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Trophées mahorais de l’entreprise | « Tous les nominés méritent la récompense »

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Soirée événement samedi soir à la piscine de Koropa. La Somapresse (Mayotte Hebdo, Flash Infos) a organisé la sixième édition des Trophées mahorais de l’entreprise. Sept prix ont été décernés à des chefs d’entreprise qui contribuent au développement de Mayotte.

Préfet, élus, représentants d’administrations et du monde économique… Plus de 200 personnes ont participé samedi soir à la 6ème édition des Trophées mahorais de l’entreprise, autour de la piscine de Koropa. Créé après le mouvement social de 2011 pour « redonner un peu de visibilité et d’espoir » aux entreprises mahoraises, l’événement s’est à nouveau déroulé cette année après « quelques périodes troubles » pour les sociétés, a souligné le directeur de la Somapresse (Mayotte Hebdo, Flash Infos), Laurent Canavate, à l’origine de la soirée.

Pendant les deux heures de cérémonie, les conséquences économiques du mouvement social contre l’insécurité se sont invitées dans les discours. A commencer par celui du président de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte, Mohamed Ali Hamid, qui estime que « le regain d’activité en 2017 (…) a été stoppé net. L’île a traversé une zone de turbulence assez grave. C’est encore très tôt pour dresser un bilan. J’apprécie la mobilisation générale qui a eu lieu pour tenir les entreprises dans cette phase difficile (…) C’est sur la réussite des entreprises que nous devons nous concentrer [ce samedi soir]. Nous souhaitons encourager ces femmes et ces hommes qui prennent des risques, leur dire notre fierté », a-t-il témoigné avant la remise du premier prix. 

« Dire aux Mahorais de croire en eux »

Un premier prix qui a été attribué à la société de transport Matis et à ses 366 salariés qui décrochent le trophée de l’Entreprise citoyenne. Côté Jeunes entreprises, c’est la salle de sport May body form qui a été distinguée. « Je pense que tous les nominés méritent la récompense. Je veux surtout dire aux Mahorais de croire en eux. On est partis de loin », a déclaré Fafi Anli qui a monté la société avec son frère Dar Madi Attoumani.

Le jury, composé de représentants de l’Etat, du Conseil départemental, des trois chambres consulaires, de l’Ordre des experts-comptables, du Conseil économique social et environnemental de Mayotte et de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, a décerné le trophée de l’Entreprise dynamique à la société Etic Services de Feyçoil Mouhoussoune. « Entreprendre à Mayotte, ce n’est pas simple mais c’est gratifiant quand ça marche », a indiqué le récipiendaire, heureux de recevoir un « prix qui récompense l’entreprise, donc le collectif ».

Maestria Recrutement, cabinet de conseil en recrutement, a décroché le trophée de l’Entreprise innovante. L’entrepreneur Namoure Zidini, « très surpris et absolument ravi » a déclaré avoir « choisi un domaine très compliqué (…) Œuvrer pour l’attractivité de Mayotte, recruter des gens qui peuvent changer l’île, j’espère que ça continuera. »

Dans la catégorie Économie sociale et solidaire, l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) Mayotte a été distinguée. « On œuvre depuis 20 ans pour les plus nécessiteux », a rappelé au micro Madioili Dayrani, manager à l’agence de Mamoudzou. L’économie sociale et solidaire pèse « plus de 2 000 emplois et plus de 400 entreprises » dans le 101e département, a mis en exergue Roukia Lahadji, la maire de Chirongui et trésorière de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, qui a remis le trophée.

Nouveauté cette année : l’attribution du prix du Bâtisseur de l’année. « L’île est en plein travaux (…) On a voulu mettre en avant ce secteur d’activité », a exposé Laurent Canavate. La réalisation du collège de Ouangani a été primée. « Je suis ravi que le vice-rectorat soit le premier lauréat de ce trophée », a réagi Didier Cauret, le directeur de cabinet du vice-rectorat. « Ce trophée traduit le lien entre l’économie mahoraise et l’Éducation nationale. C’est 97 000 élèves, plus de 7 000 enseignants, un impact économique incontestable. »

« Un honneur pour toutes les femmes »

Le trophée du Manager de l’année, point d’orgue de la soirée, a été attribué à Nadine Hafidou, gérante du cabinet Delta. « C’est une grande surprise pour moi. J’étais la seule femme de la liste [il y a cinq nominés par catégorie, NDLR]. C’est un honneur pour toutes les femmes chefs d’entreprise », a indiqué la lauréate.

Ce dernier prix a été remis par le préfet, Dominique Sorain, pour qui la soirée a été l’occasion de découvrir « un concentré de l’esprit d’entreprendre. C’est une image aussi de Mayotte qui réussit ». Le représentant de l’État, qui est revenu sur les conséquences économiques de la grève et les mesures d’urgence mises en place, a annoncé la visite de la ministre des Outre-mer à Mayotte le 14 mai pour présenter le plan de développement. « Bravo pour tout le travail réalisé dans un contexte difficile. Nous serons à vos côtés pour vous appuyer », a conclu le délégué du gouvernement.

Un propos proche de celui tenu plus tôt par le vice-président du Conseil départemental en charge du développement économique, Ben Issa Ousséni, qui a assuré que « le Conseil départemental est et sera toujours auprès des entreprises ».

Au cours de la soirée, deux prix spéciaux du jury ont été décernés à deux regrettés chefs d’entreprise : Alain Lebihan et Gilbert Leclere.

Un récipiendaire de l’édition précédente, Hazali Chouanybou, à la tête de l’entreprise Big réparations, est venu témoigner sur la scène, installée au-dessus de la piscine de Koropa : « Les gens m’ont vu dans les journaux, entendu à la radio. Maintenant, toute l’île me connaît. » « Un an après, on m’en parle encore », a de son côté assuré un autre récipiendaire de l’édition 2017 Norbert Martinez, directeur de MIM.

 


L’Association pour le droit à l’initiative économique, représentée par son manager Madioili Dayrani a reçu le trophée Économie sociale et solidaire.


Matis, représentée par une de ses responsables, Lanto Thomas, a été primée dans la catégorie Entreprise citoyenne.


May Body Form, représentée par l’un des gérants et créateurs Fafi Anli, a été primée dans la catégorie Jeune entreprise.


Etic Services, représentée par son gérant Feyçoil Mouhoussoune, a reçu le prix entreprise dynamique.


Maestra Recrutement, représentée par son gérant Namoure Zidini, a reçu le trophée de l’Entreprise innovante.


Nadine Hafidou, gérante du cabinet Delta, a reçu le trophée du Manager de l’année.


Le vice-rectorat, qui a reçu le trophée Bâtisseur de l’année pour la réalisation du collège de Ouangani, était représenté par Didier Cauret, directeur de cabinet.


Une partie des récipiendaires.

 

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