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Social : signature d’une convention relative à la constitution de l’ODPE

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La convention constitutive de l’observatoire départemental de la protection de l’enfance (ODPE) a été signée ce jeudi 28 avril au conseil départemental, en présence notamment du président Ben Issa Ousséni, du vice-président chargé de l’action sociale, de la solidarité et de la santé, Madi Velou, des 3ème et 4ème vice-présidents Ali Omar et Zouhourya Mouayad Ben, du conseiller départemental Mansour Kamardine, du préfet, Thierry Suquet, et du sous-préfet en charge de la cohésion sociale, Jérôme Millet.

Pour rappel, l’ODPE est une instance partenariale, regroupant les institutions et acteurs œuvrant dans la protection de l’enfance. Il joue un rôle d’analyse et d’animation de ce réseau sur le territoire. Il s’agit d’un outil à la fois essentiel dans la mise en œuvre de la mission aide sociale à l’enfance, et stratégique dans la définition et le suivi des politiques publiques locales de protection de l’enfance. Après un comité de pilotage le 8 février dernier, et l’adoption d’un rapport relatif à cette convention constitutive de l’ODPE 976 en commission permanente de l’assemblée départementale le 29 mars, la signature collective a donc eu lieu ce jour, dans la continuité de ces mois de travail et de démarches pour co-construire cette instance.

Le vice-président en charge de l’action sociale a tenu à remercier la présence de tous : « L’aide sociale à l’enfance est cruciale pour ce territoire compte tenu du contexte local. Il a été primordial d’associer le maximum d’acteurs dans cette démarche. Le combat pour offrir un avenir meilleur à tous les enfants de Mayotte est un défi immense, et l’affaire de tous. »

Les signataires de la convention sont le président du conseil départemental, le préfet, la cour d’appel de Saint-Denis, le président du tribunal judiciaire de Mamoudzou, le procureur de la République, les juges des enfants, le recteur, la direction territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse, la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS), l’agence régionale de la santé (ARS), la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM), le centre hospitalier de Mayotte (CHM), la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), l’union départementale des associations familiales (UDAF), l’union départementale des centres communaux d’action sociale (UDCCAS976), la fédération des acteurs de la protection de l’enfance (CNAPE), l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), l’observatoire régional de la santé (ORS), l’association des maires, les services, les établissements et les organismes concourant à la protection de l’enfance (tels que la Croix Rouge, Mlézi Maoré, Les Apprentis d’Auteuil, Maecha Na Ounono, Messo, Banga Na Mlezi, Le Village d’Eva, entres autres).

Nouvelle identité visuelle pour la délégation de Mayotte à La Réunion

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Afin d’accroitre sa visibilité, une réflexion a été engagée sur l’identité visuelle de la délégation de Mayotte à La Réunion. Le choix d’internaliser ce travail paraissait évident : une connaissance des missions, de l’historique et des projets du service étaient importants pour imaginer une identité qui rassemble. Le cahier des charges était le suivant : une identité visuelle reconnaissable au premier coup d’œil, qui rappelle à la fois l’identité mahoraise tout en imposant sa présence à La Réunion.

Le choix de styliser le bâtiment a été fait : il fait partie du patrimoine de Saint-Denis, chef-lieu de La Réunion, sa façade est emblématique et c’est un clin d’œil à la « Maison de Mayotte », à laquelle les usagers, notamment les plus anciens, restent attachés. Après des travaux de réfection et de modernisation des locaux en 2017, la réorganisation et l’inauguration officielle en 2019, « cette identité visuelle, qui permettra de gagner en visibilité auprès des usagers et des partenaires, répond à la volonté de faire de la délégation de Mayotte, un trait d’union entre les deux départements », souligne le délégué Mohamed Elanrif Bamcolo.

Kick-boxing : première édition du gala jeunes Réunion versus Mayotte

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La ligue mahoraise de kick-boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA) et le boxing club Bas-de-La-Rivière (BCBLR) de Saint-Denis s’associent pour développer des projets de boxe pieds-poings au nom de l’éducation populaire. Fondateur et coach du BCBLR, Soulaïmana Said était en déplacement sur l’île en décembre dernier, afin de détecter des jeunes combattants des catégories pré-poussins (nés entre 2014 et 2015) à cadets (nés entre 2006 et 2007) en vue d’un projet d’échanges Réunion-Mayotte : le premier du genre.

Le projet se concrétise cette semaine. En effet, l’éducateur mahorais fait son retour à Mayotte du jeudi 28 au samedi 30 avril 2022, et il ne revient pas les mains vides, puisqu’il remettra aux 12 jeunes combattants détectés (cinq filles et sept garçons) une enveloppe contenant leur billet d’avion, actant ainsi l’organisation du gala jeunes Réunion versus Mayotte, première édition !

L’événement est programmé le samedi 11 juin prochain au gymnase Bellepierre, à Saint-Denis. Les jeunes combattants mahorais, leurs coachs et leurs proches sont attendus ce vendredi 29 avril 2022 à la MJC de M’roalé, à partir de 15h. L’après-midi débutera par une présentation du projet, se poursuivra à 16h par une séance d’entrainement des jeunes sélectionnés, et s’achèvera à 18h par la remise des billets d’avion et une rupture du jeûne commune.

Des opérations de contrôle effectuées par la DEETS en cette période de Ramadan

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Les services de l’État poursuivent les actions de contrôle ciblées à l’occasion de ce mois de Ramadan 2022, période particulière de la vie des Mahoraises et Mahorais. Le 14 avril dernier à Kawéni, quatre agents du pôle concurrence, consommation et répression des fraudes de la DEETS ont procédé au contrôle d’un conteneur transportant des produits alimentaires et cosmétiques en provenance de Madagascar.

Des prélèvements ont été réalisés sur des épices particulièrement surveillées en cette période de Ramadan, mais aussi sur de la confiture et du miel, produits alimentaires régulièrement falsifiés (teneurs excessives en sucre). Les échantillons font l’objet d’analyses en laboratoire d’État, afin de s’assurer de la qualité et de la sécurité de ces produits pour le consommateur mahorais.

Le contrôle a également révélé la présence de produits cosmétiques non conformes à la réglementation : des savons entièrement fabriqués à Madagascar, étiquetés sous la dénomination « senteur de Mayotte » et gravés au dos avec la mention « Mayotte », sans aucune information sur la véritable origine du produit. Il s’agit d’une pratique trompeuse qui engage la responsabilité de l’importateur, en délivrant une fausse l’indication sur l’origine du produit et induisant le consommateur en erreur.

En l’absence d’évaluation de la sécurité sur ces cosmétiques, il représente un risque pour la sécurité des consommateurs. C’est pourquoi le lot incriminé, qui comprenait 3.200 savons pour un poids total de 360 kg et une valeur d’achat de 2.530 euros a été retiré de la circulation. Des suites répressives seront engagées.

Enfin, 1.320 fioles d’huiles essentielles mentionnant des allégations thérapeutiques interdites devront être ré-étiquetées aux frais de l’importateur pour pouvoir être commercialisées. Au travers de cette opération, la DEETS poursuit sa mobilisation continue autour de trois grands enjeux : la qualité et la sécurité des produits importés à Mayotte, en lien avec les douanes et la DAAF ; la loyauté des pratiques commerciales entre les professionnels et les consommateurs mahorais ; le développement de filières locales, au travers d’une veille concurrentielle indispensable.

Les actions de contrôle des services de l’État sont réalisées à tous les stades de la fabrication ou l’importation à la commercialisation. Les manquements constatés engagent la responsabilité des professionnels : ils doivent se renseigner en amont sur les réglementations applicables à leurs activités. Les consommateurs peuvent signaler un problème à une entreprise en toute transparence avec la répression des fraudes sur le site Signalconso.fr.

Religion : les non-jeûneurs sont-ils encore mal perçus à Mayotte ?

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Il n’y a pas si longtemps à Mayotte, ne pas jeûner pendant le mois de Ramadan était extrêmement mal perçu. Les quelques rebelles qui s’y risquaient étaient obligés de se cacher pour manger sous peine de s’attirer des remarques désobligeantes voire des insultes. Or depuis quelques années, avec l’évolution des mœurs, on constate un nombre croissant de non-jeûneurs sur l’île. Flash Info est parti à la rencontre de certains d’entre eux afin qu’ils nous livrent la façon dont ils vivent la situation.

« Ne pas jeûner reste très tabou dans la société mahoraise. Moi je n’ose pas aller au restaurant le midi par exemple, de peur de me faire insulter », nous confie Yasmina, 43 ans. En poste dans une école primaire de Mamoudzou, cette Mahoraise nous révèle ne plus faire le Ramadan depuis déjà une dizaine d’années. « Arrivée à un moment de ma vie, je me suis posée beaucoup de questions concernant la religion et j’en suis arrivée à la conclusion que je n’étais pas vraiment croyante donc que ça n’avait pas de sens pour moi de faire le Ramadan », explique-t-elle. Étant de santé fragile, elle utilise ce prétexte pour faire accepter sa décision à sa famille. « Je ne peux pas leur dire que je ne suis pas croyante, ça ne passerait pas ! », se désole-t-elle. Elle se dit d’ailleurs choquée de constater que dans l’école publique où elle travaille, la religion occupe une place illégitimement importante. « Les enseignants prient dans les classes et incitent les enfants à faire le Ramadan, ce qui n’est pas normal au sein d’une école laïque », déclare-t-elle. Elle se souvient d’ailleurs qu’en écoutant la matinale de Mayotte la Première au début du mois sacré, beaucoup de gens appelaient en direct la présentatrice pour dénoncer des proches ou voisins qui ne jeûnaient pas. Yasmina ne voit donc aucune évolution de mentalité au sein de la société.

Une opinion que ne partage pas Afidou, 50 ans, non-jeûneur depuis le début de l’âge adulte. « Avant j’étais effectivement obligé de me cacher, mais plus maintenant. J’assume. Quand les gens me font des remarques, je leur explique mon point de vue. Le Ramadan est le 4ème pilier de l’islam et puisque je ne respecte pas les autres, je ne vois pas l’intérêt de respecter celui-là. Je refuse d’être hypocrite ! », lance-t-il fièrement. Contrairement à Yasmina, Afidou ne se fait que rarement sermonner pour son choix. « C’est vrai qu’on attaque davantage les femmes sur ce sujet, mais les hommes on les laisse tranquilles », souligne-t-il. Ayant passé toute sa vie à Mayotte et travaillant en entreprise, il a pu s’apercevoir que de plus en plus de Mahorais assumaient leur choix de ne pas jeûner. « Autrefois, nos aînés nous frappaient quand ils nous surprenaient à manger pendant le Ramadan. Maintenant, cela n’arrive quasiment plus jamais. Ce sont surtout les personnes venues des Comores qui restent très à cheval sur le sujet », indique-t-il.

Une jeunesse qui jeûne de moins en moins

Sans aucun doute, les mentalités diffèrent en fonction des milieux socio-culturels et des sexes. Et qu’en est-il des personnes plus jeunes ? Nadia, 28 ans, ne jeûne plus depuis l’âge de 13 ans. Un choix que sa mère a eu du mal à accepter. « Elle m’a même menacé de fermer le frigo avec un cadenas », se souvient la jeune femme qui s’est fait taxer de « mécréante ». Ne souhaitant pas faire l’hypocrite, elle n’a jamais pris la peine de se cacher. « Je continue de me prendre des réflexions dans les rues de mon quartier parfois, mais je trouve quand même qu’au fil des années, c’est de moins en moins fréquent », précise-t-elle. « De toute façon, de plus en plus de gens ne le font plus à Mayotte. ». Chez les lycéens, même constat. Sur le parvis du lycée des Lumières à Kaweni, où nous nous sommes rendus pour notre enquête, certains jeunes mangeaient sans complexe leur sandwich devant ceux qui jeûnaient sans que cela ne cause de problème particulier. Saïda, 16 ans, est l’une des lycéennes non-jeûneuse que nous avons rencontrée. Si elle assume son choix, elle essaie néanmoins de rester discrète par simple respect de ceux qui jeûnent. « Par contre, je n’ai aucun problème avec ma famille par rapport à ça. Ils sont très cools et ont accepté ma décision », révèle-t-elle.

Il semblerait donc que les 11 ans de départementalisation aient assoupli les mentalités mahoraises concernant le respect du 4ème pilier de l’islam. Les échanges culturels avec la métropole et La Réunion y sont sans doute pour beaucoup dans cette plus grande tolérance concernant la liberté de croyance de chacun. Mais tout dépend des familles et des milieux sociaux ! Certaines sphères professionnelles se montrent plus rigides que d’autres concernant le respect du Ramadan. Sans surprise, les plus jeunes, davantage exposés à d’autres cultures, sont quant à eux les plus souples.

Immobilier : « nous avons un objectif d’engagement de 5.000 logements sur dix ans »

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Créée ce mardi 26 avril, la société anonyme d’habitation à loyer modéré, AL’MA Action Logement, au capital de dix millions d’euros, compte venir apporter sa pierre à l’édifice dans le 101ème département. Delphine Sangodeyi, la directrice générale, détaille la stratégie de l’entreprise qui ambitionne de construire 5.000 logements au cours des dix prochaines années.

Flash Infos : Comment est né le projet d’AL’MA Action Logement ?

Delphine Sangodeyi : Dans le cadre du plan logement Outre-mer de 2019-2022, il a été question de créer une nouvelle société, en plus de la société immobilière de Mayotte, pour construire de nouveaux logements abordables. Action Logement a alors lancé une mission de préfiguration en octobre 2021, que j’ai menée afin de faire un point approfondi sur l’écosystème immobilier de l’île et de prévoir un business plan. Le rapport a été validé par le conseil d’administration du groupe le 3 février dernier avec un objectif d’engagement de 5.000 logements sur dix ans. Désormais, nous sommes dans l’attente d’un retour du ministère du Logement quant à notre demande d’agrément.

FI : Dans l’avis de constitution, on s’aperçoit que la communauté d’agglomération du Grand Nord fait partie des administrateurs. Cela sous-entend-il que vous allez principalement vous concentrer sur cette partie du territoire ?

D.S. : Pas du tout ! Dans le contexte de Mayotte, nous avons décidé de nous associer avec les grandes collectivités de l’île, à savoir le Département, la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et la communauté d’agglomération du Grand Nord. Mais nous allons intervenir partout où nous le jugerons utiles. Nous allons être amenés à développer de nouveaux quartiers et ainsi participer au désengorgement de la ville chef-lieu qui concentre une trop grande partie des emplois. Ce n’est pas une vie de se retrouver constamment dans les embouteillages. Notre objectif est d’accompagner la meilleure offre à l’échelle du territoire.

FI : Comment comptez-vous vous y prendre, sachant la problématique foncière qui existe sur Mayotte ?

D.S. : Le groupe Action Logement finance à 70% la politique de rénovation urbaine. Dans le cadre de cette politique publique, il reçoit des contreparties foncières pour un euro symbolique. Ainsi, nous pouvons acquérir très rapidement et facilement des terrains sur Kawéni, notamment sur la zone scolaire, entre la PMI et le collège. Il s’agit d’un emplacement stratégique car il faut une diversification de l’offre. C’est pourquoi nous allons servir les différents publics, aussi bien les salariés que ceux ayant droit au logement social. Nous comptons proposer du locatif, de l’accession sociale à la propriété, mais aussi du logement intermédiaire.

FI : Si nous prenons l’exemple de Kawéni, à qui va s’adresser votre offre et quand pouvons-nous espérer le début des travaux ?

D.S. : Nous allons construire une résidence pour les jeunes actifs, qui sont très demandeurs. Ils pourront ainsi bénéficier d’habitations à proximité de leur lieu de travail. Les études architecturales sont en cours. Dès que la société aura reçu l’agrément, nous pourrons adresser une demande de financement. Nous souhaitons lancer cette opération dès 2023. Comme nous sommes lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Engager pour la qualité du logement de demain », nous allons mener tout un travail de concertation avec le public ciblé pour mieux comprendre ses attentes. Toute cette démarche va nous permettre de sortir de terre des produits ad hoc.

Gendarmerie : le calme après la tempête aux abords du lycée de Kahani

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Le maréchal des logis chef Robin Pieras assure la surveillance à la sortie du lycée de Kahani, jeudi 21 avril.

En période scolaire, trois fois par jour, le bleu et le noir des gendarmes se mêlent aux lycéens. L’établissement professionnel de Kahani, qui accueille des élèves de toute l’île, nécessite d’autant plus l’attention qu’il est souvent le centre de tensions entre villages.

L’accalmie vécue ces deux derniers mois sur « le hub » de Kahani est une vraie bouffée d’air pour les forces de l’ordre. « Depuis que je suis ici, je n’ai jamais vu ça. Il fallait venir il y a deux mois, quand c’était chaud », lance comme une boutade le capitaine Eric Marcel, le commandant de la brigade de gendarmerie de Sada. Ce jeudi après-midi, l’officier rejoint Kahani avec le maréchal des logis chef Robin Pieras. Ils y accomplissent comme souvent une mission remplie par la brigade, celle de sécuriser les abords du lycée professionnel, connu pour être une cible récurrente de bandes de Combani et de Kahani. Le SUV aux vitres latérales surmontées de grilles portent d’ailleurs les marques des divers des projectiles. « En points chauds sur le secteur, on a le lycée de Kahani, autour du dispensaire de Combani et le pont entre Miréréni et Combani », confirme le maréchal des logis chef.

Les abords de l’établissement ont posé d’ailleurs tellement de problèmes qu’une équipe de gendarmes mobiles en assure toute la journée sa surveillance, dès 5h du matin. Ce jeudi-là, sous quelques gouttes de pluie, c’est le peloton de Thionville, qui fait partie des renforts arrivés il y a deux mois, qui est mobilisé. Un groupe de quatre militaires en t-shirts noirs stationne à l’entrée. Un camion avec six autres vient les rejoindre quelques minutes avant la sortie. Equipés d’armes plus puissantes que les gendarmes locaux, ils sont une vraie force de dissuasion, même si le lieu peut parfois manquer d’action. « Depuis que je suis là, il n’y a rien eu. Mais je sais que nos collègues du peloton de Cherbourg étaient constamment mobilisés avant les vacances de mars », raconte l’un d’eux.

Une cuvette ouverte aux dangers

« Quand ce sont des jeunes de Kahani, ils viennent de cette rue », explique le capitaine Marcel en pointant du doigt la ruelle face au parking. « Ceux de Combani passent plutôt par la départementale au-dessus. On les repousse jusqu’au chemin de l’autre côté des voies. » En quatre ans, le capitaine a vu des affrontements très régulièrement. Grenades lacrymogènes, tasers ou flashballs leur permettent de se défendre en cas d’attaques. Mais le lieu, une cuvette entourée d’un grillage, peut parfois être un piège pour les forces de l’ordre. Plus d’une fois, les lycéens ont dû être mis à l’abri à l’intérieur de l’établissement. « Ils ont construit récemment un nouveau mur derrière pour éviter qu’ils ne passent par-là », décrit l’officier.

En effet, davantage que les conflits entre lycéens qui se règlent à la sortie, ce sont plutôt des guerres entre les villages qui se retrouvent à Kahani. « Ils s’insultent sur les réseaux sociaux, puis se retrouvent au lycée », constate un membre des EMS (équipes mobiles de sécurité). Selon lui, le moment le plus chaud de la journée est la pause de midi. « Pendant une heure, tous les lycéens se retrouvent devant », poursuit l’homme à la casquette et le t-shirt rouges. Et gare à ceux qui veulent prendre part. En plus de réponses pénales, des sanctions disciplinaires sont souvent prises. « Ce sont les derniers exclus », indique le capitaine, en montrant une feuille où plusieurs noms sont associés aux décisions de l’établissement.

« Si on n’est pas là, ça tiendrait peut-être une journée »

Peu d’établissements scolaires font l’objet d’une surveillance aussi étroite. Outre la douzaine de gendarmes, les EMS, les agents de médiation d’Athis et même des associations de parents d’élèves se croisent au milieu des bus qui se succèdent sur la place en forme de grand rond-point. Des caméras de surveillance surplombent également les lieux. « On s’en sert souvent pour nos enquêtes », assurent les gendarmes. Le dispositif est impressionnant, mais il correspond à un besoin. « Si on n’est pas là, ça tiendrait peut-être une journée. Mais le jour suivant, il y aurait des affrontements », poursuivent-ils.

Et s’il y en a qui se félicite du calme récent, ce sont les chauffeurs de bus, cibles collatérales des affrontements. « On risque nos vies pour des petits salaires. Quand ça chauffe, on vient travailler avec la peur au ventre, admet Chamsidine, qui garde pourtant le sourire aux lèvres. « Mais c’est rien à côté de ceux en première ligne comme les gendarmes. »

Ces derniers constatent que le lieu où la lumière commence à décroître s’est vidé sans problèmes. Le capitaine et le maréchal des logis chef peuvent remonter dans leur véhicule. Il n’y aura pas de nouvelle pluie de pierres aujourd’hui.

Le décasage de Bandrélé autorisé par le tribunal administratif

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Le décasage de Mgnambani a fait l’objet de requêtes finalement rejetées par le tribunal administratif de Mayotte.

Le quartier de Mgnambani à Bandrélé est visé par une opération de décasage qui était contestée par ses habitants. Après un report dû à l’attente de la décision du tribunal administratif, la préfecture de Mayotte peut désormais l’effectuer très prochainement. La semaine dernière, la victoire des autorités dans ce même tribunal avait entraîné le décasage de ce mardi à Combani et Miréréni.

Les quatre requêtes déposées par des habitants de Mgnambani ont toutes été rejetées, ce jeudi. Le tribunal administratif de Mayotte ouvre ainsi la voie au décasage de ce quartier de Bandrélé où vivent plusieurs personnes entrées illégalement sur le territoire. Le combat judiciaire de ses habitants, aidés par le Gisti (groupement d’information et de soutien des immigrés), la Ligue des droits de l’homme et la fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés, prend ainsi fin par cette ordonnance datée de ce jeudi.

L’affaire dure depuis plusieurs mois déjà, la préfecture ayant produit un premier arrêté le 3 décembre pour procéder au décasage du quartier. Quelques semaines auparavant, une enquête sociale et une visite de l’agence régionale de santé devaient permettre à la fois constater le caractère insalubre des habitations et permettre de proposer des solutions d’hébergement aux habitants. Mais le retrait de l’arrêté a repoussé l’opération à cette année. Les employés de l’Acfav (association départementale pour la condition féminine et aide aux victimes) sont donc retournés sur place, mi-janvier. Là, le climat a alors été très houleux en présence de la population. Des plaintes et des mains courantes ont été déposées d’ailleurs pour menaces de mort. Le tribunal relève, dans son ordonnance, « un contexte de fortes tensions qui dès le mois de janvier 2022 ont entravé la mission sociale de l’Acfav ».

Des habitants sans solution d’hébergement ?

Dans leur argumentaire, les six requérants et les associations font valoir plusieurs points, dont en premier lieu l’absence de propositions d’hébergement. L’avocate des familles, maître Marjane Ghaem, indique par exemple « qu’aucune proposition n’a été faite [à une jeune femme de 20 ans] la contraignant à se maintenir dans un domicile pourtant jugé dangereux ».

Une situation que réfute la préfecture de Mayotte. Selon elle, une proposition a bien été faite le 3 novembre 2021. « S’il est constant que [les deux requérantes] n’ont pas accepté ces offres de relogement, elles n’apportent toutefois aucune précision sur les motifs de leur refus de ces offres ainsi que de tous les contacts qu’ont vainement tenté d’établir avec elles les agents de l’Acfav », estime de son côté le tribunal. Concernant les autres habitants, la préfecture assure que des solutions ont été apportées et mêmes acceptées. En rejetant les requêtes, le tribunal administratif valide ainsi l’arrêté du 2 mars que la préfecture de Mayotte pourrait faire respecter très prochainement.

 

 

Et ensuite ?

D’après nos informations, d’autres décasages pourraient intervenir dans les semaines à venir. L’îlot de M’Tsamboro serait concerné par une opération dans la deuxième partie du mois de mai. Une autre devrait avoir lieu à Doujani, où récemment des éboulements se sont produits.

Pour rappel, celui de Combani et Miréréni, ce mardi, a entraîné la destruction de 122 habitations implantées sur des terrains appartenant au conseil départemental, au SMEAM (syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte) et à des propriétaires privés.

Mayotte, une île aux formations branchées avec Expernet Campus Informatique

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Dès le mois d’octobre 2022, la première école en informatique de l’île aux parfums ouvrira ses portes. Avec une formation en alternance accessible à partir de bac+2, l’établissement Expernet Campus Informatique promet un parcours en totale adéquation avec les “souhaits et besoins” du territoire mahorais.

Manque de formations, de compétences ou encore de moyens, difficile pour les jeunes mahorais de se dessiner un avenir sur leur île. “Les diplômes de niveau bac+4 administrateur système et réseau et son bac+4 concepteur, développeur d’applications, Expernet s’inscrit totalement dans le développement socio-économique de Mayotte et sa montée en puissance cohérente et raisonnable de son offre de formations”, affirme la conseillère pédagogique Expernet Campus Informatique Mayotte, Mélissa Cuttaz. Dès la sortie d’un BTS SIO par exemple, les étudiants en informatique pourront se lancer dans un cursus en alternance avec 30% de présence en cours et 70% en entreprise, de quoi se préparer à leur insertion dans le monde du travail.

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L’expertise et la proximité

Forte de six années d’existence à La Réunion, l’école a déjà accompagné plus de 200 alternants. Avec un taux de réussite annuel avoisinant les 95% et un taux d’employabilité de

85%, la formation promet aux élèves du 101ème département une vie professionnelle à la hauteur de leurs attentes. Répartis en deux classes de quinze, les jeunes évolueront au sein d’un plateau technique dédié et adapté à leurs besoins. Grâce à un réseau de structures et de partenaires de leur établissement, les futurs étudiants pourront s’ils le souhaitent débuter leur alternance dès le mois de juillet. De quoi dynamiser le territoire mahorais et aider la jeunesse à se former au plus près de leur territoire et ses enjeux.

L’alternance, un contrat aux nombreux avantages

De plus en plus plébiscitée par les établissements d’enseignement supérieur, l’alternance a de nombreux avantages. “L’étudiant bénéficie d’une mise en pratique immédiate de ses connaissances dans un cadre professionnel, mais aussi d’une rémunération calculée en fonction de son âge, de son contrat et de son niveau de formation”, détaille Mélissa Cuttaz.  Les structures accueillantes (privées ou publiques) pourront quant à elle compter sur une main d’œuvre qualifiée, motivée, qu’elles n’auront plus qu’à former sur le terrain et qu’elles pourront aisément embaucher par la suite. De plus, les entreprises mahoraises bénéficieront d’une aide de l’État à hauteur de 8.000 euros pour tout contrat d’apprentissage signé d’ici le 30 juin 2022.

 

 

Comment intégrer Expernet ?

mayotte-ile-formations-branchees-expernet-campus-informatiqueEnvie de vous lancer dans l’aventure ? Pour candidater, il suffit de prendre contact avec l’école et d’envoyer un CV accompagné d’une lettre de motivation à l’adresse m.cuttaz@expernet.re. Il vous restera ensuite à valider votre BTS et trouver une structure désireuse de vous accueillir pour les deux années à venir en alternance.

Ouverture des inscriptions aux transports scolaires 2022-2023

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Tout collégien, lycéen ou étudiant qui souhaite s’inscrire ou se réinscrire afin de bénéficier de sa carte de transport scolaire 2022-2023 pour la prochaine rentrée est invité à se rendre sur le site internet halo.yt, rubrique inscription en ligne, ou à récupérer son formulaire auprès des services de Transdev Mayotte.

Inscrivez-vous sans plus attendre afin que votre dossier soit traité le plus tôt possible et récupérez votre carte pendant les vacances scolaires de juillet et août 2022. Pour plus de renseignements, contactez Transdev Mayotte au 02.69.66.63.60.

Déclaration de revenus : une permanence à l’espace France Services de La Poste de Kani-Kéli

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Alors que la campagne de déclaration des revenus a débuté, la direction régionale des finances publiques de Mayotte (DRFIP) accompagne les usagers dans leurs démarches numériques. Ainsi, des permanences sont proposées, sur rendez-vous les jeudis de 8h à 12h, aux contribuables qui souhaitent bénéficier d’un conseil et d’une aide en matière de déclaration en ligne.

Dans le cadre de la convention de partenariat France Services, la DRFIP et La Poste s’associent pour proposer des permanences en proximité de tous les publics. Un représentant de la DRFIP est ainsi disponible pour répondre aux questions des contribuables en matière de déclaration de revenus au sein de l’Espace France Services de La Poste de Kani-Keli.

Une indemnité d’installation en métropole au profit des militaires en provenance de Mayotte

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Le décret n°2002-647 du 25 avril 2002 stipule que les militaires à solde mensuelle domiciliés avant leur recrutement à Mayotte, à Saint-Pierre-et-Miquelon, dans les îles Wallis-et-Futuna, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie ou dans les Terres australes et antarctiques françaises, qui sont désignés, à la suite de leur entrée dans l’administration ou d’une mutation dans l’intérêt du service, pour servir en métropole, perçoivent une indemnité d’installation fixée à neuf mois d’émoluments soumis à retenue pour pension, non renouvelable, et assortie, le cas échéant, de majorations familiales.

L’indemnité d’installation est majorée à concurrence de deux mois et demi d’émoluments soumis à retenue pour pension pour le conjoint ou le partenaire d’un pacte civil de solidarité, et d’un mois pour chaque enfant à charge dans le cas où ces membres de la famille accompagnent le militaire dans son nouveau poste en métropole. Pour la détermination des enfants à charge, il est fait application des dispositions en vigueur en matière de prestations familiales.

Cette indemnité et ses majorations familiales sont liquidées sur la base des émoluments applicables au militaire intéressé à la date de son début de séjour en métropole. Elles sont payées en trois échéances égales, la première lors de l’installation du militaire dans son nouveau poste, les deux suivantes respectivement six mois et une année après cette date.

SGTM Maria Galanta, sponsor du concours « Moussabaka »

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Comme chaque année, l’association des Jeunes du Patrimoine des Comores (JPC) organise de nombreuses activités liées à la lutte pour la sauvegarde de la culture et du patrimoine.

Parmi ces activités, le Moussbakak est un concours de lecture des versets coraniques par cœur par des jeunes sur l’ensemble des préfectures de l’île d’Anjouan.

Pour cette huitième édition, plus de 60 candidats se sont inscrits, âgés de 6 ans à 20 ans. Après les premières sélections, la finale qui permettra de connaître les lauréats aura lieu le 1er mai. Sponsor de l’évènement, la compagnie SGTM Maria Galanta aura le plaisir d’offrir un voyage gratuit aller-retour aux gagnants.

L’énergie fait flamber les prix à la consommation

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En mars 2022, les prix de l’énergie augmentent fortement (+2.3%), mais de manière bien moindre qu’en février (+15.1%). Cette hausse résulte de celle des prix des produits pétroliers (+5.2%) tandis que celle des tarifs de carburant est concomitante à celle de la bouteille de gaz. Les augmentations concernent également les services (+1.3%), l’alimentaire (+0.4%) – en particulier ceux des produits frais (+1.9%) – et le tabac (1%). En revanche, les prix des produits manufacturés reculent légèrement en mars (-0.3%), tirés à la fois par les prix de l’habillement et des chaussures (-0.3%), des meubles (-3.2%) et de la papeterie (-3.5%). Sur 14 mois, de janvier 2021 à mars 2022, les prix à la consommation explosent de 4.8% à Mayotte (0.7% sur le mois dernier).

Correctionnel : le système à la mairie de Chirongui mis à mal par le tribunal

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Le maire de Chirongui, Andhounani Saïd, ici avec maître Céline Cooper, a été entendu par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, mardi.

Voyages « prétextes » à Madagascar et en métropole payés par la mairie, recrutements de proches sans qualification requise, marchés avantageux passés avec des partisans du maire, les faits énumérés au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi, paraissent suffisamment graves pour que le procureur requiert trois ans de prison dont deux années avec sursis à l’encontre du premier élu. Il risque aussi 30.000 euros d’amende, une peine d’inéligibilité de dix ans, dont l’exécution provisoire peut déboucher sur sa démission suite à une décision du préfet de Mayotte. Andhounani Saïd et les dix autres prévenus connaîtront le délibéré, le mardi 3 mai.

Quelques prévenus sur les onze sont présents, ce mardi, sur les bancs du tribunal correctionnel de Mamoudzou. Seul le maire de Chirongui, Andhounani Saïd, et trois de ses partisans visés par du recel sont sur les bancs. La fille, le fils et la soeur du maire, ainsi que plusieurs employés de la municipalité, n’ont pas fait le déplacement sans, pour certains, donner de motifs. Il faut dire que l’affaire embarrasse dans la commune du sud. Car l’enquête, débutée à la suite du courrier d’un soutien du maire éconduit, révèle plusieurs dysfonctionnements effectifs dès l’arrivée de la nouvelle municipalité en juin 2020.

Les recrutements, premièrement, ne se font pas dans les règles appliquées aux collectivités et souvent grâce aux liens amicaux et familiaux du maire. Sa fille, par exemple, occupe rapidement la fonction d’assistante de direction pendant six mois. Hormis sur des postes de vendeuse, la jeune femme de 24 ans n’a aucune expérience d’une collectivité ni de diplôme requis. « C’est mon directeur des services adjoint (DGA) qui m’a dit qu’on pouvait faire ça », tente de se défendre Andhounani Saïd. « Il m’a dit que ça posait problème uniquement si c’est un emploi fictif. Mais là, ce n’est pas le cas. Beaucoup à la mairie demandent son retour. » La présidente du tribunal de correctionnel, Chantal Combeau, lui demande alors : « – Quel est l’intérêt du DGA à recruter votre fille ? – Je ne sais pas, je regrette d’avoir accepté sa demande. – Quel est votre intérêt à recruter votre fille ? – Je ne sais pas, je n’en ai pas. – Quel est l’intérêt votre fille à être recrutée par la mairie de Chirongui ? – (il réfléchit) ». « La réponse est dans la question, celui d’avoir un travail dans une collectivité alors qu’elle est au chômage », conclut-elle.

Et les autres embauches sont aussi frappantes.  Un ami du maire, âgé de 67 ans, devient ainsi « le garde du corps » du maire. « Dès mon élection, il y avait des gens mécontents. Ils venaient à la mairie avec des machettes », justifie l’élu. Une autre, femme d’un soutien du maire, devient officier de l’état-civil alors qu’elle ne sait ni lire ni écrire. Si le premier magistrat de Chirongui reconnaît ses fautes, il se réfugie derrière cependant le fait « qu’il ne connaissait pas les règles ».

« Presque drôle si ça n’avait pas coûté 25.000 € »

Le volet des détournements de fonds a aussi été largement abordé. La nature des déplacements du maire avec son équipe a un peu amusé les juges. « ça aurait été presque drôle si ça n’avait pas coûté 25.000 € », confirme la présidente. Deux voyages « prétextes » sont évoqués, le premier en septembre à Issoudun (Indre-et-Loire), petite ville au centre de la métropole. Le deuxième, plus proche, a lieu à Madagascar pendant deux semaines et demie à la fin du mois de décembre 2020. A chaque fois, le maire s’y rend avec une partie de son équipe. En métropole, le congrès de l’Actas (Association des cadres territoriaux de l’action sociale) ne concerne pourtant que les fonctionnaires en charge de ce sujet. Sauf pour la municipalité de Chirongui qui finance le déplacement d’une délégation de six personnes pour 13.000€. Outre l’adjointe aux affaires sociales et le directeur adjoint du CCAS, le maire, le directeur de cabinet, le directeur général des services (DGS) et l’adjoint à la sécurité participent à l’événement. Enfin, leur géolocalisation et la feuille d’émargement dudit congrès indiquent le contraire. « Vous n’y êtes présents qu’une matinée », fait remarquer la présidente du tribunal correctionnel. Selon le maire, le plan était plutôt de profiter du voyage pour se rendre à Paris, y déposer des dossiers aux ministères de l’Outre-mer et de l’Intérieur. Sans forcément donner la preuve d’un quelconque rendez-vous, il argue que c’est de cette manière que la commune a obtenu une subvention d’1,1 million d’euros. En tout, l’élu a passé douze jours en métropole, quand un autre y passera 26 jours. Et leur aventure en Indre-et-Loire ne s’est pas arrêtée là puisque, malgré les défraiements, la délégation a laissé une note de 3.000 € dans un hôtel de Châteauroux. « Je ne savais qu’il fallait que je paye », estime le maire. « Du coup, quand vous ne savez pas, vous partez sans payer », lui répond du tac-au-tac la présidente.

Pour le séjour à Madagascar, une nouvelle délégation passe deux semaines et demie à Majanga, en passant par Nosy Bé, pendant les vacances scolaires de décembre 2020 et janvier 2021. Toujours aux frais de la municipalité, Andhounani Saïd s’y rend en compagnie de son directeur de cabinet, de son DGS et son garde du corps. Ce dernier reste cependant dans sa chambre d’hôtel durant le séjour « ayant peur de l’insécurité sur place ». La raison invoquée pour ce voyage, « des échanges culturels avec Madagascar ». Le petit groupe, dont seul le maire est à la barre, a évoqué des rencontres avec le troisième adjoint de Majanga, le comité des douanes ou la ministre de l’Enseignement, qui n’est autre que la femme du DGS de Chirongui. Des entretiens qui se sont déroulés sans l’adjointe à la culture et le responsable de la culture, s’étonne alors le tribunal, les deux étant absents du village.

« A la mairie, il y a rien, pas de contrats »

La dernière partie du procès concerne le favoritisme et notamment l’attribution de certains marchés comme celui des locations de voitures. « C’est simple, à la mairie, il n’y a rien, pas de contrats », dévoile le procureur Yann Le Bris, qui s’appuie aussi sur les comptes du trésor public. « Heureusement que les loueurs ont gardé des doubles. » La mairie, ayant un parc automobile réduit, a souvent fait appel à la location. Cependant, les tarifs négociés différent en fonction des affinités. C’était le cas pour les deux loueurs de voitures sur la commune, présents sur les bancs. Le premier a 34 ans. Fidèle soutien du maire, il était sur la liste aux élections municipales, mais la fusion des listes entre les deux tours, l’a privé d’une place d’élu. Mais pas rancunier, celui-ci accepte un autre marché. Il développe son activité en louant quatre véhicules à la municipalité, dont trois à des tarifs « entre plus élevés que le prix du marché », indique le procureur. Deux véhicules sont, par exemple, loués à 43€ et 45€ par jour alors que le prix tourne d’habitude autour de 25€. Pire, « ils sont loués à d’autres loueurs de l’île, puis sous-loués ensuite à la commune », note la présidente. Le total des contrats dépassant les 40.000€ (N.D.L.R. 48.000€), ils auraient dû faire l’objet d’un appel d’offres. Le deuxième loueur, concerné par deux voitures, a bénéficié lui aussi de tarifs avantageux. Habitant le même village que le maire, c’est lui qui l’a démarché pour obtenir des contrats. Comme pour les recrutements, l’élu préfère nier son implication dans le montant des contrats : « Je n’y connais rien, je m’en remets au DGS ».

Carrure imposante, le dernier prévenu à la barre est aussi un soutien politique du maire. Avant que le maire ne devienne un soutien actif d’Emmanuel Macron, les deux se côtoyaient chez Les Républicains. Avec sa société de transport, l’homme s’est diversifié dans le commerce de détail. Une activité qu’il a beaucoup développé au cours du mandat actuel puisqu’environ 102.000€ lui ont été versés. S’il ne nie pas le chiffre et sa proximité avec le maire, il n’admet ne pas être trop regardant sur ses factures. « On me reproche de faire des factures à la louche », acquiesce-t-il. Le procureur va plus loin en parlant de « factures fictives ». «  On nous dit que c’est livré. Facile à dire quand on ne sait où et quand, constate », Yann Le Bris. « On a une facture où c’est indiqué : « gros poisson : 3.600€. Et pourquoi pas gros pigeon ? »

C’est ce prestataire, après le maire, qui risque la peine la plus lourde. Le procureur demande une peine de six mois de prison avec sursis, 10.000€ d’amende et interdiction de marchés publics pendant deux ans. Il requiert aussi quelques mois de prison avec sursis et des amendes pour les autres. Jugeant l’enquête « déloyale », Maître Ahmed Idriss, qui défend tous ceux visés par le recel, a demandé la relaxe de tous ses clients.

Dans « ce dossier qui sort de l’ordinaire », le ministère public rappelle qu’un élu doit faire preuve de « probité, transparence et d’exemplarité ».  Il requiert contre Andhanouni Saïd trois ans de prison dont deux années avec sursis, 30.000 € d’amende et une peine d’inéligibilité. En demandant l’exécution provisoire du jugement, le procureur précise alors que le préfet de Mayotte serait sollicité pour démettre le maire de ses fonctions. Son avocate, maître Céline Cooper, a plaidé pour sa relaxe. Réponse, le 3 mai.

La forte déforestation menace les ressources en eau du territoire mahorais

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Michel Charpentier, président des Naturalistes, a alerté sur l’urgence de préserver les forêts mahoraises.

Mayotte détient le triste record du département français au plus fort taux de déforestation. Si les services de l’État s’efforcent de préserver les forêts publiques, force est de constater que la question préoccupe peu les collectivités locales et la population mahoraise en général. Pourtant, la préservation du couvert forestier est vitale pour assurer au territoire un approvisionnement en eau potable. Dominique Paget, le directeur de l’office national des forêts à Mayotte (ONF) a présenté au public la forêt mahoraise et les enjeux de sa préservation au cours d’un « café naturaliste » qui s’est déroulé mardi soir au restaurant La Croisette.

Mardi soir au restaurant La Croisette, situé derrière le comité du tourisme de Mamoudzou, une petite trentaine de personnes est venue écouter Dominique Paget, le directeur de l’office national des forêts de Mayotte. Il a présenté les spécificités des forêts du territoire, les enjeux de sa préservation et le rôle de sa structure. Si la préservation des forêts est un enjeu capital pour l’avenir du 101ème département, notamment concernant la question des ressources en eau, la population mahoraise s’intéresse peu à la question. Le public de ce « café naturaliste » n’était d’ailleurs constitué que de métropolitains. Un fait que n’a pu s’empêcher de déplorer Michel Charpentier, le président de l’association des Naturalistes, qui organisait l’évènement. « La déforestation intensive ne fait pas réagir la population mahoraise. La préservation du couvert forestier est pourtant une solution naturelle au problème des ressources en eau. Si on n’arrive pas à préserver au moins les forêts publiques, l’île court à la catastrophe ! », alerte-il.

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Le public du « café Naturaliste » n’était malheureusement constitué que de métropolitains.

Les forêts publiques se répartissent entre le Département (pour les deux tiers environ) et l’État (le tiers restant). Si une réserve naturelle des forêts a été créée il y a un an, elle est toujours en attente de l’affectation d’un gestionnaire et des moyens afférents. La spécificité de Mayotte est qu’elle est principalement constituée d’agro-forêt, soit un mélange d’arbres forestiers et non forestiers, ce qui lui confère un statut particulier au sein du code forestier. « 90% des forêts du territoire sont des forêts secondaires, c’est-à-dire détruites et reconstituées avec des espèces introduites », explique le directeur de l’ONF. « À Mayotte, la difficulté est de définir ce qu’on entend exactement par forêt, une question qu’on ne se pose jamais en métropole car c’est évident », ajoute-il. La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) a estimé qu’on entendait par « forêt » une étendue d’espaces boisés d’au moins un demi-hectare, de plus de cinq mètres de hauteur et possédant un couvert forestier de plus de 50%.

Les rôles de l’ONF dans la préservation des forêts

Les forêts d’État sont gérées par l’ONF et ce dernier aide également le département dans la gestion des forêts qui lui appartiennent. En revanche, les mangroves et les forêts du littoral sont gérées par le conservatoire du littoral. « Ces dernières années, on a pu constater une forte hausse du déboisement en forêt publique », déplore Dominique Paget. Beaucoup d’habitants de l’île pratiquent une agriculture illégale sur des terrains qui appartiennent à l’État ou au Département. L’un des rôles de l’ONF est donc la surveillance de ces forêts. Toutefois, avec seulement trois techniciens armés et assermentés, sa marge d’action est bien faible même s’il est aidé par les douze gardes et six agents de la DAAF. « La police municipale est également compétente pour verbaliser les infractions liées au code forestier », précise le directeur tout en reconnaissant qu’elle a souvent « autre chose à faire ». En outre, les spécificités du code forestier à Mayotte complexifient les actions de surveillance. « Par exemple, les défrichements de moins de quatre hectares sont exemptées de dérogation sur le territoire. Par ailleurs, les incinérations ne sont pas interdites, mais soumises à déclaration de juin à décembre », souligne Dominique Paget.

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Dominique Paget a présenté les forêts de Mayotte et les rôles de l’ONF.

Les actions de reboisement des terrains défrichés illégalement impliquent de détruire les anciennes cultures, ce qui provoque toujours l’ire des cultivateurs. « C’est très difficile, on doit venir avec la police et s’y prendre à plusieurs reprises avant de pouvoir agir », révèle le directeur. En outre, le reboisement est très cher, il s’élève à 30.000 euros par hectare. « Ce prix est dû notamment à la faible mécanisation et au manque d’entreprises sur l’île », précise-t-il. Si les activités humaines sont les principales responsables de la destruction des forêts, les espèces envahissantes les menacent également et l’ONF est chargé de lutter contre. « Les écosystèmes insulaires sont très sensibles à cela et les espèces endémiques sont menacées », souligne Dominique Paget.

Outre la question des ressources en eau, les forêts de Mayotte permettent de lutter contre l’érosion et sont un réservoir de biodiversité participant à la richesse naturelle du territoire. Menacées par la forte pression démographique, les forêts sont en grave danger sur l’île et accroître les actions de protection est un enjeu majeur. « L’une des solutions serait de classer les espaces boisés dans les plans locaux d’urbanisme », préconise le directeur de l’ONF. En tout cas, Michel Charpentier nous prévient : « Si la déforestation continue à ce rythme, dans dix ans il sera trop tard ! » Une prise de conscience s’impose donc et vite !

Les opérations de décasages reprennent à Miréréni et Combani

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Cela faisait longtemps que les moteurs de bulldozer n’avaient pas vrombi dans le 101ème département ! En cause ? Une série de contentieux concernant l’opération à Combani et Miréréni initialement prévue en fin d’année dernière. Après moult rebondissements, le tribunal administratif a finalement donné raison à la préfecture de Mayotte, qui a appliqué les dispositions des deux arrêtés du 3 février dernier ordonnant l’évacuation et la destruction d’une partie des cases en tôle construites illégalement dans les quartiers de La Pompa (Combani) et de Petite-Terre (Miréréni).

Ce mardi 26 avril, gendarmes et officiels ont défilé une bonne partie de la matinée parmi les débris des 122 habitations implantées sur des terrains appartenant au conseil départemental, au SMEAM (syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte) et à des propriétaires privés et recensées en novembre dernier. Entouré du maire de Tsingoni, Mohamed Bacar, le préfet Thierry Suquet s’est rendu sur place : « La destruction des bidonvilles n’est pas humainement facile, mais c’est une décision fondée sur le droit, c’est une exigence de sécurité publique et de dignité humaine. » Le délégué du gouvernement a ajouté que le recours aux dispositions de la loi Élan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) permet de répondre « à une demande forte de la population, confrontée à un climat d’insécurité et de violence, après les graves troubles à l’ordre public qu’a connus la commune fin 2021/début 2022, avec l’affrontement régulier de plusieurs bandes rivales ».

Au passage, 95 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés sur les deux sites et ont fait l’objet d’une mesure d’éloignement. En revanche, sur les 250 personnes ayant fait l’objet d’une enquête sociale de l’ACFAV (association pour la condition féminine et l’aide aux victimes), 43 d’entre elles, représentant huit familles, ont accepté une proposition de relogement temporaire.

Par ailleurs, cette opération vise à construire 34 salles de classes, une salle ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire), un réfectoire et un parking dans le quartier La Pompa. À ce titre, la commune de Tsingoni bénéficie de l’assistance à maîtrise d’ouvrage de l’État et de son soutien financier, avec un concours de huit millions d’euros déjà versé, sur un coût total estimé à plus de treize millions d’euros. Le différentiel étant apporté par la commune, via le fond de compensation de la TVA (FCTVA). Les travaux doivent débuter en juillet prochain, avec un accueil des 875 élèves prévu pour la rentrée 2024.

« L’économie circulaire est une solution adaptée pour réduire nos impacts sur la Terre »

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Chaque année, la France consomme plus de 900 millions de tonnes de matières premières et produit presque autant de matières polluantes. Au niveau local, l’agence de la transition écologique (Ademe) souhaite s’engager dans la transition des territoires de l’océan Indien. Avec l’appel à projets « Économie circulaire », sociétés, collectivités et associations pourront prétendre à une aide et mener à bien leurs actions en faveur de l’environnement.

Trois domaines, sept piliers, l’économie circulaire serait la clé du développement durable de nos territoires. Le 26 avril, par le biais d’un webinaire informatif, l’agence de la transition écologique (Ademe), en partenariat avec le conseil départemental, a lancé à Mayotte l’appel à projets « Économie circulaire ». Ce dispositif doit permettre d’accélérer la prise en compte de l’économie de la ressource par le territoire, les secteurs d’activités et les entreprises, mais aussi l’identification et le montage de projets, de favoriser et d’accompagner des synergies organisationnelles entre différents acteurs régionaux et enfin de développer des programmes cohérents et intégrés. Avec une aide allant de 20 à 50% en moyenne, les projets d’investissement innovants et nécessaires au territoire pourront fleurir.

L’économie circulaire comme credo

« L’économie circulaire est une solution adaptée pour réduire nos impacts sur la Terre », affirme Sophie Lebret Tahouo, ingénieure en économie circulaire à l’Ademe de La Réunion. Consommation responsable et éducation des citoyens à la consommation durable, allongement de la durée d’usage, recyclage et valorisation, équipements divers sur la thématique des déchets… Autant d’enjeux prégnants sur l’île aux parfums et qui n’attendent que les porteurs de projets pour apporter des solutions durables à ces questions locales. « L’objectif de cet appel à projets est d’accompagner au plus près les porteurs de projets afin de valoriser leurs actions en faveur des territoires », explique Frédéric Guillot, directeur régional Ademe La Réunion-Mayotte.

La gestion des déchets, enjeu mahorais

« À Mayotte, il y a une nécessité de coller aux besoins du territoire en développant des infrastructures déjà développées ailleurs comme les déchetteries », affirme Yann Le Bigot, coordinateur Ademe à Mayotte. Si l’économie circulaire s’attache à la préservation des ressources au sein du 101ème département français, une notion de “rattrapage structurel” intervient. Concernant l’épineuse question de la gestion des déchets, beaucoup de progrès restent encore à réaliser. « L’Ademe propose à Mayotte une aide à l’investissement qu’elle n’apporte plus en France métropolitaine », explique l’ingénieur. Projet d’innovation modérée mais d’importance capitale à Mayotte, les équipements divers sur la thématique des déchets constitue un sixième volet de l’appel à projets pour tendre vers une gestion plus responsable de l’île.

 

Économie circulaire, entrez dans la boucle

economie-circulaire-solution-adaptee-reduire-impacts-terreDepuis 26 avril et jusqu’au 23 mai à 8h (heure de Mayotte), les porteurs de projets peuvent déposer un dossier de candidature comportant une présentation synthétique de leurs entreprises futures. Du 30 mai au 7 juin, aura lieu la phase d’audition des porteurs de projets réalisée conjointement par l’Ademe et le conseil départemental. À la suite de celle-ci, les projets seront validés ou non et le cas échéant, les porteurs seront aiguillés afin de revoir la maturité de leur projet. Par la suite, les lauréats pourront déposer des dossiers de demande d’aide. Pour ceux qui le souhaitent, une seconde session de l’appel à projets « Économie circulaire » aura lieu à partir du mois de novembre 2022.

Élection présidentielle : M. Kamardine plaide pour une révolution copernicienne dans les Outre-mer

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Dans son message de félicitations adressé à Emmanuel Macron, le député LR Mansour Kamardine demande au président de la République « d’envisager une révolution copernicienne sur le fond et sur la méthode Outre-mer, notamment concernant Mayotte, par la prise en compte des priorités locales ».

Le parlement rappelle que « les politiques de lutte contre l’immigration clandestine et l’insécurité se doivent d’être placées sous le sceau de l’efficacité », et que « l’égalité sociale réelle doit être atteinte selon un agenda resserré, clairement et définitivement établi ». « Dans une grande puissance comme la France, l’accès aux services de base comme l’eau, la santé, l’éducation et la formation professionnelle doit être accessible à tous sans tergiverser. Les infrastructures nécessaires au développement économique et social ne peuvent échapper à une planification budgétaire. Les libertés locales doivent être stimulées par des dotations de droit commun aux collectivités territoriales. Enfin, à Mayotte, la préservation de l’environnement et la transition énergétique ne peuvent demeurer au stade des incantations. »

En conclusion, Mansour Kamardine plaide pour une loi-programme Outre-mer afin de répondre au cri d’alerte lancé lors du second tour de l’élection présidentielle, qui a vu Marine Le Pen arriver très régulièrement en tête dans les territoires ultramarins.

Rendez-vous à Majimeouni pour le marché agricole et d’artisanat

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Dans une démarche de valorisation des producteurs et artisans du territoire, les collectivités du Sud reprennent la mise en place des marchés évènementiels, chaque dernier samedi du mois. Ces marchés sont co-financés par la communauté de communes du Sud et l’agence nationale de la cohésion des territoires et organisés de manière collaborative, avec l’intercommunalité et les communes, et grâce aux exposants du Sud.

Le prochain marché agricole et d’artisanat se déroulera ainsi au carrefour de Majimeouni le samedi 30 avril de 8h à 13h. Comme à chaque marché, vous trouverez de nombreux exposants et produits locaux : fruits, légumes, plants, sel et épices. Mais aussi des produits d’artisanat tels que de la décoration, des ustensiles de cuisine, des broderies. Pour ce marché de fin de Ramadan, il y aura également des habits et tissus. Les exposants vous proposeront une diversité de produits pour préparer la fête de l’Aïd.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de la CCSud ou envoyez un email en vous adressant au service développement des activités économiques à economie@ccsud.yt.

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Flash infos Mayotte du Mardi 24 juin 2025
Mardi 24 juin 2025

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