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Nominée au Travel Noire Awards, Jane Jaquin reçoit un prix dans la catégorie « Expat de l’année »

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Personnalité connue des Mahorais de par son ancien statut d’animatrice sur le territoire, Jane Jaquin a travaillé pour des marques de prêt à porter de luxe durant quelques années sur Paris avant de revenir poser ses valises sur l’île aux parfums. Les opportunités sont telles qu’aujourd’hui, la femme aux multiples casquettes est directrice de l’association Franco-Zanzibarite en Tanzanie. Influenceuse sur les réseaux sociaux où elle partage son mode de vie, ses voyages ainsi que ses valeurs, elle vient de remporter le prix décerné par Travel Noire dans la catégorie « Expat de l’année ».

C’est avec surprise que Jane Jaquin découvre en mai dernier par le biais de ses abonnés sa nomination au concours organisé par Travel Noire, une plateforme créée par des Noirs Américains pour promouvoir le voyage à travers le monde au sein de la communauté noire. Avec près de 20.000 votes en sa faveur, la Mahoraise fait partie des gagnants parmi les 75 nominés et décroche la première place dans la catégorie « Expat de l’année ».

nominee-travel-noire-awards-jane-jaquin-prix-categorie-expat-anneeInfluenceuse sur les réseaux sociaux, Jane Jaquin transmet un mode de vie, ses valeurs, sa joie de vivre à sa manière. Cette récompense, dont elle est aujourd’hui reconnaissante, est le fruit d’un engagement acharné.  « Pour moi, c’est une fierté ! Je suis très heureuse d’avoir remporté ce prix. Pour le moment, je n’ai pas commercialisé mes réseaux sociaux, il y a une différence entre ma victoire et celle des autres puisqu’ils en vivent, ils en ont fait un business. Cela leur permet de valoriser de façon positive leur entreprise et leur travail. Tandis que moi, mis à part avoir gagné en visibilité notamment sur les plateformes de Travel Noire qui sont suivis par des milliers de personnes, je suis juste ravie d’avoir mis en lumière le territoire que je visite », confie celle qui se fait surnommer Tatie Jane. Ainsi, elle démontre que la toile peut véhiculer de bonnes ondes. « Si on sème du bon, on récolte du positif ! »

Malgré plusieurs critiques des internautes sur les réseaux sociaux, ce prix apporte de la crédibilité à son travail. « Cela montre que ce que je fais aujourd’hui parle à un grand nombre, mais aussi que je peux faire passer des messages en dehors de chez moi, je suis amplement ravie que certains Américains aient pu voir mon Instagram et les différents endroits où j’ai pu aller que ce soit Mayotte, La Réunion et la Tanzanie », affirme Jane Jaquin, qui officie désormais comme directrice de l’association Franco-Zanzibarite.

« Si on a peur d’aller trop loin, on peut commencer par aller chez les voisins »

Après avoir été invitée par Miss Tanzanie en 2019 pour l’élection de Miss Tanzanie, l’hôtel dans lequel elle loge lui propose un poste au sein de l’établissement. Jane Jaquin décide donc de poser ses valises dans ce pays de l’Afrique de l’Est. Mais à la fin de son contrat, le Covid-19 ne lui permet pas de rentrer sur son île natale. Elle décide alors de transformer cet imprévu en opportunité. « J’ai été promu chef de projet responsable marketing de l’établissement. Et les résultats fournis ont été satisfaisants. La direction m’a par la suite attribué la fonction de general manager (directrice générale), sachant que je n’avais jamais fait d’hôtellerie avant », explique l’influenceuse.

Située à un peu plus de cinq heures de vol du 101ème département, la Tanzanie présente toutefois quelques similitudes… « C’est vrai que je n’ai pas choisi un pays où le dépaysement est total. En Tanzanie, il n’y a pas forcément de barrière de la langue mis à part l’anglais puisque ce n’est pas un pays francophone. En termes de culture et de religion, on se sent comme à la maison et c’est plutôt un bel endroit pour commencer à vivre une expérience à l’international », affirme l’ancienne animatrice de Miss Mayotte. « Gagner ce prix montre que toutes les personnes peuvent voyager et partir à l’étranger. Si on a peur d’aller trop loin, on peut commencer par aller chez les voisins », conclut-elle. Un message qui devrait en convaincre plus d’un de sauter le pas !

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