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Le ministre de l’Intérieur fait la revue des troupes en cette fin d’année

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Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, était en déplacement à Mayotte, ces samedi 31 décembre 2022 et dimanche 1er janvier 2023.

Pas de grandes annonces durant ce déplacement mahorais du ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, Gérald Darmanin, ces samedi 31 décembre 2022 et dimanche 1er janvier 2023. Hormis « la pérennisation » du Raid à Mayotte (voir encadré), l’essentiel était de montrer que le gouvernement français suit ses engagements sur le territoire, notamment dans la lutte contre l’immigration.

Il ne fallait pas s’attendre à un Noël décalé d’une semaine avec la venue de Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer était davantage présent pour tenir une promesse datant du mois d’août, celle d’un retour d’ici la fin de l’année (N.D.L.R. il avait promis « en novembre » initialement). Débarqué samedi matin, il a pris le pouls de l’actualité locale en rencontrant d’abord le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, puis plusieurs élus locaux pendant ces deux jours comme les maires de Dzaoudzi-Labattoir, Ouangani, Bouéni, Kani-Kéli, ou encore Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte. Il a également fait le point sur les divers engagements pris cette année. D’abord, dans la lutte contre l’immigration, il a assisté, samedi soir, à la démonstration d’un drone servant à repérer les kwassas-kwassas. Cet outil, qui pour l’instant est expérimental, est « une brique de plus dans le mur », rappelle Frédéric Sautron, le sous-préfet à l’immigration. En effet, il s’ajoute aux intercepteurs qui augmentent chaque année, aux radars qui vont être perfectionnés et à la surveillance aérienne qui est déjà effective quelques heures par jour.

Le ministre, qui veut « changer le paradigme sur Mayotte », a fait remarquer également que des moyens humains supplémentaires sont alloués à l’île aux parfums. Un service de police judiciaire, entériné par un décret datant du 27 décembre, sera dédié au travail contre l’immigration illégale, notamment dans la surveillance des réseaux de passeurs et des marchands de sommeil. Celui-ci avait déjà été promis, tout comme les quatre nouvelles unités de gendarmeries dont le détail n’a toujours pas été donné. Sur la loi sur l’immigration débattue en ce moment au Parlement, Gérald Darmanin a prévenu que les dispositions envisagées pour Mayotte, notamment le droit du sol applicable aux étrangers que si les parents sont présents sur le territoire depuis un an, feront l’objet d’une loi spécifique. Le chef de l’État et le gouvernement en ferment pas la porte à un retour du texte propre Mayotte, mis au placard avant l’élection présidentielle.

« Il n’y a pas que la sécurité et l’immigration à Mayotte »

Difficile de sortir de la thématique sécuritaire quand on cumule en tant que ministre, l’Intérieur et l’Outremer. « Il n’y a pas que la sécurité et l’immigration », a fait pourtant remarquer, ce dimanche à Kani-Kéli, celui qui a passé le réveillon de la Saint-Sylvestre avec les forces de l’ordre à la caserne de gendarmerie de Mamoudzou. Dimanche matin, il a ainsi défendu le tourisme (« il y a plein de grands projets dans le sud ») et évoqué les problèmes environnementaux de l’île.

Sur ce point, il a d’ailleurs visité une maison sur le front de mer de Bouéni, dimanche matin. Soumise à l’érosion et aux tremblements de terre du volcan sous-marin, celle-ci a vu apparaître de longues fissures dès 2014. La famille a même dû être relogée il y a six mois maintenant. Celle-ci attend toujours une solution pérenne justement. Côté tourisme, il a pu voir plus tard dans la matinée le projet autour du ponton de Kani-Kéli qui comprend la création prochaine d’un snack. L’équipement servira aussi à la trentaine de pêcheurs locaux et surtout à la surveillance des kwassas-kwassas, puisqu’une base avancée va voir le jour sur ce point du territoire souvent ciblé par les passeurs.

Preuve que le sujet de l’immigration ne reste jamais loin.

Le Raid « pérennisé » pour combien de temps ?

L’arrivée du Raid (Recherche, assistance, intervention et dissuasion) en novembre correspondait à un regain de violences entre les bandes de Doujani, Majicavo-Koropa et Kawéni. Contrairement au passage de cette unité d’élite de la police en février qui n’a duré qu’une semaine, celui-ci se veut beaucoup plus long. Le ministre, qui a rencontré le GIGN et le Raid dimanche matin, a même annoncé que ce dernier serait « pérenne » pour au moins « quelques mois ». Dans les faits, une douzaine d’hommes disposant d’un arsenal plus important que les policiers locaux sont stationnés à Mamoudzou. Ils peuvent intervenir en cas de conflit entre bandes ou assister dans l’interpellation d’individus dangereux. Contrairement aux forces de l’ordre locales, ils peuvent plus facilement « aller au contact ». Présente sur d’autres territoires ultramarins, l’unité connaîtra des rotations d’effectif tous les trois mois à Mayotte.

Darouèche Hilali Bacar, « le grand frère » des étudiants mahorais

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Darouèche Hilali Bacar est un médiateur social engagé dans la réussite des étudiants mahorais de plusieurs académies.

Depuis 2016, Darouèche Hilali Bacar occupe le poste de médiateur social académique sur la ville de Lyon. Il y est chargé de suivre les lycéens et étudiants mahorais boursiers du conseil départemental de Mayotte afin de leur éviter les galères qu’il a lui-même connues dans sa jeunesse.

Né sur l’île aux parfums et ayant grandi dans le village de M’tsapéré, Darouèche Hilali Bacar est issu d’une « famille modeste et traditionnelle mahoraise », explique celui qui était « très studieux » et aimait apprendre de nouvelles choses. Depuis 2016, le Mahorais de 40 ans joue un rôle très important dans la vie des étudiants mahorais de sa ville de résidence, à Lyon. En tant que médiateur social, sa mission est de venir en aide à bon nombre de jeunes Mahorais, qu’ils soient primo-arrivants ou résidents de la cité lyonnaise depuis plusieurs années. Cette aide peut passer par l’installation, une aide administrative, comme monter un dossier de bourse, ou leur apporter du soutien psychologique si besoin. Étant lui-même étudiant, il y a quelques années, Darouèche Hilali Baca, a également été confronté aux galères qui les touchent. Aujourd’hui, il essaie à sa manière d’aider ses « petits frères mahorais » dans la réussite de leurs études. Ce domaine, il y a excellé lui-même puisqu’il est devenu docteur en littérature. Il a écrit une thèse, « L’autofiction en question : une relecture du roman arabe à travers les œuvres de Mohamed Choukri, Sonallah Ibrahim et Rachid El-Daïf », qu’il a soutenue en 2014. Son parcours universitaire est d’autant plus important qu’il lui a permis de changer sa manière de penser de devenir une nouvelle personne, admet le médiateur. « Ce n’est plus le Darouèche des années 80. »

Séminaires et foutaris

Quand il enlève sa casquette de médiateur social, celui-ci fait énormément d’activités en dehors de son métier. « Je suis beaucoup impliqué dans la culture, l’éducation, le sport, les voyages, le théâtre, le cinéma, mais surtout dans les danses traditionnelles », énumère Darouèche. Depuis quelques années, le M’tsapérois est beaucoup impliqué dans le monde associatif. Après avoir eu une discussion avec une étudiante en médecine en 2018, cette dernière lui a expliqué qu’au sein de son établissement les étudiants de deuxième année apportait du soutien scolaire aux premières années.  « L’idée m’a beaucoup intéressé », admet-il, un sourire aux lèvres. À partir de là, il a commencé à organiser des « séminaires et des foutaris avec les étudiants à Lyon » dans le but d’échanger sur leur situation scolaire en métropole. En 2018, il crée le « dispositif m’somo » dont la devise est « ensemble pour la réussite ». Celui-ci a changé de statut en septembre 2022 et est devenu une association loi 1901. Au départ dans l’académie de Lyon, il a été étendu à d’autres académies dans la région Auvergne Rhône-Alpes, comme Grenoble (Isère) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mais également à Rouen (Seine-Maritime). L’association a pour objectif d’aider les étudiants mahorais en leur apportant du soutien scolaire, psychologique et social. Le médiateur social académique explique que de nombreux étudiants mahorais poursuivant leurs études en France métropolitaine échouent dès la première année. La mise en place du dispositif au cours de l’année universitaire 2018 était d’aider ces néo-bacheliers et les autres étudiants à passer ce cap. De plus, plusieurs participants ayant bénéficié de cette aide, même diplômés, jouent le rôle dorénavant d’intervenant au sein de l’association.

“C’est formidable d’aider les autres !”

Darouèche Hilali Bacar n’est pas qu’un simple médiateur, il tient le rôle de « grand frère » pour les jeunes de son île natale.  Dans le cadre de son métier, ce qui est le plus intéressant, explique-t-il, « c’est d’être en contact avec les gens », en particulier les étudiants, les familles, les associations, les institutions publiques et privées. De par son métier, il aime résoudre des problématiques, aider un jeune qui rencontre un certain nombre de difficultés du point de vue social, financier, économique ou d’éducatif. Il l’accompagne jusqu’à ce que l’étudiant puisse atteindre son objectif. Pour lui, « c’est formidable, car on se sent utile ». Depuis le début de son métier de médiateur social à ce jour, il est impossible de compter le nombre d’étudiants ou encore de parents qu’il a aidé, mais une chose est sûre, c’est qu’il continuera encore à apporter son soutien aux autres dans la voie de la réussite.

Le carnaval de Dzaoudzi-Labattoir clôture l’année 2022 en fête

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De la couleur, de la fantaisie, du maquillage et de l’imagination débordante. Du 23 au 25 décembre, cette fin de l’année 2022 a été marquée par trois jours de fête successifs où toutes les générations ont pu se lâcher dans l’allégresse.

Voilà plusieurs années déjà que les services culturels de la commune de Dzaoudzi-Labattoir organise un carnaval, le 25 décembre. La ville est alors en pleine effervescence, les écoles et les associations locales de danses traditionnelles sont mobilisées à cette occasion pour préparer, en amont, des jours durant, ce grand rendez-vous annuel de l’imagination débordante, de la couleur et de la fantaisie. Pour cette cinquième édition, l’affaire a pris une tournure intercommunale avec la participation associations de la commune voisine de Pamandzi, notamment les équipes du CLEJ dont la présence a été assez remarquée. Du côté de Labattoir, la mobilisation a été quasi générale, pas moins d’une trentaine d’associations, de groupes et d’écoles ont pris part à l’opération. Ce sont les seniors qui ont ouvert les festivités avec un défilé qui leur a été dédié. Une manière pour les organisateurs de leur montrer l’attachement encore fort des jeunes générations à leurs grand-mères, et à la place importante qui est la leur dans la société.

Le lendemain a été marquée par la traditionnelle retraite aux flambeaux, où se sont joyeusement mêlés, les couleurs des « feux de Bengale » à la mode mahoraise, rythmes et sons multiples, à la grande satisfaction des adolescents et des tous petits émerveillés par ce tohu-bohu. Un tamtam-boeuf (ngoma ya gnombé) a été organisé, samedi après-midi, sur la pelouse de la place de la mairie (jadis le principal terrain de football de la ville et haut lieu de cette manifestation marquante des fêtes du calendrier traditionnel musulman telles que les ides clôturant le mois de Ramadan ou le pèlerinage à la Mecque). Un mât de cocagne a également précédé le carnaval du 25 décembre. Près d’un millier d’individus ont suivi le défilé parti du plateau polyvalent du quartier de « la ferme », en milieu d’après-midi, pour rejoindre le centre-ville, en parcourant un tracé bien défini autour de Labattoir. Aux environs de 17 heures, les participants ont rejoint la cour de l’hôtel de ville avec leurs chars et leurs costumes multicolores, un chapiteau dressé devant le monument aux morts accueillant un orchestre local de musique mahoraise contemporaine. La fête s’est poursuivie jusqu’à début de soirée, à la grande satisfaction des services organisateurs de ce carnaval 2022.

EDM : une enquête ouverte après le sabotage à Longoni

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Toujours en grève, EDM a connu un acte de sabotage dans la soirée du 30 décembre. La direction d’Électricité de Mayotte avait annoncé, le 30 décembre, la signature d’un accord avec les fédérations CFE-CGC et Unsa, les syndicats majoritaires parmi les 300 salariés. Celui-ci établit à +10% l’évolution moyenne des salaires dans le groupe et une prime de 1.500 euros pour tous les salariés. Pas suffisant pour la CGT-Ma et FO-EDM, qui sont en grève depuis le 21 décembre. Ils demandent notamment que la prime soit portée à 3.000 euros.

Liée ou non (une enquête de gendarmerie a été lancée), le soir-même du 30 décembre, une importante coupure d’électricité a eu lieu en Grande-Terre. Une ou plusieurs personnes se sont introduites dans la centrale de Longoni et ont procédé à l’interruption de l’alimentation en carburant des moteurs produisant de l’électricité. Les équipes techniques appelées sur place n’ont pu rétablir le courant que trois heures plus tard à Mamoudzou, puis dans les quatre heures suivantes sur le reste de l’île. « Nous déplorons l’impact considérable pour les clients et leur adressons nos excuses », a réagi le fournisseur d’électricité.

La coupure a aussi une incidence sur le réseau d’eau. La production d’eau potable à Mamoudzou, qui est déjà insuffisante en cette période, a été perturbée par le manque d’électricité. La société mahoraise des eaux (SMAE) a dû alors interrompre l’approvisionnement en eau d’une bonne partie de Mamoudzou et de Koungou dans la journée du 31 décembre. L’alimentation est revenue ensuite au cours de la soirée.

Le Nautica a fait escale à Mayotte, le mercredi 28 décembre

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Après l’Hanseatic Spirit le mois dernier, un nouveau bateau a choisi de faire escale à Mayotte, le mercredi 28 décembre. Le paquebot Nautica, de la compagnie Oceania Cruises, mesure 181 mètres de long et accueille 570 passagers accompagnés par plus de 300 membres d’équipage. Parti de Mombasa au Kenya le 25 décembre, il se trouvait à Zanzibar en Tanzanie,  avant son passage dans la baie de Mamoudzou. L’équipe de l’AaDTM (Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte) a assuré l’accueil des passagers à leur débarquement et a tenu un point d’information touristique à leur intention. Celle-ci note que « l’agence réceptive Baobab Tours avait confirmé 175 réservations d’excursion pour des passagers » et que la coopérative Taxi Vanille était également mobilisée pour l’occasion. « L’ensemble des acteurs du Club Croisière de Mayotte s’est impliqué pour assurer une escale inoubliable aux passagers du Nautica », rappelle l’agence mahoraise.

Des braconniers interpellés sur la plage des Badamiers

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Dans la nuit du 25 décembre, deux hommes ont été appréhendés par la gendarmerie et avec l’aide de l’association Oulanga na Nyamba. Celle-ci « s’inquiétait de la recrudescence du braconnage pour les fêtes de fin d’année », note l’association basée à Pamandzi. L’un d’eux a été condamné à dix mois de prison et doit verser près de 3.000 euros en dommages et intérêts aux associations parties civiles. Le deuxième, mineur, sera présenté devant un juge pour enfants. C’est après avoir repéré des traces de tortues « tirées sur le dos » que l’association a décidé d’intensifier ses patrouilles pour collecter le plus d’informations possibles sur la manière d’opérer des braconniers et de les transmettre à la gendarmerie maritime. La nuit du 25 décembre, trois braconniers arrivent en pirogue sur la plage de Papani, retournent une tortue et l’embarquent vivante sur leur l’embarcation, ce qui explique les traces retrouvées par l’association. Deux des trois braconniers sont interpellés sur la plage des Badamiers par la gendarmerie maritime, alors qu’ils s’apprêtaient à découper la tortue. « Le parquet, sensibilisé à l’importance de la protection des tortues marines, n’hésite plus : les peines sont dissuasives et envoient un message fort : le braconnage ne reste pas impuni à Mayotte », se satisfait l’association de Petite-Terre.

La plage de Papani fait partie du top cinq des plages sur lesquelles on recense le plus de pontes de tortues marines à Mayotte. Isolée et difficile d’accès, elle est supposée être un paradis pour les tortues qui peuvent venir pondre en toute tranquillité. C’est pour cette même raison que les braconniers pensent aussi venir en toute tranquillité prélever des tortues. « Mais les chiffres du Pacte de sauvegarde des tortues marines parlent d’eux-même : depuis la signature en décembre 2020, c’est la onzième interpellation et près d’une dizaine de braconniers ont été condamnés », défend Oulanga na Nyamba.

Les marchés paysans de Mamoudzou reviendront en 2023

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Depuis quelques mois, la Ville de Mamoudzou accompagne la mise en place de marchés paysans au plus près de la population. Plébiscités lors de l’enquête de satisfaction des services publics auprès de la population, la Ville a décidé de reconduire l’opération en 2023. Pour rappel, les marchés paysans permettent à la population de profiter de produits issus de l’agriculture et de l’artisanat local. Les visiteurs peuvent se procurer fruits et légumes, boissons, condiments traditionnels auprès des producteurs locaux ainsi que divers objets artisanaux, bijoux et décorations exprimant le savoir-faire mahorais. Ce dispositif organisé par la Ville de Mamoudzou accompagne la dynamique économique et favorise l’émergence d’activités commerciales, agricoles et artisanales au sein des villages. En rapprochant commerçants et habitants, les marchés paysans contribuent à décongestionner les réseaux routiers et facilitent la consommation en circuits courts. Cette opération a également vocation à formaliser la vente des produits issus de l’agriculture locale dans des espaces dédiés et contrôlés. Le nouveau planning des marchés paysans est donc le suivant : deuxième samedi du mois,  place Coco Massudiki, à côté de la mosquée de Passamaïnty ; troisième samedi du mois, place perchoir à Cavani ; quatrième samedi du mois, rue de la Cocoterie, en face de l’espace Coralium à Kawéni.

Inflation : l’énergie et l’alimentation font repartir à la hausse les prix à la consommation

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À Mayotte, les prix à la consommation ont augmenté de 1,3 % en novembre 2022, par rapport à octobre 2022, a relevé l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Les prix de l’énergie repartent à la hausse en novembre : + 6,9 %, après une baisse d’1 % en octobre et de 15,4 % en septembre. Ils sont tirés exclusivement par la hausse des produits pétroliers (+ 12 %), liée notamment à la baisse de la remise exceptionnelle de l’État de 25 centimes par litre de carburant à 8 centimes à partir du 16 novembre. En revanche, le prix de la bouteille de gaz baisse (- 3,8 %).

Les prix des produits alimentaires augmentent en novembre (+ 1,8 %), à un rythme proche de celui du mois précédent. La hausse concerne en particulier les viandes et volailles (+ 3,1 %), les produits céréaliers (+ 2,9 %), les poissons (+ 1,9 %) et les boissons non alcoolisées (+ 1,3 %). En revanche, les prix des boissons alcoolisées baissent (- 0,3 %), comme ceux des œufs et produits laitiers (- 0,2 %).

Les prix des services augmentent au même rythme que le mois précédent (+ 0,6 %). La hausse des prix des transports et communications se poursuit en novembre (+ 1,7 %), entraînée par ceux de l’aérien. Les prix des services financiers augmentent en novembre (+ 1,2 %).

Les prix des produits manufacturés augmentent en novembre (+ 0,3 %), après leur stabilité le mois précédent (- 0,1 %). Cette hausse est liée à l’augmentation des prix de l’habillement et chaussures (+ 0,2 %), des « autres articles d’équipements du ménage » (+ 1,2 %), mais aussi des produits d’hygiène et de santé (+ 0,4 %) et des « autres produits manufacturés » (+ 2,3 %). À l’inverse, les prix des appareils ménagers baissent (- 2,2 %). Le prix du tabac est stable en novembre.

La préfecture de Mayotte met en garde contre des risques de fièvre aphteuse

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Des cas de fièvre aphteuse aux Comores font craindre une arrivée de la maladie sur l'île de Mayotte.

La présence de la fièvre aphteuse aux Comores inquiète les autorités. « Le risque d’introduction à Mayotte de la fièvre aphteuse provenant des Comores est réel », prévient la préfecture de Mayotte. Les détenteurs de ruminants (zébus, moutons, chèvres) sont donc invités à faire attention à leurs animaux.

Les signes associés à cette maladie se traduisent par des lésions (vésicules) au niveau du nez, de la langue, des lèvres, de la cavité buccale, dans les espaces au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau. La rupture des vésicules peut provoquer une très forte boiterie chez les animaux qui ont tendance à ne plus vouloir bouger ni manger. Il existe d’autres symptômes fréquents tels que la fièvre, l’hypersalivation, la perte d’appétit et de poids.

Pas de transmission à l’homme

« La fièvre aphteuse ne se transmet pas à l’homme, il n’y a donc aucun danger pour la santé des personnes. Mais cette maladie peut causer de graves problèmes de santé animale et de perte économique, car les animaux malades sont fortement affaiblis », poursuivent les services préfectoraux.

La production de lait des animaux chroniquement touchés est fortement affectée. La mort peut survenir dans certains cas. « Si vous observez des lésions faisant penser à ces symptômes appelez en urgence votre vétérinaire sanitaire ainsi que la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) au 02 69 61 11 41 ou 02 69 64 50 31. Ne déplacez surtout pas les animaux », recommande la préfecture.

 

Ils viennent gonfler les rangs de la réserve opérationnelle de la gendarmerie

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Les 24 stagiaires se présentent au moment de la cérémonie.

Les vingt-quatre élèves de la Préparation militaire gendarmerie (PMG) ont reçu leur brevet de clôture de stage, lors d’une cérémonie officielle ce vendredi 23 décembre, dans la cour du lycée de Tsararano, à Dembéni.

C’est devant leurs proches, empreints de fierté, que les stagiaires ont participé à cette cérémonie. Une montée des couleurs suivie de La Marseillaise et de la remise des insignes aux trois premiers de la Préparation, tel était le programme de cet événement qui marque, pour toutes et tous, l’entrée dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie.

Délivrer les savoirs fondamentaux

Pendant deux semaines, les stagiaires ont été formés au sein du lycée de Tsararano – seul établissement à posséder un internat – à la vie collective, aux bases de vie militaire, mais aussi aux techniques d’intervention professionnelle. Ils ont également assisté à des cours théoriques. « La Préparation militaire gendarmerie a pour objectif de délivrer les savoir-faire et savoir-être fondamentaux », explique Daniel Dussap, adjudant-chef et directeur de stage. C’est la troisième année que des stagiaires suivent cette formation « afin d’occuper à court terme un emploi en qualité de militaire du rang dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie », poursuit l’adjudant-chef.

L’avenir du territoire

De 19 à 38 ans, le groupe sortant est formé de vingt-quatre stagiaires, toutes et tous issus de milieux sociaux-professionnels différents. « C’est la première fois que nous diplômons autant de stagiaires par rapport au niveau d’exigence demandée en sortie de PMG », confie le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte. Cette augmentation de personnes reçues montre « une jeunesse mahoraise qui s’adapte mieux aux standards attendus, qui pousse vers le haut et qui représente l’avenir du territoire », note le colonel.

Ces stagiaires, en rejoignant les 180 réservistes déjà présents dans le 101e département, ont donc fait le choix de l’engagement au service de la sécurité et de servir leur pays. « La gendarmerie forme des hommes et des femmes dont nous avons besoin », affirme Thierry Suquet, préfet de Mayotte. Chaque nouveau réserviste opérationnel pourra rapidement répondre présent sur le terrain.

Gilles Halbout quitte le rectorat de Mayotte

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Lors du conseil des ministres de ce 22 décembre, plusieurs nominations liées à l’Education nationale ont été effectuées. Il a été annoncé que « sur proposition du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (N.D.L.R. Pap N’diaye), Gilles Halbout, professeur des universités, est nommé recteur de la région académique Centre-Val de Loire, recteur de l’académie d’Orléans-Tours, à compter du 2 janvier 2023 ». Son remplaçant est déjà connu, puisqu’il s’agit de Jacques Mikulovic, professeur des universités de classe exceptionnelle. Récemment directeur de l’Institut National Supérieur de recherche et de formation pour les jeunes Handicapés et les Enseignements Adaptés (INSHEA), il prend ses fonctions le même jour.

Miss Excellence Mayotte 2022 reçoit sa couronne

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Cela fait trois ans maintenant que l’artisan et bijoutier de l’enseigne Mzuri Sana confectionne la couronne pour l’élection de Miss Excellence Mayotte. Le jeudi 8 décembre, a eu lieu la remise de celle de Miss Excellence 2022. Lors de cette cérémonie, plusieurs personnes étaient présentes, Némati Toubou Dani, présidente du comité Miss Excellence Mayotte, Mohamed, chef d’atelier de la bijouterie Mzuri Sana, ainsi que Myriam Ahamada, la gagnante de l’élection 2022. Comme depuis 2020, le confectionneur du diadème pour les futures candidates à ce concours de beauté l’imagine dans le respect de l’artisanat mahorais. Pour le réaliser, il faut compter deux semaines de travail. Mzuri Sana offre une couronne spécialement créée pour chaque miss qu’elle garde une fois son mandat achevé. Celle-ci doit associer tradition et élégance. La version 2022 est un peu différente de celles des années précédentes puisqu’elle est ornée uniquement d’une fleur d’ylang-ylang créée sur le territoire mahorais.

L’Udaf 976 lance son site internet

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« Nous vous l’avons annoncé, il y a quelques semaines. C’est désormais officiel, l’Union départementale des associations familiales de Mayotte dispose de son site internet. Retenez bien l’adresse : udaf976.fr. N’hésitez pas à nous rendre visite. Venez vous renseignez sur notre institution familiale, nos missions, nos services, nos actions, suivre notre actualité, etc… », annonce l’Union départementale des associations familiales de Mayotte, dont les locaux sont situés à M’tsapéré. Celle-ci met en place également « un nouveau système d’envoi de lettres d’information », ajoute-elle.

La protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) recrute à Mayotte

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En pleine campagne de recrutement jusqu’au 16 janvier 2023, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) est une direction du ministère de la Justice qui a pour cœur mission l’action éducative dans le cadre pénal. Ses équipes, principalement composées d’éducateurs et d’éducatrices, accompagnent et protègent les mineurs suite à la décision d’un juge des enfants que ce soit lorsqu’ils sont en danger ou lorsqu’ils ont commis une infraction à la loi. Elles sont engagées quotidiennement à éduquer les jeunes qui leur sont confiés, à les protéger et garantir leur insertion sociale, scolaire et professionnelle afin de lutter efficacement contre la récidive. Le département de Mayotte, où plus de 50% de la population est âgée de moins de 20 ans, connait un véritable enjeu en matière de protection de l’enfance. La PJJ, qui détient un rôle majeur sur ce département, œuvre au quotidien dans la prise en charge des mineurs ayant commis un acte de délinquance pour les accompagner vers l’insertion.

Plusieurs voies pour accéder au concours éducateur-éducatrice existent. Afin de répondre aux besoins spécifiques du territoire, la protection judiciaire de la jeunesse Mayotte met en place un concours national à affectation locale afin de permettre aux agents titulaires du diplôme d’Etat éducateur spécialisé de devenir éducateur de la PJJ. « L’inscription en ligne est possible jusqu’au 16 janvier 2023 sur lajusticerecrute.fr (rubrique « Devenez éducateur à Mayotte ») », rappelle le ministère. L’inscription est obligatoire pour obtenir un numéro d’inscription et de certificat. Il faut ensuite ensuite envoyer son dossier papier avec accusé de réception à l’adresse : Pôle concours DIRPJJ IDF-OM, 21-23, rue Miollis, 75015 Paris.

Une première édition de Dembéni en fête de ce jeudi à samedi

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En vue des célébrations de fêtes de fin d’année, se déroule pour la première fois l’événement « Dembéni en fête ». Jusqu’à ce samedi 24 décembre, des artisans exposent bijoux, décorations de Noël, ou encore produits artisanaux, de quoi trouver des cadeaux de Noël. S’inspirant des codes des marchés de Noël traditionnels, le père Noël accueille petits et grands et des associations traditionnelles assurent l’animation chaque jour, tout en profitant des jeux et manèges proposés.

Cette initiative soutient l’économie locale et l’attractivité touristique. Ces trois jours de fête font suite à « Momojou en fête » et favorise la cohésion au sein du territoire de la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), tout en proposant une offre de divertissement pour petits et grands. Cet événement est coorganisé par la ville de Mamoudzou, la Cadéma et la ville de Dembéni.

Gendarmerie : grosse opération de lutte contre des marchands de sommeil

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Le 19 décembre, une grande opération judiciaire a eu lieu à Sada, contre un couple de marchands de sommeil. Ce mercredi 21 décembre, les deux étaient jugés en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel les a condamnés à douze mois de prison avec sursis, confiscation des 11.500 euros découverts lors de la perquisition, 20.000 euros d’amende, confiscation du bien immobilier appartenant aux deux mis en cause et interdiction d’acheter un bien immobilier en vue de le louer.

Des coupures d’électricité pour le réveillon de Noël ?

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La grève de trois semaines de l'intersyndicale CGT-FO a pris fin, ce jeudi 12 janvier. Un accord a été signé à 17h.

La grève d’une partie du personnel d’Électricité de Mayotte a débuté, ce jeudi 22 décembre, à l’appel des syndicats CGT-Ma et FO-EDM. 23% des salariés n’ont ainsi pas travaillé. Ils demandent notamment une revalorisation salariale et davantage de concertation dans la politique des ressources humaines. De son côté, la direction a déjà annoncé « une augmentation de la masse salariale de 8,70% pour faire face à une inflation forte en 2023 ». Si les négociations entre les deux parties reprennent ce vendredi, il n’est pas exclu que la grève continue ce week-end, ce qui pourrait avoir une incidence sur la production d’électricité sur l’île.

Flash Infos vous souhaite de joyeuses fêtes !

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Cette édition du vendredi 23 décembre renferme les dernières pages de l’année 2022 de votre quotidien. En effet, la rédaction prend une semaine de repos bien méritée à l’occasion des fêtes de fin d’année. Elle sera de retour le lundi 2 janvier, sans doute en compagnie de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer ayant comme une partie d’entre nous décidé de passer le Nouvel an sur l’île aux parfums. D’ici là, espérons que la grève chez EDM, les interdictions de baignade ou les vols retardés chez Ewa ne soient plus qu’un mauvais souvenir. Concernant l’eau, il faudra sans doute être un peu plus patient. Début 2022, la Société mahoraise des eaux (SMAE) avait attendu le mois de février pour rouvrir les robinets…six fois par semaine ! Mais avant cela, toute l’équipe de Flash Infos vous souhaite de joyeuses fêtes et vous donne rendez-vous très bientôt.

Musical plage : l’assainissement pourrait être responsable de la pollution

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La plage de Bandrélé était fermée à la baignade depuis le 21 décembre 2022.

Un arrêté municipal a été pris par la commune de Bandrélé, le 21 décembre, afin d’interdire la baignade à Musical plage. La présence avérée de pollution est en cause. Selon l’ARS, l’hypothèse d’un dysfonctionnement du système d’assainissement et de la station d’épuration est probable.

Les prélèvements réalisés par l’Agence régionale de santé à Musical plage, le 12 décembre, ont révélé la présence de bactéries pathogènes. Des germes de type entérocoques intestinaux ont en effet été détectés « à l’endroit où les usagers sont les plus nombreux », précise Hayroubine Mohamadi, technicien de l’ARS, chargé du contrôle sanitaire des eaux de baignade. Ce mercredi 21 décembre, la commune a donc pris un arrêté pour interdire la baignade et l’ARS s’est à nouveau déplacée pour effectuer un second contrôle, permettant de savoir si les traces de pollution détectées sont toujours présentes. Les résultats devraient être connus ce vendredi. L’interdiction de baignade sera alors prolongée ou levée.

Des dysfonctionnements au niveau d’un point de refoulement

Selon l’ARS, deux hypothèses pourraient expliquer cette pollution. « Il pourrait y avoir des dysfonctionnements au niveau d’un point de refoulement basé à Bandrélé. Mais également au niveau de la station d’épuration. Les eaux usées se déverseraient alors dans le lagon », précise le technicien. Au sein du quartier dans lequel se situe le point de refoulement, les riverains se plaignent d’odeurs persistantes et de débordements fréquents. « En ce moment, ça coule en continu. La rue est en pente donc ça se déverse sur la plaine, puis là où on récolte le sel de Bandrélé et jusqu’à la plage », estime Grégoire, un habitant situé à proximité.

D’autres facteurs pourraient toutefois expliquer la présence de germes. Si ces hypothèses se confirment, la mairie et la société mahoraise d’assainissement (SMA) seront sollicitées pour éliminer ces sources de pollution.

Saison cyclonique 2022-2023 : « Ne pas se faire peur, mais se tenir prêt ! »

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De gauche à droite, Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte, Thierry Suquet, préfet de Mayotte, et Emmanuel Cloppet, directeur interrégional Météo France pour l’océan Indien.

La préfecture de Mayotte organisait, ce mercredi, à Dzaoudzi une conférence de presse pour « l’ouverture de la saison cyclonique 2022-2023 », en présence d’Emmanuel Cloppet – directeur interrégional Météo France pour l’océan Indien – et de Floriane Ben Hassen, responsable de centre météorologique de Mayotte, qui a pris ses fonctions récemment. L’occasion de faire le bilan de la saison cyclonique passée, d’établir les prévisions pour celle que nous entamons, et de rappeler les bons comportements à adopter lors du passage d’un cyclone.

3, 2, 1… Top départ ! La saison cyclonique est lancée – du moins, officiellement – suite à la conférence de presse tenue ce mercredi 21 décembre par la préfecture de Mayotte à la case Rocher en Petite-Terre. Devant une assemblée bien garnie de responsables et élus locaux, Emmanuel Cloppet, directeur interrégional Météo-France océan Indien, a tout d’abord tiré le bilan d’une saison cyclonique 2021-2022 « atypique » à bien des égards. En effet, elle fut « la plus tardive jamais observée dans le bassin de l’océan Indien », avec un premier phénomène observé seulement fin janvier. Puis, tout s’est accéléré : neuf tempêtes et cyclones en un mois et demi : « du jamais vu ! ». Au total, treize tempêtes – dont cinq ayant atteint le stade de cyclone – ont été recensées sur la saison. Deux ont provoqué le déclenchement d’une « alerte rouge » à la Réunion, qui n’en avait plus connu depuis huit ans. Madagascar à, quant à elle, été frappée par six systèmes dépressionnaires ; là aussi, un record.

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Emmanuel Cloppet dresse le bilan de l’activité cyclonique sur la saison 2021-2022.

« Ces événements sont-ils les premiers signes d’une tendance de fond ?», s’interrogent ouvertement les conférenciers, en abordant le sujet du changement climatique et de son influence sur les phénomènes cycloniques. Les projections suggèrent « une augmentation de la fréquence des cyclones les plus intenses », expliquée notamment par l’augmentation de la température de la mer – carburant principal de ces phénomènes. Résultat : « un renforcement marqué du risque cyclonique sur la partie Nord du Canal du Mozambique » dans les prochaines décennies. Gare à nous donc !

Une saison calme à prévoir

Pour autant, les prévisions pour la saison 2022-2023 dans le bassin de l’océan Indien se veulent relativement clémentes. Météo-France prévoit une activité réduite dans l’ouest du bassin (comprenez : dans notre zone), avec un risque « très faible » pour la première partie de la saison. Les experts estiment que l’activité cyclonique se recentrera sur les zones habitées courant janvier. « Nous devons rester mobilisés et attentifs. Le risque va aller crescendo. Ce n’est pas parce que c’est extrêmement calme pour l’instant, que l’on sera tranquille toute la saison », prévient Emmanuel Cloppet. Par ailleurs, ces prévisions, établies à l’échelle de la région océan Indien, ne doivent pas être surinterprétées à l’échelle d’un territoire comme Mayotte. « Attention au faux sentiment de sécurité. Un événement tel que Kamisy (N.D.L.R. dernier cyclone à avoir directement frappé Mayotte, en 1984) aurait un impact sans commune mesure avec ce qui avait été observé à l’époque ! », renchérit le directeur.

Et il faut dire que Mayotte s’en est bien sortie ces dernières années. L’île a été quadrillée de part en part par les systèmes dépressionnaires : en 2014, Hellen était passé à 160 kilomètres au sud-ouest de Mayotte, Kenneth à 180 kilomètres au Nord en 2018, tandis qu’en 2019, Belna nous avait miraculeusement épargnés en changeant sa trajectoire à l’approche de l’île.

« Le but n’est pas de se faire peur mais se tenir prêt ! La question n’est pas de savoir si, mais quand un cyclone nous frappera », appuie Emmanuel Cloppet. Or, le territoire est particulièrement vulnérable, en raison notamment de son habitat précaire. « Les glissements de terrain sont les phénomènes qui ont causé le plus de morts à Mayotte », rappelle Floriane Ben Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte.

Un nouveau dispositif d’alerte opérant à Mayotte

Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a profité de la conférence pour présenter un nouveau dispositif d’alerte opérant à Mayotte. FR Alert vise à informer sur la nature d’une menace imminente via une notification envoyée sur tous les téléphones localisés dans la zone de danger identifiée. Celle-ci s’accompagne d’un signal sonore strident et – il faut bien l’admettre – tout à fait terrifiant. Déclenché par le préfet en cas de menace « naturelle, biologique, chimique ou technologique », le dispositif permet de transmettre des consignes de sécurité à la population. FR Alert prend donc tout son sens en cas d’approche imminente de cyclone, et viendra s’ajouter au dispositif d’alerte cyclonique classique (les fameuses alertes jaune, orange, rouge et violette) et aux « plans communaux de sauvegarde », qui détaillent, à l’échelle de chaque commune, la marche à suivre en cas d’événements naturels, sanitaires ou technologiques majeurs.

 

Comment se forme un cyclone ?

Emmanuel Cloppet est à la tête de l’équipe cyclone de Météo-France océan Indien, composée de huit experts de renommée mondiale en la matière. « Le cyclone part d’une instabilité qui créé un tourbillon initial. C’est ensuite toute une machine thermique qui se met en place et qui pompe la chaleur de l’eau pour la convertir en mouvement et faire tourner les masses d’air. Plus la pression est basse, plus ça tourne vite ! », explique-t-il. Le cyclone se présente ainsi sous la forme d’une énorme masse nuageuse, plus ou moins compacte, pouvant s’étendre sur un rayon de 200 à plus de 500 kilomètres, génératrice de pluies diluviennes et de vents très violents.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes