Accueil Blog Page 574

Éducation. Coup de gueule de la vice-rectrice

“ Le vice rectorat déplore et dénonce les violences qui touchent l’île de façon régulière et qui n’épargnent pas les établissements et les écoles, génèrent de l’exaspération et de la peur. Pour que l’on cesse de porter invectives et accusations non fondées, le vice-Rectorat rappelle les moyens humains et matériels qu’il a consacrés à la sécurité depuis 2014.

12 postes de CPE et 7 d’EMS ont été créés. En 2016, 5 postes d’EMS supplémentaires seront créés et 56 d’AED. Par ailleurs, 104 médiateurs PEPS sont affectés aux abords des établissements par les municipalités. En 2014, le Vice Rectorat a investi 550 000 € en barreaudage, clôture, Visio-surveillance et gardiennage et 1,1 million en 2015. Des moyens au moins équivalents sont prévus pour 2016. Des clôtures ont été érigées aux collèges de Chiconi, Dembéni, aux lycées de Kawéni et de Mamoudzou. D’autres sont en cours d’installation à Doujani, Kawéni 1, Passamaïnty et Tsingoni. Ces installations sont faites après que des études ont été diligentées et des marchés publics passés.

Du barreaudage a été installé dans 12 établissements. Enfin, la vidéo-surveillance est opérationnelle à Doujani, Kawéni 1, Kawéni 2 ainsi qu’au LPO Kahani. Les collèges de Chiconi et de Tsingoni seront équipés avant la fin du mois. Dembéni et Passamaïnty sont à l’étude. Chaque installation coûte entre 10 000 et 15 000 euros. Le vice rectorat et tous ses personnels enseignants et non enseignants doivent rester mobilisés afin d’assurer une sécurité optimale au sein des établissements. L’action de l’éducation nationale sur ce territoire s’inscrit pleinement dans les champs éducatif et pédagogique qui sont les siens. Si le vice rectorat consacre des sommes très importantes à la sécurisation de ses établissements, sa mission face à la violence doit demeurer préventive et exceptionnellement en réaction à des événements majeurs.

Si l’école peut, elle ne peut donc pas tout, toute seule, et travaille en complémentarité avec toutes les institutions et forces de la société civile. Il ne faut pas rechercher uniquement les causes là où l’on subit les conséquences de véritables problématiques de société. Nous ne baisserons pas les bras mais pour garantir notre efficacité et la sécurité des élèves qui nous sont confiés, il nous faut oser parler de tout et affronter collectivement l’ensemble des l’ensemble des problèmes que le territoire rencontre.”

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

En réaction à cette insécurité dans le milieu scolaire hier, sur la Place de la République de Mamoudzou, 300 personnes environ se sont donné rendez-vous. De nombreux parents d’élèves, des professeurs, des psychologues et bien d’autres sont venus manifester en partant de la Place de la République et ont rejoint la préfecture dans l’après-midi. “Plusieurs acteurs sur place et une motivation débordante à vouloir faire bouger les choses se sont donnés rendez-vous”, explique Yann Durozad, enseignant à Kawéni 1. Reste à savoir si leur cri d’alerte sera entendu.

Ramassage scolaire suspendu entre Passamainty et Vahibé
Après un énième caillassage qui a blessé un élève à la tête hier à la sortie du collège de Passamainty, la société de transport Matis a décidé de suspendre tout ramassage scolaire entre Vahibé et Passamainty. En effet, l’entreprise a été victime de nombreux dégâts sur ses véhicules au cours de cet incident. La direction indique que l’activité est suspendue sur cet axe jusqu’à ce que les conditions soient à nouveau réunies pour le transport en toute sécurité des élèves.

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

Violences scolaires. 300 manifestants dans les rues

 

 

Protestation des pharmaciens : le Département fait la sourde oreille

Marges fortement impactées, impossibilité de vendre à perte, risque de voir les officines disparaitre : les conséquences sont nombreuses. Quoi de neuf depuis ? Rien. Les pharmaciens n’ont en effet pas eu de nouvelles du Département, qui se repose vraisemblablement sur la réunion du 11 février prochain, concernant justement les problèmes engendrés par l’augmentation de l’octroi de mer. En attendant, si les officines ont rouvert leurs portes mercredi, la protestation continue de façon symbolique : les pharmaciens ont en effet décidé de ne plus assurer d’eux-mêmes les services de garde du dimanche, jusqu’à ce que la situation évolue. Cela sera donc au préfet de réquisitionner une pharmacie de garde chaque semaine.

Enfin des statistiques sur les entreprises !

L’étude porte sur 1121 entreprises privées comprenant entre 1 et 499 salariés. Elle révèle que le chiffre d’affaire cumulé de ces entreprises a pesé 1,33 milliard d’euros en 2013. La valeur ajoutée de ces entreprises, c’est-à-dire une fois ôté le coût des matières premières, s’élève à 402 millions d’euros.

Au total ces entreprises emploient 9680 personnes en équivalent temps plein. Ces nouvelles données statistiques représentent une avancée importante car les acteurs politiques disposent enfin de données fiables pour mettre en place leur fiscalité aux entreprises, compléter l’application du droit du travail, lutter contre le chômage ou encore pour renseigner l’Union européenne, afin de décrocher des fonds pour mener des politiques spécifiques.

L’étude porte sur tous les secteurs d’activité hormis la banque, le secteur santé et l’agriculture. Elle révèle que le commerce et la construction sont de loin les secteurs qui génèrent la plus forte valeur ajoutée (respectivement 27 % et 20 %). Des chiffres qui dépassent de loin ceux de la métropole où l’industrie et le secteur des services aux entreprises est plus présent. Autre enseignement, la part du secteur “hébergement et restauration” et du secteur “service à la population” dans la valeur ajoutée est très faible : 5 et 2,3 %. En somme, l’hôtellerie a encore des (gros) progrès à faire.

La part de la valeur ajoutée par rapport au chiffre d’affaires est aussi plus importante à Mayotte que celle des entreprises dans le reste de la France. Les produits importés sont plus chers à Mayotte, mais malgré cela, les entreprises mahoraises arrivent à créer plus de valeur ajoutée et compensent largement le surcoût de l’import, notamment par des prix beaucoup plus élevés.

Un excédent brut d’exploitation 2 fois supérieur au reste de la France

L’Insee s’est aussi intéressé à l’excédent brut d’exploitation, qu’on appelle aussi la “marge”. Cela correspond à la valeur ajoutée moins les charges et les salaires. Cet excédent brut d’exploitation est utilisé par les entreprises pour rémunérer le capital, pour investir, ou pour payer les impôts. Il est en moyenne deux fois supérieur à celui de la France entière avec un taux de 42,7 % de la valeur ajoutée contre seulement 20,9 % dans le reste de la France. Cela s’explique aussi par des charges beaucoup moins importantes. Elles pèsent en effet, selon l’Insee, pour 7 % de la valeur ajoutée à Mayotte contre 21 % dans le reste de la France. Car le Code du travail ne s’applique pas entièrement et que les entreprises y bénéficient d’avantages conséquents en matières de défiscalisation. Autre Enseignement, la marge commerciale, qui ne considère que l’excédent brut d’exploitation dans le secteur du commerce, est beaucoup plus élevé à Mayotte qu’ailleurs en France. Elle est de l’ordre de 25 % contre 14 % dans le reste de la France. En somme, les marges sont plus importantes pour les commerçants à Mayotte, qu’ailleurs en France. Même s’il faut concéder que les volumes concernés par les entreprises commerciales sont beaucoup moins importants à Mayotte du fait de la petitesse du marché, la part de profit reste néanmoins plus élevée.

Un investissement important, mais limité à quelques acteurs

L’Insee est allée plus loin encore en s’intéressant à la part liée à l’investissement à Mayotte de cet excédent brut d’exploitation. Là encore, les entreprises mahoraises ont une part d’investissement supérieure par rapport à celle de la métropole. Néanmoins il y a un bémol. Ce sont surtout les secteurs de la communication et des transports qui constituent le gros des investissements, autour de projets structurants comme le haut-débit ou la construction de la nouvelle aérogare. En réalité, moins d’une entreprise sur 2 réalise des investissements. Par ailleurs, les ¾ des investissements ont été effectués par seulement 1 % des entreprises. Donc, à Mayotte peu d’entreprises investissent, mais quelques-unes le font massivement. Les autres engrangent donc une part de profit plus importante qu’ailleurs, notamment dans le secteur commercial.

Adrien Theilleux

Octroi de mer. IBS ferme aujourd’hui et demain

“ Par délibération n°2399/2015/CD du 15 décembre 2015 inhérente à l’harmonisation des taux d’octroi de mer applicables dans le département de Mayotte, le Conseil Départemental de Mayotte, sans concertation avec les acteurs économiques du département, a validé de nouvelles dispositions visant à l’application d’un octroi de mer interne (sur les ventes) et concerne les produits fabriqués localement et entrant notamment dans le champ des matériaux à destination des métiers du bâtiment et des travaux publics.

L’application intempestive et brutale de cet octroi de mer, grevant notre production jusqu’à 30 %, a dû être répercutée sur les prix de vente des entreprises productrices. Les carences en communication de la part de la collectivité à l’égard de la population laissent croire que nous, acteurs économiques avons augmenté nos prix de manière inconsidérée et à notre seul profit, ce qui est faux. Cette situation crée aujourd’hui de vives tensions entre la clientèle et nos salariés. Des menaces verbales qui risquent de se mouvoir en affrontements physiques, à un moment où la violence fait rage à Mayotte.

Au regard de cette situation ambiguë, nous soussignés, devant assurer la sécurité de nos salariés et de nos biens, informons par la présente que nous procéderons à une fermeture à la vente de nos entreprises les mercredi 3 février et jeudi 4 février 2016 en contestation des dites mesures fiscales destructrices pour le développement économique. De la décision du Conseil Départemental de maintenir ou d’annuler sa délibération n°2399/2015/CD du 15 décembre 2015 résultera un positionnement à terme de nos entreprises quant à une reconduite de cette action de contestation.

Nous prions la population d’accepter nos excuses du fait du désordre organisationnel que cette position engendrera. Cependant la sécurité prévalant sur l’économie, cette décision s’inscrit dans un souci d’apaisement et de sûreté, au respect de tous.”

Les fortes pluies paralysent l’île

L’île qui était encore il y a quelques semaines inquiète quant à ses ressources en eau potable à cause de la sécheresse, est désormais préoccupée depuis la semaine dernière par l’intense phénomène météorologique qui frappe le territoire.

Au niveau de la pluviométrie, selon les derniers relevés d’hier, en 48 heures les météorologues ont enregistré 206,4mm à Dembéni, 186,0mm à Vahibé, 149,4mm à Mzouazia, 133,6mm à Pamandzi. Les services chargés des secours et de la sécurité (18 et 17) ainsi que les maires ont été prévenus afin qu’ils demeurent vigilants. Le prochain bulletin de suivi sera produit ce matin à 6 heures.

De nombreux arbres sont tombés sur les routes, les cours d’eau sont sortis de leur lit et les caniveaux ont rapidement débordé. Le fonctionnement des barges a été fortement altéré et des écoles ont dû fermer leur porte. Une information également circulait hier sur les réseaux sociaux laissant présager le début d’un cyclone dans le canal du Mozambique, chose rare. En effet, le site internet cyclonextreme spécialisé en météorologie indiquait un niveau moyen d’alerte concernant la constitution d’un cyclone tandis qu’à la préfecture le service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) démentait hier matin toute information de ce genre.

Les précautions à prendre
Tenez-vous au courant de l’évolution de la situation météorologique en écoutant les informations diffusées dans les médias par Méteo-France et les autorités. Ne vous déplacez qu’en cas de nécessité. S’il vous est absolument indispensable de vous déplacer, soyez très prudents, respectez, en particulier, les déviations mises en place. Tenez les enfants à distance des caniveaux qui peuvent déborder. Ne tentez jamais de franchir, a pied ou en voiture, les ravines et les rivières en crue, ou qui peuvent l’être soudainement, ainsi que les radiers submerges.

Signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches. Dans les zones inondables, prenez toutes les précautions nécessaires a la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, même dans les zones rarement touchées par les inondations. Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable. Si vous utilisez un dispositif d’assistance médicale (respiratoire ou autre) alimente par l’électricité, prenez vos précautions en contactant votre établissement de santé ou votre association de prise en charge.

Faites attention à l’eau du robinet : ne pas oublier qu’elle peut rester impropre à la consommation au moins 48h après l’arrêt des pluies. Dans tous les cas, si la situation de votre domicile l’exige (zone inondable, bordure de ravine…), préparez-vous à l’évacuation éventuelle de celui-ci. Facilitez le travail des sauveteurs qui vous proposent une évacuation et soyez attentifs à leurs conseils.

GD

Photo: Sébastien Bijoux

Election du Président des Républicains

À 21h hier, les quatre candidats à l’élection du président de la fédération mahoraise du parti Les Républicains ne savaient pas encore qui allait sortir vainqueur de ce scrutin. Mais ce qui préoccupait le plus les premiers intéressés et les adhérents était l’organisation dont la qualité a été pointée du doigt plus d’une fois. En effet, des irrégularités ont été démontrées. Certains adhérents ont voté à plusieurs reprises, d’autres sont venus au bureau de vote avec leur enveloppe et leur bulletin alors que la fameuse enveloppe ne pouvait être distribuée que le jour J. Cette dernière anomalie laisse suspecter des arrangements qui vont à l’encontre de l’esprit démocratique. Le nombre de bureaux à savoir 2 (Koungou et Dembéni) était lui aussi décrié : insuffisant selon certains pour accueillir environ 3500 adhérents. Parmi les militants, quelques-uns se sont vus refuser le droit de voter dans un des deux bureaux après plusieurs heures d’attente parce qu’ils étaient inscrits dans la liste de l’autre bureau. Découragés, d’autres n’ont même pas voté las de la désorganisation ambiante.

Malheureusement pour la fédération mahoraise, le scrutin ressemble de plus en plus au fiasco de la dernière élection interne du parti au niveau national qui en 2013 avait vu la relation Copé- Fillon se déchirer après que chacun ait revendiqué la victoire jusqu’à ce que les résultats de l’élection soient finalement annulés. Le parti à Mayotte n’a plus de président depuis 2011. Il pensait en avoir fini avec ses vieux démons, mais visiblement non.

Nous vous donnerons les résultats sur notre site mayottehebdo.com et la décision de Paris quant à la validation ou non de l’élection.

GD

Grève à Air Austral. Le point sur les vols d’aujourd’hui et de demain

 

L’ensemble des passagers seront transportés sur la base d’un programme des vols modifié. Les adaptations d’ores et déjà enclenchées pour les journées d’aujourd’hui et demain.

 

Pour les vols du 29 janvier :

 

          Réunion/ Paris et Paris/Réunion              AUCUNE PERTURBATION SUR CES VOLS

 

          Réunion / Chennai / Bangkok : Le vol UU887 Réunion-Chennai-Bangkok du 29 janvier est reporté  au 30 janvier (Départ Réunion : 9h00)

 

          Bangkok / Chennai / Réunion: Le vol  UU888 Bangkok/ Chennai/Réunion est reporté au 31 janvier (Départ Bangkok : 12h heure locale – Départ     Chennai : 14h50 heure locale)

 

          Réunion / Maurice:

                . Le Vol UU 102 est maintenu

                . Le vol UU 108 est maintenu

                . Les  passagers des vols UU104 et UU114 du 29 janvier sont reportés sur  le vol UU102 – Réunion-Maurice  du même jour (Départ de la Réunion : 7h10)

 

          Maurice / Réunion:

                . Le vol UU 103 est maintenu

                . Le vol UU 109 est maintenu

                . Les  passagers des vols UU121 et UU115 du 29 janvier sont reportés sur le vol UU103 du même jour (Départ Maurice à 8h45)

 

          Réunion / Mayotte / Réunion:

                . Changement horaires sur les  vols UU201 / UU202 du 29 janvier

                UU201 : Décollage de St Denis retardé à 14h20 – arrivée à Mayotte à 15h30

                UU202 : Décollage de Mayotte retardé à 16h30 – arrivée à St Denis à 19h40

                . Changement horaires vols UU274 / UU275 du 29 janvier

                UU274 : Décollage de St Denis avancé  à 08h00 – arrivée à Mayotte à 09h10

                UU275 : Décollage de Mayotte avancé  à 10h10 – arrivée à St Denis à 13h20

 

          Réunion/Tananarive

                Le Vol UU 611 est maintenu

 

          Tananarive/Réunion

                Le Vol  UU 612 est maintenu

 

          Réunion/Tamatave

                Le Vol UU 555 est maintenu

 

          Tamatave/Réunion

                Le Vol  UU 556 est maintenu

 

Pour les vols du 30 janvier :

 

          Réunion/ Paris et Paris/Réunion              AUCUNE PERTURBATION SUR CES VOLS

 

          Réunion / Maurice

                . Les  passagers des vols  UU104 – UU108 et UU114 du 30 janvier sont reportés sur le vol UU102 (Départ Réunion 15h45)

                . Changement horaire vol UU102 du 30 janvier – Décollage de St Denis retardé à 15h45 – arrivée à Maurice à 16h30

Maurice/Réunion

                . Changement horaire vol UU109 du 30 janvier -Décollage de Maurice avancé à 13h45 – arrivée à St Denis à 14h30

                . Les passagers des  vols UU103 – UU121 et UU115 du 30 janvier sont reportés sur le vol UU 109 ( Départ Maurice 13h45)

 

          Réunion / Mayotte / Réunion

                . Changement horaires sur les vols UU201 / UU202 du 30 janvier

                UU201 : Décollage de St Denis retardé à 14h20 – arrivée à Mayotte à 15h30

                UU202 : Décollage de Mayotte retardé à 16h30 – arrivée à St Denis à 19h40

                . Changement horaires vols UU274 / UU275 du 30 janvier

                UU274 : Décollage de St Denis avancé  à 08h00 – arrivée à Mayotte à 09h10

                UU275 : Décollage de Mayotte avancé  à 10h10 – arrivée à St Denis à 13h20

 

          Réunion/Tananarive

                Le Vol UU 611 est retardé à 13h30

 

          Tananarive/Réunion

                Le Vol  UU 612 est retardé à 15h55

Editorial. Ce que j’en pense… Quel avenir pour Mayotte ?

En effet, par sa proximité culturelle et géographique, Mayotte pourra(it) apporter sa contribution au développement des territoires environnants. Elle pourra(it) former les infirmières et sages-femmes des Comores ou de Madagascar, voire du Mozambique. On pourrait aussi, sur l’île, former les polices nationales ou municipales, aider à leur mise en place, apporter nos compétences pour la gestion des archives, du patrimoine culturel, des déchets, la protection et la valorisation des espaces naturels, des plages et des lagons, former des guides de moyenne montagne, des installateurs de panneaux solaires, des agriculteurs, des aquaculteurs…

Mayotte pourrait devenir un centre de formation des cadres pour les entreprises avec une école de commerce solide, d’ingénieurs avec les Conservatoire national des arts et métiers, d’informaticiens, de programmeurs avec une technopole dynamique… Le centre universitaire pourrait accueillir des étudiants de toute la zone et brasser ainsi les connaissances, mutualiser les programmes, les projets ambitieux. Les diplômes français, européens, sont appréciés, reconnus mondialement.

Nous n’avons pas beaucoup d’espaces sur l’île pour de l’agriculture ou de l’élevage extensifs. Nous n’avons pas autant de plages et, à part le lagon à valoriser, de sites naturels ou historiques aussi exceptionnels qu’à Madagascar, Maurice, Zanzibar ou les Seychelles. En revanche nous pourrions avoir de la matière grise et ainsi apporter notre pierre à la région en termes de développement.

Nous pourrions aider à la mise en place et à la gestion du cadastre, de l’état civil. Nous avons de l’expérience et cette proximité culturelle et géographique qui faciliterait ces formations. Le coût pour nos voisins pourrait être assurés par les fonds de coopération nationaux ou européens, et ainsi bénéficier à Mayotte et ses entreprises.

Cela permettrait en outre de bénéficier sur l’île de ces compétences et ne pourrait que servir Mayotte.

Ces formations feraient aussi rayonner la francophonie et (re)donnerait toute sa place et sa fierté à Mayotte dans la région.

Les échanges qui naitraient au cours de ces formations, de ces contacts réguliers, favoriseraient le développement de nos entreprises dans la région, la vente de nos produits et services, pour lesquels nous pourrions assurer le service après-vente, le dépannage rapide, grâce à un réseau aérien et/ou maritime qui dessert (desservirait) efficacement toute la région.

Mayotte aurait à y gagner : sa jeunesse compétente, expérimentée trouverait là les emplois tant attendus, dans le public comme le privé. Mayotte rayonnerait et apporterait (enfin) sa contribution au développement de la zone et de l’argent (re)viendrait sur l’île, alors que pour le moment l’argent arrive sur Mayotte et plutôt que d’être investi ici, part en grandes quantités dans la zone, par les transferts d’argent mensuels, les constructions des uns et des autres dans leur île voisine d’origine ou quitte Mayotte par le tourisme.

Et on pourrait enfin imaginer, à part la niche du tourisme lié au lagon à développer, développer des structures d’accueil, touristiques, pour loger toutes ces personnes qui viendraient en formation en zone européenne. Elles devraient se loger, mais aussi manger, se divertir, en profiteraient pour découvrir le lagon, faire des courses, mais aussi pourquoi pas consulter un ophtalmo, un dentiste, acheter des pièces détachées, des ordinateurs, des machines, lire le journal…

Il faudrait pour cela que les compétences soient là, et n’aient pas fui à la Réunion ou en Métropole… Il conviendrait aussi que les produits soient à des prix attractifs… d’où la nécessité urgente de placer l’ensemble de l’île en zone franche globale, pour réduire les charges, les taxes et autres octrois de mer destructeurs d’économie, pour privilégier la création d’activités, d’emplois.

Cette configuration de Mayotte lui permettrait de pouvoir constituer une base arrière pour les activités gazières et pétrolières colossales qui sont en train d’émerger, de Pemba au Mozambique à Majunga, à moins d’une heure d’avion. Les cadres internationaux qui y travaillent dur déjà seraient ravis, demandeurs, de pouvoir se reposer le week-end sur le lagon, faire quelques courses dans un hypermarché, manger du fromage ou aller au restaurant, aller au cinéma…

Ils seraient même très intéressés pour pouvoir baser leurs femmes et enfants ici, si tant est qu’ils puissent disposer d’un cadre de vie agréable, sécurisé, mais aussi d’un système éducatif de qualité, voire international.

Il y a de nombreux problèmes graves à résoudre pour en arriver là : immigration clandestine, insécurité, qualité du système éducatif et de santé, insalubrité, efficacité des services publics et des administrations…

Pourtant Mayotte aurait toute sa place dans une telle configuration, et toute la population en profiterait. On pourrait imaginer un beau front de mer à Mamoudzou, où l’on aimerait se promener et retrouver des amis en fin de journée, des villes et des villages propres, des plages aménagées, vivantes, et propres, des zones d’activités dynamiques, des administrations efficaces, avec des agents compétents, dynamiques, au service du territoire.

On pourrait l’imaginer…

Laurent Canavate

Air Austral. Préavis de grève : échec des négociations

La menace d’une grève approche dangereusement au sein de la compagnie aérienne réunionnaise. Prévue pour ce vendredi et pour une durée de 4 jours le préavis des pilotes du SNPL a été déposé la semaine dernière, dénonce des “pressions et menaces exercées à l’encontre de plusieurs de ses pilotes” et déplore “le refus de la direction” de les reconnaître. A contrario l’entreprise s’indigne de “la volonté d’un syndicat jusqu’au-boutiste de maintenir à tout prix son préavis et s’interroge sur ses réelles motivations en surenchérissant de façon systématique avec un double jeu et des attitudes contradictoires qui semblent empêcher toute issue à cette crise injustifiée”. Pourtant la direction était optimiste mardi dernier quant à l’issue de ces négociations avec “une bonne volonté de part et d’autre” alors qu’un projet d’accord semblait se dessiner. Mais pour le SNPL le consensus évoquait par la société ne portent que sur “des différends techniques mineurs qui opposaient les deux partis”. Concernant les conséquences pour les passagers d’Air Austral qui doivent voyager avec la compagnie dans les prochains jours, cette dernière explique se préparer anticiper sur les solutions qu’elle aura à mettre en œuvre afin de garantir le transport de toute sa clientèle, le président directeur général Marie-Joseph Malé s’y est engagé. Le préavis est donc maintenu et aucune autre réunion ne paraît être à l’ordre du jour pour tenter une dernière fois de débloquer la situation.

GD

Grève nationale. Faible mobilisation à la place de la République

Après l’échec des différentes rencontres entre l’Intersyndicale et les employeurs privés et publics depuis septembre dernier, les syndicats de la FSU, de la CGT et de la FAEN, en liaison avec les grèves nationales sur le pouvoir d’achat et contre la réforme du collège, ont déposé un nouveau préavis de grève reconductible à partir du 26 janvier 2016.

Parmi les principales revendications de ce mouvement : l’augmentation de la valeur du point d’indice et celle de l’ISAE (indemnité des enseignants du primaire) à 1200€, le taux d’indexation des salaires à 53% ou encore le reclassement avec reconstitution de carrière reprenant en compte la totalité de l’ancienneté générale de service des anciens instituteurs de la CDM (collectivité départementale de Mayotte) concernés par les intégrations.

S’ajoute à cela d’autres revendications : la réforme du collège, le rétablissement de l’attractivité de la Fonction publique de Mayotte (condition indispensable à un réel développement du département et de ses services publics), la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat avec application immédiate des conventions collectives et codes du travail nationaux ainsi que le recalcule des carrières du second degré.

« Durant la semaine, des rencontres sont prévues avec les autorités, notamment le préfet et des hauts fonctionnaires envoyés par Paris. C’est suite aux résultats de ces rencontres qu’on déterminera si on reconduit le mouvement ou pas », indique Thierry Wuillez, co-secrétaire de la FSU et du SNES. Une délégation a été reçue par Bruno André, secrétaire général de la préfecture. Une rencontre qui n’a pas apporté de satisfaction selon les syndicalistes. « Nous n’avons pas de réponses concrètes de l’État. Nous attendons de voir en quoi vont aboutir les négociations la délégation parisienne en fin de semaine », souligne Thierry Wuillez. En effet une rencontre est prévue ce vendredi 29 janvier avec une délégation parisienne de hauts fonctionnaires pour évoquer les questions de retraites. En fonction de réponses apportées ce jour-là, une assemblée générale se tiendra la semaine prochaine pour décider s’il y a reconduction ou pas du mouvement.

Oirdi Anli

Mamoudzou : la vidéosurveillance se précise

 

“C’est très important en appui de ce qu’on fait déjà », explique Ynoussa Anfane M’Dogo, responsable des services de sécurité et de la Police municipale de Mamoudzou. La caméra ne remplace pas l’homme, mais est dissuasive, permet d’avoir beaucoup plus de renseignements sur des faits de délinquance et d’intervenir de la meilleure façon possible en suivant les auteurs d’un délit en direct.”

Hier, le système de vidéosurveillance promis par le maire lors de sa campagne électorale a fait un pas de plus. Nicolas Le simple, responsable du département sureté humaine et technique de la société Spallian, mandatée par la Mairie pour mettre en place la vidéosurveillance, était à Mayotte, afin d’étudier la mise en place des caméras sur les différents sites proposés. À ses côtés, élus à la sécurité, chef de la police municipale, et divers membres de la municipalité.

Centre-ville, Cavani, Kawéni…

En effet, un premier plan d’implantation a déjà été déterminé grâce à la participation des différents acteurs : “Le choix de ces emplacements a été déterminé par rapport aux statistiques des actes de délinquance, mais aussi sur proposition de la police nationale et municipale”, commente Nicolas Lesimple. Parmi eux, le rond-point du Commandant Passot, le rond-point SFR, celui de Méga HD, le rond-point de Doujani, ceux du stade, du Baobab et du Manguier, à Cavani, la place de la République, la place Mariage, celle de l’Ancien marché, le lycée Younousa Bamana, la rue des Cent villas, celle du Commerce, le square Papaye, les lycées, collèges, et zones industrielles de Kawéni, le collège M’Gombani, etc. Un vaste maillage des rues et des points névralgiques destinés à avoir une vue d’ensemble et permanente d’une partie de la ville. Pour cela, elles doivent être disposées de manière à pouvoir suivre l’évolution d’une situation en passant d’une caméra à une autre, ou tout au moins de façon à pouvoir suivre un individu en fuite, par exemple. Autre contrainte : seuls les bâtiments municipaux, les réverbères ou des mâts disposés à cet effet peuvent accueillir une caméra de surveillance, sauf accord des propriétaires des lieux. À ce titre, un partenariat avec le Conseil départemental pourrait être envisagé, ce afin de pouvoir installer du matériel sur les bâtiments appartenant à l’institution.

Un centre de vidéosurveillance

Ce dispositif nécessite la création d’un centre de vidéosurveillance, à la mairie ou dans les locaux de la police municipale. C’est là que seront diffusées, en direct, les images enregistrées. Un opérateur assermenté aura pour charge de repérer les sites présentant des troubles afin d’en informer les forces de l’ordre, et de les guider en cas de fuite de l’individu. Dans certains quartiers, comme à Cavani, l’impossibilité de raccorder les caméras au centre principal nécessitera un “Enregistrement sur site”, soit un local secondaire où les images seront reçues. Dans tous les cas, les images enregistrées ne pourront être consultées que sur réquisition, à des fins d’enquête, notamment pour permettre l’identification d’un délinquant. Le coût de cette installation n’est pas encore déterminé. Il faudra attendre pour cela le plan d’implantation définitif. Dans tous les cas, elle sera à la charge de la Municipalité, qui espère toutefois recevoir une participation de l’État.

G.V

Le député Boinali condamné

D’après le rapport de police il émanait une forte odeur d’alcool et de vomi lorsqu’ils ont ouvert la porte du véhicule et une canette de bière gisait à ses pieds. Il prétendait se trouver en Petite-Terre et avoir manqué la barge pour se rendre en Grande-Terre, des propos complètement incohérents. Durant sa garde à vue il a menacé les agents, « vous ne savez pas qui je suis », « vous allez le regretter », des propos à mettre sur le compte de l’alcool, puisqu’ils n’ont pas été réitérés lors de son audition 10 heures plus tard.

On a mesuré un taux d’alcoolémie de 2,9 milligrammes par litre de sang, soit plus de 4 fois la norme autorisée par la loi. Lors de sa plaidoirie, il s’est excusé pour son comportement qu’il a mis sur le compte de « mauvaises fréquentations ». Sauf qu’une précédente condamnation est intervenue le 24 décembre dernier, pour les mêmes faits commis le 23 octobre 2015. Par conséquent, le juge Banizette l’a condamné à 2 mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve de 18 mois durant lesquels il a l’obligation de se soigner et notamment de consulter un médecin addictologue. Il a aussi pris contre lui une mesure d’interdiction de fréquenter un débit de boisson, une amende de 1000 euros et une suspension de permis d’une durée de 12 mois.

Octroi de mer. Les chefs d’entreprises s’inquiètent

Ils étaient nombreux à s’être rendus à la chambre de commerce et d’industrie vendredi dernier. À tel point que la petite salle de réunion était trop exiguë pour accueillir tous ces patrons ou représentants d’entreprises inquiets après la révision des taux d’octroi de mer effectuée par le conseil départemental en décembre dernier. Cette dernière impose de nouveaux tarifs de la taxe par secteur d’activité. Des modifications opérées officiellement pour “maintenir un produit fiscal satisfaisant compte tenu des nécessités d’investissement dans les infrastructures publiques et des besoins du développement du territoire”. D’autres y voient une manière de pouvoir payer l’indexation des salaires des fonctionnaires ainsi qu’un moyen de combler son déficit d’environ 50 millions d’euros. Des allégations auxquelles le conseil départemental répond qu’il n’est pas le principal bénéficiaire des revenus de l’octroi de mer, 69 % étant versés en faveur des communes.

Le but de cette réunion était donc, d’informer ou de rappeler pour certains, la réglementation en vigueur sur le sujet. En préambule, le président de la CCI, Ali Hamid a répété “l’utilité” de l’impôt pour le développement de l’île bien qu’elle fasse “couler beaucoup d’encre”. S’il ne s’agit pas de la première révision “ni de la dernière”, Ali Hamid a aussi relativisé la nécessité de la taxe : “l’économie mahoraise est portée par les consommateurs et quand on tire trop sur la vache à lait, elle donne du sang”.

En résumé, à trop taxer les produits présents sur le marché mahorais, la consommation risque d’en pâtir. C’est face à ces inquiétudes que la douane a fait le point sur le système actuellement en place dans l’île. Le dispositif différentiel de taxation a été prolongé jusqu’en 2020 mais peut très bien disparaître à l’issue de cette période s’il n’est pas reconduit. Si certains secteurs jusque là étaient exonérés d’octroi de mer, ce n’est plus le cas en 2016 même pour certains producteurs locaux. C’est le cas du BTP par exemple.

L’entreprise IBS a constaté que ses produits comme le sable, le granulat ou les parpaings sont désormais taxés entre 10 et 30 % alors qu’ils bénéficiaient d’une exonération. L’entreprise va devoir répercuter cette imposition sur le prix de vente.

C’est donc, le consommateur qui voit ainsi son pouvoir d’achat s’amoindrir. En effet, les produits mahorais sont aussi pour certains assujettis à l’octroi de mer dit “interne” comme l’expliquait le directeur régional de la douane Denis Giligny.

Les nouveaux tarifs menacent l’approvisionnement de l’île en médicaments

Les médicaments sont aussi lourdement impactés. Leur taux est passé de 5 à 10 %. Les dispositifs médicaux eux ont basculé de 2,5 à 30 %. Problème, le prix des produits médicaux est fixé par l’État donc impossible pour les pharmaciens de répercuter le surcoût de l’octroi de mer sur le prix de vente. “Même si je licencie tout le monde (12 employés), je ne paie ni les loyers ni les cotisations sociales et même si je vends les voitures de fonction, je n’arriverai pas à couvrir l’octroi de mer”, explique Frédéric Turlan, grossiste répartiteur en pharmacie. Avec les nouveaux taux, sa coopérative devra s’affranchir de plus d’un million d’euros d’octroi de mer par an. Soucieux de l’avenir de son activité dans l’île, il a rapidement contacté les autorités locales et réussi à rencontrer le conseil départemental. “Il semble avoir compris notre inquiétude et nos contraintes. Ils doivent se réunir fin février pour délibérer sur de nouveaux taux donc on attend”, explique le pharmacien. Mais pour le moment, le compteur tourne avec 20 000 € de supplément d’octroi mer par mois et l’impossibilité d’espérer un effet rétroactif.

“Si on revient aux anciens taux fin avril, on aura un résultat nul et on ne pourra pas réinvestir. Pourtant j’en ai besoin pour les véhicules, les chambres froides, les bâtiments”, regrette le praticien avant d’ajouter : “moi, du travail j’en retrouve en métropole ce n’est pas un souci par contre le problème devient sanitaire à Mayotte, car certains médicaments pourraient venir à manquer si rien n’est fait, car on ne peut pas vendre des médicaments à perte même si on l’a déjà fait par le passé mais c’étaient des cas particuliers”.

Dans un autre registre, la taule ondulée produite localement est aussi l’objet de questionnement puisque son taux d’octroi de mer se trouve être supérieur à celui de son homologue importé, “21,5 % contre 20 %”, faisait remarquer un participant à la matinale. Le conseil départemental représenté par Hanfane Hafidhou en charge du service économique, expliquait régler ce problème au plus vite pour éviter que la production locale soit lésée. EDM , elle aussi présente à cette réunion, a quant à elle interpelé les conférenciers sur la hausse de cette même taxe sur l’électricité solaire. Une décision contradictoire par rapport aux volontés des élus territoriaux de favoriser les économies d’énergie. “Nous allons corriger le tir. Une réunion sera organisée dans ce sens au mois de février pour harmoniser ces taux”, se voulait rassurant Hanfane Hafidhou.

Néanmoins, les autorités rappellent que de nombreux producteurs locaux dans le domaine du tourisme, de l’industrie (hors BTP), de l’artisanat, de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la pêche et de l’aquaculture sont exonérés. De plus, d’autres exonérations sont possibles de la part du département par délibération. Elle peut concerner des marchandises ou des équipements utilisés pour les besoins de l’activité économique. Par exemple, il peut exonérer l’avitaillement des navires et aéronefs (avions, hélicoptères, etc.) et les carburants à usage professionnel ou encore les biens destinés à des personnes morales comme les associations, les centres de santé ou encore les services sociaux. Concernant les entreprises redevables de la taxe, si une nouvelle modification doit avoir lieu il s’agit de ne pas perdre de temps, car ces sociétés se voient déjà appliquer ces nouveaux taux. À peine votée il y a un mois, la nouvelle tarification pourrait donc déjà subir un amendement.

GD

Faits divers. Bagarre au collège de Tsingoni

Ils avaient apporté avec eux des chaines, ceintures, et au moins un couteau et une petite hache. Leur attaque a provoqué un mouvement de panique dans le collège. Le collège a appelé la gendarmerie. Selon des personnels du collège, la gendarmerie serait arrivée bien tardivement. Deux blessés sont à déplorer, dont un élève touché à la tête à qui l’on a dû faire plusieurs points de suture. Cet événement survient après des bagarres jeudi dernier dans le collège sur fond de remarques racistes entre élèves d’origine comorienne et française de différents villages. Une réunion de réflexion contre la violence avait eu lieu samedi dans le collège. A présent, de nouvelles pistes de réflexion sont à l’étude. Les enseignants risquent de se joindre à ceux qui prévoyaient de participer à la grève nationale.

L’étau se resserre sur les dérives du département

C’est désormais la justice qui s’intéresse à M. Ousséni Ben Issa, conseiller départemental de la commune de Tsingoni et qui, déjà fin 2012, était élu à M’tsangamouji et faisait partie de la majorité Zaïdani.

Il a été mis en examen et entendu début décembre pour une subvention, entre autres, de 6000 euros accordée à Malak Club Jeunesse de M’tsangamouji. Une association présumée “fantôme”. Elle aurait reçu cet argent pour financer un projet de voyage aux Comores dans le cadre de la coopération régionale. L’enquête suit son cours.

En réalité, les enquêteurs soupçonnent l’élu de s’être fait remettre la majeure partie de la somme par un intermédiaire. Il s’agirait donc d’un détournement de biens publics. Plusieurs subventions aux associations sont ainsi visées par les enquêteurs.

D’autres élus seraient concernés par ces attributions de subventions. La période de la fin de la mandature de l’équipe Zaïdani devrait aussi être passée au peigne fin. À ce moment, plusieurs millions d’euros de subventions, à des associations, mais aussi à des entreprises ou à des créateurs ont été distribués par la collectivité.

Ousséni Ben Issa actuel 7ème vice-président pourrait ne pas être le seul élu à être mis en examen dans le cadre de ces pratiques de subventionnement douteux.

Chocs au sommet en handball

Le petit poucet Tsimkoura recevra-t-il l’ogre labattoirien samedi soir au premier tour de la coupe de Mayotte de basket-ball ? C’est ce que la ligue avait prévu. Mais sur plateau polyvalent du village, même jour même heure et bien plus tôt a été programmé un autre match. Celui de la treizième journée de Prénationale Masculine en handball qui doit opposer l’AJHT, le leader, à l’ASC Tsingoni, son dauphin.

“Nous, à la ligue, ne pouvons pas savoir ou nous occuper de ce genre de choses. C’est au club recevant de vérifier et le signaler s’il y a un souci”, explique le président de la commission sportive de la LRBBM, Mouhamadi Djinakhe Abdou. “Il devrait y avoir du changement demain (vendredi) : ce serait bête que Vautour se déplace jusque Tsimkoura pour ne pas jouer, et que Tsimkoura perde par forfait, sans jouer.”

Le VCL, champion de Mayotte et vainqueur de la coupe de Mayotte 2014/2015 pourrait donc voir son match décaler ou reporter. Pour le reste, rien ne changerait. Ce premier tour de la coupe de Mayotte offre quelques affiches entre clubs de Régionale 1 : deux derbys à Pamandzi (Jeux d’Afrique-Jeunesse Canon) et Mamoudzou (Etoile B leue-BCM) chez les hommes, ou un prometteur Vautour-Fuz’ellipse chez les dames.

En handball, c’est donc le week-end des chocs puisque les deux premiers s’affrontent, en PM comme en Prénationale Féminine. En effet, les Combaniennes, qui tiennent les commandes de ce championnat accueillent les Tsingoniennes, leurs poursuivantes, samedi (19h30). Les deux équipes se retrouveraient à égalité de points en cas de succès des Tsingoniennes. En volley-ball, ce sera probablement la dernière chance du VC M ’tsapéré, vice-champion en titre d’espérer se qualifier pour les play-offs en avril.

Les Diables Rouges ont neuf points de retard sur M’tsangadoua, le quatrième et dernier qualifié pour les play-offs à ce jour. Mais ils feront face aux Ouanganiens, qui réalisent une excellente saison régulière. VCM -AO SCJO : c’est samedi à 19h. Un beau duel est programmé le lendemain en R1 Féminine, entre M’ronabéja et Kani-Bé, les deux premiers du championnat.

Grands projets à Mayotte. Un lifting total pour M’Gombani

C ’était un des quartiers nouveaux de Mamoudzou : construit sur la mangrove dans les années 90, il faut bien reconnaitre que le quartier M’Gombani méritait un coup de neuf : habitations insalubres, bangas de taules et rues défoncées ou inexistantes étaient devenus le lot commun des habitants. Un vrai gâchis, au-delà de l’aspect humain, compte tenu de l’emplacement idéal des lieux : en plein centre-ville, et directement relié à la rue du commerce, au front de mer, et à la route nationale 2 qui structure la ville. Bref : un quartier parfaitement positionné dans Mamoudzou. Après une première rénovation débutée dans les années 2000 avec la livraison de 122 cases, d’un groupe scolaire, d’un collège, et d’une MJC, il restait encore beaucoup à faire pour donner à M’Gombani le statut qu’il mérite, et exploiter pleinement son potentiel. C’est désormais chose en cours grâce au financement de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), dont le quartier est le premier à bénéficier à Mayotte. Cout total du projet : 47 millions d’euros, associant plusieurs partenaires comme l’ANRU, le Département, la ville de Mamoudzou, ou encore la Société immobilière de Mayotte (SIM). “Nous sommes en train de répondre à la demande la population”, explique Sidi Nadjayedine, adjoint au maire en charge de la politique de la ville, de l’intercommunalité et de la rénovation urbaine. “On ne peut pas laisser la population vivre dans des conditions indignes. En améliorant les conditions de vies, les conditions de circulation pour les voitures et les piétons, et les conditions sanitaires, on améliore aussi la sécurité des riverains et de la population.”

De nouveaux logements, une crèche, une nouvelle rue, etc.

Au programme donc, la création de nouveaux logements, dont une partie a déjà été livrée, la rénovation de 51 cases SIM, l’aménagement ou l’amélioration de la voirie et des espaces publics avec notamment l’aménagement de places et un nouvel axe relié à la rue du Commerce, le développement des commerces ou des équipements publics, avec la couverture du plateau sportif, l’extension de la MJC, la rénovation de l’école élémentaire, ou encore la construction d’une crèche, mais aussi l’assainissement et une meilleure accessibilité pour les piétons et les véhicules.

Une vitrine du Mamoudzou de demain ? Assurément, selon Sidi Nadjayedine : “Ce quartier symbolise la modernisation de Mayotte, car on ne peut pas être désormais département français, et rester 20 ans en arrière. M’Gombani préfigure l’avenir de notre île. Mamoudzou est la capitale du département, elle fait office de locomotive, de vitrine, elle doit donc donner une bonne image. Si la ville va bien, Mayotte va bien.”

Bonne nouvelle, et c’est désormais officiel depuis le mois de décembre : toute la zone de Kawéni bénéficiera également des financements de l’Anru.

Et le projet est déjà lancé. Reste à passer devant la commission d’engagement dans les prochaines semaines pour connaître le montant de l’enveloppe qui sera versé. Les études seront menées jusqu’en 2017, pour un premier coup de pelle qui pourrait intervenir au début de l’année 2018.

En attendant, voici en images le quartier M’Gombani, un des grands projets de 2016.

G.V

Affaire Roukia : 5 ans ferme pour Mathias Belmer

Le principal prévenu, Mathias Belmer a été reconnu coupable de tous les chefs d’inculpation qui pesaient contre lui. On lui reprochait notamment d’avoir provoqué, involontairement la mort de la jeune fille, d’avoir détenu de la drogue et d’avoir tenté de dissimuler le cadavre de son petite copine, Roukia Soundi. Il a été condamné à 5 ans ferme, une partie de sa peine a déjà été effectuée, mais il retourne tout de même en prison pour finir le reste avec son placement sous mandat de dépôt. Pour les autres prévenus, il s’agit de sa patronne, Frédérique Blondel, condamnée pour recel de cadavre. Elle a déjà passé 4 mois en détention provisoire, la même peine a été prononcée contre elle. Elle est donc laissée libre à l’issue du délibéré.

L’ami de Mathias Belmer, qui avait simplement transporté et goûté la drogue a été condamné à 4 mois avec sursis. Quant aux deux “indics” de la police, Daniel Mohamed et Saïd Ahamada Mzé ils ont été condamnés à 2 ans de prison dont 1 ferme pour l’un, qui a vendu la drogue et 1 an dont la moitié en ferme pour l’autre, qui avait contribué au deal.

Du côté des forces de l’ordre, le gendarme impliqué a été condamné à 2 ans de prison dont 1 avec sursis et une mise à l’épreuve de 2 ans. Il avait transporté la drogue en prétendant ne pas savoir ce qu’il y avait dans l’enveloppe. Le policier qui a remis la drogue à ses indics a, quant à lui, été condamné à 2 ans de prison dont 1 année ferme, même s’il a été relaxé du chef d’inculpation de détention de produits stupéfiants, avec une obligation de soin.

La famille de Roukia s’est portée partie civile dans cette affaire. La mère, la tante et les deux frères de la jeune fille ont obtenu du tribunal la somme de 44 000 euros de la part des prévenus, qui devront payer solidairement la somme. Par ailleurs, ils devront s’acquitter des frais de justice, à hauteur de 6000 euros. Pour l’instant les prévenus n’ont pas fait part de leur intention sur un possible recours en appel.

Adrien Theilleux

“30 % de Mayotte 2025 est déjà accompli”

Comme chaque année, une large majorité de la haute société de l’île s’est retrouvée en Petite-Terre pour assister aux vœux du préfet. Élus territoriaux, leaders syndicaux, chefs d’entreprises, hauts gradés de gendarmerie, magistrats et autres fonctionnaires ont répondu à l’invitation.

Seymour Morsy a commencé son discours en rappelant son bilan 2015. “On n’a pas chômé”, lance-t-il avant d’égrainer les avancées en termes d’intercommunalité, avec l’instauration du diplôme d’université “valeurs de la République et islam”, le lancement de la construction de l’hôpital de Petite-Terre, le renforcement des forces de gendarmerie ou encore la construction d’établissements scolaires.

Il résume toutes ces avancées en rappelant qu’à l’heure actuelle 30 % du programme de développement de l’île intitulé “Mayotte 2025” a été réalisée. “La première des priorités reste l’éducation nationale avec un objectif d’environ 500 classes en plus d’ici 5 ou 6 ans”, annonce ambitieusement le préfet. Une nécessité visiblement, au vu de la croissance démographique du territoire. Le CHM révélait il y a quelques jours, les quelques 9000 naissances enregistrées l’année dernière ce qui correspond à une vingtaine de nouveaux-nés par jour.

Le préfet n’oublie pas la sécurité qu’il estime être “une vraie préoccupation”. Ce dernier admet la hausse de la violence dans l’île ces dernières années tout en les relativisant une fois de plus par rapport à des départements d’envergure identique au niveau du nombre d’habitants. Cependant, il ne nie pas le degré de cette insécurité qu’il estime plus violente qu’ailleurs en France.

Dotation de l’État à Mayotte par habitant : 900 €

Concernant les finances des communes, il a affirmé son souhait qu’elles puissent avoir une visibilité à plus long terme et cela passe par l’aide de l’État, mais aussi l’amélioration de l’adressage et la question du foncier qui sont du ressort des collectivités. “Dès que ces préalables seront réalisés, nous serons prêts pour les titrisations des 10 000 demandes environ que l’on recense sur le territoire”, explique le préfet. Cela devrait permettre ensuite aux entreprises, à l’agriculture au service public, d’investir le foncier.

Au sujet de la dotation de l’État pour Mayotte, elle a été critiquée la semaine dernière par le rapport de la Cour des comptes ainsi que différents élus mahorais. Le préfet rappelle que l’effort du gouvernement est de 900 € par habitant dans l’île. Par comparaison, en métropole la commune la plus dotée par habitant en 2014 était Sarcelles (Val-d’Oise) avec 724 €.

Le préfet a également brièvement évoqué les rapports qu’entretiennent actuellement les différents partenaires sociaux de l’île avec une tension mise entre parenthèses depuis l’instauration provisoire de l’état d’urgence après les attentats de Paris. “Entreprises et syndicats doivent trouver l’équilibre, on est tous utiles au développement de notre département”.

Il a aussi rappelé que les moyens financiers ne suffisent pas, sous-entendant que les compétences et les actions sont bien évidemment indispensables à l’avancée des chantiers en cours ou à venir. Ainsi, il brandit les bons exemples à suivre comme les contrats de ville signés avec toutes les mairies. “Ces contrats entrent dans un champ d’action large allant de l’électrification à la mise en place d’activités socio-éducatives”, détaille-t-il. Enfin, le préfet a voulu lever le doute autour des rumeurs de son départ : “vous allez penser que ma façon de parler laisse croire que je vais quitter l’île, mais pas du tout. Je suis bien ici, je ne bouge pas !”

GD

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 13 mai 2025
Mardi 13 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes