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J’ai testé pour vous… Le Bootcamp Trainer Mayotte 2017 (1/2)

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Ses limites, il fallait les dépasser !

Le troisième Bootcamp Trainer Mayotte a rassemblé une quarantaine de participants sur plusieurs sites tenus secrets par l’organisation. Celle-ci a préparé une douzaine d’épreuves physiques et sportives auxquelles nous, « bootcampeurs », devions être confrontés durant les 54 heures qui allaient suivre. « Dépassez vos limites » : le moins que l’on puisse dire, c’est que l’organisation a fait respecter son mot d’ordre…

« Les épreuves seront diverses et variées (…) Ce sera l’équipe la plus soudée et la mieux organisée qui remportera le Bootcamp Trainer Mayotte 2017 », prévenait Fahdédine Madi Ali dans nos colonnes (MH n°793 du 28/04/2017).

L’organisateur de l’événement pesait ses mots… Vendredi midi, l’association Casec, porteur de l’événement accueille les participants au restaurant La Croisette, bordant sur la place de la République, derrière le grand marché de Mamoudzou.

Sur place, les bootcampeurs forment des petits groupes au fur et à mesure qu’ils arrivent. Et au sein de ces petits groupes les questions fusent : « Où irons-nous ? », « Que va-t-il se passer ? », « Il parait qu’on ira sur un îlot comme l’année dernière », « Moi j’ai crû comprendre que nous n’aurions pas de matelas pour dormir la nuit contrairement aux deux premières éditions, mais je ne suis pas sure »… Le suspens lui, reste entier.

La salade de pâtes engloutie et les instructions générales mémorisées, nous rejoignons le ponton où plusieurs bateaux nous attendent : direction le Sud vers une première destination inconnue. Les nautoniers accostent vingt minutes plus tard à la pépinière d’entreprises aquacoles abandonnée de Hajangua, point de départ d’une randonnée de 3,5 km encadrée par les Amis Raid Rando. Celle-ci est rude, les montées, raides comme un piquet. Au sommet, Azra s’effondre, prise d’un sérieux coup de fatigue.

Mais hors de question pour la bootcampeuse de lâcher prise. « C’est pour faire croire à Bouch qu’il ne va pas nager… Mais il va nager » dit-elle en se relevant, en référence à une promesse de l’animateur de Mayotte 1ère. Celui-ci, avant le départ des bootcampeurs, en évoquant la difficulté des épreuves à venir s’est en effet engagé à réaliser le tour de Mayotte à la nage si tous les participants achevaient le Bootcamp Trainer Mayotte 2017.

Ainsi, nous poursuivons notre chemin jusqu’au point d’arrivée, au milieu de la brousse où nous passerions les deux nuits. Moment choisi par l’organisation pour composer les équipes (bleu, vert, rouge et jaune). Celle-ci m’inclut dans l’équipe jaune, aux côtés de huit autres personnes : sept d’entre elles me sont totalement inconnues.

Il faut ensuite créer notre cri de guerre : nous nous inspirons du film « 300 » et de l’armée spartiate, mais ajoutons la touche Bootcamp Trainer en nous désignant comme étant les Lions, en référence à la couleur de notre équipe.

En toute objectivité, si la création du cri de guerre était une épreuve du Bootcamp, nous l’aurions emporté haut la main tant notre « LIONS ? AHOU ! AHOU ! AHOU !!! » respirait la rage de vaincre et a séduit les autres équipes au fil des heures, à mesure que nous le rugissions… A peine le temps de prendre nos marques dans le camp que nous sommes appelés à relever le premier défi : le serpent pneu.

Il consiste à faire passer une corde lourde dans une demi-douzaine de pneus le plus rapidement possible, sans les faire tomber, sous peine d’une pénalité de dix secondes par pneu tombé dans le chrono réalisé. Les équipes se concertent, s’organisent. Au bout de l’épreuve, les Verts réalisent le meilleur temps. Ils sont suivis des Lions, mais ont cependant fait tomber un pneu. « Nous donnerons les résultats finaux dimanche soir », voile Fahdédine Madi Ali, avant de nous diriger vers la deuxième épreuve : le parcours du combattant.

Le parcours du combattant, « l’épreuve la plus difficile » selon l’organisation, est un relais. Chaque équipe forme cinq binômes. Ces binômes doivent tour à tour réaliser un circuit de 780 mètres composé d’obstacles. La première équipe dont les cinq binômes ont franchi la ligne d’arrivée remporte l’épreuve.

Après instructions, les quatre premiers binômes s’élancent, tandis que ma coéquipière Elodie et moi nous préparons pour le quatrième tour de notre équipe. Le premier binôme – de l’équipe des Bleus – à boucler la boucle et à passer le relais est un duo à la carrure sportive. Il arrive pourtant complètement exténué, couvert de boue de la tête aux pieds… En troisième position, les Lions formant le premier binôme de l’équipe jaune achèvent le circuit aussi crevés et aussi sales que les binômes bleu et rouge les ayant devancé.

Après avoir repris leur souffle, Ismaël et Clarice nous raconte le périple. Ils parlent de gravir des montagnes de gros pneus et de nager dans la boue. Notre tour arrive. Au bout de 50 mètres, un premier obstacle : un gros pneu à enjamber. Puis deux gros pneus… Le parcours, jusque là fait de descente et de plat devient une côte à gravir, tandis que trois gros pneus superposés, d’une hauteur d’1,5 mètre se présentent face à nous.

Nous avons maintenant effectué la moitié du parcours, mais la côte sans fin commence à peser dans les jambes de ma coéquipière, qui ne baisse toutefois pas les bras. Le chemin emprunté nous mène dans un gouffre, qu’il faut escalader à l’aide de ce long escalier de pneus. 20 mètres plus haut, une descente puis une nouvelle montée nous ramène au camp. « Attends il faut qu’on s’arrête, je n’ai plus de souffle », me confie Elodie. Je lui suggère de marcher, mais surtout de continuer d’avancer, de ne pas s’arrêter.

Après quelques secondes de récupération, nous repartons de plus belle pour finir le bien nommé parcours du combattant… avec une dernière difficulté : ramper dans une marre de boue, sur une dizaine de mètres. J’y plonge la tête la première puis tend la main à ma coéquipière pour l’aider à sortir de « l’eau ».

Main dans la main, nous abordons la dernière côte, franchissons la ligne d’arrivée et passons le relais au cinquième et dernier binôme des Lions. « Bravo ! Pour l’instant, vous avez fait le meilleur tour, tous binômes confondus. Nous détenions le meilleur chrono mais vous venez de le faire tomber », nous apprend le premier binôme bleu. Cela ne suffit pas : les Lions finissent derniers de l’épreuve, derrière les bleus et les rouges.

Avec un finish captivant entre les derniers binômes jaune et vert. Ce finish mettra d’ailleurs un Lion K.O ! Etienne, membre du dernier binôme de l’équipe jaune s’écroule littéralement à l’arrivée et manque de peu de perdre connaissance. Autour, des bootcampeurs sont inquiets. Mais l’équipe médicale rassure : « ça va aller ». « C’est déjà une perf qu’il ait atteint la ligne d’arrivée, vu comment c’était dur », « Il a dépassé ses limites », murmure-t-on ici et là.

Tandis que la nuit tombe et que l’équipe médicale œuvre pour remettre sur pied le Lion, nous rentrons au camp. Chaque équipe doit encore sillonner la brousse, aidé d’un plan et de deux lampes frontales pour trouver son drapeau, où est aussi indiqué l’emplacement de leur diner. Enfin, les quatre équipes doivent se coordonner pour préparer le dîner : aller chercher le bois, allumer les feux, préparer la viande, le poisson, les fruits à pain, cuisiner.

Autour d’une table fabriquée avec les moyens du bord (pneus et planches), nous nous réunissons et partageons ce repas commun, en retraçant la journée : la randonnée, l’épreuve du serpent pneu, le parcours du combattant, le jeu de piste nocturne… « Sur le parcours du combattant les binômes se sont énormément encouragés, il y en avait qui n’en pouvaient plus, pourtant ils continuaient, parce qu’ils pensaient à l’équipe d’abord. C’était d’abord l’intérêt de l’équipe avant l’intérêt personnel. Ils ont fait vraiment beaucoup d’efforts », témoigne un bénévole de l’équipe du Bootcamp, qui quadrillait l’épreuve.

« Après manger, vous pourrez récupérer vos matelas, au dessus du camp », affirme Fahdédine Madi Ali. « Enfin une bonne nouvelle ! », s’écrit un bootcampeur, visiblement soutenu par l’ensemble des aventuriers. Les sourires dans les visages s’estompent néanmoins rapidement : les matelas sont des feuilles de cocotier tressées !

Sous les chapiteaux disposés au camp, les bootcampeurs s’en vont dormir, un à un… Mais, alors qu’un silence de cathédrale gagne le camp, un homme vient subitement le briser : Kanga M. Le comédien de la célèbre web tv mahoraise TV Mafoumbouni a encore de l’énergie à revendre, au détriment de ses voisins – et des autres – qui essayent de dormir. Une heure plus tard, lorsque celui-ci trouve enfin le sommeil, les bootcampeurs pensent pouvoir enfin se coucher paisiblement jusqu’au matin.

C’était sans compter sur l’organisation et son réveil militaire au milieu de la nuit. Pompes, abdominaux, gainages, footing… après une demi-heure d’efforts, les quatre équipes doivent relever un dernier défi : la course de la pyramide de pneus, que remportent les Rouges. Cette fois, les bootcampeurs peuvent vraiment allait se coucher. Et appréhender la suite du Bootcamp Trainer Mayotte 2017…

 

NB : Retrouvez la suite et fin du récit, ce vendredi dans Mayotte Hebdo (MH n°795 du 12/5/17).

 

Ouangani : 1,5 million d’euros de déficit en 2016

La chambre régionale des comptes de Mayotte a publié sur son site le 3 mai dernier son rapport d’observations sur les comptes de la commune de Ouangani depuis 2013. Les conclusions de l’institution sont peu flatteuses pour la municipalité. Elle reproche à la collectivité d’avoir accusé un déficit d’1,5 million d’euros l’année dernière, des “investissements surdimensionnés comme dans le cas de la bibliothèque de Barakani ou encore l’absence de publicité sur le lancement de marchés publics.

 

La situation financière de la commune de Ouangani se caractérise par des déficits structurels depuis 2011 ; il est estimé à – 1,5 M € en 2016. La dégradation de la capacité d’autofinancement doit inciter la commune à orienter ses efforts sur la réduction de ses dépenses de personnel. Celles-ci augmentent de 44 % sur la période notamment en raison de l’application de la majoration sur traitement et de la progression de 26 % des effectifs. Les recettes supplémentaires liées à la hausse des taux de fiscalité en 2014 et 2015 n’ont servi qu’à résorber le déficit de fonctionnement. Le coefficient de rigidité des charges se détériore. Il s’élève à 76,2 % en 2015. Pour 100 € de recettes, plus de 75 % servent à régler des dépenses incompressibles. Le niveau de trésorerie se dégrade sur la période. Il en résulte des différés de paiement des fournisseurs. La fiabilité des comptes, qui présente des lacunes, ne participe pas au bon emploi des deniers publics : la comptabilité d’engagement est tenue de manière approximative. Les rattachements des charges et des produits ne sont pas réalisés ; la gestion des restes à réaliser en dépenses et en recettes n’est pas retracée de manière complète et actualisée dans les écritures comptables. La collectivité ne dispose pas d’inventaire des biens ; cette situation altère le cycle d’exploitation de la collectivité et sa dimension patrimoniale. 8 marchés publics ont été passés sans publicité L’organisation de la commande publique est perfectible avec un volume de dépenses passées sur marchés de 3 M € en 2013 et 2,3 M € en 2015. L’absence de contrôle interne en est la cause. De nombreuses opérations sont passées hors marché en dépassement des seuils légaux. Par cette pratique, la collectivité déroge aux règles de mise en concurrence et de transparence de la commande publique. Huit marchés dont les montants s’échelonnent de 15 000 € HT à plus de 100 000 € HT sont réalisés sans publicité. L’absence de cahiers des charges administratives et techniques fragilise les modalités de passation et le contrôle de l’exécution des prestations. Des consultations sont lancées séparément en dépit de la notion d’opération homogène, dans lesquelles les critères de sélection et les délais de notification ne sont pas respectés. L’opération de la bibliothèque de Barakani, d’une superficie de 130 m2 a couté 1 M €, soit 7600 €/m2. Elle a été réalisée en deux phases, l’une en 2010 pour 0,7 M € et l’autre en 2015 pour 0,3 M €. Des marchés comportent des prestations similaires réputées avoir été réalisées dans la première phase. L’investissement apparait surdimensionné au regard du coût de fonctionnement, de la fréquentation faible des usagers et d’un fonds de livres quasiment non alimenté par la commune depuis 2013. Source : Chambre régionale des comptes de Mayotte

Les ouvriers de la Colas demandent 300 € d’augmentation par mois et par salarié

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Des employés de l’entreprise du BTP Colas et sa filiale ETPC sont en grève depuis hier. Ils ont bloqué entre midi et 14h la route nationale afin de faire parler de leur mouvement et de leurs revendications. Ils réclament notamment 300 € de hausse de salaire mensuel par salarié.

Une semaine après une première “journée morte”, environ 90 salariés de salariés de la société Colas (l’entreprise compte 528 employés) se sont mis en grève illimitée depuis hier pour réclamer une amélioration de leurs conditions salariales et de nouveaux avantages. Comme en 2015, les grévistes ont bloqué la route nationale qui traverse Kaweni provoquant ainsi d’importants embouteillages pendant environ deux heures à la pause de midi. Des files d’automobiles se sont retrouvées à l’arrêt jusque dans les rues de Mamoudzou. Après négociations avec les forces de l’ordre, les manifestants ont fini par rouvrir l’axe routier en début d’après-midi.

Le syndicat CGT Ma avait déposé le 4 mai dernier un préavis de grève en raison de l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO ). En tant que principale revendication, les grévistes demandent une augmentation de salaire de 300 € par salarié (ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise) et par mois. Ils souhaitent également la mise en place du régime d’intéressement et de participation, l’évolution de la part patronale des titres restaurant de 5,38 €, l’augmentation de prime de transport de 8 €, la mise en place de prime de salissure de 3 € par jour travaillé, la mise en place d’une mutuelle santé pour l’ensemble des salariés, la mise en place d’une complémentaire retraite ou d’un régime de retraite article 83 pour l’ensemble des salariés ainsi que l’attribution d’une prime exceptionnelle pour l’exercice 2016 à chaque salarié pour un montant de 800 €.

“Les ouvriers estiment ne pas avoir été entendus lors des dernières NAO. La direction n’a accordé qu’une augmentation d’environ 0,3 centime d’euros par salarié et par mois ce qui est bien évidemment trop peu”, explique Moussa Ben Youssouf délégué syndical CGT à Colas.

En attendant, aucune rencontre avec la direction dont l’intérim est assuré par Boris Duverger, n’est prévue pour le moment pour trouver une solution. Le mouvement se poursuit donc, et la CGT Ma espère doubler le nombre de grévistes dès aujourd’hui.

 

Ballons, coffres et porc-épics : ils sont gonflés, ces poissons

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Parmi les poissons familiers des baigneurs, le groupe qui comporte les poissons-ballons, poissons-coffres et poissons-porc-épics est l’un des plus faciles à identifier. Mais pourquoi ces gros poissons se sont-ils tant écartés de la silhouette fuselée de leurs congénères ? 

Des poissons particulièrement faciles à observer sur les plages tropicales sont les poissons-ballons ou « tétrodons », nom qui regroupe les différentes espèces de la famille des  Tetraodontidae, notamment ceux du genre Arothron (6 espèces à Mayotte). On reconnaît ces poissons à leur corps flasque en forme de grosse poche arrondie, leur museau légèrement protubérant sous les deux gros yeux globuleux, leur queue robuste et allongée, et leurs petites nageoires presque rondes, qui leur servent à nager d’une manière lente mais assez précise dans les reliefs. Ces poissons massifs mesurent en moyenne une quarantaine de centimètres de long, mais le plus gros, le poisson-ballon étoilé (Arothron stellatus) peut atteindre 1m20 ! Comme souvent les poissons lents, ils ne chassent pas d’autres poissons mais plutôt des proies peu mobiles : leur bouche contient des dents très épaisses, faites pour broyer les carapaces (crustacés, échinodermes…) ou les algues calcaires et animaux fixes. 

Ces poissons sont célèbres pour leur mécanisme de défense : quand ils se sentent menacés et sont dans l’incapacité de fuir, ils aspirent d’un coup plusieurs litres d’eau pour se transformer en un énorme ballon parfaitement sphérique. Presque aucun prédateur n’a une bouche assez large pour engloutir une telle chose, et la peau bien tendue des tétrodons est trop dure pour être mordue. Cette capacité est certes spectaculaire, mais pas sans risque pour l’animal, qui souffre beaucoup pendant qu’il est dans cet état : il vaut mieux éviter de le provoquer intentionnellement. 

Les tétrodons sécrètent également un poison appelé tétrodotoxine, qui les rend toxiques pour la plupart des prédateurs. Ce qui ne dissuade pas certains peuples asiatiques comme les Japonais, puisque le fameux « fugu » fait partie de cette famille, et provoque chaque année des dizaines d’empoisonnements alimentaires malgré le travail chirurgical des poissonniers spécialisés… Mais c’est aussi pour cela que ces poissons sont si sympathiques : ils savent qu’ils n’ont pas grand-chose à craindre des humains – si ce n’est de se faire poursuivre par un hurluberlu palmé qui voudrait les voir gonfler. 

La famille des tétrodons regroupe aussi les canthigasters (8 espèces à Mayotte), eux aussi très communs à faible profondeur. Leur forme est semblable, mais ils sont plus petits, leur museau est plus prononcé et leurs yeux encore plus gros : ceux-ci sont parfois d’un magnifique vert émeraude (notamment chez Canthigaster valentini), et le corps est souvent très coloré. Ils sont également capables de gonfler (seulement leur ventre), mais ils comptent surtout sur leurs toxines pour se protéger, ce qui en fait des modèles particulièrement dociles pour les photographes sous-marins. Plusieurs poissons d’autres familles s’efforcent de leur ressembler pour dissuader les prédateurs !

On connaît aussi les poissons-porc-épics ou diodons (famille des Diodontidés, 4 espèces à Mayotte), qui ont une forme et un comportement similaires, mais sont en plus hérissés d’épines acérées ! Ceux-là ont une mâchoire plus puissante (presque comme les balistes et perroquets), qui leur dessine comme un grand sourire béat de face, et ils sont de mœurs plus nocturnes. 


→ Un poisson-coffre pintade (Ostracion meleagris) mâle.

Troisième famille de ce groupe, les Ostracidés, ou « poissons-coffres » (5 espèces à Mayotte). La silhouette de ces derniers est assez proche des précédents, mais nettement plus anguleuse, dessinant une forme de boîte, d’où ils tirent leur nom. Incapables de se gonfler par leur petite bouche allongée, ils comptent pour se défendre sur leur squelette : en effet, leur corps est structuré sous la peau par un emboîtement de plaques osseuses très dures, formant comme une carapace d’oursin, ce qui les rend invulnérables à la plupart des dents de la mer. Et comme on n’est jamais trop prudent, ils peuvent également sécréter par la peau un puissant poison appelé ostracitoxine, capables de foudroyer les poissons des alentours (pas d’aquarium pour eux !). Ils signalent ce danger par une robe vivement colorée et ponctuée, qui fait le bonheur des baigneurs. Parmi eux, on compte le « poisson-vache » (Lactoria cornuta), pourvu de longues cornes sur le front et de part et d’autre de la queue, un poisson magnifique mais assez rare et principalement nocturne. 

Alors si vous voulez jouer au ballon, faites-le plutôt sur la plage ; mais si vous voulez vous émerveiller de ces étonnants poissons, c’est dans l’eau que ça se passe !

 

Macron l’emporte à Mayotte avec 57,15 % des voix

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Emmanuel Macron est devenu dimanche soir le 8ème président de la Vème République battant ainsi la candidate du Front national Marine Le Pen. Il a été élu au niveau national avec 65,8 % des suffrages contre 34,2 % pour son adversaire.

À Mayotte l’ancien ministre de l’Économie a remporté le second tour avec 57,15 % des voix. Marine Le Pen se hisse tout de même en tête dans certaines communes comme Bandrele, Kani- Keli, Tsingoni ou encore Boueni où elle a obtenu plus de 60 % des votes dans cette dernière commune citée.

 

La place de l’ancien marché à Mamoudzou hier était le lieu d’une liesse populaire rassemblant plusieurs centaines de personnes au moment de découvrir le nouveau visage du président de la République. De nombreux jeunes étaient venus célébrer la victoire d’Emmanuel Macron qui a gagné le second tour de l’élection devant Marine Le Pen. L’ambiance n’était pas la même dans les communes du sud comme Bandrele, Kani-Keli ou Boueni où les habitants ont majoritairement voté pour Marine Le Pen. Cette dernière a même choisi le leader de l’extrême droite à 65,63 %. Un résultat qui s’explique par le contexte dans lequel se trouvent ces villages du sud de l’île. Bastions des mouvements d’expulsions arbitraires des immigrés des mois d’avril et mai 2016, une grande partie de leurs habitants a donc fait le choix du vote Le Pen pour ce scrutin. Cette dernière avait été reçue en grande pompe à Mayotte l’année dernière lors de sa campagne électorale. L’engouement populaire autour de la candidate frontiste s’est ainsi confirmé dans les urnes puisqu’elle a remporté 42,85 % des voix soit environ 8 points de plus qu’au niveau national. L’abstention reste localement le grand vainqueur de cette élection Si Emmanuel Macron a été élu avec un écart conséquent, l’ancien banquier de chez Rothschild n’a néanmoins pas obtenu un plébiscite comme celui qu’a récolté Jacques Chirac en 2002 quand il avait battu Jean-Marie Le Pen avec un peu plus de 80 % des voix. La faute en majeure partie à l’abstention qui était lundi soir à 19h15 de 25,3 % au niveau national contre 54,25 % à Mayotte. Ainsi moins d’un électeur mahorais sur deux a fait le déplacement hier pour aller voter. Des chiffres qui confirment le faible enthousiasme dans l’île pour glisser son bulletin dans l’urne lors des élections présidentielles puisqu’en 2012 ce taux d’abstention était d’environ 48 %. L’abstention a même progressé d’à peu près 6 points. Ces résultats confirment le peu d’intérêt que porte la majorité des Mahorais au scrutin présidentiel qui préfère plutôt se mobiliser pour les élections locales et législatives. Quant aux votes blancs et nuls, au niveau national son taux est d’environ 9 % ce qui représente 12 % des votants. À Mayotte, près de 5 % des électeurs qui se sont rendus dans leur bureau de vote n’ont pas voulu choisir entre les deux candidats. À présent, le nouveau président va devoir réunir autour de lui une majorité. Une tâche ardue au vu du positionnement d’Emmanuel Macron classé au centre dans l’échiquier politique. Il va devoir ainsi jouer le grand écart pour attirer les électeurs de gauche comme de droite autour des candidats qu’il présentera pour les élections législatives.

Gel des subventions aux associations de parents d’élèves

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La location des manuels scolaires des lycéens va passer de 55 euros à 100 euros pour la rentrée 2017. Une nouvelle qui a provoqué un tollé, et une réaction immédiate de l’Association des parents d’élèves du lycée Younoussa Bamana.

 

Mercredi, les parents d’élèves accompagnés d’élèves eux-mêmes ont manifesté à Mamoudzou suite au refus du Conseil Départemental de poursuivre la subvention des manuels scolaires de tous les lycéens de Mayotte. D’après Mariame Said, élue chargée de l’éducation, de la formation et de l’insertion, cette décision a été prise suite aux éventuels “remaniements” et “contrôle de la légalité”. Un compromis est en cours entre le Conseil Départemental et les familles, Mariame Said a ajouté être “bien consciente des besoins”. Les élèves pénalisés Suite à l’augmentation de la location des manuels, certains élèves se verront désavantagés. En effet, selon la présidente de l’Association des parents d’élèves du lycée Younoussa Bamana, Hasna Hariti, les factures de 2016 n’ont pas pu être réglées et les commandes de 2017 restent en suspens. Par conséquent des élèves risquent de débuter la prochaine année scolaire sans manuel. “Notre activité principale est de louer les livres aux parents, à la rentrée les livres vont passer de 55 euros à 100 euros les parents ne pourront pas louer des livres à 100 euros” a-t-elle déclaré. “Tout élève peut réussir”, avait dit le célèbre psychologue William Glasser. Réussir c’est aussi participer au succès des élèves en leur donnant un maximum de moyens. Un leitmotiv que l’association explicite sur la toile : “OEuvrer dans l’intérêt des élèves pour leurs droits, leur sécurité, leur épanouissement personnel et leur réussite, et dans l’intérêt des familles. Gérer les manuels scolaires du lycée (achat, location…) l’association a l’obligation de répondre aux dispositions d’ordre social, éducatif et culturel suivantes : l’existence et le respect de dispositions statutaires garantissant la liberté de conscience; le respect du principe de non-discrimination; un fonctionnement démocratique; la transparence de la gestion de l’association; l’égal accès des hommes et des femmes et l’accès d’un élève du lycée Younoussa Bamana au conseil d’administration de l’association”. Houdah Madjid

Commémoration | Frédéric d’Achéry nous a quittés il y a un an

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Homme politique mahorais qui avait été un des compagnons de route de Younoussa Bamana, cela fait déjà un an jour pour jour que Frédéric d’Achéry s’en est allé.

 

Le « bakoko » est décédé d’un arrêt cardiaque le 4 avril 2016. Mais beaucoup retiennent que, l’homme, âgé de 84 ans, avait été victime d’une violente agression à coups de marteau quelques jours auparavant, à son domicile. Il était par la suite sorti du centre hospitalier, alors que son état de santé s’était amélioré. Il restait cependant très affecté par cette terrible agression. L’enquête pour déterminer l’identité de l’agresseur est toujours en cours et une information judicaire a été ouverte en avril dernier.

Issu d’une famille de colons implantée dans la commune de Koungou, Frédéric d’Achéry et sa famille se sont adaptés à la décolonisation du territoire et sont entrés pleinement dans la transformation du territoire en Outremer français. 

Ouvert et tolérant, Frédéric d’Achéry recevait fréquemment chez lui des réunions politiques, il avait reçu en 2013 les réunions du Parti radical valoisien, après avoir longuement adhéré au RPR l’ancêtre de l’actuel parti de droite Les Républicains.

Parlant parfaitement le shimaoré, Frédéric d’Achéry incarnait à sa manière le combat de Mayotte française. Républicain et élu au Conseil général de 1997 à 2004, il avait aussi été l’un des premiers maires de la commune de Koungou de 1983 à 1995. Durant son mandat de conseiller, il faisait équipe avec Younoussa Bamana, envers qui il avait beaucoup d’estime.

 

 

 

 

 

 

 

Incendie volontaire à la prison de Majicavo : 6 mois ferme

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Hier matin, un jeune homme a comparu devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour avoir mis le feu à sa cellule lorsqu’il était à la prison de Majicavo.

Les faits remontent au 20 juillet 2016. Un jeune homme d’une vingtaine d’années a provoqué un feu dans sa cellule de la prison de Majicavo et était sur le banc des accusés mercredi 3 mai au tribunal correctionnel de Mamoudzou. La justice lui reproche la « destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ». Placé à la prison  »Le Port » à La Réunion, le procès du jeune homme s’est déroulé par visioconférence. Dans un premier temps, le juge annonce les faits qui lui sont reprochés : le 20 juillet 2016 au centre pénitentiaire de Majicavo, il aurait mis le feu à sa cellule, détruit un matelas et placé le frigo contre la porte afin de bloquer tout accès à sa cellule. Le jeune homme reconnait les faits et se défend :  »J’étais malade et personne ne voulait m’écouter, je voulais mourir, mais aujourd’hui je ne veux plus. Ce n’est pas normal ce que j’ai fait et ça m’a causé beaucoup d’ennuis. J’ai décidé de changer, toutes ces erreurs sont derrière moi. Je regrette et je suis fatigué d’être en prison. » En effet, il voulait travailler au sein du centre pénitentiaire et avait fait plusieurs lettres pour effectuer une formation, mais celles-ci étaient restées sans réponse. Lorsque le feu a été déclenché, les surveillants et le personnel de la prison sont intervenus tandis que le jeune homme était couché au sol avec un linge humide sur le visage après avoir ouvert la fenêtre de sa cellule.  »Lorsque l’on veut mourir, on ne se met pas un linge humide sur le visage, on n’essaie pas de se protéger. Vous avez été condamné déjà plusieurs fois pour violence sur des personnes dépositaires d’autorités publiques, pour menace de mort et pour violence avec arme » formule le président du tribunal correctionnel. La Procureure de la République, madame Prampart exprime ses opinions :  »Les faits que nous reprochons à monsieur sont des faits particulièrement violents et ça aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves, il ne pense qu’à sa petite personne. Il savait ce qu’il faisait, c’est une véritable dégradation de la cellule », le jeune homme encourt 10 ans d’emprisonnement, mais la procureure annonce ses réquisitions qui sont de 6 mois fermes.

Après quelques instants de délibérément du tribunal, celui-ci déclare le jeune homme coupable avec jurisprudence des tribunaux. Le président conclut la séance :  »Vous avez mis une population en danger qui ne peut pas fuir, c’est comme commettre un incendie dans un avion. Je suggère qu’il faut à présent transformer vos paroles en actes pour ne plus être violent. » Le jeune homme à dix jours pour faire appel. 

Cagoulés, ils s’en prennent au proviseur

Cagoulés, ils s’en prennent au proviseur adjoint du lycée de Tsararano

Vendredi dernier au lycée de Tsararano (commune de Dembeni), deux individus aux visages dissimulés par un linge se sont introduit dans l’enceinte de l’établissement scolaire et ont commis des violences avec armes sur l’adjoint du proviseur avant de quitter les lieux. Selon la gendarmerie, personne n’a été blessé. Le lendemain, un des deux agresseurs a été interpellé et placé en garde à vue à la gendarmerie de Mamoudzou. A l’issue de sa détention provisoire, il a fait l’objet d’une convocation au tribunal de grande instance de Mamoudzou.

Plus de 300 voix ont été annulées à Mayotte

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Après les pétitions qui se montent de part et d’autre pour demander des explications quant aux milliers de procurations qui ne sont pas arrivées à destination et aux électeurs qui ont été rayés des listes électorales sans en être informés, le Conseil constitutionnel a décidé le 26 avril dernier d’annuler des milliers de voix.

 

La faute à des irrégularités observées dans certains bureaux de vote. 333 bulletins à Mayotte n’ont ainsi pas été comptabilisés. Par décision du 26 avril dernier, le Conseil constitutionnel a déclaré l’annulation de plusieurs milliers de voix exprimées le 23 avril dernier lors du premier tour de l’élection présidentielle au motif que plusieurs irrégularités ont été constatées dans certains bureaux de vote. Parmi ces bulletins de vote qui n’ont pas été comptabilisés dans le résultat final du scrutin figurent 333 votes mahorais. En effet, les bureaux de vote n° 25 d’Acoua et n° 155 de M’tsamboro ont vu l’ensemble des suffrages émis dans leur urne, tout simplement annulé. Dans le premier cité, le procès-verbal des opérations électorales n’a pas été transmis à la préfecture après le dépouillement du scrutin en méconnaissance de l’article L. 68 du code électoral. “Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin”, estime le Conseil constitutionnel. Pour le second bureau cité, le procès-verbal des opérations électorales dans lequel 183 suffrages ont été exprimés ne comporte pas la mention des résultats obtenus par les candidats à l’issue du dépouillement. Ces résultats ne figurent pas non plus sur le procès-verbal du bureau centralisateur de la commune. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. “Il y a donc lieu d’annuler l’ensemble des suffrages émis dans ce bureau de vote”, explique le Conseil dans sa déclaration. Depuis quelques jours, des voix s’élèvent dans toute la France pour demander des comptes aux autorités quant aux milliers d’électeurs qui se sont vus tout bonnement privés de droit de voter. Une pétition apolitique circule sur internet pour “signaler ces dysfonctionnements” : http :/www. mesopinions.com/petition/politique/faire-entendre- voix-prives-vote/29792. Une cartographie a également été réalisée pour recenser toutes les personnes qui estiment avoir été lésées dans ce processus électoral. 

L’épidémie de bronchiolite se poursuit à Mayotte

Des épidémies de bronchiolite sont observées depuis plusieurs semaines à La Réunion et à Mayotte comme nous vous l’annoncions dans nos éditions de février dernier. Dans l’île au lagon, l’épidémie se poursuit et se caractérise par une durée beaucoup plus importante que les années précédentes, et de ce fait par un nombre de passages aux urgences plus important. La bronchiolite est une maladie virale des petites bronches très contagieuse et qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans. Devant cette situation, l’ARS Océan Indien rappelle les bons gestes à adopter par les parents d’enfants en bas âge en cette période à risque.

6 mois avec sursis pour avoir expulsé sa locatrice comorienne

La propriétaire d’une habitation à Boueni a été condamnée ce matin par le tribunal correctionnel à 6 mois de prison assortis du sursis simple pour avoir expulsé illégalement sa locatrice et ses enfants d’origine comorienne le 15 mai dernier.

Elle a été reconnue coupable de discrimination, violation de domicile et expulsion illégale. Un stage de citoyenneté et l’obligation de verser 21 000 € aux victimes au titre du préjudice moral et matériel ont été prononcés par le juge. 

La locatrice et ses enfants étaient en situation régulière. Elle disposait d’un bail et d’un contrat de travail en bon et due forme. Sa propriétaire la soupçonnait d’héberger des clandestins ce qui n’a jamais pu être prouvé. L’expulsion s’est produite en pleine crise dite des « décasages » des immigrés clandestins principalement comoriens. 

La prévenue a annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal. Une cinquantaine de personnes portant des t-shirts « Je suis Salama » (du prénom de la propriétaire) étaient venus la soutenir devant le palais de justice. Un important dispositif policier avait été mis en place pour éviter tout débordement. Le collectif a d’ores et déjà expliqué qu’il mènera des actions sans préciser leurs modalités. 

 

Les holothuries, aspirateurs de la mer

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Que sont donc ces grosses saucisses brunes qui arpentent lentement les platiers et les fonds sablonneux de nos lagons ? Ce sont des holothuries, ou « concombres de mer » : les inlassables nettoyeurs des océans… 

L’animal marin que le baigneur a le plus de chances de côtoyer de très près n’est certainement pas un poisson. Si vous mettez la tête sous l’eau à l’une des plages de Mayotte (ou d’ailleurs !), les gros animaux les plus visibles et les moins farouches seront sans doute les concombres de mer. Mais qu’est-ce que ces animaux sans queue ni tête fabriquent dans notre monde ? 

Les holothuries n’ont en effet pas de tête, et c’est d’ailleurs une caractéristique commune à tout leur groupe, puisqu’elles constituent l’une des cinq classes d’échinodermes, avec les oursins, les étoiles de mer, les ophiures et les crinoïdes. Tous sont composés d’un gros corps central organisé non pas en avant/arrière et gauche/droite, mais selon un plan d’organisation rayonnant selon une symétrie centrale d’ordre 5, en étoile, avec la bouche et l’anus au centre de chacune des faces. Cette organisation est très visible chez les étoiles de mer et les ophiures, plus ou moins chez les oursins, subtile chez les crinoïdes et assez difficile à percevoir chez les holothuries, puisqu’elles sont les seules à vivre sur le côté. Pourtant, celles-ci sont bien pourvues de cinq rangées de petits pieds à ventouses le long du corps (parfois réduites ou fusionnées). Leur bouche est munie d’un nombre de tentacules buccaux multiple de cinq, et l’orifice opposé a lui aussi une forme d’étoile. De même, à l’intérieur leur système nerveux est composé de 5 fibres parcourant l’ensemble du corps : vous ne pourrez donc jamais leur « couper la tête » – mieux, certaines se reproduisent en se coupant par le milieu. Les holothuries sont des détritivores : elles se nourrissent en ingérant des grandes quantités de sédiment grâce à leurs tentacules buccaux, qu’elles digèrent ensuite dans un très long tube digestif où s’ébat une importante flore intestinale. Il en ressort un sable bien blanc, purifié de sa fraction organique, contribuant ainsi à la salubrité des lagons ! Leur rôle semble primordial en particulier dans les herbiers. Ces déjections sont tellement propres que c’est aussi par l’anus que les holothuries respirent, raison pour laquelle il est souvent béant. Certains animaux y trouvent même refuge, crevettes ou poissons, mais les concombres du genre Actinopyga ont trouvé la parade grâce à des… dents anales. Une intimité inviolable !

On recense au moins 27 espèces différentes d’holothuries à Mayotte, mais l’inventaire est encore incomplet. On en trouve de toutes les tailles et couleurs, mais les deux plus courantes sont l’holothurie noire (Holothuria atra), allongée et irrégulière, généralement couverte de sable avec des zones circulaires nues, et l’holothurie à ocelles rouges (Bohadschia atra), à la surface lisse et ponctuée de taches rouges arrondies. Cette dernière a un moyen de défense particulier : quand elle se sent menacée elle expulse par l’anus de longs filaments blancs, urticants et collants (les « tubes de Cuvier »), capables de brûler la peau d’un prédateur ou de ligoter un gros crabe ! Evitez de provoquer ce phénomène, car sans ces tubes l’animal devient vulnérable, et met du temps à les reconstituer. Les trois autres espèces de ce genre présentes à Mayotte (plutôt nocturnes) et quelques-unes du genre Holothuria utilisent aussi ce moyen de défense, tandis que d’autres se contentent d’être toxiques pour la plupart des prédateurs. 

►L’holothurie à ocelles rouges (Bohadschia atra), une des espèces les plus communes à Mayotte. Importunée par le photographe, elle commence à éjecter ses tubes de Cuvier.

Mais les holothuries ont beau être toxiques, cela ne dissuade pas certains prédateurs spécialisés comme les « tonnes » (de gros coquillages), et surtout… Les Asiatiques ! On trouve des holothuries dans toutes les mers du monde mais il n’y a vraiment que les Chinois (et plus marginalement les Malais et Indonésiens) pour en manger : pour les rendre moins toxiques elles sont vidées, bouillies et séchées avant d’être cuites… Ce qui ne dissout pas les spicules calcaires qu’elles ont dans la peau, et surtout ne contribue pas à donner le moindre goût à ces mangeurs de détritus. Mais c’est sans doute plus en raison de leur forme que de leur saveur que les Chinois en raffolent tellement, comme tant d’autres êtres à l’aspect vaguement viril. Toujours est-il qu’il n’est jamais bon d’avoir un milliard de consommateur sur le dos, et les holothuries sont tellement braconnées dans l’Indo-Pacifique que plusieurs espèces ont totalement disparu de l’essentiel de leur aire de répartition et sont en grand danger d’extinction. La pêche des holothuries a été interdite à Mayotte depuis 2004, mais le braconnage sévirait encore dans le sud, comme pour les tortues. L’élevage existe, mais n’est pas encore développé à Mayotte, qui serait pourtant propice. 

Avec notre lagon aux eaux déjà surchargées de boue et de micro-algues, il serait bien dommage de nous priver de ces aspirateurs des mers si efficaces, d’autant que leur croissance est lente et leur reproduction faible. 

 

Un rapport alarmant sur le système éducatif à Mayotte

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Le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM) a présenté hier une étude lancée en 2015 portant sur le système éducatif du 101ème département français et intitulée : “L’école de la République à Mayotte, une exigence d’égalité”. Et les chiffres rapportés par le document sont sans appel.

 

Un tiers des plus de 15 ans jamais scolarisés ; 74 % de taux de réussite au baccalauréat à Mayotte contre 93 % en Guyane ou à La Réunion ; 85 % des élèves originaires du 101ème département qui échouent en première année d’études supérieures contre une moyenne nationale à 54 % ; 74 % des jeunes Mahorais qui connaissent des difficultés de lecture… Le constat que dresse l’étude menée depuis 2015 par le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM) “après 30 ans d’une politique éducative consacrée au “rattrapage”” et présentée hier au Conseil départemental fait froid dans le dos. Si le CESEM reconnaît que les investissements de l’État pour l’éducation à Mayotte sont en progression constante (117 millions d’euros en 2003 contre 337 millions d’euros en 2015), la jeune institution remarque que les dépenses publiques par élève à Mayotte sont largement inférieures à la moyenne nationale (en 2015, l’État investissait en moyenne 7760 euros par élève en France et seulement 4132 euros par élève mahorais). Et malgré ces investissements, le retard dans le domaine de l’éducation reste considérable à Mayotte. Selon le président du CESEM, A bdou Soimadou Dahalani, “Mayotte cumule encore beaucoup de handicaps et appelle à des mesures exceptionnelles”. Pour le CESEM, ce retard est essentiellement imputable à trois causes : des établissements en nombre insuffisant et aux équipements inadaptés, un manque de formation des enseignants et des élèves fatigués et insuffisamment nourris.

 

9 propositions pour refonder l’éducation

 

Au-delà du constat, hélas bien connu, le CESEM établit 9 préconisations générales dans son rapport afin de garantir aux élèves du territoire les mêmes chances de réussite que n’importe quel autre élève de France. Ainsi, le CESEM propose d’abandonner le système éducatif particulier de Mayotte en transformant le vice-rectorat en rectorat de plein exercice dirigé par un recteur (chancelier des universités et non par un inspecteur pédagogique régional), en dotant les établissements en équipements aussi exceptionnels que la démographie scolaire est en pleine progression pour atteindre les objectifs une division / une classe / un maître ou encore en rectifiant les rotations et les rythmes scolaires. Autre proposition : améliorer les conditions d’accueil dans les établissements. Pour ce faire, le CESEM conseille de décliner un plan de rattrapage et de rénovation des équipements éducatifs financé par un emprunt de l’État auprès de la Banque européenne d’investissement et remboursé par la dotation spéciale de construction et d’équipement des établissements scolaires. Il préconise également de mettre en oeuvre une véritable restauration scolaire pour l’ensemble des élèves et de créer autant d’internats que de collèges et lycées professionnels (26 sur le territoire) en s’inscrivant dans le référentiel national “L’internat de la réussite pour tous”. En outre, sur ce volet, le CESEM met en avant la nécessité de préscolariser de manière obligatoire tous les enfants dès 3 ans afin de résorber les difficultés des élèves en amont et de renforcer les dispositifs d’accueil des nouveaux arrivants tels le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et des Voyageurs). Autre préoccupation de la jeune institution, l’urgence qu’il y a à favoriser la venue de professionnels certifiés à court terme pour accompagner la professionnalisation d’enseignants locaux. Pour cela, il paraît important au CESEM de renforcer la formation continue des titulaires et d’accompagner en formation initiale les contractuels, de créer sur l’île une école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) autonome, de décliner à Mayotte un dispositif “cadre avenir” propre à l’Éducation nationale et de dispenser à tous les enseignants du territoire en amont de l’année scolaire une initiation aux principales langues vernaculaires et aux cultures de Mayotte.

 

Développer l’enseignement privé musulman

 

La famille étant partie prenante de l’éducation des enfants, le CESEM préconise de les intégrer au processus en formant par exemple chaque année des parents élus délégués ou en proposant un système de tutorat des élèves par des parents volontaires. Si le CESEM souhaite abandonner le système éducatif particulier à Mayotte, il désire toutefois adapter la pédagogie aux spécificités du territoire et suggère pour cela de développer les compétences “lireécrire” dans le 1er degré en langue maternelle en lien avec le socle commun de compétences et de culture, d’enseigner le shimaoré et le kibushi dès la maternelle en l’articulant avec les premiers apprentissages et en adaptant les méthodes d’enseignement du français à l’école en choisissant des méthodes didactiques et pédagogiques appropriées. Autre proposition : faire cohabiter l’enseignement laïc et confessionnel en développant notamment l’enseignement privé musulman sous contrat d’association avec l’État, au primaire puis au secondaire, en se projetant à 10 et 15 ans. Le projet pédagogique de ce type d’enseignement sera à définir avec l’ensemble des acteurs éducatifs religieux (cadis, imams, présidents des associations de madrassa, parents d’élèves, etc.) D’autres propositions complètent encore ce rapport qui sera à disposition des élus. Abdou Soimadou Dahalani espère “que les autorités locales s’approprieront ce projet”, mené durant deux ans par le CESEM pour garantir l’égalité réelle entre les enfants de Mayotte et ceux de métropole.

La qualité de l’air sera mieux mesurée à l’avenir

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Ce mercredi se déroulait l’assemblée générale ordinaire de l’association Hawa Mayotte au siège de Electricité de Mayotte (EDM). L’occasion de revenir sur les actions de l’organisation en 2016 et de parler projets pour les mois à venir.

L’association Hawa Mayotte organisait son assemblée générale ordinaire au siège social de EDM ce mercredi. Les principaux sujets étant le retour sur les avancées de l’organisation en terme d’analyse de qualité d’air et les projets à venir. Hawa Mayotte se donne pour missions d’assurer la surveillance de la qualité de l’air, la sensibilisation de la population et le soutien des collectivités et de tout autres demandeurs qui visent à améliorer la qualité de l’air. Monsieur Mouslim Abdourahman, président de l’association a tenu à revenir sur les faits marquants qui ont ponctué l’année 2016 pour Hawa Mayotte. Effectivement, la mise en route de l’évaluation préliminaire de la qualité de l’air a débuté le 15 février 2016. Une action qui permet d’évaluer les futures surveillances à mettre en place pour s’assurer que la qualité de l’air ne dépasse pas le seuil de la norme sanitaire. “La réussite a également été matérialisée par le renouvellement de l’agrément du ministère de l’Environnement”, ajoute le président de l’organisation. “L’air est une ressource précieuse qu’il faut protéger”, c’est en suivant cette vision que l’association a donc mis en place début 2016 des évaluations de la qualité de l’air sur différents sites de l’île aux parfums. Durant cinquante semaines, 10 sites ont subi des mesures. Pour que l’évaluation prenne tout son sens, les mesures ont été prises sur des environnements variés : sites urbains, sites ruraux, zones industrielles, zones de trafics… Les résultats montrent donc qu’en dehors des deux zones de trafics, tous les sites sont tout à fait dans les normes requises par la directive européenne. Un seul point de surveillance sera donc suffisant pour contrôler la qualité de l’air. Pour continuer à aller dans ce sens et protéger notre air, l’association tient à sensibiliser la population, elle a donc participé à différents événements : la journée technique de l’air, La Fête de la Science à Chiconi ou encore à la Semaine de l’Environnement à Tsimkoura.

 

Des projets pour l’avenir

 

C’est grâce aux subventions de Electricité de Mayotte (EDM ) ainsi que de la DEA L, que l’association Hawa Mayotte souhaite pérenniser son activité. En effet, l’organisation souhaite investir dans un deuxième laboratoire mobile qui permet l’étude de la qualité de l’air, qui lui pourra être subventionné à 80 % par l’État. En outre, elle souhaite également développer ses actions de sensibilisation. Puis, développer son équipe pour pouvoir continuer à poursuivre ses objectifs. Et un renouvellement de l’agrément par le ministère de l’Environnement en 2017 sera un aboutissement de tous ces projets.

Beach Foot 2017 | Le graal pour MCTP

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Dimanche à Sakouli, MCTP a remporté le Beach Foot Entreprises 16ème édition. En finale, l’entreprise sadoise de BTP a battu la Colas, tenante du titre aux tirs aux buts, privant celle-ci d’un quatrième titre dans le tournoi.

 

Encore un tournoi réussi pour l’agence Angalia. L’organisateur du Beach Foot Entreprises a regroupé ses 40 équipes habituelles sur la plage de Sakouli pour une grande journée de football de plage, mixée entre autres de voulé de toutes parts. Une journée à laquelle aurait souhaité prendre part d’autres entreprises : 30 entreprises précisément (!), inscrites sur la liste d’attente au soir de la fermeture des inscriptions en mars dernier. Malheureusement pour elles, aucune des entreprises ayant participé à l’édition 2016 ne s’est désistée. “Il y a une équipe qui attend depuis quatre ans de pouvoir participer”, a relevé, désolé, le directeur d’Angalia Laurent Mounier, au tirage au sort d’avant tournoi. Le Beach Foot Entreprises est bel et bien victime de son succès ! Et au vu de l’organisation de ce dimanche, une fois de plus, irréprochable, la sollicitation des entreprises ne pourra que s’intensifier. “Nous réfléchissons à des solutions que nous mettrions en place dès 2018, afin de satisfaire le maximum d’entreprises”, a souligné Laurent Mounier. En attendant, autour des terrains agencés pour l’occasion, l’affluence a sans doute été sans précédent. Et sur les terrains, les équipes ont encore pris beaucoup de plaisir à partager quelques matchs entre collègues. Le côté convivial et festif du Beach Foot Entreprises l’a emporté. Cela n’a pas empêché quelques entreprises férues de compétition de se disputer intensément la grande coupe du vainqueur. Et à ce jeu, c’est l’entreprise sadoise Mayotte Constructions et Travaux Publics (MCTP) qui l’a emporté. Celle-ci a réalisé un parcours digne d’un grand champion, avec notamment quatre victoires en quatre matchs de poule. En finale, MCTP a fait tomber la Colas aux tirs aux buts, triomphant pour la première fois en seulement deux participations. La jeune entreprise de BTP inscrit ainsi son nom dans le prestigieux palmarès du Beach Foot Entreprises.

 

Evénement : demandez le programme du Fatma

La 10ème édition du “Festival des arts traditionnels de Mayotte” (FATMA) se tiendra du 27 au 29 avril 2017 selon le programme détaillé ci-dessous. L’objectif de cette action est de mettre en lien des artistes et rompre les frontières qui séparent leurs arts, de transmettre aux jeunes générations, un patrimoine et une identité culturels en déperdition.

Programme :

→Jeudi 27 avril 2017, de 08h00 à 18h00 : Place de La République – Artisanat d’art – “Au fil des tenues”, Art et mode – Saveur et savoirs culinaires – Ateliers de danse et chant traditionnels – Jeu Facebook “Trésors de mon patrimoine.”

→Vendredi 28 avril 2017, de 15h00 à 20h30 : Salle de cinéma Alpa Joe – Conférence sur le patrimoine immatériel (étude de pratiques, langues mahoraises et analyse de contes mahorais) – Échange-débat sur La Commémoration de l’abolition de l’esclavage à Mayotte – Théâtre : “Les dits du bout de l’île” avec la compagnie Ari Art.

→Samedi 29 avril 2017 de 09h00 à 16h00 : Musée de Mayotte à Dzaoudzi – Conférence sur “La Traite clandestine à destination de Mayotte, Comores et Madagascar” – Exposition sur l’esclavage (archives) – A teliers de médiation et d’animation. Avec la participation de nos partenaires : Foundi Distribution, Hair diffusion, Mayotte 1re, la mairie de Mamoudzou, la mairie de Sada.

Retour des agressions dans les bus scolaires

Il y avait longtemps qu’une agression dans un bus scolaire n’avait pas défrayé la chronique. La campagne de communication du transporteur Matis contre les violences dans et autour des cars scolaires avaient eu son effet. Mais malheureusement le 7 avril dernier vers 17h30, à Mamoudzou sur la route de Vahibé, deux élèves et un chauffeur de bus ont été agressés à l’arme blanche (couteau et tournevis). Leurs jours ne sont pas comptés. Selon la police, ce fait divers serait lié à un différend entre bandes rivales de Tsoundzou et Vahibé. L’auteur de l’agression est un mineur. Il a été interpellé et placé en garde à vue.

Les 130 000 euros non distribués par Ibrahim Aboubacar

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En mars dernier, le tableau de répartition de la réserve parlementaire 2016 a été publié sur le site de l’Assemblée nationale, député par député. Mais surprise, le nom d’Ibrahim Aboubacar ne figure pas dans la liste. Le député de Mayotte n’a pas utilisé les 130 000 euros de subvention d’Etat mis à sa disposition en 2016. En cause, un certain manque d’organisation… 

 

130 000 euros. C’est le montant de la réserve parlementaire, que les députés peuvent distribuer chaque année aux associations ou collectivités de leur choix, pour des projets spécifiques.

En mars dernier, le tableau de répartition de la réserve parlementaire 2016 a été publié sur le site de l’Assemblée nationale, député par député.

Mais surprise, Ibrahim Aboubacar, ne figure pas dans la liste. Un détail qui a éveillé notre curiosité : est-ce juste une erreur informatique ou l’un des deux députés de Mayotte n’a-t-il pas utilisé sa réserve en 2016 ? Interrogé par nos soins, Ibrahim Aboubacar confirme qu’il n’a pas utilisé les subventions d’Etat mises à sa disposition en 2016.

« J’avais ventilé ma réserve à la fin de l’année 2015 », explique-t-il. « Mais les dossiers des intéressés n’ont pas pu être déposés à temps, notamment parce qu’à l’époque je n’avais plus de collaborateur à Paris pour pousser les dossiers. »

Ce manque d’organisation a-t-il suscité parmi les associations ou collectivités qui devaient recevoir une subvention des déceptions, voire des plaintes auprès du député ? Car 130 000 euros représentent une somme non négligeable pour aider les acteurs de la société mahoraise.

« Non, nous n’avons eu aucun retour », affirme la nouvelle assistante parlementaire d’Ibrahim Aboubacar à Paris. « D’autant que cette année-là, le député n’avait pas reçu beaucoup de dossiers. »

Pour 2017, Ibrahim Aboubacar assure avoir bien distribué sa réserve. Cela aurait été fâcheux de ne pas le faire en cette année d’élections législatives (11 et 18 juin). Le Sadois est en effet candidat à sa réélection…

 


→ Dans le tableau de répartition de la réserve parlementaire 2016 sur le site internet de l’Assemblée nationale, le député Aboubacar est absent de la liste.

 

La réserve parlementaire, comment ça marche? 

Tous les ans à l’occasion du vote de la loi de finances pour l’année à venir, une partie du budget de l’Etat est consacrée à la réserve parlementaire. Cette enveloppe financière spéciale est accordée à chaque député avec pour double objectif d’apporter un soutien à l’investissement des collectivités territoriales et au fonctionnement des associations. Les Sénateurs disposent également d’une enveloppe similaire, mais uniquement aux fins d’aider les projets des collectivités territoriales. Un même projet n’a pas vocation à être financé par deux parlementaires, il convient d’être vigilant sur ce point. Une fois votée, son montant est inscrit sur les budgets des différents ministères, en fonction de la nature des projets. Si la réserve parlementaire est accordée au nom du député ou du sénateur, il n’en est en aucun cas le financeur au sens strict puisque c’est bien l’Etat qui attribue les subventions, sur proposition de ce dernier. Il lui appartient en revanche d’effectuer une sélection parmi les dossiers qu’il a reçus en fonction des critères imposés d’une part et des domaines comme des actions qu’il entend privilégier d’autre part. Il est libre d’apprécier la somme qu’il souhaite leur voir attribuer, dans la limite du montant qui lui est accordé par son groupe politique, de l’ordre de 130 000 euros pour un député depuis 2013. Une fois l’exercice budgétaire clos, la répartition est rendue publique.

 

Comment l’autre député et les sénateurs de Mayotte ont-ils utilisé leur réserve? 

Voici les tableaux respectifs du député Boinali Saïd (réserve parlementaire 2016) et des sénateurs Thani (réserve parlementaire 2015) et Abdourahamane Soilihi (réserve parlementaire 2015). 

 

Deux vedettes de la scène dancehall française actuelle à Mayotte le 20 mai prochain

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Les artistes guyanais Bamby et Jahyanai King seront en concert au Koropa club le 20 mai prochain. Célèbre dans le monde de la dancehall franco-caribéenne, le duo cartonne depuis un peu plus d’un an avec plusieurs millions de vues sur la plateforme musicale Youtube. Leurs chansons « Real wifey », « Run di place » ou encore « Fix up » sont de véritables tubes dans leur domaine. Plus d’informations sur le concert  au 06 39 00 51 13.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes