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Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année : les Jumeaux et Golden en force

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Samedi soir lors de la cérémonie du Sportif de l’année 2020-2021, les Jumeaux de M’Zouasia et Golden Force de Chiconi ont, à eux deux, raflé la moitié des 14 trophées en jeu ! Ils ont notamment triomphé dans les catégories reines : Caroline Plust et Ben Djadid Dina Kamal ayant été élus respectivement meilleure sportive et meilleur sportif de l’île.

Après l’hémicycle Younoussa Bamana du conseil départemental, le cinéma Alpa Joe, la MJC de M’Gombani ou dernièrement les locaux de Mayotte La 1ère, l’amphithéâtre Kamardine Hassani « Khams » du lycée des Lumières de Kawéni a été le nouvel antre du sport et des sportifs mahorais.

Cette 13ème cérémonie des trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année a réservé de nombreuses surprises aux 200 spectateurs présents sur place, mais aussi aux téléspectateurs ayant suivi l’événement en direct télé et Facebook sur Mayotte La 1ère. À l’instar de cette démonstration de Krav Maga, cet art martial encadré à Mayotte par le comité départemental de karaté, dont les techniques de self défense ont scotché l’assistance. Ou de cet autre spectacle proposé par l’équipe de Mayotte de kick-boxing, à peine revenue du Championnat de France amateur de Low Kick, où elle a glané deux médailles dont un titre de vice-champion de France.

Mais encore, la Somapresse a convié de nombreuses vedettes de la musique mahoraise. Artistes confirmés (Hadj MC, Annice) ou étoiles montantes (Djabi et Sally, Djobawal, Kueena), ces derniers ont pu faire valoir leur talent sur la scène du Sportif de l’année. Cette multitude de spectacle est venue animer une soirée particulière, où quinze trophées ont été remis aux acteurs du sport mahorais, ceux qui ont marqué la pratique sportive des deux dernières années, en 2020 et 2021 : des athlètes aux arbitres, en passant par les entraîneurs, les dirigeants ou encore les équipes.

« Très heureuse de réitérer cette victoire »

Les lauréats se sont succédé sur la scène pour se voir remettre leur trophée. Ils ont pu, chacun, faire part de leur émotion à recevoir cette fameuse distinction. Y compris les Mahopolitains – sportifs mahorais évoluant hors du territoire – Nasrane Bacar et Kadri Moendadzé, joints par téléphone, en direct de la cérémonie. « Merci beaucoup, je suis très heureuse de réitérer cette victoire. Je ne savais pas qu’il y avait autant de monde qui me suivait… donc oui, très heureuse ! », s’est réjouie la sprinteuse originaire de Chirongui, déjà lauréate de la catégorie en 2019.

« Je remercie tout le monde : tous ceux qui m’ont voté et qui me suivent depuis toutes ces années », a pour sa part déclaré le basketteur m’tsapérois, plusieurs fois lauréats de l’élection depuis l’année de son départ en 2010. Sept ans après sa première nomination aux trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année, Ben Djadid Dina Kamal, meneur de jeu et capitaine des Jumeaux de M’Zouasia a été élu meilleur sportif des années 2020 et 2021, succédant à un autre footballeur, le M’Tsapérois Mouhtar Madi Ali, lauréat en 2019. Chez les dames, la basketteuse du Golden Force de Chiconi, Caroline Plust a été élue meilleure sportive.

Leur club respectif, les Jumeaux de M’Zouasia (meilleur sportif, meilleur entraineur, meilleur dirigeant, meilleure équipe masculine) et Golden Force (meilleure sportive, meilleure équipe féminine, meilleur arbitre masculin) ont d’ailleurs raflé la moitié des trophées attribués lors de cette soirée.

De nombreuses personnalités sportives et politiques pour honorer le sport mahorais

Outre la présence des artistes et des lauréats qui ont illuminé la scène du Sportif de l’année, la 13ème cérémonie des trophées Mayotte Hebdo a été marquée par la présence de nombreuses personnalités sportives et politiques, attachées à la valorisation du meilleur du sport mahorais. Parmi ces personnalités figuraient Zouhourya Binti Mouayad Ben, vice-présidente du conseil départemental en charge de la culture, de la jeunesse et des sports, Salim M’déré, vice-président du Département en charge de l’aménagement du territoire, Madi Velou, vice-président en charge des solidarités, action sociale et santé, Chantal Ballager, directrice de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), El Anrif Hassani, Laïni Abdallah Boina, conseillers départementaux, Madi Vita, président du comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte, Madeleine Delaperrière, déléguée régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) ou encore Abdallah Hassani dit Coco Ratcha, ancien athlète, ex-détenteur du record de La Réunion du 5.000 mètres. « Les retours de la cérémonie sont très bons et c’est ce qui nous satisfait le plus, au sein de l’organisation », a conclu Nassem Zidini, chargé de l’événementiel à la Somapresse.

Une cité judiciaire, une deuxième prison, les annonces du garde des sceaux à Mayotte

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Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a passé 24 heures sur Mayotte, le temps de faire plusieurs annonces.

Entre deux visites, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a dévoilé son plan au fur et à mesure au cours de son déplacement à Mayotte, vendredi et samedi. Les constructions d’une seconde prison et d’une cité judiciaire à Kawéni sont ainsi prévues, sans date fixée toutefois. Plusieurs mesures doivent également permettre de nouveaux recrutements au tribunal, celui-ci souffrant d’un manque criant de personnel (voir encadré).

Quelques minutes après être monté sur un site de futurs logements à proximité de la prison, le ministre de la Justice prend quelques secondes pour nettoyer ses chaussures. Comme souvent, les visites ministérielles se font au pas de course. Et en cette saison des pluies, les chemins de terre sont encore trempés. Cela tombe bien, Éric Dupond-Moretti veut laisser une empreinte de son passage à Mayotte. Vendredi et samedi, il a profité de ce voyage repoussé précédemment à deux reprises pour le faire. La première annonce est intervenue dès sa première visite, au tribunal de Mamoudzou. “La justice, c’est vingt ans d’abandon. Je le dis en métropole, ça vaut ici à Mayotte”, a-t-il déclaré, avant “d’ouvrir une toute petite parenthèse”. “Je souhaite ardemment la construction d’une cité judiciaire. Nous y mettrons l’argent, il nous manque le terrain.”

 

En effet, devenu exigu, le tribunal de Kawéni commence à montrer ses limites. Dans ce dossier, une accélération est intervenue dès le lendemain, le Département ayant été prompt à réagir. Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, a proposé que la Deal (Direction de l’environnement, aménagement et du logement), située à Kawéni et dont le terrain fait 5.800 mètres carrés, accueille le futur siège de la justice mahoraise. L’idée a plu au ministre et au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, ce dernier ne manquant pas de souligner que ce jeu de chaises musicales nécessite de trouver des nouveaux locaux pour les services départementaux.

Un taux d’occupation de la prison qui se rapproche de 200%

À Majicavo, samedi matin, cet empressement à faire des annonces s’est ressenti dès la fin de la visite. Le ministre et la délégation qui l’accompagnait sont restés une heure à l’intérieur, passant principalement par le quartier de mineurs. Sujet récurrent à Mayotte, les places en détention pour les plus jeunes sont au nombre de 30 maximum. 25 sont actuellement occupées, mais le chiffre varie constamment. Il y a un mois, il y en avait 16 par exemple. Les interpellations liées aux récents homicides et aux violentes agressions ont rapidement rempli le quartier. Toutefois, les lits superposés et les agents confirment que le nombre de mineurs peut parfois dépasser la trentaine.

 

Cependant, ce n’est pas le principal détail qui a retenu l’attention de l’ancien avocat. Ouverte il y a sept ans, la maison d’arrêt affiche un taux d’occupation de 180%. Un problème que le ministre a reconnu, mais sur lequel il pointe “un manque de vision” à l’époque, surtout au vu de l’évolution démographique de Mayotte. Quelques minutes plus tard, il a donc annoncé la construction d’un nouveau centre pénitentiaire et qu’il a “mandaté” le préfet de Mayotte pour trouver le terrain qui pourra l’accueillir. Aucune date n’a été fixée, le ministre promettant toutefois qu’il en parlerait lui-même aux élus.

“Pas des mesurettes”

Outre la cité judiciaire, le ministre a voulu répondre à l’urgence des conditions de travail (voir ci-dessous) du tribunal de Mamoudzou. Comme à Marseille, une “circulaire de la politique pénale territoriale” spécifique à Mayotte a été signée et doit figurer rapidement au Journal officiel. Éric Dupond-Moretti a justifié ce document par le renforcement de la lutte contre la délinquance de droit commun. Il souhaite ainsi que soit “favorisé la dénonciation des infractions subies en matière de violences intrafamiliales », “une réponse ferme et immédiate” pour les atteintes aux biens et renforcer la prévention de la délinquance des mineurs. Un dernier point qui lui a permis au passage de défendre sa réforme de la justice pénale des mineurs mise en place depuis un an. Il a rappelé qu’elle vise à accélérer les procédures et proposer un meilleur accompagnement.

Enfin, alors que les besoins en magistrats, greffiers et personnels sont criants, plusieurs mesures ont été décidées. “Il faut des hommes et des femmes motivés et engagés”, a admis le ministre. Ainsi, tous les recrutements de justice de proximité seront “pérennisés”. Comme beaucoup de secteurs publics ici, la recherche de logements est très difficile pour les personnes travaillant au tribunal. Une personne aux ressources humaines sera donc chargée à partir du mois de mai de faciliter ces démarches. Un poste de juge pour enfant va également être créé, tout comme celui de psychologue. Concernant l’attractivité, le ministre prévient, il veut faire de Mayotte “un accélérateur de carrière”. “Des contrats de carrière spécial Mayotte seront établis pour chaque magistrat et chaque fonctionnaire en poste à Mamoudzou”, a détaillé Éric Dupont-Moretti, avant d’ajouter qu’une mobilité sera “possible” au bout de deux ans.

“Ce ne sont pas des mesurettes”, a justifié le Garde des Sceaux, à la fin de sa visite. Plutôt satisfait d’avoir enclenché les choses sur la seconde prison et la cité judiciaire, le premier ministre de la Justice à Mayotte, depuis la visite de Christiane Taubira en 2014, a fait ici son dernier voyage avant la période de réserve précédant les élections. On pourra se souvenir que ses derniers mots seront gravés dans la tête des Mahorais. Parce que toutes ces annonces, si elles ne sont pas respectées, pourraient devenir alors un caillou dans la chaussure de ses successeurs.

 

Le ministre boycotté par une partie du tribunal

La banderole “Justice morte” donnait le ton de la première visite d’Éric Dupond-Moretti à Mayotte. Vendredi après-midi, le comité d’accueil était limité en conséquence d’une réunion initiée par l’intersyndicale la veille. Juges, greffiers et personnel ont voté “pratiquement à l’unanimité” le boycott de cette visite planifiée qui plus est juste à l’heure de partir en week-end. “Nous voulions signifier notre lassitude à exercer nos fonctions actuelles. Il y a une vraie souffrance au travail dans ce tribunal”, a expliqué Clara Faure, juge pour enfant et représentante de la section locale du Syndicat de la magistrature. Nous n’attendons plus une simple visite, un simple échange, mais des mesures immédiates.” Le cas des greffiers est régulièrement cité. “Par rapport aux greffiers et aux agents, on tournait récemment à 35% de l’effectif au regard des arrêts maladie et des postes vacants”, a précisé la juge.

Le parquet, qui représente le ministère public, ne s’est pas associé au mouvement. Regrettant à plusieurs reprises “cette politique de la chaise vide”, le ministère de la Justice s’est entretenu au tribunal avec le jeune greffier qui a tenté de mettre fin à ses jours la semaine précédente. Ce dernier lui a remis un livret exposant les propositions ayant pour objectif d’attirer le personnel nécessaire à Mayotte.

En campagne pour Valérie Pécresse, Éric Ciotti promet la fin du droit du sol à Mayotte

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En visite dans le 101ème département du vendredi 11 au dimanche 13 mars, Éric Ciotti a pris part à une réunion publique à Bandrélé en compagnie du comité de soutien de la candidate des Républicains à la présidentielle, Valérie Pécresse. Le député des Alpes-Maritimes a notamment promis la fin du droit du sol à Mayotte en cas de victoire.

Derrière les sourires de façade et les pas de danse enjoués, le cœur des Mahorais saigne abondamment… Et le recours à cette hémorragie s’appelle Valérie Pécresse ! C’est en tout cas ce que martèle haut et fort le comité de soutien de la candidate des Républicains à la présidentielle, réuni ce samedi après-midi à Bandrélé. Un remède défendu – avec plus d’une heure de retard ! – par Éric Ciotti en personne, en déplacement sur l’île aux parfums du vendredi 11 au dimanche 13 mars.

D’un ton dur, le député des Alpes-Maritimes ne mâche pas ses mots pour dénoncer « le retard pris depuis dix ans ». Dix années de souffrance résumées par Mohamed Bacar, à la tête de la section locale du parti. « Mayotte est devenue une prison à ciel ouvert », insiste le maire de Tsingoni, qui n’hésite pas à pointer du doigt François Hollande et Emmanuel Macron, comme les principaux responsables de leurs maux : « des maisons barricadées », « des élus dépassés », « des véhicules calcinés », « des magasins dépouillés », « des familles terrorisées »« Il va falloir réparer et soigner », mais surtout « redresser une France abîmée », qui a « les genoux à terre ».

Lutte contre l’immigration clandestine : la priorité absolue

Naturellement, l’immigration clandestine, qualifiée d’intolérable et d’insupportable par l’homme politique niçois, se retrouve suspendue à toutes les lèvres. « Nous devons accorder à cette lutte la priorité absolue du prochain gouvernement. Nous avons l’ardente obligation de restaurer l’ordre républicain à Mayotte. » Pour mener « ce combat sans merci » et répondre à « ces appels au secours », Éric Ciotti promet davantage de policiers et de gendarmes, mais aussi plus de moyens « pour repousser les passeurs ». Une promesse acclamée chaudement par les partisans, tout comme l’annonce de la fin du droit du sol sur le territoire ! « Ce n’est pas parce qu’on naît à Mayotte, que l’on sera obligatoirement Français. »

Toujours sur cette même thématique, le porte-parole de Valérie Pécresse exige que les auteurs de violences « soient sanctionnés immédiatement ». Et se fait le relais de la proposition d’un référendum dès l’automne 2022 pour réformer les conditions d’attribution de la nationalité. Nouvelle standing-ovation. Il n’en faut pas plus pour galvaniser les troupes à l’occasion du lancement officiel de la campagne en faveur de l’ancienne ministre du Budget et de l’Enseignement supérieur sous Nicolas Sarkozy. « Il n’y a qu’un bulletin de vote qui peut garantir le changement », assure Éric Ciotti. Reste désormais à convaincre le reste des électeurs.

 

Quoi d’autre à part le volet sécuritaire ?

Éric Ciotti promeut un vaste plan de rénovation des infrastructures en lien étroit avec le Département ainsi que le contournement de Mamoudzou et l’élargissement des routes. Autre priorité : la piste longue, budgétisée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. « La base d’un développement économique et touristique. » Sans oublier la convergence des droits le plus rapidement possible. « Vous ne vivez pas en situation d’égalité, les prestations sociales sont divisées au minimum par deux par rapport à la métropole. » Une série d’annonces maintes fois promises par le passé.

Des emplois bien cadrés à Mayotte

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Vendredi 11 mars 2022, Michel-Henri Mattera, directeur de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS) de Mayotte, et Bertrand Aumand, chef du service régional de l’Insee à Mayotte, présentaient les résultats d’une étude sur les emplois de cadre à Mayotte. Un travail mené par les deux institutions et s’appuyant sur des données collectées entre 1997 à 2017.

Professeur, ingénieur, chef d’entreprise, secteur libéral… Lorsque l’on parle de cadres, tout le monde voit bien le tableau. En 2017 à Mayotte, les professions de cadres occupent pas moins de 12% des personnes en emploi. Un effectif multiplié par quatre en vingt ans. Mais alors pourquoi ? À en croire les chiffres avancés par Bertrand Aumand, « la tertiarisation de l’économie et la départementalisation” sont les principales responsables de cette hausse significative des postes à responsabilités sur l’île aux parfums.

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La fonction publique en tête de peloton

Avocats, juges, comptables… Eh bien non sans grande surprise, la plus grande part des diplômés du supérieur travaillant à Mayotte sont… enseignants dans le secondaire ! “Quatre cadres sur dix en 2017”, affirme le chef du service régional de l’Insee à Mayotte. Sur un total de 4.800 cadres sur le territoire, 40% travaillent dans l’Éducation nationale. Sur le podium, on retrouve les cadres de la fonction publique d’État, mais aussi leurs homologues administratifs et commerciaux d’entreprises.

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Changement de paradigme

“Les personnes nées à Mayotte ont pu davantage prétendre au statut de cadre, notamment les femmes”, explique Michel-Henri Mattera, directeur de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS), accompagné de ses deux collaboratrices.  Les femmes natives de Mayotte peuvent dorénavant se targuer d’être aussi nombreuses que les hommes parmi les diplômés du supérieur. Si sur l’île aux parfums le niveau de diplôme reste faible, l’enseignement supérieur se structure peu à peu. “Avec l’ouverture de l’université de Dembéni au lendemain de la départementalisation, le niveau de formation des natifs et des natives devrait continuer à progresser dans les années à venir”, rassure Bertrand Aumand.

Un progrès non négligeable pour une population très attachée à son territoire et qui n’aura bientôt plus besoin de le quitter pour se former. Alors que la fuite des cerveaux se pose comme une véritable problématique à travers le monde, au cœur du 101ème département “79% des cadres nés à Mayotte y restent ou y reviennent pour y travailler”, se félicite Michel-Henri Mattera un constat dû à “l’avènement d’une société de services supplantant un monde agricole”. Bonne ou mauvaise nouvelle pour l’avenir de l’île au lagon ? Le temps nous le dira…

Rendez-vous ce dimanche pour le marché paysan d’Acoua

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Le groupement de vulgarisation agricole d’Acoua organise un nouveau marché paysan ce dimanche 13 mars de 7h à 14h au niveau du marché couvert de la commune. Vous pourrez retrouver des fruits et légumes de saison, des produits d’élevages, des produits artisanaux, des plantes ornementales et aromatiques, mais aussi des produits transformés locaux tels que des jus et des confitures. Il vous sera aussi proposé une restauration – petit-déjeuner et déjeuner – dès l’ouverture de l’événement. Les réservations des emplacements sont ouvertes à tous jusqu’au samedi 12 mars.

Trois ans de prison ferme pour avoir organisé l’entrée illégale d’au moins 30 kwassas

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En complément des interceptions de kwassas par la police et la gendarmerie, le travail des 20 enquêteurs, policiers et gendarmes, de l’unité LIC de la direction territoriale de la police nationale permet de démanteler des filières d’immigration clandestine (huit en 2021) et de lutter durablement contre les passeurs. La connaissance du département et des modes d’action des passeurs ainsi que le travail d’écoute et de surveillance ont de nouveau conduit les enquêteurs de l’ULIC à démanteler un réseau, sur la base d’un renseignement anonyme. Ce réseau est soupçonné d’avoir organisé l’entrée illégale d’au moins 30 kwassas depuis deux ans, dans le secteur de Kani-Kéli. La tête du réseau a été condamnée ce mercredi à trois ans de prison ferme, à 3.000 euros d’amende et à une interdiction de territoire de cinq ans.

Retour de 29 alternants en formation sur le campus d’Akor Alternance à Paris

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En novembre dernier, Nayma et ses partenaires lançaient deux filières inédites de BTS en alternance, l’un en comptabilité et gestion, l’autre en prestations sanitaires et sociales, deux secteurs en tension sur le territoire. Ouverts exclusivement aux jeunes mahorais, ces deux cursus alternent quatre mois de formation sur le campus d’Akor Alternance à Paris, et quatre mois d’apprentissage à Mayotte, au sein d’entreprises, d’associations et de collectivités locales.

Après une première période passée sur les bancs de l’école en métropole, les 29 étudiants arrivent sur l’île les 11 et 12 mars pour intégrer ces structures en tant qu’alternant et découvrir ainsi le monde professionnel. Parmi leurs employeurs, les communes de Bouéni et Sada, les centres communaux d’action sociale de Koungou et Ouangani, la régie de territoire de Tsingoni, les association Mlézi Maoré, la Croix-Rouge française, Bon Accueil, Messo et Nayma ainsi que les sociétés Mayotte Channel Gateway, gestionnaire du port de Longoni, Dagoni Services, la SARL SCBAT.976 et les groupes Sogea et Sodifram.

Avec 30% de la population de Mayotte au chômage depuis 2016 (hors crise sanitaire), le département affiche en la matière le taux le plus élevé de France. Alors que les entreprises et collectivités locales peinent à recruter du personnel qualifié, 64% des demandeurs d’emploi n’avaient aucun diplôme qualifiant en 2017. Pourtant, aujourd’hui encore, l’offre de formation sur place fait cruellement défaut. Dans ce contexte, l’association Nayma, l’opérateur de compétences

Akto, le centre de formation Akor Alternance, le groupe Talis Éducation et l’agence l’Outre-mer pour la mobilitz (LADOM) ont décidé de travailler main dans la main pour proposer des formations de qualité aux jeunes mahorais et, ainsi, du personnel qualifié aux entreprises, grâce au soutien du centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarité (DEETS) au sein de la préfecture et Pôle Emploi.

Interpellation d’auteurs de troubles à l’ordre public et de caillassage à Tsararano

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Le 09 mars vers 2h15, un barrage enflammé tenu par plusieurs individus est signalé sur la route nationale 2 par les policiers municipaux au niveau du terrain de football de Tsararano. À leur arrivée sur les lieux, les militaires engagés de la brigade de Dembéni et de l’escadron 25/3 Cherbourg sont la cible de jets de projectiles, dont certains atteignent leurs véhicules sans faire de blessé. Ripostant par un tir de lanceur de balles de défense (LBD), ils mettent en fuite les mis en cause.

Vers 6h et bénéficiant de l’implication de la police municipale, les gendarmes de la brigade de Dembéni ont procédé aux interpellations des quatre mis en cause, tous primo-délinquants mineurs, l’un d’eux n’étant âgé que de 13 ans. Tous devront répondre de leur acte devant la justice prochainement.

Démonstration des moyens d’intervention de la gendarmerie aux élus

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Le 8 mars, le colonel Capelle, commandant la gendarmerie de Mayotte, a présenté les moyens du COMGENDYT au député Mansour Kamardine, au sénateur Abdallah Assani, au président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, ainsi qu’aux maires d’Acoua, de Bouéni, de Chiconi, de Dzaoudzi-Labattoir, de Mamoudzou, de Pamandzi et de Sada, en présence du général de corps d’armée (GCA) Descoux, commandant la gendarmerie d’outre-mer.

Après une démonstration dynamique des moyens d’intervention et de maintien de l’ordre, les élus ont reçu une information sur la police scientifique et technique ainsi que sur le fonctionnement du quart opérationnel avant un exposé sur les lignes d’opération mises en place par la gendarmerie pour favoriser la proximité, l’accompagnement et la redevabilité à savoir la généralisation du dispositif de consultation et d’amélioration du service qui repose sur un échange constructif et itératif entre les élus et les responsables locaux de la gendarmerie, la revitalisation des actions de prévention (opération tranquillité vacances, opération tranquillité senior, vidéo-protection), et le déploiement de nouvelles mesures (référent élu, demandes particulières de protection, séminaire sur la gestion des incivilités, applications « Gend élus », « Maire alerte » et « Ma sécurité ».

Ce moment d’échange a été positivement salué par l’ensemble des élus présents qui ont convenu avec les gendarmes que pour conjurer l’insécurité dans le département, une coproduction de sécurité était nécessaire.

Les mots forts du greffier qui a tenté de mettre fin à ses jours

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Le tribunal de Mamoudzou accueille son ministre de tutelle, Éric Dupond-Moretti, ce vendredi, dans un climat tendu.

Alors que le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti se rend au tribunal judicaire de Mamoudzou ce vendredi après-midi, les magistrats l’attendent de pied ferme. Il y a une semaine exactement, vers 8h30, un greffier de 28 ans arrivé en décembre dernier s’est rendu au Jumbo de Majicavo pour acheter un couteau. Revenu dans sa voiture, il s’est enfoncé la lame dans le ventre. Ses jours ne sont en danger et il s’apprête bientôt à quitter l’île. Mais dans sa lettre révélée ici, il décrit le mal-être d’un tribunal qui doit faire avec les moyens du bord.

« Bonjour Mesdames et Messieurs,

Je me permets de vous écrire ce petit texte, avant mon départ définitif de Mayotte et de cette vie, cela fait quelques mois que je suis arrivé sur cette île. J’étais pourtant volontaire. J’ai vu les primes, les majorations, je me suis dit : « Oh, ça peut être sympathique. » J’avais un peu conscience des difficultés de l’île (précarité, démographie galopante, sous-dotation des services publics, infrastructures des plus limités…..). Mais je n’aurais jamais cru trouver un département français dans un tel état, c’est un peu honteux. Mais bon, nous n’allons pas refaire le monde.

Si j’écris ce texte, c’est plus dans l’espoir (aussi mince soit-il) d’améliorer la condition des futurs greffiers qui vont me suivre, et ceux en poste, ainsi que des contractuels déjà en poste. Par où commencer… ? Allons, faisons une petite liste :

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Le geste du jeune homme de 28 ans traduit les conditions de travail compliquées d’un service de greffe
largement en sous-effectif.

1) Le logement : Vous n’avez pas honte ? Vous envoyez des gens à 9.000 km, à l’autre bout du monde, dans un environnement totalement en pénurie de logement, et vous n’avez rien prévu ? Vraiment ? Même pas un petit quelque chose temporaire d’un mois ou deux ? Il a fallu pleurer auprès du SAR (service administratif régional, ndlr.) pour qu’ils mettent quelques petites chambres d’hôtel pour un jour par-ci, deux jours par-là. Et c’était vraiment en mode : « Tiens, mais c’est vraiment parce que tu as insisté grossièrement, et normalement c’est pour les greffiers placés. Oh, et je tiens à vous rappeler les règles de la correspondance administrative, c’est vraiment honteux Monsieur XXXXX. » Ne vous inquiétez pas, c’est ma dernière « tribune ». Ensuite, je ne serais plus de ce monde. Je me demande qui est indécent dans cette histoire…

2) L’ISG (indemnité de sujétion géographique, la prime versée aux fonctionnaires, ndlr.) et la majoration de salaire : Vous pensez qu’une fois arrivé en janvier le coût de la vie n’augmente pas à nous laisser au salaire de métropole ? Que nous n’avons pas de frais ? Eh bien, si Messieurs. Allez un petit calcul, deux mois en Airbnb (2.000 euros), la voiture mise en conteneur (2.000 euros) pour la faire venir à Mayotte, location d’une voiture en attendant pour aller au travail environ (1.000 euros). Quand vous trouvez finalement un logement, il faut les meubles et autres (environ 1.500 euros), et de multiples frais annexes. Je vous le donne en mille, vous dépassez largement les 10.000 euros, la première fraction de l’ISG ne compense pas du tout. Et heureusement que j’ai eu l’aide de mon père, c’est la seule personne sur qui j’ai pu compter. Le SAR, c’est plutôt : « Va crever mon petit gars, ce n’est pas mon problème. »

3) La sous-dotation du tribunal pour enfant (TPE) : 300.000 habitants officiellement (plutôt 400.000 officieusement), la moitié, ce sont des gamins, une forte précarité. Le résultat, deux cabinets… Je suis radin, mais l’État, c’est un autre calibre… Allez, une petite comparaisons. À Lille (Nord) : 13 cabinets/13 juges/13 greffiers/2 greffiers renforts/8 adjoints administratifs. Mayotte n’a peut-être pas besoin d’autant, mais deux cabinets c’est ridicule et honteux face à la masse.

4) La question des contractuels : Eh oui, vous n’allez pas y échapper. Le TPE, ce sont deux contractuels en mode contrat à durée déterminée (CDD). Vous pensez que le contentieux de masse va s’évaporer sous le soleil, les cocotiers et les bidonvilles ? La réponse est non, mais il faut faire des économies de bout de chandelles. (Ne parlons même pas des CDD renouvelables à l’infini dans d’autres services, hein… Si le ministère de la justice n’est pas capable de respecter le droit du travail, qui le fera ?).

Bref… Je vais arrêter de vous importuner. De toute façon, vous n’en avez rien à faire. L’intérêt général, la « Res publica » (la chose publique en latin, ndlr.), servir la chose publique, ce n’est pas ça le but de la justice et du service public ? Comment y parvenir si tout fonctionne en mode dégradé ? Désolé, je suis pas une pieuvre, j’ai que deux bras et je ne suis pas une machine.

Bon courage, et si le seul moyen de vous faire réagir et d’améliorer les choses ici, c’est un petit suicide altruiste. Eh bien soit, je suis prêt à payer ce modeste prix. Merci Papa et désolé, merci également XXXXX, XXXXX, XXXXX, et XXXXX, vous avez été mon rayon de soleil ici.

XXXXXX, Un greffier fort dépité de la façon dont est traitée Mayotte.« 

Des candidats tous favorables à plus de démocratie directe

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À l’aube de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, Flash Infos et Mayotte Hebdo vous proposent chaque semaine un tour d’horizon des programmes des candidats à l’Élysée. Durant ce mois seront ainsi abordés la représentation nationale et les institutions, l’éducation, l’économie, la sécurité et la santé. Si certains candidats bénéficient de comités de soutien sur Mayotte pour faire campagne, d’autres n’ont pas cette chance. Tour d’horizon de ce qu’ils proposent eux aussi pour réformer nos institutions.

À l’aube d’une élection présidentielle, il est toujours insolite d’avoir des partis qui prônent la suppression de la fonction de président de la République. Pourtant, c’est le cas encore cette année avec Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), qui a obtenu in extremis ses 500 parrainages. Favorable à l’abolition de la constitution de la Vème République, il promet aussi la suppression pure et simple du Sénat. Le candidat du parti communiste, Fabien Roussel, veut aussi changer radicalement le rôle du chef de l’État, qui serait limité “à la représentation” et ne serait plus élu au suffrage universel direct. La mission de nommer le gouvernement reviendrait alors à l’Assemblée nationale.

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Le mode de scrutin pour les législatives est également de plus en plus contesté. Celui à la proportionnelle, où chaque camp aurait des représentants en fonction de son pourcentage de voix, est défendu par Philippe Poutou, Yannick Jadot (Les Verts) et Jean Lassalle (Résistons !). Dans un registre similaire, Anne Hidalgo (Parti socialiste) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) proposent une proportionnelle “à l’allemande”. Une partie des députés serait alors élue selon ce type de scrutin.

Une campagne pour le RIC

Avec la crise des gilets jaunes, il y a un point sur lequel il est difficile de faire l’impasse dorénavant, le référendum d’initiative citoyenne (RIC). Ce processus repose sur une idée simple. À tout moment, sous l’impulsion d’un nombre suffisant de signatures de Français, un référendum serait immédiatement déclenché pour répondre à une question majeure. Beaucoup de candidats cette année y sont favorables. C’est le cas de Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Fabien Roussel, Yannick Jadot, Anne Hidalgo ou encore Philippe Poutou. Éric Zemmour (Reconquête !) défend aussi l’idée d’un référendum, mais préfère qu’il soit de l’initiative du président de la République.

Enfin, afin de renforcer la confiance envers les élus, plusieurs partis défendent un casier vierge (Debout la France), une interdiction de se présenter si condamnation à la haine raciale ou malversation financière (Parti communiste) ou la révocabilité des élus (Nouveau parti anticapitaliste).

Appliquée depuis 2014, l’interdiction du cumul des mandats n’est pas remise en cause par les candidats, excepté Éric Zemmour. Le candidat d’extrême-droite milite pour le retour des députés-maires, garantie selon lui “d’un ancrage local”. Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), dont le programme est surtout axé sur l’économie, a peu de mesures réformant les institutions, hormis la création des États-Unis socialistes d’Europe, première étape pour arriver “à la disparition des frontières”, l’un de ses objectifs.

 

Marine Le Pen (Rassemblement national)

candidats-favorables-plus-democratie-directeCes dernières années, nous avons constaté que beaucoup de promesses électorales ont été faites, mais peu ont été tenues. Élue présidente de la République, Marine Le Pen introduira pour l’avenir une présidence moins sensible aux campagnes. Elle propose un mandat unique d’une durée de sept ans.

Pour une représentation juste et pluraliste des forces politiques du pays au sein de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen agira pour l’introduction d’une dose de proportionnelle en réformant le mode de scrutin des élections législatives, mais avec une prime majoritaire de 30% pour la liste arrivée en tête.

Comme vous le savez, Marine Le Pen a un attachement particulier à la France de l’Outre-mer et à ces Français si éloignés géographiquement de la métropole. Aussi, le projet présidentiel de Marine Le Pen permettra, d’une part, de créer un grand ministère d’État de la France d’Outre-mer et de la politique de la mer. Le rehaussement hiérarchique de ce ministère donnera l’attention et la place méritée dans l’action gouvernementale. Ce ministère animera un comité de pilotage pour poursuivre la départementalisation de Mayotte.

D’autre part, le chef de l’État présidera le Conseil de l’Outre-mer, qui se réunira au moins deux fois par an, pour garantir la parfaite mise en œuvre de la politique menée en faveur de nos compatriotes ultramarins et de leurs territoires.

Enfin, les chiffres nous montrent que la criminalité et la délinquance sont d’abord liées à la submersion de l’immigration clandestine. C’est la raison pour laquelle Marine Le Pen se propose de mettre un terme à l’immigration illégale en soumettant aux Français un référendum sur un projet de loi sur l’immigration qui s’appliquera sur toute la France, y compris en Outre-mer.

Daniel Zaïdani, président du comité de soutien à Mayotte de la candidate Marine Le Pen.

 

Un président sortant encore sans programme

candidats-favorables-plus-democratie-directeÀ un mois de la fin de son mandat, Emmanuel Macron a choisi avec son équipe de ne pas dévoiler l’intégralité de son programme tout de suite. Si des propositions ont été médiatisées ces derniers jours, comme l’annonce du recul de l’âge de la retraite à 65 ans, elles n’arriveront qu’au compte-gouttes. Il n’y a donc pas de mesures annoncées concernant la réforme des institutions.

Cependant, sur les cinq années de son mandat, le président de la République a partiellement respecté son programme de 2017 par rapport à cela. Ce qui pourrait l’inciter à remettre des propositions sur la table. Il avait ainsi émis l’idée de supprimer un quart des départements, en fusionnant parfois les grandes métropoles avec leurs conseils départementaux. La métropole d’Aix-Marseille-Provence en est un exemple. La vive opposition à ce projet a fait qu’il est resté sans suite. Une baisse d’un tiers du nombre de députés et de sénateurs était aussi évoquée à l’époque, avant de passer à moins 25% dans le cadre de la loi de renouveau de la vie démocratique. Retardée par la crise sanitaire, celle-ci n’a jamais vu le jour.

Pendant le mandat d’Emmanuel Macron, les lois pour la confiance dans la vie politique ont été promulguées en septembre 2017. Celles-ci interdisent aux parlementaires ou ministres d’embaucher des membres de leur famille (c’était quelques mois après l’affaire Fillon). De plus, pour éviter les conflits d’intérêts, la possibilité pour un parlementaire d’exercer une activité de conseil à titre individuel est restreinte. Le texte prévoit ainsi que celui qui a commencé une activité de conseil moins de douze mois avant son entrée en fonction ne peut la poursuivre pendant son mandat.

 

Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise/Union populaire)

candidats-favorables-plus-democratie-directeLe constat initial est que la République laïque, démocratique et sociale est devenue une monarchie dans laquelle une personne impose sa vision et son pouvoir au peuple. L’assemblée des députés est devenue une chambre d’enregistrement et l’expression du peuple est réduite uniquement à un droit de vote pendant qu’une caste d’élites s’arroge le droit de décider de tout, imposant sa volonté au peuple.

L’une des mesures phares du programme “Avenir en commun” de l’Union Populaire est l’instauration de la VIème République car nous considérons que la constitution actuelle ne répond plus aux besoins du peuple français. Il découlera de cette nouvelle constitution actée par un référendum une révision totale des institutions. Il s’agira, entre autres, de passer à un régime parlementaire opposé à la concentration du pouvoir dans les mains du président. Elle permettra de donner au peuple un moyen d’action contre les dérives du gouvernement, réaffirmer les trois échelons d’organisation décentralisée (commune, département, région) et mettre fin aux regroupements technocratiques (métropoles, intercommunalités géantes) qui éloignent les citoyens de la prise de décision. Elle rendra effectif le principe de non-cumul de mandats et d’indemnités. Pour le 101ème département français, Mayotte, nous préconisons la suppression de la collectivité unique et son remplacement par deux institutions séparées, l’une départementale et l’autre régionale.

Il est nécessaire de redonner à la République ses lettres de noblesse en réaffirmant la philosophie originelle de la loi de 1905, à savoir que l’État ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. Ainsi, nous exigeons l’abrogation du concordat d’Alsace-Moselle et des statuts spécifiques d’Outre-mer, l’interdiction de la participation des élus aux cérémonies religieuses au titre de leur fonction, le non financement d’édifices religieux et d’établissements confessionnels, garantir la présence d’une école publique dans chaque commune et l’adoption d’une loi garantissant la liberté d’expression et la probité des médias publics vis-à-vis de l’information.

Comité de soutien mahorais de Jean-Luc Mélenchon

 

Valérie Pécresse (Les Républicains*)

candidats-favorables-plus-democratie-directePlusieurs mesures liées aux institutions figurent déjà sur le site de la candidate des Républicains, Valérie Pécresse. Elle souhaite ainsi mettre en place une conférence sociale annuelle. L’idée est de réunir les syndicats et les entreprises à chaque printemps. Dans le même état d’esprit, elle veut rencontrer, avec le premier ministre, au moins trois fois par an les présidents de région, et au moins une fois par an les présidents de département. Toujours dans ce même schéma, elle compte se rendre annuellement au congrès des maires.

Concernant les pouvoirs exécutifs et législatifs, la candidate de la droite tient un discours à l’opposé de pas mal de ses concurrents. Elle est pour limiter le pouvoir législatif du gouvernement et le pouvoir d’amendement du Parlement aux grands principes.

La présidente de la région Ile-de-France est favorable également à une plus grande autonomie de ce type de collectivité. Si elle est élue, les conseils régionaux pourraient se voir confier une marge de manœuvre concernant Pôle emploi, les missions locales, la rénovation urbaine ou la présidence des agences régionales de santé (ARS). En même temps que ces “super-régions”, Valérie Pécresse souhaite renforcer l’autonomie des collectivités locales en matière de fiscalité et confier aux départements la gestion du secteur médico-social. À plus petite échelle, les mairies pourront conserver la gestion de l’eau et de l’assainissement, des compétences confiées d’habitude aux intercommunalités.

(*) Le comité de soutien mahorais de Valérie Pécresse n’a pu répondre à temps à nos sollicitations. Il devrait le faire pour les prochaines thématiques que nous développerons dans les semaines à venir.

Madi Vita, élu premier président de la conférence régionale du sport

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Jeudi 10 mars 2022 se tenait à la Case Rocher la toute première conférence régionale du sport (CrdS) en Outre-mer. Pour l’occasion, la conseillère en charge des territoires de l’agence nationale du sport, Anne-Lise Titon, s’est rendue dans le 101ème département pour prendre part à l’élection de son président, Madi Vita.

Jeux Olympiques de Paris 2024, Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027, le calendrier mahorais des cinq prochaines années s’annonce sportif. En 2018, l’agence nationale du sport voit le jour. Quatre ans plus tard, l’île aux parfums devient le premier territoire ultramarin à installer sa conférence régionale du sport. Un outil qui permet de mettre en œuvre le projet sportif territorial (PST) qui doit être élaboré et adopté par ladite conférence pour une durée maximum de cinq ans.

Objectifs et ligne directrice

madi-vita-elu-premier-president-conference-regionale-sportPrésident du comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte, Madi Vita revêt aujourd’hui une nouvelle casquette. “Je suis ravi de devenir le président de la conférence régionale du sport sur notre territoire. Nous allons devoir travailler sur un plan commun afin de développer le sport à Mayotte.” Si le département doit se tenir prêt à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024 et des Jeux des Îles 2027, Madi Vita veut promouvoir l’activité physique dans son ensemble. “Le sport ne se résume pas à la compétition. Il est bien plus noble et véhicule avec lui de nombreuses valeurs.”

Pour démocratiser le sport à Mayotte, la conférence régionale du sport devra choisir des actions clés en lien avec les prérogatives nationales. Parmi elles : le développement du sport pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, mais aussi celui du sport de haut niveau et la professionnalisation du sport, ou encore la construction et l’entretien d’équipements sportifs structurants. Dans le 101ème département, la nouvelle institution sera donc amenée à travailler sur un projet sportif territorial qu’elle devra valider au cours de l’année 2022. Ultérieurement, une conférence des financeurs sera mise en place et permettra de valider les principes de subventionnement des équipements et projets sportifs.

Différentes échelles, un seul but

madi-vita-elu-premier-president-conference-regionale-sport“Notre mission est d’accompagner les acteurs locaux et nationaux”, souligne la conseillère en charge des territoires de l’agence nationale du sport, Anne-Lise Titon. Partout en France, l’objectif est le même : “Expliquer combien l’activité sportive est importante.” Sur le plan social, sanitaire, mais aussi de l’épanouissement personnel, le sport fait du bien. “Aujourd’hui, je suis là pour apporter des conseils sur la manière de travailler et comparer ce qui se fait ailleurs afin d’adapter aux mieux les politiques au territoire”, détaille Anne-Lise Titon. Au-delà de Paris 2024, la conférence régionale du sport espère devenir un acteur structurant pour l’île au lagon, en dynamisant une population jeune en quête de sens.

Protection de l’enfance : « À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! »

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En visite à Mayotte du 9 au 11 mars, la présidente de la convention nationale des associations de protection de l’enfant (Cnape), Josiane Bigot, et la directrice générale, Fabienne Quiriau, reviennent sur les enjeux liés à l’enfance dans le 101e département et mettent les pouvoirs publics devant leurs responsabilités. Entretien.

Flash Infos : Depuis la nomination de Dahalani M’Houmadi comme délégué régional en avril 2021, quelles évolutions avez-vous pu noter ?

Fabienne Quiriau : Avant cette désignation, nous n’avions qu’un seul délégué régional pour l’ensemble des Outre-mer… Il nous semblait plus cohérent de territorialiser notre démarche ! Et il fallait quelqu’un qui sache bien porter nos positions fédérales dans l’océan Indien, sachant la multitude d’associations en exercice. Chacun dans son coin ne peut répondre aux problématiques massives. Il était important de faire émerger un sentiment d’appartenance au même réseau et de pouvoir vérifier que nous partageons les mêmes principes d’actions ainsi que la manière de faire ensemble. Depuis la nomination de Dahalani M’Houmadi, la Cnape a gagné en visibilité car il nous communique très régulièrement les informations à relayer le plus rapidement possible au niveau national. Ne vous méprenez pas, il y a eu un grand pas de fait depuis un an !

FI : Selon vous, quelles sont les faiblesses de la protection de l’enfance à Mayotte ?

Josiane Bigot : La déclinaison de la Cnape se joue autour des droits de l’enfant ! Ici, nous avons été frappées par l’idée que ces [derniers] ne sont pas suffisamment reconnus et appliqués par rapport au territoire national. Exemple avec les problèmes de pauvreté, de précarité, d’éducation, d’accès à la santé et de sécurité : nous ne respectons pas la convention internationale qui stipule que nous devons apporter un cadre de vie et un épanouissement personnel à chaque enfant… Tous ces droits « vitaux » ne peuvent être respectés en raison du contexte social !

Dans ces conditions, il faut trouver le bon équilibre entre la mise en œuvre de dispositifs de droits communs métropolitains et l’adaptation locale. Nous ne pouvons systématiquement transposer des réponses venues de l’Hexagone… Pour cette raison, il faut proposer une solution clé en main, sans pour autant nous éloigner du cadre légal et mettre Mayotte dans un panier à part.

FI : Au cours de votre séjour, vous avez pu rencontrer le préfet, le président du Département, le directeur de la protection judiciaire de la jeunesse…

J.B. : Tous ces interlocuteurs sont une vraie courroie de transmission de ce qu’il se passe ici vis-à-vis des autorités dont ils relèvent et du gouvernement. Encore une fois, il faut avoir pleinement conscience des spécificités locales. Nous notons un réel investissement et une bonne volonté des différentes institutions et du monde associatif. La force d’un territoire comme Mayotte réside dans la proximité entre les partenaires. Proximité qui permet de nourrir des échanges constructifs et de de forger une adaptation des réponses, mais aussi des outils pour monter, ensemble, des projets structurants et aller à la pêche aux financements.

F.Q. : Le contexte tout à fait particulier de Mayotte, à l’instar de la préoccupation d’urgence en termes d’insécurité, se ressent dans tous les échanges. Aucune de nous deux n’est naïve de ce point de vue-là. Certes, la réponse répressive immédiate permet de sécuriser la population et de mettre fin à une spirale dite de délinquance à un instant T, mais elle n’est que partielle par rapport au véritable problème de fond. Nous sommes convaincues qu’il faut penser à toute la chaîne de traitement – aussi bien en termes d’éducation que de santé – le plus tôt possible et à des dispositifs beaucoup plus pérennes.

J.B. : Ce qui fait débat auprès de l’opinion publique, c’est que nos réponses peuvent prendre du temps. Il s’agit d’un processus long, qui demande un investissement massif !

FI : Vous avez également réalisé des visites de terrain, notamment à la Vigie en Petite-Terre, où vous avez pu découvrir la réalité quotidienne des enfants et des familles qui y vivent. Quel constat en avez-vous tiré ?

J.B. : Nous ne pouvons imaginer laisser ces gens vivre dans de telles conditions au sein même de notre république. Nous avons été confrontées à des situations extrêmement émouvantes, racontées avec dignité, nous en sommes encore bouleversées ! Certains jeunes ont en leur possession un cursus scolaire complet, mais il ne peuvent pas s’inscrire à l’université ou trouver un emploi malgré leur titre de séjour en règle. Comment pouvons-nous nous sentir droit dans nos bottes alors que nous laissons au pied de notre porte autant de personnes dans le désarroi ? Heureusement, l’engagement associatif se révèle extraordinaire, avec des bénévoles qui font preuve d’une solidarité magnifique.

F.Q. : À la Vigie, nous sommes dans l’extrême le plus complet. Cela relève, disons les choses, d’actions d’ordre humanitaire ! Tout cela peut créer un sentiment d’impuissance par rapport à la réalité du quotidien… Malgré leurs aspirations, ces jeunes baissent déjà les bras au sujet de leur avenir alors qu’ils n’ont même pas atteint la majorité. C’est terrible. Effectivement, il y a le volet sécuritaire, mais nous devons impérativement tisser ce lien qui doit unir ces enfants, dont nous avons le devoir de protéger, et ces parents. Nous voyons bien le mouvement de solidarité qui se dessine en Ukraine, pourquoi n’arrivons-nous nous pas à susciter le même engouement ici ? C’est la question…

FI : Derrière ces différentes rencontres, l’idée est de pouvoir par la suite sensibiliser les ministères et de rappeler l’état d’urgence à Mayotte. Quelle est la stratégie à adopter pour se faire entendre à Paris ? Et sur quels points comptez-vous insister ?

J.B. : Nous sommes entendus et interrogées sur ces territoires. Cela a été le cas concernant les conséquences de la crise sanitaire dans les Outre-mer. Fabienne adresse régulièrement des courriers aux divers secrétaires d’État. Et cela se traduit quelque fois par des annonces nécessaires, comme vraisemblablement celle de demain [le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, pourrait annoncer la construction d’un centre éducatif fermé ce vendredi 10 mars à l’occasion d’une visite ministérielle, ndlr.]. Nous sommes une fédération d’acteurs de terrain en lien permanent avec les institutions et les financeurs.

F.Q. : Vous savez, les représentants institutionnels se disent troublés par la situation, mais rien ne bouge. Sans donner de leçon, notre rôle consiste à ne jamais oublier ! Nous harcelons les pouvoirs publics et les ministères – de la Santé et de l’Éducation nationale – pour faire prendre en compte ces problématiques qui relèvent de l’État. À eux d’imprimer qu’il ne s’agit pas uniquement d’un effort financier… Non seulement il faut former des professionnels de la petite enfance et autres, mais il faut aussi affirmer les décisions en faveur de Mayotte. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! En attendant, les tensions s’exacerbent… Même s’ils en sont souvent les auteurs, les enfants sont eux aussi victimes de cette insécurité. Nous essaierons de porter ce discours au cours des prochaines semaines sans êtres misérabilistes ou condescendants. Il appartient aujourd’hui aux décideurs politiques d’apporter de vraies solutions à ce territoire en grande souffrance.

FI : Parmi les leviers existants, il y a la réunification familiale qui pourrait ainsi éviter de laisser des milliers d’enfants sans référence parentale…

J.B. : Nous n’y sommes pas opposées, cela ne nous choque pas. Au contraire, nous sommes convaincues que de nombreux enfants mal lotis seraient prêts à retourner chez eux. Sous réserve qu’il y ait un accompagnement adapté, ce choix du retour doit se faire avec l’engagement que toutes les parties s’y retrouvent. C’est du cas par cas ! La solution pour l’un peut être différente pour l’autre… Une chose est sure, personne ne peut vivre son enfance normalement en imaginant le néant et l’absence d’espoir pour son avenir au bout du tunnel. C’est contraire à ce que nous portons.

Sportif de l’année : Soirée de gala pour sportifs performants

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La 13ème cérémonie des trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année, c’est ce samedi au lycée des lumières, à partir de 19h en direct sur Mayotte La 1ère télé. Une fois de plus, la Somapresse a décidé de placer le sport et les sportifs mahorais en tête d’affiche.

Mettre en lumière les femmes et les hommes qui bâtissent Mayotte, aller à leur rencontre, s’entretenir avec eux, rédiger leurs portraits, conter leur histoire, retracer leur parcours pour au final comprendre leur ascension et montrer la voie à celles et ceux qui peuvent être en manque d’idées, d’inspiration, de repères : cela fait partie de l’ADN de la Société Mahoraise de Presse (Somapresse).

C’est la ligne éditoriale adoptée à travers ses différents supports médiatiques, depuis sa création en 2000. En 2009, la Somapresse décide d’aller plus loin en récompensant ces modèles de persévérance et de réussite. L’élection du Sportif de l’année voit alors le jour. En 2012, les Trophées Mahorais de l’Entreprise font à leur tour leur apparition : après les sportifs, la Somapresse veut cette fois-ci honorer les acteurs du monde économique et social. En 2017 enfin, la société éditrice de Mayotte Hebdo et Flash Infos crée les Trophées Mahorais de l’Environnement, plaçant ainsi les associations, institutions et autres personnalités œuvrant pour une île plus verte sous les feux des projecteurs.

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Samedi soir au lycée des lumières à Kawéni, la Somapresse perpétue cette tradition en organisant la 13ème cérémonie du Sportif de l’année. Les meilleurs sportifs, les meilleurs entraîneurs, les meilleurs dirigeants, les meilleurs arbitres, les meilleures équipes des années 2020 et 2021 répondront à l’appel. Nommés par les journalistes sportifs et, pour certaines catégories, leurs ligues et comités sportifs, ils assisteront à la cérémonie de remise des trophées avec l’espoir d’être lauréat dans leur catégorie. « L’esprit de compétition n’est jamais très loin lors de cette élection, particulièrement le soir de la cérémonie. Il n’y a qu’un seul trophée pour cinq nommés par catégorie. En bons compétiteurs qu’ils sont, le fameux trophée du Sportif de l’année reste ainsi un titre à aller chercher », contextualise Nassem Zidini, chargé de l’événementiel à la Somapresse.

67 nommés, 14 catégories, 15 trophées dont le prix spécial du jury

sportif-annee-soiree-gala-sportifs-performants« Mais, alors que la notion du fair-play est fondamentale dans le sport, l’élection du Sportif de l’année est sans doute le concours sportif le plus fair-play qu’il m’ait été donné de voir ! Généralement, les lauréats sont salués par une large majorité et les nommés sont bons perdants. Ils sont heureux de figurer parmi les cinq finalistes et passent une belle soirée de sport et de fête sportive. » Pour cette nouvelle élection, la Société Mahoraise de Presse peut compter sur le soutien des partenaires institutionnels, qui forment d’ailleurs le jury de l’élection et sera présent en première ligne le soir de la cérémonie. La Somapresse peut aussi s’appuyer sur partenaires privés, convaincus de l’intérêt d’un tel événement et décidés à apporter leur contribution pour sa bonne tenue.

En tout, 67 nommés dans quatorze catégories différentes seront présents ou représentés samedi soir. Quinze trophées seront remis, en intégrant le prix spécial du jury qui est décernée par les jurés à une personnalité ayant marqué l’histoire du sport mahorais. Jean-Claude Novou, Bahedja Souhaïli, Issouf Saïd, Blaise Henry, Jack Passe, Darouèche Dini ou encore Saïd Houssène Abdourraquib ont, dans les éditions précédentes remporté ce prix spécial. La 13ème cérémonie de remise des trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année débutera à 20h et sera diffusée en direct sur Mayotte La 1ère télé.

Des olympiades pour sensibiliser les jeunes aux violences sexuelles et sexistes

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Ce jeudi 10 mars, l’association profession sport et loisirs Mayotte organisait sur la plage de Sohoa la deuxième édition des MayOlympiade. Un événement destiné à sensibiliser les sportifs aux violences sexistes, sexuelles et aux discriminations anti LGBT.

La “course aux définitions”, le “relais du consentement”, le “volley judiciaire”, autant d’activités ludiques, sportives et éducatives proposées aux jeunes licenciés de Chiconi. Âgés de 12 à 18 ans, une trentaine d’enfants se sont prêtés au jeu sur le sable de la plage de Sohoa. Consentement, violence, culture du viol… Des thématiques sérieuses que les habitants de la commune du Centre-Ouest ont abordé en se dépensant. “Notre objectif est de sensibiliser les jeunes et de libérer la parole tout en pratiquant une activité sportive”, explique Yasmina Ali, chargée de mission et formatrice sur la lutte contre les violences sexuelles dans le milieu sportif au sein de l’association profession sport et loisirs Mayotte.

Un organisme unique à Mayotte

Depuis le mois de novembre 2020, la structure s’est dotée d’un service de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu sportif. Un dispositif financé par la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES), l’agence régionale de la santé (ARS), la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE), la politique de la ville et le ministère des Outre-mer.

Seul organisme de ce genre à Mayotte, le service peut compter sur l’engagement de Yasmina Ali et ses collègues qui agissent quotidiennement pour briser le plafond de verre qui pèse sur le milieu du sport. “Mon rôle est de former les personnels de clubs sportifs. Je réalise de la sensibilisation et j’organise des événements pour faire tomber les tabous et libérer la parole des victimes”, détaille la chargée de mission. En lien avec l’association pour la condition féminine et aide aux victimes (ACFAV) et Mlézi Maoré, l’équipe oriente les personnes nécessitant un suivi vers des professionnels compétents. Un travail de coopération et une sensibilisation nécessaire pour lutter contre la banalisation d’actes odieux sur les terrains de sport et partout ailleurs.

Prévention et gestion des déchets à Mayotte : une feuille de route pour les 12 prochaines années

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D’ici le mois de mai, le Département doit approuver son plan régional de prévention et de gestion des déchets. Une feuille de route pour les 12 prochaines années qui induit un état des lieux, des objectifs et des actions pour y parvenir. Cette ambition environnementale passe avant tout par une bonne sensibilisation de la population, possible grâce à une série de réunions publiques organisées la semaine prochaine.

L’insalubrité dans les rues s’affirme dans le paysage quotidien des Mahorais depuis maintenant belle lurette ! Pour faire face à ce fléau, le Département décide de prendre le taureau par les cornes et s’engage dans l’élaboration d’un plan régional de prévention et de gestion des déchets. Une feuille de route qui doit inclure un état des lieux, une prospective, des objectifs, une plannification et un plan d’actions en faveur de l’économie circulaire pour les 12 prochaines années. Si cette compétence n’est pas du ressort du conseil départemental, ce dernier peut coordonner les initiatives des collectivités, des éco-organismes, des associations et des entreprises, mais aussi soutenir les projets. « Nous nous y engageons avec détermination », assure Ali Omar, le vice-président en charge de la transition écologique.

Un engagement plus que nécessaire puisque les enjeux sont immenses sur un territoire où la démographie explose d’une année sur l’autre. Et avec elle, la quantité de déchets produits… Améliorer la collecte et réduire la production apparaissent aujourd’hui comme deux notions primordiales. Premier constat : selon le rapport d’activités du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte, environ 71.500 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été enfouis sur l’installation de stockage de déchets non dangereux de Dzoumogné en 2019.

Deuxième constat : il devient absolument nécessaire de mettre un coup d’accélérateur sur le tri. Notamment sur les déchets verts qui peuvent devenir du compost, les emballages qui peuvent se recycler ou encore les déchets d’équipements électriques et électroniques qui doivent être pris en charge dans les bonnes filières pour éviter les pollutions.

Pour réussir ce pari de la prochaine décennie, la collectivité prévoit d’organiser cinq réunions publiques (voir encadré) la semaine prochaine dans le but de présenter l’ensemble de sa démarche aux partenaires institutionnels, aux associations environnementales et aux citoyens avertis. Avant de laisser place à l’enquête publique. Une procédure de participation lancée fin mars pour une durée d’un mois qui permet au public de s’informer sur le projet et de formuler des observations. « Il existe une réelle prise de conscience de la part des collectivités locales mahoraises sur les problématiques environnementales : les intercommunalités se mobilisent (police de l’environnement, service de déchetteries mobiles, sensibilisation des habitants) et chacun doit agir en fonction de ses compétences. C’est un excellent socle pour avancer ensemble », se réjouit Ali Omar. L’affaire de tous en résumé !

Devenez acteurs de cette cause verte

Cinq réunions publiques sont prévues à partir de la semaine prochaine : le lundi 14 mars de 9h à 12h à la maison de jeunes et de la culture de Bouéni, le mardi 15 mars de 9h à 12h à la communauté de communes de Petite-Terre et de 14h à 16h30 à la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, le mercredi 16 mars de 9h à 12h à la communauté d’agglomération du Nord de Mayotte et le jeudi 17 mars de 9h à 12h à Ouangani.

Comores : Le décès d’une femme enceinte dont le mari refuse une transfusion sanguine met le pays en émoi

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Le médecin a essayé d’expliquer au mari le danger que courrait sa défunte épouse si on ne lui donnait pas le sang dont elle avait besoin. Mais celui-ci  s’y est opposé, alors que la femme qui souffrait d’une anémie sévère avait donné son consentement.  Un drame de plus  qui relance le débat sur la place de la femme dans la société comorienne.

Depuis mercredi, on ne parle de que cette histoire, révélée sur Facebook par le docteur lui-même. Selon le récit du médecin, tout se serait passé il y a quelques jours. Une femme enceinte s’est présentée à l’hôpital, un centre situé au nord de la Grande Comores. Après examens, on constate qu’elle était atteinte d’une anémie sévère, c’est-à-dire un manque de sang ( les globules rouge) et donc nécessitait en urgence une transfusion, sinon le pire pouvait arriver à tout moment.  » J’explique à la patiente le problème. Elle a très bien compris« , a relaté le médecin dans son poste devenu viral. Le problème, la patiente pose une condition : il faut que son mari donne son autorisation. C’est à ce moment-là que les choses vont se compliquer. Puisque celui-ci n’acceptera pas.  » J’appelle le mari et lui explique la situation de sa femme, mais malheureusement, il refuse catégoriquement qu’on lui transfuse. Je tente de les convaincre en montrant à la patiente que c’est sa décision qui compte et non celle de son mari car sa vie en dépendait en vain« , a poursuivi le praticien. Après cet évènement, la patiente rentrera  chez elle. Le lendemain, le pire arriva. Elle succombe avec le fœtus.

Après la publication de l’information, nombreux sont ceux qui veulent accabler le docteur. Selon eux, il aurait dû faire tout pour que la transfusion ait lieu, afin de sauver la vie.

Code de la santé

Au lendemain de la célébration de la journée mondiale des droits des femmes, une telle histoire ne pouvait pas passer  inaperçue. Le sujet divise même l’opinion, bien que certains tentent de faire valoir le code d‘éthique qui régit le corps médical pour disculper le médecin.  » Je pense que le médecin n’a commis aucune faute et a  fait ce qu’il devait faire. La patiente est sortie contre l’avis médical en refusant les soins, étant prévenue de l’issue fatale« , a clarifié, un chirurgien de la place qui a opté pour l’anonymat. Son argumentaire est partagé par de nombreux praticiens comme ce médecin d’origine comorienne qui exerce en France.  » J’ai eu un cas miliaire d’un patient de confession juive, hospitalisé dans notre service qui présentait une anémie sévère. Il a refusé la transfusion car il exigeait le sang d’un juif, il est décédé. Et il n’y a pas eu de poursuites judiciaires« , a-t-il ajouté avant de rappeler que tant que le malade ne montre pas une infirmité mentale et accepte de signer sa décharge (sa sortie contre l’avis du toubib), le médecin est alors exempté de toute responsabilité. Et juridiquement ? A ce propos, Me Abdoulbastoi Moudjahidi pense que le médecin a respecté la volonté du patient qui est libre d’interrompre ou de refuser un traitement, selon le code de la santé. Toutefois, ce texte autorise d’après l’avocat à accomplir les actes « indispensables à sa survie et proportionnés à l’état du malade. Ceux-ci ne sont pas forcément le traitement refusé précisera-t-il. A présent, la question qui revient est  y aura-t-il une enquête ? La ministre comorienne de la Santé, Loub Yacout Zaidou s’est juste feinte  d’un tweet, publié mercredi.  » Ce genre de drame doit interpeller plus d’un. Plus jamais une telle injustice. La femme doit savoir dire non aux caprices d’ancien temps de son époux« , a-t-elle écrit sans annoncer quoique ce soit.

Discrimination

Mais pour une partie de l’opinion, cet acte « ignoble », met en lumière les discriminations que subit la femme comorienne à qui on apprend à se soumettre aux ordres des hommes.  Badiant Halifa Elbeit, fervente défenseure  des droits de la femme, va jusqu’à utiliser le terme de feminicide. D’après elle, la responsabilité de cette tragédie  n’incombe qu’à cette société   » qui éduque les filles à obéir aux maris, et qui de surcroît humilie celles qui divorcent ou qui ne sont pas mariées« . En effet, la regrettée avait expliqué au docteur  qu’elle ne pouvait accepter la transfusion parce que son mari la menaçait de divorcer.  » L’emprise est le signe de violence psychologique, sexuelle. Demandez aux hommes de considérer les femmes comme des êtres humains et non des objets à leur disposition« , réclame Badiant, dans un post publié sur son mur. Car pour elle, « cette femme est morte parce que son mari l’a décidé.

Visite du commandant de la gendarmerie d’Outre-mer pendant quatre jours

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Le général de corps d’armée (GCA) Jean-Marc Descoux, commandant la gendarmerie d’outre-mer, a présidé la cérémonie mensuelle des couleurs du commandement de la gendarmerie de Mayotte. Avec le colonel Olivier Capelle, ils ont procédé à la remise de décorations à cinq militaires ayant fait preuve d’un engagement exceptionnel au cours de leurs missions.

À l’occasion de sa visite qui se déroule du 7 au 12 mars, Jean-Marc DESCOUX se rendra dans toutes les unités du territoire pour échanger avec les personnels sur leur situation humaine et matérielle. Un temps d’échange sera également organisé avec l’autorité administrative et les magistrats du parquet.

De nouvelles évolutions sanitaires en vigueur depuis ce mercredi

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Compte tenu de la fin de l’état d’urgence sanitaire depuis le 2 mars dernier, l’arrêté préfectoral n°2022-CAB-0124 portant sur les mesures relatives à la lutte contre l’épidémie de Covid-19 à Mayotte ne sera pas renouvelé. De ce fait, depuis ce mercredi 9 mars, le département est soumis aux mesures de droit commun. Point de situation des mesures actuelles : reprise des concerts debout dans le respect du protocole sanitaire depuis le 16 février, autorisation de consommer debout dans les bars et les cafés et de diffuser de la musique amplifiée dans l’espace public depuis le 16 février, réouverture des discothèques depuis le 16 février, levée des jauges dans les établissements accueillant du public assis depuis le 16 février.

Concernant le port du masque, il n’est plus obligatoire dans les lieux clos soumis au « pass vaccinal » ainsi que dans les manifestations et événements sportifs depuis le 28 février, mais il reste d’actualité dans les transports et les lieux clos non soumis au « pass vaccinal ».

À partir du 14 mars, l’application du « pass vaccinal » sera suspendue dans tous les endroits où il était exigé (lieux de loisirs et de culture, activités de restauration commerciales…). L’obligation vaccinale qui s’applique aux soignants restera en vigueur. Passé cette date, le « pass sanitaire » restera toutefois en vigueur dans les établissements de santé. Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics, sauf dans les transports collectifs de voyageurs et dans les établissements de santé.

Une réunion publique avec Éric Ciotti à Bandrélé

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Dans le cadre de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, Éric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes et conseiller auprès de la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, sera à Mayotte du 12 au 13 mars 2022. À cette occasion, il participera à une réunion publique organisée par la fédération Les Républicains de Mayotte, qui aura lieu ce samedi à 15h à Bandrélé.

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