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En soutien à la mobilisation nationale, Mayotte La 1ère suspend ses programmes

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Ce mardi, la majorité des employés de Mayotte La 1ère ont répondu à l’appel à manifestation de l’intersyndicale pour défendre l’indépendance du service public audiovisuel. Celui-ci pourrait être remis en cause par une potentielle suppression de la redevance télé promise par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle.

Pas de JT ni de matinale radio ce mardi 28 juin, mais des tracts distribués aux automobilistes qui passent à proximité de la station de Mayotte La 1ère située à Hauts-Vallons. Et le jour choisi pour défendre l’indépendance du service public audiovisuel et mettre en veille les programmes diffusés habituellement s’avère tout sauf anodin puisqu’il coïncide avec la première session parlementaire depuis les élections législatives.

C’est donc pour une raison politique, tout comme l’annonce par le président de la République, Emmanuel Macron, alors candidat, de supprimer la redevance télé. De quoi faire bondir l’intersyndicale, déjà remontée après l’arrêt de la publicité sur les chaînes publiques entamé par Nicolas Sarkozy en 2008. « Il n’y a eu aucun plan de financement et encore moins de compensations liées à cette éventuelle perte », s’insurge l’un des employés, sous couvert d’anonymat, de peur des représailles. « Notre crainte est de nous retrouver le bec dans l’eau ! »

« Les Outre-mer les premiers touchés »

Et en cas de nouvelles coupes budgétaires, le manque à gagner se chiffrerait à plus de trois milliards d’euros. Si le chef de l’État défend sa position dans le but de redonner du pouvoir d’achat aux Français, cette faveur ne représente en réalité qu’une économie de 138 euros par an (88 euros en Outre-mer) pour chaque foyer fiscal équipé d’un téléviseur, soit 38 centimes par jour ! « Chaque année, nous ne savons jamais à quelle sauce nous allons être mangés, alors là… », s’agace un syndicaliste mahorais. « Et le pire, c’est que les territoires d’Outre-mer sont les premiers touchés par ce genre de restrictions alors que nous sommes déjà la dernière roue du carrosse. »

Cet enjeu est d’autant plus important que Mayotte La 1ère subit régulièrement les foudres des auditeurs et des téléspectateurs sur ses choix éditoriaux. « Les gens nous reprochent de ne pas faire assez alors que nous sommes déjà au maximum. Nous aimerions être à la hauteur, malheureusement nous nous situons déjà entre le marteau et l’enclume. » Dans ces conditions, les organisations syndicales souhaitent mettre en place une redevance universelle et ainsi « ne pas nous retrouver à la botte du pouvoir ». A contrario, le coup de rabot envisagé par le gouvernement, et soutenu par Marine Le Pen par exemple lors de l’élection présidentielle, pourrait avoir des conséquences terribles dans le 101ème département. « Nous sauvegardons l’histoire de Mayotte », rappelle le gréviste, effrayé à l’idée de voir le patrimoine mahorais tomber en poussière !

Future Maore Reefs : un projet de sciences participatives pour mieux comprendre les récifs coralliens

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Tout le projet expliqué au public sous la forme d’une petite exposition.

À l’occasion de la journée de sensibilisation aux enjeux liés aux récifs coralliens, les enfants liés au projet de sciences participatives Future Maore Reefs ont accueilli le grand public sur la place de la République. Ils ont également présenté les avancées de ce projet initié par l’institut de recherche pour le développement (IRD) avec la collaboration du rectorat, du centre universitaire, du Parc marin et de quelques structures privées.

Mieux comprendre la dynamique des récifs coralliens pour mieux les protéger et apprendre à les restaurer le plus efficacement possible : tel est l’enjeu de Future Maore Reefs. Un projet de sciences participatives débuté en octobre 2021 avec deux classes de l’école Pamandzi 2 et deux classes de Bondy en banlieue parisienne. « Il était important d’avoir ce regard croisé afin de faire comprendre aux enfants qu’ils habitent la même planète et que chacun a un rôle à jouer dans la préservation de l’environnement », déclare Aline Tribollet, directrice de recherche à l’institut de recherche pour le développement (IRD) et coordinatrice du projet avec François Guilhaumon.

Tous deux spécialisés dans l’écologie des récifs coralliens, ils conçoivent et mettent en oeuvre Future Maore Reefs afin de mieux sensibiliser les enfants à cette thématique. « À l’échelle mondiale, la perte de surface récifale est de près de 50% en l’espace de quelques décennies et les choses ne vont pas s’améliorer si rien ne change », assurent les deux scientifiques. Les récifs de l’île aux parfums sont d’autant plus importants qu’ils comportent 150 espèces de coraux sur les 800 existantes. « Mayotte est un point chaud de biodiversité corallienne, d’où l’importance de sensibiliser rapidement la population à cette thématique », poursuivent-ils.

Des récifs artificiels réalisés par les élèves

À l’heure actuelle, lorsqu’un récif est endommagé, des « mesures de compensation » sont mises en place pour pallier le problème. Loin d’être épargné par ces destructions, dues principalement au réchauffement climatique et donc aux activités humaines, Mayotte doit par conséquent réaliser des structures artificielles… L’originalité du projet Future Maore Reefs est d’y faire participer des classes. Une activité immersive qui enthousiasme les élèves et leur fait d’autant mieux comprendre l’urgence qu’il y a à protéger leur environnement.

Après la réalisation d’un certain nombre de boutures de coraux par les enfants en milieu protégé (Parc naturel marin) et par ceux de Bondy en milieu contrôlé (Aquarium tropical du palais de la porte dorée à Paris), le début de la création des récifs artificiels doit débuter au mois de septembre sous réserve de l’obtention des autorisations à cette date. Préparés à ce grand projet toute l’année avec les scientifiques venus leur apprendre la technique au sein même de leurs écoles, les élèves ont hâte d’en découdre et de rentrer dans le vif du sujet. « L’enjeu était de trouver ensemble la meilleure combinaison de bouture pour que les récifs créés soient les plus naturels et les plus résilients possible », confie Aline Tribollet. « Pour cela, il a fallu étudier et comprendre le fonctionnement des différents types de coraux présents à Mayotte, mais aussi moduler leur résistance aux impacts hydrodynamiques, entre autres. »

Ce projet multidisciplinaire implique donc également la recherche fondamentale et il est d’autant plus important que les récifs coralliens seront automatiquement impactés par le développement de Mayotte. À l’instar de ceux près de l’aéroport avec le projet de piste longue, mais aussi ceux de l’île Blanche situés à proximité du port de Longoni. En revanche, ceux de la Passe de M’Tsamboro se montrent particulièrement résilients. « Notre but est de comprendre pourquoi », dévoile encore Aline Tribollet.

Hausse des prix du carburant aux Comores : la population empêchée (encore) d’exercer son droit de manifester

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Le préfet du centre avait montré aux  organisateurs la note circulaire d’autorisation en suggérant même un lieu de rassemblement qui conviendrait aux autorités avant de finalement se rétracter le lendemain. Une décision dont le fondement juridique est contesté par des éminents juristes.

Revirement spectaculaire. Le rassemblement pacifique dont le but est de dénoncer la hausse des prix du carburant n’a finalement pas eu lieu ce lundi 27 juin comme prévu. 24 heures après avoir confirmé verbalement aux organisateurs que la manifestation serait autorisée, le préfet du centre, Salim Ben Mohamed Soilihi est revenu sur sa décision. Dimanche soir, vers 19h, alors que tout le monde se préparait à battre le pavé le lendemain, une note circulaire est apparue sur les réseaux sociaux in extremis. Datée du samedi 25 juin, celle-ci, à la surprise générale annonçait le report jusqu’à nouvel ordre du rassemblement pour des « raisons de sécurité ». En temps normal, ce refus n’aurait surpris personne. Puisque les autorités par la voix de la préfecture interdisent systématiquement depuis 2018 toute forme de rassemblement dont l’objectif est de dénoncer les échecs du pouvoir actuel. Si ce volte-face a choqué plus d’un, c’est  parce que les organisateurs avaient deux plutôt été informés depuis que la manifestation était autorisée. Dans une conférence tenue samedi au siège de  la confédération comorienne des travailleuses  et travailleurs (Ctc), Mahamoud Ali, patron de CBE a confirmé avoir vu la note d’autorisation. Le préfet lui aurait seulement notifié que le lieu par contre avait été modifié. Au lieu de la place de l’indépendance, les citoyens devaient se retrouver au stade Bonbondjema, au nord de Moroni.

Peur d’être arrêté

 » Il m’a fait comprendre qu’il attendait l’aval du ministre de l’Intérieur. C’était vers 11h. Je suis resté jusqu’à 13h, toujours sans réponse. Entre-temps, j’ai appris que le ministère avait à son tour remonté la note à la présidence. En tout cas, on a quitté la préfecture sans que le document ne nous soit remis. Mais nous étions optimistes« ,  relatait Mahamoud Ali, lors du point de presse. Mais c’était sans compter le revirement du préfet qui a sorti sa circulaire à quelques heures du sit-in. Si lundi les principaux leaders des associations à l’origine de la démarche comme Ngo’shawo , Ctc, Fédération comorienne des consommateurs, n’ont pas osé se rendre sur lieu du rendez-vous [ ils ne décrochaient même pas leurs téléphones], probablement par peur de se faire arrêter, n’empêche que certains citoyens aient tenté sans succès d’improviser des actions dans certaines zones de la capitale. Les quelques dizaines de jeunes qui avaient fait le déplacement,  rongés par la crainte d’être embarqués ont fini par se replier. Même les pancartes, elles n’ont pas été dévoilées. Cette deuxième tentative de manifester interdite après celle du 4 juin juste parce que la préfecture n’a pas donné une autorisation a surtout suscité un débat sur le bien-fondé de ces refus devenus automatiques.

Pas besoin d’autorisation

Et  pour de nombreux juristes, le préfet du centre n’a aucun droit d’interdire ou d’autoriser un rassemblement.  » Évidemment qu’il faut maintenir la manifestation. Le préfet n’est ni législateur ni juge. On connaissait l’exercice limité ou au pire suspendu  d’une liberté , maintenant on découvre l’exercice de reporter une liberté « , ironisait  dans un post, le jeune docteur en droit constitutionnel, Mohamed Rafsandjani.  Une position partagée par Yhoulam Athoumani, docteur en droit public. A l’entendre, aucune autorité administrative que ce soit un président de la République, un ministre de l’intérieur ou un maire n’a le pouvoir, au regard du droit positif de l’Union, d’interdire ni même de décaler à une date ultérieure une manifestation. Il a ajouté :  » La constitution récemment révisée précise que nul ne peut être privé de sa liberté totalement ou partiellement qu’en vertu d’une loi ou d’une décision de justice« . Yhoulam auteur de l’ouvrage « le contentieux administratif en droit de l’Union des Comores » a martelé qu’à l’heure actuelle, la liberté de manifester garantie par la constitution n’est nullement pas soumise à un dépôt de déclaration préalable. Il conclura enfin par ces mots  » il n’existe aucune loi qui donne aux autorités administratives le pouvoir de porter atteinte pour des motifs de sécurité à cette liberté fondamentale qui est celle de manifester« . Depuis la hausse des prix du carburant, de nombreux actes de délinquance ont refait surface. Après les coupeurs de route à Ngazidja, d’autres phénomènes de criminalité sont également constatés. Dimanche soir, une femme d’affaires a été poignardée à Mort dans sa résidence à Anjouan, par des inconnus qui selon les dires seraient des voleurs. Autant de facteurs reliés à tort ou à raison à la crise qui touche la population. Mais, rien ne semble préoccuper les autorités à part montrer les muscles à chaque fois que des citoyens souhaiteraient manifester.

Premier contrat professionnel pour le gardien comorien Yannick Pandor

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Apparu à plusieurs reprises dans le groupe professionnel cette saison, le gardien comorien, Yannick Pandor, a signé ce lundi pour une année son premier contrat professionnel avec le Racing Club de Lens. Une juste récompense pour le longiligne (1m92) portier de 21 ans.

Lancement du nouvel appel à projets « L’art et la mer »

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Le Parc naturel marin et la direction des affaires culturelles de Mayotte s’associent pour lancer un appel à projets de résidences artistiques « L’art et la mer » en faveur des enjeux écologiques, notamment en lien avec l’environnement marin. Sans distinction de frontières entre les esthétiques artistiques, il a pour ambition de démocratiser pratiques artistiques et transition écologique.

Pour les artistes candidats, c’est l’occasion de faire œuvre d’une création originale tirée du milieu marin exceptionnel que constitue Mayotte, d’interroger le contexte de transition écologique, de se l’approprier, d’aller à la rencontre des personnes travaillant ou vivant sur le territoire, de s’en inspirer. Il s’agit de tisser des liens avec les différents publics sur l’île (écoles, associations, collectivités) en organisation des actions de médiation.

Qui peut déposer sa candidature ? Toute entité artistique ou culturelle professionnelle représentant un artiste, une équipe artistique ou un acteur culturel souhaitant développer ou consolider une création s’inscrivant dans les thématiques de cet appel à projets. Le porteur du projet doit être basé en France (Mayotte, régions ultramarins ou métropole). En revanche, le projet doit se dérouler à Mayotte et avoir un ancrage fort sur le territoire. Toutes disciplines artistiques confondues : arts du spectacle (musique, danse, théâtre, cirque), arts multidisciplinaires (performances, d’ambulations, land-art), arts visuels (peinture, sculpture, photo, dessin, installations), arts numériques ou audiovisuels, etc.

Pour être recevable un acte de candidature, d’initiative individuelle ou collective, devra être porté par une structure représentée par une personne morale de droit public ou privé. Le lien pour déposer un projet est le suivant https://www.culture.gouv.fr/Aides-demarches/Appels-a-projets/Residences-artistiques-Art-et-mer-2022-Parc-Naturel-Marin-DAC-Mayotte et est ouvert jusqu’au 15 août.

Mise en place du dispositif « Matébézi Ya Ounafassi »

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Depuis quelques mois, le commandement de la gendarmerie de Mayotte sécurise les sites touristiques en y assurant une présence soutenue par ses militaires. Afin de permettre à la population de profiter davantage de cette présence durant les prochaines vacances, le dispositif « Matébézi Ya Ounafassi », c’est-à-dire « sorties tranquilles » va être déployé. Il s’agira de communiquer à la population, tous les jeudis matin et via leur page Facebook, les jours et heures de présence aux sites déterminés. Pour le week-end du 2 et 3 juillet 2022, le planning sera donc publié le jeudi 30 juin.

Sauvetage de deux pêcheurs par l’équipage du Maria Galanta Express

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Dimanche matin, l’équipage du Maria Galanta Express a procédé au sauvetage de deux pêcheurs en détresse dans un kwassa submergé, durant sa rotation entre Dzaoudzi et Moroni. Âgés de 34 et 42 ans et originaires de Mohéli, ils ont quitté l’île le samedi pour aller pêcher et leur embarcation a pris l’eau au cours de la journée.

Le commandant du Maria Galanta Express a détecté leur signal lumineux en couleur à 4h15, à dix milles nautiques de Chindrini, et a dérouté le navire pour intervenir rapidement. 18 minutes plus tard, l’équipage s’est mobilisé pour réaliser les manœuvres de sauvetage sur place. À 4h38, les deux hommes ont été pris en charge, tout d’abord au sein de l’infirmerie pour les soins urgents. Il leur a été ensuite offerts des vêtements et un repas chaud, avant que les autorités et leurs familles, restées sans nouvelles, ne soient prévenues.

Les centres communaux d’action sociale parrains reçus à Mamoudzou

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Dimanche dernier, une délégation des centres communaux d’action sociale parrains a été accueillie à l’Hôtel de ville de Mamoudzou, par Zoulfati Madi, adjointe au maire, en charge de la politique sociale, par Madi Moussa Velou, le 7ème vice-président du Département en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé, également président de la maison départementale des personnes handicapées, par Zouhourya Mouayad Ben, la 4ème vice-président en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, mais aussi par les associations de la commune qui œuvrent dans le domaine de l’insertion et de la lutte contre les exclusions.

Lors de cette rencontre, le vice-président a souligné la volonté du conseil départemental, chef de file de l’action sociale, d’accompagner les CCAS locaux dans leurs missions de propositions de services, d’aides financières ou techniques pour faire face aux situations de précarité ou de difficulté sociale touchant notamment les familles, les personnes âgées, les personnes sans emploi et les personnes en situation de handicap. Il a ainsi rappelé la situation sociale de Mayotte, le plus pauvre département de France, avec un taux de chômage élevé et un taux de natalité exponentiel.

Cette délégation parrainée par convention est composée de onze professionnels du domaine social venant de divers départements nationaux, comme Stéphanie Courtois, coordinatrice Design Palas, représentante de l’union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS), Astrid Lelievre, vice-présidente du CCAS de Saumur, Alexandra Thomas, chargée de mission du CCAS de l’union départementale des centres Communaux d’action sociale (UDCCAS), et Nathalie Platini, adjointe aux affaires sociales de la ville de Bar le Duc, conseillère communautaire, administratrice du centre intercommunal d’action sociale (CIAS), et présidente de la commission insertion.

Jeunes en errance à Mayotte : « On voit des gens qui se bougent »

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Le sociologue Bertrand Hagenmüller a animé ce colloque organisé par l’association Mlezi Maoré

Toute une journée était consacrée aux jeunes en errance, ce lundi, au lycée des Lumières à Kawéni. Organisée par l’association Mlezi Maoré, elle a été animée par le sociologue Bertrand Hagenmüller, qui a travaillé sur cette problématique dans l’océan Indien.

Flash Infos : Quel est le but d’une journée comme celle-ci ?

Bertrand Hagenmüller : Nous sommes réunis ici pour parler et réfléchir comment aborder le problème de jeunes en errance. Quelles politiques publiques peuvent être mises en œuvre. La journée doit aussi permettre de donner la parole aux jeunes et aux professionnels qui travaillent avec eux.

FI : Vous avez réalisé les documentaires projetés aujourd’hui. Que souhaitiez-vous montrer ?

B.H. : Ils s’inscrivent dans un projet plus large, portant notamment sur la protection de l’enfance. Nous avons voulu donner la parole à ceux qui travaillent dans ce secteur à La Réunion et à Mayotte. Et également sensibiliser plus largement.

FI : Est-ce qu’il y a beaucoup de paramètres qui amènent vers l’errance ?

B.H. : Je ne suis pas un spécialiste. Mais il y a deux choses qui revenaient très souvent lors des échanges, ce sont la déscolarisation des enfants et la question des sans-papiers. Pour la première, une étude est justement en train de recenser le nombre d’enfants déscolarisés sur le territoire. Celui qui en a la charge, Tanguy Mathon-Cécillon, vient en parler justement.

FI : Quel regard portez-vous maintenant sur le contexte mahorais ?

B.H. : Nous sommes venus ici en mars 2021, après être passés par La Réunion. Donc nous avons eu tout de suite droit aux préjugés et aux fantasmes sur Mayotte. Mais en arrivant, il y a une double surprise. C’est vrai, nous voyons la pauvreté, beaucoup de gens qui vivent dans les bangas. Et à côté, nous voyons qu’il y a des gens qui se bougent, des associations variées. C’est ce que j’ai dit tout à l’heure dans mon intervention, les conséquences de ce qu’ils font auprès des jeunes en errance sont tout de suite visibles.

FI : Il y a beaucoup de monde dans cet auditorium qui travaille sur le sujet. Est-ce qu’il y a un espoir d’endiguer le phénomène ?

B.H. : C’est le paradoxe. Des fois, nous nous disons que nous n’en sortirons jamais. Et puis ensuite, nous nous disons que c’est possible, qu’il y a des gens qui se battent pour ça.

FI : Au cours de votre première intervention, vous avez rappelé que des phénomènes de bandes de jeunes que connaît Mayotte ont déjà existé précédemment.

B.H. : C’est exact. En métropole, nous avons eu les Apaches au début du XXème siècle à Paris, puis les blousons noirs. Il y a toujours eu des cycles plus ou moins comme celui-ci. Évidemment, « le plus ou moins » est important. Il faut que ça n’empiète pas sur la société.

Les documentaires réalisés par Bertrand Hagenmüller seront à retrouver sur le site jeunessedoutremer.com

 

« Il y a plus de 4.000 mineurs non accompagnés sur le territoire »

Plusieurs débats se sont succédé au cours de ce colloque d’une journée. Ont été ainsi abordés la déscolarisation des plus jeunes, l’accès aux droits ou la problématique des mineurs isolés. Comme indiqué ci-dessus par Bertrand Hagenmüller, plusieurs jeunes et professionnels du territoire ont eu l’occasion de prendre la parole et de partager leurs expériences.

En préambule de la journée, plusieurs institutionnels comme le recteur de l’académie de Mayotte, Gilles Halbout, la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, Zouhourya Mouayad Ben, et le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, ont lancé officiellement l’événement, lundi matin. Ce dernier s’est appuyé sur le dernier rapport sénatorial, adopté en septembre 2021, pour évoquer le sujet. « Il y a plus de 4.000 mineurs non accompagnés sur le territoire », a-t-il rappelé, évoquant la pauvreté et l’immigration comme causes principales. Toutefois, selon lui, il ne faut « ni amalgame ni angélisme » sur ce sujet.

Dix étudiants en BTS gestion des petites et moyennes entreprises diplômés de l’ESCGM

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Les étudiants diplômés peuvent désormais occuper des postes d’assistant de direction et de ressources humaines, mais aussi de manager.

Ce lundi 27 juin se déroulait une cérémonie de remise de diplômes à destination de dix étudiants en BTS gestion des petites et moyennes entreprises (GPME) à l’école supérieure de commerce et de gestion de Mayotte. Un moment solennel avant de les laisser voler de leurs propres ailes, que ce soit en licence professionnelle ou directement sur le marché du travail.

Perchée au premier étage du bâtiment H en plein cœur du centre administratif Maharajah à Kawéni, l’école supérieure de commerce et de gestion de Mayotte propose de la formation initiale et continue, mais aussi en alternance. Et c’est le BTS gestion des petites et moyennes entreprises (GPME) qui se trouve à l’honneur ce lundi 27 juin. Ou plutôt les dix étudiants fraîchement diplômés, réunis dans les locaux ce matin-là. « Nous voulions marquer le coup pour les encourager et leur apporter de la reconnaissance », souligne Faïza Ahamada, l’une des coordinatrices pédagogiques au sein de l’établissement. « Cela donne le ton par rapport à la jeunesse de demain ! »

C’est en somme toute la philosophie défendue par l’ESCGM et plus particulièrement par son directeur, Karim Essoulami. « Pour réussir et avancer, il faut être exigeant avec soi-même », rappelle-t-il aux élèves. « Pendant deux années, nous sommes exigeants avec vous pour vous pousser le plus possible. » Un message d’autant plus percutant que la cérémonie solennelle se déroule dans la salle dénommée « exigence ». « Si nous sommes persévérants, nous y arrivons. C’est une équation simple. Et surtout, la persévérance permet d’atteindre l’excellence. »

« Aller le plus loin possible dans les études »

Ne leur reste plus qu’à décider de l’orientation à prendre. L’expérience des années passées démontre que la moitié des diplômés s’envole alors pour la métropole dans le but de poursuivre leurs cursus, tandis qu’un quart s’inscrit au centre universitaire de formation et recherche (CUFR) de Dembéni et que le reste débarque sur le marché du travail. En effet, si certains enchaînent avec une licence professionnelle, d’autres aspirent à rentrer dans la vie active et décrocher un poste d’assistant de direction ou de ressources humaines, ou encore de manager. « Leurs employeurs sont très variés, cela va des PME aux très grandes entreprises », assure Karim Essoulami, qui pousse tout de même ses protégés à « aller le plus loin possible dans les études ».

Ouverte depuis six ans, l’école recense chaque année une bonne centaine d’étudiants toutes filières confondues et leur offre ainsi la possibilité de ne pas prendre le large trop tôt… « Les parents préfèrent que leurs enfants restent ici deux ans pour gagner en maturité avant de partir. » D’autant plus que les diplômes délivrés à Mayotte ont la même valeur qu’au national. Dans ces conditions, mieux vaut faire ses gammes localement ! « L’objectif est de garder une continuité pédagogique et de ne pas les laisser à l’air libre et dans l’oisiveté », insiste Faïza Ahamada. Ainsi, pour ceux qui leur restent des unités d’enseignement à valider, ce n’est que partie remise, comme le rappelle Karim Essoulami. « Vous pourrez retenter l’an prochain. Il ne faut jamais lâcher. Vos familles croient en vous, il n’y a aucune raison que vous ne réussissiez pas. Continuez dans ce sens-là, l’examen n’est pas une fin en soi. D’accord, on y croit ?! » De quoi redonner un coup de peps aussi bien aux déçus qu’aux néo-diplômés.

Grève des agents du lycée de Coconi : la rentrée 2022-2023 menacée

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De nombreuses banderoles tapissaient la grille du lycée de Coconi ce lundi 27 juin.

L’intégralité des agents titulaires du lycée agricole de Coconi se sont mis en grève ce lundi 27 juin pour dénoncer leurs conditions de travail. Si cela faisait bien longtemps que la colère couvait chez les personnels, le suicide de l’infirmière de l’établissement, survenu dans la nuit du 17 au 18 juin dernier, a mis le feu aux poudres. Pour les responsables syndicaux en effet, l’épuisement et le stress au travail sont l’une des causes du drame.

« On se fout vraiment de nous ! », rugit Yazid Mohamed, le délégué syndical UNSA représentant du personnel du lycée de Coconi. Un cri du cœur qui renvoie à l’arrêt maladie déposé par le directeur du lycée, Christophe Bretagne, en fin de semaine dernière. « Nous avons déposé notre préavis de grève le mardi 21 juin dernier. Comme par hasard, il se met en arrêt le vendredi ! C’est une façon de nous dire qu’il refuse le dialogue social ! Mais on le prévient : si aucune entrevue n’est prévue avec la direction avant le début des vacances scolaires, il n’y aura pas de rentrée 2022-2023 au lycée de Coconi ! », tempête le syndicaliste, visiblement excédé.

La grève a été décidée par l’intersyndicale comprenant les syndicats UNSA, FO et Snetap-FSU après l’échec des nombreuses tentatives de négociations avec la direction et les réponses non satisfaisantes données par la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF). Le lycée de Coconi dépend en effet du ministère de l’Agriculture et non de celui de l’Éduction nationale.

Des personnels « au bout du rouleau »

La plus grosse revendication de l’intersyndicale concerne le manque de personnel au sein de l’établissement, ce qui expose ses agents à « une exposition au stress et à l’angoisse avec les risques psycho-sociaux qui représentent une vraie menace pour la santé mentale et physique des employés de l’EPN (établissement public national) de Mayotte ». Pour les organisations syndicales, ces conditions de travail épuisantes font partie des raisons qui ont poussé l’infirmière du lycée de Coconi à mettre fin à ses jours le 18 juin dernier. Selon de nombreux témoins, celle-ci aurait affirmé à de nombreuses reprises « qu’elle n’en pouvait plus » et « qu’elle était épuisée ».

Des symptômes que ressentent également d’autres agents du lycée. « Il faut faire quelque chose, on ne peut pas permettre à d’autres drames de ce genre de se produire », affirme Yazid Mohamed. Outre le fait de renforcer les effectifs, l’intersyndicale souhaiterait également pouvoir bénéficier d’un dispositif type « REP+ » comme cela existe au sein de l’Éducation nationale. Or la DAAF lui a répondu que « cela n’existait pas au ministère de l’Agriculture »… En revanche, elle aurait, toujours selon les dires de Yazid Mohamed, « donné des moyens considérables au lycée de Coconi ». Toutefois, le personnel constate que rien n’a été mis en place pour soulager les agents, tant en termes de moyens humains que matériels.

Le directeur du lycée directement dans le viseur des grévistes

Pour le représentant du personnel, « toute cette pression vient du directeur car c’est lui qui s’occupe du recrutement des contractuels ». « Le lycée de Coconi comporte 420 élèves soit davantage d’effectif que les deux lycées agricoles de La Réunion réunis. Or, ils ont bien plus d’agents par lycée pour gérer leurs élèves ! », s’insurge Yazid Mohamed qui dénonce « un mépris et un manque de reconnaissance du travail fourni ». Par ailleurs, il précise qu’aucune formation n’est donnée aux enseignants pour s’occuper d’élèves non-lecteurs et non-scripteurs qui constituent l’écrasante majorité des élèves du lycée. En termes de matériel, le préavis de grève dénonce « un système informatique obsolète » et « une absence de volonté de la direction de solutionner le problème structurel du réseau informatique (architecture, câblage, etc.) ».

Face à ces attaques virulentes, Christophe Bretagne nous confirme au téléphone la réalité de son problème de santé et affirme que « les personnels devraient apprendre à rester à leur place ». « Je suis bien d’accord avec les grévistes qui affirment que « le stress doit changer de camp » », ironise-t-il. Une position qu’il qualifie lui-même « d’officielle » et qui ne risque pas d’apaiser le conflit. Bref, le torchon brûle entre les deux camps. Ne pouvant donner davantage de détails aux médias au vu de son arrêt maladie, Christophe Bretagne charge son adjoint Ahmed Papa Combo de tenter de calmer les esprits des uns et des autres. Ce dernier confirme que les membres de la direction prennent cette grève très au sérieux et qu’il compte recevoir sous peu les grévistes pour discuter de leurs revendications. D’ici là, le mouvement social se poursuit a minima jusqu’à jeudi et, sans rencontre avec la direction, elle sera reportée à la rentrée 2022-2023 avec de sérieuses menaces de blocage de l’établissement.

Sapeurs-pompiers : le poste avancé de Passi-Kéli, l’entrée dans une nouvelle ère

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Ce vendredi 24 juin, les élus, les dignitaires, les directeurs des différentes administrations, les services partenaires, les gradés ainsi que les sapeurs-pompiers ont été conviés à l’inauguration du poste avancé de Passi-Kéli. Une cérémonie protocolaire qui pose les bases d’une évolution notable au sein du service départemental d’incendie et de secours.

Après de très longues années d’attente, le poste avancé de Passi-Kéli voit enfin le jour.  Réunis vendredi dernier à une cérémonie d’inauguration, les sapeurs-pompiers se dotent d’une nouvelle infrastructure dans l’un des villages les plus reculés du Sud. De quoi réjouir l’adjudant-chef Ardali Hamada, nommé responsable de ce site. « Je dois veiller à son bon fonctionnement », confie fièrement celui qui a reçu le jour-même la médaille d’or d’ancienneté pour ses 30 ans de bons et loyaux services au sein du service départemental d’incendie et de secours. Pour l’épauler dans ce nouveau poste, quatre autres soldats du feu la journée et trois en soirée.

L’implantation de ce nouveau poste avancé doit contribuer à intervenir plus rapidement sur l’ensemble de ce secteur du territoire. En d’autres termes, celui-ci va permettre « d’assurer les secours aux personnes et de lutter contre les incendies sur toute la façade sud de l’île de Mayotte », mais aussi « de gagner du temps par rapport aux pompiers de Chirongui qui se déplaçaient jusqu’à présent », détaille Olivier Neis, le colonel hors classe et chef de corps du SDIS. Pour commencer, ce dernier prévoit de mettre à disposition une ambulance ainsi qu’un véhicule incendie. Des moyens matériels non négligeables qui doivent anticiper le renfort des collègues situés à Mramadoudou « pour garantir une parfaite opération ».

Un poste avancé amené à évoluer

Passi-Kéli n’est qu’un avant-goût du travail entrepris par le SDIS puisque des projets d’amélioration sont encore en cours de réalisation aux quatre coins de l’île. « Les engins vont évoluer en fonction des besoins… Pour le moment, le poste reste tel quel, nous reviendrons sur son évolution une fois que l’ensemble des casernes seront construites », indique Olivier Neis. D’où la présence ce vendredi d’un grand nombre d’officiels et de directeurs de différentes administrations pour marquer le coup et adresser un message d’unité. En témoignent les distinctions adressées aux sapeurs-pompiers afin de mettre en lumière leur travail. « Cette inauguration nous a permis de procéder à une remise de décorations et de galons qui n’avait pas pu se faire à cause du Covid-19, mais aussi et surtout de remotiver l’ensemble des troupes et de montrer que nous sommes une famille unie », conclut le grand patron des soldats du feu.

Onze conventions cadres signées à Tananarive

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À la veille des festivités liées à l’indépendance malgache, le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni a signé à Tananarive, ce 25 juin, des convention-cadres de coopération avec onze régions de Madagascar, en présence notamment des gouverneurs, du ministre de l’Intérieur et du directeur général en charge des projets présidentiels. Une suite logique après l’engagement de Madagascar dans le programme Interreg canal Mozambique, porté par Mayotte. Un symbole aussi de la qualité des relations entre les deux îles.

Enseignement supérieur : cérémonie de remise de diplômes

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Ce samedi 25 juin s’est tenue la cérémonie de remise de diplômes universitaires (DU) et des Masters de métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) des promotions 2020-2021, au lycée polyvalent de Dembéni (Tsararano). À cette occasion, des personnalités locales, notamment le conseil départemental, représenté par Daoud Saindou Malidé, 6ème vice-président, en charge de la formation professionnelle, éducation et insertion, ont remis aux 329 lauréats leurs diplômes. L’élu a rappelé les objectifs de cette formation, à savoir améliorer la pratique d’enseignement à partir de l’analyse des situations vécues dans l’ensemble des lieux de formations, acquérir des connaissances dans les domaines non encore maîtrisés, répondre de manière personnalisée aux besoins spécifiques exprimés par les enseignants stagiaires, et enfin favoriser l’échange de pratiques professionnelles et le travail en équipes plurielles. « Je veux donc aujourd’hui féliciter comme il se doit les lauréats qui se voient remettre leurs diplômes. Leur dire que le conseil départemental sera à leurs côtés parce que Mayotte a besoin de leur expertise, de leurs connaissances pour aller de l’avant. Je redis ma grande fierté de participer à cette cérémonie. »

Environnement : une convention de gestion de l’îlot Bandrélé

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Ce 24 juin a eu lieu la signature officielle de la convention de gestion de l’îlot Bandrélé entre le conservatoire du littoral et la communauté de communes du Sud lors du séminaire de cette dernière, en présence d’El Anrif Hassani, le président du conseil des rivages de l’océan Indien, de Tahamida Ibrahim, la 2ème vice-présidente du Département, d’Ali Moussa Moussa Ben, le président de l’intercommunalité, d’Alain BRONDEAU, le délégué Outre-mer du conservatoire du littoral et de Christian Beillevaire, le responsable d’antenne de la délégation Outre-mer.

L’îlot Bandrélé est, avec l’îlot M’Tsamboro, l’un des deux principaux spots qui fait l’objet d’une importante fréquentation touristique pour la qualité de ses paysages et de ses fonds marins. Protégé par le conservatoire du littoral, il est désormais géré par la communauté de communes. Un premier chantier de plantation et de restauration écologique a été réalisé en 2021 et se poursuivra en fin d’année. La police intercommunale, qui dispose de moyens nautiques, va désormais effectuer des patrouilles de surveillance et de sensibilisation sur ce site très prisé de la population, mais fragile.

10ème édition de l’expo Made in Mayotte

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Couturier, céramiste, bijoutier, transformateur de produits cosmétiques et du terroir, sculpteur, tourneur sur bois, styliste… Les 15 adhérents de l’association Made in Mayotte vous donnent rendez-vous du mardi 5 au samedi 16 juillet dans le hall de l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte.

Pour cette 10ème édition, est mise à l’honneur la graine de M’Bouyou en shimaoré, graine de baobab. Artisan d’art depuis 2021, Ali M’Colo réalise depuis plus de 20 ans des sculptures avec les coques des fruits. Chaque pièce est unique, décorée d’une fleur ylang et autres décors typiques de l’île. Également présents ? Des agriculteurs transformateurs pour vous régaler avec leur jus, leur confiture de baobab avec les graines et leur huile de massage. Recette 100% Mayotte 100 vitaminée.

Hadj 2022 : rétablissement du quota de visas pour les Mahorais

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Le nombre de pèlerins autorisés par l’Arabie Saoudite à effectuer le Hadj a été réduit du fait de la pandémie au coronavirus. Pour Mayotte, alors que le nombre de pèlerins avant la crise était de 600, il s’élève pour 2022 à 272. Or, les associations mahoraises organisatrices du pèlerinage ont découvert, à huit jours du départ pour le Hadj, que le quota de visa était réduit à 161, contraignant ainsi 111 Mahorais à ne pouvoir effectuer le voyage de toute une vie et alors que les frais de transport et d’hébergement étaient déjà engagés.

Alerté par les trois associations mahoraises organisatrices du Hadj, le député LR Mansour Kamardine a immédiatement interpelé le ministère des Affaires étrangères pour qu’il sollicite, en urgence, le rétablissement du nombre de visas auprès des autorités saoudiennes. Jeudi 23 juin, à quelques jours du départ, 111 visas supplémentaires ont été accordés. « J’en suis ravi pour les pèlerins et remercie Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour l’écoute, la rapidité et l’efficacité de son action, ainsi que les autorités saoudiennes pour leur compréhension. »

Les fonctions de ministre des Outre-mer exercées par Élisabeth Borne

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Un décret du 25 juin relatif à la composition du gouvernement a mis fin aux fonctions de Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer. Ceux-ci sont désormais exercées par la Première ministre, Élisabeth Borne.

Le monde économique à l’honneur avec la 8ème édition des trophées mahorais de l’entreprise

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Après trois années d’absence, les trophées mahorais de l’entreprise ont signé leur retour ce samedi 25 juin avec un événement organisé au bar-restaurant le 5/5. Une soirée au cours de laquelle neuf entrepreneurs ont été récompensés. Cette année a aussi permis de lancer la catégorie « formation et compétences ».

Après le régiment du service militaire adapté en 2019, c’est au bar-restaurant le 5/5 à Mamoudzou que la société mahoraise de presse a décidé d’organiser les trophées mahorais de l’entreprise ce samedi 25 juin. « Cela nous fait plaisir de vous retrouver ce soir pour la 8ème édition », s’est réjoui Laurent Canavate, le directeur de publication de Flash Infos et de Mayotte Hebdo, devant un parterre d’invités, avant de passer la main à Thierry Suquet, le préfet. « Avec vous et la course de pneus (qui se déroulait le jour-même), nous avons deux facettes de la force et du dynamisme de Mayotte. Les jeunes qui ont couru aujourd’hui sont vos employés de demain », a indiqué le délégué du gouvernement, qui n’a pas manqué de mettre un point d’honneur sur l’accompagnement de la jeunesse et la formation. « Je voulais vous assurer du soutien de l’État pour lever les obstacles […] et vous apporter une solution de qualité. Marchons ensemble pour faire avancer ce territoire dans la République et dans la France. »

Des propos introductifs plein d’espoir pour un département où le taux de chômage est le plus élevé de la Nation. Et c’est avec la catégorie « entreprise citoyenne » que la soirée a débuté. Lauréat de ce premier prix, Mohamed Ahamada, le directeur d’Ampire Production, une boîte d’audiovisuelle lancée en 2015, a eu toutes les peines du monde pour partager sa satisfaction. Une émotion partagée par Naftal Dylan, à l’origine de la série FBI Mayotte, à retrouver sur la plateforme Youtube depuis maintenant deux semaines. Au détour d’une scène de liesse, le producteur et scénariste a ainsi reçu le trophée de l’entreprise innovante. « Je suis tellement fier de ce que nous avons accompli et nous allons continuer de porter Mayotte le plus haut possible. Je remercie toutes les personnes qui ont cru en moi ! »

« L’impression de faire quelque chose de bien »

Cet événement a également permis de donner la parole à quelques institutionnels. À l’instar d’Ali Soula, le directeur du groupement d’intérêt public « L’Europe à Mayotte », qui accorde les subventions européennes pour la période 2021-2027. « Les fonds européens nécessitent beaucoup de rigueur et nous sommes là pour vous accompagner. Quand vous avez un projet, venez nous voir et nous vous orienterons dans le dénouement de [celui-ci]. » Un message qui a pris tout son sens au moment d’annoncer le prix du bâtisseur de l’année, attribué à l’ITH Datacenter. « Nous avons vraiment l’impression de faire quelque chose de bien pour le territoire. Je suis très honoré », a ainsi avoué Feyçoil Mouhoussoune, le directeur d’Etic Services, à l’initiative de la construction de ce bâtiment qui doit faire entrer l’île aux parfums de plain-pied dans l’ère du digital.

La formation pour Dagoni Services

Nouveauté cette année avec la catégorie « formation et compétences ». Une grande première attribuée à Dagoni Services. « Valoriser l’entrepreneuriat participe au développement de Mayotte. Je tiens à féliciter mes collaborateurs qui se lèvent tous les matins pour aider les personnes âgées et celles en situation de handicap », a confié Mirhane Abdallah, le président. Même son de cloche pour Hachim Abdallah, qui a créé Jua School en 2020. Salué pour son action dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, le professeur de mathématiques en a profité pour rendre hommage aux élèves. « Ce prix est pour l’éducation de tous les jeunes. »

Concernant la jeune entreprise de l’année, le trophée est revenu à Omar Soulaimana Madi, un ancien élève du lycée de Coconi, qui a ouvert son exploitation de maraîchage à la fin de ses études en 2018. Installé à Ongojou, il a eu quelques mots pour l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie), qui l’a épaulé pour développer son projet. Quant à l’entreprise dynamique, c’est Samani Concept qui a raflé la mise. « C’est un grand honneur pour nous de recevoir ce prix. Nous existons déjà à Madagascar et à Limoges, nous voulons nous exporter à l’international », a confié Dassami Faharidine, l’une des associées.

Deux managers ex-aequo

Fait rare, ce n’est pas un mais deux managers qui sont montés sur le podium ce samedi soir : Bourahima Ali Ousseni, président de la confédération des petites et moyennes entreprises, et Marcel Rinaldy, président du groupe 3M. « Je suis agréablement surpris », a lâché le premier, tandis que le second a particulièrement mis en lumière son épouse, absente de la cérémonie. « Elle est aussi manageuse ! » Pour clôturer ce rendez-vous, le jury a décidé d’attribuer un prix spécial à Sanya Youssouf, à la tête du cabinet mahorais de conseil depuis 2001. « Quel plaisir ! Franchement, je ne m’y attendais pas… Les efforts finissent toujours par payer. » Un ultime discours qui risque bien de donner quelques idées aux autres entrepreneurs de Mayotte !

Les pneus sur smartphone, ça roule !

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La crise sanitaire ayant débuté en 2020 et entraînant plusieurs mesures restrictives a impacté plusieurs secteurs, et notamment ceux du sport et de la culture. Pour trouver une réponse à ces contretemps, Angalia et Orange ont organisé ces deux dernières années une course de pneus numérique, sur smartphone, avec des finales et des lots à la clé. Retour sur une expérience réussie, qui a permis de faire subsister un évènement typique du folklore mahorais… Et qui sera renouvelée chaque année.

pneus-smartphone-ca-roule« La finale de la course de pneus ne pourra malheureusement pas se dérouler cette année, pour cause de crise sanitaire ». Tel tombait le couperet en 2020, année marquée par la première vague de la Covid-19. Le virus, à Mayotte, empêchait d’un coup de nombreuses manifestations sportives, culturelles ou associatives de se tenir sur l’île, à l’instar de la course de pneus. Angalia et Orange avaient néanmoins réagi de fort belle manière, en proposant une compétition virtuelle via le développement d’une application mobile, disponible sur Google Play et l’Apple Store. Après plusieurs dizaines de milliers de téléchargements en 2020 et 2021, cette initiative est une véritable réussite, comme l’affirme Émeric Bigot, responsable du département sponsoring, partenariat et événementiel chez Orange. « Effectivement, nous sommes très contents, se réjouit-il. Nous avons lancé cette initiative avec Laurent [Mounier, d’Angalia, NDLR] en octobre 2020. En tout, sur les deux ans, nous avons eu 31 497 téléchargements, ce qui est quand même énorme sans faire beaucoup de pub. »

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Loin de se reposer sur leurs lauriers, Orange et Angalia mettent en effet le paquet sur la 2ème édition de la course de pneus numérique, l’année dernière. Les joueurs pouvaient désormais emmener Bao, le petit personnage du jeu, sur la barge, à l’ancienne résidence des gouverneurs, à Dzaoudzi, ou encore au pied de la plus vieille mosquée de France en activité, celle de Tsingoni. La grande finale, organisée en live sur Facebook et Twitch mais aussi en présentiel en novembre dernier, avait attiré de nombreux viewers et spectateurs, et permis aux gagnants de recevoir de belles récompenses. « En 2021, nous avons ajouté d’autres régions à la compétition, ajoute Émeric Bigot. En plus de Mayotte, nous avions La Réunion et Madagascar. Notre ambition est de faire rayonner Mayotte au sein de l’Océan Indien. » Ainsi, le développement de l’application a été confié à Sirel 976, une entreprise mahoraise, et sa bande-son est assurée par un artiste de l’île.

Orange numérique

Même si les pneus roulent de nouveau sur le bitume mahorais, l’entreprise reste présente au sein de l’organisation de la course de pneus, et n’abandonne pas sa déclinaison numérique pour autant. « On aura un stand samedi, continue le responsable d’Orange. Et nous allons désormais faire deux évènements dans l’année, puisque nous maintenons la course digitale au mois d’octobre 2022. » Outre le renouvellement de la course de pneus digitale, Orange s’engage donc pour la culture mahoraise, toujours en numérique. La musique et la danse sont notamment au cœur de sa stratégie, avec l’événement « Big Banga », qui verra s’affronter les 10 artistes finalistes ce samedi à 20h15, sur Mayotte la 1ère, pour sa seconde édition.

Mais ce n’est pas tout. Le projet de l’entreprise à Mayotte est global, et ambitionne de rendre accessibles les outils numériques à l’ensemble de la population. C’est en tout cas le but de l’Orange digital center, qui sera lancé à la rentrée dans toute la France, et mené à La Réunion et à Mayotte par Laurence Rezac. « On va proposer un parcours modulaire gratuit, un programme d’ateliers pour accompagner tout le monde dans le numérique, détaille la cheffe de projet. Des partenaires locaux et nationaux nous accompagneront. » Concrètement, plusieurs parcours existeront, adaptés au niveau des personnes intéressées. Celles qui souhaiteront aller plus loin accèderont à une troisième étape, un stage d’une semaine présentant les métiers du numérique, avec des professionnels du secteur.

Enfin, une dernière étape consacrera 24 participants tirés au sort par les organisateurs. « Ils suivront un parcours de design print et seront coachés par des partenaires, afin de travailler sur des problématiques d’entreprise ou de collectivité, et de développer une application, continue Laurence Rezac. Autre particularité, nous faisons travailler nos salariés, qui participeront à ces ateliers sur leur temps de travail. » Un projet global donc, qui aura pour objectif de démocratiser les outils digitaux au sein de la population mahoraise, cette dernière s’adaptant rapidement au numérique, en témoigne le succès de la course de pneus sur smartphone lors de ces deux dernières années.

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à la course de pneus dans le numéro 1005 de Mayotte Hebdo.

 

Le jeu vidéo au service du patrimoine

À l’instar de la course de pneus numérique et des monuments mahorais, de nombreuses initiatives vidéoludiques permettent de mettre en valeur le patrimoine d’une région, voire d’un pays. L’exemple le plus fréquent est celui de reproductions de lieux passés ou présents dans un jeu. Tel est le cas de Call of Duty : Black Ops, qui propose un niveau inspiré de la citadelle de Kowloon, capharnaüm hongkongais détruit dans les années 1990. En France, on peut noter la représentation iconique de Paris dans Assassin’s Creed Unity.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes