Conformément aux dispositions de l’article 11 de ses statuts, le Mouvement pour le Développement de Mayotte (MDM), organise son assemblée générale élective qui constitue le congrès le dimanche 27 mars à partir de 9h dans le village de Bandrélé.
Dans ce cadre, la présidente par intérim, Moizari Ahamada, informe les adhérentes à jour de leurs cotisations, souhaitant déposer leurs candidatures, qu’ils peuvent le faire sous forme d’une liste de douze personnes par courriel à mdm.mayotte@yahoo.fr ou à moizari.ahamada@gmail.com avant le vendredi 25 mars.
Pas de cours, ce lundi, au lycée de Chirongui. Les parents ont dissuadé leurs enfants d'y aller.
Les élèves du lycée de Chirongui sont les seuls de l’île à ne pas avoir repris le chemin des salles de classe, ce lundi. En cause, une rumeur née de la mort d’un élève de 15 ans originaire de Tsoundzou. Des jeunes du même village auraient proféré des menaces de mort à l’encontre des habitants de Chirongui.
Seule une poignée de lycéens était à l’intérieur de l’établissement Tani Malandi*, ce lundi. Tôt le matin, des mères d’élèves ont bloqué les transporteurs scolaires pour que les adolescents repartent chez eux. Une intervention nécessaire, selon elles, due aux menaces qui pèsent sur eux et dont le point de départ est l’agression violente d’un élève de 15 ans, le 25 février. Ce dernier, originaire de Tsoundzou a succombé à ses blessures, le jeudi 10 mars. Sa mort a engendré des tensions dans son village et des risques de représailles contre les jeunes de Chirongui.
Des menaces visent ces derniers jours les élèves et les habitants de Chirongui.
La rumeur n’a cessé de s’amplifier sur les réseaux sociaux et par le bouche-à-oreille depuis la semaine dernière jusqu’à être prise au sérieux par les autorités locales. “Nous avons peur”, confirme une mère d’élève, ce lundi. “Nos enfants ne sont pas en sécurité ici.” Elle indique que “les mamans ont arrêté les bus et renvoyé les enfants chez eux”. Enfin, ceux qui se sont déplacés, puisque la veille, une information circulait déjà pour laisser entendre que le lycée était fermé ce lundi. Beaucoup ne se sont même pas déplacés.
“Tout est calme”
Afin de renforcer la sécurité, policiers municipaux et gendarmes ont prévu d’être davantage présents aux abords des établissements scolaires dans les jours à venir. “Il y a eu une réunion dimanche avec la gendarmerie, pratiquement l’ensemble de la municipalité, une centaine d’habitants, le proviseur du lycée et le principal du collège”, explique Cédric Maleysson, chef de la police municipale de Chirongui. Lui aussi, “par des renseignements internes”, est au courant des menaces proférées. “Il y a un risque”, reconnaît-il, avant de décrire un village où “tout est calme aujourd’hui”.
Après une nouvelle réunion, ce lundi, les parents d’élèves responsables du blocage ont annoncé qu’ils laisseraient les adolescents retourner en classe. Ils comptent toutefois rester en alerte et se poster près de l’établissement. “On va rester vigilants”, prévient la mère de famille jointe par téléphone. “Et ce, pour au moins trois semaines.”
(*) Nous n’avons pas pu joindre la direction de l’établissement.
Les policiers de Mamoudzou ont été surpris de la décision concernant l'agression de leur collègue, jeudi soir.
La décision de relâcher l’agresseur présumé d’un fonctionnaire de police passe mal au commissariat de police de Mamoudzou. Le jeudi 10 mars, à Tsoundzou, un agent en patrouille a été grièvement blessé à la tête. Si un jeune homme de 17 ans a reconnu être l’auteur du jet de parpaing, il a été condamné à effectuer 35 heures de travaux d’intérêt général. Le procureur de la République, Yann Le Bris, reconnaît que de “nouvelles décisions pénales” vont être prises.
La brigade anticriminalité a procédé à six interpellations dès le vendredi
Sa liberté, l’adolescent de 17 ans impliqué dans l’attaque d’une voiture de police à Tsoundzou ne l’a pas retrouvée longtemps. En effet, déjà interpellé vendredi, il a été relâché sur décision du substitut du procureur de la République, puis repris à nouveau lundi. Entretemps, il a écopé de 35 heures de TIG (travaux d’intérêt général). Une décision pas assez lourde aux yeux des policiers, surtout au regard des 45 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail) du fonctionnaire blessé. “C’est inadmissible. Je n’en dors pas la nuit. Est-ce que la vie d’un policier ne vaut rien ?”, réagit un membre de la BAC (brigade anti-criminalité). Les fonctionnaires de police sont particulièrement attentifs au sort de ceux qui ont attaqué leur collègue. D’autant plus que cette agression a demandé un gros travail de terrain pour retrouver les jeunes, vendredi.
En tout, six mineurs ont été interpellés à la suite de l’attaque de jeudi soir. Sur place, les policiers ont retrouvé un cocktail molotov. Mis en cause par les autres, le jeune de 17 ans a reconnu être l’auteur du lancer de parpaing sur le policier âgé d’une trentaine d’années et dont c’était la première semaine à Mayotte. L’infraction retenue alors est violence avec trois circonstances aggravantes : en réunion, contre une personne dépositaire de l’autorité publique et avec l’usage d’une arme. Selon nos informations, un mineur mis hors de cause par les cinq autres a été relâché.
“Le parquet est revenu sur ses décisions”
Joint par téléphone, ce lundi, le procureur de le République, Yann Le Bris, dément que les individus “ont été relâchés”. Il confirme que l’un d’eux a été présenté devant un juge pour enfant. Par contre, selon une source policière, il ne s’agit pas de l’auteur présumé, mais d’un autre individu déjà connu pour d’autres faits. Le parquet indique qu’il y a bien eu deux rappels à la loi, mais que l’un des jeunes est âgé de 13 ans seulement. “On ne peut pas juger un jeune de 13 ans comme celui qui va avoir 18 ans dans six mois”, estime-t-il. Parmi les deux derniers qui ont une composition pénale, il y a donc le jeune de 17 ans décrit comme le meneur de la bande. “Le parquet est revenu sur ces décisions”, admet toutefois le magistrat du ministère public qui a rencontré les policiers, lundi matin et qui “prend l’affaire très au sérieux”. Il annonce que de “nouvelles décisions pénales” vont intervenir.
Lundi 14 Mars 2022, les habitants et les élus de Mtsangamouji étaient réunis à l’école de M’liha pour la cérémonie de réouverture de l’établissement après plusieurs mois de travaux de rénovation. Un investissement sur l’avenir financé en partie par le fonds France Relance afin d’améliorer la performance énergétique du bâtiment.
Jaune, bleu ou encore orange, les murs des écoles primaires et maternelles de M’liha ont revêtu leurs plus belles couleurs pour la rentrée des classes. Si les aménagements sont sans appel, l’essentiel reste invisible pour les yeux des visiteurs. “Les travaux de rénovation thermique réalisés au sein de l’établissement permettent d’assurer un meilleur confort pour les élèves tout en réduisant de 67% la consommation énergétique de celui-ci”, se réjouit Abdallah Souffou, premier adjoint au maire de M’tsangamouji, chargé des affaires administratives et du développement durable. Isolation, brasseurs d’air, réaménagement des espaces… L’objectif ? Réduire au maximum l’usage de la climatisation et offrir aux élèves un lieu de travail ouvert et agréable.
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Un projet loué également par le secrétaire général de la préfecture, Claude Vo-Dinh. “Aujourd’hui, cette école est la première de la commune, mais aussi de Mayotte et peut-être même de France à bénéficier du fonds France Relance pour sa rénovation. Un travail qui a été mené efficacement et réalisé en quelques mois seulement.” Avec un coût d’opération total de 410.300 euros, le groupement scolaire de M’liha traduit la volonté de la municipalité de mener des projets répondant aux demandes de ses administrés.
Une “étape”
“Cette réception n’est qu’une étape à tout ce qu’il reste à faire”, affirme l’adjoint au maire. Bientôt, les écoliers de M’liha pourront bénéficier d’une cantine flambant neuve pour se restaurer. “La création d’un réfectoire dans chacun des établissements de la commune était l’une de nos promesses”, affirme l’élu. L’école de M’tsangamouji 2 dispose déjà de son espace déjeuner tandis que M’tsangamouji 1 et 3 devraient bientôt être livrés. Depuis le début de la nouvelle mandature en 2020, la commune a décidé de parier sur la jeunesse et a programmé 7.5 millions d’euros de travaux uniquement pour les bâtiments scolaires. “Avec la rénovation thermique de ces infrastructures, les lieux de restauration permettront de garantir aux élèves de meilleures conditions d’apprentissage et de former qui sait les dirigeants de demain”, sourit Claude Vo-Dinh. Un signe prémonitoire peut-être.
300 mâts d’éclairage solaire en cours d’installation
Désireuse de développer durablement la commune et de “penser à l’état dans lequel nous voulons laisser nos villages aux générations futures”, la municipalité de M’tsangamouji et ses partenaires ont investi pas moins de 1.3 million d’euros pour l’installation de 300 mâts d’éclairage solaire. Installé vendredi dernier, les quatre premiers lampadaires et leurs panneaux trônent déjà fièrement en face de l’école primaire. Reste à savoir combien de temps ceux-ci vont rester en place…
Ali Djaroudi, 2ème en partant de la gauche, succède à Cris Kordjee.
En succédant ce samedi 12 mars à Cris Kordjee à la présidence de l’association d’usagers des transports aériens de Mayotte (Autam), Ali Djaroudi entend bien jouer la carte de la continuité sur les dossiers brûlants, tels que le projet de la piste longue, la création d’une compagnie aérienne locale et la gestion des litiges avec Air Austral. Sans oublier « d’apporter sa pierre à l’édifice ».
Flash Infos : Samedi, vous avez succédé à Cris Kordjee, la présidente de l’association d’usagers des transports aériens de Mayotte depuis près de trois ans, lors du renouvellement du bureau. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter ?
Ali Djaroudi : J’ai la volonté de continuer à faire bouger l’échiquier dans le domaine de l’aérien, qui est un chantier énorme, et de participer à l’évolution du développement économique et touristique de Mayotte, qui dépend énormément du ciel. Je souhaite apporter ma pierre à l’édifice. J’avais déjà milité par le passé avec le collectif des usagers de l’air, qui a finalement disparu au profit de l’Autam, dont je suis l’un des membres fondateurs.
FI : Vous récupérez un dossier brûlant, à savoir le projet de la piste longue…
A.D. : Renvoyée en 2050 sous la présidence de François Hollande, la piste a été remise sur le devant de la scène par Emmanuel Macron. Cris Kordjee et son équipe ont réussi à rouvrir ce dossier qui était jusqu’alors complétement enterré. Même s’il semble désormais sur les rails, nous restons vigilants ! Le chef de l’État avait promis, lors de sa venue à Mayotte en octobre 2019, qu’il n’y aurait pas de nouveaux délais d’attente pour commencer le chantier. Or, nous nous apercevons que ce n’est pas réellement le cas… Les études dites « complémentaires » sont beaucoup plus lourdes que prévues. Tout comme nous ne pouvons pas concevoir une nouvelle consultation populaire. Nous ne pouvons pas parler d’aérien sans évoquer une infrastructure digne de ce nom. Nous allons par conséquent suivre l’évolution de ce projet comme le lait sur le feu.
FI : Lors de sa création le 25 mai 2019, l’association se voulait être un lieu de conseils techniques pour les usagers, qui pouvaient se sentir lésés par Air Austral, alors en situation de monopole, avant le retour de Corsair à Mayotte le 12 décembre 2020. Quelles avancées avez-vous pu obtenir ?
A.D. : Cela n’a pas beaucoup évolué avec Air Austral, cela reste compliqué. Depuis bientôt trois ans, nous accompagnons des voyageurs qui ont des vols annulés ou retardés afin qu’ils puissent se faire dédommager. Malheureusement, quand la compagnie rembourse l’un de ses clients, elle présente cela comme un geste commercial, alors que cela n’en est pas un ! Les usagers doivent comprendre qu’il faut aller au bout de la procédure pour être remboursé d’un montant non minoré… Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour y arriver car les Mahorais n’ont pas pour habitude de réclamer leurs droits, voire même de porter plainte si cela coince.
Concernant Corsair, je dirais qu’ils sont tout simplement en partenariat avec Air Austral (Ali Djaroudi fait référence à l’accord de coopération commerciale sur les routes entre la métropole et l’océan Indien conclu en août 2021). Il y a même la prévision d’une éventuelle fusion, cela n’arrangerait en rien nos affaires ! Nous pensions que l’arrivée de Corsair allait apporter de la concurrence. Au final, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un duopole… Si cela continue en ce sens, ce sera même pire qu’avant.
FI : Face à cette situation que vous qualifiez d’anti-concurrentiel, vous soutenez corps et âme le projet Zena Airlines.
A.D. : C’est effectivement un projet mahorais que nous défendons et qui peut enfin apporter une concurrence saine. Nous n’entendons pas beaucoup les élus sur ce dossier opaque alors qu’il s’agit d’un sujet majeur pour l’avenir de Mayotte. Soit le Département se positionne, soit il abandonne. On nous avait parlé d’une échéance au mois de mars : jusque-là, toujours rien ! Entre temps, le président, Ben Issa Ousseni, aurait affiché sa volonté de devenir actionnaire majoritaire d’Ewa Air, mais il aurait reçu une fin de non-recevoir de la part d’Air Austral, qui ne veut pas que nous soyons dans une situation de contrôle. Nous ne pouvons plus nous contenter d’une coquille vide et être à la botte d’une compagnie réunionnaise qui base sa stratégie sur la dissuasion. Il ne faut pas tomber dans le panneau, au contraire il faut y aller au fond ! Et je reste intimement persuadé que si demain Zena Airlines voit le jour, les Mahorais n’hésiteront pas à payer des billets plus chers par pure fierté !
FI : Quels nouveaux combats souhaitez-vous porter ?
A.D. : Nous ne devons pas nous arrêter à un simple vol direct vers la métropole. Il faut envisager d’autres destinations que celles proposées aujourd’hui. Le business se joue ailleurs, notamment en Afrique de l’Est. De nombreux investissements s’y réalisent, comme en Éthiopie qui jouit d’une grande plateforme aéroportuaire. Nous devons nous orienter vers le continent africain où nous pourrions voyager moins cher et développer plus facilement des affaires !
Nous allons également intervenir auprès de nos compatriotes mahorais installés en Hexagone, à l’instar des fonctionnaires qui ont du mal à rentrer à Mayotte sans leurs congés bonifiés. Pour contrer cet isolement, il faut absolument faire pression auprès du ministère des Outre-mer et des autres organismes concernés pour obtenir des aides. Cela existe dans d’autres départements, pourquoi pas chez nous ? Idem pour les patients obligés d’aller se soigner en dehors de l’île. Mayotte est un désert médical où il manque énormément de spécialités. Nous devons réfléchir à une continuité territoriale dans le domaine de la santé.
Le centre de formation et d’apprentissage (CFA) AP RUN, en collaboration avec le comité régional olympique et sportif de Mayotte a animé une information collective sur les contrats d’apprentissage aux métiers du sport, vendredi dernier au siège de l’institution. Les futurs bénéficiaires devraient être identifiés dans les prochains mois au sein des associations, avec la contribution des ligues et des comités sportifs mahorais.
Viriginie Cretual et Amandine Droz ont passé la fin de semaine à Mayotte. La responsable de formations au sein de l’association réunionnaise AP RUN et son adjointe avaient pour objectif de poser les premières pierres d’un projet conséquent : mettre en place des contrats d’apprentissage aux métiers du sport sur l’île aux parfums, en collaboration avec le comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte. « Nous avons pris connaissance des personnes avec qui nous pouvions potentiellement travailler. Nous avons notamment rencontré le groupement d’employeurs, une structure employeuse, le Cemea, l’Akto ou encore la DRAJES. Tous auront leur rôle à jouer », assure Virginie Cretual. « Ce sera ensuite au CROS de reprendre contact, de faire des partenariats, de signer des conventions avec les organismes qui gravitent autour, et puis d’organiser des réunions et de suivre le bon respect des conventions signées. »
En six ans au centre de formation et d’apprentissage (CFA) d’AP RUN, la responsable de formations a vu pas moins de 300 jeunes réunionnais se former aux métiers du sport et de l’animation. Seules les formations aux métiers du tourisme sportif n’ont pas encore été mises en place, bien que le tourisme sportif soit développé sur l’île Bourbon. « Le tourisme sportif est déjà très présent à La Réunion, et j’ai constaté en venant à Mayotte qu’il y a quelque chose à faire. Le tourisme sportif mahorais peut prendre une place très importante. » La collaboration entre AP RUN et le CROS s’est concrétisée en août dernier avec la signature d’une convention de partenariat.
« L’apprenant est au cœur du projet »
À termes, l’accompagnement d’AP RUN permettra au CROS Mayotte d’acquérir à son tour le statut de CFA et de devenir le premier CFA des métiers du sport. En attendant, le CROS Mayotte dispose du statut d’unité de formation par apprentissage (UFA) et travaille donc communément avec l’organisme de formation réunionnais pour développer les métiers du sport et de l’animation sur le territoire. Cet objectif se décline en plusieurs actions, parmi lesquelles la mise en place d’un contrat d’apprentissage. Il repose sur trois acteurs aux responsabilités bien établies : l’employeur (entreprises, ligues, comités, clubs…), l’alternant et l’organisme de formation. « L’apprenant est au cœur du projet : tout est construit autour de lui », assure Virginie Cretual.
Pour permettre aux dirigeants d’associations, de ligues et de comités sportifs de comprendre l’intérêt et les avantages de mettre en place des contrats d’apprentissage, AP RUN a mené une information collective vendredi dernier au CROS. « L’information collective s’est très bien passée. Nous avions tous les représentants : des futurs apprentis, des structures employeuses, des groupements d’employeurs… Nous avons pu répondre à leurs interrogations et à l’issue de notre échange, la plupart était enthousiaste, souhaitait aller dans le sens de notre démarche », se réjouit la formatrice.
« Les contrats d’apprentissage aux métiers du sport exploseront »
« Généralement, quand on embauche, la personne reste dans la structure et on embauche d’autres personnes. C’est comme ça que la structure se développe. » Virginie Cretual est consciente que tout reste à faire. Elle considère cela comme une force : « C’est comme s’ils créent leur société et voulaient la développer. Il y a du potentiel à Mayotte. S’il est bien exploité, si les différents partenaires jouent le jeu et que tous les freins sont levés, les contrats d’apprentissage aux métiers du sport à Mayotte exploseront. Quand ça va prendre, il faudra que le CROS soit rodé et fasse attention parce qu’il risque d’y avoir de l’engouement. De nombreuses associations vont tout faire pour prendre des apprentis, ce qui paraît normal puisque ces apprentis vont aider dans les structures associatives. Ils vont eux-mêmes ensuite former. Leur structure va pouvoir recevoir un public beaucoup plus large et avoir plein de projets. » Dans les prochaines semaines, le CROS Mayotte devrait prendre contact avec l’ensemble des ligues et des comités, pour que ceux-ci fassent un diagnostic des potentiels futurs stagiaires au sein des clubs, des potentiels futurs bénéficiaires des contrats d’apprentissage aux métiers du sport.
À la tête de la nouvelle association, Chadhouli Youssouf espère fédérer un maximum d'éducateurs du nord de l'île.
Plusieurs éducateurs ont décidé de se constituer en association appelée Amicale des éducateurs de football du grand nord de Mayotte. Le but premier est évidemment sportif avec la création de sélections U13, U15 et U18 regroupant les meilleurs joueurs du nord, d’Acoua à Bandraboua. Mais il sera aussi social avec le mélange de jeunes issus de différents villages. Explications avec Chadhouli Youssouf qui en est à l’initiative.
Flash Infos : Quel est l’objectif de la réunion de samedi dernier ?
Chadhouli Youssouf : On veut monter une amicale des éducateurs de football pour le secteur nord. Elle comprendrait les communes de Bandraboua, d’Acoua et de M’Tsamboro. Cela nous permettrait d’avoir des moyens humains et matériels. On veut aussi créer des sélections U13, U15 et U18 en regroupant les meilleurs joueurs.
FI : Quand souhaitez-vous mettre ça en place ?
C.Y. : Dès la rentrée prochaine.
FI : Quels types de rencontres pourront jouer ces équipes ?
C.Y. : L’idée est de les préparer. On pourrait participer ensuite à des tournois régionaux ou en métropole pour qu’ils soient détectés. Mais il y a aussi un volet social. On veut réduire les conflits entre villages en les amenant à se connaître.
FI : En prenant des jeunes de villages différents, y a-t-il un risque d’importer les conflits au sein du vestiaire ?
C.Y. : C’est là que le rôle des éducateurs doit prendre du poids. Ça va être à nous d’accompagner ces jeunes sur le terrain, mais aussi à la sortie du vestiaire. On a vraiment envie de mettre en place des actions pour casser ce phénomène. On doit être capable de responsabiliser les jeunes, tout en gardant le contact avec les parents.
FI : N’allez-vous pas concurrencer la Ligue de football et les clubs ?
C.Y. : Non, l’idée, c’est de travailler avec elle. On a toujours besoin d’éducateurs par exemple. On ne peut pas avoir des éducateurs sans formations dispensées par la Ligue. Pour les clubs, on représente déjà chacun d’entre eux.
FI : Justement, beaucoup d’éducateurs sont prêts à rejoindre l’association ?
C.Y. : Oui, il y en a plein. On devait y associer les élus, mais on voulait d’abord créer le noyau de l’association, bien cibler nos missions et les catégories concernées. En tout cas, ceux avec qui nous avons pu en discuter nous soutiennent. Pareil pour le financement, je ne suis pas trop inquiet de ce côté-là.
FI : D’autres sports pourraient être concernés ?
C.Y. : Oui, on pourrait tout à fait généraliser ça au basketball, au handball ou au volley.
Porté conjointement par le ministère de la Culture et le ministre chargé du Logement, le programme « Engagés pour la qualité du logement de demain » vise à développer un ensemble d’actions qui contribuent à expérimenter par le projet des solutions abordables permettant de concilier dans le logement une plus grande qualité de vie avec les impératifs de sobriété écologique (énergétique, foncière notamment) et de qualité architecturale, urbaine et patrimoniale.
Roselyne Bachelot-Narquin et Emmanuelle Wargon, ont dévoilé le jeudi 10 mars les 97 lauréats, dont deux mahorais : Davu Dago, à Mamoudzou, composé de la ville chef-lieu, de l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte, et de Julien Beller Architecte, Engagé pour la qualité du logement à Mayotte à Kawéni, initié par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et par la société d’habitation à loyer modéré de La Réunion.
Ce programme de cinq ans s’organise en trois temps : une phase d’intention des équipes candidates d’octobre 2021 à mars 2022, une phase d’incubation des équipes lauréates de mars 2022 à mars 2023, durant laquelle tous les projets lauréats pourront bénéficier de l’accès au laboratoire du Logement de la Cité de l’Architecture & du Patrimoine, ainsi que de l’accompagnement du laboratoire de l’innovation urbaine de la direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature, et une phase de démonstration des équipes lauréates de mars 2023 à mars 2025, qui sera dédiée à la réalisation de l’expérimentation du projet architectural.
Pour continuer à soutenir l’échange interculturel et l’engagement des jeunes dans des projets collectifs de solidarité internationale tout en expérimentant de nouvelles manières d’agir, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en partenariat avec le Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (FONJEP), a décidé de pérenniser l’appel « Initiative pour la solidarité internationale » lancé en 2020 dans le cadre de la crise sanitaire liée au Covid-19.
L’objectif ? Soutenir des projets en France visant à favoriser l’engagement et la sensibilisation de davantage de jeunes à l’échange interculturel et à la solidarité internationale, afin de leur permettre de devenir acteurs de projets collectifs de solidarité et d’explorer différemment le monde en expérimentant de nouvelles formes d’échanges interculturels.
Cette édition 2022 permet ainsi à 104 projets qui vont se dérouler entre le 1er avril et le 30 septembre d’obtenir un co-financement pouvant atteindre jusqu’à 4.000 euros. L’enveloppe budgétaire globale accordée par le MEAE édition s’élève à 356.241 euros pour cet appel.
Parmi les lauréats mahorais dévoilés le mardi 8 mars, il y a Oulanga Na Nyamba (3.902 euros), Man océan Indien (2.400 euros), Manoufa Ya Messo (2.200 euros), association Zazatsara athlétique junior de Chiconi (4.000 euros) et Émanciper Mayotte (3.000 et 4.000 euros).
Après une pause de deux ans, l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte a de nouveau pu mettre en lumière les atouts du 101ème département lors du 23ème salon de la plongée qui s’est tenu Porte de Versailles du 11 au 14 mars.
Lors de cet événement incontournable du secteur, la délégation de Mayotte a pu aider les plongeurs à concrétiser leurs projets de voyage. L’occasion également de créer et renouveler les partenariats avec les tour-opérateurs programmant la destination et de mettre en avant le patrimoine marin exceptionnel auprès des médias nationaux.
Un stand photo était à disposition des visiteurs pour déjà s’imaginer les pieds dans le sable chaud au bord de l’un des plus beaux lagons du monde et emporter une photo souvenir. Un jeu concours a permis de remporter un billet aller-retour Paris-Mayotte. Enfin, un afterwork dédié aux professionnels a offert un temps d’échange privilégié autour de la mise en avant de l’offre du territoire auprès des publics métropolitains. À cette occasion, Sébastien Cron, directeur commercial et marketing du groupe Amanta Resorts & Travel, dans lesquels s’inscrivent le Jardin Maoré et son centre de plongée Lagon Maoré, et le moniteur de plongée Bernard Nicolas, ont présenté le projet innovant de l’établissement, à savoir un bateau solaire.
Les détaillants de gaz constatent une hausse significative de la consommation de bouteilles de gaz depuis le début de la crise en Ukraine. Au-delà des niveaux élevés des ventes, ils constatent également le retour sur le marché de bouteilles datant d’avant 2012, démontrant ainsi le comportement de certains clients à stocker du gaz par précaution, en prévention d’une éventuelle pénurie. Cette hausse est à corréler certainement à l’approche du mois du ramadan, qui correspond historiquement à une période de forte consommation du gaz, et qui expliquerait que la population s’inquiète d’une éventuelle pénurie durant cette période à Mayotte.
Le préfet informe la population qu’il n’existe aucun risque de rupture d’approvisionnement. Premièrement, l’importateur de gaz, la société SIGMA, a déjà consolidé son approvisionnement pour les deux prochains mois, écartant ainsi un risque de pénurie à court terme. Ensuite, le gaz importé est du butane, un composé issu de l’extraction de pétrole pour lequel l’approvisionnement est réalisé essentiellement auprès des pays de l’organisation des pays exportateurs de pétrole, mais aussi de l’Amérique du Sud et de l’Inde. La situation de Mayotte est singulière par rapport à celle de la métropole, où la consommation de gaz est essentiellement du gaz naturel (différent du butane), et l’importation réalisée à partir de gazoducs reliés en partie à la Russie.
Concernant les évolutions des prix des bouteilles de gaz, le délégué du gouvernement tient à rassurer la population qu’aucune évolution du prix de la bouteille de gaz n’aura lieu avant le 1er avril 2022, ceux-ci étant fixés mensuellement par arrêté préfectoral. Pour rappel, le prix des bouteilles de gaz évolue principalement en fonction des évolutions du prix des produits gaziers (du butane) sur le marché international et du cours de l’euro par rapport au dollar.
Les temps d’attente et la rupture de stock des détaillants sont provoqués par la volonté des consommateurs de stocker du gaz, mettant ainsi en difficulté les capacités d’embouteillages et de logistiques du territoire. Thierry Suquet appelle donc à limiter le stockage de bouteilles et à conserver ses habitudes de consommations habituelles.
Trois policiers ont été pris à partie, jeudi soir, à 22h15, par une quinzaine de jeunes à Tsoundzou. Ils circulaient sur la route nationale. Le fonctionnaire de police sur le siège passager avant a reçu une pierre au milieu du front. Il est actuellement à l’hôpital de Mamoudzou. Ses collègues ont trouvé à proximité des lieux un cocktail molotov. Quatre mineurs ont été interpellés et placés en garde à vue, ce vendredi matin.
Le club d’athlétisme de Mamoudzou, représenté par son président, Michel Latour :
« Notre club organise toute l’année des activités sportives pour tous et plus particulièrement pour les jeunes, les personnes âgées et les femmes éloignées de toute activité sportive. Nous proposons des activités sportives pour les femmes durant tout le mois de mars dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes qui, pour nous, ne se limite pas à une seule journée. La prochaine manifestation sera la randonnée des marches d’Acoua le 27 mars prochain. »
? Trophée Handisport :
L’association Handicapable de Mayotte, représentée par son président d’honneur, Miktar M’Dallah :
« Je remercie tous les Mahorais qui ont voté pour moi ainsi que la maison départementale des personnes handicapées. C’est avec beaucoup d’émotion que notre association reçoit ce trophée ! »
Soazara Sulleman(arbitre féminine au sein de la ligue régionale de Basket de Mayotte) :
« Je suis très heureuse, je ne m’y attendais pas. Tout ce que je fais, ce n’est pas pour être récompensé. Je le fais pour moi et je suis très heureuse de le faire, mais si derrière des gens reconnaissent mon travail et décident de me récompenser, ça ne peut que me rendre encore plus heureuse. »
Robin Pieras (arbitre masculin au sein de la ligue régionale de Basket de Mayotte) :
« Je remercie mon club, le Golden Force de Chiconi, toutes les personnes qui ont voté pour moi. Je voudrais aussi passer un message d’encouragement à mes camarades arbitres qui officient tous les week-ends dans des conditions difficiles. Nous sommes tous acteurs du jeu au même titre que les entraîneurs, les joueurs ou les dirigeants. À ce titre-là, nous sommes tous des partenaires pour faire avancer le sport. Je termine en encourageant tout jeune ou moins jeune qui souhaite se lancer dans l’arbitrage : faites-le, vous ne le regretterez pas ! Merci ! »
? Trophée de l’équipe féminine/masculine de l’année
Féminine :
Le Golden Force de Chiconi, représenté par le président du club, Ridjali Sandi :
« Je suis surpris de cette récompense, mais elle montre le courage et l’envie de tout le monde. Je suis ému, merci beaucoup ! Je ne pensais vraiment pas qu’on allait recevoir ce trophée aujourd’hui. »
Masculine :
Association des Jumeaux de M’Zouazia, représentée par l’un des dirigeants, Darmi :
« Ce trophée est une fierté et surtout une reconnaissance du travail fait durant toute une saison. Avant tout, je remercie tous ceux qui ont voté pour nous et surtout le village de M’Zouazia qui soutient le club. S’il n’y a pas le coach, le dirigeant et les joueurs, il n’y a pas d’équipe, mais le tout Mayotte était aussi derrière nous pour nous soutenir donc c’est une fierté. Notre travail a payé ! »
? Trophée l’espoir féminin/masculin de l’année
Féminin :
Nazira Haroussi Madi (Montpellier Hérault Rugby), représentée par son père, Boinali Haroussi Madi :
« Je suis très content pour mon enfant qui fait du rugby. Je l’ai toujours encouragée à faire du sport car le sport est une chose bien pour Mayotte. Ça n’a pas été facile de la laisser partir en métropole, mais je suis contente qu’elle représente Mayotte là-bas. »
Masculin :
Warmed Omari (Stade rennais, football), représenté par son oncle, Chadouli Attoumani :
« Je suis très ému. Je n’ai appris la nomination de mon neveu à la cérémonie qu’aujourd’hui vers 17h. Je suis donc à la fois très surpris et très fier pour lui ! Dans notre famille, on a toujours aimé le football donc là on a au moins un garçon qui nous représente dans le domaine. Nous sommes très fiers d’avoir un footballeur professionnel dans notre village d’Handrema. Il faut que Warmed continue ! »
? Trophée de la Mahopolitaine/du Mahopolitain de l’année
Mahopolitaine :
Nasrane Bacar (SU Talence puis RC Mamoudzou), jointe par téléphone :
« Merci beaucoup, je suis très heureuse de réitérer cette victoire, je ne savais pas qu’il y avait autant de monde qui me suivait. Mon prochain objectif, c’est bien sûr les Jeux des Îles. J’ai beaucoup de fierté à appartenir au RC Mamoudzou car il y a beaucoup d’enjeux. On sent que le maillot, on ne le porte pas pour rien, donc je suis très heureuse. C’est vraiment un choix personnel que j’ai fait d’entrer dans cette équipe pour les Jeux des Îles justement ! »
« Je remercie tous ceux qui ont voté pour moi et tous ceux qui me suivent, car cela fait un bon moment déjà que j’ai quitté Mayotte. Je suis très fier de ce titre aujourd’hui ! »
? Trophée du dirigeant de l’année :
Kami Alonzo président de l’association des Jumeaux de M’Zouazia, représenté par Darmi :
« Nous avons eu beaucoup de réussite grâce à Kami. Malgré les difficultés, il a été à l’écoute de tout le monde, a su remonter et encourager tout le monde. Il était là pour que chaque membre de l’équipe soit dans de bonnes conditions. »
? Trophée de l’entraîneur de l’année :
Djamaldine Ali, entraîneur des Jumeaux de M’Zouazia :
« Je remercie tout d’abord Dzoumogné, mon village car c’est là que tout a commencé. Puis le village de Koungou où j’ai gagné encore et enfin M’Zouazia qui a permis à mon équipe de participer à la finale de la Coupe de France. Mon aventure va continuer aux Diables Noirs de Combani cette année. Je remercie beaucoup les Mahorais car ils étaient nombreux à nous suivre sur les ondes de Mayotte la 1ère, mais également le journaliste Aurélien Février qui nous a suivi partout. Je remercie également ma famille et ma femme, mais également les gens de M’Zouazia, car sans eux je ne serais pas là aujourd’hui. Mayotte vit des moments très difficiles et à travers ce challenge de la Coupe de France, Mayotte avait le sourire donc je suis très content ! »
? Prix spécial du jury :
Abdallah Hassani dit Coco Ratcha :
« Mille merci aux Mahorais, aux élus notamment. J’ai contribué à l’évolution du sport en tant qu’athlète et ça me fait plaisir de voir qu’on a pensé à moi. Durant toutes ces années, Mayotte a vécu et évolué dans le sport. Aujourd’hui, grâce aux différents acteurs, le sport mahorais est connu au niveau national. Mayotte a évolué et trouvé sa place. J’espère qu’on ira encore plus loin, notamment avec l’organisation des Jeux des îles 2027 ».
? Trophée sportive/sportive de l’année :
Sportive de l’année :
Caroline Plust, Golden force Chiconi :
« Je suis très fière et honorée de recevoir ce trophée ce soir. Je remercie tous les gens qui ont voté pour moi. Je suis très contente également que Golden Force ait reçu trois trophées ce soir ! J’envisage de jouer pour Mayotte l’année prochaine aux Jeux des Îles. C’est dans un coin de ma tête ! »
Sportif de l’année :
Ben Dina Kamal, capitaine de Jumeaux de M’Zouazia :
« Pour moi, ce trophée ne représente pas grand-chose, mais je dis merci à mon club et à mes parents qui me regardent ce soir. »
Samedi soir lors de la cérémonie du Sportif de l’année 2020-2021, les Jumeaux de M’Zouasia et Golden Force de Chiconi ont, à eux deux, raflé la moitié des 14 trophées en jeu ! Ils ont notamment triomphé dans les catégories reines : Caroline Plust et Ben Djadid Dina Kamal ayant été élus respectivement meilleure sportive et meilleur sportif de l’île.
Après l’hémicycle Younoussa Bamana du conseil départemental, le cinéma Alpa Joe, la MJC de M’Gombani ou dernièrement les locaux de Mayotte La 1ère, l’amphithéâtre Kamardine Hassani « Khams » du lycée des Lumières de Kawéni a été le nouvel antre du sport et des sportifs mahorais.
Cette 13ème cérémonie des trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année a réservé de nombreuses surprises aux 200 spectateurs présents sur place, mais aussi aux téléspectateurs ayant suivi l’événement en direct télé et Facebook sur Mayotte La 1ère. À l’instar de cette démonstration de Krav Maga, cet art martial encadré à Mayotte par le comité départemental de karaté, dont les techniques de self défense ont scotché l’assistance. Ou de cet autre spectacle proposé par l’équipe de Mayotte de kick-boxing, à peine revenue du Championnat de France amateur de Low Kick, où elle a glané deux médailles dont un titre de vice-champion de France.
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Mais encore, la Somapresse a convié de nombreuses vedettes de la musique mahoraise. Artistes confirmés (Hadj MC, Annice) ou étoiles montantes (Djabi et Sally, Djobawal, Kueena), ces derniers ont pu faire valoir leur talent sur la scène du Sportif de l’année. Cette multitude de spectacle est venue animer une soirée particulière, où quinze trophées ont été remis aux acteurs du sport mahorais, ceux qui ont marqué la pratique sportive des deux dernières années, en 2020 et 2021 : des athlètes aux arbitres, en passant par les entraîneurs, les dirigeants ou encore les équipes.
« Très heureuse de réitérer cette victoire »
Les lauréats se sont succédé sur la scène pour se voir remettre leur trophée. Ils ont pu, chacun, faire part de leur émotion à recevoir cette fameuse distinction. Y compris les Mahopolitains – sportifs mahorais évoluant hors du territoire – Nasrane Bacar et Kadri Moendadzé, joints par téléphone, en direct de la cérémonie. « Merci beaucoup, je suis très heureuse de réitérer cette victoire. Je ne savais pas qu’il y avait autant de monde qui me suivait… donc oui, très heureuse ! », s’est réjouie la sprinteuse originaire de Chirongui, déjà lauréate de la catégorie en 2019.
« Je remercie tout le monde : tous ceux qui m’ont voté et qui me suivent depuis toutes ces années », a pour sa part déclaré le basketteur m’tsapérois, plusieurs fois lauréats de l’élection depuis l’année de son départ en 2010. Sept ans après sa première nomination aux trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année, Ben Djadid Dina Kamal, meneur de jeu et capitaine des Jumeaux de M’Zouasia a été élu meilleur sportif des années 2020 et 2021, succédant à un autre footballeur, le M’Tsapérois Mouhtar Madi Ali, lauréat en 2019. Chez les dames, la basketteuse du Golden Force de Chiconi, Caroline Plust a été élue meilleure sportive.
Leur club respectif, les Jumeaux de M’Zouasia (meilleur sportif, meilleur entraineur, meilleur dirigeant, meilleure équipe masculine) et Golden Force (meilleure sportive, meilleure équipe féminine, meilleur arbitre masculin) ont d’ailleurs raflé la moitié des trophées attribués lors de cette soirée.
De nombreuses personnalités sportives et politiques pour honorer le sport mahorais
Outre la présence des artistes et des lauréats qui ont illuminé la scène du Sportif de l’année, la 13ème cérémonie des trophées Mayotte Hebdo a été marquée par la présence de nombreuses personnalités sportives et politiques, attachées à la valorisation du meilleur du sport mahorais. Parmi ces personnalités figuraient Zouhourya Binti Mouayad Ben, vice-présidente du conseil départemental en charge de la culture, de la jeunesse et des sports, Salim M’déré, vice-président du Département en charge de l’aménagement du territoire, Madi Velou, vice-président en charge des solidarités, action sociale et santé, Chantal Ballager, directrice de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), El Anrif Hassani, Laïni Abdallah Boina, conseillers départementaux, Madi Vita, président du comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte, Madeleine Delaperrière, déléguée régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) ou encore Abdallah Hassani dit Coco Ratcha, ancien athlète, ex-détenteur du record de La Réunion du 5.000 mètres. « Les retours de la cérémonie sont très bons et c’est ce qui nous satisfait le plus, au sein de l’organisation », a conclu Nassem Zidini, chargé de l’événementiel à la Somapresse.
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a passé 24 heures sur Mayotte, le temps de faire plusieurs annonces.
Entre deux visites, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a dévoilé son plan au fur et à mesure au cours de son déplacement à Mayotte, vendredi et samedi. Les constructions d’une seconde prison et d’une cité judiciaire à Kawéni sont ainsi prévues, sans date fixée toutefois. Plusieurs mesures doivent également permettre de nouveaux recrutements au tribunal, celui-ci souffrant d’un manque criant de personnel (voir encadré).
Quelques minutes après être monté sur un site de futurs logements à proximité de la prison, le ministre de la Justice prend quelques secondes pour nettoyer ses chaussures. Comme souvent, les visites ministérielles se font au pas de course. Et en cette saison des pluies, les chemins de terre sont encore trempés. Cela tombe bien, Éric Dupond-Moretti veut laisser une empreinte de son passage à Mayotte. Vendredi et samedi, il a profité de ce voyage repoussé précédemment à deux reprises pour le faire. La première annonce est intervenue dès sa première visite, au tribunal de Mamoudzou. “La justice, c’est vingt ans d’abandon. Je le dis en métropole, ça vaut ici à Mayotte”, a-t-il déclaré, avant “d’ouvrir une toute petite parenthèse”. “Je souhaite ardemment la construction d’une cité judiciaire. Nous y mettrons l’argent, il nous manque le terrain.”
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Le directeur de la prison de Majicavo, Didier Hoarau, a présenté l'établissement au ministre.
Après la visite de la maison d'arrêt, le ministre de la Justice a confirmé la construction prochaine d'une deuxième prison, sans donner de lieu ni de date.
La directrice du service pénitentiaire d’insertion et de probation, Anne Leroy, a présenté son service et réclamé au passage des renforts. Ici, aux côtés de Didier Hoarau.
Ahmed Ali Mondroha, le directeur de la Sim (Société immobilière de Mayotte), et Éric Dupond-Moretti ont signé un accord pour qu'un projet immobilier à Majicavo accueille en partie des fonctionnaires du ministère de la Justice.
Le projet immobilier présentée par la Sim est situé au-dessus du rond-point à la sortie de Majicavo-Lamir.
Le ministre de la Justice a quitté la Deal, samedi matin. Le lieu doit accueillir la future cité judiciaire de Mayotte.
En effet, devenu exigu, le tribunal de Kawéni commence à montrer ses limites. Dans ce dossier, une accélération est intervenue dès le lendemain, le Département ayant été prompt à réagir. Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, a proposé que la Deal (Direction de l’environnement, aménagement et du logement), située à Kawéni et dont le terrain fait 5.800 mètres carrés, accueille le futur siège de la justice mahoraise. L’idée a plu au ministre et au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, ce dernier ne manquant pas de souligner que ce jeu de chaises musicales nécessite de trouver des nouveaux locaux pour les services départementaux.
Un taux d’occupation de la prison qui se rapproche de 200%
À Majicavo, samedi matin, cet empressement à faire des annonces s’est ressenti dès la fin de la visite. Le ministre et la délégation qui l’accompagnait sont restés une heure à l’intérieur, passant principalement par le quartier de mineurs. Sujet récurrent à Mayotte, les places en détention pour les plus jeunes sont au nombre de 30 maximum. 25 sont actuellement occupées, mais le chiffre varie constamment. Il y a un mois, il y en avait 16 par exemple. Les interpellations liées aux récents homicides et aux violentes agressions ont rapidement rempli le quartier. Toutefois, les lits superposés et les agents confirment que le nombre de mineurs peut parfois dépasser la trentaine.
Cependant, ce n’est pas le principal détail qui a retenu l’attention de l’ancien avocat. Ouverte il y a sept ans, la maison d’arrêt affiche un taux d’occupation de 180%. Un problème que le ministre a reconnu, mais sur lequel il pointe “un manque de vision” à l’époque, surtout au vu de l’évolution démographique de Mayotte. Quelques minutes plus tard, il a donc annoncé la construction d’un nouveau centre pénitentiaire et qu’il a “mandaté” le préfet de Mayotte pour trouver le terrain qui pourra l’accueillir. Aucune date n’a été fixée, le ministre promettant toutefois qu’il en parlerait lui-même aux élus.
“Pas des mesurettes”
Outre la cité judiciaire, le ministre a voulu répondre à l’urgence des conditions de travail (voir ci-dessous) du tribunal de Mamoudzou. Comme à Marseille, une “circulaire de la politique pénale territoriale” spécifique à Mayotte a été signée et doit figurer rapidement au Journal officiel. Éric Dupond-Moretti a justifié ce document par le renforcement de la lutte contre la délinquance de droit commun. Il souhaite ainsi que soit “favorisé la dénonciation des infractions subies en matière de violences intrafamiliales », “une réponse ferme et immédiate” pour les atteintes aux biens et renforcer la prévention de la délinquance des mineurs. Un dernier point qui lui a permis au passage de défendre sa réforme de la justice pénale des mineurs mise en place depuis un an. Il a rappelé qu’elle vise à accélérer les procédures et proposer un meilleur accompagnement.
Enfin, alors que les besoins en magistrats, greffiers et personnels sont criants, plusieurs mesures ont été décidées. “Il faut des hommes et des femmes motivés et engagés”, a admis le ministre. Ainsi, tous les recrutements de justice de proximité seront “pérennisés”. Comme beaucoup de secteurs publics ici, la recherche de logements est très difficile pour les personnes travaillant au tribunal. Une personne aux ressources humaines sera donc chargée à partir du mois de mai de faciliter ces démarches. Un poste de juge pour enfant va également être créé, tout comme celui de psychologue. Concernant l’attractivité, le ministre prévient, il veut faire de Mayotte “un accélérateur de carrière”. “Des contrats de carrière spécial Mayotte seront établis pour chaque magistrat et chaque fonctionnaire en poste à Mamoudzou”, a détaillé Éric Dupont-Moretti, avant d’ajouter qu’une mobilité sera “possible” au bout de deux ans.
“Ce ne sont pas des mesurettes”, a justifié le Garde des Sceaux, à la fin de sa visite. Plutôt satisfait d’avoir enclenché les choses sur la seconde prison et la cité judiciaire, le premier ministre de la Justice à Mayotte, depuis la visite de Christiane Taubira en 2014, a fait ici son dernier voyage avant la période de réserve précédant les élections. On pourra se souvenir que ses derniers mots seront gravés dans la tête des Mahorais. Parce que toutes ces annonces, si elles ne sont pas respectées, pourraient devenir alors un caillou dans la chaussure de ses successeurs.
Le ministre boycotté par une partie du tribunal
La banderole “Justice morte” donnait le ton de la première visite d’Éric Dupond-Moretti à Mayotte. Vendredi après-midi, le comité d’accueil était limité en conséquence d’une réunion initiée par l’intersyndicale la veille. Juges, greffiers et personnel ont voté “pratiquement à l’unanimité” le boycott de cette visite planifiée qui plus est juste à l’heure de partir en week-end. “Nous voulions signifier notre lassitude à exercer nos fonctions actuelles. Il y a une vraie souffrance au travail dans ce tribunal”, a expliqué Clara Faure, juge pour enfant et représentante de la section locale du Syndicat de la magistrature. Nous n’attendons plus une simple visite, un simple échange, mais des mesures immédiates.” Le cas des greffiers est régulièrement cité. “Par rapport aux greffiers et aux agents, on tournait récemment à 35% de l’effectif au regard des arrêts maladie et des postes vacants”, a précisé la juge.
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Le syndicat de la magistrature avait préparé une banderole "Justice morte" vendredi après-midi.
Clara Faure, représentante du syndicat de la magistrature, a confirmé le boycott quelques minutes avant la visite ministérielle.
Le livret préparé par les magistrats à l'attention d'Eric Dupond-Moretti présente des mesures pour améliorer l'attractivité de la juridiction.
Le parquet, qui représente le ministère public, ne s’est pas associé au mouvement. Regrettant à plusieurs reprises “cette politique de la chaise vide”, le ministère de la Justice s’est entretenu au tribunal avec le jeune greffier qui a tenté de mettre fin à ses jours la semaine précédente. Ce dernier lui a remis un livret exposant les propositions ayant pour objectif d’attirer le personnel nécessaire à Mayotte.
En visite dans le 101ème département du vendredi 11 au dimanche 13 mars, Éric Ciotti a pris part à une réunion publique à Bandrélé en compagnie du comité de soutien de la candidate des Républicains à la présidentielle, Valérie Pécresse. Le député des Alpes-Maritimes a notamment promis la fin du droit du sol à Mayotte en cas de victoire.
Derrière les sourires de façade et les pas de danse enjoués, le cœur des Mahorais saigne abondamment… Et le recours à cette hémorragie s’appelle Valérie Pécresse ! C’est en tout cas ce que martèle haut et fort le comité de soutien de la candidate des Républicains à la présidentielle, réuni ce samedi après-midi à Bandrélé. Un remède défendu – avec plus d’une heure de retard ! – par Éric Ciotti en personne, en déplacement sur l’île aux parfums du vendredi 11 au dimanche 13 mars.
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D’un ton dur, le député des Alpes-Maritimes ne mâche pas ses mots pour dénoncer « le retard pris depuis dix ans ». Dix années de souffrance résumées par Mohamed Bacar, à la tête de la section locale du parti. « Mayotte est devenue une prison à ciel ouvert », insiste le maire de Tsingoni, qui n’hésite pas à pointer du doigt François Hollande et Emmanuel Macron, comme les principaux responsables de leurs maux : « des maisons barricadées », « des élus dépassés », « des véhicules calcinés », « des magasins dépouillés », « des familles terrorisées »… « Il va falloir réparer et soigner », mais surtout « redresser une France abîmée », qui a « les genoux à terre ».
Lutte contre l’immigration clandestine : la priorité absolue
Naturellement, l’immigration clandestine, qualifiée d’intolérable et d’insupportable par l’homme politique niçois, se retrouve suspendue à toutes les lèvres. « Nous devons accorder à cette lutte la priorité absolue du prochain gouvernement. Nous avons l’ardente obligation de restaurer l’ordre républicain à Mayotte. » Pour mener « ce combat sans merci » et répondre à « ces appels au secours », Éric Ciotti promet davantage de policiers et de gendarmes, mais aussi plus de moyens « pour repousser les passeurs ». Une promesse acclamée chaudement par les partisans, tout comme l’annonce de la fin du droit du sol sur le territoire ! « Ce n’est pas parce qu’on naît à Mayotte, que l’on sera obligatoirement Français. »
Toujours sur cette même thématique, le porte-parole de Valérie Pécresse exige que les auteurs de violences « soient sanctionnés immédiatement ». Et se fait le relais de la proposition d’un référendum dès l’automne 2022 pour réformer les conditions d’attribution de la nationalité. Nouvelle standing-ovation. Il n’en faut pas plus pour galvaniser les troupes à l’occasion du lancement officiel de la campagne en faveur de l’ancienne ministre du Budget et de l’Enseignement supérieur sous Nicolas Sarkozy. « Il n’y a qu’un bulletin de vote qui peut garantir le changement », assure Éric Ciotti. Reste désormais à convaincre le reste des électeurs.
Quoi d’autre à part le volet sécuritaire ?
Éric Ciotti promeut un vaste plan de rénovation des infrastructures en lien étroit avec le Département ainsi que le contournement de Mamoudzou et l’élargissement des routes. Autre priorité : la piste longue, budgétisée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. « La base d’un développement économique et touristique. » Sans oublier la convergence des droits le plus rapidement possible. « Vous ne vivez pas en situation d’égalité, les prestations sociales sont divisées au minimum par deux par rapport à la métropole. » Une série d’annonces maintes fois promises par le passé.
Vendredi 11 mars 2022, Michel-Henri Mattera, directeur de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS) de Mayotte, et Bertrand Aumand, chef du service régional de l’Insee à Mayotte, présentaient les résultats d’une étude sur les emplois de cadre à Mayotte. Un travail mené par les deux institutions et s’appuyant sur des données collectées entre 1997 à 2017.
Professeur, ingénieur, chef d’entreprise, secteur libéral… Lorsque l’on parle de cadres, tout le monde voit bien le tableau. En 2017 à Mayotte, les professions de cadres occupent pas moins de 12% des personnes en emploi. Un effectif multiplié par quatre en vingt ans. Mais alors pourquoi ? À en croire les chiffres avancés par Bertrand Aumand, « la tertiarisation de l’économie et la départementalisation” sont les principales responsables de cette hausse significative des postes à responsabilités sur l’île aux parfums.
La fonction publique en tête de peloton
Avocats, juges, comptables… Eh bien non sans grande surprise, la plus grande part des diplômés du supérieur travaillant à Mayotte sont… enseignants dans le secondaire ! “Quatre cadres sur dix en 2017”, affirme le chef du service régional de l’Insee à Mayotte. Sur un total de 4.800 cadres sur le territoire, 40% travaillent dans l’Éducation nationale. Sur le podium, on retrouve les cadres de la fonction publique d’État, mais aussi leurs homologues administratifs et commerciaux d’entreprises.
Changement de paradigme
“Les personnes nées à Mayotte ont pu davantage prétendre au statut de cadre, notamment les femmes”, explique Michel-Henri Mattera, directeur de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS), accompagné de ses deux collaboratrices. Les femmes natives de Mayotte peuvent dorénavant se targuer d’être aussi nombreuses que les hommes parmi les diplômés du supérieur. Si sur l’île aux parfums le niveau de diplôme reste faible, l’enseignement supérieur se structure peu à peu. “Avec l’ouverture de l’université de Dembéni au lendemain de la départementalisation, le niveau de formation des natifs et des natives devrait continuer à progresser dans les années à venir”, rassure Bertrand Aumand.
Un progrès non négligeable pour une population très attachée à son territoire et qui n’aura bientôt plus besoin de le quitter pour se former. Alors que la fuite des cerveaux se pose comme une véritable problématique à travers le monde, au cœur du 101ème département “79% des cadres nés à Mayotte y restent ou y reviennent pour y travailler”, se félicite Michel-Henri Mattera un constat dû à “l’avènement d’une société de services supplantant un monde agricole”. Bonne ou mauvaise nouvelle pour l’avenir de l’île au lagon ? Le temps nous le dira…
Le groupement de vulgarisation agricole d’Acoua organise un nouveau marché paysan ce dimanche 13 mars de 7h à 14h au niveau du marché couvert de la commune. Vous pourrez retrouver des fruits et légumes de saison, des produits d’élevages, des produits artisanaux, des plantes ornementales et aromatiques, mais aussi des produits transformés locaux tels que des jus et des confitures. Il vous sera aussi proposé une restauration – petit-déjeuner et déjeuner – dès l’ouverture de l’événement. Les réservations des emplacements sont ouvertes à tous jusqu’au samedi 12 mars.
En complément des interceptions de kwassas par la police et la gendarmerie, le travail des 20 enquêteurs, policiers et gendarmes, de l’unité LIC de la direction territoriale de la police nationale permet de démanteler des filières d’immigration clandestine (huit en 2021) et de lutter durablement contre les passeurs. La connaissance du département et des modes d’action des passeurs ainsi que le travail d’écoute et de surveillance ont de nouveau conduit les enquêteurs de l’ULIC à démanteler un réseau, sur la base d’un renseignement anonyme. Ce réseau est soupçonné d’avoir organisé l’entrée illégale d’au moins 30 kwassas depuis deux ans, dans le secteur de Kani-Kéli. La tête du réseau a été condamnée ce mercredi à trois ans de prison ferme, à 3.000 euros d’amende et à une interdiction de territoire de cinq ans.
En novembre dernier, Nayma et ses partenaires lançaient deux filières inédites de BTS en alternance, l’un en comptabilité et gestion, l’autre en prestations sanitaires et sociales, deux secteurs en tension sur le territoire. Ouverts exclusivement aux jeunes mahorais, ces deux cursus alternent quatre mois de formation sur le campus d’Akor Alternance à Paris, et quatre mois d’apprentissage à Mayotte, au sein d’entreprises, d’associations et de collectivités locales.
Après une première période passée sur les bancs de l’école en métropole, les 29 étudiants arrivent sur l’île les 11 et 12 mars pour intégrer ces structures en tant qu’alternant et découvrir ainsi le monde professionnel. Parmi leurs employeurs, les communes de Bouéni et Sada, les centres communaux d’action sociale de Koungou et Ouangani, la régie de territoire de Tsingoni, les association Mlézi Maoré, la Croix-Rouge française, Bon Accueil, Messo et Nayma ainsi que les sociétés Mayotte Channel Gateway, gestionnaire du port de Longoni, Dagoni Services, la SARL SCBAT.976 et les groupes Sogea et Sodifram.
Avec 30% de la population de Mayotte au chômage depuis 2016 (hors crise sanitaire), le département affiche en la matière le taux le plus élevé de France. Alors que les entreprises et collectivités locales peinent à recruter du personnel qualifié, 64% des demandeurs d’emploi n’avaient aucun diplôme qualifiant en 2017. Pourtant, aujourd’hui encore, l’offre de formation sur place fait cruellement défaut. Dans ce contexte, l’association Nayma, l’opérateur de compétences
Akto, le centre de formation Akor Alternance, le groupe Talis Éducation et l’agence l’Outre-mer pour la mobilitz (LADOM) ont décidé de travailler main dans la main pour proposer des formations de qualité aux jeunes mahorais et, ainsi, du personnel qualifié aux entreprises, grâce au soutien du centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarité (DEETS) au sein de la préfecture et Pôle Emploi.