeil droit. Selon le pré-examen médicolégal, le décès remonte à moins de 24h. Il sera autopsié aujourd’hui.

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Commémoration de l’abolition de l’esclavage

Les festivités de ce week-end ont débuté samedi matin au comité du tourisme, par le salon des artisans de Mayotte, accompagné d’une exposition sur les instruments traditionnels mahorais. Au cours de ce salon, la ministre des Outremers George Pau-Langevin, a fait une intervention au cours de laquelle elle a rappelé les conditions de l’esclavage à Mayotte.

Contrairement à ce qui s’est passé aux Antilles ou à La Réunion, ceux qui pratiquaient l’esclavage sur cette île n’étaient pas les colons, mais les notables locaux ou régionaux. Il s’agissait donc de Mahorais réduisant d’autres Mahorais en esclavage. Il y a eu toutefois une certaine forme d’esclavage déguisé : le statut de travailleur « engagé volontaire » dans les plantations sucrières appartenant aux colons. Il n’en reste pas moins que l’esclavage sur l’île au lagon n’a pas eu la même ampleur que dans les autres DOM, ce qui n’empêche pas, bien sûr, de saluer son abolition, comme l’a souligné la ministre. Celle-ci a rappelé l’importance de préserver cette mémoire avec ses spécificités locales.

Elle a également soutenu le projet du Musée de Mayotte, qui devrait prochainement ouvrir ses portes à Dzaoudzi à la maison du gouverneur. Il s’agit d’un projet Etat-département qui a bénéficié d’un premier investissement de l’Etat de 400.000 euros. Elle a rappelé l’urgence de préserver le patrimoine mahorais, ce que permettrait l’ouverture effective de ce musée.

George Pau-Langevin a rappelé l’importance de préserver le patrimoine mahorais.

Plusieurs groupes de musique traditionnels étaient invités à participer aux festivités, dont le groupe Tausi, venu de Zanzibar. La musique était d’ailleurs particulièrement à l’honneur ce week-end, en tant qu’élément-phare du patrimoine de Mayotte. Dimanche matin a eu lieu, en effet, une série de conférences assurée par différents chercheurs en ethnomusicologie. Si certains, comme Victor Randrianary, étaient des locaux, d’autres venaient de différentes universités de Tanzanie et de Zanzibar et particulier. Ils ont été invité par Alain Kamal-Martial, le responsable des affaires culturelles du conseil départemental qui a fait lui-même une intervention sur la fonction sociale des instruments traditionnels de l’île aux parfums.

Les festivités se sont poursuivie toute la journée du lundi. Plusieurs groupes de chants et danses traditionnels ont en effet animé la place de la République tout l’après-midi. Les festivités se sont conclues par un grand carnaval sur la rocade de Mamoudzou, au cours duquel les participants ont défilé en tenue d’esclave pour certains, pour d’autres dans des costumes traditionnels mahorais. Certains ont également osé des costumes plus extravagants, témoignant de la volonté de s’amuser avant toute chose. Deux grandes poupées représentant, l’une le gouverneur, l’autre l’ancien roi de France, trônaient en haut de baldaquins transportés par certains participants. La symbolique du carnaval était donc fortement mise en valeur. Le défilé s’est terminé aux alentours de 19 heures place de la République.

N.G 

Quatre lycéens de Kahani récompensés pour leur ingéniosité

Quatre élèves du lycée de Kahani (Mayotte) ont remporté vendredi dernier, le premier prix des « olympiades académiques des sciences de l’ingénieur, des sciences et technologies de l’industrie et du développement durable », remis par le recteur Thierry Terret.

Dans les locaux du lycée Amiral-Bouvet à Saint-Benoît, les quatre garçons expliquent la conception de leur « smartjet ». « C’est un propulseur aquatique autonome », commence Armal Madi-Rachidi, montrant le réservoir qui contient des batteries, une carte électronique et des variateurs de vitesse. Son camarade Daoud El-Yasser présente les turbines, qu’on attache aux membres par des sangles. L’ensemble permet à une personne peu expérimentée de se déplacer dans le lagon, quasiment sans bouger sur une planche.

« L’idée m’est venue quand ma mère est venue me rendre visite à Mayotte », se souvient Franck Fornoni, professeur de sciences de l’ingénieur à Kahani. « Je voulais trouver un sport innovant pour faire évoluer le tourisme à Mayotte, et aider les gens qui n’ont pas l’habitude de l’eau ». Le smarjet combine un usage sportif (« faire des galipettes dans l’eau ») et une fonction de sécurité : en activant un GPS, le baigneur peut se rendre dans des points précis du lagon. « En cas d’urgence, on appuie sur un bouton et le propulseur nous ramène sur la plage », assure M. Fornoni. L’équipe championne participera à la finale nationale, prévue sur le site de Renault-Guyancourt en région parisienne le 20 mai prochain.

Source : Clicanoo.re

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Génocide arménien : des hackers Turcs attaquent le site de Mayotte Hebdo

Une date qui a sans doute motivé les hackers puisqu’il y a cent ans, le samedi 24 avril 1915, à Constantinople (aujourd’hui Istanbul), capitale de l’empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C’est le début d’un génocide : il va faire environ 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc.

Aujourd’hui et même si le président du pays a présenté ses condoléances en 2014, la Turquie a toujours refusé de parler de génocide des Arméniens. Une vingtaine de pays dans le monde reconnait ce génocide. En France, il a été reconnu en 2001.

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Port de Longoni : Le conseil départemental tranche pour la Smart

L’annonce est tombée hier, alors que la grève des salariés de l’entreprise Smart battait son plein à Longoni où des blocages ont été opérés. La Smart sera reconduite dans la responsabilité d’assurer la manutention du port de Longoni « telle qu’elle s’exerce actuellement, avec une clause de revoyure dans deux ans », stipule le communiqué du président du conseil départemental qui est lui-même investi du pouvoir d’autorité portuaire.

Cette décision a été prise après les négociations opérées entre le département, les syndicats et les deux entreprises impliquées. « Les grues seront utilisées par les agents de la Smart conformément à la législation en vigueur », explique le communiqué.

Le conseil départemental demande à Mayotte Channel Gateway (MCG) de réunir ses dirigeants dans les prochains jours pour discuter des modalités d’exécution de cette décision qui leur appartiendra de soumettre au département dans le cadre du nouveau règlement d’exploitation du port de Longoni.

Des employés inquiets pour leur emploi

 Pour rappel, la Smart dirigée par Arlette Henry, reproche à MCG de vouloir récupérer son domaine d’activité, menaçant ainsi les 198 emplois de la société. Lorsqu’Ida Nel, présidente de Mayotte Chanel Gateway, a remporté la DSP (délégation de service public) émise par le conseil départemental, il lui était confié la gestion et l’exploitation du port. Mais depuis, son activité s’est déplacée sur la manutention, avec la commande de plusieurs grues et équipements portuaires dont la livraison est prévue pour le mois de juin.

Cette guerre de chefs d’entreprises pour savoir qui va gagner ou garder le marché de la manutention portuaire a pris en otage les salariés de la Smart. Ces derniers, inquiets pour la pérennité de leurs emplois, ont décidé de bloquer une partie de l’île afin d’alerter la société mahoraise et les autorités sur le sort.

G.D

La ministre arrive cet après-midi

Elle a finalement commencé sa tournée dans l’océan Indien par La Réunion où elle se penche sur le dossier de la « crise-requin ». Elle arrivera à Mayotte cet après-midi vers 14h30.

Dès son arrivée en Grande-Terre, elle ira à la rencontre du président du conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani. Ce sera l’occasion d’un échange en tête-à-tête pour cette première rencontre du président du Département avec un membre du Gouvernement.

Vers 16h, la ministre se rendra à Kavani-Mamoudzou pour rencontrer les médiateurs en formation. Elle aura l’occasion d’échanger avec le maire de Mamoudzou. La visite devrait se dérouler dans la cours de l’OIDF, organisme de formation professionnel.

Le lendemain, la ministre sera conviée dans la commune de Roukia Lahadji, à Chirongui. Un déplacement sur le thème du logement avec une visite du lotissement de Tsimkoura.

Enfin, elle terminera sa visite par un passage au Festival des arts traditionnels commémorant l’abolition de l’esclavage, elle qui a été une spécialiste des questions mémorielles au sein de son parti. Puis elle rencontrera les élues de Mayotte, dans un repas de femmes à la Case Rocher. Puis la ministre s’envolera vers d’autres cieux vers 13h.

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Programme très animé de l’UNSS de Mayotte

À l’approche de la fin d’année scolaire, le programme de l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) s’annonce très chargé. C’était le cas ce mercredi à Mamoudzou et en Petite-Terre. Nous avons assisté à quatre temps forts lors de cette journée.

Rencontre académique de danse UNSS

Après des mois et des mois de travail dans leur AS (association sportive) respective les 15 troupes UNSS ont présenté leur spectacle à la Place des Congrès de Pamandzi sur le thème « OPOZE « . Autant d’interprétations et de prestations différentes qui font de la danse scolaire un des temps forts de l’UNSS Mayotte. La pluie n’y a rien fait, les 15 établissements ont tous répondu présents et l’évènement s’est bien tenu de 09H00 à 16h00. Plus de 300 jeunes danseurs se sont retrouvés pour partager ce moment tant attendu. 15 chorégraphies de danse contemporaine et 4 troupes de Hip-Hop. Ce spectacle est préparé par les élèves depuis le début de l’année et il est le fruit d’heures et d’heures de travail. Le jury était composé de spécialistes du monde de la danse ainsi que des jeunes officiels UNSS. Et les vainqueurs sont les danseuses et danseurs du collège de Tsingoni pour la danse contemporaine (comme l’an dernier) et la troupe du collège de M’Gombani pour le hip-hop. Prochaine échéance danse UNSS : le festival de danse scolaire le mercredi 27 mai 2015.

 Championnat académique de basket minime féminin

Les 3 équipes qualifiées pour cette superbe finale devaient se retrouver à Labattoir. Malheureusement les basketteuses de Dzoumogné ont dû déclarer forfait à cause des blocages routiers. Ce sont donc les filles de Dembéni et Pamandzi qui ont disputé la finale, le titre académique 2015, ainsi que la place en coupe des DOM-TOM à Dijon (fin mai 2015). La rencontre était arbitrée par les jeunes arbitres de Koungou et s’est terminée, après 4 quarts-temps de 8 minutes, par la victoire méritée des joueuses de Dembéni qui empochent ainsi médailles et billets d’avion. Elles iront donc représenter Mayotte en métropole du 23 au 30 mai prochain.

Championnat académique de tennis de table par équipe

Douze équipes se sont rencontrées pour le titre. On regrettera les absences des lycées de Sada, Chirongui et Petite-Terre généralement au rendez-vous. Ce sont 48 lycéens qui se sont retrouvés au gymnase de Cavani. Chaque équipe était composée de quatre garçons et une fille. Les troisième et quatrième places ont été prises par le lycée de Dembéni. La finale entre Mamoudzou 1 et 2, a vu la victoire, sans surprise, de l’équipe 2 emmenée par Hassam Nizar, Subira Andilou, Bounou Mohamed et Zandi Hilda qui sont sortis champions d’académie individuel cadet et junior.

À noter la réouverture du club de tennis de table « Poutou beberou » qui permet aux jeunes lycéens de pratiquer leur passion hors système scolaire. « On est très contents que le club du lycée ait repris. Un club qui permet d’avoir une suite du sport scolaire qui devient un sport civil. Le niveau a bien progressé par rapport aux années précédentes », indique M. Diot, professeur d’EPS au lycée de Younoussa Bamana. Cette journée a été animée par M. Diot et Mme Mazayer, professeur d’EPS au lycée de Dembéni.

Pour le championnat académique football cadet, c’est le collège de Pamandzi qui a fini champion au terrain de foot du Baobab.

Dans toutes les compétitions qui se sont déroulées ce jour, les premiers ont été récompensés par des médailles d’or, les deuxièmes par des médailles d’argent et les troisièmes par des médailles de bronze.

 

Oirdi Anli

Édito : « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien »

La connaissance et l’ignorance, la réalité et les préjugés, la vérité et les illusions, Platon les met en scène dans L’allégorie de la caverne, dans le livre VII de la République, où il donne la parole à son illustre prédécesseur. Pour sortir de l’ignorance, cela demande des efforts, du travail, nous explique-t-il.

Ces auteurs, ces textes fondateurs de la philosophie occidentale mettent en avant l’importance d’apprendre, pour mieux comprendre, pour se défaire de ses préjugés qui autrement peuvent déboucher sur le racisme, l’ostracisme ou la violence, en tout cas sur une illusion de vérité. Ils insistent sur l’importance donc capitale de l’éducation, pour au final diriger au mieux la cité et mieux vivre ensemble.

Ces lectures et ces réflexions me semblent toujours aussi bienvenues aujourd’hui, dans une île où les préjugés subsistent encore fortement de part et d’autre de groupes qui existent dans l’esprit de certains. Dans une île où des crispations apparaissent régulièrement, dans une île où des valeurs républicaines d’éducation pour tous, de respect, de tolérance, de fraternité, de liberté de l’individu sont en train de s’implanter chaque jour d’avantage. Certaines de ces valeurs étaient déjà largement partagées, valorisées, d’autres, comme la place prééminente de l’individu, malmènent le principe de l’unanimisme ou l’homogénéité du groupe, du village et l’organisation sociale.

« Quand on parle, on répète seulement ce que l’on sait déjà. Mais quand on écoute, on peut apprendre quelque chose de nouveau », nous rappelle le Dalaï Lama. L’idée est un peu la même. Pour apprendre, il faut savoir écouter, lire, demander. Les parcours individuels de chacun, les rencontres, les lectures génèrent alors de fait des individualités. Cela se fait avec les parents pour transmettre des valeurs, des cultures, des traditions, mais aussi à l’école, et ensuite tout au long de la vie.

A l’heure d’internet et de centaines de chaines de télé, tous n’apprennent plus la même chose en même temps. Chacun se fait sa propre idée, suit son chemin, d’où la difficulté et l’importance de maintenir, de recréer du lien social. Avec là les aberrations auxquelles on assiste de millions d’individus qui vivent seuls en France et dans le monde occidental en général, et en souffrent, des jeunes comme des vieux, avec une forte consommation de médicaments et la nécessité de sites internet pour essayer de les rassembler… La solitude provoque parfois un mal-être. Et la prédominance de l’intérêt de l’individu sur le groupe génère aussi des soucis face à la délinquance notamment. Les droits de l’individu, son droit à la liberté prévalent parfois face à la justice, notamment avec la question de la récidive, des peines planchers…

C’est pourtant de cette connaissance et de cette éducation qu’émerge le citoyen « éclairé », issu de la Révolution et des philosophes des Lumières. C’est de cette connaissance, de cet individu libre et égal aux autres qu’émerge l’idée de liberté et donc de justice pour qu’elle soit assurée.

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde », nous a légué notamment Nelson Mandela. Mayotte là aussi a été longtemps oubliée. Des générations entières ont été sacrifiées, et aujourd’hui encore. Une stagiaire en classe de terminale cette semaine ne connaissait ni Gavroche et Zola, ni Martin Luther King. Il est difficile de partir la fleur au fusil en espérant gagner la guerre, ou trouver un emploi, sans savoir, sans tenir compte des leçons et des combats du passé. Il est difficile de gérer des individus, des « cités », sans connaître les outils à disposition, les moyens disponibles ou l’étendue des responsabilités.

Quand un homme est sorti de la caverne, nous raconte Platon, lorsqu’il est revenu voir ses anciens « amis » restés enchainés dans leur ignorance de la grotte allégorique, il en a été chassé. Et pourtant il savait. Et pourtant la terre tournait, avait dit Galilée.

Mayotte doit aujourd’hui consacrer tous les moyens disponibles pour améliorer le niveau de son éducation. Elle a besoin d’enseignants de qualité, engagés, motivés, attirés par cette île, sa beauté et sa douceur de vivre. Elle a besoin d’écoles, de collèges et de lycées en nombre suffisants.

Mayotte doit aujourd’hui accepter ses jeunes qui reviennent compétents, expérimentés, ouverts sur le monde. L’île et son développement, son avenir en ont cruellement besoin.

Les Anciens doivent leur transmettre leurs expériences, leurs valeurs, les leçons du passé, mais ils doivent aussi leur faire confiance, les accueillir, car ce sont eux qui pourront faire avancer cette île dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

Apprendre, pour mieux comprendre, parce qu’on ne sait pas, en toute humilité. Demander, écouter, lire, se former, s’informer… Pour s’ouvrir au monde et aux autres, pour mieux se battre et défendre ses valeurs. Pour développer sereinement cette île. Pour pouvoir valoriser ses cultures… et son patrimoine.

 

Laurent Canavate

Blessé au cutter pour 2,5 €

Mardi dans la nuit vers 22h10 quartier la Geôle
à Kawéni, deux mineurs de 15 et 10 ans se disputent
pour une dette de 2,5 €. Cela tourne à la
bagarre et le plus jeune prend des coups, mais un
troisième jeune, âgé de 15 ans s’interpose pour
les séparer, il est frappé par l’autre adolescent
au thorax au moyen d’un cutter. Les blessures
sont graves, mais ne mettent pas sa vie en danger.
L’agresseur a été sous contrôle judiciaire.
Il devra répondre prochainement de ses actes
qui ont occasionné 7 jours d’ITT à sa victime.

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Des vols directs exceptionnels pour Sainte-Marie

La compagnie aérienne Ewa vient d’annoncer qu’elle effectuera en juillet 2 rotations exceptionnelles entre Dzaoudzi et l’île de Sainte-Marie (Madagascar): départ le lundi 13 juillet de Dzaoudzi pour un retour le lundi 20 juillet et départ le lundi 20 juillet de Dzaoudzi pour un retour le 27 juillet.

Les ventes sont d’ores et déjà ouvertes avec un tarif de 450€ TTC (offre hors frais de service, soumise à conditions, sous réserve de disponibilités).

Ewa se déclare dans un communiqué « heureuse […] de permettre aux habitants de Mayotte de découvrir les charmes de cette destination connue et reconnue pour son caractère authentique et préservé et […] confirme une fois encore sa volonté de participer aux échanges économiques, touristiques et culturels entre Mayotte et sa région. »

OL

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Concert d’Abda au CUFR

Né à Mohéli, dans l’une des plus petites îles de l’océan Indien, Abda a grandi avec les chants et les rythmes traditionnels de chez lui : les Comores. Ses parents ayant trouvé du travail à Grande Comore, c’est à Moroni qu’il passe la plus grande partie de son adolescence, au milieu de beaucoup d’autres jeunes passionnés de musique. Il faut dire que le jeune homme avait déjà un terrain génétique propice au développement de ce talent, puisqu’il est le neveu de la grande chanteuse comorienne Nawal.

Il débute véritablement en 1998, alors qu’il n’était âgé que de 20 ans, en tant que musicien accompagnateur du groupe Mlezi dont il était le percussionniste. C’est aux côtés de ce groupe, originaire de Moroni, qu’il fait ses premières scènes à l’Alliance Française des Comores. Il poursuit ensuite avec d’autres groupes locaux, jusqu’à ce qu’il se fasse repérer par le chanteur Maalesh qui le prend alors sous son aile et le fait entrer au sein de son groupe : « Nous répétions, avec d’autres jeunes musiciens, sur les escaliers de la maison de Maalesh, à Moroni. Celle-ci a été ma première véritable école de musique et Maalesh, mon premier professeur », se souvient le chanteur avec émotion.

Abda a ensuite effectué de nombreuses tournées en Europe et au Canada avec le groupe de Maalesh, avant de s’accorder une pause de deux ans à Montpellier, qu’il a mise à profit pour perfectionner sa maîtrise des percussions au sein d’une école de musique. Là-bas, il a élargi ses connaissances dans le domaine en s’essayant à plusieurs types de percussions afro-orientales différentes telles que le djembé, les congas ou encore le bongo.

 

Le style de musique d’Abda peut être qualifié de « rock africain »

 

Après cette pause métropolitaine, Eliasse, un autre ancien musicien du groupe de Maalesh, a proposé à Abda de venir développer l’univers musical mahorais en se produisant en concert avec lui aux quatre coins de l’île au lagon. Abda y a rencontré de nombreux artistes locaux, dont le chanteur Baco, qui l’a beaucoup influencé musicalement.

Eliasse étant reparti de Mayotte depuis, Abda a décidé de poursuivre seul l’aventure, voyant dans cette solitude nouvelle l’occasion de développer sa propre créativité musicale. Fort de son expérience dans le domaine musical, il a alors commencé à composer et à écrire ses propres chansons, dans le but de réaliser une carrière solo dans laquelle il pourrait réellement exprimer ses idées.

Le texte a en effet une grande importance pour le chanteur comorien qui s’attache, dans ses chansons, à dénoncer la corruption politique malheureusement trop présente dans l’archipel. Mais Abda a écrit également écrit quelques chansons d’amour, afin de ne pas lasser son public en demeurant constamment dans des thématiques sombres.

Samedi soir, au centre universitaire, Abda se produira accompagné de l’ensemble de ses musiciens : Boubou au clavier et aux chœurs, Michel Durant à la batterie et Emmanuel Fleury à la basse. Abda assurera quant à lui la partie guitare/chant, véritable socle du concert. Sa musique, dynamique et rythmée, s’inspire de différents styles tels que le reggae, le funk ou le m’godro. Musique métissée s’il en est, elle se situe à la croisée des rythmes traditionnels comoriens et des musiques occidentales actuelles comme le rock dont elle possède le même caractère « pêchu ». Abda et ses musiciens en ont ainsi conclu que leur style de musique pouvait être qualifié de « rock africain ».

Outre le centre universitaire, le groupe d’Abda se produit souvent dans des bars de l’île, malheureusement seuls endroits où les musiciens peuvent exprimer leur talent pour le moment, en attendant la construction de véritables salles de concert à Mayotte…

 

Nora Godeau

Les syndicats de la fonction publique en grève

Après une première grève le 9 avril dernier et face au mutisme du gouvernement, 400 personnes se sont réunis place de la République à Mamoudzou. Un chiffre plus faible que prévu en raison du blocage qui se déroulait en même temps à Longoni.

En effet, les salariés de la société Smart (Société Mahoraised’Acconage, de Représentation et de Transit) ont bloqué le rond-point de la commune, pour défendre leurs emplois. Ils redoutent que la société Mayotte Channel Gateway (MCG), à l’origine chargée de l’exploitation et de la gestion du port de Longoni, ne vienne concurrencer leur secteur de la manutention portuaire. Le barrage pourrait être reconduit ce jeudi et un second blocage au rond-point de Doujani est également envisagé.

Malgré cet évènement parallèle, les représentants des différents syndicats ont été reçus par la préfecture. Un début de déblocage semble prendre forme puisque les ministres de la Fonction publique et de l’Outremer ont annoncé par un communiqué de presse que la clause de revoyure serait discutée. Seul bémol, mais non des moindres, la date a été fixée au 29 septembre prochain, à Paris.

Les syndicats attendent maintenant de véritables négociations à travers la mise en place de groupes de travail sur le taux d’indexation, le dispositif indemnitaire, le reclassement et le respect des engagements de l’État. Ils ont ainsi demandé la création de ce dispositif dès le mois prochain.

A l’heure actuelle, les différents mouvements sociaux en cours à Mayotte  sont installés sur divers ronds-points depuis ce matin entraînant des bouchons interminables. 

Affaire à suivre.

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes