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5 véhicules calcinés et des affrontements

Plusieurs barrages ont été dressés dans la nuit du côté du rond-point du Baobab et du Manguier. Vers 3h, un petit groupe d’individus a mis le feu à 5 véhicules stationnés devant le lotissement Vétiver de la Sim à Kavani-Mamoudzou. Les véhicules ont été entièrement brûlés avant que les pompiers ne parviennent à éteindre les flammes.

Course de pneus : Une dizaine de blessés et deux interpellations

Il faisait beau, tout le monde était venu en famille ou entre amis. Des milliers de personnes se sont amassés au bord de la route reliant le stade du Baobab à Cavani et l’ancienne place du marché à Mamoudzou. Alors que les jeunes s’apprêtaient à prendre le départ, une bande de délinquants surgit de M’gombani semant la terreur sur son passage en caillassant à tout va spectateurs, participants et forces de l’ordre. Après que ces dernières aient dissipé les fauteurs de trouble, l’événement sportif a pu reprendre ses droits, mais l’accalmie fût de courte durée, juste le temps que les garçons finissent leur course. Les échauffourées ont repris de plus belle à quelques minutes du départ des adultes. Des mouvements de foule en provenance du rond-point des manguiers et en direction de M’tsapéré se sont rapidement formés. La police et la gendarmerie essaient tant bien que mal de contenir les voyous. De nombreux spectateurs et coureurs se sont réfugiés dans la MJC du Baobab, le temps que le vent de violence passe. Beaucoup en sont ressortis quelque peu secoués. “J’ai eu très peur. On a entendu et vu les pierres et grenades lacrymogènes voler dans tous les sens”, explique une participante. Les organisateurs n’ont eu d’autres choix que d’annuler la course des grands.

Par la suite, des jeunes d’autres quartiers sont venus se mêler aux affrontements. A l’origine de ce mouvement de violence, probablement les règlements de compte de la veille et des jours précédents entre quelques jeunes de Cavani et M’gonbani, deux quartiers connus pour l’animosité qu’entretiennent certaines bandes entre elles. Déjà l’année dernière des bagarres avaient éclaté à la fin de l’événement lors des concerts et spectacles de danse qui avaient conclu la course, place de l’ancien marché.

Pourtant les autorités avaient anticipé tout débordement en installant un important dispositif de sécurité tout le long du parcours. Mais visiblement, cela n’a pas effrayé les trouble-fêtes. Les agents ont pu néanmoins contenir ce flot de brutalité gratuite. Deux interpellations ont pu être effectuées. Les émeutiers présumés ont été placés en garde à vue.

Au total, une dizaine de personnes ont été blessées par ces jets de pierres. Certaines victimes ont dû être hospitalisées. Sans parler du choc psychologique qu’ont dû subir les personnes qui ont assisté à ces scènes d’émeute urbaine. Jusqu’à présent, la compétition, aux souvenirs des organisateurs, n’avait jamais rencontré de problèmes d’une telle ampleur qui puissent conduire à son annulation. La délinquance l’a emporté sur le vivre ensemble ce jour-là. Un triste 4 juin 2016 qui est malheureusement entré dans les annales de la course de pneus.

GD

Affaire Roukia : Les agents du GIR ont-ils commis un homicide involontaire?

L’avocat du gendarme Daniel Papa et du policier Jérémie Bouclet avait fait appel du jugement du tribunal de grande instance (TGI) en novembre dernier. Celui-ci avait notamment condamné les deux gardiens de la paix pour homicide involontaire ce que les prévenus contestent. Le parquet avait également déposé un appel contre Saïd Ahamada M’zé un informateur afin de demander une peine plus lourde. C’est lui qui, par l’intermédiaire de Daniel Mohamed (autre indic), a fourni la dose qui a été fatale à la jeune Roukia.

Visages ternes, les deux ex-agents du groupement d’intervention régional (Gir) se sont rendus à la cour d’appel de Mamoudzou jeudi dernier pour, peut-être, leur ultime passage à la barre dans une affaire qu’ils trainent comme un boulet depuis maintenant un peu plus de 5 ans. Condamnés en première instance pour avoir remis en circulation un échantillon de drogue dure que le TGI a dénoncé comme étant celui qui a coûté la vie à Roukia Soundi, 19 ans, après qu’elle ait sniffé le produit. Un stupéfiant qui s’avérait être de l’héroïne.

La principale question de cette séance en appel tournait autour de la culpabilité ou non des ex-agents du Gir dans la mort de la jeune femme. En effet, un indic du Gir Daniel Mohamed, explique dans son audition que c’est la dose remise en circulation par Daniel Papa et Jérémie Bouclet qui a provoqué la mort de la victime. Les agents ont été reconnus coupables d’avoir remis en décembre 2010 à un informateur, Daniel Mohamed, une dose de drogue dure en provenance d’Anjouan et que ce dernier avait fournie auparavant au Gir. Le groupement voulait prouver la présence de cocaïne à Mayotte. Une fois le test réalisé pour démontrer la composition du produit, leur informateur réclamait le pochon afin de le vendre et de pouvoir rembourser son fournisseur anjouanais qui lui sommait de payer.

« Si j’avais su, cela m’aurait stupéfié »

Après que Daniel Mohamed ait insisté pour récupérer le stupéfiant, Jérémie Bouclet finit par demander à son collègue Daniel Papa de transmettre, en son absence, à l’indic une enveloppe contenant la drogue. Celui-ci s’exécute jurant qu’il ne savait pas ce qu’il y avait à l’intérieur: « si j’avais su, cela m’aurait stupéfié », indique avec un lapsus le gendarme. Or, Daniel Mohamed affirme avoir expliqué à l’agent du Gir de quoi il s’agissait. Qui dit la vérité? C’est une parole contre une autre. Pourtant Bouclet avait également laissé sous-entendre à Papa le contenu de l’enveloppe en déclarant: « dit à Daniel Mohamed de reprendre sa merde ».

Si la détention et la mise en circulation d’une drogue dans le cadre d’une enquête pour démanteler un réseau n’est pas interdite, elle doit néanmoins être réalisée dans le cadre d’une procédure judiciaire. Mais le Gir n’a pas suivi les règles en la matière. Un manque de rigueur admis par les prévenus corroboré par l’absence de procès verbal après que les tests sur l’échantillon de drogue aient été effectués. Une faute non-négligeable.

Mais pour l’avocat de Papa et Bouclet, Me Morel, l’affirmation comme quoi la dose remise en circulation est celle qui a provoqué la mort de Roukia n’est pas établie. En dehors du témoignage de Daniel Mohamed, rien ne prouve selon le magistrat que l’héroïne sniffée par la victime soit issue de la fameuse enveloppe. « Mathias Belmer avait acheté une dose de 1,8 ou 1,9 g or celel du Gir était de 2 g au moment où Daniel Mohamed leur a fourni l’échantillon. Avec la réalisation de deux tests pour démontrer l’origine du produit, la dose ne devait plus avoir le même poids. Mais celle vendue à Mathias Belmer pèse quasiment le même poids que celle du Gir. À part une multiplication des petits pains, je ne vois pas comment on a pu arriver à la même mesure », tente de démontrer l’avocat. Ce dernier a aussi mentionné un témoignage qui évoque le manque de fiabilité de l’indicateur afin de remettre en question sa parole.

Ce sont donc essentiellement sur des témoignages et des déclarations que la cour d’appel va devoir trancher pour déterminer la culpabilité ou non des deux ex-agents du Gir concernant le chef d’accusation « d’homicide involontaire ». Délibéré le 30 juin.

GD


 

Retour sur l’affaire

Les faits remontent à janvier 2011. Un matin, le corps d’une jeune femme âgée de 19 ans est retrouvé sans vie sur une plage à Trévani. L’autopsie révélera qu’elle est décédée d’une overdose d’héroïne. Au fur et à mesure que l’enquête avance, les investigations démontrent l’implication dans le drame de Mathias Belmer, le petit-ami de la victime. En effet, celui-ci avouera lors de ses auditions, avoir consommé la drogue dure avec Roukia avant qu’elle ne succombe. Sous le coup de la panique, l’individu décide de dissimuler le cadavre avec la complicité de son employeur de l’époque.

Mais l’affaire prend une autre tournure quant à l’origine des stupéfiants qui se sont retrouvés dans les mains de Roukia. Les premières conclusions de l’enquête montrent l’existence d’un trafic de drogue au sein du Gir. Plusieurs officiers et sous-officiers seront sommés de s’expliquer jusqu’à ce que les charges ne concernent finalement plus que deux agents Daniel Papa et Jérémie Bouclet. Mais les soupçons les plus graves portent sur la direction du Gir qui aurait fait acheminer des stupéfiants de cette même île afin de gonfler ses chiffres d’interpellations et de saisies. Une autre enquête est en cours sur ce dossier appelé « Adi » impliquant notamment l’ancien patron du Gir, Gérard Gautier, qui a été placé sous le statut de témoin assisté par le juge d’instruction de Saint-Denis en avril dernier.

Le juge Hakim Karki qui instruisait l’affaire Roukia, à l’époque, s’attire progressivement les foudres des forces de l’ordre qui demandent qu’il soit dessaisi de l’enquête. S’en suivent des fuites de documents jugés confidentiels dans la presse locale. L’incident va mener à la garde à vue d’un journaliste. L’IGGN (l’inspection générale de la gendarmerie nationale) cherchait à connaître ses sources. Auparavant en 2012, une commission rogatoire du vice-président chargé de l’instruction du tribunal de grande instance de Mayotte, Marc Boehrer, avait ordonné d’éplucher les fadettes du juge Karki. À l’origine de cette procédure, une information judiciaire ouverte pour violation et recel du secret de l’instruction” (MH n°569 vendredi 25 mai 2012). Un procédé légal mais qui a choqué l’opinion publique. Ainsi, les ressentis envers l’État sont exacerbés au sein du barreau et de la société mahoraise. Ils reprochent aux instances d’user de méthodes dignes de la “colonisation” selon les termes employés en 2013 par l’avocat de la famille de la victime, Mansour Kamardine. De plus, la gendarmerie réclamera en vain la délocalisation du procès à La Réunion. Une tentative qui a provoqué la colère des avocats qui ont toujours exigé la tenue du procès à Mayotte comme condition sine qua non. Cependant, le tribunal de grande instance de Saint-Denis a tout de même reçu les auditions.

Cette affaire n’étant plus à un rebondissement près, voilà qu’en 2014 le juge Karki est poursuivi dans le cadre d’une plainte pour viol. Au vu des éléments en présence, pour le barreau et la famille de la victime l’accusation ressemble plus à un coup monté. Une allégation que nie déjà en juillet 2014 le commandant Gautier, ex-patron du Gir et entendu comme témoin dans le procès en première instance qui s’est tenu en novembre 2015. Le juge s’est toujours défendu de ces accusations en mettant en avant un rapport sexuel consenti.


 

102 policiers et 42 gendarmes supplémentaires

“Une démarche inédite pour un département, avec un plan sur la sécurité spécifique et taillé sur mesure”, commentait hier soir le préfet Frédéric Veau. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et George-Pau Langevin, ministre des Outre-mer, ont dévoilé hier midi un “plan global de sécurité, de prévention de la délinquance et de lutte contre l’immigration clandestine pour Mayotte”. Un programme de 25 mesures qui se décline en trois axes principaux.

Renforcer les effectifs et les moyens des forces de l’ordre

Première annonce, dès les mois juillet et août, 102 policiers seront affectés dans le département, ainsi que 42 gendarmes. Par ailleurs, une nouvelle antenne du GIGN sera bien créée à Mayotte pour “permettre des interventions rapides et adaptées aux situations les plus sensibles”. Enfin, les quatre radars qui permettent de détecter les kwassas seront modernisés pour permettre une meilleure efficacité. Une stratégie de lutte contre le commerce de biens cambriolés devrait également être définie dans les 3 prochains mois. En 2017, une brigade canine et un service de police judiciaire seront également formés.

Interrogé hier soir sur le renforcement des effectifs et moyens pour les forces de l’ordre, le commissaire de police Philippe Miziniak a qualifié les annonces “intéressantes, avec une mise en œuvre (dès juillet-août) rapide”. Le colonel Jean Gouvart, commandant de la gendarmerie, affiche également un sentiment de satisfaction. D’autant qu’en plus du renforcement des effectifs, le maillage territorial des brigades territoriales va être amélioré. La brigade de M’Zouazia sera transférée à Chirongui dans le cadre d’un projet immobilier en cours d’agrément. Deux autres projets de créations de brigades à Koungou et à Dembéni seront également conduits. En ce qui concerne Koungou, le colonel Jean Gouvart précise que le conseil d’administration de la Sim se tiendra dans un futur proche, permettant d’envisager le lancement du chantier. S’agissant de l’annonce d’une future brigade à Dembéni, il précise qu’il y a encore un travail à effectuer avec la mairie, “qui a déjà réfléchi à des terrains.”

Réformer la gouvernance des forces de sécurité

Le préfet et le Procureur de la République de Mayotte auront la possibilité de réunir un état-major de sécurité rassemblant l’ensemble des services de l’état mobilisés contre la délinquance et l’immigration clandestine. Cet état-major définira des objectifs précis et s’assurera de leur réalisation. Plusieurs opérations de prévention et de sécurisation seront menées autour des établissements scolaires et hospitaliers. Les deux ministres annoncent également la mise en place d’un système de vidéosurveillance dans les établissements scolaires ainsi que des mesures de sécurité autour des arrêts de bus. Des médiateurs scolaires seront employés pour sécuriser les espaces publics scolaires.

Nouer de nouveaux partenariats avec la société civile

Une instance spécifique sera créée afin de rendre plus efficaces les initiatives des élus, des associations et des différents acteurs en faveur de la prévention de la délinquance. Le dispositif “instruction et accompagnement éducatif” piloté par l’Éducation nationale permettra la prise en charge d’élèves non francophones jamais scolarisés antérieurement ou dont la scolarité a été interrompue.

L’ensemble des mesures détaillées est à consulter ici : https:/t.co/4xu1djtPV3

Nassimah Dindar, présidente du conseil départemental de La Réunion, condamnée à 3 ans d’inéligibilité

« Nous sommes sur un procès politique. A-t-il déclaré, je regrette que les faits n’aient pas été jugés pour ce qu’ils sont. Les condamnations sont extrêmement lourdes. Je voudrais que l’on m’explique en quoi transmettre des CV est assorti d’une peine d’inéligibilité de 18 mois en ce qui me concerne », a déclaré le député.

Pour rappel, il s’agissait de recruter du personnel pour un foyer d’accueil de jeunes en difficulté. Les élus avaient recommandé les CV de certains de leurs militants, recrutés sans avoir forcément les compétences pour occuper les postes. Ils avaient fait pression sur les responsables de la structure, écrivant des notes sur les CV. Aux termes de l’audience, Nassimah Dindar a été condamnée à 3 ans d’inéligibilité, 30.000 euros d’amende et 8 mois de prison avec sursis. Jean-Jacques Vlody a été condamné à 18 mois d’inéligibilité, 6 mois de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende. Bachil Valy a été condamné à 12 mois d’inéligibilité, 4 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. Raymond Soucramanien a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 8.000 euros d’amende. En revanche, Yvon Bello a été relaxé.

Derrière cette affaire, une autre affaire, celle de la maltraitance et de possibles abus sexuels sur des mineurs du centre de Foyer Terre-Rouge par une ou des personnes nouvellement recrutées, sans aucune compétence, par les élus. Un des mis en cause, ancien conducteur poids lourd devenu surveillant de nuit, par cette promotion électoraliste, s’est d’ailleurs suicidé, ce qui a enterré les poursuites pour abus sexuel.

Le compteur des faits divers s’affole : 2 viols et 2 tentatives

La jeune fille se trouvait dans une voiture avec un homme lorsqu’ils ont été surpris par un groupe d’individus armés. L’homme s’est enfui abandonnant le véhicule et l’adolescente. Cette dernière a été violée puis s’est rendue d’elle-même à Bandrélé où elle a été prise en charge par des villageois. Le procureur de la République a rapporté un second viol dans les mêmes conditions hier soir sur la commune de Mamoudzou. Cette fois, il s’agirait d’une jeune femme de 20 ans qui se trouvait avec son petit-ami à l’intérieur d’une voiture garée dans un endroit discret. Ils ont été surpris par un groupe de jeunes armés qui ont agressé l’homme et violé la jeune femme à plusieurs reprises.

Opération destruction de bangas

Elle a pour objectif de permettre la destruction d’environ 70 bangas construits illégalement sur les terrains de la famille Chihabouddine. Elle devrait se poursuivre jusqu’en milieu d’après-midi.

Elle fait suite à l’opération débutée il y a deux semaines à l’initiative de la mairie, qui avait donné lieu à l’incendie d’un camion de la municipalité et d’un tractopelle, puis à un barrage érigé par des jeunes à la hauteur du pont de Kwalé, à Tsoundzou 1. Les habitants de ces bangas avaient alors exprimé leur mécontentement face à cette intervention, qui ne respectait pas les procédures légales d’expulsion.

Cette fois-ci, les propriétaires des terrains concernés ont donc suivi scrupuleusement les règles en vigueur en faisant appel à un huissier – à leurs frais – qui a constaté l’occupation, convoqué les occupants pour leur demander de quitter les lieux. Face à l’absence de réponses de leur part, il a finalement demandé au préfet le concours de la force publique pour sécuriser l’opération. Ce matin, lors de l’arrivée des équipes sur place, de nombreux habitants avaient déjà abandonné leurs bangas et récupéré leurs affaires.

En marge de l’opération, un incendie s’est déclaré plus bas, dans un lotissement derrière le collège de Tsoundzou, dont le gardien a par ailleurs été agressé. Il pourrait s’agir de représailles suite à ces destructions de bangas.

 

Une horde prête pour la « guerre »

Les hostilités ont débuté en réalité ce week-end, samedi. Pour une raison obscure, plusieurs jeunes de Doujani ont débarqué à Passamaïnty et des échauffourées se sont produites non loin du stade. La police est intervenue avec flashball et grenades lacrymogènes pour disperser les groupes de jeunes. Le lendemain, le même scénario s’est reproduit avec cette fois un groupe parti de Passamaïnty, arrêté par la police puis qui a contourné la route du littoral en passant par les collines. Hier soir, des riverains ont constaté un regroupement inquiétant d’une « centaine de jeunes » armés et cagoulés, pour certains, devant le collège de Passamaïnty, « une cinquantaine seulement », d’après la police. Encore une fois des affrontements se sont produits avec la police, quelques véhicules ont été endommagés. Les policiers de la Brigade anti-criminalité ont interpellé 3 jeunes porteurs d’armes blanches.

crédit photos : infos routes Mayotte (page facebook)

Un forum sur l’économie numérique prévu fin juin

“ Structurer la filière numérique au niveau des îles pour arriver un jour à un cluster régional. Et mener une réflexion sur les technologies de l’information et de communication (TIC) comme voie de développement pour tous les secteurs d’activité”, a indiqué hier Isabelle Chevreuil, représentante de la CCI Mayotte et présidente de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien (UCCOI ). Une conférence de presse se tenait hier à la CCI Mayotte, en simultané avec chaque chambre de commerce et d’industrie locale.

C’est le double objectif du premier Indian Ocean Network (ION)-forum de l’économie numérique pour la zone océan Indien-, qui se tiendra les 28 et 29 juin à la CCI d’Antananarivo. Il est organisé par cette dernière, sous l’égide des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien (UCCOI ) et est soutenu par la Commission de l’Océan Indien et l’Union européenne.

Sur recommandations du 10ème Forum économique des îles de l’Océan Indien (FEIOI), qui s’est tenu à Moroni en octobre 2014, l’UCIOI a ainsi pris la décision d’espacer la tenue des forums de manière biannuelle et d’organiser entre chacun d’eux une réunion dédiée à un secteur, particulièrement porteur de développement et d’emploi pour la région. Le ION est ouvert à tout le monde. Des invitations ont été envoyées aux entreprises et aux administrations mahoraises. Le coût de l’inscription au forum est fixé à 30 € “Nous espérons qu’il y aura une délégation de l’île au lagon significative sur place”, dit Isabelle Chevreuil. Le premier ION se composera d’ateliers thématiques : “Le numérique au cœur de l’agriculture”, “le virage numérique du tourisme régional”, “les stratégies de transition numérique pour les entreprises” et “e-santé : vers une filière du numérique en santé et bien-être”. Il sera aussi rythmé par des conférences : “le numérique et l’intégration régionale”, “cyber-sécurité et e-gouvernance : le modèle estonien” et “révolution numérique et stratégie d’évolution des compétences”. Tout au long de l’événement, des facilités seront par ailleurs mises en place pour permettre la tenue de rencontres entre professionnels.

“Être en mesure d’attaquer les gros marchés, comme le marché est-africain”

“Les opérateurs de l’océan Indien n’ont certes pas les mêmes attentes et les mêmes stratégies”, note Feyçoil Mouhoussoune, président du Gemtic (Groupement des Entreprises Mahoraises des Technologies de l’Information et de la Communication). “Le marché des TIC à la Réunion représente environ 2 milliards d’euros, avec de nombreux pôles de compétitivité. À Maurice, il y a un secteur à part entière, qui bénéficie de subventions publiques. En ce qui concerne Madagascar, il existe beaucoup d’écoles dédiées au secteur. La grande île est de plus l’une des premières destinations offshore pour les filiales ou les sous traitants d’entreprises françaises (exemple : les centres d’appels). Nous devons néanmoins réfléchir à une stratégie régionale et à la mise en place d’un cluster. Cela permettra de maximiser les échanges régionaux et de pouvoir attaquer des gros marchés, comme le marché est-africain.” Un chef d’entreprise qui fera le déplacement aura aussi l’opportunité de “donner de la visibilité” à sa société et de “tisser des partenariats”, aux dires d’Ali Abdou, directeur du pôle international de la CCI Mayotte. “Par exemple, suite au Forum Economique des îles de l’Océan Indien à Moroni, trois entreprises mahoraises ont eu l’opportunité de travailler sur des projets aux Comores”, ajoute-t-il. OL

Attaque sauvage sur la route à Tsararano

A l’intérieur de la voiture caillassée, un couple de métropolitains dont une femme d’une cinquantaine d’année qui étaient en train d’être tirée hors de la voiture par un des agresseurs tandis qu’un second lui faisait les poches. A l’arrivée du nouveau véhicule, les agresseurs se sont dirigés vers lui avec l’air menaçant, exigeant qu’il baisse ses vitres, celui-ci a au contraire activé la sécurité centrale de la voiture. La conducteur a préféré accéléré et a tenté de passer en force sur le bas-côté de la route.La vitre a explosé côté conducteur d’un coup de coupe-coupe. Le conducteur a baissé la tête juste à temps pour éviter un 2nd coup de d’upanga qui a traversé l’habitacle. Tandis qu’une grosse pierre venait s’écraser sur le tableau de bord des compteurs kilométriques. Par la suite le conducteur a dépassé la voiture garée en travers, puis il est tombé sur un barrage fait de troncs et de branchages qu’il a pu éviter en roulant hors de la chaussée.

Agression sanglante à Coconi

Samedi soir, vers 21h15, deux individus décident de s’attaquer à une maison de Coconi. Armés de couteaux, ils agressent brutalement un enseignant et lui volent ses téléphones portables. Un gendarme qui vit à proximité est alerté parles cris. Il intervient.Un des voleurs s’enfuit, mais le second, armé d’un couteau porte plusieurs coups au gendarme,dont un à la gorge, heureusement sans gravité, mais qui lui octroie malgré tout 15 jours d’ITT. Avec des gens du quartier, le malfrat est maîtrisé, puis livré aux gendarmes de Sada. Il a été placé en garde à vue pour vol aggravé et tentative d’homicide. Lors de son placement en cellule de garde à vue,l’agresseur a donné plusieurs coups sur le mur avec la main qui ont nécessité un transport au Centre hospitalier de Mayotte. Son complice a été attrapé dimanche à Sada. Ils ont été conduits devant le procureur hier après-midi.

Coupeurs de route à Vahibé : 7 victimes

Ils avaient disposé des branchages en travers de la route. Un quatrième véhicule qui tentait de faire demi-tour a fini dans le ravin. Les occupants des 3 véhicules, 7 victimes en tout dont 1 femme ont été frappés. Les agresseurs au nombre d’une dizaine armés de shombo ont pris les clés des voitures et les ont garés plus loin dans un chemin de brousse, à l’abri des regards. Une des victimes a eu un doigt sectionné par un coup de shombo, puis a été ligoté dans le coffre de sa voiture. Les autres ont été dépouillés et molestés. Une des victimes, un métropolitain, qui circulait avec ses bagages, était en route pour un départ définitif de Mayotte.

 

Marion Maréchal-Le Pen s’interroge sur l’immigration clandestine

“La présence de plus de 80 000 clandestins pèse considérablement sur un contexte social fragilisé par une départementalisation récente et une intégration à la métropole très imparfaite”, explique-t-elle. “Pourtant, le gouvernement a publié en mai 2014 une ordonnance pour étendre à Mayotte des dispositions du code d’entrée et de séjour des étrangers. L’afflux massif de Comoriens risque d’entrainer un basculement démographique où les Français Mahorais se retrouveront en minorité, avec le risque que le département français soit influencé et déstabilisé par le gouvernement comorien.” Elle demande à Bernard Cazeneuve s’il est envisagé de revoir la coopération avec l’Union des Comores pour lutter en amont contre l’immigration illégale, notamment en permettant à la France d’arraisonner les embarcations de clandestins dans les eaux territoriales comoriennes ; s’il est prévu de renforcer les dérogations au code de l’entrée et de séjour des étrangers afin de limiter le droit du sol, “inadapté à la situation géographique de l’île”. Elle demande enfin si la départementalisation de l’île ne devrait pas être revue.

Les renforcements sécuritaires annoncés par le préfet

Sur décision du ministère de la Défense, un avion de type Falcon 50 doit arriver d’ici peu à Mayotte afin de réaliser des contrôles aériens sur le bras de mer séparant Anjouan de Mayotte. Le but est de détecter des arrivées de kwassa afin d’alerter les brigades maritimes qui pourront plus facilement interpeller les embarcations en question. Une frégate, le Nivôse doit également arriver d’ici deux jours afin de renforcer ce contrôle à la frontière. Mais ces interventions sont temporaires puisqu’aux dires du préfet ces renforts seront mobilisés que pour 10 jours maximum. Des solutions limitées dans le temps qui font figure de pansement. À cela s’ajoute le déploiement des légionnaires à M’tsamboro qui va bientôt toucher à sa fin: « on ne peut pas les garder indéfiniment sur place car cette mobilisation exceptionnelle handicape le régiment pour ces missions habituelles ». Enfin, le préfet a annoncé que des forces de police supplémentaires sont attendues cet été en plus des 42 gendarmes déjà annoncés par son prédécesseur.

30 à 50 nouvelles personnes place de la République…

À Ouangani, une centaine de personnes ont été délogées par les habitants. L’opération s’est déroulée dans le calme et sans heurts. Les personnes se sont orientées vers les villages voisins. Certains ont rejoint la place de la République.

À Chirongui, même scénario, entre 30 et 50 personnes se sont rassemblées au carrefour avec enfants et bagages, une partie a été orientée vers la place de la République par les associations. À chaque fois la gendarmerie était présente pour encadrer d’éventuels débordements. Selon une source policière, des décasés seraient sur le point de fournir des attestations de logement en vue de poursuivre les propriétaires qui les ont mis dehors.

Dans la commune de Bandrélé, le village de Mtsamoudou a procédé à des expulsions, les habitants ont mis le feu à deux bangas inhabités, soupçonnés d’héberger des voleurs de temps en temps. Idem à Bandrélé où quelques personnes ont été décasées. Un banga a été détruit, ce qui a provoqué en retour un départ de feu dans le quartier Mjini Bandrélé.

À Chiconi, un collectif de villageois a arpenté les rues du village pour demander aux squatteurs de partir. Ils n’ont cependant procédé à aucune expulsion, idem à Mtzamboro. À Pamandzi, un collectif de villageois a défilé pour protester contre la délinquance et aussi l’arrivée de Kwassa-kwassa sur des plages de la Petite-Terre.

Les opérations d’expulsions vont se poursuivre, des collectifs villageois ont vu le jour à Tsingoni, Acoua et d’autres villages encore. À Kani-Kéli, une opération de décasage a été annoncée pour le week-end prochain.

L’arrivée de nouvelles familles sur la place de la République exaspère les commerçants du marché, qui se plaignent des dégradations des conditions d’hygiènes autour du marché, et du préjudice de cette occupation sauvage, pour leur activité. Ils font actuellement circuler une pétition pour dénoncer la situation.

A.T.

Festival de l’image sous-marine : une immersion dans l’univers des fonds marins

 

La soirée d’inauguration du festival de l’image sous-marine de Mayotte s’est déroulée mercredi soir. Dans un premier temps, les spectateurs ont pu admirer les photos des concurrents du concours de photos imprimées et voter pour leur photo préférée. Orques, baleines, poissons multicolores ou mollusques étaient mis à l’honneur sur les murs de la salle de cinéma, donnant ainsi au public un avant-goût du festival avant les projections.

Une première séance sous le signe des tortues marines

La première séance a ensuite commencé par la projection des montages audio-visuels, portfolios et trios en lice dans les différents concours. 3 films ont ensuite été projetés. Le premier, « Trésors balinais », révélait les magnifiques fonds marins de l’île de Bali que la narratrice, Isabelle Bruyère, accompagnait d’un petit conte initiatique. Le second, « Protège le lagon », réalisé par des collégiens mahorais, aidés de leur professeur Isabelle Maire, était un petit film de prévention insistant sur la nécessité de préserver le lagon mahorais en ne jetant pas ses déchets à tort et à travers. Quant au 3ème, il s’agissait d’un film du parc marin dévoilant ses nouvelles techniques de suivi des tortues à l’aide de balises reliées par satellite.

Ce dernier film s’est poursuivi par une petite conférence de la biologiste marine katia Ballorain à propos de ce système de balisage des tortues marines, conférence qui a été suivie d’un échange avec le public. Les projections ont ensuite repris avec un film documentaire belge d’Ise Degendt intitulé « les apparences sont trompeuses » à propos des incroyables techniques de mimétisme et de camouflage des animaux marins.

La seconde séance proposait un voyage autour du monde

Après l’entracte, la seconde séance de la soirée a commencé par la présentation d’autres portfolios et trios avant de se poursuivre par la projection de « + ou – 5 mètres », long métrage de 90 min de Dominique Hennequin (France) qui a obtenu la palme d’argent des longs métrages au Festival international de l’image sous-marine de Marseille. Le réalisateur a suivi plusieurs biologistes, plongeurs et passionnés de faune marine tout autour du monde pour ramener de somptueuses images des fonds polynésiens, des baleines de l’Atlantique, de plusieurs espèces de requins et même d’ours blancs de l’Arctique. Un fascinant voyage au pays de la faune sauvage maritime de la planète.

Le festival s’est poursuivi jeudi soir par la projection de plusieurs autres films amateurs en lice ainsi que de deux films ayant obtenu des prix au festival de Marseille : « La face cachée de la Terre » de Pascal Lorent et Michel Brunet (France), palme de bronze, et « Le mystère mérou » de Gilbert Kebaili et Laurent Ballesta (France), prix spécial du jury.

Vendredi soir et samedi soir, bien d’autres surprises attendent les amateurs d’images sous-marines. Rendez-vous donc au cinéma Alpa Joe à partir de 18h30 !

Ce que j’en pense… Mayotte au cœur du cyclone ?

Malgré de nombreux signaux annonciateurs, les rotations scolaires qui se répandaient dans les quartiers et villages, le niveau scolaire qui chutait dramatiquement, les professeurs titulaires qui ne venaient plus, il n’y avait pas eu de réaction sérieuse. Le vent se levait.

Malgré les Unes du Mayotte Hebdo sur les enfants poubelles il y a près de 10 ans, sur les gangs qui se constituaient, sur la violence qui grimpait, accompagnant la délinquance de survie, malgré les mineurs relâchés avant même que les victimes n’aient terminé leurs dépositions, il ne s’agissait que d’un « sentiment d’insécurité »…

Malgré le système de santé qui s’étouffait et le personnel qui le dénonçait, malgré les queues qui s’allongeaient devant le dispensaire Jacaranda ou au service des étrangers de la préfecture, malgré les quartiers « clandestins » qui se constituaient à Combani, dans toute la vallée de Vahibé à Kwalé, à Majicavo, à Kahani, des mesurettes étaient proposées et le vent commençait à souffler méchamment, menaçant.

Malgré des coups de gueule médiatiques, politiques, malgré les missions et les rapports inquiétants qui s’accumulaient sur l’habitat indigne, sur la pauvreté, sur le chômage, sur les mineurs isolés, il n’y a pas eu le « Plan Marshall » tant espéré.

Malgré la disparition progressive des poissons du lagon, les centaines de carapaces de tortues exhibées, les forêts dévastées, transformées en charbon, en champs de manioc ou de bananes sur brûlis, malgré les coups de colère des agriculteurs pillés ou des protecteurs de l’environnement dépités, malgré les rivières transformées en filets de javel nauséabonds, le vase continuait à se remplir et la tempête grondait.

Il a fallu un enchainement de faits divers de plus en plus violents, de rapports terribles de la Cour des comptes ou du procureur sur l’explosion de la violence, enfin reconnue. Il a fallu trois jours de guérilla urbaine dans les rues de Cavani, M’tsapéré et Passamainti, en marge des manifestations syndicales, avec des dizaines de véhicules saccagés. Il a fallu la mort de deux hommes. Il a fallu des années de laisser-aller pour que le vase déborde, pour que les Mahorais, qui avaient jusque là accepté, accueilli, se saisissent de la situation.

Et le cyclone a commencé d’emporter le droit, les droits de l’Homme et les plus réticents, dans un tourbillon d’expulsions. Les nuances n’ont plus eu droit de cité, la violence des propos laissait la place à la violence des actes, trop longtemps contraints. La parole s’est libérée, certains se tétanisant, d’autres s’enflammant. La politique locale, régionale s’en est mêlée, rendant la situation plus instable, plus dangereuse encore. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

La détresse des Mahorais a-t-elle été entendue ? L’Etat va-t-il enfin mettre les moyens pour circonscrire la crise, et remonter en amont pour y trouver des solutions pérennes ? Des négociations pourront-elles s’engager avec un gouvernement comorien (encore ?) arc-bouté sur des antiennes entêtantes et refusant de respecter le choix des Mahorais ? La COI sera-t-elle enfin utile, utilisée ?

Les élus locaux vont-ils enfin s’atteler à la tache considérable du développement économique et social de Mayotte, s’intéressant plus à leur île qu’à leur prochaine mission à l’extérieur, sans vouloir rendre des comptes ?

L’Etat instituera-t-il une zone franche globale pour redonner de l’espoir et relancer Mayotte et son attractivité, afin que cette île magnifique puisse enfin valoriser ses nombreux atouts ? La coopération régionale pourra-t-elle enfin devenir une réalité concrète, efficace, utile à toutes les populations de la zone, et plus une simple occasion pour nos élus de voyager à nos frais ? Mayotte pourra-t-elle enfin trouver toute la place qu’elle y mérite ?

Mayotte est peut-être au cœur du cyclone. Il faudrait profiter d’un peu de répit, observer quelques jours de trêve, pour étudier l’étendue des dégâts et envisager des moyens efficaces, légaux de régler les problèmes, sans souffrir de nouvelles rafales de vent meurtrières.

Il faudrait régler une bonne fois ces problèmes d’immigration clandestine massive, de terrains squattés, de voyous impunis qui pourraient aller purger leurs peines dans les geôles comoriennes (!), faute de quoi une pluie torrentielle sanglante risque d’emporter nos espoirs et nos enfants.

Les populations des Comores et de Mayotte, tout comme celles de Madagascar, ont sûrement plein d’espoirs et de potentiels à valoriser pour leurs îles respectives, plein de projets à construire, plein de secteurs à développer, d’échanges à engager, mais aussi tant à faire ensemble, dans un environnement apaisé et propice, indispensable à ce développement. Chacun agira à son rythme, suivant ses choix politiques, en fonction de ses élus, de ses soutiens, de ses ambitions, dans le respect mutuel.

Comme après la tornade qui a éparpillé le riz gaspillé du mariage et formé l’îlot de sable blanc, le calme pourrait alors revenir sur notre région. Le bleu du ciel et les eaux turquoise du lagon pourront se mélanger à nouveau, les pêcheurs ressortir leurs pirogues, les oiseaux invisibles revenir chanter dans les arbres et la vie reprendre ses droits, paisiblement. Avec tout ce qu’il y a à faire, c’est ce dont Mayotte a besoin.

Laurent Canavate

La Cour des comptes valide le budget du Sieam

C’est une bonne nouvelle pour une des principales institutions de l’île qui a le mérite d’être soulignée tant les temps sont difficiles actuellement dans le 101ème département. Il est loin le temps où le Sieam était sous tutelle. A présent le syndicat fait figure d’élève modèle avec la validation par la chambre régionale des comptes de son dernier budget primitif. En effet, la cour considère que le budget primitif du Sieam évalué à 85,7 millions d’euros, est en équilibre tant en fonctionnement qu’en investissement. Ce montant global est financé par le contrat plan Etat-région 2015-2020 (61,7 millions d’euros) et des fonds européens (24 millions d’euros).

Les recettes vont quasiment doubler

Ainsi la chambre constate que le syndicat a adopté des mesures suffisantes pour rétablir l’équilibre budgétaire du service d’assainissement et donc qu’il n’y a pas lieu de modifier le budget primitif. Cette confiance que la CRC accorde au syndicat repose principalement sur les prévisions réalisées par ce dernier en termes de recettes à venir en 2016. En effet, l’augmentation du nombre d’usagers en 2016 va impacter sensiblement le chiffre des recettes. Le nombre de personnes dites « assujetties » passe de 7 843 en 2015 à 13 593 en 2016 selon le Sieam soit une hausse de 66%. Par conséquent, le budget primitif prévoit une recette de 3 300 000 € en 2016 contre 1 705 032 € l’année dernière. Une prévision positive malgré l’augmentation des frais de charges de personnel (+28%) lié principalement à un décret de 2013 portant majoration des salaires pour les fonctionnaires de l’État, et la hausse des charges dites « à caractère général » (+76%).

 

Free, candidat pour l’attribution de fréquences 3G et 4 G à Mayotte

Le 10 mai dernier, la liste des opérateurs téléphoniques candidats pour l’attribution des fréquences en outre-mer a été publiée. Orange, SFR réunion, BJT partners et Free y apparaissent. Un appel à candidatures avait été lancé par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (Arcep). À Mayotte, le groupe Iliad, propriétaire de Free est candidat via la société Telco OI dont il est coactionnaire avec le Groupe Axian (anciennement Hiridjee).

Dans un communiqué de presse, Free explique vouloir proposer sur ces territoires d’Outre-mer “des offres simples, innovantes et à des prix attractifs au bénéfice des consommateurs, comme il l’a fait avec Free Mobile en métropole et de démocratiser ainsi l’usage du mobile en mettant fin aux discriminations tarifaires qui existent aujourd’hui en Outre-mer et que rien ne justifie”. Afin de pouvoir déployer ses services sur ces territoires Free envisage d’y investir environ 100 millions d’euros.

Les Mahorais déplorent régulièrement les tarifs élevés des offres mobiles à Mayotte. Une étude de l’Insee publiée en avril dernier précisait que les biens et services de communications coûtent 35 % plus cher à Mayotte qu’en France métropolitaine. Entre 2005 et 2011, la dépense de communications des ménages a été multipliée par quatre et atteint 59 euros par mois et par ménage. Malgré la fin des frais d’itinérances (Roaming) depuis le 1er mai, des inégalités entre Mayotte et l’Hexagone persistent : les forfaits mahorais affichent toujours des prix bien supérieurs à ceux pratiqués en France métropolitaine.

Dans l’Hexagone, l’arrivée de Free sur le marché des abonnements mobiles avait engendré une baisse générale des prix pratiqués par l’ensemble des opérateurs.

 

Préfet de Mayotte : 2 annonces en guise d’entrée

Le détachement immédiat d’un peloton de la Légion étrangère à Mtsamboro et l’organisation d’états-majors de la sécurité la semaine prochaine. C’étaient les deux principales annonces de Frédéric Veau, le nouveau préfet de Mayotte, à l’occasion de sa première conférence de presse donnée hier dans la préfecture de Grande-Terre, qu’il a souhaité placer sous le signe de “l’humilité et de la détermination”.

Le préfet a affirmé que l’immigration clandestine, la sécurité et le développement économique et social de l’île constituaient les trois priorités de son action. En ce qui concerne l’immigration, Frédéric Veau a indiqué qu’au-delà de ce détachement d’un peloton (16 agents) de la Légion étrangère à Mtsamboro, la police aux frontières allait poursuivre ses contrôles au niveau de la barge, sur les routes et dans les villages.

S’agissant de la situation des expulsés sur la place de la République, le préfet a rappelé qu’un recensement avait été effectué hier matin par la police aux frontières et la police nationale. “Les personnes en situation irrégulière ont vocation à être éloignées”, a-t-il dit. “Pour les personnes en situation régulière, nous examinons leur situation au cas par cas. Nous allons notamment contrôler leurs certifications d’hébergements. Si elles ne correspondent pas à la réalité, ces personnes devront quitter le territoire. Sinon elles devront retourner habiter à l’adresse qui figure sur leur titre de séjour.”

Les forces de l’ordre ne vont pas empêcher les expulsions

Face aux nouvelles opérations d’expulsions de Comoriens prévues ce week-end (Chirongui, Chiconi, Mtsahara), l’ancien chef du service justice affaires intérieures à Bruxelles a affirmé que les forces de l’ordre n’empêcheront pas à priori les expulsions : “L’intervention des forces de l’ordre ne doit pas augmenter le trouble de l’ordre public.” Il compte en revanche beaucoup sur le dialogue entre les élus et leurs administrés pour éviter les décasages.

Concernant l’insécurité et la délinquance, Frédéric Veau a rappelé que l’État ne pouvait pas admettre qu’il y ait des zones de non-droit. Il a insisté sur les actions de prévention pour lutter contre ces fléaux : la mise en place de la vidéo-surveillance, de lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation ou encore d’actions éducatives à destination de la jeunesse. Des états majors de la sécurité devraient donc par ailleurs se tenir la semaine prochaine.

S’agissant du développement économique et social, le préfet a rappelé la nécessité que les crédits de l’Etat (dans le cadre du contrat de plan Etat-Région) et de l’Union Européenne (dans le cadre des fonds européens) soient consommés en temps et en heure. Concernant les projets identifiés dans le cadre du Feder (Fonds européen de développement économique et régional), le représentant de l’État a cité l’hôpital de Petite- Terre, la restructuration du Port de Longoni (12 millions d’euros), ou encore la construction de 200 logements (13 M€).

OL

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