Ce mercredi 21 septembre était la journée mondiale de l’Alzheimer, cette maladie neurodégénérative qui entraîne une détérioration progressive des fonctions cognitives (attention, perception, mémoire, etc.) et qui touche un million de personnes aujourd’hui en France, soit 8% des Français de plus de 65 ans en 2020, dont 2.000 à Mayotte.
À cette occasion l’association France Alzheimer en partenariat avec la fédération mahoraise des associations des personnes âgées et retraités (FMAPAR) ont organisé un événement à Acoua pour mettre en lumière les difficultés rencontrées par les personnes malades et leur famille, sensibiliser la population à la maladie, briser les tabous existants, faire connaître les actions menées sur le territoire par France Alzheimer et aiguiller les familles pour mieux répondre à leurs besoins.
« La maladie d’Alzheimer est une maladie grave qui atteint un grand nombre de personnes nécessitant une prise en charge spécifique et donc une adaptation du système sanitaire et médico-social. Aujourd’hui, je veux saluer cette démarche partenariale exemplaire qui permet de mobiliser un grand nombre d’acteurs autour de cette journée, mais pas seulement. Car c’est tout au long de l’année qu’est conduit ce combat dont on parle aujourd’hui avec cette journée symbolique. Je veux en guise de conclusion vous assurer de la mobilisation du conseil départemental aux côtés des partenaires pour contribuer à avancer sur ces questions et saluer une nouvelle fois votre magnifique implication quotidienne. Nous avons accompagné l’année dernière plusieurs associations d’aides à domicile qui ont placé plus de dix personnes âgées très isolées et une quinzaine de personne cette année. Par ailleurs, je profite de ce moment pour vous rappeler que nous rentrons en période de fin d’année, la plateforme d’appels d’aide à projet va bientôt ouvrir pour déposer vos demandes de subvention », a souligné le 7ème vice-président en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou.
Le conservatoire du littoral a organisé une journée de nettoyage participatif sur l’îlot du nord-ouest de Mayotte, dimanche dernier. En partenariat avec la commune de M’tsamboro, l’association Agir pour le développement intégré du nord de Mayotte (ADINM) et la préfecture, l’action a permis à une cinquantaine de volontaires de rejoindre le site pour y récupérer « une dizaine de mètres cubes de détritus, représentant plus d’une tonne de déchets (bouteilles, canettes, sandales, cigarettes, …) », indique le conservatoire.
« Quatre rotations par transport nautique ont été nécessaires pour évacuer la totalité des sacs », ajoute-il. Cette opération a lieu quelques mois après la destruction des bangas en tôle par la préfecture. « Le conservatoire du littoral, les gestionnaires de l’îlot et l’ensemble des partenaires associés au projet remercient l’ensemble des participants pour leur mobilisation lors de cette journée et pour leur engagement pour la valorisation de l’îlot M’tsamboro. »
L’association Zangoma réitère son engagement en faveur des jeunes du territoire qu’elle sensibilise à leur environnement humain et naturel. Organisées en partenariat avec le rectorat, la préfecture et les enseignants volontaires, les « rencontres académiques » sont l’un des dispositifs mis en place pour atteindre ces objectifs. Le collège de Tsimkoura a pu compter sur la participation de 218 élèves et a obtenu le 3ème prix du concours.
Pas moins de 213 collégiens ont reçu ce mardi 20 septembre la bande dessinée mise à disposition par la délégation aux droits des femmes de Mayotte. « Une façon également de leur parler d’une esthétique locale et de saluer une initiative territoriale. […] Le vivre ensemble a été salué, montrant qu’il est possible de ne pas céder aux actuels mouvements de rapports contrastés. Il est important pour notre structure d’évoquer ces participations qui côtoient l’altérité et montrent que certains de nos mineurs vont bien, construisent leur monde. »
L’enquête sur la formation tout au long de la vie se déroule du 19 septembre 2022 au 25 mars 2023. Elle a pour objectif de mesurer auprès de 2.000 ménages mahorais et réunionnais l’accès à la formation, l’usage des outils numériques dans les démarches administratives et les compétences utiles dans la vie quotidienne (lire, écrire, compter). Elle s’intéresse à toutes les expériences de formation professionnelles ou personnelles (leçon de conduite, stage de cuisine, cours de sport par exemple), et s’inscrit dans la lignée des enquêtes sur la formation des adultes menées depuis 2006 et des enquêtes Information et vie quotidienne menée depuis 2004.
Elle permet aussi d’actualiser la mesure de l’illettrisme et les caractéristiques des personnes concernées. Les dernières données et analyses sur le sujet à La Réunion et à Mayotte datent du début des années 2010. En 2011, 116.000 personnes étaient en situation d’illettrisme à La Réunion, soit 23% de la population des 16-65 ans ayant été scolarisée en France. À Mayotte, en 2012, cette part s’élevait à 33%. En France métropolitaine, seuls 7% étaient concernés.
Si la personne a reçu un courrier postal de l’Insee l’invitant à répondre, c’est qu’elle a été tirée au sort. Un enquêteur de l’Insee va la contacter pour fixer un rendez-vous. Celui-ci est tenu au secret professionnel. Une seule personne du foyer, choisie au hasard, sera interrogée. Lors de l’entretien, l’enquêteur lui posera une série de questions sur son parcours scolaire, les formations qu’elle a suivies ou encore son usage d’internet. Il lui proposera ensuite quelques mises en situations issues de la vie courante : la personne sera par exemple amenée à rechercher des informations dans un texte simple ou à faire quelques calculs. Même si les répondants n’ont suivi aucune formation au cours des douze derniers mois, les réponses sont essentielles pour que la diversité des situations soit prise en compte et mieux comprendre pourquoi certaines personnes n’accèdent pas à la formation.
La mairie de Chirongui a changé de gouvernance en mai 2022 quand Andhounani Saïd a été condamné pour « détournements de fonds », « prise illégale d’intérêts » et « favoritisme ».
Devenu maire de Chirongui, le 17 mai dernier, suite à la condamnation d’Andhounani Saïd, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou (voir Flash Infos du 4 mai 2022), Bihaki Daouda a repris une municipalité désorganisée. Ce cadre stratégique de 44 ans, qui savait « que la situation était compliquée », s’est donc mis à la tâche entre les arriérés à payer et les jeux politiques.
Élu maire le 17 mai, Bihaki Daouda jongle entre son poste de cadre stratégique et la municipalité.
Flash Infos : Vous êtes devenu maire dans un contexte particulier. Qu’est-ce qui a changé depuis cinq mois à Chirongui ?
Bihaki Daouda : Ah, beaucoup de choses. Ou sinon elles sont en passe de l’être.
FI : Vous parliez lors de votre élection de faire un état des lieux de la commune. Où en êtes-vous ?
B.D. : C’est vrai, j’ai demandé rapidement un audit. Je savais que la situation était compliquée. Au niveau de la trésorerie, on avait quatre millions d’euros de factures impayées. Toutes sont datées de l’année 2020 à 2022 (N.D.L.R. les années de mandat d’Andhounani Saïd). Elles concernaient les dépenses de fonctionnement et des investissements comme le marché couvert, le plateau polyvalent et la Maison des familles et de l’artisanat (MFA) de Malamani.
FI : En quoi cela a laissé des traces ?
B.D. : J’ai dû rassurer les investisseurs, gérer les mises en demeure. Même les factures d’eau ou d’électricité n’étaient pas payées. Aujourd’hui, on a réussi à solder les deux tiers de l’ensemble.
FI : Si la commune percevait les fonds et qu’il y avait des impayés, où allait l’argent ?
B.D. : Je sais qu’une partie des crédits n’allaient pas vers là où ils étaient fléchés, mais pour d’autres choses. Je ne sais pas lesquelles.
FI : Comment avez-vous trouvez les financements pour régler vos dettes ?
B.D : Je suis allé voir nos partenaires et j’ai été transparent. J’ai informé l’État, le rectorat, les Finances publiques pour qu’ils nous accompagnent. J’ai demandé un accompagnement exceptionnel, notamment pour les ressources humaines. J’ai fait une ligne de trésorerie. Et il n’est pas exclu que la commune fasse un emprunt.
FI : Quels projets sont prioritaires à vos yeux ?
B.D. : Les projets sont bloqués depuis deux ans, les chantiers n’ont pas avancé. J’ai dit dès le départ qu’il nous restait quatre ans. Ma priorité est donc de mener à terme. Je pense au plateau polyvalent de Tsimkoura. Je viens de signer pour finaliser le marché couvert. Pareil pour la MFA, c’est une question de semaines. On a également le stade de Miréréni ou des lotissements à réaliser. Dans ceux de Malamani, commencés en 2016, il y a la végétation qui pousse. Pour le sentier de la mangrove, on aura un dossier de consultation des entreprises (DCE) d’ici la fin de la semaine.
FI : Et les projets à long terme comme la clinique à Miréréni ?
B.D. : La commune a des atouts pour les investisseurs. À nous d’accompagner tout ça. Avec Clinifutur, on continue de se parler régulièrement. Il y a quelques difficultés, mais elles seront compensées. Il y a bien sûr des contraintes réglementaires, mais également des réseaux à faire, comme la voirie et l’assainissement. Au même endroit, on aura l’Alefpa. Avec la future base militaire, il va nous falloir une cuisine centrale en appui. Il y a déjà 10.000 repas par jour à prévoir.
FI : Vous avez promis une réorganisation des services. Où en êtes-vous ?
B.D. : C’était l’objectif de l’audit. Pour l’instant, c’est un peu long. On va recruter un ou une directeur(rice) en charge de l’urbanisme et du foncier. Le directeur général des services a également démissionné (N.D.L.R. condamné le même jour que l’ex-maire, il a fait appel). J’en aurai donc un nouveau à qui je demanderai un remaniement. On fera alors des fiches de postes et de missions.
FI : Politiquement, votre élection est due aux voix d’une partie de l’ancienne majorité et de l’opposition. Est-ce que l’équilibre est compliqué à trouver ?
B.D. : Je sais que c’est atypique. J’ai une majorité macédoine. Il y a mon groupe, Maesha, Les Républicains, des membres de l’ancienne opposition. À tout moment, je savais que ça allait être compliqué.
FI : On dit que l’ambiance n’est pas au beau fixe dans l’équipe municipale.
B.D. : Vous le savez peut-être, mais j’ai dû retirer des délégations à deux de mes adjoints (N.D.L.R. le premier adjoint, Dhoifir Mkadara, et la sixième, Nouanti Dini). Ils ont fait partie de ceux qui demandaient l’annulation de mon élection (voir Flash Infos de lundi). Aujourd’hui, la requête a été rejetée, mais je pense qu’ils ont été dupés.
FI : Vous avez également battu Youssouf Madi, votre ancienne tête de liste. Est-ce que ça complique vos relations au conseil ?
B.D. : Vous l’avez dit, c’est un ami. C’est dommage qu’il se soit présenté contre moi. Mais nous continuons de discuter, je lui ai même proposé de nous rejoindre. J’ai des amis dans tous les partis, Chirongui a besoin de tout le monde.
FI : Ce week-end, il y a une élection départementale partielle à Chirongui et Sada. À quoi vous attendez-vous ?
B.D. : Je ne sais pas. Je soutiens publiquement le binôme composé de Mariam Saïd Kalame et Soula Saïd-Souffou, vu qu’elle fait partie de ma majorité. Alors que Tahamida Ibrahim (la candidate sortante) s’oppose à ce que nous proposons.
Pour sa rentrée face à la presse, le recteur Gilles Halbout était accompagné du secrétaire général de l’académie, Dominique Gratianette.
Alors que les élèves et les enseignants ont repris le chemin de l’école il y a un mois, le rectorat a organisé son point presse de rentrée, ce mercredi 21 septembre. L’occasion de présenter les priorités identifiées sur l’académie, à l’instar de la lecture et du numérique, sans occulter les phénomènes de violences qui gangrènent les abords des établissements scolaires.
« La rentrée scolaires’est passée correctement, même si tout est perfectible et que rien n’est parfait », introduit modestement ce mercredi 21 septembre le recteur Gilles Halbout, entouré de ses proches collaborateurs pour dévoiler les nouveaux visages de l’académie, les différents projets en cours et les enjeux pédagogiques de l’année 2022-2023. À un peu plus de deux semaines des vacances scolaires, l’heure est déjà au premier bilan.
Et forcément, les violences – « intolérables » – en font partie et concernent « une minorité de jeunes que nous avons du mal à canaliser ». S’il se dit « solidaire avec le mouvement » enclenché par les maires les jeudi 22 et vendredi 23 septembre, il insiste sur le fait que « fermer les écoles n’est jamais la solution ». Pour la simple et bonne raison que selon Pascal Lalane, le conseiller technique établissements vie scolaire, « le climat scolaire d’un point de vue macro est très apaisé ». En d’autres termes, l’intérieur des enceintes est « très préservé ». À l’inverse des abords et des trajets quotidiens qui représentent « un vrai sujet ».
Moins de 24% des CE1 savent lire 30 mots par minute
Malgré ces crises paroxysmiques, le rectorat persiste et signe. À l’image du lancement du plan d’action « Dire-Lire-Écrire » sous la houlette de Dominique Pince-Salem. « On y travaille depuis un an à la suite de la mission des inspecteurs généraux qui nous ont donné quelques préconisations. » L’objectif ? Apporter plus de cohérence et de lisibilité, mais aussi une méthode de lecture unique. « C’est une grande première dans une académie. »
Et le chantier est de taille ! Selon des rapports de l’Inspection générale, moins de 24% des CE1 de Mayotte sont en mesure de lire 30 mots par minute, alors que près des trois quarts des élèves le peuvent au niveau national. « D’ici deux ans, il faut que le taux de bons et de très bons lecteurs soit multiplié par deux », prévient Gilles Halbout. Pour y arriver, les quelque 500 classes de CP du territoire vont bénéficier des neuf tonnes du dispositif « Néo je lis, Néo je décode » dans les jours qui viennent.
Plus de six millions d’euros pour le numérique
Autre cheval de bataille : la réduction de la fracture numérique, même si « le taux de certification PIX (un outil permettant d’évaluer ses compétences) a atteint les 50% », se réjouit Fabrice Chaudron, le référent au sein de la délégation académique au numérique éducatif. Indépendamment de ce score « tout à fait remarquable au vu du contexte territorial », le rectorat prévoit un premier investissement de deux millions d’euros pour déployer plus de 3.000 équipements, unités centrales, ordinateurs portables, tablettes dans le second degré d’ici la fin de l’année 2022, puis un second d’un montant de 1.8 million d’euros. Idem dans le premier degré où 105 écoles doivent se répartir une enveloppe de 2.4 millions d’euros.
Pour finir, l’académie souhaite mettre l’accent sur le développement durable, les langues vivantes et le sport. Trois autres priorités confiées aux inspectrices Hadidja M’Bae et Soirifa Soumaïla et à Nourayne Massiala, chargé de mission Pass’sport à la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports. Autant d’engagements qui doivent permettre aux 61.079 écoliers, 30.351 collégiens et 20.635 lycéens ainsi qu’aux 7.151 agents de l’Éducation nationale de s’épanouir sur l’île aux parfums et de se projeter vers l’excellence !
« Nous aurons une visite qualitative » du ministre de l’Éducation nationale
Alors que le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, entame une tournée dans les territoires ultramarins à partir de la semaine prochaine en se rendant à La Réunion du 27 au 29 septembre, le recteur Gilles Halbout a confirmé que celui-ci n’enchaînerait pas son déplacement dans le 101ème département. « Il veut prendre le temps d’analyser la situation sur Mayotte et d’échanger avec les collègues. Venir une journée ou une journée et demie n’est pas suffisant au vu des problématiques », a confié le responsable de l’académie, qui a tout de même assuré que « nous aurons une visite qualitative, mais sur une durée plus longue ». Avant de conclure que « notre territoire mérite une attention toute particulière ».
L’un des objectifs de Fahdédine Madi Ali se résume à amener le mouvement sportif mahorais jusqu’à l’organisation des Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027.
Depuis le 19 août dernier, Fahdédine Madi Ali occupe le poste de directeur du comité régional olympique et sportif, en remplacement d’Émeline Froger. Une belle récompense pour le diplômé d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (DESJEPS) qui a pour ambition de continuer à professionnaliser le mouvement sportif et de se battre pour que Mayotte décroche l’organisation des Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027.
« Je souhaite apporter ma pierre à l’édifice », indique avec détermination Fahdédine Madi Ali, à la tête du comité régional olympique et sportif depuis le 19 août dernier. Une sacrée ascension pour le médaillé d’or aux Jeux des Îles de l’océan Indien organisés à La Réunion en 2015, qui a définitivement abandonné son javelot après dix ans de carrière au plus haut-niveau.
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Le nouveau directeur du CROS a un palmarès long comme le bras : quatre titres de champion de France de javelot et cinq sélections en équipe de France Jeune entre 2007 et 2011, deux participations aux Jeux des régions ultrapériphériques aux Canaries et en Crètes et trois autres aux Jeux des Îles de l’océan Indien.
Fahdédine Madi Ali compte bien se rapprocher de la population et aller à la source pour faire évoluer les choses dans le bon sens.
Le voilà désormais dans un costume taillé sur mesure ! En témoignent ses expériences passées en tant que formateur (2017), coordinateur de formation (2018) ou encore chef de service Sport, politique publique et haut-niveau (2020) jusqu’à l’obtention en septembre 2021 de son diplôme d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (DESJEPS) – directeur de structure et de projet. Une reconversion professionnelle validée et appuyée par son mentor, le président Madi Vita : « Il m’a beaucoup soutenu dans ce projet. Nous avons été en phase dès notre première rencontre. »
2027 en ligne de mire
Ne lui reste plus qu’à mener à bien ses différentes missions, comme l’encadrement des jeunes et des éducateurs du territoire, « la priorité numéro un », mais aussi la structuration des clubs sportifs. Pour cela, il peut s’appuyer sur une équipe de 12 salariés à plein-temps, dont il se dit « beaucoup à l’écoute » et « sans qui je ne serais pas arriver-là ».
Fahdédine Madi Ali doit également relever un défi d’envergure : obtenir l’organisation des JIOI en 2027. « Ce n’est que le début d’un gros investissement quand on voit le chemin à parcourir. » Toutefois, le Chiconien d’origine se montre déterminé et confiant pour réussir ce challenge qui se présente face à lui. « Pour la première fois, j’ai le sentiment que l’ensemble des forces vives sont véritablement réunies et tirent dans le même sens. » Un clin d’œil joliment adressé à l’État et au conseil départemental, « nos partenaires institutionnels sans qui nous ne pouvons rien faire ».
Quoiqu’il en soit, l’ancien athlète de 34 ans ne cache pas son enthousiasme à l’idée d’inscrire une nouvelle ligne à son palmarès. « Ce ne sera pas facile, mais chaque problème à ses solutions… Le travail finit toujours par payer, c’est comme dans le sport. »
Après un mois de négociations, le syndicat des contrôleurs et la direction de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar n’ont visiblement pas pu trouver un terrain d’entente. Un statuquo qui risque d’entraîner des perturbations dans le ciel de 11 pays, dont celui des Comores.
Sauf compromis de dernière minute comme ce fut le cas la dernière fois, les contrôleurs aériens comoriens, à l’instar de leurs collègues des autres pays africains, devraient observer une grève de 48 heures à partir de vendredi. Un mois après avoir accepté de sursoir son mouvement, l’union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar brandit à nouveau la menace d’un arrêt de travail.
Dans un communiqué datant du septembre, le bureau exécutif annonce la réactivation de son préavis de grève. Plusieurs raisons comme « la non-conciliation entre les deux parties lors des négociations des 29 et 30 août, à Dakar, due à un sabotage orchestré par la direction générale, ajouté à la multiplication des attaques administratives et judiciaires contre l’Usyaac et de ses membres » expliquent cette décision d’après l’organisation syndicale. Est-ce une manœuvre orchestrée par certains États visant à décrédibiliser l’Usyaac ? En effet, on constate ces deux dernières semaines que des pays comme les Comores commencent à hausser un peu le ton probablement pour dissuader les contrôleurs.
Interdiction du ministre comorien des transports
Contrairement à son homologue malgache qui a accusé réception du préavis, ministre comorien des transports aériens et maritimes, Bianrifi Tarmidi, a interdit dans un communiqué signé le 14 septembre dernier tout mouvement de grève, mettant en avant l’insularité du pays et le caractère régalien du secteur. Le 4 août, le district d’Abidjan, après saisine de l’Asecna et du ministère ivoirien des transports, a pour sa part refusé de délivrer le récépissé reconnaissant la modification des organes du syndicat des contrôleurs.
De son côté, le directeur des ressources humaines de l’Asecna, Guelpina Ceubah, s’est adressé au personnel de l’agence via une note datant du 5 septembre dans laquelle il rappelait que l’organisation syndicale des contrôleurs aériens n’est pas reconnue dans tous les 17 pays où opère l’Asecna. « Fort de cette situation, les dirigeants de l’Usyaac ne disposent d’aucune sorte de légalité et s’exposent à des sanctions disciplinaires sévères pour toute action qui serait portée contre les intérêts de l’agence », a prévenu le DRH. Poursuivant sur la même ligne, le Nigérien, Mohamed Moussa, directeur général de l’Asecna, a réagi lui aussi avant-hier. Ce dernier, dans un ton un peu plus autoritaire a accusé le syndicat d’être à la solde des lobbies internationaux et d’organisations concurrentes qui chercheraient à faire éclater l’Agence continentale.
Une chute de redevances
« L’Asecna est un organisme public international assurant une mission de sécurité de la navigation aérienne. L’agence gère des États membres mais aussi des espaces aériens confiés par l’organisation de l’aviation civile internationale », a-t-il rappelé. Avant d’enchaîner : « Nous ne cèderons jamais à la dictature d’une minorité agissante et sournoise. On va recourir à la loi et aux autorités des États membres pour faire face à cette attaque injuste et mafieuse qui instrumentalise quelques agents égarés par l’appât du gain et qui se croient indispensables », a assuré le numéro 1 de l’Asecna.
Pour limiter les dégâts, l’agence pourrait faire appel aux chefs de service dont certains sont des contrôleurs de formation. « D’ailleurs, il existe une entité régionale qui gère les espaces aériens supérieurs », a fait savoir un connaisseur qui craint un retour de bâton si jamais la grève était maintenue. En termes d’impacts, un arrêt de travail des contrôleurs entraînerait une diminution des vols, qui signifie une chute des redevances que reviennent aux acteurs tels que l’Asecna, l’Anacm… « Tout serait chamboulé même si à Hahaya, le flux n’est pas important comparé aux autres pays. Possible que l’Asecna puisse tenir une semaine en cas de grève mais jamais au-delà », a conclu notre source.
La grève de deux jours prendra fin le dimanche 25 septembre à 7h59. Si les revendications ne sont pas satisfaites, la contestation pourrait perdurer selon le bureau du syndicat. Pour rappel, les contrôleurs ont adressé à leur hiérarchie plusieurs doléances : réforme du plan des carrières, prime des licences pour les contrôleurs en formation, revalorisation des heures de nuit… Pendant la période de grève, les contrôleurs de la circulation aérienne cesseront toute fourniture de services dans tous les aéroports et espaces aériens à quelques exceptions près. Néanmoins, les vols des chefs d’État et de gouvernement ainsi que des militaires ne seront pas concernés tout comme les missions humanitaires et sanitaires de sauvetage. Malgré ce climat, tout le monde reste convaincu qu’un compromis sera trouvé. On attend donc la réaction du ministère comorien des transports.
Thierry Suquet, préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, a accueilli ce mardi matin le peloton d’intervention de la garde républicaine. Spécialisé dans les interventions à forte technicité, il a été envoyé en renfort des forces présentes sur le territoire à la suite des violences de la semaine dernière.
Sur sa page Facebook, la députée de la 1ère circonscription, Estelle Youssouffa, a annoncé se trouver à New-York pour prendre part à l’assemblée générale des Nations Unies. « Ce grand rendez-vous diplomatique est l’occasion de défendre Mayotte, de faire entendre notre voix et de rencontrer des acteurs économiques pour investir dans notre département », a souligné la parlementaire, avant d’indiquer que « le combat sera long, mais on avance petit à petit ».
Le groupement Créocéan Océan Indien accompagne la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement dans l’élaboration de la déclinaison de la stratégie nationale des aires protégées 2030 à Mayotte.
Viennent de se terminer les sessions d’ateliers de concertation ayant réuni les divers acteurs du territoire, à l’instar des services de l’État, des collectivités, des associations et des représentants des secteurs socio-économiques.
Après une première session d’ateliers en mai 2022 portant sur la mise en réseau, les besoins de formation et la possibilité de gestion par des associations locales, la seconde session de septembre a abordé les politiques publiques, les aires éducatives et l’accompagnement des usages dans les aires protégées. Ce travail collaboratif, entre cartographie participative et world café, a permis de partager des idées et de faire émerger de nouvelles actions pour une meilleure intégration et gestion des aires protégées à Mayotte.
Place maintenant à la synthèse de ces échanges et à leur intégration dans le futur plan d’actions.
L’inauguration de la première promotion de formation des assistants médicaux à Mayotte a eu lieu jeudi 15 septembre sur le site de la Cannelia. Mesure phare de la réforme du système de santé « Ma santé 2022 », le métier d’assistant médical permet multiples enjeux tels que libérer du temps médical, améliorer la coordination du parcours de soins, s’engager dans une démarche de prévention et de promotion de la santé, et donner des perspectives d’évolution professionnelle aux salariés.
C’est donc dix salariés exerçant auprès de dix médecins libéraux qui seront accompagnés durant sept mois par l’organisme de formation CQFD dans l’optique d’obtenir le certificat de qualification professionnelle (CQP).
Une seconde promotion pourra être ouverte à l’issue de la première en fonction du nombre de candidatures. Les conditions d’accessibilité à cette formation sont décrites en cliquant le lien suivant : https://ccn-cabinets-medicaux.fr/assistants-medicaux. Toutefois, une étape préalable, pour le médecin généraliste ou médecin spécialiste souhaitant s’engager dans cette démarche est de vérifier son éligibilité auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie de Mayotte.
Cette formation est cofinancé par l’agence régionale de santé de Mayotte, AKTO et la branche CPNEFP (commission paritaire nationale pour l’emploi et la formation professionnelle) des cabinets médicaux libéraux.
La fête de la science (FDS) est une opportunité pour les citoyens des tous âges de découvrir la science sous un jour nouveau, en image, en débats, en actions et en émotions. C’est aussi un moyen de partager une culture scientifique commune et développer l’esprit critique, afin de permettre à chacun de contribuer au débat public.
Organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation depuis 1991, ce rendez-vous propose des milliers d’évènements ouverts à tous, gratuits, inventifs, attractifs et ludiques. C’est l’occasion de rencontrer des scientifiques, de découvrir le travail des chercheurs, de partager des savoirs, d’explorer des nouvelles connaissances et de s’interroger sur les grands enjeux du XXIe siècle.
Tous les domaines scientifiques sont les bienvenus, de la biodiversité aux sciences de l’univers, en passant par les sciences humaines ou les biotechnologies, afin de mieux comprendre la science et ses enjeux, partager des savoirs et mieux appréhender le monde qui nous entoure.
La thématique de cette année est : « Réveil climatique ». Le changement climatique est l’affaire de tous et touche particulièrement l’île aux parfums : l’érosion des sols, le blanchiment des coraux, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement climatique, l’envasement de Mayotte, etc. Le changement climatique n’est pas uniforme à l’échelle mondiale et affecte certaines régions plus que d’autres. Les Outre-mer étant en première ligne.
Vous pouvez durant cette période participer au village des sciences du 10 au 17 novembre 2022 et/ou intervenir dans les établissements scolaires, à votre convenance.
Le portage administratif de la FDS est assuré par le GIP FCIP, qui peut vous accompagner et financer les besoins liés au projet. Il suffit pour cela de télécharger et de remplir avant le 10 octobre prochain la fiche projet disponible sur l’adresse https://1drv.ms/u/s!ApEo7SVcBu1EgkVXQ1rdM8B_ClFF?e=g2Y0aA, et de faire parvenir les devis associés. L’ensemble sera examiné par le comité FDS et nous vous ferons un retour dans les plus brefs délais.
Saisis par les autorités lors de leur interception en mer, les kwassas sont acheminés sur le terrain du Détachement de la Légion étrangère de Mayotte en Petite-Terre (site militaire des Badamiers) pour être détruits, comme cela a été le cas ce mardi 20 septembre pour 203 embarcations de fortune. Un coup de communication organisé par la préfecture, une première depuis quatre ans, qui permet à l’État de réaffirmer son engagement dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.
Si l’interception de kwassas en mer affole régulièrement la toile, le devenir de ces embarcations de fortune reste bien souvent obscur aux yeux du grand public. L’opération de destruction sur le site militaire des Badamiers, terrain du Détachement de la Légion étrangère de Mayotte, organisée ce mardi 20 septembre en présence du préfet, Thierry Suquet, et du sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, Frédéric Sautron, permet de mettre en lumière la procédure adoptée.
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Combien de kwassas réduits en miettes en 2021 ?
Depuis le début de l’année, on recense 349 kwassas pris entre les mailles du filet des forces de l’ordre, dont « 203 sont détruits aujourd’hui », annonce le délégué du gouvernement. À titre de comparaison, lors du dernier coup de communication de la préfecture sur ce sujet, en juillet 2018, ce chiffre s’élevait à 110. « Les comparaisons à cette période de l’année n’ont pas beaucoup de sens parce que nous attendons d’avoir des stocks suffisamment constitués pour les détruire. »
En ce qui concerne les moteurs, la politique est sensiblement différente. Ils sont retirés et entreposés dans différents sites avant d’être brisés « à part ». « Nous le faisons de façon beaucoup plus fréquente, par paquet de 50 à 70 selon l’état. »
Pourquoi autant de temps entre la saisie et la destruction ?
La préfecture ne peut procéder à la destruction immédiate des kwassas dans la mesure où des enquêtes judiciaires sont menées pour lutter contre les réseaux. Huit ont pour le coup été démantelés en 2021. Le dernier en date remonte à mars 2022 : les passeurs étaient soupçonnés d’avoir organisé l’entrée illégale d’au moins 30 embarcations au cours des deux dernières années, dans le secteur de Kani-Kéli.
En d’autres termes, il faut que les kwassas soient « libérés » des mains de la justice. Entre les procédures à boucler et les autorisations à recevoir, cela explique que ce type d’opérations ne se réalise qu’environ deux fois par an.
Pourquoi ne pas les réutiliser ?
L’objectif de ces opérations se résume à « limiter la capacité de revenir ». En faisant en sorte de mettre en pièces les kwassas et les moteurs, cela met davantage de bâton dans les roues à celui qui souhaiterait retenter la traversée entre Anjouan et Mayotte. « C’est la politique de l’État : ne pas pouvoir réutiliser ce matériel saisi dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. » Les matériaux sont ensuite pris en compte dans le circuit des traitements des déchets par la Star.
Quelle peine encourue pour les passeurs ?
Les passeurs font systématiquement l’objet de poursuites. « La peine maximale encourue est de sept ans et peut être multipliée par deux en cas de récidive », expliquait l’ancien procureur de la République, Camille Miansoni, en juillet 2018. « Les peines prononcées pour un passeur non-récidiviste sont généralement de la prison avec sursis et une interdiction de territoire français. » En revanche, en cas de récidive, « les peines varient entre 24 et 36 mois en moyenne, avec amende et reconduite à la frontière à l’issue de la peine ».
Pour cette année 2022, on dénombre 250 passeurs passés devant la justice pour un peu plus de 200 condamnations. La tête du réseau cité plus-haut a été condamné le mercredi 9 mars à trois ans de prison ferme, à 3.000 euros d’amende et à une interdiction de territoire de cinq ans.
Les cinq prévenus s’en prenaient régulièrement à une société de transit de Longoni, même après avoir été surpris par le gardien.
D’avril 2018 à octobre 2019, au moins six cambrioleurs ont visé la station essence de Dzoumogné et à de multiples reprises une société de transit basée à Longoni pour y voler des cartouches de cigarettes. Pour cette dernière, ils ont même ligoté et bâillonné le gardien. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou les a condamnés, ce mardi matin, à deux ans et demi de prison ferme, quatre ans et demi pour le chef.
Près de 200.000 euros, c’est le montant estimé et dérobé pendant les faits reprochés aux cinq hommes devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou (deux autres identifiés n’ont jamais été retrouvés). A deux, trois, cinq ou sept, ils se rendaient la nuit sur les lieux de leurs larcins, coupaient la tôle ou le grillage et prenaient la marchandise. SelSon l’enquête, le premier fait date du 23 avril 2018. Cette nuit-là, trois des membres du groupe sont montés sur le toit de la station-service de Dzoumogné. Ils ont démonté une tôle pour descendre dans le magasin. Des bouteilles d’alcool et des cartouches de cigarette, le tout coûtant 13.000 euros, ont été subtilisées.
Parmi le trio, l’un d’eux propose l’idée a Ibrahim « Ibou » Mmadi Abdou de s’en prendre à une société de transit de Longoni qui a l’habitude de stocker des cigarettes. Celui qui est décrit comme le chef et vient de passer plusieurs années en prison pour « vol aggravé » est séduit et monte une équipe pour s’y rendre, et ce, à plusieurs reprises. Car en tout, la société a été ciblée pas moins de cinq fois. D’abord, dans la nuit du 9 au 10 juillet 2018, ils sont cinq à rentrer dans les locaux en démontant une tôle. Seize cartons contenant 25 cartouches de cigarettes chacun disparaissent. Rebelote entre le 4 et 5 janvier 2018, cette fois, toute l’équipe est présente. Le gardien, prévenu par l’alarme est attrapé et ligoté. Non surveillé, il réussit à se libérer et à prévenir l’agent d’une autre entreprise. 54 cartons sont à nouveau dérobés, sans que les voleurs ne soient appréhendés. Lors de ses réquisitions, Cassandre Morvan, la substitut du procureur, évoque « le sentiment de toute puissance » du groupe qui n’hésite pas à revenir malgré s’être fait surpris. En effet, ils réitèrent dans la nuit 17 au 18 février et vole l’équivalent de 130.000 euros après être entrés en forçant un volet roulant. Une cartouche était vendue « entre 55 et 60 euros, 1.200 euros le carton », précise « Ibou ». Une dernière tentative, le 4 octobre de la même année, s’avère être un échec. Le gérant de la société, au tribunal « par hasard » ce mardi, affirme que le préjudice est estimé à « 300.000 euros ».
Ils démentent se connaître
S’ils reconnaissent les faits, les cinq prévenus d’origine comorienne préfèrent minorer les faits, allant même à dire qu’ils ne se connaissaient pas. La présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau, fait pourtant remarquer à l’un d’entre eux que son frère était également présent. « Il y a des gens qui font pire que nous », se défend le chef, qui est cependant le seul à reconnaître que tout le petit groupe se connaissait. « Je suis le voisin de celui-là à Kawéni. Les autres sont de Koungou », explique-t-il à la substitut du procureur. Démentant la qualification de chef, il déclare qu’il a « un loyer de 400 euros de loyer, cinq enfants à charge, des factures d’eau, d’électricité ».« J’avais l’obligation de subvenir aux besoins de ma famille », clame-t-il. A ce discours repris par les autres prévenus, la présidente du tribunal correctionnel rétorque que « plein de gens à Mayotte subviennent aux besoins de leurs familles sans forcément voler ».
Le tribunal correctionnel a prononcé la relaxe pour l’un des deux hommes jamais attrapés, estimant qu’il n’y avait pas assez d’éléments confirmant sa présence. Fahad Mohamed Ahamada (absent), Ankidine Ahamadi Msa, Ahamadi Anli, Ahamadi « Miki » M’kidachi et Dhoifar « Djock » Mouhamadi sont reconnus coupables des vols et de la séquestration du gardien. Ils sont condamnés à deux ans et six mois de prison. Leur chef, Ibrahim « Ibou » Mmadi Abdou, retourne en détention pour quatre ans et six mois. Ils devront verser 3.000 euros au titre du préjudice moral au gardien. Un renvoi sur les intérêts civils, demandé par maître Mansour Kamardine, permettra de déterminer le préjudice subi par la société de transit. L’audience est fixée au 1er décembre.
ENCADRE Condamnés pour un vol au centre éducatif de Bandrélé
Dans la nuit du 4 au 5 mai 2020, vers 2h20, un surveillant du centre éducatif de Bandrélé entend un bruit à l’extérieur. En sortant, il tombe nez à nez avec trois cambrioleurs armés de barre à mine et de tuyau en polyester. Ces derniers mettent l’éducateur en fuite en le frappant au niveau du dos. Il vole un véhicule, un téléphone portable, un ordinateur et un peu d’argent dans ce lieu géré par l’association Mlezi Maore, qui accueille justement des mineurs délinquants.
Deux jours plus tard, l’un d’eux tente d’entrer par effraction dans une maison de Chiconi et se fait surprendre. Les empreintes sur le véhicule retrouvé et un gant mènent à deux hommes de Tsoundzou. Connus pour d’autres faits de vol (l’un a même été condamné à dix ans par les Assises), ils sont reconnus coupables du vol de Bandrélé et pour l’un de la tentative de Chiconi. Ils écopent tous les deux de seize mois de prison ferme et sont condamnés à verser un euro symbolique à Mlezi Maore, l’association n’ayant pas voulu demander plus.
En tant que chef d’entreprise, Théophane « Guito » Narayanin est jugé pour l’accident de travail d’un employé d’IBS, le 5 mai 2016.
L’accident du travail d’un soudeur sur le site d’IBS à Kangani, le 5 mai 2016, était dû à son imprudence puisqu’il a placé son bras dans un tambour se remettant en marche. Mais qui peut aussi en porter la responsabilité ? L’entreprise, son dirigeant ou le chef d’équipe ? Le ministère public a requis deux ans de prison avec sursis à l’encontre de Théophane « Guito » Narayanin et 100.000 euros d’amende contre IBS, l’avocat du chef d’entreprise a demandé la relaxe, ce mardi 20 septembre. Le délibéré sera connu le 4 octobre.
Alors qu’il travaillait dans la carrière de Kangani, un employé de la société de BTP IBS a dû intervenir sur l’un des tambours acheminant des morceaux de roche dans un concasseur, le 5 mai 2016. En effet, un peu plus tôt, un autre soudeur ayant laissé une rallonge électrique près de la machine, celle-ci avait été happée par le tapis. La machine immobilisée, les employés ont dû retirer les morceaux de fil. C’est en voulant récupérer quelques bouts encore coincés que la victime a glissé sa main dans le tambour qui repartait. Écrasé, le bras avait finalement dû être amputé et le salarié s’en était sorti avec 120 jours d’interruption de travail (ITT).
Reconnaissant sa responsabilité, il a jeté un coup de projecteur sur ses conditions de travail sans s’en rendre compte. Car son cas n’est pas passé inaperçu aux yeux de l’inspection du travail. Pendant leur visite, pratiquement quinze jours après l’accident, ces derniers se sont rendu compte de plusieurs problèmes. Le premier concerne les grilles de protection sur les machines. Celles-ci étaient enlevées au moment des faits. Selon les témoignages des employés, c’était habituel, le chef de la division concassage les enlevait pour ne pas ralentir la production. « Il n’y a pas de formations, pas de fiches d’aptitudes. [Le chef] devait arbitrer la sécurité des employés et les capacités de production », reprend Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel, ce mardi 20 septembre. En outre, l’employé arrivé l’année précédente dans l’entreprise n’avait plus de titre de séjour en règle et n’avait pas passé de visite médicale normalement obligatoire lors de l’embauche.
L’avocat de « Guito » plaide la relaxe
Ces manquements valent à Théophane « Guito » Narayanin d’être poursuivis pour « blessures involontaires », « mise à disposition de travailleur d’équipement de travail sans information ou formation » et l’embauche sans visite médicale. Selon Cassandre Morvan, la substitut du procureur, « seul le délégataire peut être condamné » en l’absence d’une délégation de pouvoirs clairement définie. En l’occurrence, l’ex-candidat aux législatives du mois de juin et sa société seraient les seuls responsables. Elle requiert deux ans de prison avec sursis contre le premier et demande qu’une amende de 100.000 euros soit prononcée à l’encontre de l’entreprise en tant que personne morale.
Dans sa plaidoirie, l’avocat du chef d’entreprises réunionnais s’est appuyé sur le code du travail pour rappeler que le dirigeant et sa société peuvent être condamnés ensemble seulement « si les faits sont commis délibérément ». Celui-ci fait observer également que le code du travail mahorais (le code français est rentré en application sur l’île en 2018) ne porte aucune mention de peines de prison pour les trois faits reprochés à son client. Il rappelle également qu’une délégation de pouvoirs a bien été effectuée sur la personne du chef de division. Cette dernière, le représentant de l’encadrant la conteste. Pour maître Érick Hesler, son client poursuivi pour les mêmes faits que son patron (plus l’absence de titre de séjour) n’a pas les qualifications requises pour ce type de responsabilités. « Il n’a pas fait de formations. Il est présenté comme un ingénieur, alors qu’il a un diplôme universitaire de l’Université de Tananarive », argue le conseil, rappelant que le diplôme malgache seul n’est pas valide en France. Comme l’avocat de « Guito », il demande la relaxe de son client.
Représentant l’entreprise, maître Ahmed Idriss demande une amende beaucoup plus réduite si la SA était condamnée. Il soutient que l’employé blessé n’était pas en situation irrégulière car il a présenté « un récépissé aux gendarmes et a un numéro de sécurité sociale » aux moments des faits. Sur les formations et l’absence de visite médicale, il rappelle les difficultés d’en organiser sur le territoire mahorais et balaie l’argument que l’entreprise peut organiser des formations à La Réunion. « IBS n’est pas une multinationale, c’est une entreprise familiale », affirme-t-il. Les juges auront un peu de temps pour décider qui a raison et qui porte la responsabilité de l’accident, le délibéré étant rendu le 4 octobre.
Si le verdict du procès en provision intenté par les familles des victimes sera connu début novembre, la procédure pénale qui permettrait de faire la lumière sur les causes de l’accident est en revanche au point mort à cause de l’absence d’un magistrat instructeur à Moheli, où est survenu le crash le 26 février dernier, causant la mort de 14 personnes.
C’est l’avocat des familles des victimes qui a lancé l’alerte. Dans une conférence de presse qu’il a tenue ce lundi, Me Said Mohamed Said Hassane a déploré la manière dont le volet pénal lié au crash du vol d’AB Aviation évoluait. Presque sept mois après ce terrible accident ayant entraîné le décès de 12 passagers et de deux membres d’équipage, la procédure traîne selon lui… Alors qu’une plainte pour « homicide involontaire » a été déposée en mars contre X.
Selon les explications données par les autorités, le parquet de l’île de Moheli où devait se concentrer les investigations ne dispose pas d’un juge d’instruction, voilà pourquoi on observe ce blocage. « C’est comme si on a juste annoncé l’ouverture d’une information judiciaire verbalement, car sans un magistrat instructeur, le dossier ne peut avancer. D’où notre inquiétude. Nous ne voulons pas que la procédure fasse long feu comme celle du crash de la Yemenia », a relevé, le conseiller des familles. Celles-ci chercheraient à présent un moyen de pouvoir rencontrer le président de la République, Azali Assoumani.
La nomination d’un juge d’instruction à Moheli fait partie des revendications que le collectif des proches compte faire parvenir au chef de l’État. « Il y aussi l’enquête technique, dont on ignore les conclusions. Personne ne sait ce qui en est ressorti. Or, nous devons apprendre de nos erreurs car tous les jours, des vols desservent les îles », a rappelé Me Said Mohamed Said Hassane, qui craint que l’absence d’enquête technique n’empêche de connaître la vérité. Des réticences motivées surtout par l’absence d’informations sur les causes du crash alors qu’une commission avait même été mise en place pour faire le travail.
Des experts tanzaniens étaient même venus à Moroni. À l’époque, le ministère des transports avait également annoncé l’arrivée d’une équipe du bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile. Depuis ? Silence radio ! Pourtant, sans une enquête technique, aucune procédure civile ne peut être ouverte. Au cours de celui-ci, le juge de fond doit se pencher sur le dossier et déterminer les responsabilités sur les indemnités.
Litige entre Fly Zanzibar et AB Aviation
Si par exemple l’une des parties assignées dans le procès en provision est disculpée par le juge de fond, alors les sommes qu’elle a versées lui seront restituées. En effet, depuis le mois de mai, les familles des victimes ont engagé un procès devant le juge de référé pour réclamer des provisions s’élevant à 505 millions de francs comoriens à AB Aviation. « Après accident, les familles ont droit à des avances. Ce sont des droits qui leur reviennent. L’assurance devait s’en charger. Mais cela n’a malheureusement pas été le cas. Si nous nous retrouvons devant le juge de référé, c’est uniquement parce qu’il y a un débat autour de la police d’assurance », a expliqué l’avocat des proches des victimes.
Assurant que les occupants ainsi que l’appareil qu’il exploitait avaient été couverts par l’assurance, la compagnie comorienne a assigné à son tour Fly Zanzibar, propriétaire de l’aéronef accidenté et son assureur, Phoenix. Sauf que l’entreprise tanzanienne, qui avait loué le Cessna à AB Aviation, nie avoir inclus dans le contrat de location une clause qui reconnaîtrait une prise en charge des passagers en cas de faute. Ce débat a même dominé l’essentiel des auditions de ce procès en référé, dont le délibéré est prévu pour le 10 novembre prochain.
Mais pour la partie civile, en aucun moment ces divergences d’interprétation ne peuvent désengager Fly Zanzibar, transporteur de fait et AB Aviation le transporteur contractuel. « L’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie est aussi responsable puisque s’elle avait bien fait son travail, la question de l’assurance ne serait pas posée aujourd’hui », a insisté Me Said Mohamed Said Hassane. Au mois de février, un vol d’AB Aviation décollé de Moroni à destination de Moheli a disparu des radars à l’aéroport de Bandar Es Eslam. On n’a jamais retrouvé les corps de passagers, tous de nationalité comorienne, ni ceux des deux pilotes tanzaniens.
Dans la continuité de la tenue de quatre ateliers de territoire sur le schéma d’aménagement régional (SAR) au mois de juillet dernier au centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni, ce lundi 19 septembre s’est déroulé le lancement de la 2ème session des ateliers des territoires à Bouyoni.
Cette rencontre de concertation a réuni plusieurs porteurs de projets et des partenaires socio-économiques de l’île. Le conseil départemental était représenté par le 1er vice-président en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier, Salime Mdéré, accompagné de la 4ème vice-présidente en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, Zouhourya Mouayad Ben.
Ces ateliers se poursuivent jusqu’au mercredi 21 septembre dans les locaux de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (ancienne MJC de Bouyouni), dans un objectif d’identification de quinze à vingt projets prioritaires, structurants pour l’aménagement de l’île aux parfums, pour lesquels un accompagnement significatif sera engagé au niveau foncier, programmatique, opérationnel et financier.
Dans cette démarche, plusieurs domaines sont visés, comme l’économie, le tourisme, l’habitat, la biodiversité, l’agriculture, la pêche, la mobilité, la culture, le patrimoine, sport, etc. Comme l’a souligné le 1er vice-président, « l’atelier doit être en mesure d’apporter le réalisme de la pratique aux stratégies de long terme, de croiser le positionnement du grand territoire, les directives de l’État avec les attentes politiques locales ».
Promouvoir les activités des associations sportives des collèges et lycées et de l’union nationale du sport scolaire auprès des élèves, des équipes éducatives, des parents d’élèves et du monde sportif local : telles sont les ambitions de la journée nationale du sport scolaire, qui a lieu chaque année en septembre dans la France entière.
Cette 13ème édition qui se déroule le mercredi 21 septembre a pour thème « L’inclusion par le sport » et est l’opportunité idéale pour mettre en avant les valeurs de l’olympisme deux ans avant les Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024.
Au total, plus de 8.000 élèves de Mayotte vont participer à cette journée dans les établissements du second degré. Un raid partagé est proposé aux élèves en situation de handicap à Mtsangabeach de 10h à 15h30. Ce sera également l’occasion pour chaque établissement de promouvoir la pratique sportive féminine. Cela ne remplacera pas « LA MAHORAISE#2 », reportée à maintes reprises en raison de la pandémie.
De septembre à décembre, la fondation La France s’engage va à la rencontre des porteurs de projets de l’économie sociale et solidaire pour présenter le concours 2023 et son parcours d’accompagnement des projets lauréats. Avec 25 étapes dans 11 régions, le Tour de France est un temps fort qui fédère les acteurs locaux de l’innovation sociale et environnementale. L’an passé, ce sont près de trois porteurs de projets mahorais qui ont soumis leur candidature au concours 2022.
La France s’engage porte une attention particulière au développement des projets ultramarins : 20% des structures actuellement accompagnés sont originaires des territoires d’Outre-Mer. En deux ans, elle a investi 120.000 euros pour densifier, accompagner et soutenir les porteurs de projets à Mayotte dans le champ de l’inclusion, de la lutte contre la fracture numérique, de la formation et de la jeunesse. Une rencontre publique avec Enora Hamon, la directrice générale adjointe, se tient à l’Hôtel Sakouli ce vendredi 23 septembre de 16h30 à 19h.
Le concours La France s’engage permet chaque année de sélectionner des initiatives innovantes qui apportent des solutions concrètes aux enjeux sociaux et environnementaux, d’offrir un soutien financier jusqu’à 300.000 euros aux lauréats ainsi qu’un accompagnement dans leur passage à l’échelle. La fondation permet ainsi d’accroître leur nombre de bénéficiaires et leurs implantations territoriales.